Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

2012 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 15 Februar. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/c24qj78v5d/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un as. . • • • . . fr. 9.00 Six mois 4.80 Trois mois •••••« 2.19 Gr.-Duché de Liixomb. 20.00 Union poitalé 40.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. «oir) Edition jjt-ljt (lOh.soir} Edition Jjt (minuit) ANNONCES Annonces ordin., petite ligue . 0.4# Béclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps • , » 4.G& Faits divers fin. . » » S.QO Séparations judiciaires » 3.00 Nécrologies • • • • • 24K) Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes te numéro Téléphones 3546 et 3589 Instant-are omnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de Ja Fidélité, 4, Bruxelles EDITION * (In statut légal wnr les fonctionnaires en France --+0+ a PAS DE STATUT, MAIS DES ASSOCIATIONS » RECLAMENT LES FONCTIONNAIRES DES GARANTIES LEGALES, MAIS PAS D'ASSOCIATIONS », REPONDENT LES JURISCONSULTES ET LES HOMMES D'ETAT. (De notre correspondant particulier) Paris, le 12 février 1914. L/c statut légal, les parlementaires le pro-îttent depuis longtemps. Mais les fonction-ires le réclament-ils vraiment? Une voix torisée va répondre à cette question. La « Société d'études législatives », qui se unit au Palais de Justice et dont le prési-nt est M. Millerand, avait nommé une com~ ssion chargée d'élaborer un projet de sta-t sur lequel la discussion pourrait utile-jnt s engager. Cette commission était pré- Paj Pauwés, doyen honoraire de la uilte de droit de Paris. Le rapport avait •hC0I1-*r ia • ^efas, député progressiste lle-et-Vilaine, ancien chargé de cours à la îulté de droit d'Aix. La discussion a commencé le 15 janvier st poursuivie le 5 février et continuera le février. Des représentants des divers grou-ments de fonctionnaires avaient été invités :es deux séances. Ils ont présenté des ob-;vations du plus vif intérêt. j'un d'eux, M. Salaiin, président de l'Asso-tion des fonctionnaires centraux du minis-e des Colonies, a exposé les revendica-ns de ses collègues. Il s'est élevé vivement ître le principe même du statut : ^e Parlement et le gouvernement, a-t-il dit substance, ne se sont occupés des fonc-nnaires que depuis le moment où ceux-ci i fondé leurs associations. Ces groupe-nts ont inquiété l'opinion publique mal in-mée.Actuellement, un statut légal, quel qu'il t, ne pourrait que restreindre les droits > fonctionnaires ; il serait dirigé contre ç. Ce serait non un progrès, mais une lirni-îon, une cristallisation des avantages que fonctionnaires veulent obtenir par leurs ils moyens, grâce à^ leurs associations, il. Salaiin a protesté du dévouement et du n-içtisme des employés de l'Etat. C'est au oritisme, à l'intrusion des parlementaires, î. politique de clientèle, qu'il faut attribuer r mécontentement. i opinion publique est égarée. Autant elle favorable aux officiers,qui sont aussi des ' ictionnaires, autant elle est prévenue con- • ; les autres fonctionnaires. N'est-ce pas < ÉLce à eux, pourtant, que les services pu- , es sont assurés régulièrement et sans urfcs, malgré les perturbations qu'y appor-it les ingérences des politiciens - Il ne faut, continue M. Salaiin, nî com- 1 itre les associations, ni entraver leur dé- i oppement ; on est trop aisément porté à . calomnier. Qu'on les laisse, au contraire, développer librement, sans contrainte, 1 is intimidation des pouvoirs publics, 'elles puissent exprimer les vœux et même < revendications des fonctionnaires ; il faut l r permettre de discuter librement avec les îistres. C'est à elles qu'il appartient de 1 1er l'état de leurs membres ; elles peuvent enir des accords et même des contrats qui < iraient la situation des fonctionnaires. Si ? conflit surgit, l'opinion publique sera juge. In