Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 11 März. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6d5p844r7q/
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20e ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 120 Le numéro : 10 Centimes Jeudi 11 mars 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 in tus Je la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre îr 14,05 Sirsctsur : PESSAFD HECRÂT Toutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées a8ïu,ruc de la Bourse, Le Havre. LONDQ8 OFFICE: 21, Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mois. d 7 fr. 50 par trimestre Hors Franco.. 3 fr. » par mois. * .. 9 fr. » par tri mettre Angleterre.... 2 sh. 6d. par mois. » «... 7 sh. 6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles 3 Sur le Continent: Les 3 ligno3 O fr. 50 La ligne supplémentaire O fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. Quotidien beioe paraissant au Havre La parole est au canon En ce moment des orateurs se permettent parfois de parler des conditions de la paix future. Etrange iliusion que M. Asquith a U'ôs justement dissipée à la Chambre des Communes avec ce clair bon sens que les irommes d'Etat Britanniques retrouvent toujours aux heures des grandes crises i La parole est au canon et comme l'Allemagne îc disait à la Belgique dans son odieux ultimatum : « les rapports ultérieurs entre les ceux états sont laissés à la décision des armes. » Pour le moment, nous ne pouvons que faire tout notre possible pour devenir, ■par !te droit du plus fort, les maîtres de demain. Un attendant, il est parfaitement vain d'aborder des problèmes dont les éléments ne sont pas établis. Déiions-ncue surtout des affirmations ah solues comme celles .qu'a risquées .M. Van-dervelde. En politique internationale, comme en politique intérieure, les principes ne ■peuvent être poussés jusqu'à leure conclusions entrevues. Il est juste de dire que nous ne voulons pas de conquêtes, et que nous entendons respecter le droit des nationalités ; mais c'est bien entendu à condition de ne pas être victimes de cette doctrine de 'liberté. Puisque nous vivons à côté de voisins pour qui les traités sont chiffons de pallier quand l'intérêt l'exige, nous avons besoin de garantie» contre la répétition du drame sanglant que nous vivons. M. Van-dervelde, par son langage, laisse croire quil n'attache pas d'importance aux raisons stratégiques qu'il y a de mettre la ligne Je la Meuse et surtout la place de Liège à l'abri d'un coup de main. Cest le danger des affirmations tranchantes que fon passé de tribun lui met facilement sur les lèvres. Les Belges sont unanimes aujourd'hui pour comprendre <[ue la raison d'Etat, telle que nous l'envisageons ici, ne couvre pas de calculs capitalistes ou des vues d'un militarisme agressif. L'inviolabilité de nos frontières — de quel prix n'en avons-nous pas payé la certitude — est la garantie de la sécurité de nos villes et de nos campagnes, de l'honneur de nos femmes, de la vie même de nos concitoyens. Le monde n'a pas changé complètement depuis les 'premiers âges et la civilisation dans laque'le nous vouions vivre repose en dernière analyse sur les baïonnettes de nos soldats et la force de nos armées. Nos frontières doivent se prêter il une défense rapide et efficace et par égard pour nos enfants nous avons l'impérieux, devoir de prendre oe que les vieilles chartes appellent des n sûretés ». Non, ou ne peut parler de paix sans peser ses paroles et ses responsabilités devam l'histoire ; on ne peut proclamer des principes sans formuler en même temps les res frictions qui seules les rendent applicables it féconds □Mit 0 NOUE ARMEE Par suite de l'extrême difficulté de se procurer actuellement nos draps militaires du temps de paix, et aussi dans le but de diminuer la visibilité de nos uniformes, le ministre de la guerre, d'accord avec le Roi, vient de choisir une teinte unique pour tous : c'est un kakhi bruu-verdâtre, à la fois sobre, discret et fl.atteur. L'armée aura une tenue d'été, avec vêtements de dessous, en coton. La