Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 06 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/cj87h1ft2f/
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g3° "ANNEE. — Série nouvelle. — N° 950 U© Numéro ; lO centimes (5 centimes au Front) MERCREDI 6 JUIN 1917; BEDACTIOJ ET ADMINISTRATION 3, Place des Deux-Ecus, S PARIS Téléphone : Central 33-04 BOREAUX AU HAVRE : 28"r, Rue de la Bourse, 28tc LE HAVRE Téléphone : 64 Beigâ DIRECTEUR fernand NE€RAY LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Franoe 2 fr. 50 par mole » 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 eh. 6 d. par mois. a ...-7 sh. 6 d. par trimestre. Autres pays 3 tr. — par mois d 9 fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal tjts petites annonces sont également Teçues à la Société Européenne da Publicité, 10, rue de la Victoire parts, qui en a le mono-pole pour Paris. mÏmiiïm 'Nous savons à peine ce qui s'est passé 'en notre pays, aux premiers jours de l'invasion. Avant la guerre, absorbés par les vétilles de la politique intérieure, nous ignorions ce qui se passait à nos frontières, en des pays qui furent nôtres et le Testaient de coeur, malgré notre oubli. En voici une preuve, émouvante et nouvelle ; c'est un soldat belge, originaire de Mores-net-Neutre, qui nous l'envoie du front de l'Yser ; Dès avant 1914, il existait, en territoire neutre, une Société d'anciens militaires ayant servi dans l'armée belge. En mainte occasion, cette société eut à tenir tête au « Kriegerverein « boche, remuant et envahisseur. Les Allemands ne l'oublièrent pas. Moresnet fut envahi en même temps que la Belgique. Un jour d'octobre 1914, deux soldats allemands se présentent chez le président des Anciens militaires belges, M. Hoké. Ils l'invitent à. les Buivre au « Burgermeisteramt », es, cour donner à l'invitation tout son ESids, ils lient les mains de M. Hoké et l'emmènent, baïonnette au canon. Un arrogant hauptmann interroge le président : — Votre société avait un drapeau ? >— Oui. — Ou'avez-vous fait de ce drapeau ? M. Hoké ne répond pas. Ce drapeau- Smage de la grandg Patrie, servie, aimée, et Jamais oubliée, il l'a caché dans sa maison. •— Vous ne voulez rien nous dire 7 L'officier joue, négligemment, avec un revolver posé sur des papiers, et dont le soleil fait briller la gâchette. Le président n'hésite pas : leur livrer ce drapeau... pour qu'ils le promènent avec une pompe insultante, comme le drapeau conquis d'un régiment belge... Oue. diraient les soldats au retour prochain: les anciens, membres de la vieille société, partis au premier appel, et les jeunes, les volontaires, les ment déià dans les champs immortels de Malines et d'Anvers î Le président n'hésite pas : — Je préfère que vous me brûliez la cervelle, dit-il à l'officier. Mais je ne yous donne pas mon drapeau. Le hauptmann répond : — Je vous laisse sortir librement ; vous pouvez aller chez vous ; nous vous attendons dans un quart d'heure, avec le drapeau. v«i Dix minutes après, le hauptmann et les soldats sont à la porte de M. Hoké. Une odeur de roussi, d'étoffe brûlée monte à leur nez camard. Le hauptmann frappe rag-. uscmcnt, du pommeau de son sabre. La porte cède ; les soldats se précipitent. M. Hoké est debout devant l'âtre flambant ; de grosses larmes coulent sur ses joues ; à la hampe noircie, le drapeau, tiré de sa cachette. achève de se consumer, *** Annexez le territoire neutre, Messieurs les Boches ; arborez-y votre drapeau. A quoi bon ? Nous viendrons — bientôt — le remplacer par le nôtre, qui v flot&ra seul désormais. Etre belge_i c'est le cri, le désir, la volonté de toute la population belge de Mores-net." Ses fils à l'armée marchent fièrement ; ils pensent à tous ceux — parents, femme, enfants — restés là-bas oui souffrent sous la botte allemande, et oui les attendent. Ils veulent