Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 21 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 16 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8c9r20st52/
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LE XX Siècle du 19 Novembre 1916 cales ou même quotidiennes. Chaque cam possède d'ordinaire une » eaJle de r-éu nions ™. C'est une baraque, où. des banc et des tables sont disposés. Les homme peuvent y lire et y faire leur correspon dance. A une extrémité de la salle, ui autel est disposé; tout au moins une plan che, qui se relève contre la cloison e forme console, permet d'installer rapide ment la chapelle de campagne de l'aumô nier ou du prêtre-soldat. On range en boi ordre les bancs, qui ne suffisent pas d'ail leurs à recevoir tous les auditeurs. Beau coup restent debout ou s'appuient contn les tables. On est à l'abri de la pluie e du vent, ce qui est l'essentiel. Le sermoi s'entend mieux qu'en plein air et « la cho raie » est plus à l'aise pour exécuter se: chants. Dans un de nos camps, nous avions mèm< obtenu l'usage exclusif de l'extrémité d'uni baraque que nous avions séparée et isolét ipar une cloison mobile. En semaine, c'étai' un petit oratoire où une vingtaine d'hom mes pouvaient assister à la messe et beau coup plus se succéder pour la visite ai: Saint-Sacrement — car nous conservions la sainte réserve dans un petit tahernack qu'un de nos prêtres-officiers transporte dans ses bagages. On commençait même, quand nous sommes partis, à peindre des motifs religieux sur les papiers huilés des .fenêtres, pour les transformer en « vitraux ». Le dimanche, on enlevait la cloison, on rangeait proprement dans la baraque les lits des sous-officiers et leirrs paquetages, ■ on amenait quelques bancs, et plus de cent ihommes pouvaient entendre commodément la messe. En approchant du front, les centres religieux, hien que plus difficiles à établir, étaient encore nombreux dans les secondes 'lignes. Les artilleurs, qui ne peuvent quitter leurs pièces, se voyaient — si l'on peut ainsi parle)' — servir à domicile par des ■prêtres-officiers oxi canonnière, qui ve-■j aient dire la messe aux divers groupes. (Le P. C. amiral (poste de commandement) avait, aussi son office, ainsi que la La.ite-trie royaile et quelques batteries détachées. A Nleujport-vil'le, dans la chapelle souterraine, à côté du poste de secours central, quatre ou cinq prêtres célébraient chaque jour la messe et se réunissaient le soir pour prier devant le Saint-Sacrement. Le dimanche, on multipliait les offices afin de recevoir un plus grand nombre de soldats dans cette crypte exiguë mais bien abritée contre l'es obus. Nieuport bains avait, au second étage d'une maison que le bombardement ébranlait souvent. sa « chapelle des zouaves » avec une gnesee quotidienne. Enfin, dans les tranchées de premiere ligne elles-mêmes, au-delà de l'Yser, deux ou trois petites chapelles — dans un poste de secours, dans un abri en sacs de sable, permettaient aux prêtres soldats de célébrer chaque jour ou. plutôt chaque nuit — le saint-sacrifice et de distribuer de® communions. J'ajoute que, chaque dimanche, au coure ide l'après-midi, se réunissaient dans un camp le groupe Saint-Michel, composé d'anciens membres des oeuvres catholiques, à Oostduinkerqjue-bains une conférence de jeunes et à Coxyde-vilie le tiers-ordre de Saint-François. . , Cette fraternité mérite une mention spéciale. Ses débuts furent modestes, en Lorraine. Un de nos prêtres-brancardiers, l'abbé Rivière, en fut le fondateur. Il réunit d'abord quelques tertiaires qu'il avait neneontrés et groupés, Soit dans une église, soit dans la grange de son cantonnement. Peu à peu, le cercle s'étendit sans que diminuât la ferveur du zèle, ni la bonne cordialité. A Coxyde, l'aimable hospitalité de M Froidure, dans sa villa de l'Yser, permit les réunions régulières, la rédaction d'un bulletin mensuel « Tertiaires et combattants », un recrutement plus large, et des œuvres de zele mieux organisées. A l'abbé Rivière, rappelé à la réserve du personnel, puis affecté à une autre formation sanitaire, avait succédé, comme directeur, l'abbé Dubray qui, tout en con-tinuant les traditions, développait le groupe, en appuyant sa jeune activité aux sages conseils du bon Père Mulsant, capucin et territorial. Quand nous quittâmes la Belgique, les tertiaires venaient d'être couronnés des succès les plus encourageants.Jean Limosin. 