coiffure, qui a fait l'objet d'un examen tout à fait spécial, conservera la forme générale de la casquette d'hiver, sans le rabat-, et elle sera pourvue d'un-couvre-nuque ■détachable. La veste aura des poches à soufflets et un col attaché à la manière des tuniques d officier. La capote sera en drap de laine pour l'été comme pour Jl&iver. Les ornements distir ci fs des corps et services seront en métal mat : or pour les officiers, argent pour les sous-officiers, bronze pour les soldats.ici comme ailleurs, on pourra bientôt s en rendre compte — le ministre de La guerre, avec le concours de spécialistes et de citoyens qui consacrent leur activité et leur dévouement à l'organisation de l'ar-tp" a fait tout ce qui était humainement possible pour fournir à la troupe un uniforme elegin^. confortable .et hygiénique. LESI TTSDUJOUR La crise grecque est dénouée. M. Gounaris a abouh dans ses démarches. Une dépêche d'Athènes nous a appris mercredi malin (rue le nouveau ... n t>$i constitué. Itesle à savoir quel avenir lui est réservé. - \ \ . WM On mande de Berlin que la Diète de r russe a voté le budget Pn troisième lecture. Les socta l-de m oc rates ont voté contre. Les i olonais et les Danois se sont abstenus. twwvwv La réponse américaine à la note Iranco-anglaise relu'ive à la saisie de toutes les marchandises en provenance ou à destination de l'Allemagne a été remise dimanche il M. Delca • se par M. Sharp. On assure (lit-elle constitue une simple demande d'éclaircissements. Elle interroge les cabinets (le Paris et de Londres sur les modalités (lexecution de leur plan. Son Ion est très cordial. VVWMM1 Une dépêche de Washington dit que M Wilson, par suite de surmenage, a] dans un Ici étal nerveux que les médecins insistent pour qu'il i.t enne un repos absolu. Le gouvernement américain a adressé au général Carranza des représentations urgentes équivalant à un avertissement et dans lesquelles il "i'ge une amélioration de la situation à Mexico. Les diplomates regarderaient, parait-il. la note américaine comme indiquant un changement complet de la politique des Etats-Unis à l'égard du Mexique. WWVIA i : \ Sir Edward Greg a déclaré à la Chambre des Communes que le gouvernement anglais ' n'a reçu aiw ne renré-en talion d'un gouvernement étranger quelconque au sujet des demandes dv Japon à la Chine. Il n'a reçu une communie a lion formelle que de une o" deux puissances. Le gouvernement anglais n'a fait à aucune puissance de. communication formelle sur le môme su-ieti j Mil! Un eîiieier belge rieai de Selfiqus à traders l'Alleaagae es usifenne et arsé twwvwv GOMMENT IL TÎNT TÊTE AUX ALLEMANDS A BRUXELLES —o— Un officier belge quii sort de Bruxelles er uniforme, et avec ses airmes, puis qui traverse la Belgique, Strasbourg et la Surisse, toujouins en- tenue die guerre : voilà qui n'es! pas banal assurément. Le fait est absolument auithon/tiiicrue. Le héros de cette aventure est M. le capitaine d'admindstratioii Fivé, gestiomnaine de l'hôpii-al militaire ck l'avenue de la Couronne à Ixelles. M. Fivé est resté à, son posie après l'entrée des Allemands à' Bruxelles. Peu clc temps après, il alla trouver le gouvernorii militaiire général von Lûttwitz pour lui signifier qiue, resté pa.r devoir à la tôle die l'hôpital, iil désirait savoir ce que l'envahisseur entendait faire de lui. — « C'est très bien capitaine, lui répondit le général; je vous félicite; vous resterez ici aussi long-temps qu'il vous plaira ». Pareille attitude, de la part d'un général allemand, est troj: extraordinaire, peur ne pas être signalée. Et M. Fiivé resta. 