terminant, M. Salaiin s'est élevé vive- J at contre le favoritisme. Il a demandé 1 on y remédiât en créant des conseils vanceraent composés de chefs hiérar- [ ^ues des employés et de délégués du per-nel.'et état d'esprit n'a pas laissé que de sur- c ndre la plupart des graves membres de la f :iété d'études législatives. M. Larnaude, c 'en de la faculté de droit de Paris, a tra- s fc cette impression avec beaucoup de déliesse dans la forme, mais une grande éner- 1 dans le fond. £ - Sans doute, a-t-il déclaré, il y a lieu i ;corder des garanties aux fonctionnaires souffrent de l'ingérence des politiciens ; ~ s il faut aussi et surtout réagir contre l'in-;|Hne qui s'est manifestée chez les agents | □ répète volontiers que les fonctionnaires ; des « citoyens comme les autres ». Cela t pas exact. Ce sont des « citoyens dimi-5 ». Ils se sont liés à l'Etat par un contrat 3ar suite, se sont créé des devoirs. n >ut d'abord, leur vie privée peut être sur- s ée; elle ne doit causer aucun scandale. p lis, au lieu de s'en tenir aux considéra- ^ 3 sociales et politiques, on doit envisager ^ Gestion au point de vue du droit. Or, en b privé, le fonctionnaire est soumis à un 3j lin nombre d'obligations ; il ne peut pas, exemple, faire partie de toute espèce de ités. En droit public, quelle que soit la eption que l'on ait des droits du citoyen, b oit reconnaître que, si un fonctionnaire ]V! intenvenir dans les affaires de l'Etat, il d oujours tenu d'observer quelque réserve ; ti peut faire acte de propagande. Un fonc- d îaire n'est pas un citoyen intec/ri statu. S r suite les fonctionnaires ne doivent pas du droit d'association. Ce droit est en ■adiction avec l'idée de discipline; car vi peiation professionnelle implique le désir d: iscuter sur la femetion publique, sur la 0 3 — et la fonction publique doit être à d< i de la discussion ; elle doit être réglée ti 'itairement. cl 'on ne dise pas que la loi de 1901 est une et e générale des associations. L'article 2 té tte loi porte que l'association est réglée, et t à sa validité, par les principes géné-du droit applicable aux contrats et aux ch ations. Par suite, l'association de fonc-aire« est nulle, parce qu'elle a un objet e. L'autorité publique peut seule con-3 de la fonction publique. a ? associations, pas de statut légal, avait né M. Sialaun ; des garanties légales, ^ pas d'associations, lui répond en subs-l'éminent doyen de la faculté de droit. £t; i moins catégorique est M. Millerand. se ;e comme principe qu'un service ne peut d' ionner régulièrement sans être dirigé si; n chef qui réunisse entre ses mains l'au- ré et la responsabilité. rôle des commissions doit se borner à 5F des renseignements à ce chef; elles •ivent jamais avoir de décision à pren- te. Yprès avoir consulté la commission, le la loit rester libre de prendre la décision d'. ii convient et dont il est responsable, au Le^ fonctionnaire ne peut exercer un recou qu en cas de violation des formes. Il ne faut pas entraver l'initiative de cei qui-commandent. L'action implique la dé< sion :; la décision ne peut aller sans arbitraii car 1 arbitraire est la condition même de vie. M. Millerand étudie ensuite la question < la discipline. Pour lui, comme pour M. La naude, un fonctionnaire n'est pas un « < toyen comme un autre » ; il a des droits surtout des devoirs qui lui sont propres. Même en dehors de son travail, l'agent d services publics ne jouit pas d'une liber absolue. De même que l'ouvrier d'une indu trie privée ne peut, en sortant de Patelie injurier son patron sans donner à celui-ci i motif de renvoi, de même un fonctionnaire r peut attaquer son chef et échapper à tou sanction. J'ai cru qu'il était intéressant de faii exposer les deux thèses qui se heurtent pî un représentant autorisé des fonctionnaire d'une part, par un éminent jurisconsulte < un homme a Etat, d'autre part. Comme