Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 13 März. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/jd4pk0837d/
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LE XX' SIECLE PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 1 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY - LE HAVRE , 28ter, Rue de la Bourse, 28te* Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Les monarchies pendant la guerre PAR Jacques BAINVILLË 1 11 1 1 ■ Aux dernières heures de l'ancien ré Î;ime russe, déjà abandonné de tous orsque le train impérial errait de gar< ©n gare, une triste tentation fut appor tée à Nicolas II. Quand il fut certair que la révolution triomphait partout le général Voïeïkov dit à l'empereur — Il ne reste qu'une chose à faire c'est d'ouvrir nos lignes aux Allemand! sur le front de Minsk. Que les armée; allemandes viennent mater cette ca naille. » Mais Nicolas II écarta fermemen 'cette suggestion mauvaise. — Gela aurait pu se faire plus aisé : ment, dit-il, quand les armées alleman des étaient devant Varsovis. Jamais jt «n'aurais voulu trahir le peuple russe. > ,Et il ne voulut pas en entendre davan '*age. Il y a beaucoup de reproches à fam % Nicolas II. Par entêtement, par ur respect mal compris de la tradition pa ternelle, il a perdu son trône et proba blement son pays. Il s'est laissé circonvenir par les funestes conseillers de le camarilla bureaucratique. Il, n'a pas su saisir l'occasion de la guerre pour rajeunir le tsarisme. Il n'avait pas médita les exemples mémorables de dynasties retrempées dans les luttes nationales ; 'la maison de Savoie prenant la tête du mouvement italien, les Hohenzollerr: donnant le suffrage universel à l'Allemagne, unie. Il n'a rien essayé. Il a laissé venir la révolution avec fatalisme. Cependant la Douma ne demandai! qu'à s'entendre avec l'empereur, et cel accord eût permis de gagner du temps. Or, du temps gagné sur la révolution, c'était l'armée russe .qui restait en ligne, [C'était, sur l'Allemagne et l'Autriche ■harassées, la victoire des Alliés certaine. Et la Russie victorieuse n'eût pas versé dans la j ivolution et dans l!anar-chie...Nicolas II a péché par manque d'audace et de coup d'œil en politique. Il n'a jamais péché par intention. La lettre qu'il écrivait encore à M. Poincaré moins de onze mois avant sa chute atteste sa fidélité aux alliances. Nicolas II n'a pas trahi, il n'aurait jamais trahi ni son peuple ni l'Entente. Et c'est la révolution qui, juste après une année tragiquement expérimentale, a trahi la Russie et l'a livrée à l'Allemagne. Retenons ces deux dates : mars 1917, abdication du tsar ; mars 1918, paix honteuse de Brest-Litovsk. '.V Pour les raisons que nous venons d'exposer, l'histoire sera sans doute sévère à Nicolas II. Mais elle dira qu'il fut bon allié et bon russe. Russe, pourtant, Nicolas II, par ses origines, ne l'était pas. Elisabeth, fille de Pierre-le-Grand, avait été la dernière de la véritable famille des Romanof. Depuis, les tsars qui ont régné ont été des Holstein-Gottorp. Mais c'est un phénomène constant dans l'histoire : toute monarchie venue du dehors se nationalise en très peu d'années et s'identifie avec le pays où elle règne parce que son intérêt coïncide avec le plus haut intérêt général de l'Etat. Le premier roi des Belges, qui était un Saxe-Cobourg, le disait magnifiquement dans une de ses lettres de direction où il avait fait l'éducation politique de la reine Victoria. En 1837," Léopold Ier écrivait à la jeune souveraine, alors âgée de dix-huit ans : « Il est très important que vous soyez très nationale. » Et, par là, il faisait comprendre à la jeune reine que la couronne doit être la plus haute expression de la nationalité. Il y a très peu de