Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 07 Februar. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/jq0sq8rh2h/
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LE XX SIECLE Téléphones 3S4G et 3S8& Znsta.i'1-ara omnin in Christo OO-ID VU tJOOO « Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ABONNEMENT8 Pour toute la Belgique Un an. • » • • • . fr. 9»06 Six mois . ••• • • • 4r«fi0 Trois mois . 2*8 S Gr.-Duchê de Luxemb. 20.00 Union postale 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition (10 h. soir) Edition (minuit) ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . 0*46 Réclames (3* page), la ligne. 6.58 Faits divers corps . • » 4.00 Faits divers fin. « • » 3-00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies • « • « o 2.06 Les annonces sont reçues su bureau du journal 5 centimes te numéK El D I T I O N -¥■ A la Chambre — Le sépulcre blanchi Jeudi, à la Chambre, M. Demblon entreprit, par le moyen d'un « ne me forcez pas à préciser » passablement lâche, de donner a M. Woeste une leçon de morale laïque. M. Demblon lui-même nous rendra cette justice que nous ne nous occupons guère de lui. Qu'a propos de tout et de rien, il fasse le pitre au Parlement : peu nous chaut, Mais s'il veut effrontément jouer au moraliste ; s'il prétend opposer sa morale, à lui, à celle du vieux leader de la droite estimé de ses adversaires les plus acharnés pour l'intégrité et la dignité de sa vie, nous le rappelons au respect de la pudeur. Nous n'avons pas besoin, nous autres qui n'avons point l'immunité parlementaire, qu'on nous for<5e de préciser. Nous disons tout net au citoyen en question qu'après son officielle radiation des registres de la population de Liège, il n'est vraiment pas qualifié pour jouer le rôle qu'il se donne.. Le « Peuple », naturellement, applaudit le citoyen Demblon. De même le correspondant bruxellois de V « Express », qui est, paraît-il, M. Fischer, échevin socialiste de Schaerbeek. Quand M. Demblon à la Chambre ou M. Fischer à Schaerbeek attaqueront soit la morale religieuse, soit le gouvernement catholique, leurs adversaires auront donc le droit, d'après le principe qu'ils viennent de poser, de leur répondre en mettant en cause leurs personnes ou leurs familles ! 0 tolérance ! ô fraternité ! Et comme on est fier de ne s'être jamais laissé prendre aux appeaux ni aux pipeaux de ces gens-là !... Dans la lune... M. Théodor, lui, ne pourrait pas, hélas ! en dire autant. Le pauvre homme ! Chaque fois qu'une chimère, même chauve, passe à portée de sa main, il l'empoigne par ce qui lui sert de crinière, l'enfourche, l'épe-ronne, et houp ! en avant pour les pays lunaires. Il veut que la tolérance règne dans toutes les écoles, cet excellent M. Théodor; et il votera l'amendement qui fait défense à tous les instituteurs et à toutes les institutrices d'attaquer à l'école les opinions religieuses ou philosophiques de qui que ce soit. Essayons de tirer, tout doucement, ce brave homme de son nuage. Sur la nécessité de bannir la politique de l'école, tout le monde est d'accord. Non est locus; l'école n'est pas faite pour mettre du bois sur le feu de n'importe quelle marmite électorale. Mais interdire à des_ catholiques qui soutiennent de leurs deniers une école catholique de faire enseigner dans cette école, sur le rôle civilisateur de l'Eglise catholi-. que et sur les méfaits de la révolution religieuse du XVIe siècle, dès idées tenues pour abominables, probablement, par l'illustre M. Buyl et l'éminent M. Demblon, enseignées cependant par des professionnels de la J science historique! Jamais de la vie. C'est nous prendre pour des imbéciles — disons-le f nettement — que de nous proposer une pa-• reille duperie. Hélas ! quand ce romantique M. Théodor sera guéri de sa cataracte, M .Buyl aura des cheveux, M. Demblon de l'esprit efc les poules des dents. Sur la corde raide Plusieurs fois par an, M. Vandervelde grimpe sur la corde raido et fait l'équili-briste. On a pu le contempler dans cet exercice jeudi à la Chambre, quand il a parlé sur l'article 6 de la loi scolaire,qui détermine le programme fondamental