Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 04 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/z31ng4hp36/
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ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an fr. 0.00 Six moi 4.10 Trois mois 2.15 Gr.-Duché ds Luroni. 20.00 OuiOD postal». . . , . , 80.00 Directeur ? Fernand JM EU RAY Editfcn ¥¥-¥- (6 h. soir) j Edition if-if- (10 h. soir) Edition if- (minuit) LE XX SIECLE Téléphones 3B46 et 3588 Instaiiï are oxania in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES Annonces ordin., petite ligne • 0.40 Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps • , » 4.06 Faits divers fin. • . » 8.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies • « • • » 2.00 L«s annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro UN ULTIMATUM —^~ — L'Allemagne somme la Belgique de s'unir à elle La Belgique refuse Le ministre d'Allemagne à Bruxelle a remis dimanche, à 7 heures du soir, M. Davignon, ministre des affaires étran gères, un ultimatum au nom de son gou vernement. Cet ultimatum proposait à la' Belgiqu une entente pour faciliter les opération de l'Allemagne. La Belgique avait jusqu'à lundi, à heures du matin, pour donner sa réponse Dès que le gouvernement fut en posses sion de cet ultimatum, le Roi fut pré venu. Immédiatement, un conseil des mi nistres fut convoqué et les ministre d'Etat furent priés d'y assister. Ce con seil s'est tenu au Palais de Bruxelles. ^ assistaient également : le général de Sel liers de Moranville, cb"f de l'état majo "genéval de l'armée; le général de Ryckei sous-chef, et le général Hanoteau, aide d< camp du Roi. Ce conseil des ministres a duré plusieur: heures : il n'a pris fin que vers minuit. Plusieurs membres du gouvernement MM. Woeste, Van den Heuvel et Hymans • ministres d'Etat, se rendirent immédiate ment au département des affaires étran gères.afin de rédiger un projet de réponse Celui-ci a été soumis à un -nouveau con seil des ministres, qui s'est tenu sous 1< présidence du Roi, au Palais de Bruxelles.Commencé à une heure du matin, il n's pris fin qu'à 4 heures. M. de Broqueville, ministre de la guerre, est rentré immédiatement à son hôtel de la rue de la Loi, où il a conféré avec le colonel Wielemans, chef de son cabinet militaire, et avec M. de Paeuw, chef de son cabinet civil. Le général de Selliers de Moranville, qui était rentré à son cabinet à l'état-major général, avenue de Cortenberg, arrivait bientôt à l'hôtel du ministre de la guerre, avec lequel il eut une longue conférence.Lundi matin à 6 heures 50, le baron de Gaiffier, directeur général de la politique au ministère des affaires étrangères s'est rendu à la légation d'Allemagne, rue Bel-liard et a remis à M. de Below Saleske, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, la réponse du gouvernement belge. Le gouvernement belge déclare ne pouvoir accéder à la demande du gouvernement allemand. L'ultimatum du gouvernement allemand à été notifié aussitôt au gouvernement français. Le gouvernement belge a fait savoir au gouvernement français que lct Belgique est décidée à défendre éner-giquement sa neutralité. C'est dans ce sens aussi qu'est conçue la réponse remise au ministre d'Allemagne à Bruxelles. a On publie à ce propos la note suivante : « Bruxelles, 3 août.