Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 26 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 23 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3r0pr7nt9m/
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JEUDI 26 et VENDREDI 27 DECEMBRE 1918 i L'UNION PANS L'ACTION VINGT-QUATRIEME ANNfcE 10 °ent,rne,( ■ ^ le numéro ABONNEMENTS Jwsqtt am 31 mari ÎOIO 8 Crânes Directeur i CB TTTCAT LE XX e SIÉCLE nm des fiKacscEs Annoncescommerc., petite ligne fr, 0-50 Réclames avant les annonces, la ligne fr. 3.00 Fatfs divers . . * . .6.00 et 4.00 6ports fr. 2.00 Réparations Judiciaires . . . i 3 00 Nécrologies 3.00 Nos petites annencM, paraissant *înxultaséin»nt diuis le « T. X* Siècle » et le « Journal <i.e Bruxelles » an tarif réduit de 1 FRANCloo 3 ligne*, chatjuft 8X>* supplémentaire 40 centimes, Payement par anticipation. \ îmtaurore votai» fe Cbritta Rédaction et Administration: 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles CEUX DONT IL FAUT PARLER Le rôle de M. Tamenna. « Une famille errante. Premières arrestations. — Le brave DerSdder. Le procès d'Anvers. -- Seize condamnations à mort. IV Avant de parler du procès qui devait se terminer par la condamnation de tant df braves, il me faut dire le rôle joué pai M. Tamenne dans cette organisation dont 1 fut un des rouages les plus actifs. Dès 1< mois de septembre 1914, aidé de sa femmî — la sœur des deux généraux Collyns qu se distinguèrent au front, — et de sa fille Laure, il coopéra à la futte de plusieurs pri sonniers français. Puis, pendant 6 1/2 mois il cacha et hébergea chez lui des soldats df la même armée qui étaient parvenus s s'échapper. Avec l'aide d'un guide, nommi Gaston Rassart, il réussit à les réexpédie] «u front, après leur avoir fourni l'argen nécessaire pour couvrir les frais de leur pas gage en territoire hollandais. C'est à cetti .époque que M. Tamenne se lia avec un com merçant, M., Jean J qui s'occupai activement aussi de faciliter le départ des isoldats français. Ils constituèrent à deuî 'Une sorte d'association ayant pour but d< grouper les jeunes gens désireux de rejoin dre l'armée et dont la plus grande partif faisaient ou avaient fait leurs études au; Collèges Saint^Miehel et Saint-Louis. Le co lonel retraité de Bettrancourt et le majoi retraité Fromont contribuèrent dans un< large mesure au succès de ces entreprises M. J peu de temps après, fut dé noncé à l'autorité allemande, mais il eut 1; ohance de pouvoir fuir en Hollande. Pai contre, Mme J.... fut arrêtée et une sou ricière fut établie pour assurer la capture di Bon mari, si celui-ci rentrait en Belgique Fort heureusement, M. Tamenne veillait. L< guide Vanderdussen, envoyé par lui en éclai reur, put l'avertir en temps utile et préveni; ainsi tout péril. Un gardien de prison peu ordlnalrt C'est à cette époque que M. Tamenm entra en relations suivies avec M. Féliciei Lauwers, gardien de la prison de Saint-Gilles dont j'ai déjà dit l'héroïsme tranquille. J l'intervention de ce brave fonctionnaire, i avait pu correspondre^yec Mme J....pen dant sa détention et, sur ses indications isauver des papiers très compromettants ca chés dans sa maison et que les Allemand! n'avaient pas découverts au cours d'une pre mière perquisition. Grâce aussi à Lauwers qui travaillait déjà avec les groupes Séverin Miss Cavell et Baucq, des communication: régulières purent s'échanger entre diver: détenus de Saint-Gilles et leurs familles, pai l'intermédiaire de M. Tamenne. Le directeui de la prison, M. Marin, facilitait de tou son pouvoir la tâche de son subordonné, e il fournit dans la suite au service « Théo » des renseignements précieux qui entravèren dans une large mesure l'action de la polic< allemande. Sorti de prison, M. Tamenne recommence de plus balle. En juillet 1915, M. Tamenne fut repris pa: les Allemands qui avaient décidé de l'expé dier dans leur pays comme * indésirable . jusqu'à la fin de la guerre. Mais grâce aie démarches multipliées de sa femme et de si fille, le jugement fut revisé et le tribuna militaire fut appelé à se prononcer. La seul) charge retenue