des écoles, et les conditions essentielles mises à l'octroi des subsides. Figurez-vous qu'il a donné à cet article, au nom des écoles socialistes, un I acquiescement sans réserves. I Point par point, il a repris les stipulations de l'article 6 et y a adhéré. Même à celle qui oblige l'école subsidiée à inculquer à l'enfant le respect des institutions nationales? Oui : même à celle-là, K Aussi à l'aise qu'un acrobate traversant les cataractes du Niagara sur un fil de fer bien tendu, M. Vandervelde s'est écrié : « Nos institutions nationales? Nous les respectons. Notre Constitution de 1830 a servi de modèle à tous ceux qui ont fait des constitutions depuis lors. Nous la respectons d'autant plus qu'elle est sortie d'une révolution ». Hélas! aux yeux d'un certain nombre de Belges, ce respect des INSTITUTIONS NA-[ TIONALES qui se réduit de la sorte à un amour violent, mais platonique, pour la Constitution passera pour cequ'il est : c'est-à-dire pour un artifice oratoire. Foin de ces généralités, 6 virtuose du double jeu 1 Au nombre de ces institutions nationales que M. Vandervelde respecte, non en deux mots mais en un seul, figurent,notamment, 1 amonarchie,l'armée, la propriété. iM. Vandervelde a donc changé d'avis à ce propos? A la veille des élections db 1912, il interdisait à l'école officielle, au nom de la neutra-i lité, d'enseigner le respect de la monarchie et de la propriété. Veut-il à présent, levant t cette défense pour l'école socialiste, lui [ prescrire d'enseigner le respect de toutes ces [ institutions nationales? Il ne cesse d'exiger de ses adversaires de [ la netteté et de la clarté. C'est le moment [ pour lui de donner l'exemple. Cela vaudra ' mieux que les plus habiles exercices d'équi-I libre. Mot de la fin [ Extrait du « Compte rendu Analytique » \ {séance du jeudi 5 février) : « M. BUYL. — Je pourrais multiplier les | exemples. | M. BOLOGNE. — Quelles mœurs!,,. » { L'honorable M. Bologne ferait bien d'étu-: dier, à ses moments perdus, les proverbes. ; Ce n'est pas très difficile à retenir ,et cela sert. Quand ce ne serait qu'à éviter les [ gaffes!... — O Lire en 4e el en 5e pages : LA FOLTE-FACE DE L'AME CONTEMPORAINE;\ francn de demain, on va vous I COUCHER/... wy GRAND PATRIOTE FINLANDAIS; | LK MAUSOLEE DU PRINCE NAPOLEON \ CE QUE DISENT LES JEUX; La vie SPORTIVE, eu. m»1 -T^-qjfcMaaacagz^MasBaMiii 'm i, i hwum. MierjaKacDCTg! I Nos timbres poste ———D^o^a L'émission actuelle se compose d< douze types Mais elle compte trente-neufvariétés — Alors, me dit en refermant mon album, mon vieil ami X..., fonctionnaire des postes en retraite, vous croyez tenir là-de dans la collection complète des timbres-poste érrçis en Belgique? — J'ai, je l'avoue, cette conviction. — Pauvre ami, quelle illusion! Mais vous ne possédez pas seulement la collection complète des timbres à l'effigie du roi Albert ! — Par exemple ! Ils sont là tous, dûment rangés, depuis le 1 centime jusqu'au 5 francs inclus et vous osez prétendre... — Je l'ose et, mieux que cela, je suis prêt à le démontrer. — Je vous écoute. — Fort bien. Passez-moi une cigarette et, pour la clarté de ce qui va suivre, procédons par ordre : Voici d'abord le 1 centime, jaune. Vous n'en possédez qu'un seul type et il est revêtu de la signature du graveur, « Edw. Pellens ». Or, récemment, ce timbre a paru sans cette signature. C'est une première lacune dans votre collection. — Elle est facile à réparer... — D'accord, mais il n'en sera pas de même des suivantes. Certains timbres à 1 centime — un par planche de 300 — ont le point final du mot « zondag », placé au milieu du O au lieu de l'avoir au bas de cette lettre et dans ce^même timbre, le rectangle qui contient l'inscription « niet bestellen op Zondag » est brisé à droite. Soit, pour cette valeur, trois variétés différentes. 