vengei cei;x oui sont tombés devant Anvers iet sur l'Yser. Ils sont fiers de leurs msrts : fiers de leurs frères, venus les rejoindre malgré l'Occupation alleman de. Ils savent aussi qu'on veille sui ceux qu'ils ont laissés au pays et ils en sont profondément reconnaissants; Les enfants de Moresnet le prouvaroni après cette victoire, à laquelle, de toute leurs forces, de toute leur âme, ils veulent contribuer.., M. G. .1 WVK " .» Pour nos Prisonniers D'ALLEMAGNE et nos Internés de Suisse À quoi tendent au juste les négociations en cours entre les gouvernements de Paris et de Berlin Nous avons annoncé que le bénéfice di nouvel arrangement, relatif à l'échange e au rapatriement des prisonniers de guerre s'étendrait aux prisonniers belges. On lire avec intérêt les détails que publie, à ce sujet dans Y Echo de Paris, notre confrèm© George; | Lanthenay ■: « La convention conclue à la suite cfc longues et délicates négociations poursui vies par l'intermédiaire du gouvernemen suisse, ne concerne, jusqu'à présent, qu< les prisonniers « malades » et « blessés » et n'est crue l'élargissement, sur de nou velles bases, beaucoup plus libérales, d( l'accord déjà existant sur le rapatriemen des grands blessés et l'internement en Suis se des prisonniers malades. La capacité hospitalière de la Suisst étant arrivée presque à son point de satu ration, ce sont d'abord_les prisonniers in ternés dans ce pays qui seront rapatriés Déjà, des commissions médicales suisse: fonctionnent depuis une dizaine de jours et un premier convoi partira vers la T-'ran ce à la fin de cette semaine. Les premier; rapatriés seront les tuberculeux <ruêris. le: amputés, blessés ou malades inguérissa bles de toute catégorie. Simultanément d'autres catégories de malades peurron bénéficier sans tarder de l'internement ei Suisse, ou même être rapatriés directe ment. Quant aux prisonniers de g-uerre « va lides », ils font l'objet d'un autre accord qui a déjà reçu l'adhésion <ïu' gouverne ment français, mais qui attend encore if ratification du gouvernement allemand, la quelle sera, on l'espère, obtenue sous peu En voici les igrandes lignes : 1° Seraient échangés directement, san sans condition de nombre ou de gTaie mais à condition qu'ils aient plus de di* huit mois de captivité, tous les sous-offi ciers, caporaux et soldats ayant plus d 48 ans, ou s'ils sont pères de trois nfanl au moins, plus de 40 ans. 2• Seraient ôchanigés directement, tôt pour tête et grade pour «grade, toujour sous la même condition qu'ils aient piu de dix-huiti jmods de captivité, tous lf" sous-officiers, caporaux et soldats non cou pris dans l'article précédent. Les échange se feraient suivant une liste de r'assemer.i établie d'après l'ancienneté de captrvit avec priorité pour les pères de famill avant trois enfants au moins et, en cas d même ancienneté de captivité, d'a.prè l'âge. Les premiers prisonniers rapatriés S( ront ceux de 1914, puis ceux du premie trimestre de 1915, et ainsi de suite. Quant aux officiers, tous ceux ayant plu \i dix-huit mois de captivité seraient îr ternés en Suisse, sans distinction de non bre ni de grade. Enfin, il est stipulé que les prisonnier de guerre rapatriés dans ces conditions n devront, en aucun c»s, être employés su un front quelconque des opérations mil taires ni dans les zones d'étapes Le général Pau vient d'à ■river à Bern pour régler les détails d'application de ce importantes conventions. 