contre lui, fut d'avoir laiss< partir son fils pour le front. Et on. le condamna de ce chef à une forte amende. Dès s< libération, M. Tamenne,que ses démêlés ave< la justice allemande avait rendu plus arden que jamais, se remit au travail, mais en s'en tourant de toutes les précautions nécessaires. Il fut secondé par M. Louis Govers, par le docteur Lemoine et aussi par Mlle Madeleine Mercier, une vaillante jeune fille qui à l'insu de ses parents, s'occupait spécialement des services de garnison et des mouvements de troupes et qui trouva plus tare deux ouvriers, Stroobantet Van den Broeck. pour assurer la surveillance des voies fer rées sur la ligne de Bruxelles à Gand. Ue service identique avait été créé par M. Ta menne, aidé des ouvriers Marchoul et Joseph Vandenberghe sur les lignes Bruxelles-Hal-Mons et sur la ligne Bruxelles-Charleroi; d'autre part, Félicien Lauwers, avec le concours de M. et Mme Degraive qui tiennent un café près de la gare de Luxembourg avait assumé le contrôle de la ligne Bruxelles-Namur. Ces multiples surveillances, les renseignements nombreux qui étaient transmis par l'intermédiaire de personnes sûres, directeurs de banques, industriels, commerçants, nécessitaient un travail tel que, pour pouvoir grouper et copier ses rapports, M. Tamenne dut recourir à l'aide complaisante d'un de ses voisins, M. Oscar Heuskin. De Roulers et des environs, d'Ostende, de geebrugge et de Knocke arrivaient régulièrement des renseignements de la plus haute Importance. Le service de renseignements du Grand Quartier général en fut à ce point satisfait qu'à diflérentes reprises il adressa à M. Tamenne ses vifs remerciements. Comme je l'ai dit déjà, la cote qui lui fut attribuée atteignit 90 p. c. d'exactitude. Le martyre de Théophile Maes Comment la police allemande fut elle mise rar la voie de cette formidable organisation, t'est un mystère que les intéressés, — ils ttaient prts de cent cinquante, — ne sont pas encore arrivés à élucider. L'arrestation, tfiectuée au mois d'octobre, de M. Théophile Macs, le boulanger de Tamise, dont les papiers servaient au transport des plis, fut un premier et grave avertissement. Sa maison ,ut entièrement vidée par les Boches : tables, baises, meubles, cadres, jusques et y com- \s pris sa provision de pommes de terre, tout fut emporté. Le malheureux eut à subir une détention abominable au cours de laquelle il fut torturé de toutes les manières. On lui arracha les cheveux, on lui cassa les dents, on le suspendit pendant des heures au moyen de cordes passées sous les aisselles, on le flagella à l'aide de lanières arméos de boules de plomb. Ce supplice n'eut pas raison de sa bravoure. Il refusa de parler et marcha résolument à la mort. Un mois plus tard, nouvelle arrestation plus inquiétante encore : celle de Jean De-ridder, cabaretier de la rue du Pont-Neuf, qui devait aussi périr sous les balles allemandes. Les membres de l'organisation qui, depuis l'arrestation de Maes, transmettaient leurs plis par une autre voie, ignoraient que ceux-ci étaient interceptés. Dès lors les arrestations devaient se multiplier... Arrestation de Deridder C est chez Deridder que tous les plis d'espionnage étaient centralisés, et n'est là qu'on venait les prendre pour les diriger sur la frontière. C'est aussi chez Deridder que se ] réunissaient les jeunes gens avant leur départ pour la Hollande. Le jour ou le cabaretier fut arrêté, Thérèse Michaux qui faisait toutes ses courses en bicyclette arriva chez lui et fut immédiatement cueillie. Elle n'avait heureusement sur elle aucun document et, après avoir été enfermée pendant deux heures, elle fut oubliée par les Allemands et put, aussitôt après leur dédart, se rendre chez Mm" Piérard, sa patronne, et y faire disparaître tous les documents compromettants. Pendant qu'elle se livrait à cette besogne, Mme Pierard courait elle-même rue des Goujons avertir la famille Tamenne. Mais l'industriel était parti pour se rendre chez Deridder où il devait infailliblement se faire prendre. Heureusement pour lui, en arrivant rue du Pont-Neuf, il vit le café de Deridder