Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 20 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kw57d2rj1c/
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PARIS S, Place des Deux-Écus? 3 Téléphone a Central 33-0^ PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris, LE XXE SIÉCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURÀY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28tw TéSéphoae g 64s Belge ABONNEMENTS France...... 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sb. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre SUR LE FRONT D'ITALIE L'ïsBnpeo •(Correspondance ■particulière du XX" Siècle) De la zone de guerre, 6 décembre. Dans cette Italie qui est maintenant Èœur de notre Belgique, de la France, de la Roumanie, de la Serbie, par les douleurs de l'invasion, je viens d'avoir, pendant quelques heures l'illusion, à la, fois amère et douce, de me croire transporté dans ce pays de l'Yser auquel aucun Belge ne peut penser aujourd'hui sarts émotion. Toute la région du bas PiavB que j'ai parcourue fait penser, en effet, étonnamment à cette « grenouillère » flamande, ainsi que l'appelaient les officiers du Roi-Soleil et où toujours vint s'embourber un assaillant venant do l'Est. Même terrain. Même pays marécageux, de polders et de-môeres, coupé d'innombrables canaux et fossés, que bordent (pour que l'illusion soit complète) des lignes de> saules bas. Sans les vignes et les quelques champs de maïs alternant avec les prairies, sans la ligne des Alpes de Bellune et de Carnie qui s'estompe vers le nord, l'illusion serait complète. On se croirait-dans le pays de Fûmes et de Loo, de Bergues ou des Moeres. Ici, comme entre Nieuport et Dix-mude, une inondation artificielle a été tendue qui rend bien difficile, sinon totalement impossible toute offensive. C'est tout juste si l'on peut avancer sur les routes, étroites et peu nombreuses. Nous filons à toute ail ure par une belle journée d'hiver, sous le ciel bleu, par un froid sec qui nous mord les joues. Tout le long- de la route, nous voyons des demeures ravissantes, des villas aux arbres séculaires où s'attardent les teintes féeriques de l'automne. A Stra, nous nous arrêtons, émerveillés, devant la façade à cariatides du palais Pisani, aujourd'hui nropriété tafêSe, offert jadis par Napoléon à Eugène de Beauharnais et que Tiepolo l'enchanteur a peint à fresques. Après avoir longé la lagune verte, nous passons par Mestré que les avions ennemis bombardent souvent avec sauvagerie. Il n'importe : la population civile ne veut pas fuir. Dans tous les villages qui sont immédiatement à l'arrière du front, nous voyons nombre de paysans vaquant à leurs travaux, des femmes, des enfants. Toute cette région, contrairement à Tréyise et aux environs, n'a pas été abandonnée par les civils qui se sentent, il est vrai, protégés par l'inondation et la large tranchée que constitue le Piave. Jusqu'ici, à part Renson, aucun de ces villages du Piave n'a été sérieusement endommagé par les obus. La guerre s'installe à peine dans ce nouveau secteur. Mais hélas ! on ne peut se faire d'illusions : il en sera bientôt de Fossalto-di-Piave ou de Maser où triomphe le génie radieux de Véronèse comme de Pervyse ou de Saint-Jacques-Capelle, les bourgades affreusement mutilées de l'Yser. L'artillerie de Borowic a commencé des tirs de destruction avec de gros et de ^moyens calibres. Quand nous arrivâmes dans l'un de ces villages, au bord du fleuve, nous remarquâmes des trous d'obus « tout frais ». Bientôt après, quelques avions autrichiens et allemands furieusement eanonnés bourdonnèrent dans le ciel bleu. Après quoi, l'ennemi exécuta sur le village un tir d'encadrement nourri. De