— Hier soir, à 7 heures, le ministre d'Allemagne à Bruxelles a remis3 au nom de son gouvernement, au gouvernement belge un ultimatum l'informant que l'Allemagne, ayant appris que des masses françaises importantes se disposaient à opérer sur Givet et Namur, il se considérait dans l'obligation de prendre des mesurer défensives et que, par conséquent, il priait le gouvernement belge de faire connaître,. dans les sept heures, si la Belgique était disposée à lui faciliter les opérations militaires. Le gouvernement belge a répondu qu'il était très surpris de ces affirmations au sujet des mouvements de l'armée française, ayant reçu au sujet de la neutralité de la Belgique les assurances les plus formelles de la France, qiie,d'ailleurs, la Belgique avait trop le sentiment de sa dignité et de ses intérêts, qu'elle s'appliquait à sauvegarder depuis 1830, pour accéder à pareille mise en demeure, que la Belgique se refusait donc nettement à faciliter les opérations allemandes, protestant contre toute violation de son territoire, et qu'elle était résolue, par tous les moyens en son pouvoir, à défendre énergi-fiuement sa neutralité, formellement garantie par les traités et, notamment, par S. M. le roi do Prusse. » leI Le gouvernement anglais *; s'émeut LUNDI MIDI Une dépêche de Londres en date de lu m ue midi annonce que le cabinet anglais s'e ns réuni lundi matin pour s'occuper de la vi Iation de la neutralité de la Belgique p* 7 l'Allemagne et notamment pour établir _ cette violation constitue un casus belli poi >e- l'Angleterre. 'S- Les ministres sont toujours réunis et c :é- n'attendait que pour Vaprès dîner le résu îi_ tat de leur délibération. •es l Fausses nouvelle: "* -—iôii—— Que de fausses nouvelles on a répand lundi à®Bruxelles et dans tout le pays! Fausse nouvelle de la présence des Ail rs mands à Visé! Fausse la nouvelle de l'a: rivée des Anglais devant Anvers ! Fausse 1 nouvelle d'une invasion française à Ohai s. leroi et fausse de même celle plus sensatioi e_ nelle encore du bombardement de Liège qi n" aurait fait 1,200 blessés 1 e* Que ces exemples ne soient pas perdus e n~ que le public se défie beaucoup des nouve les sensationnelles qu'on lui servira encoi en grand nombre, il peut être certain 1 s La journée de M | A BBUXELLES »Of l Le Roi 1- est parti, après le conseil des ministres, pou [a aller prendre le commandement supérieu 1_ des troupès. ' Le Roi, la Reine et les enfants royau: assisteront, mardi, à l'ouverture des Cham le bres. Le Roi sera en tenue de «impagne* d ie lieutenant général, sans distinction aucune ;f sans décoration. ï- Au ministère de la guerre Une activité extraordinaire règne depui i- minuit au département de la guerre. Les of ficiers et les fonctionnaires du cabinet qu depuis huit jours sont sur le qui-vive vont e viennent dans les couloirs donnant'des or i- dres, répondant à des appels, recevant le pu î- blic qui vient aux nouvelles et encombri l'antichambre. On arrive ici de partout au3 informations. Chacun veut savoir s'il es exact que les Allemands ont franchi la fron -- tière, ont osé, après les affirmations solennel a les de dimanche et les assurances répétées e envahir le pays. Ici les officiers que l'oi questionne se borneart à déclarer cjue la nou velle a été démentie, mais les visiteurs sonl e sceptiques. On a tant démenti depuis c[ua e rante-huit heures de nouvelles qui devaienl être officielles quelques instants plus tard ! Au dehors, sur les trottoirs, le public énervé commente les événements. Dans les bureaux du ministère, des malles des paniers sont ouverts où l'on dépose des archives, des dossiers. Car il faut tout prévoir dans l'éventualité d'un déplacement di siège du gouvernement. Toutes les mesures >, étant depuis longtemps prévues, la machine - administrative s'est déclanchée spontané-e ment... Mais cela se fait sans fièvre, métho-s diquement, dans un calme impressionnant. Les visiteurs se succèdent en files inintex-t rompues. Voici le général De Coune, comman s» dant supérieur de la garde civique. Il vient t surtout pour l'organisation du service de la , Croix-Rouge. Voici le baron van der Elst, secrétaire gé-. néral du ministère des affaires étrangères 1 il vient apporter un pli précieux au chef du t gouvernement. Est-ce la réponse de l'Aile-t magne au refus énergique du gouvernement î belge 1 Voici M. Frédéric Brugmann,, portant i sur l'épaule un lourd sac de monnaie d'ar-) gent