11 ne reste qu' souhaiter qu'elles entrent très rapidçmëi en vigueur, et il convient de féliciter sii cèrement le gouvernement français de 1 lârgeur de vues avec Laquelle il a s-:*conri< en cette circonstance, les e'rort.s da goi vernemenit suisse, si fidèlement v>aé à 1 mission charitable qu'il <i assumée en f< veux des prisonniers de guerre. Le impuri de Slocfcholi Déconvenue et Inventions allemandes La presse allemande est fort dépité® d< la tournure prise par* 4'aventure de Stoc kholm. Elle^avait célébré à l'égal des vie toires d'Hindenburg — celles d'autrefois — la décision des socialistes français de s rendre à Stockholm. Ce ne furent pas seulement les feiuilles Ubé 'nales et socialistes qui embouchèrent la troir patte, (remarquait hier M>. Victor Cambon dan une lettre do Zurich à la Victoire Gustav Hervé, mais ausi les organes paagermaniste attiifepés, les plus inféodés ù la caste militaire entre elles les Leipzigur Neueste Nachrichter. le journal par excellence des grands juges d la cour suprême de l'empire, qui, le vingl neuf mai, imprimèrent dans un titré on -lai geur aussi colossal que si la kronprinz avai , pris Verdun : « LES SOCIALISTES FRAN , ÇAIS IRONT A STOCKHOLM >. Je n« croi , pourtant pas qu'en aucun pays les publiciste aient coutume de tracer en traits fulgurant ► l'annonce d'un fait qui menace d© démoli leurs idoles. Tout le monde ici a pensé que le Français Iraient jouer en Suède un rôle d ! dupes. Seuls les acteurs ne s'en sont pa . (rendu compte. ; Houreusemont, cet espoir est définitive : ment déçu. Ne pouvant s'en consoler, le ' Boches, pour tâcher de faire croire qu | leur entreprise tombe du succès du côt ; des alliés ailleurs qu'au palais de Tauridf ' Comme MM. Vandervelde, de Brouckèrc Hulbin, Terwagne, d'autres encore, on , énergiquement affirmé qu'ils n'iraient pa ' à Stockholm et comme M. Huysmans qu y siège en permanence n'est pl-u« as»ez r( présentatif de l'opinion des socialistes be ; ges, ils voudraient faire accroire qu'ils or obtenu |le qoncours du député iAnseefte ^ Voici, en effet, la dépêche envoyée d« G< ! nève le 5 juin à l'agence 1' « Information » 5 La voix du Peuple d® Mannheim reprodu - l'information du Vorwaertt, suivant Laquel! , M. Anseele, député soclalisste de Gand, men t bre du comité du parti ouvrier belge, sera j attendu ù la conférence de Stockholm. Le journal ajoute sur un ton équivoque, qu le parti socialiste allemand ne pouvait faii autrement que d'obtenir pour lui l'auioris; tion de ce voyage, et il espère que lt* socu ' listes pourront saluer Anseele L StocMioin t Cette information du « Vorwaerts » non - paraît singulièrement suspecte. Nou . croyons volontiers que M. An suie e< attendu à Stockholm, que les socialiste s allemands lui ont offert des possepori , qu'ils espèrent Le voir bientôt en Suèd< - mais nous nous refusons à croire que ^ - Anseele se soit prêté à la manœuvre qu ? le moniteur socialiste allemand avoua u s peu tro.p naïvement a Nous sommes certains d'avance qu'il n' g a là qu'une grosse ficelle boche et qu« noi g ne tarderons pas à apprendre que M. Ai 3 seede, comma MM. Vandervelde, de Brou kère, Hubin et Terwagne a refusé d'all< s rojoindre M. Huysmans à Stockholm. I ' patriotisme des socialistes belges aura s é déjouer cette nouvelle manœuvre des soci; e listes du Kaiser aussi bien que toutes h 2 autres. s LES MARINS ÂNQLAiS REFUSENT D ; TRANSPORTER LES PACIFISTES ! D'Angleterre viennent à la fois dei 9 protestations qui partent des classes social bien différentes. Le Daily Telegraph, " l'occasion du meeting que les sociaiisti minoritaires ont tenu dimanche à Leed s demande qu'on retire le« passeports ai e représentants de ce parti qui veulent . r rendre à Stockholm. D'autre part, lé c L" mité national des marins de Londres voté une résolution qui interdit à ses adh e rents de servir sur un navire où des pax ? hstes s'embarqueraient pour aller à Pétr a grade ou à Stockholm, à moins que lesdi !t pacifistes ne signent l'engagement de i clamer des indemnités pour les victim a des sous-marins allemands. On se demande avec curiosité comme a les socialistes minoritaires d'outre-Mancl l- accueilleront cette manifestation, pourta irréprochable, de l'esprit de classe. mm EI mm I La