la maison où nous attendions que l'orage fût passé, nous entendions les sifflements sinistres et les coups sourds des éclatements suivis d'un fracas de briques et de tuiles écroulées. En route pour le fleuve. Nous franchissons d'abord une haute digue analogue à celles qu'on voit en Zélande, autour de Cadzand et auxquelles Dante Alîgheri fait allusion dans un passage de la Divine Comédie. Au revers de cette digue, une deuxième ligne de défense .a été établie. Nous passons ensuite par une maisonnette, dans les jardins de laquelle un réseau très complet, de tranchées, parfaitement aménagées et tapissées de. fascines, a été creusé au cours de ces quinze derniers jours. Et cela va jusqu'au bord de l'eau, jusqu'à la berge du fleuve qui est, ici, large de moins de cent mètres, encaissé entre de hautes rives. On nous montre par un créneau pratiqué dans l'amas des eacs-de terre l'endroit où passe la ligne allemande, parmi les roseaux qui sont sur l'autre rive du Piave.. C'est tout près vraiment. De temps en temps, une balle de fusil siffle au-dessus de'nous et va s'aplatir contre un mur avec un bryit sec. En avant de leur ligne de .sacs et do tçrre, les Italiens ont, la nuit, tendu sur la berge du fleuve un réseau de fils barbelés. \\ Le capitaine de la compagnie dont nc>us visitons le secteur, nous montre avec une fierté justifiée l'organisation très complète et très solide qu'il a pu compléter en moins de quinze jours. L'admirable figure de soldat ! C'est un Dans le gouvernement' Un journal parisien a annoncé mercredi matin que M. de Braq-uevill-e était remplacé au HLiniîstài'e des Affaires étrangères par M. Hymans et devenait .lui-même ministre des Affaires économiques. Renseignements pris à bonne source,nous pouvons annoncer que cette information est inexacte et qu'aucune solution n'interviendra avant la fin de la semaine. m i ' ■ WWil' i lie gépéFal Lerrçai) à Bcnje Berne, 19 décembre. Le général Léman est arrivé ici venant d'Allemagne. Le héros de Liège a été reçu par M. Fernand Peltser, ministre de Belgique en Suisse, qui lui a souhaité la bienvenue au nom du gouvernement belge. *■ 1 11 ■ W V—* —•— '■ ■ ■' ■ los marins â l'honneur Nous avons dit que la Belgique était représentée dimanche dernier à la manifestation organisée à la Sorbonne en l'honneur de |a' marine des peuples alliés. Le capitaine Delarue, un de no§ plus actifs commandants de la marine marchande, y reçut félicitations, diplôme et médaille. La marine de l'Etat y avait envoyé un de ses commandants avec une délégation. Enfin — et pour la première fois pensons-nous — paraissaient en une cérémonie officielle des marins du Dépôt des Equipages de la Flotte belge. Nos hommes avaient belle mine et belle prestance parmi les groupes de marins alliés. C'étaient do solides gars, trapus, représentants typiques de la race, portant bien leur uniforme seyant, et entourant d'une garde dighe de lui le pavillon aux couleurs belges. Aussi leur fit-on un réel succès. I.es Belles qui se trouvaient dans la salle, de la Sorbonne sentirent peut-être se mêler à leurs sentiments de fierté et de joie patriotique un certain sentiment d'-étonne-ment et de curiosjté à la vue de }a déléga-t»m du. Dépôt des Equipages de la Flotte. C'est que cette formation — relativemem récente d ailleurs — est encore trop peu connue. Et cependant, que d'hommes elle a fourni, déjà, à ces navires qui courent journellement — outre les périls de la met — les périls de la guerre (et da quelle guerre) contre les sous-marins de l'ennemi ! Quels services précieux déjà ont rendus à la cause des Alliés, à leur ravitaillement en matériaux de tous genres et en munitions, ces matelots, ces mécaniciens et qes artilleurs issus du