d M. Salaiin, l'opinion publique sera juge. El a déjà jugé ; les fonctionnaires ne l'ignorei pas. A. Vlrcy. Bulletin politique Vendredi, les ministres des grande ■puissances ont présenté au gouvernemen hellénique la note collective annoncée re lative à Vattribution des îles de la me Egée et à V évacuation du territoire as si gné à VAlbanie. La note dit que les puis sances décident de remettre à la Grèce le îles occupées par elle, à l'exception d T'enedos, Embros et Castellorizo. Un garantie suffisante est demandée au gou vernement grec de ne pas les utiliser dan un but naval et militaire, et en outre d sauvegarder les droits de la minorité mu sulmane. Vattribution ne sera définitiv pour la Grèce que lorsqice les troupe grecques auront évacué le territoire assi gné à VAlbanie. Le gouver7iement gre s'engage à n'opposer aucune résistance, t n'encourager ni directe7nent ni indirecte ment la résistance des Epirotes. L'évacua tion commencera par Goritza. Elle devrt prendre fin le 5/ mars. Les puissance. ont confiance que leurs décisions seron respectées par le gouvernement grec. — On annonce de Rome que le prind de Wied a ?nandé au Vatican que « de. raisons de caractère pure?nent politiqut et indépendantes de sa volonté » Vempêchaient d'aller présenter ses hommages au Souverain Pontife et l'obligeaient à s'abstenir « d'un acte de déférence qu'il zût été heureux d'accomplir ». Ces excuses sont elles-mê?nesy dans leur forme, un icte de déférence, qui aura été apprécie ut Vatican. — La solution de la crise ?ninistérielle médoise est très laborieuse. Le baron de r}eer a déclaré 71e pouvoir se charger de 'a constitution du nouveau ministère. Le roi a fait appel ensuite au gouverneur 'Lam7Herskjoeld, mais celui-ci a conseillé 2u souverain de s'adresser plutôt à la Iroite de la Cha77ibre. Le roi a cependant nsisté pour que M. Hammerskjoeld ac-epte de former le nouveau cabinet. — Au Japon, l'agitation populaire ontinue à grandir .Des réunions publiques écla7nent la démission du cabinet. Plu-ieurs journaux d'oppositio7i ont été in-erdits et leurs directeurs arrêtés. — Il résulte d'une note officieuse 'publiée à Berlin que les négociations entre xpéris techniques relatives à la question les chemins de fer en Asie-Mi7ieure se-aient terminées. L'accord aurait été con-lu et serait paraphé ces jour s-ci sous ré-erve de l'approbation des deux gouver-lements. Les négociations entreraient lors dans la phase diplomatique, mais :i on ne prévoit aucune difficultés ES NOUVELLES Remaniements ministériels Un journal assure que M. Van de Yyvere, linistre des Chemins de fer; pourrait bien îccéder à M. Levie au département des inances et que le ministère des Chemins e fer serait rattaché à nouveau au minis-îre de la Marine, des Postes et Télégraphes. C'est, en effet, une des combinaisons pos-bles. Mais rien n'est encore décidé. Une donation Le sculpteur Guillaume Charlier, dans le at de perpétuer la mémoire de son ami ". Yan Cutsera, vient de faire don à l'Etat un capital de 7,000 francs pour l'institu-on de quatre prix annuels de sculpture et 3 dessin à l'école normale de dessin de lint-Josse-ten-Noode. Le Sénat ». se trouver sous peu en mesure de faire utile besçgne. Le groupe socialiste de la hambpe vient de proposer à M. Schollaert i lui renvoyer tous les budgets à l'excep-Dn de quatre : les colonies, l'intérieur, les temins de fer et le budget de l'industrie du travail. Ceux-ci seraient seuls discu-s à fond çar la Chambre, les autres devant re adoptée sans discussion. Le Sénat sera convoqué pour le 4 mars pro-ain.En ville La rue de l'Ecuyer, déjà si animée grâce ses beaux magasins, est en passe de de-nir la plus belie de la capitale.En effet,un nou-1 immeuble vient d'y être édifié avec de su-rbcs vitrines d'un style élégant et nouveau. Le passant s'arrêtera émerveillé devant ces liages où MM. Vanderborght Frères