fermé et comprit. Il rentra chez lui, apprit ce qui se passait et conscient du grand danger auquel il était exposé, il abandonna sa demeure avec sa femme et sa fille. La police allemande CQnLinua.it, pendant ce ses arrestations. Ce fut d'abord ie tour' de M. André Smeekens, agent d'assurances, qui s'occupait du service de garnison et de la surveillance des voies ferrées; ce furent ensuite Arthur Van Poucke, électricien à Vilvorde, ses soeurs et son beau-père; puis Mme Piérard et Thérèse Michaux. Les autres suivirent. Pendant ce temps la famille Tamenne errait à l'aventure, recevant l'hospitalité dans diverses maisons amies et même étrangères ; chez M. Arlin Beaujean à Hal, chez mon confrère Fritz Batardy qui avait également participé à l'organisation du service « Théo » ; chez M. Liévin Baudry, chez Mme Mercier. Ils faillirent être arrêtés dans cette dernière maison le jour où }a police allemande vint y faire une perquisition infructueuse espérant y découvrir Mlle Madeleine Mercier. M. et Mme Tamonne occupaient un bâtiment annexe de la maison où les policiers négligèrent do poursuivre leurs recherches. Ils passèrent encore quelques jours chez Félicien Lauwers, puis à Linke-beek, chez M. Léon van Roye et vinrent s'installer définitivement dans une petite maison aux portes de Bruxelles. Mme Raes succombe aux souffrances qu'on lui fait endurer Pendant ce temps les Allemands continuaient leurs visites rue des Goujons dans l'espoir de les découvrir. M.et Mme Raes, de St-Nicolas, avec qui M.Tamenne était resté en relations, étaient les seules personnes qui eussent pu renseigner la police sur le lieu où il s'était réfugié. Mais ils observèrent un mutisme tétu. Mme Raes fut odieusement maltraitée et cette femme héroïque succomba dans sa cellule aux atroces souffrances qu'elle avait endurées pour avoir refusé de parier. Détail horrible : son mari qui était détenu dans la même prison, ne fut pas averti de l'état dans lequel so trouvait sa femme. Menottes aux mains, entouré de deux soldats armés, on le conduisit devant le cercueil de sa compaghe, où il put la contempler une dernière fois. Un officier allemand qui assistait à cette émouvante confrontation ne trouva, pour reconnaître la sublime abnégation de la malheureuse victime, que cette formule élogieuse dans la bouche de ce tortionnaire : « Cette femmo emporte son secret dans la tombe 1 » La procès d'Anvers. — Le jugement Le procès qui clôtura cetto sensationnelle affaire d'espionnage, se déroula du 30 mai 1917 au 8 juin dans la salle du Gouvernement provincial d'Anvers. Il n'y avait pas moins do 25 officiers allemands dans le prétoire. Les avocats belges n'ayant pas été autorisés à plaider, on donna d'office aux prévenus des défenseurs teutons. Il n'y eut pas une défaillance parmi tous ces braves qui étaient au nombre d'une cinquantaine. Le moment le plus pathétique fut celui où l'héroïque Maes, un colosse que le régime de privations et les tortures avaient réduit à l'état squelettique, se leva pour protester contre le traitement barbare auquel il avait été soumis. La sévérité du réquisitoire et des peines prononcées laissèrent indifférents la plupart des acteurs de ce drame judiciaire.L'audite jr militaire ne réclama pas moins de vingt-deux condamnations à la peine de mort : celles do Théophile Maes et de sa fille Hélène; de Camille Van Buynder, garde-chasse à Steendorp, et oncle de Van Poucke; de Verheyen, bourgmestre de Steendorp; de ; i de Camille et Florent Veischooren, boulangers à Anvers ; de Smets, beau-père de Van Poucke; d'Arthur Van Poucke; d'Antoine Burgos, agent de police à Vilvorde; de M. et Mme Smeekens; de Jean Deridder; de Mme Piérard; d'Alexis Martens, employé au chemin de fer; de Michiels; de Félicien Lauwers; des deux frères Herremans, de La Louvièro; de Fernand Ergot, mécanicien à La Lou-vière; d'Henri Vincent, ouvrier verrier à Jumet; de Joseph Deloose, de Gand; d'Arthur Blauwaert, industriel à Saint-Nicolas. Seize de ces condamnations furent mainte* nues. La décision fut notifiée le 2 juillet aux' condamnés à mort dans le cabinet de l'avocat