Dépôt des Equipages ! Quels services plus précieux encore ils rendront à la Belgique de demain en lu assurant la marine dont elle aura besoir pour garantir complètement son indépen dance et ses intérêts nationaux. Nos hom rues ont prouvé qu'ils ont toutes les qualités de race nécessaires pour fournir à iiotri flotte des équipages disciplinés et comba tifs et pour défendre sur les océans nos trois couleurs aussi dignement que les s défendues notre armée de terre.Ainsi se renouera, à l'occasion ' du grand cataclysm< universel, le fil de nos glorieuses traditions marines ; ainsi sera perpétué noblement le souvenir, avec l'exemple, de nos hardis navigateurs d'autrefois. C'est ce qu'affirmait la présence à la Sorbonne de M. le baron de Gaiffier, ministre de Belgique à Paris. La Liguie Maritime Belge avait deux délégués officriels : M.\I. Léon Hennebicq, son président, et le docteur Stiévenard, tous deux actuellement aux armées. — Il ■ :i. Tin r. — — ■■ .'»■ >.'■■■> AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Vartillerie ennemie, contrebaltue efficacement par la nôtre, a bombardé pendant la nuit nos premières lignes aiL Sud de Ju-vineourt et en Argonne au Four-de-Paris. Sur ce dernier point, l'ennemi qui tentait d'aborder nos positions a été Repoussé à deux reprises avec des pertes. Un Lorraine, nos patrouilles ont fait des prisonniers dont un officier dans les secteurs de Flirey et de Naurey. Dans la nuit du 18 décembre, les avions allemands ont lancé une cinquantaine de bombes dans la région de Ditnkerque. Pas de victimes signalées jusqu'à présent. 23 heures. Bombardements réciproques dans la région de Juvincourt, au Nord du bois des Caurières, ainsi que dans Us secteurs de Vllartmannsivillerkopf et du Schoenholz. En Wœvre, un coup de main ennemi sur nos tranchées devant Jlégnévïlte a échoué sous nos feux. (Voir les communiqués britanniques en 2° page). grand diable de l'Italie centrale, nerveux et vif, aux yeux fiévreux. Il fait, en termes chaleureux, l'éloge de ses jeunes recrues qui, depuis quinze jours, ont complété à 220 hommes, sa'compagnie qui avait été réduite à un effectif de 80 soldats après la retraite, depuis les âpres rochers rouges du Carso jusqu'à la ligne du Piave. Ces bleus de 19 ans, aux visages délicieusement juvéniles le plus souvent, ont admirablement résisté aux premiers bombardements et, dans les patrouilles, ont fait preuve d'un cran de vieux grognards. Alliance de l'Ukraine et des cosaques contre las maximalistes Lénine y répond par un ultimatum — Réapparition de Kerensky 1 Stockholm, J8 décembre. Aui sujet da la guerre civile, la. situation se-complique. La république d'Ukraine a conclu ti,n traité d'alliance avec les Cosaques du Don et les Cosaques du Sud et du Kouban ont décidé d'adhérer à cette alliance. On s'attend à des combats à Kief contre les bolcheviks de la Russie méridionale. Selon une dépèche de rétrograde à Renier, la Pravda », organe officiel léniniste annonce que la conseil des commissaires du peuple a présenté un ultimatum à la Rada de l'Ukraine, l'invitant à renoncer dans les' quarante-huit heures à tout effort pontr soutenir le mouvement des cadets et de Kalédine, sinon à ejitrar en guerre ouverte avec le gouvernement des SoViiets, L'ARMEE KUSSS BU FRGNT ROUMAIN ROMPT AVEG PETROGRADE Ha par and a, 18 décembre. Un journal du soir de rétrograde puiblie la dépêche suivante que l'on donne sous toutes réserves s « Sur d'invitation de la Raida d'e l'Ukraine, le quartier général de l'armée russe au front (roumain a rompu tous rapports avec Pétrograde. La Rada a conclu un accord avec Kalédine qui a nommé un représentant à Kief ; les cosaques du Ko.u-ban et du Sereith ont égaleraient envoyé leurs représentants à la Rada de l'Ukraine. » UNE DECLARATION OFFICIELLE DE LA RADA UKRAINIENNE Londres, 19 décembre. On mande de Petrograde : D'après une nouvelle reçue de Kiev, le secrétaire général de la Rada ukranienne \ publié une déclaration d'après laquelle 1 ne reconnaît pas le gouvernement des commissaires du peuple comme gouvernement officiel de la Russie. Le potivoir des commissaires du peuplé ' te peut s'exercer sur le3 provinces du Don, lu Caucase, de Sibérie qui ont chacune un gouvernement particulier. Les troupes de l'Ukraine ont désarmé les maximalist.es, leur prenant 70 canons, 350 mitrailleuses et plusieurs millions de cartouches. (Information, LES COSAQUES A ROSKQFF Londres, 19 décembre. Une dépêche à }' « Exchange Telegraph » annonce que les cosaques ont occupé Ros-koff ; les gardes rouges ont été désarmés. KERENSKI REPARAIT Londres, 19 décembre. Selon une dépêche de Copenhague à F « Exchange Telegraph », le Berlinski Tidende apprend d'Haparanda que Kt renski aurait soudainement reparu dan? le voisinage de Petrograde à la tête de plu sieurs milliers de soldats. Le gouverne ment. maximaJiste aurait envoyé des trou pea contre lui pour le faire prisonnier. LA ROUMANIE NE FERA PAS DE PAIX SÉPARÉS Londres, 18 décembre. Un télégramme du quartier général roumain au Times expose que certaines personnalités déclarent que, tandis que l'armistice russe tend à la conclusion de la paix, l'arrangement Tournai» est simplement une mesure militaire dictée par les circonstances et dépourvue de toute signification politique. (Daily Mail.) LE GENERAL SKALON AURAIT ETE ASSASSINE Londres, 19 décembre. Le correspondant du « Morning Post » à Rétrograde affirme que le général Ska-lon n'était pas homme* à se'suicider et 1 ajoute que sa mort tragique parait être attribuée à un crime. (Information.) PAS DE TROUPES JAPONAISES A VLADIVOSTOK Londres, 19 décembre. j* En réponse à une question, lord Robert Cecil a déclaré aujourd'hui, à la Chambre des Communes, qu'il est inexact que des troupes japonaises aient débarqué à Vladivostok. (Information.) Encore un raid aérien sur Londres Londres, 19 décembre. Lord French, commandant en chef de la léfense aérienne,'annonce que des aéro-ilanes allemands ont traversé la côte des comtés de Kent et d'Ess,ex, hier soir, se lirigieant sur Londres. Quelques _ avions éussirent à survoler le district de Londres •t jetèrent quelques bombes. Des bombes urent aussi jetées sur le territoire des omtés de Kent et d'Essex. On n'a pas en-•ore reçu de rapports au sujet des pertes •t des dommages causés. Nos aéroplanes et îotre artillerie 'anti-aérienne sont entrés an action contre l'ennemi. (Radio.) DEUX AEROPLANES ALLEMANDS FURENT ABATTUS Londres, 19 décembre. Un communiqué officiel de Lord French fait savoir que les derniers renseignements parvenus sur le raid de la nuit d hier annoncent que 16 à 20 aéroplanes ennemis y int participé. Trois groupes d'aVions ont franchi la côte du cornté de Kent entre 18 h. 15 et 18 h. 25. Trois autres groupes j»t également franchi la côte d'Esséx entre 18 h. 10et 18 h. <45, les six groupes de dirigeant tous vers Londres- La plus grande partie des avions ennemis furent" contraints, par le feu de nos >atteries, de rebrousser chemin à différents endroits, de sorte qu'environ cinq ippareiis seulement purent atteindre la capitale et la bombarder entre 19 et 20 b Lorsque la principale attaqué sur Londres tut terminée, un seul aéroplane sur-tola la capitale, à 21 heures environ. Un des avions ennemis, atteint par le tir de nos canons, fut finalement abattu en mer, au large de la côte de Kent. Deux hommes sur trois ont été faits prisonnière vivant? par un chalutier armé. Ii y a tout lieu de