démission du ministre Konovalof ne ! fait que souligner la crise intérieure où I menace ds se dissoudre La Russie. Il ne s'agit pas seulement de divergences de vues entre lui et M. Skobelef, c'est l'impossibilité d'arrêter les prétentions des masses ovrières désorganisant toute la vie économique et industrielle de~Ta Russie qui J détermina M. Konovalof à donner sa ■ démission. La IUetch prévoit que la re- - traite du ministre du commerce peut en-! traîner un remaniement du cabinet. Avec î M. Konovalof s'en vont aussi trois de ses adjointe qui ae sont déclarés solidaires de leur ministre. « Partait, télégraphie un correpondânt du Temps, s'élèvent des voix demandant un pourvoir ferme et des mesures énergiques pour éviter la crise qui s'annonce pour les paya et la liberté ». Malheureusement ces voix ne sont pas seules à se faire entendr© et il n'est pas j certain qu'ailes soient le plus écoutées. A preuve, l'attitude prise par le gouver-s nemerut de Pétrograde à l'égard des insur-s gés de Cronstadt. s Le prince Lvof se déclare convaincu que r tout s'arrangera et M. Pereversef, ministre 5 de la ' justice annonce que plutôt quo d-e ^ bloquer et d'affamer la ville insurgée, « le cabinet publiera une proclamation déclarant que Cronstadt, traîtresse' à la Révo- - lution est devenue l'ennemie de la liberté f russe. » e Dans le même temps, le conseil des dé-é légués ouvriers et soldats de Petrograde >. publie île communiqué suivant daU du , 4 juin : ^ Hier a eu lieu à Cronstadt, avec la parti-s cipation de plus de trente mille personnes, i une manifestation de solidarité avec la com-mission socialiste internationale de "Berne. . M. Robert Grimm et Mme Angelica Balaba-£ noîfi ont été acclamés. Le conseil des ouvriers et soldats a" interrompu ses travaux pour ac- • compagner 'les orateurs à un meeting, où ils >- ont parlé devant une fouie inouïe qui a£cla-: m ait Zimmerwald et la paix des peuples unis par le socialisme. £ Avant d'obtenir ces encouragements du ! i- conseil des délégués ouvrier» et soldats, It M. Robert Griium et Mme Balabanoff avaient eu, on s'en souviendra, ceux Qu e Kaiser qui leur avait fait traverser l'Aile- e magne en train spécial i- Qu'on ajoute à ce» événements le fait qu'à Petrograd même les anarchistes ont • manifesté bruyamment en faveur de l'ex-s' proipriation des fonds (déposés."dans les ;5 banques et que de Tiflie on a annoncé Tarit resrtation du grand-duc Nicolas à la suite -s d'un mouvement monarchiste ët on se fera e une? idée des difficultés où se débat la" Rus- sie. M. Henderson, le rpinistre anglais qui [' vient d'arriver à Petrograd, néussira-t-il e à désiUer les yeux des Rêveurs ? Le gé-n néral BroussLLoff, qui vient d'être nommé généralissime et dont le nom évoque la puissante offensive de l'an dernier, aura-ï t-ii les moyens de réaliser les espoirs qu'il 13 fait oicevoir ? Troublante énigme qu'il 1- serait vain de vouloir scruter. — Stylo. r LRi USSILOFF GÉNÉRALISSIME .e u Petrograd, 4 je.in. — L» généralissime i- Alexeieff a été rï:is à la disposition du gou->s vernoment provisoire. Le générai Brousai-ioff est nommé généralissime. (Havas.) S INCENDIES SUSPECTES De M. W. G. Shepherd. de 1' « United ^ Press » américaine, Petrograd, 2 juin. — ^ Des incendies de forêts, probablement dus à la malveillance, ont éclaté dans la région ^ de Minsk sur plus de 7.000 arpents. Trois s millions de boisseaux de blé sont la proie ' des flammes à Saratoff. w Dans plusieurs districts, les citoyens 0_ s'opposent à la réouverture des débits de boisson qui, d'après la « Novoié Vrémya », sont responsables de 400 morts dues à l'al-,j" coolisme. (Daily Mail.) te LA SITUATION ÉCONOMIQUE é- 3s Petrograd, 5 juin. — Le journal « Ouvriers et Soldats », qui est actuellement l'un des plus influents de Petrograd, écrit, it aujourd'hui : « Au début do la guorre, il îe y avait pour 4 milliards de papiar-mon-ït naie en Russie. Au premier janvier de cette année, ce chiffrç était monfé à 20 milliards. Maintenant, nous en avong pour 32 milliard» 500 millions «t 1« gouvernement a décidé d'en émettre pour 20 .milliards en plus. Les prix s'élèvent parce que la valeur du rouble diminue. Le coût de la guerre atteint 125 millions de francs par jour «t l'emprunt de guerre va ma'. C'est la taute des capitalistes et le gouvernement doit s'emparer de tous leurs profita de guerre- u Le même journal dit que l'armée a besoin, quotidiennement de 456 wagons de denrées, mai» que, en mars, elle n'en eut que 300 par jour. Les dix premiers jour» d'avril, les transports furent si défectueux que l'armée n'en eut que 80 par jour, mais les conditions sont meilleures a présent. (Daily Mail.) L'ATTITUDE DES ALLEMANDS ENVERS LA RUSSIE La Haye, 4 juin. Les STands industriels rhénans, les hobereaux et le parti militaire prussien ne cessent de bouder le gouvernement en lui reprochant de n'avoir pas su pro-fiter de la révolution pour poignarder la Russie, ailors que le désordre était à son comble. Le grand quartier général allemand est visiblement hostile aux programmes pacifistes du comte Czernin, et il est évident que l'Allemagne joue son jeu coutumier de b;)sc-ule, offrant et refusant la paix tour à tour. Des instructions drins ce seri. ont dû être données aux délégués allemands se rendant à Stockholm. (Radio.) UN AGENT AUTRICHIEN VOULAIT FAIRE ASSASSINER SIR GEORCE BUCHA'NAN Copenhague, 4 juin. Un agent provocateur autrichien a été expulsé de Suède. Cet individu cherchait à persuader aux ouvriers russes qu'ils devaient assassiner sir George Buchanan .ambassadeur d'Angleterre à Petrograd. (Radio.) ■ ■ WWW ■ 1 " Nouveau bombardement DE ZEEBRUGGE line attaque contre les défenses de la côte Amsterdam, 5 juin. — Les nouvelles reçues de la frontière annoncent que pendant presque toute la nuit du 3 une pluie de bombes est tombée sur Zee-bruqqe et Bruqes, causant d'importants dégâts. Des attaques furent dirigées contre les aérodromes à SaintDenis, à Grand Vijfwegen, près de Rumbeke et Ghistelles, -pPès du front de l'Yser, ainsi eue contre les travaux de défense de la côte. Les explosions furent exlrême-ment violentes et ont été entendues dans toute la Flandre. (Information.) *=■■■■ I' " »nvw* ■ • Dans la mer du lord tes Anglais coulent le "S 20" Londres, 5 juin. L'Amirauté communique : Une escadre de croiseurs légers et de contre-torpilleurs a rencontré ce malin, de très bonne heure, six contre-torpil-leurs allemands et leur a livré bataille à longue distance, Au cours de la lutte et de la poursuite, le contre-torpilleur ennemi S-20 a été coulé par notre feu et un autre a été sérieusement endommagé.Sept survivants du S-20 ont été capturés. Nous n'avons eu aucune perle. ■ www » — D'après une dépêche do Budapest, l'em pereur-roi Charles aurait confié au baron Bu rian la tâche de former un nouveau cabine honsrrois. FEUILLETON DU « XX» SIÈCLE ». 36 Le ftlaugré PAR Maurice des Ombiaux jax *- Suite —< Toute l'assistance se tourna vers le gur-qon avec sympathie. Occupé, qu'il était àc deviser avec Torine, cette proposition, si inattendue pour lui, le remplit de confu fiion. — Je n'ai jamais pensé à me faire meu nier, répondit-il rougissant. — Et nous autres, avions-nous jamai: pensé que nous deviendrions de gros fer miers dans ce bourg dont j'ignorais mêmi le nom au temps de ma j eunesse ? Cagnou, q-ui était premier varlet dan: une ferme de la banlieue de Péruwelz n'en tendait pas d'une oreille indifférente la pro position qu'on lui faisait de devenir patron Avec autorisation des éditeurs Calmam-Lêvï rue Auber, 3, Paris. L'offre séduisait son amour-propre, mais il n'était pas sans se dire qu'on ne change point du jour au lendemain de condition. Les objections se présentaient en foule. Il convint que le métier n'aurait pas pour lui de grandes difficultés, qu'il ne fallait pas être grand olerc pour faire tourner les meules.