dynasties en Europe qui soient vraiment autochtones, sorties du sol et de la race. Mais que voyons-nous sous nos yeux ? Un Hohen-zollern, le propre cousin des rois de Prusse,, né lui-même à Sigmaringen, et qui npa pas hésité à braver Guillaume II. Le roi Ferdinand de Roumanie est l'exemple vivant d'une monarchie intégralement nationalisée. Il n'a ni pensé, ni senti, ni agi en Hohenzollern, mais comme le premier des Roumains. Et, aujourd'hui, quoique prince allemand par la naissance, l'Allemagne s'acharne sur lui et veut l'obliger à abdiquer. Il ne peut pas être rendu à ce roi malheureux de plus bel hommage que cette vongeance allemande. Mais c'est un hommage qui s'adresse en même temps à toutes les familles royales de l'Entente, fidèlement unies entre elles et aux peuples alliés dans les épreuves de la guerre. r #-i * * On parle beaucoup de la « guerre des démocraties ». L'Histoire dira très haui quels trésors de dévouement et de volonté les démocraties occidentales onl trouvés en elles-mêmes. L'Histoire retiendra aussi la prompte et terrible fail- i Préoccupations justifiées Ce sont celles que signale un de nos confrères de la « Croix » (n° du 13 mais) en reproduisant une lettre que lui envoie un Belge réfugié en Hollande. Citons ces quelque^ lignes : Un point inquiète fort les Belges pour l'avenir : ce sont les mesures douanières que préparent les Congrès économiques. On n'y parle jamais d'un tarif de faveur pour notre pays dont l'industrie est ruinée. Dans toutes les mesures projetées pour > l'après-guerre, surtout en France, on ne ! nous donne jamais à entendre que nous ■ serons compensés de nos sacrifices et qu'on L nous facilitera le « resorgimento ». Nos , alliés ne parlent que de droits protection-: nistes. La vaillance de la Belgique est exal-! tée en belles phrases, en marbre et en ; bronze, mais elle ne nous sauvera pas de la ' ruine. Nous attendons autre chose. 5 ■ ■ WVU jgi 1 ■ , LES LEÇONS DE LA CUERRE Le lensGige âellnternationale et la vérité I fie l'union nationale i ■ ■ > Empruntons à la « Victoire » du socialiste ' Gustave Hervé (n° du 12 mars), ces réflexions sévères mais combien justes d'André LicJuten-berger : Si le plus vulgaire bon sens trouvait 1 quelque application dans les choses de la politique, on se demande où se cacheraient '■ en ce moment ce qu il y a au monde de ' socialistes ou de pacifistes. Depuis tantôt quatre ains de guerre, des , expériences réitérées et de plus en plus ' monstrueuses ont démontré l'inanité totale ( de leurs doctrines a<u regard des réalités , d'aujourd'hui. Du sein de leur chimère, ils liaient l'Ai- i lemagne impérialiste, nous désarmaient devant elle, inventaient pour nous berner ) une sozialdemocratie imaginaire et les mi- I rages de J?. révolution collectiviste. Lét«- utopie s'est noyée dans les fleuves ] de sang des champs de bataille européens ' et de la Révolution russe. Ajoutant aux ' actes les plus monstrueux les soufflets les ' plus ironiques, l'Allemagne à plaisir pié- ■ tine leurs rêves et crache dessus. Chaque ' geste nouveau du pangermanisme victo- ' rieux est un démenti plus flagrant à leurs ' affirmations, un défi plus brutal à leurs ' espérances. Sa volonté d'agression est ' aussi nette dans le passé que formidables ' ses appétits de conquête dans le présent. Tout ce que nous nommons le droit n'est ' pour lui qu'un verbiage inexistant. Il n'y a de solide quie sa force qui fonde la justice. Sous la botte du reître triomphant, le bolchevik s'aplatit vainement en ilote ivre. Le triomphe de l'Allemagne casquée sur la ' Russie effondrée incanne celui du 1-éalisme ' impitoyable sur la veulerie humanitaire. ' S'il y avait uine logique, tout ce qu'il y 1 a dans l'univers de démocrates, de soc