croire qu'un autre aéroplane ennemi a été abattu dans la Manche, mais on n'en & pas encore reçu confirmation. Un de nos pilotes attaqua un des appareils ennemis au moment où il lançait ses bombes sur Londres d'une hauteur de 13,000 pieds, et tira sur lui les balles de deux bandes de mitrailleuse. Un autre de nos pilotes attaqua également l'ennemi au-dessus de Londres e:t un troisième à proximité de la capitale, à une hauteur de 11,000 pieds. Tous nos appareils sont rentrés indemnes. , . Les rapports complets sur les perles et les dégâts de Londres n'ont, pas encore été reçus. Des bombes ont également été lancées en divers endroits des comtés de Kent et d'Essex. (Radio.1 ■ ■ ——-n/VVVV* - AU FRONT BELGE Au cours de la journée du 18 décembre, des actions d'artillerie de moyenne intensité se sont, déroulées dans les régions de Dixmude et de Merckem. Fumes, lès abords de la gare d.'Adinkerke et la région de Duyahoekje ont été eanonnés. Le 19 décembre, l'activité de l'artillerie a été faible. Les environs d'Adinkerke et de Dtiynhoekje ont encore été bombardés. Le ravitailioient Se laBelgip Dix raille tonnes de bit1 partent «lu Canada vers llolierdara Washington, 17 décetiibre. Le navire hollandais Nieuw Amsterdam, transportant 10,000 tonnes de grains destinées au ravitaillement belge, a quitté Halifax pour Rotterdam, muni d'un sauf-conduit accordé par le gouvernement allemand. (Radio.) WWW"" AUTOUR DU SIONISME Là prise de Jérusalem a naturellement éfé pour les leaders du mouvement sioniste l'occasion d'exalter leur idéal. Déjà le 2 décembre, ils avaient organisé à Londres une manifestation pour remercier le gouvernement anglais de ses déclarations et on y avait entendu parler au nom dos populations palestiniennes des orateurs dont les titres sont fort contestable"* Dès la nou-\ eilo de la prise de Jérusaieip, le grand ribin anglais, Dr Hertz, a adressé, au roi George une lettre lui exprimant sa gratitude pour rengagement pris par son gouvernement de faire de la Palestine le <c national home » du peuple juif Le roi George et sen gouvernement, dans leurs réponses à ces manifestations et à d'autres du même esprit, ont observé une réserve prudente. C'est que le Sionisme ne rencontre pas dans l'Empire britannique que des partisans. Les colonies syrienne et palestinienne de Grande-Bretagne ont aussi, exprimé leurs vues sur l'avenir de la conquête du général Allenby. De plus, on a pu lire dans le « T fines » des lettres attirant l'attention sur des points faibles de la solution sioniste. Comment concilier, demandait par- exemple l'une d'elles, le respect des traditions de l'Islam avec la restitution aux juifs de l'esplanade du Temple où se dresse actuellement la mosquée d'Omar ? Or, que devient le Sionisme si on ne rend même pas aux juifs leur Temple ? D'autre part, le Dr Delbriick a pu écrire dans la « Frankfurter Zeitung » que le Sionisme a «es racines spirituelles dans le judaïsme allemand et cela ne paraît pas un titre spécial à la bienveillance des Alliés.En vérité, c'est qu'il faut avant tout assurer la tranquillité et la prospérité de la Palestine et qu'aucun Etat religieux ne peut atteindre ce but. Qu'on permette aux juifs qui le désirent de de rendre en Palestine pour y vivre en toute liberté, il l'y a rien que de très justifié. Mais y fonder un Etat juif serait une erreur grosse de conséquences. Ii est impossible que les gouvernements alliés ne voient pas le trouble qu'une telle' solution jetterait dans le monde musulman autant que dans îe monde chrétien et le parti que no manqueraient pas d'en tirer le sultan et le kaiser dont l'influence doit avoir été bannie pour toujours de Jérusalem, — Stylo Le mangue d'autorité perdit la révolution