— Mais, dit-il, il faut autre chose. D'abord, je ne peux quitter aussi preste-m«nt la ferme où je travaille. — Les engagements ne durent que jusqu'à la Toussaint. Tu pourrais être libre i cette date. D'ailleurs, ton patron serait le premier à te donner toutes facilités pour ne point laisser échapper une occasion unique.— Et Tangent ? continiua-t-il, on n'entre pas dans un moulin les mains vides et ma bourse contient plus de cuivre que d'or tt même d'argent, car tant que vécut ma mère, jfe lui remis toujours mon salaire. — Ne t'inquiète pas da cela. Le régisseur du prince te donnera, comme à nous, les plus grandes facUités pour t'installer. Au surplus, nous répondrons pour toi. Toute tentante que fut la perspective, il ' ne se décida point, il demanda à réfléchir | et à voir d'abord le imoulin. Comme il se faisait tard, on convint qu'il reviendrait le dimanche suivant et prendrait conseil des siens. Lambert Cassour l'invita à diner ce jour-là à la Roncière, puisque la ferme et le moulin se joignaient quasiment. -L'invitation plut au jeune homme, par elle lui permettait de revoir Torine dont le visage rose et les formes rebondies, les bons propos et la voix nleine de charme,n'avaient pag tardé à exercer sur lui un grand attraitPour éviter les embûches, les convives regagnèrent leur» demeures avant la nuit. Chaque fois que Torine sortait de la ferme, elle apercevait maintenant Eleuthère dans les environs. Il la suivait de loin et ne la-perdait pas de vue, mais il ne l'abordait point. Ce manège intriguait la jeune fille. Pourquoi l'ôpiait-il ainsi ? Sans doute cherchait-il l'occasion de reprendre la conversation avec elle, mais elle mettait malice à éviter de se trouver face à face avec lui, en une de ces rencontres où l'on est bien forcé de se parler si on ne st boude pas tout à fait, et elle feignait d* ne pas le voir. Quant à lui, il croyait qu'elle était toujours vexée de «a fuite qu'il se reprochait maintenant, et que , s'il l'abordait, elle lui ] rendrait l'affront. Il redoutait aussi qu'elle ne l'assimilât à celui qui avait tué la jeune fille de la Huchette, ou qu'elle ne l'accusât d'une certaine complicité. En réalité, quand elle l'apercevait assis au haut d'un talus, XX Chaque fois que Torine sortait de la ferme, eûle apercevait maintenant Eleuthère dans les environs. Il la suivait de loin et ne la perdait -pas de vue, mais il ne l'abordait point. Ce manège intriguait la jeune fille. Pourquoi l'épiait-il ainsi ? Sans doute cherchait-il l'occasion de reprendre la conversation avec elle, mais dl£ mettait malice à éviter de se trouver face à face avec lui, en une de ces rencontres où ' est bien forcé de se parler si on ne se boude pas tout à fait, et elle feignait de ne pas le voir. Quant à lui, il croyait qu'elle était toujours vexée dé sa fuite qu'il se reprochait maintenant, et que, s'il l'abordait, elle lui rendrait l'affront. Il redoutait aussi qu'elle ne l'assimilât ù. celui qui avait tué la jeune fille de la Huchette ou qu'elle ne l'accusât d'une certaine complicité. En réalité, quand elle l'apercevait assis au haut d'un talus, les coudes sur les genoux et le menton dans les mains, pareil à une chimère de cathédrale, il veillait sur elle. Tant rm'il était sur les hauteurs, occupé à surveiller les chemins, les sentiers, les champs et le village, «file n'avait aucun danger à redouter. C'est ce dont elle ne se souciait pas, n'ayant jamais été inquiétée dans ses course* et ses promenades, de sorte qu'elle ne pouvait so douter de la sollicitude d'Eleuthère. Ce qu'elle avait recherché auparavant lui était donné à présent à son insu. Le triste garçon souffrait de ne pouvoir faire la paix avec Torine, car il pensait maintenant qu'il n'y avait pas de plus grand plaisir pour lui que de la voir et lui parler, quoiqu'elle fut du clan ennemi, de la bande des envahisseurs. La rose du vitrail inondait de clartés enjouées son cœur où, pour la première fois, pénétrait la lumière de l'amour. Mais quelquefois les joyaux morts évoqués sur la tombe royale lui apparaissaient dans ses nuits tourmentées et des voix lui reprochaient de ne plus soit-enir avec la môme ardeur la cause de ses frères. Toutefois le charme de la jeune fille était plus fort et l'emportait sur tes exiiorta;tions du passé ; alors tl souhaitait que les étrangers dispa russent tous, sauf elle, dians un cataclys me. D'autre part, il ne songeait point san; une certaine répugnance aux acolytes que dans ce moment difficile, le maugré aval dû s'adjoindre. -Ce n'était point pour qu'i s'acoguinâi avec de telles gens que la vo lonté supérieure l'avait rejeté de la prâ trise vers le sacerdoce de la terre. Et comme il errait en proie à ces pen sées contradictoires par les piésentes et le chemins du village, sans voir ce qui s passait autour de lui, les gens disaient — Voici l'automne, les feuilles commen cent à jaunir, elle tomberont bientôt, l'es prit d'Eleuthère s'en ressent. Le dimanche, Firmln Cagnou partit d grand matin après avoir endossé sa blous bleue, neuve, toute luisante et bien emp€ sée, et coiffé sa casquette de soie ; il ga gna le canal de Pommerceul et suivit 1 chemin de h al âge pour traverser l'eau su le pont die Callenelle. Selon sa promesse il allait voir le vieux moulin de Maubra; qui, depuis des temps immémoriaux, avai toujours été occupé par la famille de Micc L'e projet avaût fait du chemin dans so esprit ; il était loin de ses hésitations prt mières ; les impossibilités aperçues d'abor avaient disparu. Il s'en était ouvert au siens qui l'avaient encouragé. Son ma: tre lui donnerait toute facilité pour ne pa laisser passer une .telle occasion Maoricb des OMBIAUX. {A 'svivrstt LIS BUTS m GMII de la France et de ses Alliés La réponse dn Parlement français aux Intrigues allemandes De notre Chroniqueur parlementaire Après chaque comité secret, les Français, nés railleurs, répètent volontiers : « Encore quelques jours de perdus en vaines parlottes. » Cette fois, l'appréciation serait encore plus injuste qu'irrespectueuse. Sans dévoiler le mystère des délibérations de la Chambre, je puis affirmer aue le débat a été digne du sujet, diene aussi des représentants d» la France. Le sujet, ce n'était plus, dès la première journée^ le voyage de Stockholm, mai» lee buts de gueirre. Ces buts, l'ordre du jour les énumère ainsi pour la France : la restitution de l'Alsace-Lorraine» La réparation des dommages d* guerre, la ruine du militarisme prus3ien, des garan--tiee durables de paix. Sont-ce là des formules vagues ? Non, assurément. Mais la discussion, en comité secret, à laquelle ont pris part nos meilleurs hommes d'Etat, leur a donné un® précision satisfaisante pour les alliés. comme pour les Français. C'est donc en narfaite connaissance de cause, que là Chambre a voté l'ordre du jour qiui a clôturé le Comité setret. Elle n'a point élS entraînée par les réductions de l'éloquen-t» : elle a jugé sur pièces. C'est à la lettre qu'il faut l'entendre, car on a ouvert devant elle les dossiers diplomatiquos. Disons en passant que cette divulgation a fait bonne justice des mauvais bruita qui couraient, bruits d'une exceptionnelle gravité puisque M. Ribot a cru devoir le» dénoncer et les flétrir à la tribune. L'attitude du président de la République a toujours été d'une correction parfaite et -la diplomatie de M. Aristide Briand mérite la reconnaissant des Français et dea Alliés. Il est iuste d'ajouter que »ur la question d'Alsace-Lorraine, les socialistes minoritaires — à deui ou trois eiception» près — ne pensent pas autrement que le» majoritaires, que tous Jes Français. M. Albert Thomas l'a déclaré au Comité d» Tauride avec une grande énergie : « Sur ce point, le peuple français tout entiei est bien décidé à ne pas transiger, u Dan» ce même discours, prononcé le 12 mai, M. Albert Thomas protestait contra le Toyasre de Stockholm en termes qu'il était bon de faire connaître. Les dépêches des agences ne nous en avaient apporté au'un résumé très incomplet. J'en trouva le texte officiel en tête du Bulletin des Usintt d» guerre du 4 juin. Voici c» q*ia j'y lis : On ne peut discuter qu'entre gins qui pro* clament les mêmes principes Avant d'aller A Stockholm ou ailleurs, let socialistes de lous les pays devront, devant l'opinion publique, définir leurs buts de guer. rc. Nous sommes prêts, en France, d dire pu-Hiquement ce qu* nous voulons ; je l'affirm« Ht (socialistes) majoritaires français; mais, s'il s'agissait de se prêter à un jeu d'outrages avec des gens comme Scheidemann ou Sudekum, je n'irais pas à Stockholm. Je demande donc au socialistes russes dt définir et désigner les conditions que devront remplir publiquement en face de l'opinion de leur pays les hommes qui pourront venir, à la conférence, où vous nous appelez. Si les socialtotes allemands veulent venir à Stockholm pour y défendre Us vues de l'Internationale et non pour nous y tendre quelque piège en faveur <es Hoheniollern, qu'ilt commencent par dire publiquement, chez eux, tous Iouts concitovens, quelle est leur politique, et «Tu'ils déclarent si le Kaiser et 1« gouvernement, allemand sont prêts à la suivr» àvee eux. Ma conviction est que nous auront beau, proclamer dans les conférences ou par tout autre moyen les buts de guerre de la démocratie internationale, nous ne les entendrons qu'en abattant le militarisme prussien ; c'est pour la liberté russe la seule garantie. Signalons en passant et sans y insiste^ la. discrète leçon de modestie que l'ordr» du jour donne aux socialistes : « La Chambre des Députés, expression directe du peuple français, adresse à" la démocratie russe et aux autres démocraties alliées son salut. » Telle est la première ■■vffirmation. Que les socialistes rsntrent : dans le rang et veuillent bien se souvenir qu'ils ne représentent qu'une minorité. Lorsque le Comité de Tauride voudra " /'adresser au peuple français, il saura :Jé-' sormais quel» sont «es représentants auto- ; riïéS- A. V1REY. 1 Les 52 Opposants A L'ORDRE! DU JOUR ! Voici, d'aprè3 la a Journal officiel : liste des 52 députés qui ont voté contre 1 l'ordre du jour de MM. Charles Dumont et ! Klotz, dont nous avons donné dès hier le sens et qui posé comme un des buts > d« guerre de la France la restitution d# 1 Al* 3 sace-Lorrain# : 3 MM. Alexandre-Blanc. Aurlol (Vincent). B*-- rabant. Bedouce. Bernard (Louis) (Gard). Ber-thon. Betoulle- Bouisson (Bouclies-du-Bhon«) . Bouvori. Bras. Bretin (Théo) (Saône-et-Loire). Brizon. Buisset. Cachin (Marcel) (Seme). Ca-r danat. Claussat. Déguisé. Dumont (Lucien) (Indre). EUen-Prévot. Girav (Isère). Goud» f (Finistère). Jean Longuet. Jobert (Aristide), t Laurent (Eugène) (Nièvre). Laval (Pierre). Lefebvre (François) (Nord). Lissac. Locquin. ; Manus, Mayéras, Mélin (Pierre) (Nord), Mue 1 traL Morin (Ferdinand (Indre-et-Loire). Mou-' tet. Nadi (Jules). Parvy. Paul Constant (Al-1 lier) Philbois. Poncet (Paul) (Seme). Po&-x sot (Georpes) (Jura). Pouzet. Presseman® ■. (Adrien). Raffln-Dugens. Rogûon. Roux-Cos-„ tadau. Sixte-Quenin. Tunnel. Valette (M»-rius). Va 11 ère Voilin (Lucien) (Seine). Voit lot (RhOno). VValter. Faisons remarquer que cette liste n« comprend que 52 noms alors qu'en séancft 55 députés avaient été portés comme ayauf voté contre l'ordre du iour Dumont»

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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