2 centimes brun foncé. — Comme le précédent, ce timbre existe avec et sans la signature du graveur. En outre, tout récemment, il a paru en brun pâle. Ceci n'est rien. Mais lors du premier tirage, certains de ces timbres portaient un point (.) blanc dans le C du mot « centimes » et certains autres deux points blancs au même endroit, alçrs que les types normaux n'ont pas de point du tout. Il s'agit en l'occurrence d'une erreur et les timbres sur lesquels on la relève sont d'autant plus rares qu'il n'en existait qu'un seul exemplaire de chaque espèce par feuille complète de 300. Au total, pour cette valeur, cinq variétés différentes. — Mazette ! quatre de plus que je n'en possède... 5 centimes vert. — Le tirage de ce type n'a donné lieu à aucune erreur, du moins je n'en connais aucune. Mais,.tiré généralement sur papier uni, on le trouve également sur papier vergé et cette vergeure est horizontale ou — mais beaucoup plus rarement — verticale. Comme ce côtelage se retrouve dans d'autres valeurs, ainsi que je vous le dirai1 dans un instant, je voTis apprendrai qu'il ne se présente pas en relief, mais se voit au verso du timbre, celui-ci étant exposé, légèrement incliné, à la lumière, de préférence à la lumière artificielle. Au total, le timbre de 5 centimes, qui a paru avec et sans la signature du graveur, existe donc en quatre variétés. 10 centimes rose. — Existe avec la petite effigie du roi Albert, sur papier uni et côtelé et est comme tel, toujours revêtu de la signature « Pellens ». Existe également avec la grande effigie et dans ce cas il se présente avec et sans signature. Ci : quatre variétés. 20 centimes olive. — Mêmes remarques que pour le précédent. 25 centimes bleu. — A été émis dès le début avec la grande effigie de notre souverain. Mais on le trouve sur papier uni et vergé (horizontalement), avec et sans la signature du graveur. De plus, dans un des premiers tirages, un exemplaire par planche de 300, porte un point blanc (.) à gauche du mot :< Belgique ». Les types normaux n'ont au-3un point. "Soit quatre variétés. 85 centimes brun pâle. — N'existe encore qu'avec la petite effigie du roi; dans le ti-:age de 1912, deux timbres par planche de ^00. portent deux points (:) au lieu d'un iprès le mot « BeXgie ». Ici donc deux variétés seulement. 40 centimes vert. — Mêmes remarques que pour le 10. centimes. 50 centimes gris. ■— Existe sur papier uni et sur papier vergé horizontalement et verticalement. N'a pas encore paru en effigie agrandie. Présente dans un des tirages de 1912 une erreur fort curieuse et qui sera sans doute très recherchée : la lettre G du mot « Belgie » est fermée et se présente comme o; de plus le i qui suit ce o se présente sous l'aspect du chiffre 1. Enfin le timbre qui, dans la planche, se trouve à la gauche de ce timbre, a la N du mot « bestellen » bnsee. Soit cinq variétés. 1 franc jaune. —' Existe sur papier uni et papier vergé horizontalement. 2 francs et 5 francs. — N'existent chacun qu en un type unique. — ,Çe n'est pas malheureux! Mais alors, la série complète des timbres du roi Albert qui, du 1 centime au 5 francs, ne comprend que douze types, se compose en réalité de 39 variétés ? — Au moins, car je ne suis pas bien sûr qu il soit impossible d'en découvrir d'autres. Et vous remarquerez que je n'ai pas fait entrer en ligne de compte les différences plus ou moins sensibles que l'on relèverait aisément dans les teintes. Et les émissions antérieures? Nous en parlerons un jour, mais apprenez des aujourd'hui qu'une collection complété des timbres^ belges avec leurs seules variétés cataloguées, se compose de plusieurs centaines d'exemplaires et vaut une petite fortune. PHILATELE. >—< L'OBSERVATOIRE La pression est forte, supérieure à 770 mm.J sur 1 Iatlie, l'Autriche-Hongrie, les Balkans et1 la Russie méridionale ; faible sur le nord du 1 :ontinent et sur les Iles Britanniques. 'Les minima se trouvent au nord-ouest de la-1 Norvège (Bodoe 751 mm.) et à l'ouest de l'Ir-j lande (Valentia 748 mm.). Le baromètre monte sur la Scandinavie et la/ Finlande, et baisse partout ailleurs. En Belgique, le vent est faible, d'entre est-j sud-est, et la température est comprise entre! 1° au-dessus et 3° au-dessous de zéro. Prévisions : Vent S.