expç-Qt une collection magnifique de tapis Drient, anciens et modernes, qu'ils ont choi-; ,sur les Marchés Orientaux, au cours d'un :ent voyage. Le gala de la presse D'est le 20 février que sera ouvert au théâ-: de la Monnaie le bureau de location pour première représentation du « Timbre \rgent », de Saint-Saëns, donnée sous les spices de la presse belge. Un violent incendie à Braine-i'Alleud > < La fihtura de Rî. Van Ham est complètement détruite Ce qui reste des ateliers 1 qui resxe Nous avons annoncé, dans nos précédentes éditions, que le feu dévastait les lilatures de M. Y an Ham à Braine-i'Alleud. L'incendie a pu être circonscrit vers HO heures du soir, mais il s'en fallait de beaucoup que le feu fut éteint à ce moment, car les pompiers sont demeurés à l'œuvre jusqu'au jour. Les spectateurs, accourus en grand nombre, assistaient à un spectacle vraiment terrifiant. Les flammes rugissantes avaient eu tôt fait es de percer la toiture et s'élevaient à une hau-de teur telle que leur sinistre lueur s'apercevait de plusieurs lieues à la ronde. 1)0 Les dégâts sont énormes. Tous les métiers u- sont détruits de même que l'immense halle ar qui les abritait. Le magasin des cotons a pu s- être préservé, mais son contenu est fortement avarié par l'eau; ici aussi les pertes sont e, considérables. it. Plusieurs centaines d'ouvriers sont con-it damnés au chômage pour un temps indéter- À propos du vote de ïa loi eur Isa Habitations ouvrières I COMMENT LES OUVRIERS PAUVRES SE LOGENT A BRUXELLES. — UNE PROMENADE AU QUARTIER DES MAROL-LES.— Cinq francs cinquante par semaine! Et alors, qu'est-ce qui me reste pour vivre? Ainsi parlait ce brave ouvrier peintre de la rue de la Samaritaine qui me détaillait son mince budget. Pendant la bonne saison, on noue les deux bcmts sans trop de difficulté ; mais une fois l'hiver venu, on manque.de. besogne, et il faut se rabattre sur le salaire de la femme, les gains modiques des aînés, et la charité. Il y a huit enfants; le ménage vit dans une seule chambre. Et quelle chambre ! Au troisième étage, basse de plafond; quatre mètres de côté, pas davantage, et deux petites fenêtres qui don-nent sur une cour pleine de pestilence. Un buffet minable, une cuisinière, trois chaises et deux lits. On dort comme on peut : 1 homme, la femme et les deux plus jeunes enfants dans un lit ; trois autres enfants dans l'autre ; les deux aînés de la famille vont se coucher chez leur grand-mère qui, à leur intention, a tire un matelas » sur le plancher. Bien entendu, les fenêtres ferment par intermittence, la porte est branlante, le plafond crevassé, les murs décrépits, le plancher usé jusqu'aux sommiers. — .Cinq francs cinquante par semaine! répétait l'homme en hochant la tête. C'est le loyer de ce taudis. Des taudis comme celui-là, il y en a pas mal dans nos grandes villes. Prenez plutôt votre canne et votre chapeau, garnissez bien vos poches pour ne pas rester sans réponse devant les sollicitations muettes de la misere, et parcourez, au cœur même de 1 agglomération bruxelloise, l'immense quartier qui se developpe à l'ombre des terrasses du Palais de Justice, le quartier de la rue Haute, de la rue Blaes, de la rue du Miroir, le quartier des Marolles. Ne restez pas sur le trottoir des rues ou des impasses, mais entrez dans les maisons, risquez-vous dans les escaliers branlants, grimpez aux étages et aux mansardes. Tout ce quartier suinte la misère. Décidément, il était temps qu'une loi vînt aider ceux qui se sont donné pour tâche de porter remède à une situation aussi lamentable.