ici- ' liiètes, de pacifiques, d'hommes persistant, 1 dans l'horreur actuelle, à croire à une pos 1 eibilitç de progrès, répudierait avec déses-poir ses illusions, nnvisagerait le gouffre, ' s'unirait dans un suprême effort sous les ! drapeaux des alliés pour sauver ce qui peut être encore sauvé d'un idéal qiui a «ne j part die noblesse. ——HHHIHI mnm i— ■ I 11III x . _ t lite de la démocratie russe tombée dans < l'anarchie. Elle tiendra compte des fai- < blesses, des paralysies que les institu- 1 tions démocratiques auront fait .peser sur les peuples en guerre contre la puis- cf santé machine alleïnande. Mais l'Histoire dira ce que l'Entente t a dû à l'action politique et morale de l ses dynasties. Libre à lord Lansdowne 1 de l'oublier aujourd'hui : mais l'idée j d'une ligue des nations opposée aux desseins de domination universelle de l'Ai- • lemagne, c'est Edouard VII qui l'a conçue. Si le monde n'est pas réduit en esclavage, il le doit à la prévoyance de ce grand souverain. Si le Japon (où le mikado est un dieu) protège l'Asie Contre la marée allemande, c'est également parce qu'Edouard VII avait vu l'impor- ■ tance de l'alliance japonaise. « Nous \ avons perdu un grand roi, écrivait le Times le 7 mai 1910. Il nous laisse un i successeur auquel nous pouvons nous ; fier en toute sécurité. » Et Georges V ' a justifié cette confiance. ' En Italie, au moment où s'est décidée l'intervention, c'est le roi qui a fait l'union nationale et apaisé les partis con- ' traires. Sans lui, oui 'sait si une guerre ( civile n'eût pas éolaté ? Mais après le revers de Caporetto que fût devenue < l'Italie, si elle n'avait eu, comme haut l point d© ralliement moral, la dynastie 1 qui, depuis Charles-Albert et le roi « galant homme », représente et symbolise ' l'unité.italienne ?... 1 La postérité reconnaîtra les services ( rendus par tous, et elle n'oubliera pas , les rois. Mais déjà le temps présent n'est ni' aveugle, ni injuste. L'instinct des foules ne se trompe pas. Et l'universelle vénération qui entoure la famille royale belge, — vénération qui, nulle part, n'est plus profonde qu'en France, — synthétise dans le roi Albert < le patriotisme de la Belgique. C'est la i voix des peuples qui proclame le rôle -bienfaisant que les monarchies ont rem- ' pli au camp des Alliés dans la grande ' tragédie de la guerre. ; Jasaues BAIN VILLE, < t'IWie des Kelses opprimés 3 ■ Un hommage émouvant du cardinal Mercier à leur endurance patriotique • o*> _ " L'énergie dont vous fîtes preuve dès la première heure ne s'est jamais démentie. " i —VSA/ A l'occasion du Carême de 1918, S. mandement de Carême où il souligne a « la leçon des événements ». Nous publions ci-dessous les premiè rend un nouvel- hommage bien mérité à des provinces occupées. Ces pages qui, 1 ont dû apporter à nos compatriotes (in tous les Belges du dehors, combattants nergie : Tandis que je cherchais> anxieux, le le moyen de rester intimement en contact p avec vous et dé répondre à vos plus inti- j i mes préoccupations, mon regard tomba c sur ces paroles du prophète Isaie : , , n « Fortifiez les mains languissantes, ; » affermissez les genoux qui chancellent. ; " » Dites à ceux qui ont le cœur troublé : v » courage, n'ayez pas petur, voici g n votre Dieu. » , l( Est-ce à dire que vos courages fléchis-sent ? ou que je me figure que les forces morales vous abandonnent ? , }3 Non, mes Frères, mille fois non ! L'éner- a gie dont vous fîtes preuve dès la premièrè v heure ne s'est jamais démentie. Nous la v voyons résister, toujours, chez les hum- n bles, — ouvriers sans travail, détaillants v sans ressource, employés sans traitement, t. — aux privations ajoutées aux privations, c au froid, à, l'épuisement, à l'humiliante lié- ^ nurie de