général. La sentence ne fut cependant confirmée pour cinq d'entre eux qui allaient devoir affronter la mort, que le 14 juillet. Comment iea Belges savent mourir* Le jour de la fête nationale française, les# cinq victimes; Théophile Maes, Camille Vam Buynder, Aimé Smeekens, Jean Deridder p-j.' Joseph Do Loose, ainsi qu'un autre bravçi nommé Longe, de Saint Nicolas, condamné,'j celui-ci, par le tribunal do Charleroi pour; faits d'espionnage, furent envoyés au polo- j ton d'exécution. » Une grande automobile de • la Croix. Rouge, m'a dit Lauwers, est venu les prendre à la prison. Nos infortunés camarades} avaient tous les bras liés. Maes avait, sur sa: chemise, passé son pardessus et je le rever-' rai toujours, la chevelure retombant sur les épaules dans sa toilette funèbre. Dans les couloirs, les gardiens belges et allemands formaient la haie et saluaient ceux qu:1 allaient mourir. C'était un spectacle d'une grandeur tragique. Mais les prisonnier:, étaient transfigurés! Nous nous reverrons'ru: Ciel, criaient-ils, en passant devant nos cellules où nous sanglottiôns. Puis nous enten-' dîmes des cris et des hourras; c'étaient euj encore qui poussaient les cris de « Vive ï Roi 1 Vive la Belgique ! » et nous perçûmes leurs acclamations jusqu'au dernier moment, lorsque les voitures qui les empor taient pour le dernier voyage, quittèrent lf, prison. Le commandant de celle-ci était saisi d'admiration et leur rendait ce témoignage , « Ce sont des héros ! » disait-il à haute voir à ceux qui l'entouraient. Le 21 juillet, jour de la fête nationale, les autres condamnés quittaient à leur tour la prison pourse rendre en Allemagne.MM.VaT Poucke, Mattens, Vincent, Camille et Florent Verschooren, Burgos, René Herremans Ergot, Blauwaert, Mmes Piérard et Smee. kens avaient vu leur peine commuée en tr^, t vaux forcés à perpétuité. Le tribune' condamné à 15 ans de travaux forcés Hélène Maes, Smets et Verbist ; à douze ans, Ernest Maes, à dix ans, Joseph Cardon, Mme Lam-part, Louis Van Krieken, Mme Burgos, Victor Van Poucke, François Kerremans, Eugène De Coen et sa sœur, Rachet, Kersmae-ker, Notteboom et Geerts; à trois ans, Mme Hasaerts; à neuf mois, Thérèse Michaux. Les autres condamnés Manpoy, Mme Blanckaert mère et Mlle Blanckaert, Hopstaker, Mlles Van Poucke, Mme Kerremans De Cleym et Assche avaient été condamnés à des peines moindres. Un des condamnés, Joseph Cardon, envoyé de Rheinbach au bagne de Sedan, devait y succomber au cours de son premier mois de séjour dans cet enfer. Sur les 110 prisonniers faisant partie de cette expédition, 50 furent enterrés pendant le même mois. Je n'ai rien dit de tous les procédés odieux dont ces admirables patriotes furent les victimes au cours de l'instruction, pour les contraindre à avouer. Les frères Jack et François Meyer, les plus cruels policiers que la terre ait enfantés, se surpassèrent en férocité. Leurs noms seront à jamais exécrés par les malheureux qui ont passé par leurs mains et qui, maintenant encore, ne les prononcent qu'avec épouvante. Paul Dïlandshsere. Dans le pays de Dînant Les espéras à Katnur Un groupe très important de Dinantais : otages du 23 août 1914, déportés du 4 décembre 1914, condamnés' de toutes espèces, so sont réunis dimanche matin, pour se rendre à Namur, invités à la manifestation destinée à magnifier ceux qui sont morts pour la Patrie et ceux qui ont souffert pour elle pendant l'oppression allemande. On sait que le 23 août 1914 los Allemands prirent à Dinant 425 otages qui furent détenus jusqu'en décembre dans les prisons do Cassel. La mentalité de nos campagnards. En ce moment il est impossible de se pro-, curer une livre de beurre, même au prix de 10 fr. 25 c. le kilo,prix fixé par la Zentrale de funeste mémoire : les vaches ont la « cocotte ». Mais à 35 ou 40 francs le kilo les vaches ne sont plus malades ! Il est temps de réglementer tout cela. Au Palais de Justice.