**# Le loyer d'abord. Ce qu'on loue cinq francs ' par semaine, dans les petites rues des Marolles, c'est ordinairement une chambre, une seule chambre, au second ou au troisième étage. Dans les impasses, on trouve parfois deux chambres pour ce prix-là. Or, la description que nous donnions tantôt d'une chambre , de la rue de la Samaritaine n'a rien d'excep-tionnel ni de forcé; c'est partout la même ( malpropreté, le même délabrement. M. Yau- ( tour serait bien bon de faire peindre ses ( portes crasseuses, recrépir ses murs crevas- i ses, fermer les joints de ses fenêtres déla- (. brées! Je n'ai pas vu, dans les multiples J chambres que j'ai visitées ces jours derniers, ^ un plafond^ qui fût en bon état, un plancher J où il ne fallût prendre garde de poser le pied ( de la chaise dans un trou. .L'hygiène, on devine ce qu'elle peut devenir. Une fanme lavait un jour son plancher à grande eau; la locataire de l'étage inférieur vint la prier de ne plus recommencer, parce qu'il pleuvait chez elle. Depuis, le plancher 1 troué n'a plus jamais été lavé. I Dans telle mansarde où l'on dort à huit c dans trois lits, il y a exactement 41 mètres a cubes d'air ; les nuits de pluie et de froid, on [l'ouvre pas la tabatière; les jours de vent non plus, parce qu[un coup un peu fort pour- F rait soulever le toit, qui a déjà souffert des 7 tempêtes. Imaginez donc comment l'on y respire ! L'évacuation des eaux ménagères, les soins c lu corps, le W.-O. ? toutes choses reléguées r iu dernier plan. • Quant à la moralité, on devine ce qu'elle | peut être dans la promiscuité de ces mansardes. Parents, enfants, frères et sœurs, et parfois des jeunes gens et des jeunes filles de la parenté ou du voisinage, à qui l'on oÛ're une hospitalité passagère, dorment dans la même chambre, s'habillent et se déshabillent sous les yeux l'un de l'autre. Il faut être indulgent pour Tes vices des pauvres gens qui ont grandi de la sorte... E *** Il y a de ces maisons qui sont de véritables phalanstères. Rue de la Samaritaine, il en existe une, à quatre étages, qui abrite dix-sept familles, plus deux qui nichent dans un arrière-bâtiment. Cela fait dix-neuf ménages, ne disposant chacun que d'une seule chambre, l et ces chambres ne sont pas grandes. Pour ^ toute cette population, il n'y a qu'un seul 3 water-closet ! Les chambres sont sordides, . toutes ; les fenêtres de derrière ouvrent sur l une cour infecte ; l'escalier, Punique escalier 3 de la maison n'est éclairé que faiblement par ^ deux petites lucarnes sans vitres, et les mar-(. ches sont tellement usées, la rampe tellement branlante, que je ne voudrais pour rien au monde m'y risquer une nouvelle fois. 3 II y aurait d'ailleurs tout un chapitre à . écrire sur les escaliers des Marolles, sur les , échelles des soupentes, sur les degrés que le i visiteur au pied, peu sûr redescend sur son . dos. Et sur les^ exigences des propriétaires, } sur les difficultés du logement, sur les portes , qui se referment brutalement parce que Vou-5 vrier a beaucoup d'enfants, sur les « trucs » des pauvres ménages pour arriver à se loger à je ne sais combien dans deux ou trois lits : ! que de choses à dire qui ne sont pas seulement des traits de mœurs, mais de véritables leçons. Ce sera pour un autre jour. M. H. . —— -<^o^ —- Dans les Airs NOS AVIATEURS MILITAIRES ; Les lieutenants Tapprogre, pilote, et Robert, observateur, viennent de faire un raid magni-' tique par un vent de 18 m. à la seconde. Partis le 12 de la position de Namur ils sont arrivés à la plaine des jeux de l'établissement des Freres de Carlsbourg en 1 h. 13 m. La traversée des Ardennes a été très dure et très mouvementée. Le hardi pilote a été acclamé par les 600 élèves de l'établissement et une foule de pjus de 3000 personnes accourues de tous les villages voisins. Avec une bonne grâce charmante, le lieutenant Tapproge a fait devant la foule six départs avec des virages magnifiques. C'est la première fois qu'un aviateur s'en va évoluer en Ardennes. La saison, le temps et la région rendaient l'expédition hasardeuse.Son plein succès fait le plus grand honneur a notre aviation militaire o Le retour à Namur, 86 kilom., s'est fait en 1 «35 