2m i mali muup h^1 -A «BEgd&W» ] IMillLESfII : M L'Util H I " \smr -r * sl-xtx.il . tes catholique? atlei^apds tiei)i)ei)É au^ apijeîjloi)? UNE REPONSE DE LA « GERMANIA » A LA CAMPAGNE DE M. SCHEIDEMANN La Germania du 18 novembre prend position à son tour contre la campagne pacifiste de M. Scheidemann. L'organe du centre et des catholiques pour l'Allemagne du nord exécute sans ménagement la paix-Scheiidemann et l'Europe Scheidemann. M. Scheidemann sait-il le trouble qu'il jette Sans le peuple allemand par ses affirmations tendancieuses ? Sa propagande est au moins aussi dangereuse pour l'unité du peuple que les. menées des annexionnistes ; elle induit aussi en erreur les neutres et nos ennemis. Le chancelier a répété à plusieurs reprises et avec précision que la paix doit procurer à l'empire les garanties qui le préserveront •d'une nouvelle agression de ses ennemis. Il va de soi que, de ce point de vue aussi, les menées de M. Scheidemann peuvent avoir les Slus fâcheuses conséquences. La Germania proteste aussi contre la prétention de M. Scheidemann, qui se donne comme le représentant et le mandataire du peuple allemand : M. Scheidemann prétend que plus des neuf flixièmes du peuple allemand partagent sa manière de voir ; 'est une affirmation sans •l'ombre d'une preuve. M. Scheidemann, nous l'avons déjà dit, n'a pas le moindre droit de parler au nom de la majorité du peuple allemand ; il n'a même pas le droit de parler au nom du parti socialiste démocrate, car ce parti, lui non plus, n'est pas — tout le tnonde le sait — unanime derrière lui. Et la Germania rappelle les déclarations récentes du socialiste M. Limpeter, qui affirmait les sentiments annexionnistes de beaucoup de socialistes. On sait, en effet, que les syndicalistes, qui froment les gros bataillons du parti, sont des partisans déclarés de la plus gran-,de Allemagne. ; Les intrigues pacifistes ; en Angleterre i COMMENT E. D MOREL CONTINUE A FAIRE LES AFFAIRES DES BOCHES , La manifestation de Cardiff et la bruyante . démonstration des ouvriers patriotes contre les pacifistes anglais ont de nouveau attiré 1 l'attention sur certaines menées obscures qui, - depuis le début de la guerre, s'affirment dans s les milieux travaillistes anglais. Le Conseil pour les libertés civiles, qui avait organisé la manifestation pacifiste de Cardiff, qui a échoué si piteusement, est une dépendance de te fameuse société pacifiste de l'Union de contrôle démocratique. Ce conseil pour les libertés civiles a pour objet d'organiser la résistance de ceux qui pour des raisons de conscience ou de religion refusent de faire leur service militaire. On sait qu'en vertu de ses traditions de tolérance, le gouvernement anglais a accepté de ne pas envoyer au front les hommes qui pourraient établir qu'ils appartenaient avant la guerre à des sectes religieuses dont les principes rendent impossible l'application de leur devoir militaire. « M. Jame.s Winstone, qui présidait ie meeting, pacifiste et fut si vigoureusement houspillé par les contre-manilestants, est note le « Temps », un mineur d'u Pays de Galles qui organisa depuis le début de la gueri»e, avec un manque de patriotisme singulier les grèves de 1;>15 et 1916. Dans un discours qu'il prononça à Pontypool, le 1er janvier dernier, il déclara : « Je suis très heureux de vous apprendre que le comité exécutif des mineurs d'u Pays de Galles a adopté une résolution contre le service militaire obligatoire. Les hommes politiques de 'notre pays feront bien ; de tenir compte de notre résistance, car nous ; pouvons, si nous voulons, arrêter la production du charbon et priver du combustible toute la ilotte britannique. » « Derrière ces sociétés confuses du pacifisme anglais, on devine toujours la présence de certains hommes politiques redoutables à la fois par le manque d' esprit national et leur audace. Le chef de toutes ces organisations est le fameux E.-D. Morel, qui fut connu bien avant la guerre pour ses campagnes en faveur des indigènes du Congo et contre la politique marocaine de la France. Autour de lui se groupent des hommes comme Ramsay Macdonald, le chef ambitieux de l'Indépen-dent Labour Party, et Arthur Ponsonby, député au Parlement. « Nul ne sait, en Angleterre, avec quelles ressources ces dangereux meneurs poursuivent leur campagne pacifiste. La presse les ( attaque avec violence Un journal de Londres, le « New Witness, alla jusqu'à écrire, malgré les terribles punitions qui menacent en Angleterre les diffamateurs, que E.-D. Morel recevait directement de l'argent d'Allemagne et qu'il était un agent au compte du gouvernement impérial. E.-D. Morel, qui aurait vraisemblablement pu aisément faire condamner son accusateur à une amende qui eût ruiné son journal, garda le silence et ne riposta point à l'attaque. D'autre part, lè gouvernement anglais, 11- 1 dèlei malgré tout à ses vieux principes de i- < libéralisme, respecte l'indépendance de pen- ( sée même chez les pires adversaires du pays, 1 Jamais depuis le début de la guerre, E.