Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 02 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/wd3pv6ck4x/
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LUNDI 2 DECEMBRE 191) 1_UÎN10IN OAINS» L ACTION VllYCir-tlUATKlt-IVIfc. A'ftWjLt» ABONNEMENTS Jusqu'au 31 «aara 1919 © francs <f centimes * le numéro LE XXe SIÈCLE Instaurare omttia in Chris, Rédaction et Administration: 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles .... ,, ■ — —=>---< TARIF DES fifiKOHCES Annoncescommerc., petite ligne fr. 0.50 Réclames avant les annonces, la ligne fr. 2.00 Faits divers î . .5.00 et 4.00 Sports ; fr. 2.00 Réparations judiciaires ...» 3.00 Nécrologies » 3.00 Les {petite* annonces, paraissant simultanément dans le « XX* Siècle » et le « Journal de Bruxelles » (tarif ré», doit) 3 petites lignes 1 franc. CEUX DONT IL FAUT PARLER Au lendemain de Mons, de Charleroi et de Namur. Les premiers secours aux soldats égares. -- Le 13 mot du soldat « Pour assurer ie passage de !a frontière. « Le procès Baucq, Thuilliez, Editt Cavell. — La mentalité boche en action. Hommage universel aux victimes. Après les sanglantes batailles de Mon Charleroi, Dinant, Neufchâteau, de nor foreux officiers et soldats, Belges, Françai Anglais, étaient restés en Belgique. C'étaien pour la plupart, des hommes d'avant-gar< que l'on n'avait pu avertir en temps util lorsque le général Joffre donna l'ordre de r traite, qui ne devait s'arrêter qu'à la Marn Livrés à leurs propres ressources, bea coup avaiont été faits prisonniers par l'e nemi, mais quantité d'autres s'étaient « c brouillés » et étaient parvenus à conscrv leur liberté. Liberté bien précaire, d'ailleui mais qui leur laissait au moins au cœur l'i poir de pouvoir, un jour, rejoindre leur di peau. Dans cet espoir ils supportaient : pires privations. La plupart avaient gag les bois et s'y étaient creusé des trous, c tanières où, parfois seuls, plus souvent nombre de deux ou trois, ils attendait quoi? des temps meilleures, une circoi tance favorable mal définie, une chance qu conque qui se produirait l'un jour ou l'autre En attendant, leur sort était lamentabl toujours sur le qui-vive, ils ne sortait guère que la nuit pour aller, tels des a maux, glaner dans les champs des envirc de quoi ne pas mourir de faim ; d'autres f cependant, ils partaient pour la chasse et les grands bois de St-Hubert et de Souli: en savent long là-dessus — ce n'étaient j seulement des lièvres ou des chevreuils qu abattaient. Plus d'un allemand lancé à traque à l'homme n'est jamais revenu ; p: d'un officier fut trouvé mort, dont l'autop révéla qu'ils avaient été tués par la ba d'un fusil Lebel. A mesure que la saison s'avançait, la tuation de ces braves devenait plus pénib Déjà décembre s'avançait à grands pas. nombre de soldats cachés avait, il est vr considérablement diminué; beaucoup Français avaient réussi, à force de ruses de prudente audace, en no marchant que nuit ot en se dissimulant le jour, à regagi la France par le Sud. Pendant les trois p miers mois de guerre le front ne formait [ encore une ligne continue do la mer a Vosges et, pour des hommes résolus et b: au courant des particularités tôpographiqi régionales, il yayait plus d'une fissure f où se glisser. Les Belges n'avaient pas mi tré moins de vaillance, mais avaient, en n jorité, choisi d'autres moyens. Leur conna sance du pays leur permettant de s'orien aisément, ils se dirigeaient d'abord vers te ou telle localité où ils savaient trouver < parents ou des amis disposés à leur pro< rer les vêtements civils indispensables, p ils repartaient pour le front en passant j la Hollandc.Elle est interminable, la liste ces vaillants qui, à peine échappés aux hi reurs d'une lutte inégale, se sont expoi sans hésiter au péril nouveau d'être abatl à la frontière par une patrouille allemani uniquement pour s'assurer la gloire de bi ver une fois.de plus la mort sous les plis notre drapeau — et cela témoigne glorieu ment de l'héroïque ténacité de notre race. H s'en fallait cependant de beaucoup q tous les Belges et tous les Français eusse pu se mettre en lieu sûr ; puis, il n'y av pas qu'eux : il y avait aussi des Turcos des Anglais. Pour les uns, la couleur de peau; pour les autres, l'ignorance du fr; çais décuplaient les difficultés. La système s'amorce. Une solution s'imposait urgente. Elle si git de l'unanimité des sentiments qui a maient alors la Belgique entière. Sans cc cert préalable, sans mot d'ordre d'aucu sorte, malgré la terreur des massacres : cents et des incendies non éteints, elle co prit son devoir et l'accomplit aussi simp ment que noblement : des centaines fermes.de maisons ouvrièros et bourgeoisi de châteaux donnèrent asile à des solda Les Allemands avaient, par voie d'affichi annoncé que celui qui « se rendrait coupai du crime d'aider ou d'héberger un ennem: encourrait la peine de mort. On ne s'arré pas à ces menaces. C'est par le Sud que le mouvement coi mença et il s'étendit do proche en proc jusqu'à la frontière hollandaise. Le dang le plus pressant se trouva ainsi conjui mais ce n'était pas tout. Héberger les solda c'était bien ; leur permettre de rejoindre front était mieux. On s'y appliqua avec î zèle et un succès remarquables. A partir du mois do novembre 1914, on : pouvait plus songer à se rendre dans la p? tie non occupée du Nord do la France par route la plus directe, c'est-à-dire par le Su Ï1 fallait se diriger vers le Nord et gagner Hollande après avoir traversé tout le teri toire belge. Entreprise difficile, car il étc lïnterdit de so rendre sans passeport d'ui province dans une autre et la délivrance i ee passeport était soumise à de nombreus formalités destinées toutes à empêcher I soldats demeurés chez nous de rejoind fleurs drapeaux. On y réussissait cepondant. La méthoi tètait simple et son application nécessita (qu'une indifférence complète quant aux co uéquences de son emploi. Exemple. A., q iogeait des soldats à Mons, les munissait < l'aux papiers et les envoyait àB., habitant Bruxelles; celui-ci profitait d'une occasie ïavorablc pour les adresser à C. établi invers; de cette ville à la frontière holla îaise la distance pouvait, à l'aido d'un bc guide, être franchie en une nuit. s, L'organisation ayant fait ses premières i- preuves, s'étendit, s'amplifia, au point qu'il s, fallut songer à créer des ramifications. Des t, itinéraires soigneusement étudiés, avec relais io prévus, partaient de Valenciennes, Jfons, e, Charleroi, etc... da is le sud, convergeaient e- vers Bruxelles et s'élançaient de là, via An-e. vers et la Campine, jusqu'à la Hollande, u- L'organisation était méthodique à ce point n- qu'elle put fonctionner longtemps de façon é- à peu près régulière. Il y eut certes des or arrestations, mais pendant des mois elles •s, furent individuelles. Généralement la por->s- sonne-arrêtée n'était pas en état — à sup-a- poser ex aOsurdo qu'elle l'eut voulu — de es dénoncer une organisation dont elle ne con-né naissait qu'un élément et cette heureuse .es ignorance, on lui facilitant singulièrement au sa propre défense, la mettait à l'abri du péril nt de se laisser « embobiner » par les questions îs- du juge d'instruction. el- Pour mettre la main sur un groupe com-... plet de « conjurés » il eut fallut qu'un Judas, 3 : sous prétexte de rejoindre le pont, requit les nt bons offices d'un queljonquc, passât de main ai- en main par toute la filièro jusqu'à la Hol-ns lande ot, mis ainsi au courant, livrât tout lo jis monde. C'est hélas ce qui se produisit et nous — pourrions écrire ici en toutes lettres les noms ne de plusieurs de ces Iscaristes. las Toute l'histoire du procès Baucq, Cavell ils et consorts tient dans cot exposé. Mais il est la bon; pour plus ample'Clarté,'d'entrer dans .us quelques précisions. sio La personnalité de miss Editt Cavell Au début de l'année 1907, un certain nombre de personnalités bruxelloises, au sl* premier rang desquelles se trouvaient le 'e- profosseur Paul Héger et le docteur Dopage, . fondèrent à Ixelles, rue de la Culture, une al> « Ecolo bolgo d'infirmières », Cette écolo avait pour but d'introduire en Belgique le e' Mersing » qui n'y existait pas encoro et la devait permettre à nos jeunes filles d'acqué-^or rir au bout de trois années d'études essen-re~ tiellement pratiques, une instruction profes-ias sionnelle suffisante pour en faire dos colla-ux boratrices expertes et averties. e" Des écoles de ce genre, fonctionnaient les depuis longtemps en Angleterre, en Allema-iar gne, en Autriche, en Suisse, au Danemark ; >n" aussi, lorsqu'il s'agit de faire choix d'une !a" directrice pour la jeune institution, fut-ce IS~ tout naturellement à l'étranger qu'on crut :®r dovoir s'adresser. Mais les promoteurs de i l'Ecole belge d'infirmières eurent la bonne [es fortune do trouver ici, à Bruxelles même, la :u" personne rêvée : c'était miss Editt Cavell. HS En 1907, miss Cavell, était au service de la ,ar famille de M. Pierre Graux, avocat près la 010 Cour d'appel de Bruxelles, où l'on avait pu apprécier ses rares qualités; elle avait été ,e3 nurse de 1893 à 1901 au «Londonhospital», fus le meilleur établissement sans doute, de j6' l'Europe; de 1901 à 1904, elle avait exercé '?•" les fonctions très dures de surveillante do de nuit au « St-Pancrace hospital »; cette même 3e" année elle avait assumé les fonctions de directrice à l'hôpital de Manchester et elle y u® était encore lorsque Mme Pierre Graux par-vint à la décider à se rendre à Bruxelles. ' Priée d'accepter la direction de l'école qui et allait s'ouvrir, miss Cavell accepta; dans la toute l'Angleterre on n'eut pu trouver per-n" sonne qui la surpassât en compétence, on dévoûment et en bonté. Mjss Cavell était une véritable religieuse lr_ laïque ; soutenue par des idées d'apostolat, -ri. animée d'une foi un peu mystiquo dans sa ,n_ mission, qui so consacrait avant tout au n6 soulagement plus avisé des misères hu-.ù_ maines. m. Do par ses origines écossaises elle était un le- Peu puritaine. « Elle portait en elle-même de sa propre statue — celle qu'on lui élèvera ;S) un jour — en marbre », m'a dit quelqu'un •s' qui la connut bien. Et le jugement est très !S' exact : elle avait de la statuo la froideur, Jlè l'impénétrabilité, l'austérité. Jamais on ne „ la vit rire. S'il arrivait à un médecin do ris-quer uno plaisanterie, elle avait une façon à elle de dire doucement. : « Il y a ici des gens n_ qui souffrent, nous n'avons pas le droit de ho nous amuser. » L'Ecole d'infirmières vivait er ainsi, grâce à son exemple, dans l'atmos- phère de dignité calme qui lui convenait, ts Car l'ascendant moral d'Edith Cavell était le illimité : sa rigidité la faisait peut-être crain-m dre, mais par l'effet de sa souveraine bonté, la crainte était révérentielle et presque affec-le tueuse. Cet apostolat so manifestait spécia-r_ lement dans des causeries du soir, au cours la desquelles elle donnait à ses élèves un coure j de morale adapté à la carrière qu'elles là s'étaient choisie. •i- Ces causeries servaient de prétexte à ,it uno sorte d'examen professionnel; Miss ie Cavell était l'âme de ces causerios intimes, le rectifiant, d'un mot, uno opinion erronée, ou 3s approuvant une initiative née d'une pensée as de dévouement, mais s'attachant surtout à-re faire l'éducation de la volonté chez ses pupilles, leur enseignant l'art difficile de se le dominer et d'exercer ce " self control ». it Cos leçons portaient leurs fruits. Deux i- années après avoir quitté l'école, uno « nurse « ai placée dans des conditions professionnelles le exceptionnellement dures, interrogée sur la à façon dont elle supportait l'épreuve qui lui in était imposée, répondit ; à — Jo suis heureuso; tout semble facile i- quand on a passé trois années avec miss n Cavell... Au sujet de cet enseignement et de cette action profonde qu'elle exerçait sur le nurses qui lui étaient confiées, l'Ecole boig d'infirmières conserve avec un soin pieu: deux documonts d'inestimable valeur. C sont deux lettres, d'une sincérité admirable écrites toutes deux par miss Cavell : la pre mière, trois semaines après son arrestation la seconde, quelques heures avant son ex^ cution. Voici la seconde do ces lettres : PRISON DE SAINT-GILLES. Mes chères nurses, C est un moment très triste pour moi Quand je voi écris pour vous l'air© mes adieux. Il me faut rappel que le 17 septembre a vu ia lin des huit ans do ma d rcction de l'école. J'étais si heureuse d'être appelée aider dans l'organisation de l'œuvre que notre eomi venait de fonder. Le l*r octobre de l'année 1907 il n avait que quatro jeunes élèves; maintenant vous fct déjà nombreuses, en tout 50 à 60, jo pense, on com| tant celles qui sont diplômées et qui vont quitter l'écol Je vous