minutes. i Psoux elles diverses ETATS-UNIS. — Edison vient de célé- i brer son 67e anniversaire. Il a reçu, à cette < occasion, plusieurs reporters. Il leur a dé- î clare que la théorie de sir William Osier, < a ajDres laquelle un homme devient inutile j après 40 ans, est une absurdité. « Je me sens comme un jeune homme, a-t-il ajouté, jamais i je ne me suis senti une pareille force de tra- £ vail intellectuel. J'apprends encore tous les i jours, et je crois que ma plus grande pro- t du.ction est encore à venir. » - L'OBSERVATOIRE < iT v »Ot iLe barometre descend sur le notd et l'est de ( la mer du Nord, nos contrées, le nord-est de la rrance, le nord-ouest de l'Allemagne, la Scan-ailîeur-6 Finlande; il monte partout La pression est faible sur le nord-ouest et forte sur le syd, le sud-est et l'est de l'Europe; i plie est inférieure à 732 mm. au lagre des Shetland et atteint 7/2 mm. au sud de la France et '74 mm. en Autriche. En Belgique le vent est modéré ou assez fart, a entre sud et sud-ouest, et la température est comprise entre 3° en Ardenne et 11° dans 3a région maritime. Prévisions : Vent ouest, modéré; pluie.. CHRONIQUE QU JOUI »o« > LE PRISONNIER EVADE Le « Peuple » parti en guerre pour gloire du Conseil des Hospices, avait fa un prisonnier : l'« Indépendance ». Du moii il le croyait. Il en avait reproduit avec boi heur une chronique prétendûment judiciaii dont l'auteur, reniant un glorieux pass proposait les châtiments corporels pour 1< a dames voilées » coupables d'avoir porl préjudice à M. le notaire Bauwens. (tétait rudement c tapé » ce machin-là. I tirage de P« Indépendance » avait mont monté... Et le « Peuple »,de joie, avait fail en perdre la raison. Immédiatement un my térieux inconnu, que nous ne nommeror point, avait acheté un stock considérable c numéros de P« Indépendance » contenant c< article vengeur, ainsi qu'un stock non moir considérable de numéros du « Peuple » o cet article était reproduit et adorné de con mentaires triomphants.Par les soins du my: térieux inconnu, voilé comme les dames, c dont nous nous obstinons à ne pas dire 1 nom, cette copie glorificatrice et réparatric fut envoyée à de nombreuses personnalité bruxelloises. (Nous avons la certitude que, cette fois ce ne sont pas les pauvres qui ont payé le frais.) Hélas 1 la joie du t Peuple » aura vécu c que vivent les roses. 'Comme le café de 1 France, l'« Indépendance » ... se sauve. Voici la note qu'elle publie dans son nu méro de samedi : a Autour de l'affaire des Hospices. La rédaction de 1' « Indépendance Belge tient à déclarer qu'elle est absolument étrar gère à l'envoi sous bandé fait à de nombreuse personnalités bruxelloises de son numéro d mercredi 11 février ,envoi accompagné d'un affichette rouge portant ces lignes : t Lire en 3e page. — Le compte rendu d conseil communal et le procès-verbal du Con seil des hospices. — L'Infirmière et la dam voilée. — En Tribunaux : Féminisme fessé » La rédaction de 1' « Indépendance » dés avoue absolument cette manœuvre. Quant à notre chroniqueur judiciaire, qu lui aussi est totalement étranger à cette ma nœuvre, l'opinion qu'il a émise dans Partiel « Féminisme fessé » lui est absolument per sonnelie ». L'oiseau aue le « Peuple » croyait surpren dre battit ae l'aile et s'envola. Voilà, derechef, le pauvre^ « Peuple » toul seul pour défendre le Conseil des Hospices seul à approuver ses faits et gestes. Quelle tloire pour le Conseil des Hospices de n'être éfendu que par le « Peuple » ! Et quelle gloire pour le « Peuple » d'être seul à défendre le Conseil des Hospices ! Il est vrai qu'il y a encore l'opinion — absolument personnelle — du champion des châtiments corporels pour dames... »o« LES DISTINGUOS DU « PEUPLE » Le « Peuple » se défend, comme un beau diable, d'avoir agi autrement que le « Bulletin antimaçonnique » en publiant une lettre dont l'original ou la