11 avait pris la précaution. d'étudier à fond, dans le texte de 1? Convention de Genève, les droits et prérogatives du personnel des hôpitaux militaires. Ce texte à La main, il démontra un jour S l'autorité allemande qu'il avait le eliroi d'exiger d'elle la coquette somme de 40,(KK francs représentant le pri'X de ce que lei soldais prussiens avaient' consommé», en vivres et en médicaments, ci rirôpstal militaire. Comme bien on pense,- cela n'alla pas tout seul. Extraire 40,000 francs à des gens aussi voiraoes : l'entreprise n'était pas commode. M. Fivé la mena à bien. La Conven-tiion de Genève vous oblige à payer.. s'obs-tinait-il à dlire. Il lirait par avoir gain de cause. Autre exploit digne d'être pclenu : M. Fivé sauva la vie à deux sons-officiers belges ap partenant à son personnel. On avait trouvé des armes dans leurs sacs. Appréhendés, jugés, condamnés à mort, ils allaient ôtiv exécutés, -uand M. Fivé alla trouver l'Ober-Artz (le mâdiecïin en chef) de l'hôpital. — te Vous condamniez oes- hommes parce qu'ils ont gardé des armes V Vous n'avez pas ci droit. Premièrement, l'un «les sacs .n app tr tient pas au sous-offlcier incriminé. D'ail leurs, quand même. Est-ce que vous me oonidiMTiniez, moi ? Je suis-armé cependant, Tenez, voilà mon revolver. J'ai le droit d'être armé. Regardez, lisez : le texte de la Convention de Genève est formel ».. L'Obe-Artz dut s'incliner. « Convention de Chéri 6ve. Ya, ya » .. Et les malheureux écliap pèrent. Il faut entendre M. Fivé raconter les funérailles que le peuple de Bruxelles faisait à nos soldats décédés à l'hôpital militaire. (Test à pf.eurer. Par ses soins, les couleurs nationales enveloppaient le cercueil. Un peuple immense suivait, en silence, pieusement. Et derrière le corps, l'uniforme de M. Fivé svmbolisait la fierté et les espoirs de la nation. Un iour, au boulevard Militaire, des femmes se précipitèrent pour lui baiser les mains. Dans la foule, des hommes pleuraient.L'autorité allemande, irritée de ces démonstrations, n'osait les empêcher cependant Elle n'osa pas môme sévir le 'oiu* où M. Fivé, malgré sa défense, étendit le drapeau de l'Angleterre sur le cercueil d'un soldat anglais mort dans son hôpital. Garnie- on lui avait ordonné sous les peines les plus sévères, de rouler le drapeau, qu'il avait apporté lui-même avant la!cérémonie, il le mit da.ns sa poche. Mais, à cent mètres 'V l'hôpital, if le plaça sur la bière. Et les Allemands se tinrent cois. T1 v a une quinzaine de jours, M. Fivé, toujours sa Conférence de Genève à la main, alla s'unifier a.u gouverneur allemand cru'il désirait miitter Bruxelles et se rendre en Suisse. Discussion, palabre, con-ciliabules. Enfin, l'Allemand est à quia. Sur r.e noint a.nssi, le texte est formel. — Vous n art irez, Monsieur, quand vous voudre?:, avec un passeport. — En -uniforme? — Ah "on: cela n'est pas possible. — C'est mon dro't.. Je partirai en uniforme, et j'emporterai mon énée.. T1 fallut nue l'Allemand passât par là. M. Fivé traversa les li>mas allemandes, le "^rand-Duehé de Luxembourg et la vi'ie de Luxembourg, dans son uniforme d'Officier bfvirro On le regardait partout, faut-iï îe riirn? comme un phénomène. C'est le pre-mrèr. sn.ns doute, c?ue les Strasbouro:eois avaient vu de leur vie. Mais ce ne sera pas le dernier.. Une explosion dans l'arsena! allemand d'Anvers Les journaux d'Amsterdam disent que lundi n-T-ès-midi, une explosion formidable se produisit dans l'arsenal pyrotechnique d'Anvers. Il y a eu quatorze tués et soixante-dix blessés, la plupart allemands. Deux Belges qui passaient à proximité ont été tués. Les bâtiments ont été sérieusement endommagés.NOUVELLES BREVES New-York, 8 mars. — Werner von Horn, l'officier allemand auteur de l'attentat contre, le pont de Vanceboro (Canada), a été de nouveau arrêté sur l'ordre dès autorités fédérales. Il sera amené à Bangor, sous l'inculpation de transport illégal d'explosifs. — Selon le « Vorwaerts », la n Muncliener Zeitung » a été saisie pour insertion d'un article sur l'annexion de la Belgique à l'Allemagne._ D'après un télégramme de la n Gaz-d-te de Cologne », le gouvernement autrichien va instituer le système des cartes et bon ; de pain. " til ï liiil iii La cGazettô popuîaire de Cologne» ment effrontément pour défendre ie gouvernement allemand. Suivie par d'autres organes de la presse austro-allemande, la Gazette populaire de Cologne, clans son numéro 175 du 1er mai^s 1915, puiblie une correspondance bruxelloise elociii l'auteur proteste confire l'information suivant lae[uclle la liberté de circuler en Belgique vient d'être