russe La moralité du désastre russe et de la 'éussite du coup monté en 1917 par l'Alle-nagne, une lettre datée de Stockholm, ]1 eptembre, et publiée par la « Gazette de Lausanne », nous la donne dans le passage suivant : Chose curieuse, les Russes les plus enten tcphiles parlent, avec beaucoup d'amajtuime de l'attitude de l'Entente dans la politique intérieure russe. « C'est étonnant, disent-Us, que ce soient les Allemands qui aient acquis tout de suite le plus d'influence sur la révolution russe, alors que lès Anglais et les Fran-'àis étaient pourtant beaucoup mieux placés pour "cela.. Si, au lieu d'envoyer à Pûtrogradc les orateurs qui faisaient à nos ouvriers d^ beaux discours que personne lie comprenait ils y avaient envoyé des millions pour contre balancer ceux qui venaient d'Allemagne, e les auto-mitrailleuses pour nous aider à reluire les agitateurs venus de Berlin, nouf l'en serions pas là. » Tout est là. En vérité, la tâche des Allemands a été trop facile. L'avocat Kerensky, mtouré de chefs socialistes aussi <■ inexpérimentés que lui, les Daun, les Luber, le? lotz, a laissé tout faire. « Leur incroya->le verbiage, écrit M. Claude Anet, corres-ortndant à Pét.rograde du Petit Parisien, 'a stérilité de leur pensée, leur agitatior confuse, leur activité purement verbale, 'eur dogmatisme pédant, leur médiocrité intellectuelle et l'immensité do leur suffisance ont été, dans l'arche même des Soviets, l'âme même do la social-démocratie militante. » Aussi, quelle audace chez les bandits qui triomphent aujourd'hui ! Lo 10 novembre, Lénine faisait savoir auvdictateu.r socialiste Kerensky qu'il avai-saisi des ôtages, et qu'avant de se rendre il imiterait la Commune de Paris, massacrerait ces innocents et brûlerait la capitale. Après quoi, il faisait au correspon-•lant du « Matin » à Petrograde la cynique déclaration suivante : .l'espère que devant cette menace directe 'ontre le capitalisme, dont, il est le support ; '\erensky hésitera,. Rappelez-vous bien que quelles que puissent être les péripéties de la 'utt.e, c'est nous qui finalement, seront tou-•ours les plu.? foris car nous avons de l'au-lace. tandis que Kerensky (et Lénine eut un Oyxire de mépris), c'est un p.leutre ; il o •oujours ïiéisifé, il n'a jamais rien fait, il Vest toujours contredit. Il était le partisan de Komiloîf et il l'a fait inrêter. Il était l'adversaire de Trotzky et i' I "a laissé en libeité. Et vous verrez, les mi-j 'railleuses qu'on monte maintenant sur le 'o^t du Sniolny seront (bien inutiles, car -omrne il n'a pas osé se défendre j'espère bien qu'il n'osera pas nous attaquer. Lénine ne so trompait pas. Kerensky n'eut pas le courage de la, décision. Au reste, Lénine avait vu à l'œuvre 1( gouvernement socialiste dirigé par l'avocat dictateur. Ce n'était pas le gouvernement qui avait réprimé l'émeute bolchevik de juillet, mais les Cosaques. L'attitude de ceux-ci était expeetante. Les maximalistes eurent la maladresse de tirer sur eux. Furieux, les Cosaques, bien qui& sans ordres, se chargèrent de la répression, et arrêtèrent las fauteurs du désordre. Kerensky les fit relâcher au nom de la liberté politique suivant las principes socialistes. Lenine put poursuivre transquillement à Pt.tro-g-rade uses préparatifs de revanche. Chez les Alliés, il se trouva des journaux de gauche pour célébrer la magnanimité du chef du premier gouvernement socialiste que le, monde ait vu... A Pétrogrado, ou désormais sous lr nom de liberté régnait la licence la plus effrénée — -400 vols do rue en une nuit ! — personne ne prenait plus au sérieux le gouvernement ni son chef. « Même, dit M. Margouâliès, vice-président du Conseil central industriel ' dr Russie, « même le premier décrotteur du coin se moque de lui : à plusieurs reprises, Kérensky n'a pu sortir la nuit parce rrue son chauffeur a refusé de le conduire. 