-W., modéré; nuageux;: hausse de la température. Déclinaison magnétique : 12° 54; 1. « Les antichrétiens reçoi- & vent lenr noblesse mo- ï raie de l'Eglise même », J écrit M. Maurice Barrés, qui n'est S point de l'Eglise cependant. »<>€ On bataille donc encore, dans la presse § l belge, faiblement, il est vrai, autour de la & « morale à l'école ». Il semble que la presse de gauche et d'extrême-gauche tire ses dernières cartouches en acquit de conscience, et rien que pour animer sa retraite. Quand 1 vous soutenez que la morale est le privilège des croyants, vous insultez tous les in-1 croyants...grognait l'autre jour là «Gazette», en roulant des yeux irrités. | Eh, non ! Nous ne soutenons rien de pa-1 reil; nous n'insultons à personne; si nous avions des prix de vertu à distribuer, nous . ferions notre enquête chez les incroyants gr aussi. Mais ce n'est pas la question. j vc ! Notre position dans ce débat est la posi- ' -; tion même de M. Maurice Barrés, qui n'est ; ni croyant ni pratiquant. Dans la dernière partie de l'éloquente étude qu'il vient de ï pi j donner à la « Revue des Deux-Mondes » (« la.. su | grande pitié des Eglises de France), l'illus- •' tre «académicien rencontre précisément l'ob- , jection que nous opposent en ce moment 1 les libres-penseurs d'ici. ( cl< « Rien de sert d'objecter, écrit-il, que MM. X..., Y..., Z... et Mme Trois-Êtoiles, adver- vc j saires déclarés du christianisme, font voir d<\s l'e . vertus de sacrifice et le plus beau sens de l'hon-neur. <Lst-ce que l'on songe à le nier? Le fait' ne va pas contre ce que je dis. Ces antichro-' tiens vivent dans une société toute formée par I le catholicisme ; ils classent leurs idées selon .' Je catholicisme; ils sont eux-mêmes compris et interprétés par une société catholique ; ils béné- rê t <M'atmosphère' et LEUR NOBLESSE tr MORALE, que des observateurs superficiels 30 seraient tentés de prendre pour une qualité na- ci, VJPlfe ILS LA REÇOIVENT DE f'EGLISF ■ MEME. Je » Au fond de cette question des églises, ce ' qui nous préoccupe, c'est le problème de l'édti- ' „ cation de l'âme. A la formation de quelles âme»- 1 ? voulons-nous travailler? Nous voulons répéter,x Y* faire revivre les plus beaux types qu'a prci*. ti< duits notre pays. Comment ? En maintenant oi: la disposition de chacun ce qui a toujours ré- £ pondu aux aspirations du cœur et aux besoins îa de la pensée française. Si quelqu'un sur W ruines de l'église du village est en mesure de gT1 dresser un temple nouveau, ou je ne sais quelle chaire qui, dans toutes les circonstances do i?. 'iC vie, supplée l'ésrlise, nous sommes prêts à voir ses plans. Mais je connais la littérature df notre époque, j'écoute avec un grand soin me . a11 collègues de 1a Chambre : je ne vois pas ur ^au constructeur, mais seulement des démolisseurs / ja: Démolir ! quelle abjection !» I à —II» —■! IW I ■ I HlljgHHW— Il I Maurice Barrés constate et confesse un it déjà constaté et confessé par Taine. En niant, nos libres-penseurs se mettent en îhors de la raison et du bon sens : nous leur avons dit cent fois; ce n'est donc pas )tre faute si le pays leur fait payer, électo-lement, le prix de cet aveuglement ma-feste...Jemprunt belge à '.Londres o^o^o Il était couvert dès vendredi à 11 heures Notre correspondant de Londres nous télé-aphie que l'emprunt belge, offert au public ndredi matin, a rencontré le plus vif suc-s.Nous avons dit hier qu'il s'agissait d'fane emière émission de 1.50 millions, à valoir r un emprunt de 300 millions à 3 p. c. L'abondance des souscriptions a été telle ie dès avant 11 heures les listes ont pu être Dturées. A ceux qui accusaient le gouvernement d'air, par ses opérations financières, avili à tranger le crédit national, le grand marché ; Londres inflige un éclatant démenti. Dès à présent, le nouveau titre fait prime. *** Le « Moniteur » de vendredi publie l'ar-té royal du 2 février autorisant le minis-3 des finances à contracter l'emprunt de 0 millions. Un consfdérant de cet arrêté jnale que les dépenses extraordinaires à gler par l'emprunt s'élèvent à 362,862,062 82 c. Le « Moniteur » publie également un ar-té ministériel du M. Le vie réglant le ser-3e des nouvelles obligations. Les obliga->ns seront divsées en coupures de £ 1,000 25,220 francs, de £ 500 au 12,610 francs, de 100 ou 2,522 francs et de £ 20 ou 504 fr. 