chaussures et de vêtements ; ré- i, sister, chez tous, à la lourde atmosphère que, pas un instant, nos épaules ne peuvent secouer, au désenchantement d espoirs déçus, à la lassitude, aux persyah- tives flottantes de l'inconnu. ' d Il n'y a pas jusqu'à nos cppipatriote0pe. rl ne jettent, parfois, notre égalité d'âme à t l'épreuve. Le spectacle d'une spéculation s éhontée dont les honnêtes gens sont, çà et là, les témoins attristés ou indignés ; Vin- n solcnce de certains individus satisfaits, qui £ affectent un luxe malséant en regard de la misère générale ; la fatuité de quelques u autres, qui portent collée au dos, au lieu b de la garder dans le cœur ou, au front, no- p tre devise nationale : « L'union fait la n force », énervent les tempéraments les plus v calmes et suscitent des besoins de colcré i\ que l'on souffrè,-à certaines heures, de devoir violemment contenir. /,< Restez maître de vous-mêmes „ a Contenez-la, cependant, mes Frères, votre c indignation. Et vis-à-vis de vos compatrio- s[ tes infidèles, et sous les violences dont vous s êtes les nobles victimes, restez maîtres de 1 vous-mAmes. Les contrastes mettent en va- 0 leur les œuvres de génie. L'Auteur de la s1 nature, qui pouvait la créer et la conser-ver sans chocs ini heurts, jugea qu'elle serait plus belle, plus digne de sa toute- v puissance, si, à côté de la. majestueuse-ré- gularité du système, elle subissait, çà et v là, une rupture momentanée d'équilibre ; n si le règne organique avait ses monstres ; t> l'humanité, ses fous et ses criminels. Jl f< faut savoir supporter le mal, mes Frères, f> un mal- local et passager, av. profit de d l'harmonie de l'ensemble. Vous vous rêsi- d gnez à l'opération de la cataracte pour re- r couvrer la vue; à l'amputation chirurgicale « d'un organe, pour sauver l'organisme, d Vous supportez les étourderies, les fautes de vos enfants, afin qu'elles soient oppor- c, tunémeni redressées à l'heure où vos con- a seils seront compris et la répression arrep- s< tée ; la bonne Providence tolère nos infidé- o lités, nos rechutes, des scandales publics, p des crimes nationaux, des sacrilèges qui sowillent les sanctuaires, et jusqu'aux dmes E baptisées et consacrées. Maux physiques n TiïFRfiiFiiçÂ^ 14 heures. Pendant la, nuit, bombardements assez vifs sur la rive droite de la Meuse et, en Lorraine, dans la région de Reillon et d Ancerviller. Un avion allemand a été abattu, dans la miit du 11 au 12, par le tir de nos canons v spéciaux. L'appareil e,st tombé çlu Nord de c Soiisons ; les trois passagers, dont deux 1 officiers, ont été faits prisonniers. f. 23 heures. r Lutte d'artillerie intermittente en. Ar*, " genne et dans les Vosges, violente en Champagne, notamment danse la région e des Monts. F En Woëvre, un détachement, américain s a exécuté avec succès un coup de main sur s les tranchées allemandes au Sud de Riche- ti court. Dans la journée du 11, trois appareils i allemands ont été abattus par nos pilotes et un quatrième gravement endommagé. Dans la nuit du 11 au 12, trois autres avions de bombardement ennemis ont été abattus par le tir de nos canons spéciaux. àU FRONT BRITANNIQUE ^ Après-midi. P Les Australiens ont effectué avec succès, j. cette nuit, des coups de malin sur 1rs pos- „ tes allemands à l'Est et au Nord-Est de ° Messines. Ils ont tué un certain nombre d'ennemis et. ramer" des prisonniers. Leurs 11 pertes ont été légères. tt Activité des deux artilleries, au cours de 1' |a nuit, au. Sud-Est d'Armentières, à l'Est c et au Nord-Est d'Yvres, v i VJ \. E. le Cardinal Mercier a publié un A ; avec sa grande élévation de pensée c F lières pages de cette lettre pastorale qui ; à la résistance patriotique des Belges fi , lues dans les églises du pays opprimé, m puissant réconfort seront aussi pour 1 ts ou réfugiés, une précieuse leçon d'é- et fautes morales ont leur raison d'être ^ providentielle. Dût-elle nous dépasser toujours, il serait encore insensé de la nier, car il faudrait, pour la bien comprendre, n'être pas, comme nous le sommes, enfermés, sur un point de l'espace, dans un intervalle éphémère du temps, mais embrasser l'universalité des êtres, le champ illi- •$ mité de l'histoire, et mesurer lès relations _ de tous les événements qui s'écoulent, avec les intérêts éternels de la gloire divine et 11 ife la vie immortelle des âmes. r Vous avez donc mille fois raison, mes il bien chers Frères, de ne point vous laisser ri abattre <; chaque jour, vous grandissez de- r vant votre comcience qui vous approuve et j vous félicite ; devant le monde qui, unam- r mement, sans vouloir toujours l'avouer, vous admire ; aux yeux de vos frères ab- C1 sents, que voire endurance console ; de vos c Concitoyens d'ici, que votre vaillance contient et qui vous la renvoient, accrhe de leur solidarité.. Réponse à un écrivain allemand Un écrivain, dans un article de Revue . ' de pays ennemi, me faisait hier un grief 11 d'être vriuiteusemeni jier de mes compa- r triâtes et de le leur dire trop haut. Cela r sent la réclame, écrivait-il. Si j'avais la liberté de lui répondre, je ne lui enverrais iqu,e ces simples mots : Les Ti Belges, vous ne les connaissez pas ! I Ce Monsieur prend pour une flatterie ou 8 un compliment frivole le respect .de la t beauté d'une âme qui sait souffrir ; il n'a- f perçoit pas la majesté du malheur, ce je d ne sais quoi, dont parle Bossuet, qui illumine et achève tout ce qu'il y a de vrai- itient grand sur la terre. c Que si, néanmoins, à certaines heures, la coupe de la douleur débordait, songez à. 1 la simplicité magnanime de notre Roi, à la f. douceur de notre Reine, à la candeur, ri- ] che de promesses, des enfants royaux ; b songez à la: ténacité de nos soldats, à la ré- p signation des mutilés, au vid-e des foyers p que la guerre a mis en deuil, à la cellule ]• ou. au. campement de nos lésions de pri- r sonniers, civils et militaires, sur, lesquels ]- pisent l'exil, l'isolement, toutes les priva- r] tions et les contraintes d'un régime de cap- c tivité. Ils resterét vaîllavts, cependant, ces bra- d ves ! Nous avons, dans les prisons d'Aile- s magne et de Belgique, des légions de pré- 0 très, de religieux, de religieuses. Chaque r fois que je recueille, le secret de leurs con- n fidences, elles m'attestent qu'ils ne vou- r draient pas avoir ignoré les souffrances a de la captivité', tant, elles leur sont appa- v rues purifiantes, élevantes ; tant elles ont j uni au Cœur Sacré de Notre Seigneur leurs âmes sacerdotales. Des otages revenus dernièrement du camp de Hôlzminden tiennent un langage r analogue l'un d'eux, me voyant ému sur c son sort, me disait : « Ne me plaignez pas; n on. m'avait enseigné que le malheur rap- prochç de Dieu, je l'ai expérimenté ». ti Oui, le malheur accepté rapproche de S Dieu : c'est une première leçon des événe- P ments. ' d Le fiomliarâcnient aérien " de Naples ; ~ • s IL Y A 16 MORTS ET 40 BLESSÉS t Rome, 12 mars. Fj D'après les renseignements officiels, ane, c vingtaine de bombes ont été jetées au e cours de l'incursion aérienne sur Naples. Toutes ont frappé des lieux habités et qnt fait des victimes dans la population. Un dirigeable a également survolé Naples à une r , grande hauteur pendant quelques minutes, b Parmi les endroits où sont lombes des 11 engins, on cite la rue Munieipio, la rue ^ Roma, la place Concord.ia. Plusieurs égli- i." ses ont été atteintes, notamment les égli- ' ses Sainte-Brigida et Saint-Nicolas Tolen- p tino. e Les victimes sont ad nombre de 56, dont t 16 morts et 40 blessés. 