0) Toujours au nom de la liberté politique, le gouvernement de Képenskv laissa les Soviets socialistes prendre la direction des affaires, donner des ordres aux généraux, aux soldats .même, détruire la hiérarchie et la discipline militaire, distribuer fusils et mitrailleuses aux ouvriers. Il n'empêcha et" ne combattit aucune propagande. L'insurrection put s'organiser comme une armée régulière et annoncer 'a date exacte à laquelle elle éclaterait En rendant la victoire de juillet inutile, il s'aliéna les Cosaques qui ne voulurent plus désormais combattre et mourir pour rien. Il les exaspéra en se posant en adversaire du ministre de la guerre socialiste Savinkoff, en arrêtant Korniloff après l'avoir entraîné dans l'aventure et en destituant Kalédine,l'hetman cosaque. Le jour vint où le gouvernement de Kérenskv -lut douter des troupes cosaques et les éloigner de la capitale. L'insurrection eut, dès lors, la partie belle. Lorsqu'elle éclata., Kérenskv enfermé au Palais de Tauride avec son gouvernement, discuta pendant des heures sans prendre même la résolution de lever oes ponts de la Nova que le tsarisme prévoyant avait fait établir pour isoler de la capitale, en cas d'émeute, les quartiers industriels. Enfin, Kérensk^ s'enfuit en automobile, tandis que les "autres ministres se laissaient'arrêter. Lo lendemain, Kérensky était abandonné à Tsarkoié-Selo par ses propres soldats, outrés d'une telle faiblesse et désespérés de ne le point voir profiter immédiatement d'un premier succès, sur les émeutiers. Ainsi .sombra un gouvernement qui mourut surtout de n'avoir jamais compris son devoir d'autorité. One cette leçon ne soit pas perdue, car las mêmes causes produiraient partout de mêmes effets. PF.RCY. Le pliage fies «sinises [Jusqu'où y» la deslruction méthodique de noire industrie Des nouvelles qui nous perviennent a® tuellement du pays, de la source la pluj sûre, nous montrent avec quel implacabu cynisme les Allemands continuent métho diquement la ruine totale de nos Indus, tries. Après avoir enlevé d'abord les matières premières, les pièces de bronze et de cUL vre, les machines qui pouvaient leur êtm immédiatement utiles, ils poursuivent dé. sormais ce but unique : annihiler tous nos moyens de production de manière à nouK placer, après les hostilités, dans une situation telle qu'il nous faudra plusieurs années pour reconstruire nos usines. C'est ainsi que nos laminoirs ont disparu, que nos haute fourneaux auxquels les barbares ne s'étaient pas. encore attaqués jusqu'à ce jour sont m('thodiquemenl démontés : les machines soufflantes soni enlevées ou détruites, on enlève les taques de fonte, les parties métalliques qui peuvent encore être utilisées ou retraitées, on démonte les installations de chargement, at jusqu'aux charpentes métalliques abritant les ateliers. Récemment, on avait appris que, en Belgique eceupée, trois groupes de cinq mille kilowatts avaient été démontés et enlevés par les Allemands à la Société anonyme d'électricité de l'Escaut. Depuis, on a acquis la certitude qu'un de ces groupes a été placé à la « Rombacher Hutte », sous prétexte qu'un raid d'aéroplanes anglais avait détruit l'installation de cette entre-Drise. La destination des deux autres groupes n'est pas connue. D'autre part, une personne honorable appartenant à un pays neutre, et qui est récemment revenue cle Belgique, a interpellé, peu de temps avant son départ, un les officiers supérieurs dirigeant le travail de destruction des industries belges et lui en a demandé le but exact, Il lui fut répondu qu.en premier lieu les