destiné au ministre de la guerre. Voici , encore M. Gérard, de l'Aéro-Club, qui est > venu offrir ses services pour la compagnie - des aérostiers et qui a des larmes joyeuses - dans les yeux lorsqu'on lui annonce qu'ils , ont été accueillis. On attend la fin du conseil des ministres i en commentant la nouvelle donnée par une - agence que trois dirigeables ont été vus sui î Bruxelles cette nuit. Le fait est confirmé pai î un de nos confrères qui fut témoin de l'événement. Les dirigeables munis de puissants réflecteurs ont évolué pendant trois heure sur la- capitale. Mais voici une bonne nouvelle. C'est Van Hoegaerden, député de Liège, qui non l'apporte. Il revient a l'instant de la capital ,. wallonne et a parcouru en automobile tout la Hesbaye. Il nous affirme de la manier la plus formelle que les Allemands n'ont pa °" franchi la frontière. Et voici comment il e: lr plique l'erreur de cette nuit : A 4 heures d * matin, un fort a tiré le canon pour donne l'alarme. Les autres ont répondu. Mais il n' avait aucune invasion du pays. Le bruit ava: i couru aussi que le pont de Maestricht étai pris, ainsi que le pont de Visé. Cette doubl nouvelle est fausse. On a donc eu tort d s'alarmer. Le démenti est confirmé presque aussitô ^ après par un des officiers du cabinet de 1 3 guerre : — il y a eu hier, nous dit-il, une sérieus alerte. Des journaux ayant dit quç Visé, éta" [u occupé, nous avons fait aussitôt un sondag téléphonique et télégraphique à Liège. J nous a été répondu que Visé était occupe e- mais par les troupes belges. Le pays n'es r- donc pas envahi. Assurément la situation es [a térieure est très sérieuse. Il y aura à trè r_ bref délai une décision dans le sens de 1 guerre ou de la paix. Mais dans notre pay£ a" il n'y a encore aucune raison de s'alarmei ai La situation de l'armée s'e^t notablemen améliorée depuis hier et nous ne serons e: aucun cas surpris. » I r\ ■ Midi. On apprend ici que la Hollande aurai adopté la même attitude que la Belgiqu vis-à-vis de l'Allemagne. Y a-t-il eu, a Lj Haye aussi, un ultimatum'/ Mystère. a Autre information, prise au vol entre deu; I interviews : MM. Max Pastur et Devèze députés, et Edmond Carton de Wiart, direc teur de la Société Générale, se sont enrôlé comme volontaires. Le conseil des ministres qui s'est tenu i 10 heures, au Palais, sous la présidence d; Roi, vient de se terminer. On ne connaît pa: les décisions prises. Jusqu'à présent lit teneir de la réponse du gouvernement àl'Ailemagnt n'est pas connue. On croit que le ministre de la Guerre en réserve la primeur au Parle ir ment. ir Rue de la^ Loi, aux abords des ministères une foule fiévreuse se promène. La nouvell< que la ville de Visé n'est pas occupée par le! troupes allemandes a produit un immens* |e soulagement. ' La rue est sillonnée par des taxis et de; autos qui filent rapides et se croisent à des vitesses interdites. Des motocyclettes et de< cycles, montés par des soldats ou des boy s scouts, vcjnt et viennent, portant des ordrei \ ou des dépêches. Une démarche du groupe ; socialiste x MM. Vandervelde, Hubin, Wauters, Royei ^ et Brunet, membres du Conseil général di: parti socialistej se sont présentés lundi, s [. 10 heures, au ministère de la guerre pour dire ; au ministre l'attitude qu'ils comptaient pren l dre à la séance de jeudi. Ils n'ont pas insisté . davantage pour voir M. de Broqueville. De-^ vant l'événement, ont-il déclaré, tout dispa _ rait... A la légation d'Angleterre Nous nous sommes rendus lundi matin à la légation d'Angleterre dans l'espoir d'y ren-' contrer S. Exc. sir Francis Hyde Villiers, _ ministre d'Angleterre. Nous comptions nous i informer auprès de lui des intentions de l'An-gleterre en présence de l'agression aile-3 mande. Le ministre d'Angleterre arrivait au même instant de la gare du Nord, où il était allé reconduire des parents. — Je suis au regret de ne