— Les arrestatlcns Les Allemands ayant abandonné dans les gares une quantité de documents, qu'ont été saisis par la Justice, la besogne du parquet s'est trouvée de beaucoup allégée. — Quarante-six de ces ignobles personnages, tous gros « légumes, sont sous les verrous. Leurs mandats ont été confirmés. Les arrestations continuent. La batellerie chSma Par suite de la crue de la Meuse, la navigation sur ce fleuve est interrompue. A qui les presses? Les Allemands, dans leur précipitation, ont abandonné à Dinant du matérie} d'imprimerie ; presses, moteurs, encres, etc. ; entre autres une grande machine lithographique avec pierres, marquée : « Voirin à Paris ». On manifeste ■ dâ la Ligua démocratique La « Ligue démocratique belge » adresse au peuple belge l'appel suivant : Concitoyens, Après les questions vitales du ravitaille-1 ment et de la reprise du travail qui sont et doivent rester les premières à résoudre à 1 tout prix, la question de la Réforme électo-' ralo est posée d'urgence et exige une solu-k tion égalitaire. 1 La seule solution égalitaire digne de notre * pays, est le suffrage de tous les hommes ' adultes et de toutes les femmes adultes. « Au lendemain de la crise la plus effroyable ■<de notre histoire, tous les citoyens belges, ■tommes et femmos, doivent pouvoir se pro-'fnon&sr sur l'orientation qu'il convient de J! donnV aux destinées nationales. *\ Le discours du Trône proclame que ■fi « l'égalité dans la souffrance et dans l'endu-j rance a créé des droits égaux à l'expression ' i des aspirations publiques. » N'est-ce pas la "I j justification de l'octroi du vote aux femmes j comme aux hommes? Qui contestera que le magnifique patrimoine moral conquis par la Belgique au cours de la guerre mondiale ne soit l'œuvre commune des femmos aussi v bien que des hommes? La justice exige que sous le régime du s, suffrage universel ie droit de vote soit exercé 5 par les femmes comme par les hommes : les s uns et les autres ont les mêmes droits de ' t participer aux affaires publiques. Travailleurs, 1 Les ouvrières ont un intérêt capital à J voter, parce que le bulletin électoral est la seule arme capable de leur faire obtenir une législation qui protègo efficacement leurs '• conditions de vie, de dignité, de travail et d'honneur. Quand les ouvriers ont-ils commencé d'obtenir la protection légale qui leur était due ? Lorsqu'ils furent électeurs. D, en sera de même des femmes, des ouvrières surtout. Belges, Le droit de suffrage politique dont j jouissent depuis longtemps les Américaines, 1 les Australiennes, les Finlandaises, les Norvégiennes, les Danoises, etc. dont jouissent maintenant les Anglaises, les Russes, les Hongroises, les Autrichiennes, et même les ( Allemandes, pourquoi le refuseriez-vous aux | femmes belges, à vos mères, à vos épouses, a vos iœurb et à vos flilosî i Dans tous les pays où les femmes votent depuis quelque temps, l'alcoolisme, l'igno-, rance, le taudis et le débauche reculent, l'hygiène, la moralité, l'assistance scientifique, l'éducation progressent; le vote des*' femmes est un signe certain de civilisation • supérieure. L'heure du vote des femmes a sonné on « Belgique. La Ligue démocratique belge, fidèle à son passé, invite tous ceux qui veulent la prospérité et le progrès de la Patrie, à s'unir à elle pour le faire triompher. ' Vive le suffrage universel véritable I t Un homme, un vote I 3 Une femme, un vote! ; Pour la Ligue démocratique belge. Le ' bureau : MM. Alphonse Verwilghen, président f. f.; Florimond Senel, vice-président; ® Cyrille Van Overbergh, secrétaire f. f. ; ' Albert Van Hecke, trésorier; Michel Levie, ^ ministre d'Etat et représentant; Henri Car-v ton de Wiart, ministre d'Etat et représen-8 tant; Dr Georges Cousot, sénateur; Charles " de Ponthière, représentant; Léon Mabille, s représentant; Auguste Huyshauwer, repré-s sentant; Auguste Mélot, représentant; Edouard Servais, représentant; Corneille Feuillien, représentant ; Winandy, représentant ; le R. P. Rutten, secrétaire général de la confédération des syndicats chrétiens et libre de Belgique ; Edouard de Pisrpont; Joseph Streinard; Gustave Stock; Eugène Teurlings; Léon Jaminé; Henry Heyman; président de la confédération des syndicats chrétiens et libres de Belgique; Victor Pary, Carbonez; Dr. Nuyens. Attention aux marks On oaoïis écrit i « Perproetitez à un de vtte -Lecteurs d© revenir sur un article paru, da.ns iie «XXe Siècte» sou© Le titr-o « Attention a.;x mamlre », Auoc terme die cet article, toute persoœine qui aurait don-e reçu en paietauect um bilHet de 1,000 mark por-tiamt le timibre veaTt au lieu du timbre rouge, serait donc non &ôU'le-ment quitte de son arg&nt, mjaàs serait encore paisible de poursuites juxii-cîia/'j-ee. Avouez avec moi, Momsiequr ie Rédacterar, quie ce semait lia urne criante in justice. Comment, il aurait p2hî à 4ia, dareotion de la Reichsbank d" émettre dies bifcts « nouveaux », -ne portant d''auJtre distinction d'avec les « anciens » qiue la couteu-r du- oaohet et die dire, d'affirmer même que ces biill-ets ont été émis postérieurement à D'évacuation (et l'on sait en Bettgâqu© ce q^uo vaieait Les affirmations boches) pour que ces biMet®, arrivés en Belgique et reçus ici- dje bonne foi par le publie, soient entachés ds non-vaieur. Car il est entendlu, n'est-ce pas, q>uie personne ne connaissait en Belgique l'iexisbenoe de ces biHieta avant la parution du oommur niqué gouvernemental paru œ jour dans les journaux. Puisque donc !© bon public belge a encaissé de bonne foi e.i sans arrière-pensée las billets en question, il serait de stricte justice que Le gouvernement les remboursait au même titre que tes autres, afin que nous soyons une bonne fois débarrassés de oetta sale monnaie boche. Remdons aux Boches ce q.ui vient d© Bo-chie_ et ce io plus rapidement possible, afin d'éviter de nouvefes méprises. J'espère, Monsieur te Rédacteur, que vous ferez écho à ma lettre dans votre estimé « XX'"' j et que nos autorités écouteront le bion fondé diu contenu de oelle-cd, pour le pius grandi bien de l'épargne belge, séjà suffisamment éprouvée pandanib la guerre, » police des etrangers ennemis Le ministre de la Justice nous «xposte pourquoi on ne procède pas à des expulsions en masse. Nous avons eu l'occasion d'interviewer M. le ministre de la justice à propos des mesures qu'il compte prendre envers les Allemands ou autres sujets de nations ennemies résidant en Belgique. Le bruit qui court avec persistance, nous a dit M. Vandervelde, et d'après lequel la sûreté publique accorderait des permis de résidence à tous ceux qui ont deux répondants, ne repose sur aucun fondement sérieux, sinon que le parquet avait pris une mesure dans ce sens avant qu'il y eût un gouvernement à Bruxelles. Mais il n'en est plus ainsi. On applique maintenant un arrêté-loi du 12 octobre 1918. Tous les étrangers — ils sont 30,000 environ — sont obligés de faire à l'adminisiration communale de leur résidence une déclaration dont le récépissé leur sert provisoirement de permis de séjour ; puis la sûreté publique examine leur cas. Eu fait de permis définitif, aucun n'a été accordé jusqu'ici. Les décisions seront prises par te ministre, qui entend en assumer l'entière responsabilité. En attendant, voici les mesures générales à appliquer. Il faut expulser tous les Allemands oulesAutrichiens ayantservi l'ennemi et par servi », il faut entendre 1° ceux qui ont été incorporés dans l'armée et 2° ceux qui ont participé à un service civil. Pour les autres on procède à l'examen de chaque dossier individuel, car il est clair qu'il y a quantité d'Alsaciens-Lorrains, d'Austro-Italiens, de Polonais qu'on ne peut expulser, non plus que des Allemands résidant depuis longtemps en Belgique, mariés à une Belge, ayant un fils ou un gendre dans l'armée belge et qui ont fait preuve de sympthie et de loyalisme pendant l'occupation. On ne se doute pas des déchirements qui résulteraient d'ox-pulsions, dans certaines familles et cette justice sommaire serait souvent la pire des injustices. Aussi a-t-il fallu prendre des mesures spéciales que voici : Jusqu'à la fin de la guerre, la sûreté publique sera divisée en deux sections. La première, renforcée provisoirement de ûoe'eurs en droi t etl d'^stertaiu nombre d'auxiliaires, dépouillera les dossiers des étrangers et fera les propositions sur les expulsions ou les permis de séjour; la se-, conde, composée essentiellement de magistrats commissionnés en cette qualité et d'auditeurs militaires, procédera dans les cas les plus délicats. Une sorte de tribunal administratif, où siégeront, des fonctionnaires et des magistrats, examinera la situation des Belges suspects ou des personnes pouvant se réclamer de la qualité de Belges, contre lesquelles des mesures auront été prises. Ce tribunal ne fera que des propositions, car ici encore, nous dit M. Vandervelde, j'entends prendre l'entière responsabilité des décisions". Dans des camps, notamment à Adinkerke et Forest et dans des prisons de province, des centaines de Belges, n'ayant commis aucun délit, mai3 à charge desquels une délation a été faite, attendent qu'il soit statué sur leur sort. On les relâche provisoirement dans certains cas (celui de maladie, par exemple), mais s'ils ne sont plus internés, on ne peut dire qu'ils soient libres ou qu'ils aient obtenu un permis de séjour et, relaxés aujourd'hui, ils peuvent être repris domain. Pour les Allemands, nous dit enfin M. le ministre, certains voudraient me voir procéder à des expulsions en masse... vers où? En Hollande, on ne les veut pas; en France encore moins : ils y seraient comme ici en pays ennemi. Quant à les reconduire en Allemagne, au-delà du Rhin, on oublie que je manque de moyens de transport. * Enfin la s&reté militaire s'oppose à l'exode de ces indésirables pour raison d'espionnage.Nous avons reproduit telles qu'elles les explications qu'a bien voulu nous donner M. le ministre de la justice, mais on nous permettra d'exposer brièvement les réflexions qu'eiles nous suggèrent. Nous comprenons fort bien qu'il soit difficile, peut-être inhumain, de procéder à des expulsions en masse. Le ministre entend se réserver l'examen de cas particuliers. C'est fort bien : Ce sera le moyen de concilier les exigences supérieures de l'intérêt public avec ce que peuvent demander la tolérance ou la pitié dans certains cas spéciaux. Nous souscrivons à ces considérations mais à la condition que l'expulsion reste le principe et que le permis de séjour ne soit que la stricte exception justifiée par des raisons qu'aura à apprécier, sous sa responsabilité, le ministre de la Justice.Il ne s'agira donc pas de se mettre à couvert en se racco-lant la signature complaisante d'un commissionnaire ou d'un cocher de fiacre. Il ne faut pas non plus que los raisons de tolérance deviennent de vulgaires clauses de style. Il faut que le principe soit appliqué rigoureusement et que la police, si on ne veut pas qu'elle soit désarmée, sache nettement à quoi s'en tenir. Dernière réflexion : M. le ministre nous dit que les moyens de transport lui font défaut. Si M. Vandervelde avait passé avec nous les jours do l'occupation, il aurait vu comment les Boches s'y prenaient quand les moyens de transport leur faisaient défaut. La colonne de déportés était massée sur une place quelconque ; on l'encadrait d'une escorte à pied ou à cheval et puis... en avant marche. Donc la loi du talion? Pourquoi pas? A certaines heures elle a du bon. Les Nouvelles ti. ^.r.. ... Les conseillers du gouvernement Le Moniteur publie l'arrêté royal nom« mant MM. Bonnevie et De Jongh, avocats, Servais, procureur général près la Cour d'appel de Bruxelles, Vauthier, Secrétaire de la ville de Bruxelles, et Jean Pladet, conseillers du gouvernement près le ministère de la Justice. M. Doins est nommé secrétaire particulier du ministre de la Justice. A la Conférence de la Paix Les consellers diplomatiques belges, MM. Paul Hymans, ministre des affaires étrangères, et Pierre Orts ont quitté Bruxelles, se rendant à Versailles pour y prendre part aux travaux préliminaires da la paix. M. Max Un arrêté paru au Moniteur de ce matin nomme M. Adolphe Mai grand-officier de l'Ordre de Léopold. Pour aller en Frases Depuis le 25 décembre, tout Belge désirant se rendre en France devra être porteur d'un passeport délivré par le gouverneur civil ou par le commissaire d'arrondissement auquel ressortit le lieu de son domicile. Ce passeport doit être déposé au consulat français le plus proche du lieu de la rési-dance du porteur afin d'être révêtu du visa requis. Cetto formalité accomplie, le passeport devra être visé par le bureau de la sûreté militaire belge, dépendant du gouvernement provincial militaire dans le ressort; duquel l'intéressé à sa résidence. Aux chemlos da (ar L'administration des chemins de fer compte faire circuler à bref délai des trains pourvus de l'éclairage, du chaufi'age et de freins Westinghouse. Cette dernière disposition combinée à une meilleure signalisation de la voie permettra d'augmenter la vitesse des trains et, par suite, de réduire la durée des voyages. Pour nos mutilés Une délégation d'Alsaciens Lorrains, habitant Bruxelles, a été reçue par M. le bourgmestre Max et lui a remis une somme de 1,000 francs pour les mutilés de l'armée belge. Uns ?Ste do 8o3i a été organisée mercredi matin au « Coli< seum » par le comité de la cantine communale 4u quai de Commerce à l'intention des nombroux proi/'gés do cejtte institution; de bienfaisance. Fête charmante à laquelle assistaient MM. Max et Lemohnier et au cours de laquelle les films patriotiques qui se sont succédés sur l'écran n'ont pas obtenu moins de succès que les chansons de tranchées du soldat Henry de Line, l'humour du chansonnier De Baets et le charmant début d'une fillette Mlle Ellen de Line,très applaudie dans le « Coq d'Or » de Rostand. Au début de cette matinée, à laquelle assistait une foule énorme, M. Fernand Lareier, .vice-président du comité, a rendu hommage au président, M. Brassinne, conseiller communal et il a rappelé les services que celui' .ci a rendus à l'œuvre pendant la guerre. En souvenir de son activité, il lui a fait hommage d'un Livre d'or et d'une médaille com-mémorative.M. Brassinne a répondu en reportant sur M. Lareier lui-même les éloges qu'il venait de lui décerner. Et l'assistance a confondu ces excellents patriotes ainsi que MM. Max et Lcmonnier dans un niême tonnerre d'applaudissements.Au ComUé national La libération du territoire a mis fin à la mission de contrôle que le C. II. N. avait assumé en remplacement du C. R. B. Les comités provinciaux se sont tellement habitués à lui référer d'un grand nombre d'affaires qu'actuellement encore, bien qu'il ait officiellement terminé ses travaux, il reçoit d'eux régulièrement des communications. A la demande du C. H. N. ces comités sont priés de saisir dorénavant le Comité national directement de toutes les affaires qui ont trait aux services du secours et da d'alimentation. L'Association catholique de Bruxelles se réunira en assemblée générale le samedi 28 décembre, à 5 heures précises du soir, à « Patria », rue du Marais, 23. A l'Ordre du jour : 1° Election des membres du bureau en remplacement de MM. P. Wau-wermans, président ; Ch. Ferrier, viceTpré-sident; H. Rcnert, secrétaire-trésorier, sortants et rééligibles, et de M. Gustave Moens, vice-président, décédé. 2° Echange de vues a) sur le projet de loi sur les loyers ; b) sur le suffrage universel. 3" Divers. LA HOLLANDE Londres 23.— Relativement à la nouvelle publiée récemment et selon laquelle le gouvernement britannique aurait informe la Hollande de son intention de faire parvenir à l'armée britannique sur le Rhin son ravitaillement par la voie de l'Escaut et du Lim-bourg hollandais, l'agence Reuter apprend qu'il y a quelque temps, à la suite do la décision du gouvernement des Pays-Bas d'autoriser les troupes allemandes à traverser le territoire néerlandais, le gouvernement belge a demandé que des avantages similaires lui soient accordés, demande qui fut appuyée par les Alliés. Comme cette question Soulevait,des points de droit international, il est peu probable qu'une solution puisse être donnée immédiatement, mais on croit infiniment probable jue les Hollandais soulèveront uniquement kss objections de forme, éiant donné le sentiment qui régna parmi les puissances alliées )t selon lequel elles devraient jouir d'un xaitement au moins similaire à celui dont a oui l'Allemagne.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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