rendue au cardinal Mercier. « Cette manière perfide de s'exprimer, écrit la Gazette populaire de Cologne, tend à faire, croire que jusqu'ici le cardinal aurait été l'objet d'une interdiction; nous sommes en mesure d'affirmer à nouveau de la façon la plus formelle qu'il n'en, est rien et que •depuis le moment où Mgr Mercier a reçu ie permis de circulation par automobile, c'est-à-dire depuis uni moment antérieur à l'incident de la lettre pastorale, juqu'à présent, jamais aucune entrave n'a été'apportée à la libre circulation du prélat ni à ses rapports avec Pe çlergé. Toutefois, il a été dans l'impossibilité pendant quelques jours d'utiliser son auto, parce qu'à l'expiration de la durée die validité du permis, il a omis de le faire renouveler en temps utile. Il a réparé cette omission dès que son attention a été attirée sur oe fait. » C'est net,, c'est catégorique. La Gazette populaire de Cologne affirme solennellement que jamais aucune entrave n'a été apportée à la libre cireuil'alion du cardinal Mercier en automobile. Nous le regrelions pour ce journal, car celte affirmation n'est pas seule-■ men-t une contre-vérité, c'est un mensonge i et l'expLication enfantine qu'elle a trouvée après deux mois de réflexion ne fait vraiment pas honneur aux cerveaux teutons. Disons-le sans ambages, la Gazette populaire de Cologne nient et ment audacieusc-mentw Elle sait, en effet, aussi bien erue nous —; puisque le texte en a été publié par le i Times et par le Tijct comme par nous-mê-: mes — ^ue dans une lettre datée du diman-i che o.près l'Epiphanie (10 janvier) le cardinal a. écrit aux membres de son clergé : « Ne libéré ad alios episcopos adeam prohibent. Ils m<empôahenit de me rendre librement chez les autres ôvèqiuès. » Entre la pairole ~du candimal Mercier et celle de n'importe quelle feuille a lie m anus, personne n'hésiitera un instant. Nous -met,tons (FaiUleurs la Gazette popu-j laire de Cologne au défi el'e publier le texte du mêmcûre qiui a été remis le lundi 4 jan-. vier au matin à l'archevêque de M aimes ; par un osffîcier allemand au nom du général von Bissing. On y trouverait, à côbé de beaucoup d'autres choses intéressantes qui seront commues plus tard, un passage où le gouverneur général déclare au cardinal Mercier qu'il lui retire la permission qui lui avait été octroyée, en clfet, de circuler en automobile pair touite la Belgique afin de pouvoir rendre visite aux autres évéques. La presse allemande s'efforcera vainement. d'abuser l'opinion. Le monde entier •aennati maintenant la violence faite au cardinal Mercier par Pauitoriifcé allemande. Il la Jugera plus sévèrement encore le jour où il aura sous les yeux touties les pièces du procès. Mais comment faut-il juger le journal catholique (fui ment effrontément pour défendre un von Bissing contre un cardinal Merdier ? Il étia.ilt éarit décidément que les catilioli-ques allemands ne s'épargneraient aucune honte. Qu'ils ne s'étonnent donc pas d.u mépris qui les enveloppera à.jamais avec tous les artisans et les avocats de la barbarie teu'honne. Four nos soldats Nous recevotis du front la lettre suivante que nous recommandons volontiers au bon cœur de nos lecteurs et surtout de nos lectrices : A l'ocoasion des fêtes de Noël et du Nou-j vel-An, on a généreusement comblé de cadeaux, nos soldats qui, le long de l'Yser. tiennent les Allemands en respect. Tous les dons qui sont parvenus .au front y ont été i reçus avec la plus vive reconnaissance et ont heureusement réconforté nos vaillants troupiers, en adoucissant dans une certaine mesure les épreuves auxquelles est soumise leur endurance, pendant cette rude campagne d hiver dans les tranchées. Ne songera-ton pas maintenant aux œufs de Pâques de ceux sur qui nous comptons pour la prochaine délivrance ? S'iil entre dans les intentions de généreux donateurs d'accorder de nouveaux témoignages d'admiration à nos petits soldats et de les encourager davantage dans l'accomplissement de leur rude devoir, nous nous permettons de leur signaler que ce sont surtout les chaussettes el des souliers qu'il faudrait