copie était arrivée en sa possession sans le consentement du propriétaire de cette lettre. La lettre, dit-il, n'a pas été volée. En effet, au point de vue juridique, il n'y a point eu vol, mais bien abus de confiance ou détournement. Nous laissons ces distinctions au t Peuple » qu'une longue fréquentation des cours et tribunaux a familiarisé avec toutes les subtilités du code. Que son fournisseur ait commis un vol, un détournement, un abus de confiance ou une escroquerie.c'est, moralement, le même prix. S'il faut faire des différences entre le simple mortel qui se sert d'une lettre privée et le fonctionnaire qui abuse de la confiance de l'Etat pour détourner l'original ou la copie d'un document, on ne peut nier que l'acte le plus malhonnête et le plus grave soit celui du fonctionnaire. Mais où en serait le « Peuple » s'il devait admettre cette évidence? Il devrait cesser de paraître, au moins. Et il a peur de ce harakiri. Nous aussi, car le « Peuple » nous est utile, très utile... -—»o«—— CHAISES RÉSERVÉES Bruxelles connaissait déjà les messes de minuit à l'usage des fidèles de rapport, assez cossus pour y payer leur place, comme au spectacle, deux ou trois francs par tête, sinon davantage; et c'est — qui le niera? — une idée passablement paradoxale, voire inconsciemment impie, de consigner à la porte les chrétiens de peu, lorsque l'Eglise commémore, par une cérémonie touchante entre toutes, la nuit prodigieuse et l'étable sa crée où le Christ, voulut n'être adoré, dans ies langes de misère, que par les pauvres. Serait-il permis d'élever humblement la voix, dans le t XX® Siècle », contre une iutre pratique, plus nouvelle, dont s'éton-lent et s'offusquent nombre de fervents catholiques et qui fut cpmmentée fâcheusement au cours du dernier carême? Chacun îomme telle église qui, toutes les fois qu'un Drédicateur en renom y va monter en chaire, îesse momentanément d;être ce qu'il sied ju'elle soit : la maison de tous. A cette foule neuse qui, dès longtemps avant leur ouverture, assiège chaque dimanche les portes, me partie de la nef est rigoureusement in-erclite. C'est l'enclos privilégié. Toutes les îhaisés y portent une étiquette : « réserve». Elles" sont retenues à prix d'or par une ilientèle. distinguée qui évite la presse, l'aime point se hâter et qui tient, même au ermon, à son fauteuil d'orchestre. Gare à l'intrus ! Suisse et bedeau font >onne garde et n'hésiteront pas à refouler nilitairement, s'il le faut, le chrétien trop galitaire qui, franchissant les bornes assistées au commun, usurperait : il y eut, l'an [ernier, plus d'une expulsion qui n'édifia uère. Le carême est proche. Cela va-t-il recommencer? Je doute fort que l'éloquent reli-ieux, dont on s'applique à trier ainsi l'im-lense auditoire, en soit flatté et que l'au- orité diocésaine approuve. % itos 2Uuiiuu!s — De nombreux retards nous sont signais dans la remise du jour7ial par la poste nos abon?iés. Il ne faut s'en prendre }u'au chemi7i de fer, car la poste n'en est >as plus responsable que nous. En effet, toutes nos réclamations il est répondu 'ue les retards sont imputables à la mar-he irrégidière des trains.,* Une belle figure »(**)« Le Père Amédée C'est une belle figure de religieux. Ses traits affirment la bonté intérieure et toute sa personne crie la devise : « Tranquille » de ses lointains ancêtres anversois. A voir la démarche calme de l'excellent Père Amé-ciée, bien peu sans doute devinent l'activité fiévreuse qui a rempli sa vie. Et pourtant de quelles années pleines est fait ce demi-siècle de vie religieuse que la Congrégation des Frères de la Charité fêtera lundi prochain à Gand! Le Frère Amédée n'avait pas vingt ans, quan'd il fit sa profes sion religieuse le 22 février 1864. Dix ana lui suffirent à donner sa mesure d'abord à l'Institut de Sehaerbeek. puis n ' ' e e Le R, P. Amédée, Supérieur général des Frères de la Ghari Ghislain à Gand et à l'asile d'aliénés d - Froidmont, dont il fut, à 30 ans à peim s nommé supérieur. Deux ans plus tard, l'e; time et la confiance de ses confrères l'aj pelaient à la dignité de supérieur généra Quarante ans ont prouvé qu'aucun choi j n'aurait pu être plus heureux. 