pas pouvoir vous " renseigner, nous a élit fort courtoisement le " diplomate. Je suis sans aucune instruction et ne connais pas les intentions de mon eouver-1 pement. Je viens à l'instant d'apprendre l'ultimatum et je conçois les inquiétudes qu'il ' suscite dans votre pays. Mais, je le répetea • je suis sans instructions... t A la légation allemande t Une section de gendarmerie stationne à : l'angle des rues Belliard et de la Science.Un 1 factionnaire, placé en sentinelle, monte la 1 garde devant l'hôtel du ministre d'Alleraa- î gne. # 5 Dans les Rues 5 La physionomie de Bruxelles, lundi matin, î n'a rien de son aspect coutumier. Très peu p de monde en ville, relativement. La réauc- r tion des services des tramways cause queî- 1 ques attroupements aux principaux station- 3 neroents. La plupart de ceux qui attendent res sont porteurs de paquets, de filets, de panier: dans lesquels ils ont empilé les quelques pro M. visions qu'ils sont parvenus à acheter, ca; >us beaucoup de magasins sont fermés et d'au aie très refusent les commandes trop impor îte tantes. ;re — Vous êtes bons, vous autres, crie ur >as négociant en fermant ses volets. 'On m'f 3X- a-cheté hier et samedi tout eïe que j'avais er du magasin ; mes fournisseurs n'ont pas de che ter vaux pour m'amener ce que ]e leur com l'y mande... Attendez demain, ait — Demain, proteste une grosse dame... e-ait d'ici-là ? (Elle a un « cabans » tellement bourré nie de victuailles qu'elle a peine à le porter.) de — D'ici-là, vous avez toujours là-dedans de quoi calmer voti-e fringale, dit le cornet merçant, qui ferme sa porte au nez de toul la le monde. L idée nous prend de gravir la rue des ise Comédiens... Quelle imprudence ! nt L A ir\i^ôte, nous sommes arrêtés par file ge -qui, sur toute la largeur de la rue, attend le Il moment où elle pourra ( ?) entrer à la Banque )é, Nationale. îst Sur le trottoir de gauche, il reste un espace !x- de quelques centimetres; les policiers et les ès gendarmes qui l'e>ccupent ont grand-peine à la nous permettre de passer, et l'exhibition de ys, notre carte de presse vaut, non à nous, mais ït. à ceux qui nous laissent passer, de virulents nt repre>c!hes du public. en —; Toujours des faveurs! Si ces gens-là savaient combien peu nous songeons à aller faire de la monnaie ! lit Aux galeries Saint-Hubert, un petit lignard ue français prend con'gé d'un se>ldat belge. Tous deux sont rappelés. — Tu remercieras ta bonne femme de mère de bien vouloir garder ma malle jusqu'à nx inon retour... et puis, si je ne revenais pas, ;e, des fois, t'occupe pas : tout ce qu'y a dans ;c- le coffre, c'est pour toi! és Et les deux soldats se quittent, plus émus qu'ils ne veulent en avoir l'air. à Les petits boy-scouts, très heureux d'avoir Ju accepter leurs offres de services, courent as à fond de train porter les dépêches qu'on leur ar confie. ie Généralement, tous les soldats belges qui Je passent sont acclamés, ou tout au moins sa-e- lués par le public. Les autos qui transportent des militaires ;s, brûlent le terrain et l'on met une bonne le grâce extrême à se ranger pour les laisser es passer. Mais il ne serait pas mauvais que les se autres véhicules s'abstiennent d'imiter ^eur ailure : il n'est pas absolument indispensable es que M. X... ou Mme Y... risquent, à chaque es tournant, d'écraser quelques passants. ^ 2 heures et demie, es Parmi les nouvelles qui nous arrivent, les plus abondantes concernent la mobilisation de làJgarde civique. Le premier ban s'arme en toute hâte et aéjà, même au palais du Roi, tous les postes de soldats sont remplacés par les citoyens armés. ei 'Dans le faubourg de Saint-Gilles, l'ordre lu de mobilisation a été lancé d'une manière à que prévoit la loi, mais qui revêt un carac-i'q tère spécial à raison des circonstances ur-n gentes. Dans des automobiles, un commis-té saire de police prenait place avec un clairon e- et un tambour ; les autos s'arrêtaient à a- chaque carrefour et, après le coup de clairon et le roulement de tamlbour, l'ordre de convocation était lu à haute voix. A 4 heures de l'après-midi, toute la sarde civique était sur pied, grâce a ce procédé ultra-rapide, et pre-a nait position là em son devoir l'appelait. ^ Dans les églises On constate parmi les fidèles une sorte de fusion, vraiment impressionnante en ces 16 temps troublés, de sentiments religieux et lé patriotiques. Dimanche, à l'issue de la grand'messe, beaucoup d'organistes ont joué, ig comme « sortie », la «Brabançonne». Il en a' [e été de même au salut prescrit, ainsi que nous l'avons dit, par les évêques et où une assis-r. tance extrêmement nombreuse a prié pour j. l'armée et pour la paix. il Signalons, à l'église Sainte-Gertrude, à e, Et-terbeek, la présenoe de M. le bourgmestre Mesens. des quatre échevins et de toute la droite ctu Conseil communal, en corps. Après l'office, M. Boone, curé-doyen, les a reconduits jusque sous le porche. à- Dans les petites communes suburbaines, n où cantonne la troupe, quantité de militaires 'a ont assisté au salut. i- Volontaires congolais Demain mardi, à 8 heures dta soir, aura lieu n, à la « Brasserie Flamande », rue Auguste ;u Orts, en face de la Bourse, une réunion des c- agents de la eïolonie désireux de faire partie 3- du corps de volontaires coloniaux. Le colemel i- Chaltin prendrait, pn.raît-il, la tête de ce mouvement. • DU CALME! ' Il faut féliciter la population bruxelloise de la dignité et du calme dont elle •a fait preuve lundi. Les événements graves qui se sont passés dans la nuit de dimanche à lundi ont •*a encore augmenté son énergie et doublé I son enthousiasme patriotique. P Le nombre de engagements volontai-I res s'est encore accru dans la matinée de I ■ lundi et la garde civique a répondu aux II réquisitions avec une bonne voloftté quasi-J enthousiaste, yn député socialiste, M. Hubin, qui fut jadis sous-oflicier, s'est réengajgé dans le régiment de grenadiers et il pleurait littéralement d'émotion en se mettant sous les ordres des grenadiers. A part un incident minime qu'on trou vera signalé plus loin, on a eu partout le même spectacle de fierté et de calme. Il faut que la population continue à faire preuve du même sang-froid, sans se laisser affoler par le flot de fausses nouvelles et sans se laisser engager par des éléments troubles dans des manifestations qui pourraient avoir les plus graves conséquence..Contrairement aux informations répandues à ce propos, il n'y a eu aucune invasion de notre territoire par l'Allemagne. Lundi à 3 heures et demie de l'après-midi, pas un soldat allemand n'avait franchi la frontière belge. Il n'y a donc aucun fait de guerre et rien encore n'est compromis irrémédiablement. Une souscription nationale l pour la Croix=Rouge " de Belgique 'a _ C m Une souscription nationale est ouverte s" à l'initiative de la Croix-Rouge de Bel-gique. Il serait superflu de la recomman-der à la générosité du public. L'enthou-•é -iasme patriotique de toutes les classes de la population garantit son succès. On est ^ prié d'adresser les dons à Madame la com-tesse de Mérode-Westerloo, rue aux Laines, à Bruxelles. >s Voici la liste des premières sou^crip-tions : 'c Don de LL. MM ...fr. 25,000 'e Reliquat de la fleur de la Reine 25,000 Don de la famille Solvay 100,000 :c Don de la Société Solvay 50,000 \s Don du baron Lambert 50,000 a le M. Solvay a en outre donné 40,000 francs is à l'ambulance installée à l'Institut du Quarts tier-Léopold. 