envoyer au front. Bien epie l'intendance apporte tous ses soins au renouvellement -le ces parties essentielles de l'habilement des troupiers, elle ne peut que difficilement suffire aux besoins, car Jes marin s continuelles dans la boue et dans l'eau, ont pour conséquence une usure considéra'ir dos cha issures. Les tricots, écharpes, passe-montagne*, etc , ne seront plus nécessaires d'ici pi i-ques semaines, sans doute, puisque le prn-krnps nous arrive ; mais des chaussettes et des bottines résistantes, il en faut continuel lement. L'initiative privée peut ici rendre de grands services : nulle générosité ne mieux placée que celle qui consistera à procurer à notre armée de quoi la chausser su-\ érieun ment Certes, nos soldats apprécient beaucoup le tabac, le chocolat et les autres douceurs qu'on leur a envoyés ; niais ils préfèrent avant tout, n'avoir pas à se plaindre au point de vue de la êhau«sure • Ou'iil soit donc tenu compte de cette indication chez les personnes qui tiendraient -— elles seront, espérons !<■ nombreuses. — à envoyer des œufs de Pâques à nos soldats ; ainsi, elles auront bien mérité de leur patrie ! j Dernières Nouvelles Communiqua efisisl fraspis 10 mars 1915 Paris, 10 mars, 15 heures. AU NORD D'ARRAS, dans la région de Notre-Dame-de-Lorette, la nuit a été calme et la situation reste sans changement. On confirme l'importance de nos progrès, hier. EN CHAMPAGNE, une contre-attaque allemande très violente s'est produite cette nuit sur la crête 196 ; elle a été vigoureusement repoussée. Nous avons gagné en outre un .peu ele terrain le long de la route de Pert-hes à Ta-hure.Sur la croupe, au nord-est de Mesnil, notre infanterie, après avoir enlevé l'ouvrage allemand, signalé dans le dernier communiqué, a atteint, au delà de cet ouvrage, la crête marquée par le chemin de terre qui va de Perthes à Maisons-de-Champagne. EN ARGONNE, à F ernt aine-M a dame, nous avons démoli un blockhaus et nous avons poussé nos tranchées de 80 mètres ■en avant. _ . i Entre Four-de-Paris et Bolante, l'ennemi en contre-attaquant à 16 heures, nous a enlevé les tranchées prises par nous le matin. Une nouvelle attaque nous a permis de les reprendre. L'ennemi a alors contre-attaqué pour la deuxième fois. Aux dernières nouvelles, le combat continuait. NOUVEAUX SUCCÈS RUSSES —o— Petrograd, 10 mars(Officielle). — Des combats extrèment violents ont eu lieu entre le Niémen et la Vistule. Notre cavalerie a capturé une partie d'une colonne de ravitaillement, près de Seiny. Nous avons contre-attaqué, avec succès, à Ossoweiz, les ba'tieries de siège ennemies. Les Allemands ont pris l'offensive sur la rive gatuehe elie la Vistule. Dans la région de la Piîitza, actions alternatives d'offsenaive et de défensive. Nous avons fait des prisonniers et nous avons pris des mitrailleuses, malgré de fortes pertes écrasantes pour l'ennemi. Dans les Carpathes, les Autrichiens ont poursuivi le un- offensive dans la région de Bali.gr ad. L'ennemi,près de Stoudienne, s'est emparé d'une tranchée. Dans la région d'Quiock nous avons délogé l'ennemi de toutes les tranchées qu'il nous avait enlevées précédemment. Nous avons capturé, au nord-est do KLajuse, le reste d'une colonne autrichienne qui avait essayé d'envelopper notre fiante. GiNQ FGNCTÏQNNABRES BELGES ARRETES ? •—o— Amsterdam, 10 mars. — La « Gazette de Cologne » annonce l'arrestation de cinq hauts fonctionnaires (belges?) inculpés de haute trahison, pour aide accordée aux douaniers franchissant la frontière afin de rejoindre l'armée belge. GHERG5-3E-T-1L UN ASILE? - - (j— Bucarest, 10 mars. — On signale ici le passage du président de la Chambre ottomane, se rendant à Berlin. ILS FONT LEURS PAQUETS - .-o— Bucarest, 10 mars. — On mande de Cons-tantinople que de nombreux officiers allemands ont demandé leur rappel. Les ambassades d Allemagne et d'Autriche conseillent à icuns sujets de qui;tei Constautinoiple. Iiiiitltiiii A la veille d'interventions ?... —0— L'opération du forcement des Dardanelles a jeté le trouble dians la diplomatie des Etats neutres du Sud et du Sud-Est de l'Europe. Elle les a surpris par sa soudaineté; elle continue do tes prendre au dépourvu ipar sa rapidité. Nous avons dit lïier la maladresse commise par la Grèce : l'occasion unique d'eiii-trer il Consiantinople avec les armées alliées passait à sa portée; elle l'a laissée échapper. Aussitôt, le Tsar de Bulgarie, mettant cette faute à profit, travaille à prendre la place de collaborateur de la Triple-Entente lais- : sëe vacante par le roi Constantin. Du moins le bruit en court. Nous ne l'accueillons ici 1 quie sous la réserve avec laquelle il faut ac- j cueillir tout ce qui vient d'un pays dont la politique n'a cessé d'être do double jeu et à double déteinte. Les Alliés n'ont d'ailleurs nulle nécessité indispensable d'avoir le concours d'aucun Etat balkanique pour forcer les Détroits et prendre Constantinoiple. Ils peuvent attendre et laisser fermenter en vase clos l'avidité ,et les jalousies qui travaillent incessamment les Etats balkaniques dans leurs rapports entre eux : tous halètent vers la proie turque à partager. Ils finiront bien par se décider. Mais i!l est à oraiindire qu'alors il ne soit trop tard pour c,ux. Il faut qu'ils sachent tous une chose : c'est que l'on peuit se passer d'eux. L'attitude de la Roumanie ne sort pas davantage do l'état larvaire de l'irrésolution. Ce pays est travaillé plus que jamais par la diplomatie austro-allemande : tandis que les journaux roumains sont interdits en Hongrie, les journaux et brochures hongrois qui menacent la Roumanie d'annexion pénètrent librement dans le pays; certains journaux roumains sont visiblement à la solde de rAutràahê-HOinjgriie; les agents austro-hongrois alarment l'opinion publique au sujet de la possession future des Détroits tores par la Russie, qui entraînera, dliseut-ils, le vasselage économique de la Roumanie vis-à-vis de l'empire russe. Des interpellations ont été faites sur ces divers objets à la Chambre roumaine. Le gouvernement, suivant la loi qu'il s'est imposée, s'est gardé de répondre aux inter-pellateurs.•Le Sénat raumaiin a, de son cùté, voté le projet proclamant l'état de siège. Attendons le reste. En Italie, l'émotion de l'opinion publique est toujours tendue. On suit avec passion les péripéties de l'opération du forcement des Détroits. L'intérêt de l'Italie à participer à la destruction de la puissance ottomane est évident. Les Italiens en prennent -die plus en plus conscience. Il y a trois jours, à Gaëte, à l'occasion d'une inauguration. M. Salandra, président du conseil, répondant à un général, a prononcé ces paroles : » Je vous le dis avec une conscience angoissée, tous nous saurons faire noire devoir, comme I'<i dit le général Morra, au nom du rai et de l'Italie, n Quelques personnes avant crié : « Vive la neutralité ! » M. Salandra a dlîi : n Non, mies amis, criez avec moi vive l'Italie ! », paroles que la foule couvrit d'applaudissements. L'impression générale est que l'on est à la veille d'une résolution définitive. L'entrevue rénente de M. Salandra et M. Giolitti a convaincu le public de l'accord de ces j deux hommes d'Etat sur la politique exté- £ rieure do l'Italie. Comme l'a dit lundi soir sir H. Samuel 1 à Londres : « Nous sommes à la veille de t grands événements. Il y a lieu de croire que c la prise de Constantinople ne tardera pas 1 longtemps ot que la fin de la domination f turque en Europe est proche, n t BELGA. » —- j t Londres, 9 mars. — Le correspondant du Daily Mail au Caire annonce que la colonie grecque a envoyé à Athènes une protesta- e tion au sujet de la démission de M. Veni- -v zelos. — Haïti, 8 mars. — L'armée révolution- r naire est entrée à Port-au-Prince sans li combat,le 22 février. Le présidont Théodore n ! s'est embarqué le même jour. o la israisjps mi (De notre correspondant particulier) Paris, le 8 mars 1915. Je commence à croire que le Parlement peut fort bien coexister avec l'état de ^lierre. Il vient de nous fournir de sa sagesse et de son patriotisme deux preuves que la foule ne connaîtra complètement que plus tard. Tout, en effet, s'est passé dans les coulisses, et mieux