Allemands avaient un grand -besoin de mitrailles, et qu'en second lieu ils comptaient revendre après la guerre aux industriels belges des nstallations neuves. Il ajouta que les Belles « se mettraient à genoux devant les Al-emands pour les obtenir ». I,'ennemi., non content de nous laisser un paysjexs'àugue, une population anémiée par de longues privations, entend ne -wtt-due qu'yn territoire incapable de douta production industrielle, incapable par consé-pient de lui disputer le marché du monde pendant plusieurs années qui lui suffiront à acquérir des positions inexpugnables. Le Nord de la France se trouvera dans la même situation. Que nos gouvernements aient l'attention fixée sur ce point. Le mal est fait et aucune force ne pourrait arrêter les Allemands dans l'exécution ie leur pillage soigneusement prémédité, -néthodiquement et implacablement exécuté; mais il faut que cette situation «oit bien connue, qu'elle soit portée notamment-à la connaissance de l'Amérique et du président Wilson, à qui elle dictera la convie-ion que la justice impose : le blocus des Smpires .centraux devra être poursuivi jus-lu'à ce que les ruines amoncelées par eux dans le .Nord de la France et en Belgique aient été réparées et que ces pays aient recouvré leur prospérité industrielle. , — ; WVVt-», i i , . i» UNE JOLIE PENSÉE Les arbres It Mon Donc, cette année mil-neuf-cent-dix-sapt, il s'agirait do planter au lieu d'arbres de Xoël sur les tables des arbres vivàces sur le sol. Ah ! le reboisement !... Jamais i.utant qu'à cette heure le besoin ne s'en 1t sentir. Et ce ne sont pas seulement les égions dévastées par cette horrible, par •ette interminable guerre, qui ont perdu leur décor naturel, joie des yeux et élément nécessaire à la vie, sylve bienfaisante 'aute de quoi il n'est que désolation et aridité; partout, de cruelles exigences ont livré les bois à une exploitation brutale, effrénée, où .plus aucune place n'était laissée non seulement aux considérations esthétiques que nous, les amis des arbres, avions déjà tant de peine à faire valoir en temps de paix, mais encore ,iu souci de conservation dans un but utb litaire. Dernièrement, 1e Journal publiait un ap- ' pe.1 chaleureux en faveur de cette idée : remplacement des ramures de sapins traditionnelles de la fin de décembre par de3 arbres comme,moratifs de l'héroïque défense de Verdun, plantés ou semés un peu partout, sur les territo'res de l'Entente. Elle est due à un gentilhomme normand, le vicomte Jehan Soudan de Pierrefitte, qui s'en est fait l'apôtre et en poursuit la réussite avec une ardeur peu commune. Et elle a rencontré' bou accueil partout. Au fait, pourquoi en serait-il autrement ? Qui se refuserait à 1 adopter et même à l'appuyer selon, ses moyens ? Certes, elle ne prétend point réparer les dommages causés au domaine forestier, mais elle" nous met sur la voie de réparations dont l'urgence est extrême ; on ne saurait s'y engager trop lot, dans cette voie ; si les édifices — excusez-moi de répéter une vérité devenue banale — se reconstituent vite quand on veut s'y mettre, il n'en est pas de même' des arbres; l'homme lui-même se refait en moins de vingt ans, il en. faut le double pour que l'arbre prenne figure. A la naissance du fils de Napoléon, de^ « arbres du roi de Rome » furent plantés dans tout l'Empire ; j'en ai connu sur la sol belge et dans le -Grand-Duché ; peut-être y sont-ils encore, si un heureux hasard a fait que les Boches ne les aient pas remarqués. Au siècle prochain, nos petite-enfanta pourront retrouver beaucoup d'« arbre* QUATRIEME mnm, « N3 SOKîS ïJo ? lO centimes "jeudi 20 DECEMBRE Ï917. <- — -1 F.' — r- ' ■ „• ,,,

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