'â L'Association de la Presse s belge organise une sous-à cription au profit des fa* S milles des soldats. —,o« Une souscription va être ouverte sous les r auspices de- l'Association de la Presse belge t pour venir en aide aux femmes et enfants r des miliciens rappelés sous les drapeaux et qui ont, sans une minute d'hésitation, ré-i pondu à l'appel du gouvernement. Ceux à l- qui est confiée la lourde et périlleuse mis I sion de défendre le pays contre l'invasion s étrangère laissent leurs familles dans une e situation précaire que la cherté croissante r du coût de la vie va rendre plus pénible s encore. Il est du devoir de ceux qui peuvent i le faire de venir à leur aide. , e Les souscriptions peuvent être adressées 3 aux journaux qui les feront parvenir au | comité chargé de la répartition des secours. LE « DENIER DU SOLDAT » s L'élan est donné en faveur de l'organisa < 1 tion d'œuvres destinées à venir en aiele aux ] e familles des troupiers. Ce ne sont pas seu ] lement les classes fortunées qui s'en occu j r pent. Dès vendredi, les syndicats et les coopératives d'ouvriers chrétiens ont constitué \ e le « Denier du Soldat », et, lundi soir, une ( 3 réunion générale sera tenue au Cercle Ste , - Barbe, rue Gauthier, à Molenbeek, pour , - arrêter les mesures pratiques d'exécution. *** i Un comité s'est constitué à Woluwe en vue de n venir en aide aux familles des réserviste:- 1 _ de Wo 1 u we - S t-Pierre, de Woluwe- S t-Lani s bert et de la paroisse Sb-Henri. r *** Plusieurs de nos amis nous ont apporté. | dès samedi, leur obole pour les familles des } réservistes. Voici les souscriptions que nout , avons reçues : M. le baron Jean de Broqueville 100 ; e M. le baron Athanase de Broqueville 100 s Le docteur Ch. Ardenois 100 1 t M. Albert Cattoir, 100 a M. Vincart, Ladeuze 100 ' , Le « XX8 Siècle » s'inscrit pour 100 fi Nous avons encore reçu : » s Abbé De Naeyer,curé de Ste-Elisabeth 10 1 i- Société Goehmann et Cie, Bruxelles... 50 j r M. Bennekamper, directeur de la Société Goehmann, Bruxelles 20 • à, M. Pierre Nothomb,. Bruxelles 100 ! e Un «fidèle abonné, Etterbeek 20 a Comtesse de Saint-Germain, Bruxelles 100 s M. Joseph Richald. Bruxelles 100 i- Jos. Van den Bemden, Etterbeek 20 Le chevalier Edm. Carton de Wiart 500 ; M. Alfred Lœwenstçin 1,000 g Anonyme 1,500 UE xxe SIÈCLE a est lu pour sa ® RUBRIQUE SPORTIVE e comme pour ses t INFORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES ET LITTERAIRES 1 E P » T I ON UN APPEL ' du cardinal Mercier Il au clergé et aux fidèles .i- du % diocèse de Malines ;i- ï<>« Malines, 2 août 1914. Sl _ Nos bien chers frères, rs Hier, nous faisant l'interprète de vos sen--n timents, nous envoyions à nos soldats le salut s de l'attachement fraternel, de la reconnaissance, du respect. ^ Nous avons chanté aujourd'hui pour eux, le dans notre église métropolitaine, les Lita-II nies de tous les Saints, nous les avons vus de près, nous 'nous sommes incliné devant eux, nous les avons bénis. Ils sont^lertes ,vaillants, mais il n'est pas malaisé de lire sur leur front la mélancolie é- de leurs souvenirs, plus encore, peut-être, 1S que l'inquiétude des perspectives de demain. ^ Leur vie, ils en feraient, sans beaucoup y penser, le sacrifice, mais, à leur foyer, il manque une tête, il manque des bras et ils ï- cherchent avec angoisse qui, durant leur ie absence, aura soin de leurs vieux parents, ele leur femme, de leur mère, de leurs petits enfants. Le Gouvernement vient de prendre une it initiative généreuse. Nous avons le devoir de ic le seconder. II faut qu'avant de partir en campagne, nos miliciens aient l'esprit libre et le cœur pacifié. A vous et à nous de les déesharger de leur sollicitude. Je m'adresse avec u»e confiance entière au g clergé de vos paroisses. ^ Je prie MM. les doyens de provoquer d'urgence l'organisation de comités protecteurs des familles éprouvées par la mobilisation. Chaque doyenné aura un ou plusieurs comités auxquels seront invités à collaborer le clergé et les hommes d'œuvres des paroisses, notamment les membres des bureaux de bienfaisance, des conférences de Saint-Vincent-de-Paul, les dames de la Miséricprde, les e dames affiliées à la Fédération diocésaine - des femmes catholiques. Là où les pouvoirs publics fondent un comité investi de la mission de recueillir des secours, le clergé aura à cœur de le soutenir. c Mais nous ne pouvons limiter notre inter-t vention à une assistance matérielle. Il nous faut aussi, il nous faut surtout penser aux âmes. Mères chrétiennes, vous pleurez vos fils absents, vous vous troublez pour eux. Nous - voudrions soutenir votre courage et apaiser vos alarmes. Chaque semaine, de préférence le samedi, 'en l'honneur do très Saint?. 0 Vierge, qu'une messe solennelle soit célé-* 0 brée dans toutes nos paroisses à l'intention 0 de nos soldats et des familles qui ont soit un 0 père, soit un fils à l'armée. Que vos petits 0 enfants prient avec vous, communient avec vous, afin qu'il plaise à la divine Providence s de vous ramener sains et saufs ceux que le devoir éloigne de vos foyers. Elargissez votre charité, nos très chers Frères, priez pour tous ces braves, à quelque nation qu'ils appartiennent, gui exposent leur vie, l'immolent, ou l'ont immolée déjà J au service de leur patrie. Nous nous ferons nous-même un devoir de . dire la messe tous les samedis en union d'esprit et de cceiir avec le clergé et les . fidèles de notre diocèse bien-aimé. t D.-J. card. MERCIER, archevêque de Malines. L'organisation de la défense en Belgique >4<o»î«< Les guides à Woluwe Il nous souvient d'une « bataille de la Wo-, luwe » qui, le 7 septembre de nous ne savons j plus quelle année (mais il y a de cela approximativement vingt ans), termina la période des grandes manœuvres. Ce jour-là, les trois Woluwe, 'Saint-Etienne, Saint-Lambert et Saint-Pierre, offraient un spectacle belliqueux; mais il n'en est nulle-: inent de même aujourd'hui, encore que ces mêmes localités soient occupées par la troupe. Le premier régiment des guides y cantonne et rien ne fait supposer, dans l'attitude des militaires ni dans celle d,e la pupulation, qu'on se trouve peut-être à lit veille d'événements sanglants. On croirait que les soldats ont un jour de repos dans le cours de quelconques manœu-, vres et qu'ils attendent patiemment que, demain, on sonne le boute-selle. Le soldat loge chez l'habitant et dans les édifices publics; les chevaux sont casés où l'on a pu les mettre. A tous les coins de rues, quelques cava-; liers jouent paisiblement aux cartes en fumant une pipe; on cause de choses et d'au-* très et l'on emet, certes, beaucoup moins de réflexions sur la guerre que dans les conciliabules potiniers de n'importe queî cabaret. Un médecin-major va se rendre compte des conditions hygiéniques des logements. Les hommes sont en pantalon de toile,veston et bonnet de police. Où seront-ils demain î Ils n'en ont aucune idée : cela dépendra des dépêches, nous dit un brigadier. On est parti des casernes d'Etterbeek nour y faire place aux nouveaux arrivants aes classes rappelées (grenadiers), l'Ecole militaire servant, aux mêmes fins, aux carabiniers; mais on ne sait rien de plus. Et l'on attend, avec une louable patience. Cent cmeiuante hommes sont ici,deux cents plus loin; il y en a à Stockel et ailleurs. L'essentiel est que la défense de s'éloigner soit scrupuleusement observée et c'est pour le constater que nous voyons un chef de peloton faire l'appel de ses hommes, rangés sur deux rangs. Tout est dans le plus grand calme et de gre>s nuages qui s'amoncellent, gros de menaces, <îe pluie et d'orage, semblent devoir amener le seul événement de la journée. Très bien ! Le groupe socialiste parlementaire a décidé de voter tous les crédits nécessaires pour assurer la défense de la Belgique et il a décidé aussi d'adresser un manifeste aux ouvriers pour leur dire de faire leur devoir* v. mardi 4 aout 1914 % M L'UNION DANS ^ACTION vingtième annee-n»216"

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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