vaut, dans l'intérêt de l'union sacrée, ne pas donner trop de précisions.La quinzaine qui vient de s'écouler a été fertile en incidents ele politique intérieure, dont quelques-uns pourraient être qualifiés d'événements. Dans l'une et l'autre Chambre, des hommes se sont agités qui étaient, sans de>ute, mus par l'intérêt public, mais aussi un peu par l'ambition — très noble en soi — de gouverner leur pavs. Au Sénat, ce sont des personnages considérables qui ont cherché à étrangler, dans le mvstère d'une grande commission, les uns M. Millerand et les autres M. Delcassé. A la Chambre, c'est un député sans prestige q.uii s'est fait l'agent de l'homme qui revient diu BrésiiL Dans les deux assemblées, les ccjnsipiraleurs se sont heurtés à la volonté éviidemte de l'immense majorité des parlementaires de tous les partis de défendre le milniistre de lia guerre et le ministre des affaires étrangères contre toutes les intrigues. 'Ce n'est point que nos honoraibles éprouvent une grande admiration pour le miîiniisitôre ; mats i'Tis estiment avec raison que MM. Miiîllerand et Delcassé sont deux bons ongainftsateurs de la défense nationale, deux bonis servi teurs de la France. Beaucoup n'aii-ment guère M. Millerand^ mais ils l'estiment 'fort et sont prêts è. l'aimer contre les deux 'vûieiillardls quii. aspirent a sa succession. Les gardiens de lia Constitutiion qui, d'ans l'ombre discrète de la Commission sénatoriale de l'armée, préparaient un petit coup d'Etat parlementaire, n'ont point reculé devant des moyens assez peu constitutionnels. Ils se sont heurtés ci lia llovnmté du Président de la République, à la volonté du Président du ponseii, A l'étroite solidarité de tout le cabinet et a l'a. résistance de leurs collègues. A la Chambre, c'est en vain que M. Paul Meun/er a. essayé d'exploiter les rancunes — souvent légitimes — aocumulées contre la censure. Quand on veut renverser le miniis-tère et safefaire les arnihitiens d'une poignée de mécontents*, on s'émeut de l'arbitraire, on fait appel à toutes les mauvaises humeurs. M. Vi'viani a répondu- -d'une voix mordante et dure, en tenues dénués d'aménité et presque de exvurloisie. On avait l'impression en l'écoutant qu'il éiaât prêt à lancer à lia fiiguire de l'homme de M. Cail.aux quelque épr'thète cinglante, quclique flèche mortelle. Il s'est contenu juste assez pour rester parlementaire. La Chambre l'a longuement et chaleureusement acclamé. L'état de sièt.Lfe sera maintenu. Sa suppression n'était d'ailleurs qu'un prétexte. Le député de F Aube avait été chargé die jeter u-n cou,r> de sonde. Il est fixé mainte-mant sur l'état d'esprit de la Chambre. Et si 'M. P-aul Meunier a compté sur l'appui de La presse, it a dfi s'apercevoir, le lendemain, i quel point iil s'éltaH trompé. Tout ce qui vient de M. Oaillaux naraSt suspect au Parlement, comme a la presse et i ? opinion pu'bliique. Celles-ci comme celui-é n'ont qu'un souci : Vaincre. A. VIREY. SOLDATS DE JADIS —o— Il y a des choses qui se passaient au temps adis et qui, certainement, ne sont plus pos-ibles aujourd'hui. Il y avait une fois,dans une ville de France, m général, un vieux général, qui avait une açon admirable d'aguerrir les hommes pla és sous ses oixlres. Il faisait son possible >ouir les mettre constamment dans l'état 'esprit des soldats qui se trouvent sur le ront. Parcourant la ville en voiture, il avisa un sur deux braves territoriaux, qui portaient ne marmite de soupe sur un bâton. Il saute de voiture et court à eux. — Soldats, dit-il, d'une voix de stentor, les raie.mis -sont au coin de la rue, que failésons ? Les soldats joignirent la pratique à la théo-ie : ils posèrent la marmite à terre et prirent >urs jambes à leur cou, sans qu'on pût ja-lais savoir s'ils fuyaient i'enne<mi imaginaire u le général trop réel. lin miîEsîs pi est on Me Des l»elg-es qui travaillent pour ie roi «le Frussc —o— Nous avons déjà eu l'occasion de signai^ les efforts faits en Belgique par les Allai mattds pour diviser les Belges en ressusci-tant-parmi eux tes querelles linguistiques. Dès le mois de novembre de l'an