0 l' LE PAPE FAIT ENTENDRE UNE c PROTESTATION INDIGNÉE J 1) Rome, 12 mars. t Le Pape a été profondément ému en ap- ^ prenant les détails de l'incursion aérienne r sur Naples. San émotion a été d'autant 5 plus profonde qu'il avait dernièr :ment sol- licite des gouvernements de Vienne eit de t Berlin le respect des villes ouvertes éloi- i gnées du théâtre de la guerre. Aussitôt qu'il fut informé du raid, Be- p noit XV chargea le cardinal Gasparri de 1 télégraphier à l'archevêque de Naples pour t lui renouveler sa protestation indignée n contre le nouvel attentat commis dans cette d ville. ' fr 1 — La Nation belge et le XXe Siècle \ i L'annonce de la publication de la Nation belge et de la transformation du ** XX" Siècle nous a valu de nombreux témoignages de sympathie et de confiance. Nous remçrcions vivement nos correspondants de ce nouveau réconfort et nous leur promettons de tout faire la pour que nos deux journaux, quotidien; „ et hebdomadaire, servent le plus effica-' ■ cernent la cause nationale. Pour répondre à quelques questions, disons que les prix d'abonnement de la m Nation belge seront ceux du XXe Siècle ée quotidien, c'est-à-dire : France 2 fr. 50 par mois U1 — 7 fr. 50 par trimestre es Angleterre 2 sh. 6 d. par mois ié, — 7 sh. 6 tf. par trim. ur Belgique libre et >£_ autres pays 3 fr. par mois — 9 fr. par trimeâtre , Le prix d'abonnement au XX" SIECLE " ® HEBDOMADAIRE sera de ■er, 5 FRANCS PAR. AN ; 3 FRANCS re, POUR SIX MOIS er- in- Le nutnéro se pendra 10 centimes Les personnes déjà abonnées au tu- YX" Siècle recevront sans nouvelle for- vec malité, ainsi qu'elles en ont été infor- el mées, la Nation belge et les premiers numéros de notre hebdomadaire. Les les nouveaux abonnements sont reçus dès ser maintenant au bureau du journal, de- place des Deux-Ecus, 3 (coin de la rue et Jean-Jacques Bousseau, Paris (1er arr.)., "?î" On est prié de joindre à la demande ab[ d'abonnement le montant de la sous- cos cription en- un bon postal. on- vvwvt ... ■ ,........ " nu m n iUfoiiTim eusse a me Le 13 mars 1917, la Douma qu'un oukase •ief impérial de l'avant-veille avait prorogée, „,j_ refusait de se séparai'. Elle prenait la di ela rection de l'émeute populaire causée ;>ar la rareté des vivres; elle faisait incarcérer je les Sturmer, Protopopoff et Galitzine, :ni-r,es rustres prévaricateurs d'un régime détesté. Enfin, à Pskhov, à mi-chemin entre le ou grand quartier général de Mohileff et Pe-la trograde, elle faisait arrêter le train de l'a- Nicolas II et lui signifiait la nécessité je d'une abdication immédate. lu- L'nsui rection devenait la révolution. •ai- Un an s'est écoulé; que de chemin parcouru, et quel chemin ! 'es, Qu'elle ait été ou non faite en haine de. 2 à, l'Allemagne et des traîtres qui dans l'en-; la tourage immédiat du faible tsar vendaient ri- la patrie, la révolution russe finit dans les lx/> bras même du militarisme allemand. La re~ Russie n'existe plus, même de nom. La ers Finlande est une république indépendante; ule l'immense Ukraine autonome s'est sépa-'rî" rée de ses frères d'hier; le Caucase est els livré au Turc. Les cosaques insurgés tien-va~ n en t. le sud du pays contre le pouvoir de la capitale. L'Allemagne est maltresse de toutes les provinces ba.ltiques jusqu'au golfe ra~ de Finlande. La. Sibérie, seul chemin dé-sonnais ouvert à l'Entente vers l'Europe rc~ orientale, attend de l'étranger, des Japo-tve nais, le rétablissement de l'ordre. La Rou-on- manie trahie et. attaquée par son alliée 0.1~ russe, a dû mettre bas les airmes, marquant CPS ainsi d'un stigmate de déshonneur la rê-Pa" volution commencée au nom d'une préten- du© fraternité. %rs r.-i • • * ^u La première responsabilité du désastre lf]c retombe siur la Douma. Corps légalement .„r constitué, elle ne sut pas prendre franche-as■ ment en main l'autorité que les.circons-7p'_ tances l'obligaient à enlever à des mains trop faibles. Cette autorité, elle la partage gea avec une assemblée sans mandat, rené, présentant uniquement une infime classe de la société russe, le Soviet des ouvriers et soldats de Petrograd.-e. Elle introduisit elle-même l'indiscipline dans le gouverne-mont. Nécessairement, un régime de suren-[ chère populaire s'instaura qui conduisit en deux mois à une autre révolution, de classe cette fois; Kerensky faible et indécis, voulut établir un pouvoir régulier, mais s'appuyant sur là lieu le classe des piroié-5 taires. La démagogie ne tarda nus à triompher; novembre vit les bolcheviks Lénine et Trotsky, agents stipendiés par l'Allemagne, me consommer la destruction du colosse russe au et livrer leur pays à l'ennemi. ■GS. * x }nt di- Un an a suffi. Désormais dans ce qui me reste de l'Empire des Tsars, 15.000 mem-;es. bres des Soviets qui entourent le dict'ateu) >os maximaiiste, font la loi à 180 millions de ■UB Russes. Appuyés sur 100.000 gardes rouges Tjj_ recrutés parmi les repris de justice, les forçats évadés ou relâchés, grassement p ' payés à raison de trente roubles par jour L ' et par personne, prélevés sur l'habitant, ces gardes rouges se soucient moins de pro-mt t.ég.er les citoyens paisibles et leurs biens que de piller, massacrer et s'enivrer dans les caves des palais. Et cette armée du crime, Lénine l'augmente journellement' Lorsqu'on licencie une unité, les comités bolcheviks choisissent les soldats gagnés à 1. leur cause et en grossissent les rangs des gardes rouges. Les autres, désarmés, sont ' i" renvoyés dans leurs foyers. La petite ar-* mée cosaque d'Alexieff ne peut rien en de-ln, hors du Don, contre ce fléau. ' j II n'a pas fallu une an^ée à la révolu-. tion russe pour consommer son œuvre de destruction. Quelle salutaire leçon pour les g-ouvernants qu'un instant de faiblesse Se- pourrait égarer. Quel avertissement pour de les gouvernés qui tout en aimant leur pa-)ur trie, n'hésiteraient pas à demander à l'é-née meute et à la guerre sociale la réalisation :tte de leurs espoirs, PERCY. ■ — M——i^—M LE HAÏSSE PHARISIEN » * Il y a vraiment un cynisme particulièrement odieux dans l'insistance du kaissp à mettre sous la protection de Dieu sa poli-1 tique de brigandage. c On vient de le voir télégraphier au len- - demain du mauvais coup accompli avec S le concours des Lénine et des Trotsky :, t « Avec l'aide de Dieu, mes vaillantes ar-j mées ont réussi à rompre le cercle de nos ^ ennemis et à préparer le chemin de la paix. » « Grand moment où il nous est permis de* révérer Dieu... » « Quel tour ■ ont pris les événements de par la volonté ' de Dieu... »., etc., etc. 1 Quand, le 4 août 1914, le roi Albert a dit ? devant le Parlement réuni à la nouvelle de l'agression allemande : « Dieu sera avec nous dans- cette cause juste ! », les moins a croyants se sont inclinés avec respect, ' mais les plus religieux d'entre nous s'indignent devant les parades sacrilèges do Guillaume II. Car semis, de bas calculs les lui inspirent. Il y a un. siècle, Robespierre couvrait d'invocations à l'Etre suprême sa ! politique sanguinaire. De même, IJAllema-gne d'aujourd'hui honore Dieu pour se concilier les neutres. Mgr Baudrillart racontait l'autre jour à ce propos un trait bien édifiant. Le commandant du sous-manin interné à Cadix, — ceilui-là même qui a si proprement violé 1 sa parolte, — était non seulement officielle-" ment protestant, mais de fait totalement • irréligieux; il ne savait même pas faire le 5 signe de la croix; on commençait à. en ja-3 ser dans Cadix; de pieux germanophiles 5 avertirent