40, parité de la valeur légale de la livie ster-ig étant fixée à 25 fr. 22 c. Elles seront anies de coupons d'intérêt semestriels aux héances du 5 février et du 5 août de cha-:e année. L'amortissement aura lieu en vingt-cinq s. Les tirages au sort pour l'amortissement ront lieu dans la première quinzaine de avier; le remboursement aura lieu au pair partir du 5 février de l'année du tirage. Le tremblement de terre au Japon YISÎOSS B'EF?F.a YAHT'E 6RASDEU3 On nient de recevoir les -premières photo graphies 'prises pendant le tremble- t ment de terre et l'éruption volcanique de Sakurazima. L'une des photos repro-î duites ici a été prise de la tombe du grand Sango fakamori, à Kagoshima; l'autre ï notes montre des habitants de Sukaragima gysistant à la destruction de Saka- * razima. Les Réflexions 1 M. Graindome »(>&>ï<)« L'archevêque et le maître à danser TJn professeur de danse qui se prétend privé- de son gagne-pain par Veffet de la récente interdiction épiscopale du tango vient d'assigner le Cardinal-Archevêque de Paris devant le. tribunal rde la Seine en paiement de 100,000 francs de dommages-intérêts. Cette initiative baroque pose un intéressant problème de sociologie juridique. Jusqu'où s'étend l'immunité de la critique du moraliste? Jusqu'où le droit de défense de l'intérêt professionnel? Partisans de la liberté absolue des opinions et partisans de l'autonomie absolue des professions doivent sentir également l'embarras de se prononcer. En effet, si toutes les opinions sont libres et respectables au même titres de quel droit VArchevêque interdit-il comme immorale la danse que le choreute enseigne? Mais aus&t de quel droit condamner l'Archevêque pour ne partager point l'opinion du danseur, et l'avoir dxtt D'autre part, si le droit de la iirofession est droit naturel, intangible et sacré, comment tolérer que l'Archevêque vienne troubler par sa censure le danseur dans Vexer cice de son art? Mais aussi, comment admettre que le danseur puisse troubler l'Archevêque dans l'exercice de sa profession, laquelle est précisément le contrôle des mœurs? J'attends que les théoriciens du libéralisme catégorique se tirent de cette antinomie. C'est qu'en vérité, la, question est ainsi mal posée. Le présent conflit n'est point tant le différend de deux citoyens et la collision de : deuo: patrimoines privés. A le bien voir, ce ! qu'il accuse surtout c'est la contrariété de \ principe de deux activités d'ordres très dif j férents et dont il s'agit d'arbitrer les cotes respectives d'importance sociale pour savoir laquelle, en définitive, doit avoir le pas sur l'autre. Que fait le maître à danser quand il en seigne contre deniers? Il profite d'une latitude de la loi, dans son intérêt personnel. Que fait l'Evêque quand il censure un usage, à péril d'assignation? Il accomplit un devoir de sa charge dans un intérêt collectif.La danse enseignée relève-t-elle de la corn pétence de Vévêque à raison de ce qu'elle a ou peut avoir influence sur les mœurs? Toute la question est là. Est-ce oui? Alors l'évêque la peut juger et censurer pour le bien de ses ouailles; et pourvu qu'il le fasse, avec prudence et gra vité, à raison des obligations de son office et en dehors de tout esprit d'agression personnelle, le danseur n'est point recevable à s'en plaindre à justice. Le danseur, que nous sachions, n'est pas encore tabou, ni le tango, obligatoire, du moins pour les fidèles de l'Eglise catholique; tandis que ceux-ci persistent à estimer in 1 dispensable le ministère de l'Evêque pour le contrôle permanent de la moralité, dans ! leur groupe social et le maintien de l'unité de ses coutumes. Cela revient à dire qu'il y a, de nécessité, ' entre la profession de danseur et celle — ex- , ciïsez! — d Evêque un rapport de hiérarchie qui est œuvre de nature .Dans la, société hu- ^ viaine, l'exercice des droits privés n'est, * pour personne, un droit absolu et inconditionné; entre les droits eux-mêmes, il y a ] un ordre fondamental de qualités et des re 1 lotions fixes de préséance. La danse relèvera toujours, bon gré, mal ^ gré, de la juridiction épiscopale, comme VArt de la critique, les