dernijjf, dans une -revue juridique allemande, les « Annaten des Duitsches-Reich » (1914-n» XI), le docteur Herrnann J. Losch publiait sur la questioin des langues en Belgique, uin article où semblait s'amorcer la campa, gne qui se développe maintenant. Depuis, le général von Bissing en personne s est attelé à la besogne, offrant de trans-former immédiatement l'Université de Gand en Université flamande et demandant à certaines personnalités du mouvement flamand d'examiner avec lui les moyens no donner satisfaction aux'aspirations du peuple flamand. Parallèlement, on menait une campagne de presse dans quelques journaux publiés en flamand sous le contrôle de la censure allemande. D'autre part, on distribuait à Bruxelles des brochures anonymes, attaquant grossièrement les flamands et combattant violemment leure revendications les plus légitimes. Ces pamphlets étaient visiblement l'œuvre de scribes à la solde des Allemands et la population ne s'y est pas trompée. Malheureusement, doux chefs du mouvement flamand, MM. Reinhard et Josson semblent avoir été moins perspicaces. Ils admettent. eux, que ces agressions sont l'œuvre de belges et ils parlent en guerre contre les « fransquillons ». Ils ont publié un manifeste pour « les dénoncer, se portant ainsi garants devant la population bruxelloise qu'il y a actuellement parmi les Belges de dangereux adversaires des flamands et de leurs revendications. MM. Reinhard et Josson prétendent avoir fait de la sorte œuvre nationale. Le fait que la censure allemande ne trouve dans leur manifeste rien à reprendre donne déjà à réfléchir. L'accueil que leur cri d'alarme rencontre chez les flamands leur révéler i, nous J'esiDérons, ce qu'ils auraient dû voir plus tôi Tandis que la « Gazette de Francfort » et la « Gazet van Bnussel », feuille publiée sous l'égide allemande, approuvent chaleureusement le manifeste de MM. Josson et Reinhard, ie « Vlaamsche Stem » qui paraît en ' Hollande librement, sans contrôle ni censu-I re de personne, le déplore dans un article longuement motivé. Un écrivain flamand, que personne ne traitera de fransquillon, notre confrère Léonce Du Catiilon, y proteste avec énergie contre toute tentative de réveiller chez nous les querelles entre flamands et wallons. « fs fecit oui prodest » rappelle très justement M. Du Calil'ion à ceux qui ne voient pais que ces querelles no profitent qu'à notre ennemi ôoniimun. La question des langues, remarque-t-il, est une question qui nous regarde nous seuls Belges eL le moment est mal choisi pour h agiter quand l'ennemi veut faire de la Belgique une seconde Pologne. C'est très juste et malheur à ceux qui ne le comprennent pas, car le peuple belge, lui. ne se laissera pas abuser. H sait que tous ses enfants unanimement ont donné leur sang pour la patrie et que Flamands el Wallons sont unis depuis sept mois dans \e même héroïsme et la mémo gloii{.-. Il ne souffrira pas qu'on essaie de les diviser < t que par aveuglement ou par passion, des Belges travaillent comme le dit la « Vlaamsche Stem » pour le Roi de Prusse. Il ne s'agit pas, en ce moment, de discuter la question des langues, mais de rendre de nouveau la Belgique libre, indépendante et prospère. Pour cela, ce n'est ipas trop de toutes les forces et de toutes les énergies de la nation. Celui qui tente d'en distraire quoi que ce soit pour une autre cause, commet un crime, car il fait, sans excuse, le jeu de l'ennemi. New-York, 9 mars. — L'Allemand Ru-roede a été condamné à trois ans de prison pour fraude sur les passeports ; quatre autres inculpés ont été condamnés à des amendes. Londres, 8 mars. — Le correspondant du « Daily Telegraph n à New-York télégraphie : ' n Dans un accès de folie, provoqué par de grosses pertes d'argent, M. Monroe Phillips, ex-maire do Brunswick (Géorgie) et ex-député de la législature do l'Etat, a tué cinq de ses amis et blessé trente-cinq autres personnes, avant d'être lui-même tué d'un coup de revolver par son meilleur ami

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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