-D. Mo- ^ rel et Ramsay Macdonald n'ont été gênés par 1 les autorités dans la conduite de leur cam- J pagne antinationsle. » Une histoire de la guerre ■ • s UN NOUVEAU CHAPITRE DES « COMMENTAIRES DE POLYBE » M. Joseph Reinach vient de publier le septième volume des « Commentaires de Polybe », — groupant les remarquables articles qu'il a donnés au « Figaro » en avril, mai et juin 1916. La bataille de Verdun domine cette série qui s'arrête au prélude formidable des artilleries annonçant la bataille de la Somme. Cette bataille de Verdun, — quelque éloge que l'on puisse adresser à un Cas-telnau, à un Pétain, à un Nivelle, — c'est le « poilu » français qui l'a gagnée ; c'est lui qui a commandé à la vague allemande: « Tu n'iras pas plus loin!... » Cette œuvre gigantesque du et poilu », M. Joseph Rei-nach l'exalte et son œuvre, à la fois historique, scientifique et littéraire, est sans cesse parcourue par un large souffle d'épopée. Les Belges ne liront pas'sans orgueil le passage de la préface de son nouveau volume où M. Joseph Reinach parle de la valeur des troupes allemandes qui donnèrent l'assaut à Verdun : Comme Verdun était l'entreprise qui devait emporter la victoire décisive, l'armée du Kronprinz avait été composée avec les plus belles divisions, les soldats les plus vigoureux et les plus braves de l'Empire. On peut incliner à croire que, forgée par deux années de guerre, elle était au moins l'égale des armées allemandes de l'attaque brusquée par la Belgique, les plus puissantes peut-être et les plus terribles que le monde ait connues depuis la légion romaine. Eh oui ! les Belges de Liège, de Haelen et d'Anvers ont été aux prises avec les plus terribles forces de l'ennemi et avoir a retardé leur marche n'a pas été un mince ( exploit. Gravant patiemment et magnifiquement la médaille de l'héroïsme des soldats al- 1; liés, M. Joseph Reinach voudrait que cet d héroïsme fût mieux connu encore. Il re- t; grette donc que des correspondants de £ guerre ne soient point admis au front et ^ il regrette aussi que la reproduction des 1( bulletins de l'ennemi ne soit point auto- p risée : d E « C'est, par ailleurs, écrit-il, une grande v erreur que d'interdire la publication des com- e muniqués allemands qui paraissent dans toutes les autres presses, russe, italienne, anglai- A se. Notre opinion publique ne mérite pas cet- d te preuve de méfiance. Elle n'est pas plus q crédule au'aux bords de la Néva, plus nerveuse qu'à ceux du Tibre, moins judicieuse qu'à ceux de la Tamise... Le peuple de l'arrière, qui inspire aux voyageurs des pays neutres une vive admiration et qui la mérite, ne serait pas plus patient, plus héroïquement patient qu'il ne l'est, dans £ cette troisième année de la guerre, s'il était ° plus abondamment informé de nos actions ~ militaires, non pas évidemment en cours i d'exécution, mais une fois acquises Pointant., I, il comprendrait mieux, il respirerait mieux, à j-pleins poumons a v 1 ————- 1 GRANDE TAVERNE j' ii, Rue Ed.-Lame (près la place de l'Ilôtel-de-Ville ï LE HAVRE c j' RESTAURANT A TOUTE HEURE < Salons pour réunions et banquets \ 15 BILLARDS FRANÇAIS et ANGLAIS ——————J s I n Nouvelles de la Patrie Belge A BRUXELLES On achète des sabots pour les écolier Le cuir est rare et cher en Belgique cupée ; aussi l'usage des sabots se gé ralise-t-il de plus en plus. C'est ainsi que le Conseil diAnderlee lez-Bruxelles vient d'ouvrir un crédit 4.000 francs pour l'achat de sabots destii aux enfants des écoles, empêchés de s vre les classes faute de chaussures. Laiterie communale L'administration communale de Bruxell qui a pris de nombreuses et heureuses i tatives dans le domaine de l'alimentation i pulaire, vient de créer une laiterie comn nale à l'instar de la boucherie et de la ch cuterie communales qui ont donné les srés tats les plus satisfaisants La pénurie de charbon Comme elles ne reçoivent plus qu'u quantité insuffisante de charbon, les co: inunes de l'agglomération bruxelloise, leur côté, ont été obligées de réduire le éclairage. C'est le cas pour Schaerbeek la duree d'allumage est diminuée de trei minutes par jour, et pour Ixelles, où la Co: pagnie continentale du gaz, en raison ^'insuffisance des moyens de transport, dispose pas des quantités de charbon ind pensables, ce qui l'obligé à réduire l'écl: rage au minimum. Les tenanciers d'établ sements publics ont été avertis qu'ils ne c paient pas abuser de la lumière du gaz. AU