l'officier; celui-ci s'empressa d'apprendre à se signer et, à partir de ce 3 jour, on le vit fort régulièrement assister à la messe. Et tous les bons Caditans de s'exclamer une fois de plus sur la piété des Allemands ! Combien d'autres neutres s'exclament avec la miême émotion devant les homélies j do Guillaume II et les opposent, en se voi- f J lant la face, à l'athéisme officiel de la j m France ! Nous avons pensé à eux hier ma- Ê tin en rencontrant sur un pont embrumé M le convoi d'un des morts de l'avant-der- M f nier raid des gothas et en voyant les fem- fl , mes parisiennes saluier d'un signe de croix M ■ la victime du kaiser... H STYLO. ^ f. - " WWMi 1 ' i ^ ; Le recours aux cujétences J vr l M. Llayd George explipe pourquoi c'est à un journaliste qu'il a demandé d'organiser la propagande 3. Londres, 12 mars. " Interpellé par M. Chamberlain à la ^ Chambre des communes sur la nomination 3 de Lord Northcliffe directeur du Times 1 comme directeur des services de la propa-1 gande, M. Lloyd George a fait la déclara-> tion suivante : t <( En France Je chelf du gouvernement est . un directeur de journal ; le ministre des i Affaires étrangères est un journaliste ; une ou deux personnalités du gouverno-ï ment feotnt encore des journalistes. En I Italie le journaliste dont l'influence ,est la » plus considérable fait partie du cabinet. Il 1 en est de même en Amérique. * » L'Angelterre est le seul pays où jus-, qu'ici aucun journaliste ne fait partie du f ministère. » Il est impossible de poser le principe^ de l'exclusion des journalistes d'un gouvernement pourvu qu'ils aient les aptitudes nécessaires. Quant à la propagande, il est trop évident que c'est vraiment là une be-i sogne de journaliste. t » Lorsqu'il s'est agi de désigner le titu-v - laire" actuel de la direction de la propa- - gande dans les pays ennemis, j'ai cherohé s de tous côtés un homme en état de remplir - ce poste. J'ai consulté les membres du Par- - lement, et je. suis arrivé à cette conclusion ; que les hommes que j'ai choisis étaient lès 5 meilleurs. C'est le devoir du gouvernement t de choisir les meilleurs hommes sans s'oc-. cuper des préjugés. » Lord Northcliffe a entrepris une beso-t gne qui avait été jusqu'ici faite par des , employés des affaires étrangères ». , ... -'VWVW , » Les pangermanistes t ne veulent pas lâcher la Belgique ». B _ , "La liitlel-Europa n'est pas possible . sans la domination de la Belgique* écrit le comte Reventlow e Zurich, 12 mars. s Le comte Reventlow, dans la « Deutsche s Tages Zeitung », déclare que la Mittel liu-k ropa n'est pas possible sans la domination r allemande sur la Belgique. - L'Allemagne, dit-il, a besoin de la plus com-g piiète liberté des mers, de la liberté basée sur „ la puissance allemande et non sur des traité# , internationaux qui, demain, peuvent être am-J nuilés ou paralysés ->ir des concessions à d'autres puissances. I,a question des matières s premières, que l'Allemagne devra iinr«a'teri à. après la guerre pour pouvoir faire une con-s currence avantageuse dans le marché mon-t dial, n'est pas seulement une question vitale . pour l'empire allemand, et cette condition Y-itale ne peut être satisfaite que si l'Allema-" gne peut conserver la hauté main sur la côta des Flandres. - LA BELGIQUE PARAIT AUJOURD'HUI, e APRES LA SOLUTION DU PROBLEME s ORIENTAL, PLUS QUE JAMAIS NECESSAIRE 0 ET MEME INDISPENSABLE A L'ALLEMA-r GNE. VWVW — !" — Le congrès bolchevik de Pétrograde ai 1 décidé de remplacer l'appellation de « Social-démocrate » car celle de Parti communiste russe QUATRIEME 'ANNEE. L© Numéro : ÎO centimes MERCREDI 13 MARS 191S N8 203$

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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