actes volontaires de ( ■la Conscience, et la conduite humaine de la , Morale. C'est peut-être gênant, danseur, quand la . danse que vous dansez est le tango. Mai., j c'est là un risque inhérent à la profession et que vous connaissiez bien avant de commencer. Les tribunaux de la Seine, ni d'ail- , leurs, n'y pourront changer mie. j Graindorge. I a» l LE XXe SSÈCLE 1© EY80BBÎQ cher dos gi»aia<2s j quotidiens belges illustrés. BULLETIH j POLITIQUE ! i Jusqu'à présent l'Europe n'a fait au- ! cune notification ni à la Turquie, ni à la ' Grèce. Un communiqué à la presse de Londres explique ce retard par la certi- 8 tude des Puissances que la Grèce ne sou- ^ lèvera aucune difficulté au sujet de l'éva- 1 citation de l'Albanie, qu'elles régleront r personnellement et pacifiquement la l: question albanaise et qu'au sujet des îles elles attendent la fin des négociations présentement poursuivies entre la Turquie d et l'Italie. v — Nous signalons et commentons plus j.1 loin les étranges nouvelles qui nous vien- i, nent de Sofia et qui font douter de la sin- li cérité des intentions pacifiques du gou- d vente ment bulgare. Ces intentions, ce- 1 pendant, la Bulgarie les affirme avec ^ énergie dans ses déclarations aux gou- t vemements étrangers et elle proteste c ne songer qu'à la consolidation de son s développement économique. — La crise ministérielle en Portugal ^ n'est pas encore résolue. M. B. Machado „ a continué jeudi ses négociations avec n MM. de Almeida et Camacho. Il s'est n rendu ensuite chez le président de la Ré- f; publique. Ce dernier pousse de toutes ses n forces à la constitution d'un ministère de c taille à amener l'apaisement des luttes a politiques. — Un télégramme de Port-au-Prince P annonce que la commission permanente ^ du Sénat a convoqué le congrès dans le d but de procéder à l'élection d'un nouveau président de la République. Il est cepen- v, dant douteux que les rebelles acceptent e; un président choisi dans les conditions ^ actuelle t n LK8 Pays qui veulent vivre Ce n'est pas seulement en Suède, c'est aussi en Norwège que l'on constate une renaissance de l'esprit militaire.Rien n'est plus digne d'attirer l'attention du public belge que le réveil de l'esprit national et militaire dont la Scandinavie est le théâtre. Ce n'est pas seulement la Suède qui est témoin de ce phénomène heureux pour les amis de son indépendance, c'est aussi la Norwège. Ceci est moins connu, mais peut-être plus frappant encore que ce qui se passe en Suède. En effet, il est peu de pays où le pacifisme sentimental et l'antimilitarisme aient fait autant de progrès que dans l'opinion norwé-gienne.Ce sont des idéalistes à outrance qui onfe fait la révolution d'où est résultée la séparation politique de la Norwège et de la Suède. Ges idéalistes se sont immédiatement établis dans leur rêve de paix universelle comme s'il était réalité. Ils paraissaient croire qu'il suffisait à un Etat de décréter sa neutralité perpétuelle pour être assuré de la paix et avoir son indépendance garantie. Le bon billet qu'ils se donnaient là! En Suède aussi, et c[uelque peu en Danemark, à une certaine periode, on s'était bercé d'illusions pareilles. Une observation plus positive des événements de la politique internationale, et une propagande intelligente et énergique entreprise par des hommes d'Etat d'esprit réaliste et concret ont fini par ébranler l'opinion publique de ces royaumes. Elle a fini par voir que le moyen de s'assurer la paix, ce n'est de se démunir, par religion du pacifisme efc horreur de la guerre,du moyen de se défendre sn cas d'attaque. Jamais la maison n'est plus branquille que lorsque les chiens font bonne [jarde et que les rôdeurs le savent. *»• On a vu, par les articles que nous avons publiés, que le proverbe est revenu à l'esprit îes Suédois et qu'en gens pratiques, ils Jetaient convaincus que le meilleur et plus iirect moyen de garantir « la paix du Nord », 3'était d'en organiser préventivement la dé-:ense.La Norwège semblait cependant rester à l'écart du mouvement. Ce n'était qu'une illusion : là aussi la vérité refait son chemin et l'opinion s'ouvre à> ta considération concrète et objective des conditions vacillantes de l'équilibre interna-:ional.On recommence à sentir la justesse de 'adage : « Sois fort, et tu seras respecté! > Ce changement de l'esprit public est d'autant plus remarquable que les illusions paci-istes paraissaient en ce pays plus universellement répandues, et plus profondément enra^ îinées qu'en Suéde. Les journaux norwégiens s'étaient bien noqués du mouvement national qui avait entraîné la France à restaurer le service de 5 ans. Depuis lors, les faits ont parlé et les STorwégiens se sont pris à réfléchir. Des militaires courageux, des membres de a Ligue pour la défense nationale, osèrent jarler et dénoncer la faiblesse extraordinaire le l'établissement militaire de la Norwège. Il faut savoir qu'en fait la Norwège n'a )as d'éducation militaire organisée compara-Dle à celles de la Suède ni du Danemark : la période militaire n'y est que... de trois mois Dar année !... Revenir de là n'était pas une mince affaire ! Un jour, un général proposa d'augmenter l'une semaine (exactement six jours) ce ser-> rice dérisoire. Il se trouva naturellement des pacifistes jour lever les bras au ciel et crier à l'abo-nination du scandale. Les patriotes tinrent bon. Le lieutenant colonel Sophus C'hristensen irenant le taureau par les cornes n'hésita pas l déclarer que, pour avoir une armée capa->le de défendre efficacement la neutralité du >ays, la Norwège devait adopter le service l'un an. La presse signala cette opinion comme une iiiriosité et un cas étrange de déformation irofessionnelle. « Comment les jeunes gens pourraient-ils lonc préparer leur avenir s'ils devaient, pen-lant une année entière, être astreints à faire 'exercice ? Que deviendraient le commerce, 'industrie, les arts, et surtout les études intel-ectuelles? D'ailleurs, la Norvège n'était-elle >as par excellence une messagère de paix, l'était-ce pas elle qui était chargée de distri-luer le prix Nobel pour la paix, et qui était au iremier rang des nations qui prêchent le désarmement universel ? » Nobel ne se doutait certes pas du tort qu'il , fait à la cause de la paix effective le jour ù il fonda son fameux prix « d'encourage-lent à la, paix ». Il y a des manières d'encou-a.ger qui sont- des défis au bon sens et des rimes au bien qui sont des provocations au aal.i. Cependant le coup avait porté. On ne tarda as à le voir. Certaines personnes, certainement animées e bonnes intentions avaient imaginé d'éle-er un monument grandiose sur l'une des îontagnes dont la chaîne forme frontière en-L*e la Norwège et la Suède pour commémorer 1 réconciliation des deux nations et célé-rer la bonne harmonie et la paix qui doit ésormais régner entre elles. Un comité s'élit formé ; des maquettes avaient été faites ar des artistes, lorsque le public norwégien ut la stupeur de voir une revue sérieuse de hristiania, le « Samtiden », publier un arti-ie d'un universitaire, le Dr Collin, préconi-int le service d'un an : « Le meilleur monument que nous puissions riger à la paix, écrivait le docteur Collin, c'est e relever notre défense nationale et de ter-liner cette œuvre maîtresse pour l'année de □tre centenaire politique, en 1914. Par ce loyen seulement, ajoute-t-il, nous pourrons ins rougir proclamer l'heureux message de : paix ; alors seulement il nous sera permis de ous rapprocher du Danemark et de la Suède : de leur proposer une union de neutralité rmée entre les trois peuples scandinaves. » L'article eut un grand retentissement. La srsonnalité de l'auteur n'y était pas pour 3u de chose. Une lettre de Christiania aux Débats » à laquelle nous empruntons ces étails la définit en ces termes : a L'auteur, maître de conférences à l'Uni-îrsité, écrivain réputé et littérateur délicat, ;t en outre fortement imbu des idées socia-stes. C'est un intellectuel dans toute la force 1 terme, mais qui, sur ce point de la défense itionale, a su s'écarter des utopies dange- SAMEDI 7 FÉVRIER 1914 L'UNION PANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N" 38

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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