PAYS D'ANVEES Le curé d'Esschen libéré, puis arrêté de nouveau Nous lisons dans 1' « Echo belge » : « Le curé Verttiaart. de la paroisse quartier de la gare à Esschen, fut arri par les Allemands le 1er février 1916, ce clamné à 8 mois de prison et déporté Allemagne. Après avoir subi sa peine, fut autorisé à rentrer en Belgique, ma arrivé à Liège, l'abbé Verhaart fut arri ï nouveau et envoyé dans un camp de p jonniers. Il y sera interné jusqu'à- la i le la guerre « C'est l'ardeur de son patriotisme qui ^alu à l'infortuné prêtre les rigueurs .'autorité occupante. » A GAND Le chapitre des chapeaux Un collaborateur de l'embochée « Cas 'an Brussel » préconise pour les étudiar le l'université von Bissing un nouveau ty le casquette. Il ne faut pas, dit-il, que n 'aillants Flamands portent une coiffure q appelle celle des étudiants belges — comr 1 a n;»son ! — eu ce'.ie des « Deutsche St lensen » Pour rester flamand, il faudn inô casquette dans le genre de celle q lortent nos paysans flamands ! Il y a aussi le-casque à pointe... Exposition (fart Il y a quelques jours a eu lieu à la saJ ;'aets, rue du Soleil, l'ouverture d'une exp ition de tableaux, dessins, pastels, aquari es et sculptures d'artistes belges prisonnie n Allemagne, au camp de Gottingue. L'e losition comprend 310 œuvres de G. Bot ;eois, J. Bouuaert, A. De Bondt, L. Gran ». Guislain, M. Midy, P. Remouchamps, I ,angaskens, J. Tremerie. Le « clou » de alon est une œuvre saisissante du malt .angaskens, « Dors en paix ». représenta enterrement d'un camarade. La vente des œuvres se fait au profit d .rtistes ; la recette des entrées (0 fr. 50 p «rsonne) est au profit des prisonnie elges, A OSOTDE (Patriotisme invincible Dans une longue correspondance, où : rouve exposée la situation des cités ba léaires de la côte belge le « TelegroaJ lublie ces indications sur l'esprit public )stende, ville isolée et privée de tout co act inême avec les villes voisines de la Bc ;ique occupée : « Et que dire du moral !... Depuis dei ns la population est strictement isolée lie est séparée de centaines de concitoyei [ui se trouvent éloignés d'elle de quelqi ingt kilomètres seulement, mais dont el gnore tout... et cependant, si je ne crE nais d'être trop personnel, je pourrais vo\ onter toutes sortes d'anecdotes, de prove ies populaires, de chansons satiriques, q lortent en eux le témoignage de l'ardeur c entiment national. » DANS LES FLANDRES Reconstruire ou raser Par ordre supérieur boche, toutes les fe les en ruines doivent être rebâties ou rasé! niveau du sol. es réquisitions es les pillages à Baesrod Fin août, 42 Allemands sont arrivés au vi ig£ de liaesrode pour reprendre le trava ans la fabrique de M. De Bruyn ; les hab mts ont été forcis de leur fournir la liter. omplète. Beaucoup de scieries ont été, d uis, également réquisitionnées par le) emi ; on y travaille les arbres enlevés dar >s bois de's environs ; beaucoup d'e bois oi té ainsi littéralement pillés ; la belle for e Buggcnhout est déjà à moitié abattu eaucDiip de châteaux et de maisons des et irons ont été également pillés et les meublt nvoyés eu Allemagne La Ue est très chère, d'autant plus que le llemands réquisitionnent tout. Pendant ce erniers temps, il y a eu beaucoup de r uisitions de bié, cuivre, fer,- bois, etc. Uue famille d'embochés De la « Métropole n . A Courtrai, la fille du pharmacien De aiupsi a i\pa(ié, pour dus motiïs... ^ ieux un officier allemand de la garnlsc riginaire de Baden-Baden. Rien n'indiqt lieux le patriotisme de la population cou raisienne que le mépris public dont soi objet le coupe et le pèie Descamps, ieque yant ni le toupet d'envoyer des annonCi e maijage, ne reçut aucune réponse et s it abandonné de totiS, y compris ses mei ;hrs amis. Un de ceux-ci l'ayant croisé a, Grand'place, il se Vit gratifié d'un « B: en-Baden » retentissant. Le pharmacien ; récipita à la « Kommandantur » pour ; laindre. V « insulteur » y fut mandé i ommé de présenter des excuses à De: amps. L'ancien ami se contenta de demai er à l'officier allemand depuis quand . om d'une ville allemande était une injur in rit, et on relâcha le Belge. Mais cet a uittement fit évidemment! le tour de 1 ille et bientôt le « Baden-Baden » fit fi eur partout. Pour faire cesser le scandai >\'i a,mp.s n'eut el'autre ressource que t] e plaindre à son... gendre qui insista ai rès de la « Kommandantur » pour qu'el! gît. On condamna donc l'auteur de l( B; en-Baden » à une légère amende de sorl ue depuis lors les Courtraisiens doivent t ontetiter de maudire <jn silence le mai ais patriote et d'éviter sa pharmacie, o i garnison s'acha^inde d'articles sur j enre desquels il vaut mieux ne pas insii ;r..s Enlèvement de femmes La chasse à l'homme sévit clans toute: s les communes de la Flandre orientale. Oi oc- signale même l'enlèvement de. nombreuse: né- femmes: Beaucoup de ces pauvres gens son partis pour des destinations inconnues. Le: [it- familles ouvrières sont en larmes. La dêso us lation croît, en même temps qiie la haim les de l'envahisseur, qui, cependant, était déj; ui- si grande avant ces tristes événements. D'après 1' « Echo belge », on a vu passeï un train rempli de femmes dont les rfiain: étaient liées derrière le dos ; elles étaien déportées parce qu'elles avaient protesti -s, autour des gares contre les déportations de: ni" hommes. loir- A LIEGE .u- La vie chère La Banque Liégeoise et la Banque Géné ne rale< de- °»t augmenté le traitemen n. de leurs employés à raison de 20 francs pai ,je mois pour les célibataires et de $0 franc; nr pour les mariés. Ceux-ci recevront en outre cinq francs par enfant. ite £ A HUY ne „ is- Pour les chômeurs ii- is- En raison de la crise actuelle, une partie [e. du personnel de l'Imprimerie Coopérative est soumise à un chômage forcé. Depuis le; hostilités, le Conseil d'administration vote chaque année, un subside extraordinaire à ré partir entre les membres du personnel. Cette année, il vient de nouveau d'accorder une somme de G50 francs qui recevra la même des tination A VEEV1ERS ïu ste eiî Les Al,emands préparent la déportation if des chômeurs is La Belgique, de Rotterdam, reçoit d'un cor-n- respondant des détails sur la façon dont les 11{ Allemands ont préparé les déportations de verviétois : « Les Allemands se sont procuré les listes de chômeurs, d'où l'on peut conclure que l'eDnemi étendra à tout le pays son système de travail forcé. Verviers est en effet la ville la plus rapprochée de l'Allemagne et, partant, celle où s'appliquent le plus tard les mesures^ draconiennes. Les listes avaient d'abord été réclamées à la ville (et aux administrations communales des communes de et l'agglomération) on d'obtempérer, grâce à des raisons dilatoires. 3e « L'occupant s'adressa alors au bureau cen" os tral ouvrier des syndicats textiles, rue du Pa-ui lais, mais il n'y fut pas plus heureux. Il est :ie alors revenu à la charge dans les bureaux u_ communaux, mais cette fois avec des menait ces et il y a tout lieu de croire que l'on a dû le s'exécuter partout — du moins on a vu récemment, à Dison, une affiche du bourgmestre Winandy annonçant que les listes avaient bien, dû être communiquées. De plus, on annonce que le bourgmestre Kleyer, de Liège... (la mesure serait donc en vigueur là aussi ?) , l'êchevin des finances verviétois Joseph Me-len et le bourgmestre disonais, Winandy, se ,, sont rendus en. délégation auprès des minis-"ij très d'Espagne et des Etats-Unis pour les prier d'intervenir. On ignore le résultat de cette démarche. Mais la population, comme j partout, est très inquiète, car des chômeurs il y en a dans l'agglomération drapière qui • compte quelque quatre-vingtdix mille liabi-" tants ! Presque plus d'usines ne travaillent, . les Boches ayant raflé toutes les matières premières » s DANS LE LIMBOUEG rs Enlèvement de rails Les Allemaneîs ont décidé ces jours-ci l'enlèvement total des rails du tramway Lanaeken-Maeseyck, et partiellement <ïe celui de Maeseyck-Weert. tronçon de 15 kilomètres ' allant jusqu'au village frontière ,e Stamproye, et ce malgré que les capitaux et le Conseil d'administration de cette der-" nière exploitation soient en majeure partie holandais. i- AUX FRONTIÈRES is Pour surveiller la zone-frontière Je ^ux frontières de Hollande, les Allemands ■ ont donné ordre de rasai» tous les bois sur . une largeur de cent mètres. De la sorte. outre d'excellents arbres dont ils vont tirer ^ parti, les Boches pourront mettre des ml-u tra.illeuses en position contre les ouvriers qui, en 'masse, essayent de se soustraire au régime d'arbitraire et de terreur que nos ennemis font régner en pays occupé. NOUVELLES DE PARTOUT r" Il paraît que les Français ayant des fonds ' en banque en Belgique ont été avertis qu'ils avaient à régler au plus tôt leursi soldes débiteurs, sous peine de voir confisquer et réa-ie liser les titres qu ils y ont en dépôt. Ils sont invites à envoyer l'argent viâ la Hollande, f; L'avis émane du commissaire allemand près » les banques belges. f_ Pour préparer de nouvelles déportations i' r, [S L avis suivant vient d'être affiché en Bel-lt gique occupée : [t j « Pour les Belges mâles nés de 1885 à 1889 -• | « Pour les membres de 1 anci nne~gaide-- civique et les militaires licenciés de l'armée :s dans leur pays. i « Les réunions de contrôle pour le mois de ; novembre 1916 seront suspendues à partir f du 8 courant. « A cet effet on indiquera des réunions spéciales. » y On infère de cet avis que les Allemands se proposent simplement de réunir à leur gré et par groupes les hommes dont ils ont décidé le transport. £ ^ Des betteraves et des navets remplaceront ie lu pommes de terre r- it La récolte des pommes de terre n'a pas ré-1, pondu à l'atteate ; elle n'est pas abondante 's et de plus, la qualité est médiocre. Les tuber-;e cules se conserveront tiifficilement. Enfin il 1- faut tenir compte des vides produits par les a fuites mystérieuses ; une certaine quantité i- ' de pommes de terre ont disparu, on ne sait ;e comment. I.» gouverneur/gênerai du territoire ie occupé, affirme que pas un tubercule n a it pris le chemin de l'Allemagne, mais beaucoup s- persistent dans l'incrédulité. i- Dès aujourd'hui, cependant, la crainte d'une e disette possible se maniieste officiellement ;. Dans un avis largement répandu, M. von Bis-:- sing rappelle aux consommateurs particuliers a et aux comités des « soupes populaires », qui i- préparent journellement ie potage pour 140.000 î, ! personnes, qu'il faut se préoccuper de rem-e placer les pommes de terre par d'autres lé-î- gumes, au premier rang desquels il place « le e : chou-navet, le navet blanc, la betterave demi-i- , sucrière, la betterave sucrière. » Il engage e donc chaque ménage et les comités d'&limen-e îatioii préparent des repas chauds, à mélan-î- ger l'un de ces légumes aux pommes de terre, ù de manière à conserver les stock le plus long-e temps possible ; il faut tendre à généraliser >- la consommation des diverses variétés de betteraves .. La musique des Grenadier en Angleterre Une exeursion à Tmiekenhaim et Riehemond Nos grenadiers ont été en Angleterre ai cours du voyage que nous avons signal l'objet de manifestations touchantes. Citons, par exemple, l'accueil qu'ils on reçu à Tvviokeniiam et à Richmond lors d l'excursion qu'ils firent à ces deux coin charmants de la -banlieue londonnienne. Des autobus débarquèrent les Grenadiers s la porter de l'Hôtel de Ville de Tvvickenlian au milieu de centaines et de centaines ci , Belges, hommes et femmes, portant tous 1 ! cocarde tricolore. Tous les membres du Cor seil municipal étaient assemblés sur le marches du vaste vestibule où le « Chair man » prononça un éloquent discours. Apre avoir salué les Grenadiers, ce régiment he roique qui s'est distingué au front, il part: de notre pays de ses malheurs, de la rési= tance de1 ses habitants, de la déportatioi des hommes en âge militaire, avec les sen ; timents les plus affectueux. Et il convia 1 ; peuple à songer à la Noël du Soldat belg-en reconnaissance des services rendus pa | notre pays à la cause de la civilisation Puis, agitant son mouchoir, il poussa ci l'honneur du roi Albert un triple hurrah e la même manifestation fut répétée en l'hon neur du roi George. Le commandant Lecaii remercia et la mu sique exécuta les airs nationaux belges e anglais. AUX USINES PELABON De Twickenham, la musieiue des Grena diers se rendit à Richmond. Toutes les mai | sons commerciales belges, et elles sont nom breuses. avaient arboré nos couleurs, et li ; long du parcours nos compatriotes multi plièrent, envers les Grenadiers, les preuve: d'e syrnpajliie. Les Aillais, qui portaien tous notre cocarde, se joignirent aux nôtre: et firent à la réputée plialangff un accuei absolument chaleureux. Aussi quejle fouit enthousiaste devant les établissements Péla bon, que de vivats et d'acclamation ! A l'in térieur du hall, dans l'avenue centrale, st trouvait massée la chorale de l'établisse ment ; avec beaucoup d'ensemble et d'homo généité elle chanta les airs nationaux belge! et anglais. Une superbe gerbe de fleurs automnale* fut offerte à M. le commandant Lecaii. e M. Pélabon, propriétaire de l'immense usine en fit les honneurs aux Grenadiers, avec line cordialité parfaite. Ceux-ci la visitèrent dan; tous ses détails, très vivement intéressés sous la conduite d'ingénieurs empressés s répondre à leurs questions. Ils admirèren' la puissance! de cette usine, créée par M Pélabon, d'où sortent chaque jour des milliers d'obus de tous calibres. Parmi les ouvrières des grandes usines Pélabon les Belges ne font pas défaut, ei ces aimaMes compatriote® ont salué avec joie les représentants de notre héroique ar niée, enchantés du spectacle grandiose qu: leur était offert, en ce vaste laboratoire d« l'industrie, rappelant à plusieurs les grandes usines de Liège, de Charleroi et du Bor-riage. La Belgique, que les Boches considèrent eomme morte, prouve là sa force industrielle, et son activité contribuera à le« abattre. A L'HOTEL DE VILLE RE RICHMOND Des usines Pélahon, là musique des Gre> nadiers se rendit en cortège à l'Hôtel de Ville, recevant de la population de Richmond l'accueil le plus cordial. Au balcon du Town Hall, qui donne sut la Tamise, parut le maire, M. Maguire, portant le claque et tout enveloppé de pourpre. Le maire rappela le rôle glorieux rempli par la petite mais vaillante armée ftelge, ainsi que la belle conduite sur l'Yser du régiment des grenadiers. La fin du eliscours fut saluée par les cris de « Vive l'Angleterre ! » Puis la musique joua les airs nationaux belges et anglais. Le cortège, de l'usine au Town Hali avait été précédé par des Boy-Scouts belges entourant un drapeau tricolore et une charmante fillette toute vêtue de rouge de jaune et de noir, vendant des insignes' patriotiques au nom de la Société flamande » Kunst en Liefdadigheid », fondée ruminent à Richmond. Sa corbeille fut rapidement vidée et elle fut partout applaudie. LE CONCERT A trois heures, les Grenadiers, sous les ordres du commandant Le'caîl, jouèrent au centre (l'un vaste « common » entourés par des milliers d'auditeurs. Deux chanteurs du regiment firent apprécier leur voix puissante, au cours de cette audition dont chaque morceau provoqua des applau<(**o j ments nourris. i Anglais et Belges rivalisèrent d'enthousiasme et l'audition ne se termina qu'avec la soirée naissante. Ainsi se termina cette belle, patriotique et émouvante journée. >-«» • ■»-<-— Jjgi/lrnéne fbcvr/e lein, Viîleî - Çhanèe è-omcc >-o e «»»■<; LEÇDFiS D'AUTO ECOLE DE LA MADELEINE Conduite auto. Brev. milit. et civ_ garantis et rap. Rens. grat. p. dém_ autorité milit., 29, rue Vignon, Paris (88)i Métro : Madeleine. >-OS«3«—<• c/Z/oiitez-> co vea <nir£b Srvrit, gue/çtieô CUùeâ BOUILLON GJC© 10 Cent, le Cube. i)an3 toutes Saisons d'Alimentatiua. CLICHY -ECOLE-AUTO M. DUFOUR, 30-32, rue de la Duchesse à Etterbeek-Bruxelles ouvre une école de chauffeurs, 125, boulevard Bessière, Porto de Clichy, à Paris, Il se recommande à ses compatriotes et à ses anciens élèves. > m» « - - i» ^ OLYMPIA ^ Rue Edouard-Larrue — Le Havre 3? rogram m o d.e la semaine LE MASQUE AUX DENTS BLANCHES MADAME SAN 3-PEUR Matinées à 3 b. 7.2 les Jeudis, Vendredi ot Dimanche SOIRÉES TCVS LES JOURS ù S HEVRES j LES CONTES DV "XXe SIÈCLE " Le Bouquet par Julien FLAMENT Hé bien, Pol'dine, prenez-vous mes bras pour une enseigne ? Poldine est assise sur une chaise basse i ses mains qui tiennent un chandelier de cui-1 vre et le chiffon ù polir, dorment sur ses genoux ; ses yeux, fixés1 sur la croisée ouverte, ny soient- pas sa mère', en jupon court et caraco de toile, les mains chargées de clayons . oU tartes et gâteaux s'étagenî. ^ Poldine tressaille ; .ses mains s'évéiHént : confuse, elle s'empresse. Du seuil de 5 atelier, son père ia nargue : .1 — yâtez-vous, ma fille : je connais quel-qu un qui est resté sept ans comme cela : la ' septième année... son frère est mort 1 s Taisez-vous, papa, vous riez toujours, VOUS. ! Et Poldine reprend son chandelier La mère a mis les tartes au frais. 1 Vous avez lair de Penser bien loin, ma ; fille, pour un. samadi de « fête >, ; allez, en- - core bien que je vous ai aidée avant de -re- - prendre les tartes chez le boulanger. Je gage que la maison ne serait pas én ordre ! 1 ?tn™u, la voix du père s'en vient da i 1 atelier ou il range : - — Allons, Fifine, ne grondez pas 1 A l'âge de notre Poldine, n'aviez-vous pas aussi l'a- - mour en tété ? ' . ,^>as samedi de la fête, certes, ni le» jours ou l'on avait <le la besogne ! — \ oyez-vous cela ! Hé, menteuse, qui me disiez alors : « Lambert, je pense à vous tout le temps... „ Allons, allons, vous n'êtes bon qu'à olai-santer, vieux sot ! Poldine est bien loin du pitForesque diato-gue ; le chandelier étincelle sur l'étroite tablette, le crucifix de cuivre fait toilette à son tour. Mais le regard, un instant abaissé, sa relève et s'envole par la fenêtre ouverte, comme un paipillon échappé aux doigts qui s écartent. Poldine né voit pas la « cour >i étroite, les murs frais crépis de bleu, de jaune, de blanc ; elle ne voit .pas sous l'angle brun de l'auvent le vieux Christ -peint ù i neuf, ensanglanté de vermillon. Son rêve monte avec les fumées, par dessus- le toit i d'ardoises des petites maisons : ; <( C'est un gentil garçon, et pas laid du r tout, Colas Marquet ; c'est grand dommage | qu'il soit si peu hardi avec les filles. Poldine ! avait bien cru qu'il la voyait volontiers ; et ' voilà quinze jours qu'il la regarde à peine ; . il ne dit rien. Peut-être, il n'en pense pas moins ; mais Poldine, qui attend qu'il parle. Poldine n'a pas de galant pour la conduire demain, — fête de la paroisse Saint-Nicçias au « carrousel. », voire au bai.. » ; — Voyons donc, Poldine, vous allez usef mon « bon Dieu » à le frotter ainsi ; il y a une heure que vous êtes dessus ; et tantôt les aubades vont venir... Les « aubades » éveillent les moineaux qui s'endormaient dans les arbres de la place Del Cour. Derrière un drapeau tricolore, des gamins secouent des torches de résine ; ainsi les musiciens peuvent lire, au petit cahier, fixé par une pince sur l'instrument. Dans le costume traditionnel, — pantalons blancs, sarrau bleu de toile eimpesée, canotier sur l'oréille — viennent ensuite les membres du Comité, escortant le « Bouquet ». De son tronc, haut de six mètres, des branches se détachent, s'éploient, se replient en volutes, parées de feui'lles dorées, de corolles multicolores. On dirait d'un arbre de quelque irréelle forêt ; d'un végétal féerique des premiers âges du monde, promené en triomphe, parmi les feux et les musiques. De prés, l'on distingue, à la naissance des branches, ce millésime : 1776 ; et le « Bouquet » a la ligne pure et mièvre, la forma même des reliquaires du xviii» siècle liégeois Ne garde-t-il pas, avec l'écho de la joie populaire, le souvenir des serments échangés, des vies nouées à son, ombre ?... ■Le cortège quitte la place, envahie par la nuit ; des boutiques, au passage, l'inondent de clartés crues ; et le voilà dans lés petites rues, les emplissant de lumière et de bruit, égayant u*2n sourire la face ridée des vieilles demeures. Dépaysé parmi les hautes maisons neuves, le « Bouquet » est ici chez lui ; aux lueurs des torches, ses drapelets dorés jettent des étincelles ; on dirait des flammèches, ou, bruissant autour du « Bouquet » légendaire, un essaim de fauves abeilles. L'on fait halte sous un « arvô » (1), som-ouverts laissent voir une Madone en frais atours ; le caprice de la flamme fait ciller ses yeux, sourire ses lèvres puériles. Notre-Dame, saluée d'un « Valeureux Liégeois », la mu-t sique entame une valse. Des couples tournoient sur le trottoir étroit, bousculent dés voisins qui ne se formalisent pas. Des curieux, quelques artistes enlacent d'accortes fillettes et s'élancent au rythme sautillant. La marmaille, accrochée par groupe de trois ou quatre, pousse des cris, gambade, se débande au hasard des bousculades. Poldine est venue de la « cour » proche : elle a lissé ses cheveux noirs, mis sa blouse la plus fraîche. Deux fois déjà elle a croise Colas ; il lui a souri : « Il fait beau. — Oui il y a des étoiles. — Il fera beau demain. * Poldine a refusé de danser avec un << mon sieur », parce que Colas la regardait ; pourquoi ne vient-il pas l'engager, lui ? Voit* qu'il se perd dans la foule... Quelle triste fêtt. Poldine fera demain, sans « galant ». Parmi les torches qui secouent sur la TouU une pluie d'étincelles, le « Bouquet » conti nue sa promenade. Les musiciens, après un< Brabançonne tonitruante, se sont désaltérés • avec des poumons neufs, ils jouent un « cra mignon » ; les mains se nouent, la chaînf ondule, les voix s'unissent : « Jamais l'amou reux honteux n'aura la jolie fi'lle... » Une amie de Poldine l'entraîne dans la ronde ; la jeune fille, au refrain malicieux, hausse les épaules. Tout juste, Colas Marque» se fige au bord du trottoir ; elle répète plus fort : « Jamais l'amoureux honteux... » VeTtu des vieux « cramignons » où s'exprima l'âme des ancêtres : dénouant leur.» mains, Colas se glisse entre les jeunes filles . il .chante avec elles ; et la chanson finie en réclame une autre que l'on joue aussitôt, et dont le refrain dit : « J'ai bien des choses à vous dire, et je n'ose, « J'ai bien des choses à vous raconter ! » Ces vers, il les répète à l'oreille de Poldine sa moustache brune frôlant le cou de la jeune fille. Et Poldine comprend que l'heure est venue : Colas l'aime, il va parler. Tom est lumière et joie autour d'eux ; le crami-gnon les entraîne dans _ sa folle sarabande, autour du « Bouquet »' resplendissant. Lei mains se touchent, et les cœurs quand Colas demande : — « J'ai quelque chose à vous dire... Vien» drez-vous, Poldine, demain après le « café », faire un tour sur la fête ? Et pourrai-je vous parler ? Elle répond : « Oui ! », du même ton qu'elle lui 'dira bientôt : « Et moi aussi je vous aime, c'est pour la vie ! » JULIEN FLAMANT. ! *~(ïfvoûte. ~" mé d'une « potale » (2) dont les vantaux (2) Nicher.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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