3 *** i Pendant ce demi-siècle, le P. Amédée nf, - rien épargné pour étendre l'action bienfai santé de la congrégation dont il est le cin quieme supérieur général. Les nombreuse œuvres de charité auxquelles se dévouen ; ses religieux ont trouvé en lui le moteur e le multiplicateur dont Graindorge parlai ■ hier ici en disant les qualités d'un chef. I : fut aussi ie pilote éclairé : apprenons à cem qui traitent nos frères d'ignorantins que dèi 1882 le P. Amédée exigeait de tous ses reli gieux adonnés à l'enseignement populain un diplôme conquis en bonne et due form< dans une école normale agréée par l'Etat Ce n'est d'ailleurs là qu'une des preuves d< l'attention toujours apportée par le P. Amé dee à la formation pédagogique de son per sonnel. Cette intelligence, le P. Amédée l'a af nrmee de la même façon dans la directioE des dix-sept asiles d'aliénés, des hospices et des autres œuvres sociales qui sont l'honneur de sa congrégation. Aux portes mêmes de Bruxelles, l'Institut royal des aveugles ei des sourds-muets force la sympathie des moins bienveillants en même temps qu'il faii l'admiration de tous ceux qui-s'intéressent à ce genre d'institutions. Aussi l'autorité du P.Amédée a-t elle été cent fois proclamée en même temps que son action bienfaisante dans les congrès internationaux d'œuvres de patronage. Les hommages qui ont été rendus ainsi par tarit^ d'hommes de tous les partis au P. Amédée n'ont pas soustrait le vénéré religieux au sort de ses frères. Un sénateur, sans doute incapable de comprendre le dévouement, n'a-t-il pas traité un jour le P. Amédée d'éminent industriel ! « Honneur à ces industriels d'un nouveau genre ! riposta aussitôt Mgr Keesen. Ils sont la plus haute personnification de la charité chrétienne ! Lorsque je rencontre de pareils hommes, je me découvre avec respect, car ils sont de vrais bienfaiteurs de l'humanité.» Nous aussi nous les saluons avec respect» et c'est pourquoi nous sommes heureux d'unir nos félicitations à toutes celles qui iront ces jours-ci au jubilaire. Dieu merci"! sa verte vieillesse autorise tous les espoirs. Aussi, formons-nous le vœu de le voir longtemps encore à la tête de la congrégation qu'il a rendue si prospère. Son zèle n'a pas fondé moins d'une quarantaine de maisons nouvelles en Belgique, en Angleterre, au Canada et au Congo. Nous souhaitons de tout cœur qu'elles gardent de nombreuses années le chef aimé dont elles perpétueront le nom. Ce sera tant mieux pour les Frères de la Charité et pour la Charité tout court. Sur notre railway *o« UNE NOUVELLE LIGNE DE BRUXELLES A ARLON Des journaux annoncent que le comité de direction des chemins de "ev de l'Etat a décidé, au cours d'une récente conférence, qu'il y avait lieu de poursuivre l'étude des projets concernant l'établissement d'une troisième voie ou « siding-line » entre Bruxelles'et Ar-lon, en attendant la pose de la quadruple voie. Ils ajoutent que la dépense pour ces travaux, y compris la quadruple voie, s'élèvera à cent millions. La vérité est que le département des Chemins de fer n'a aucunement l'intention d'établir une «siding-line», mais de construire, entre Bruxelles et Arlon, une ligne toute nouvelle avec des rampes de 6 à 7 millimètres au maximum, afin de pouvoir augmenter no-taolement la charge des trains. On sait que sur la ligne actuelle il existe des rampes de 116 millimètres. C'est cet inconvénient grave ^qui a été en partie cause du désarroi.. DIMANCHE 15 FEVRIER 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE- N° 4-6

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume