Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 03 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9p2w37mr71/
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LE XX' SIECLE Quotidien beige paraissant au Havre PRIX DE L'ABONNEMENT S Francs par mois Envoyer les demandes à \ ADMINISTRATEUR du JOURNAL 2S tir, rus de la Bours» — IE BATBE Directeur : FERNAND NEURAY » - . 11 ij PUBLICITÉ Les 3 llgaM. O KO Ligne nupplément«lre.... 0.2&. Annonce* à forfait» Adresser les annonces à L'ADMINISTRATEUR ou JOURNAL) * 25 ru ii ii BSBM — LE HAVBÎ Téléphone LA SR0ISHDE Par M. Adrien Mil HOl/ARD A/. Adrien Mitliouard a bien voulu écrire, pow le XXe Siècle, un article chargé de couleur, débordant d'émotion contenue, profondément digne des livres originaux et brûlants qui ont donné à M. Mithouard une des premières places parmi les prosateurs français. Ce magnifique tribut, offert par un 'prince des lettres à un pauvre tournai exilé, nous touche infiniment. La grande année qui déroule avec lenteur •ses jours puis-sants," tandis que s'immobilisent des front» gigantesques où l'Europe, •partagée, déclare ses aspirations suprêmes cl totalise ses efforts, porte à son point culminant l'histoire de notre civilisation moderne, son histoire morale. Depuis cent- années et plus, nous avons usé toutes les formes politiques, essayé toutes les alliances, renouvelé l'économie politique, accumulé les découvertes, opposé les intérêts, porté tous les conflits sur tous les terrains, à tiravers des alternatives qui n'allaient nas sans confu6iion. Cette" bataille matérielle manquait d* grandeur et de noblesse. Le compte ouvert entre tous les peuples ise liquide aujourd'hui : il s'apure sur une notion morale, et c'est la Belgique qui nous la fournit. Toutes les résistances se mesurent à le ifoiis, et la ligne des forces-dessine un senti anent humain. (Les Alliés défendent la justice ot l'honneur.Gomme les Allemands nous avaient arra-! ehé rAlsace-Lorraine, ils ont volé aux Be1-ges leur pays. Ceux qui combattent avec les Belges s'en-pagent pour l'honnêteté et se rangent au droit des gens. Ils meurent pour défendre le droit de vivre. Ainsi l'histoire se renouvelle magnifiquement.En regardant la forme de- ce conflit, je m puis m'ein pécher de me reporter vers nos temps primitifs et me souviem d'une autre grande guerre, qui se termina par la prise de Grenade. Ces deux luttes décisives où se heurtent avec fureur, non pas seulement lés intérêts dés peuples et les ambitions des princes, mais des principes de vie irréconciliables, se développent l'une et l'autre avec une grandiose ampleur. L'une est. une guerre de sepi siècle», l'autre, une bataille de quinze mal-j lions d'hommes. j Notre Occident, dons le moment qu'il s* formait, manqua d'être, en effet, anéant pair l'Islam. Les Maures, poussèrent jusqu'c Poitiers,t et le nom espagnol avait été sup-primé d entre les nations du. Moyem Age. \ L'Aragon et la Ca.stiMe refusèrent de se i laisser rédiuire. De siècle en siècle, des hé ros et des }>alndins continuaient le comba et opposaient la barrière humaine à l'abr de laquelle nos peuplés se sont formés. 1a j Retend et le Cid des légendes demeurent les ligures sa-gnificatives de cette lutte pour les croyances, lia race et les foyers. Province par province, les Espagnols on: reconquis^ l Espagne ; ils ont eu désormais, pour patrie, le sol gagmé par leur vaillance et cette fierté invincible qui, pendant tant de jours avait tenu leur âme dressée. Lai sis; Limée française rend témoignage à l'armée belge Le « Bulletin des Armées françaises », complétant son récit de la bataille des Flandres, rend hommage au rôle joué par l'armée belge. « Certains de nos lecteurs belges, dit-il, nous ont exprimé le regret que l'article du Bulletin du 85 novembre sur la bataille des Flandres-n'ait pas suffisamment précisé l£ rôle de l'armée belge. Cet article, à dire vrai, était destiné surtout à marquer le rôle des corps d'armée français qui ont pris part à cette bataille. Il ne nous en est pas moins aussi facile qu'agréable de répondre au vœu de nos alliés. « I.e 30 septembre — dit ce journal officiel — commença le siège d'Anvers ; le !) octobre, la place succomba. n Le 11 octobre, l'armée belge, appuyée par des marins lrançais et un détachement anglais du général Ilawlinson, arrivai! dans la région d'Ostende, de Dixmude et de Tïiburout. » Du 12 au 15 octobre, l'armée belge s'est maintenue dans celte région. » Le 14 au soir, elle s'est établie sur \ l"ïser, de Nieuport à Dixmude, qu'elle tint jusqu'au 21, aidée à Dixmude par les marins, repoussant vigoureusement, notamment te 17, les al laques allemandes sur Nieuport, mais, le 18, perdit Keyem et dut se replier, le 27, sur le chemin de fer de Nieuport à Dixmude, où elle se fixa désormais.» Ramscapelle seule fut momentanément perdue. » A partir du 24, une division, puis un ! corps d'armée français s'établirent" sur le chemin de fer et reprirent Ramscapelle. Le gros de l'armée beige, qui venait de soutenir une lutte ininterrompue de trois mois, a été reconstituée entre le chemin de fer et la route de Furnes à Poperinghe, tandis que l'artillerie et plusieurs régiments demeuraient en première ligne, participa»! à 1 action des troupes françaises. S » La brigade belge du général Meyser <5 est particulièrement distinguée dans la défense de Dixmude. Le général Meyser a été nommé commandeur de la Légion "d'honneur.,Pou ,cle iol|rs après, les six divisions d infanterie belges, au complet, reprenaient Place, prêtes à sceller de nouveau l'étroite iraternité d'armes établie les semaines précédentes entre elles et les alliés. » enfin au caractère espagnol la trappe glorieuse où elle se connaît encore. La grandeur dies Belges de 1914 leur vient semblablemenit de lutter pour la reconquête, et ceux qui combattent de leur côté entendent préserver définitivement l'Europe de cette brutalité, cette fourberie, de cet alourdissement intellectuel et de cette grossièreté morale que te pangermanisme allait faire peser sut- notre monde. Ils luttent pour sauver les générations. Voulà la signification dé cette guerre, que dominent, de leur expression tout honnête, les visages du Roi Albert et de la Reine Elisabeth, dans la magnificence de leur malheur. Tels qu'aux temps espagnols Ferdinand et Isabelle, las souverains belges auront été dans l'épreuve et resteront, après la victoire, les promoteurs de l'instant historique. Qar s'il arrive parfois que, ministres, écrivains ou militaires, des hommes incarnent en eux tout un peuple, il est rare, dans l'hiistoire, que des figures humaines représentent le sentiment profond qui tient groupés tas peuples et les naces, et que la moralité de toute une civilisation s'exprime on : elles. Il sera dit, un jour, qu'en ce temps-là, dont nous comptons les jours par la mort de nos fils, des ministres avaient dû — fait inouï dans l'Histoire — transporter sur un autre sol le gouvernement de leur pays, et que chaque matin, graves et résolus devant la mer grise de l'hiver, ils faisaient rendre les honneurs au drapeau de leur patrie dispersée; qu'en ce temps-là, tout un peuple avait été chassé, par le plus sauvage des envahisseurs, au Sud, au Nord et à l'Ouest, sur tous tas chemine de l'exil, que ses bibliothèques avaient été incendiées, ses maisons détruites, ses citoyens fusillés, ses femmes meurtries, ses hôtels de ville et. ses églises canonnés ; qu'en ce temps-là, le Roi, au milieu des soldats, la Reine, au milieu des blessés, défendaient avec une suprême obstination la suprême relique de leur territoire, et que ce peuple si bon, et que ce Roi si simple, avaient noblement encouru tant d'infortune pour n'avoir pas voulu prêter à une malhonnêteté inévitable le consentement de leur es,prit. Il sera dit encore que des Alliés, parmi lesquels figuraient des représentants des . cm<l parties du irtaBste et s'enrôlaient tous ceux qui entendaient é<rtia,pper à l'hégémonie des Barbares et libérer les peuples te-: nus dans la servitude, se rangèrent autour die ce Roi comme autour d'un drapeau. La Patrie qui sera rendue aux Belges sera, s'il est passible, plus noble encore, plus belle et pluis grande que la Patrie qu'ils avaient perdue, parce que ce sera la même, fortifiée dams l'épreuve, sanctifiée , ■ par le martyre ot glorifiée par 1e suffrage du monde. ° , i Oui dira la Belgique, signifiera l'honneur i sans tâche de 1 Occident. i | La Belgique sera devenue, en 1914, com-! me une patrie morale pour laquelle les au-, tires peuples auront versé le plus nur de , leur sang. Adrien MITHOUARD, Président du Conseil municipal t de Paris. l'union patriotique . L' « Indépendance belge » a publié, ces jours-ci, des articles excellents, auxquels nous sommes heureux de pouvoir applau- C'est d'abord un noble article de M. Paul-tmilc Janson, publié par notre confrère U y a une quinzaine de jours. Peu de temps 2K? V? semaine passée), le sympathique depute de Tournai en a publié un second sur la nécessité pour les Belges de toutes opinions de rester étroitement unis et de travailler ensemble, en oubliant les divisions et ressentiments d'hier, aux reconstructions de demain. Ce second article était aussi remarquable et aussi éloquent que le premier. * 1 Dans 1' « Indépendance » du 27 novembre 1914, MM. Henri Davignon, M Cam-maerts et le sénateur Goblet d'Alvielle défendent, chacun à sa manière, une thèse identique. Nous nous permettons de les féliciter cordialement . Le Krosprina et sa Belle-Mère ELLE APPLAUDIT LA «BRABANÇONNE» Une soirée organisée à Milan par l'Association des journalistes lombards a été l'occasion d'une grandiose manifestation pour la Belgique et les alliés. La « Brabançonne », la « Marseillaise >i et l'hymne royal italien furent joués au milieu d'un grand enthousiasme. Lorsque Maurice Maeterlinck, le grand écrivain, se montra dans la loge des journalistes, il fut l'objet d'une splendide, d'une formidable ovation. Les cris redoublés de : « Vive la Belgique ! Vive l'Italie I » retentirent Dans le public, on remarquait la grande-duchesse Anastasie de Mecklembourg, née grande-duchesse de Russie, qui est, comme on sait, la belle-mère du kronprinz. Elle se joignit aux ovations, applaudissant pendant qu'on jouait la « Brabançonne » et la « Marseillaise ». On sait, d'ailleurs, que dès le début de la guerre, la grande-duche^e a déclaré renoncer à ses titres prussiens et reprendre ses titres russes. Cette manifestation — disent les journaux italiens — rappelle une manifestation 1 semblable qui eut lieu dans le même théâtre, trois mois avant In déclaration de guerre à l'Autriche, en 1859. ' L'Organisation officielle du ï'o! L*A.dministi ation ail mande ■vend publiquement à Cologne les chevaux volés en Belgique On savait déjà que l'Allemagne avait organisé systématiquement le vol des objets de prix et des chevaux en Belgique. Nous avons maintenant la preuve irrécusable de l'exploitation par l'administration allemande du produit de ses abominables exactions : c'est l'annonce trouvée dans la « Gazette de Cologne », du samedi 24 octobre 1914, n° 1166, 4° page, lro colonne, au bas, d'une vente publique de « chevaux de butin », évidemment razziés en Belgique.Vente de chevaux de butin par les soins de la Chambre d'Agriculture sous le contrôle de la Centrale chevaline Rhénane La Mardi 27 Octobre et M araredi 28 Octobre, à partir de 10 heures, à l'abattoir de Cologne Il y a à mettre aux enchères 400 chevaux de butin (Pouliches, Poulains d'un an, Poulains de deux ans, Chevaux d'usage, 8 Etalons).r.ommeacheteurs sontadmissi»uloment lesag-i'iculteui'sde la province llhénane el dt-s provinces limitrophes, qui peuvent démontrer cette qualité par un certificat administratif et qui s'engagent par écrit à n'employer les chevaux que dans leur propre exploitation agricole. 11 sera donné lecture, avant l'ouverture des enchères, des conditions formelles de la vente. La vente se fera sans garantie, seulement contre paiement comptant.Au local des enchères n'ont accès que les Agriculteurs, lesquels devront prouver leur telle qualité par un certificat administratif. (Communiqué orticiel). Les rifîesiens de M. Graiaiorg La dernière fois que f ai écrit dans ce journal, c'était — vous en souvenez-vous . — au début du. mois d'août. Celte abominable auerre ne faisait que commencer. Enfantée dans le parjure, elle pataugeait deia dans le varia et parmi les débris calcines dans les quelques mètres de sol belge que foulait la botte prussienne. Elle ne faisait que commencer, et nous ne prévoyions point les tortures qu'allait, subir la Patrie bien-aimee. En avons-nous passé des heures douloureuses durant ces mois d'août et de septembre 1914! Le soleil avait ces caresses dorées de la maturité de l'été. Le soir, les progrès des armées impériales pouvaient se mesurer a la ligne embrasée qui tremblait sur l azui sombre du ciel. Tout comme ses ancetres qui se ruaient à la conquête de VEmpire romain ou r avançaient les Etats carolingiens, le Prince de là Paix du XX• siècle ne trouve pas de vlùs saisissante ni de plus grandiose manifestation de sa naissance que le fer et lc feu. Seulement, en l'espèce, le fer, c est ut} fusil à tir multiplié; le feu, c'est un petit bidon remvli d'essence. Rien, vous l avez vu. de la grandeur mélodramatique des Siegfried des Niebelungen ! On nous a servi les derniers produits de la Kultur allemande.Puis ça été la prise de Bruxelles, le silence endeuillé et si majestueux de la presse, le supplice d'Aerschot, l'atroce tragédie de Louvain. Une à une, les villes du pays recevaient la visite des troupes de S. M. Impériale et les belles bottes de cuir \aune s'y maculaient de seing. La chute du réduit national leur livrait les dernières provinces restées inviolées. Ei le fer et le feu, toujours sous leurs formes les plus modernes et les plus savantes, mul tipriaient la mort et les ruines où avaieni surabondé la vie' et l'industrie. A l'heure où ie reprends la plume, par ce inatin brumeux d'un froid novembre, il nt reste vlus, du sol .national, eiue deux vieilles petites villes, si vieilles, l'une avec ses grandes halles de pierres fouillées en guirlandes, et l'autre, avec sa petite place, son « hoslelleric » royale, muée en auberge, et ses maisons ele brioue rose, qu'elles semblent les joyaux moyenâgeux de qvielqué Musée. A quels prodiges de valeur et (l'endurance de nos braves soldats et de nos vaillants alliés ce lambeau de terre doit (réchapper au joug ennemi ? le journal de chaque jour vous l'a dit. Mais la figure qui domine'ces trois longs mois de lutte inégale et glorieuse, c'est celle du Roi Albert. Il a été, dans toute la vérité du terme, l'âme de son veu-ple. Etre roi, ce n'est pas parader en grand uniforme, brodé d'or, barré de grands cordons, constellé de plaques ; être roi, c'est, à l'heure du danger, aux minutes troubles où un peuple trop heureux pourrait hésiter sur la voie à suivre, la lui indiquer clairement, hardiment, c'est, ensuite, montrer à ses soldats l'exemple de la vaillance et de l'endurance, prcn/lrc sa part, la plus grosse et la plus lourde, des sacrifices et des détresses publiques. Quand un. souverain et son peuple ont. communié dans l'épreuve, comme ont communié le Roi Albert et le peuple belge, un lien s'est noué entre eux. indissoluble, gros de promesses pour le jour de la victoire et de la prospérité reconquise.Et. de ce jour, qui n'en aperçoit, l'aube, derrière ces mardis de l'Yser où gisent, avec leurs canons embourbés, les millUrs de cadavres vêtus de haki sous le ciel bas 1 et noir des Flandres ? I GRA1NDORGE. TTous publions: ci-dessous cette annonce en texte allemand avec traduction française, reproduisant autant que possible l'aspect typographique du texte allemand : 1 L'espèce des chevaux mis en vente exclut toute possibilité de confusion avec des chevaux qui auraient été pris par des soldats aux armées alliées au cours d'opéra- , tions militaires. Il s'agit bien de chevaux volés à des éleveurs et à des propriétaires belges. | Verkauf von Beutepferden durch die Landwirtschaftskammer unter IVIitwirkunj der Hheinischon Merdezentrale am Disiistay dsn J. Qktoijar u. fsîiUwoj; dj J (iktoier, von 10 lilir ab auf dùin Sciilaât.iOï in Cœln Es gvlangen »00 Beufepferde (Absaïzfoli-len,Juib r linge, Zwei.|ajhrige,Gebrauchspier-de. 8 Hengste) zur Vcrsh-igerung. Als Ankœufer sind nur Laiidwirte ;tus der Kliniuprovinz u im mm benaohbarien Prov n zen zug,jlasseu. dit; sic,h als solche durcti eine amtliche B^soheinigung;»uswei-seu Uœnnen, und die sich scln iftiich ver-pflichlen, die Pferde nur. im eigenen land~ wirlschaftlichen Belriebe zu verwenden. Die genau n Bmlingungen werden vor Beginn der \ ersieigerung verlesen. Der Verki nf erf-itiii oh ne Garantie nur g^'g'eu iîarzahlunjr. Zuni versleig rung^j.l «ze haben m Landwirt*', aie sich als solche durch eine «im: liclie Bescheinigungausweisen miissen Zutritt. lie. deorgas V en Franco ' il visite avec iVI. Poincaré les îîy (tes anglaises Nous avions annoncé la visite du roi George. Cette nouvelle a été confirmée mardi soir p.;i*.la noie que voici, publiée par l'ambassade d'Angleterre à Paris. « Le roi George V visite actuellement le quartier général du corps expéditionnaire britannique en France. " » Le recrutement de l'armée hindoue continue avec un grand enthousiasme. » D'autre part, une dépèche de Paris porte que le roi George est arrivé dans une ville du Nord de la France. Il est accompagné de lord Stamfordham, du commandant Wagram et d'une nombreuse suite II a été reçu par le prince de Galles et a visité divers hôpitaux militaires. Cette ville du Nord de la Franco est Dieppe, où George V est arrivé sur un croiseur, escorté de nombreux torpilleurs et contre-torpilleurs. Enfin, une dépêche de Londres nous apprend nue la nouvelle du départ du roi pour le front a causé dans tout le pays une vive satisfaction. * * « Tous les journaux qui. ne furent pas autorisés à en parler avant mercredi matin, lui consacrent d'importants leaders ; ils opposent aux allées et venues théâtrales de Guillaume II, la façon calme, dénuée d'ap-iparat et die réclame, d'oint 1e souverain remplit sa mission, visitant chaque jour des bliesfsôs clans les hôpitaux, ou les troupes en cours d'entraînement dans les camps d'instruction, allant, en-fin, comme il le désirait depuis longtemps, encourager les combattants sur les champs de bataille. Il est, ajoutent-ils, le norte-parole de la nation tout entière, quand il exprime aux soldats qui luttent côte à côte avec ceux de la France et de la Belgique l'admiratiion complète et l'affection de tout l'Em'pire. Ils estiimient, enfin, que la présence du roi et du président au milieu des troupes constitue une preuve indiscutable que la situation est aussi bonne que possible. * * * M. Poincaré, accompagné de M. Viviani et du général Joffre, s'est rendu au grand quartier général anglais, où il a rencontré le rii d'Angleterre. Aiprès une longue ot cordiale conversation. le Rii et le Président de la République sont partis, on automobile découverte, pour le front anglais. Les populations de toutes les localités traversées sont accourues sur leur passage et les ont acclamés chaleureusement. Le roi George et le Président ont passé la journée au milieu des troupes anglaises. Le soir, le Roi a retenu M. Poincaré à dîner au grand quartier général, avec le prince de Galles, le général French et M. Viviani. Le général Joffre. avait rejoint son quartier général avant le dîner. MM. Poincaré et Viviani sont répartis dans la nuit. Ils sont arrivés à Paris dans la matinée. Ls<! miniers civils M««s ra Aimai Voir en quatrième page la liste des Prisonniers civils belges en Allemagne. J Dernier communiqué officie! Q 0 © 0 Q © <9 ©©©C) 0 Nous enlevons diverses positions COMMUNIQUE FRANÇAIS :e Paris, le 2 décembre, 15 h. 30. g DANS LA REGION SUD D'YPRES, à Saint-Eloi, une attaque ennemie dirigée contre une tranchée conquise par nos trou-!S pes dans la journée fut repoussée. 1- Notre artillerie endommagea un groupe i- de trois Batteries de gros calibre. x A VERMELLES, nous avons enlevé bril-^ lamment le château et son parc, deux maisons, le village et les tranchées. La canonnade est assez vive aux abords de FAY AU SUD-OUEST DE PERONNE. r j«otes 9'un ^uraotskr IVili-l i K..1L '' 1VÏ .CJES MILITAIRES " ».NS LES FORETS DxJ LORRAINE. — TRAIT D'INITIATIVE D'UN MEDECIN MILITAIRE. — L'AuDACE ET LA DECISION DE NOS ,'■! TKOJPES. — QUjjLQ'u'ES AN£CSOTTS (De notre correspondant de Paris) : Paris, le 30 novembre 1914. De son carnet de route, M. l'abbé Ardant, t. aumônier'militaire de la 29e division, a bien j. voulu extraire pour moi quelques notes pit-r. toresques'. 1_ Voici d'abord le récit d'une messe militaire. Cette messe a été demandée par un ré->r girnent d'infanterie pour le repos de ses morts. « Hier, les sapeurs ont dressé un autel en-<• tre deux beaux arbres, au bord d'une large clairière. Dos mottes d'herbe soigneusement l taillées forment les degrés. Une toile de ten-te prise aux Allemands est tendue sur des 1 pieux, et figure l'autel sur lequel nous n'a r.ons qu'à placer la table de notre chapelle, i Des genêts forment le sanctuaire que couron-1 r ne un arc de Triomphe de feuillage... L » A 9 heures précises,, je commence la | . messe, pendant laquelle mon confrère dirige les chants. On chante des cantiques populaire® qui prennent un accent nouveau sur ces lèvres viriles: Le u Credo » est bien enlevé, mais nos troupiers — presque tous méridionaux, chantent siurtouit avec amour n Pro-S vençau et Cabouli ». A l'évangile, je leur adresse quelques mots sur les beautés de cette messe mili- , ■1 taire, célébrée entre deux combats, à quel- ' ques pas dos avant-postes, sous la voûte du [e ciel, avec les arbres de la forêt pour pihers, ■e le soleil comme lampe du sanctuaire et la grosse voix du canon comme orgue d'uc-1- compagnement. » Et chaque jour — souvent plusieurs fois te .par jour —■ l'aumônier militaire célèbre la le messe par monts et par vaux, dans les vil-ié lages et dans la forêt, devant des auditoi- rt res de soldats toujours renouvelé?. a » té * * L'auditoire ordinaire de chaque matin, c'est un groupe de brancardiers. " n II y a un jeune étudiant en pharmacie. " angevin d'origine, qui me répond la messe ; il y a des prêtres. Un Père blanc, un curé de Seine-et-Marne, un assomptionniste, qui ,e ne peuvent célébrer et sont heureux die communier. » Cependant, ces .prêtres infirmiers ou brancardiers, ou même combattants, ne sont pis toujours privés de la joie de célébrer le Saint ?" sacrifice. ' u Comme on priait bien dans cette petite ' 'p église lorraine au bruit du canon, devant ces p. soldats aux uniformes lacères et boueux, n. dans cette acre odeur de sang qui pénèt'-e ,is les vêtements et dont on ne peut plus se dé-■n faire. Le sang de Franoe, généreusemeit s- versé, se présentait ainsi au sang du Christ ■ bit offert sur l'autel. Apres moi, célébrèrent j it- deux prêtre infirmiers. Leurs gros souliers j de marche et leurs pantalons rouges se vola valent sous l'aube brodée. C'était comme iX le symbole de l'union étroite et, espérons-le, 'e désormais indissoluble de l'armée et du cler- ïs $- " et <•** ! -i- Les aumôniers partent à cheval pour — i a" siter les cantonnements voisins et voir s'il-* i pourront y faire quelques cérémonies, 'e J lendemain ou ie surlendemain. Dans les ■ bois, ils rencontrent le général de division 1 et un général de brigade. On cause. 1 « Ils me montrent les travaux du génie qui cherche à rendre plus sains le séjour d a'i ce poste forestier. C'est un véritable village ' ie nègre qui se construit. En combinant de$ îr troncs d'arbre, des rondins, des planches, ' de la glaise, des branchages, on réussit a , n- procurer aux hommes et aux chevaux de.= et ibris, sinon confortables, au moins sùfi" i sants. J'admire des cheminées creusées dans la une butte argileuse et tirant, ma foi, fo' bietn. Les murs sont lambrisés ; le iriafond a des solives apparentes : tout le luxe mo 'e derne. Les officiers d'état-major font les i • honneurs de leur « gourbi » avec une charmante bonne humeur Ils nous invitent à r" planter la crémaillère. Nous combinons e1 ; semble le programme de nos chants reli 1 1S gieux. Un capitaine de tirailleurs réelanv i( Le Ciel a visité la terre » qu'il fredonnr d'une belle voix d:e baryton... n * Les aumôniers militaires vivent beaucoup dans la société des médecins militaires. M l'abbé Ardant fait de ces derniers le plu-grand éloge, et il cite dé l'un d'eux ce trait 8 qui mérite d'être signalé : « Un médecin-chef de notre corps d'aimée a trouvé un moyen patriotique d'occu- i I- per ses infirmiers et brancardiers entre d"o.-batailles. Il leur fait labourer les champs ] Ainsi, les bons paysans lorrains trouvèrent, | au retour de la guerre, leur .petit domaine i DANS LA REGION DE VENDRESSE ET DE CRAONNE, bombardement assez violent, auquel notre artillerie a riposté avec succès, en détruisant une batterie. EN ARGONNE, une attaque dirigée contre Fontaine-Madame a été refoulée et nous avons réalisé quelques progrès ; enlèvement d'une tranchée dans le bois Cour-teschausses et un petit ouvrage à Saint-Hu-sert.SUR LES HAUTS DE MEUSE, EN WOEVRE ET DANS LES VOSGES, lien i signaler. ïuiiUvé et ensemencé. N'est ce pas un joli ^este fraternel de notre chère armée ? » *** Il faut se méfier, en campagne plus qu'ailleurs, des bruits qui courent. L'imagination ?st excitée. Les récits des combattants seul mQ naïves tarbarmades. Le « rapport de la smtanière » s'enrichit tous les jours. On peut cependant glaner dans cet ensemble .louteuv quelques traits authentiques, m 'ux contrôlés. ii,n \oici quelques-uns qui mettent bien en évidence les qualités d'audace et de décision lu troupier français. « Un réserviste, coiffeur à Nice, est aux ivant-postes II aperçoit soudain devant lui un « boche » dans lequel il reconnaît un ue ses clients d'antan : « Ah ! s'écrie-t-il, ça c'est épatant ! Eh bien, mon vieux, si tu ne te rends pas de suite, je te coupe la gorge la première fois jue tu viens te faire raser chez moi. » Et il conduit à son capitaine l'allemand nédusé. » Un chasseur alpin se trouve tout-à-coup levant une patrouille ennemie assez 110 .1-breuse II fait signe qu'il veut parler. Un aef allemands, par bonheur, connaît le franj ;ais. — Mes pauvres types, fait l'Alpin, vous Mes f...ichus. Mon bataillon est derrière moi ; l'artillerie prend position à gauche ; ies hussards vous tournent par la droite Rendez-vous et vous ne serez pas « zigouil-és ». — Et le petit chasseur, fier comme un général victorieux, amena à son cantonnement ine cinquantaine d'Allemands ahuris. » Or. remarque d'ailleurs que les fant-c* ;ins de Guillaume se rendent aisément. G* sont de braves réservistes à l'allure pacifique. Ils ne demandent qu'à se reposer et à manger. Seuls lies officiers les maintiennent ?ncore, par la peur de la schlague et du r3-l'olver.» Un capitaine d'état-major, accompagné ie quelques cavaliers, se heurte à .un?- r patrouille ennemie. Sans se déconcerter, i.! rntame une véhémente philippique, l'a Mena nd lui eet familier. Il injurie copieuse-nent les malheureux boches. C'est le langi-ïe habituel des grands chefs d'Outre-Rhm. L'officier français voit bientôt les pat-roml* «ards baisser la tète, subjugués et lui rendre euns armes. » * * * ^Gomment 11e pas rappeler, en terminant ;ette correspondance que M. l'abbé Ardant 1 été cité à l'ordre d/u jour de sa division ians les tenues les plus flatteurs. 11 ouvre habituellement son carnet de route pou* rois journaux de Limoges : la « Croix ie Limoges », dont il a été le fondateur, Le t Petit Démocrate », de son ami, le chanoi-îe Desgranges, et la « Semaine Religieuse •>. hi n'ai trouvé nulle part de récits et de tableaux aussi vivants, aussi pittoresques, et mimés d'un souffle aussi puissant de foi, de patriotisme, et d'une aussi délicate tendresse pour nos soldats. A. V1REY. Immi les Allemands tniiem le LiraÉiirg Nous trouvons dans le u Journal de Ge-lève » une intéressante correspondance l'un sujet luxembourgeois *qui montre avec luelle outrageante désinvolture les Alle-nands traitent les habitants de ce petit >ays. Toutes les administrations, les chemins le fer, les postes sont aux mains des sol-lats du kaiser. Personne, pas même la >rande-duchesse et le ministre d'Etat, ne >eut circuler çn automobile sans être muni l'un laissez-passer délivré par un major >russien. L'Allemagne ne laisse pénétrer lans le Luxembourg que les marchandises >t les produits qu'il lui plait. A un moment lonné, même, elle avait complètement fer-né sa frontière et elle obligeait les Luxem->ourgeois à, ravitailler les troupes de passage.Bien que la convention de 1872 ait sti->ulé la neutralité du chemin de fer de nxembourg à Trêves, les Allemands ont ransporté sur cette ligne plus de 800.000 lommes de troupe. L'accès des gares est nterdit non seulement aux civils, mais encore aux membres de la Croix-Rouge luxembourgeoise, lorsque passent des rains contenant des blessés français. Toutes les personnes suspectes de synx->athies pour lia France sont arrêtées et •mmenées en otages pour plusieurs semaines. Quant aux dommages-intérêts que les Vllemands ont annoncé leur volonté de réparer. le signataire de cette lettre affirme ru'ite ont été estimés au minimum et que es propriétaires devront dépenser pour remettre leur bien en état le double de ce qui eur aura été alloué. « Quant aux souffrances morales -que îous avons suibies depuis trois mois, ajoute e Luxembourgeois, rien ne pourra les ompenser... » Jeudi 3 Décembre 1914. — - —J-gaj Le numéro : 10 Centimes ANNÉE. — Série nouvelle. - — N° 22. -

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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