ai raconté à. diverses reprises ces premie jours et les.difficultés que nous avons rencontrées ju que dans la chois des mots pour vos heures « do se vice » et « hors service ». Tout était nouveau dans profession, pour la Belgique. Peu à peu un servi après l'autre %, été établi : les infirmières diplôme poor soiguer dans les maisons particulières; les vM mières scolaires, l'hôpital de Samt-GUles. Nous avo desservi l'Institut du DrDepage, le Sanatorium de Bu singhen, la cliniquo du Dr Meyer et maintenant bra coup sont appelées (comme vous le serez peut-être pl tard) à soigner les braves blessés de la guerre (1). t cette dernière année, notro ouvrage a diminué, la eau se trouve dans lo triste temps par lequel nous passoq dans dos jours meilleurs, notre œuvre reprendra croissance et toute sa puissanco pour faire du bien. Si jo vous parle du passé, c'est parce qu'il est bia quelquefois, de s'arrêter pour contempler le chein que nous avons traversé et pour nous rendre compte nos erreurs ot do nos progrès. ( " Dans votre belle maison (2) vous aurez plus de m lades et vous aurez tout co qu'il laut pour leur conic etlo vôtre. A mon regret, je n'ai pas pu toujours vous par] beaucoup en particulier; vous savez que j'ai eu ûs; d'occupations, maisj'espère que vous n'oublierez j: nos causeries du soir. Je vous dis que le dévoûme 3 vous rendrait un vrai bonheur ot la pensée que yo 1 avftz fait, devant Dieu et vous-mêmç, votre dev< entièrement et do bon cœur, sera votre plus grand so tien dans les mauvais moments de la vie et on face la mort. Il y a deux ou trois de vous qui rappellerez I 5 potits entretiens que nous avons eus ensemble; ne ' 5 oubliez pas. Etant déjà si loin dans la vie, j'ai pu v< peut-être plus clair que vous, et vous montrer -, chemin droit. Un mot encore : déliez-vous de la méc | sanco ! Puis-io vous dire, aimant votre pays de te t cœur, que c est la grande (?...) ici j'ai vu tant 5 malheurs depuis ces huit ans, qu'on aurait pu évii ou amoindrir si on avait pas soufflé un petit mot p ici, par là, sans pout-être mauvaise intention, nj; qui a ruine la réputation, lo bonheur, même la vio ^ quelqu'un. Mes nurses ont toutes besoin de ponser cela et de cultiver parmi elles la loyauté et l'esprit corps. S'il y a en une entre vous qui a un grief contre moi ? vous prie de mo le pardonner; j'ai été peut-ètro qui 3 quetois trop sévère, mais jamais volontiers injusto et 3 vous ai aimées toutes beaucoup plus que vous ^ croyez. Mes souhaits cour le bonheur de toutes mes m filles, autant à. celles qui ont quitté l'écolo qu'a T* " qui s'y trouvent encoro et merci pour la gentillesse q - vous m'avez toujours témoignée. Votre directrice dévouée, Editt CaV3Lii. Cette lettre est du 10 octobre; le 12 o t tobre à 5 heures du matin, Edith Cav( était fusillée. Cette lettre reflète admirablement la pe sonnalité de son auteur! Que de bonté et t dévoûment contenus ! Mais aussi, quel i admirable sérénité en face do la mort , prochaino ! , Toute entière à son apostolat, miss Çavf l était ,1e désintéressement incarné. Après : mort, l'examen de ses livres de comptabili l révéla qu'un de ses premiers actes admini l tratifs avait été de réduire de 50 p. c. st j traitement déjà bien modeste. Et cependan j elle ne possédait aucune fortune ; quand el tomba sous les balles allemandes, ses bou j reaux renvoyèrent à l'Ecole son unique roi j de ville et ses quelques objets personne 3 parmi lesquels ses humbles bijoux et se ; Imitation de J. C. « La valeur vénale de a J reliques ne dépassait pas 125 francs » m r dit avec émotion le professeur Héger qui < . fut le dépositaire. Et c'était là tout l'héritai laissé par une femme qui avait atteint ; cinquantaine et avait passé sa vie entière ; travailler! Do la bonté qui l'animait, on nous a ci ! mille traits. Hélas! nous ne pouvons pas i produire à ce sujet tout ce qui nous a é ; dit; nous devons nous borner à constat que ce furent sa bonté et son immense gén J rosité qui l'amenerent à défendre de to j son pouvoir les soldats alliés contre les p rils qui les menaçaient en Belgique. Mais de tout cela elle ne soufflait me i même à son entourage lo plus immédiat j et ce fut de la stupeur quand elle fut arrêt L et que l'on connut les motifs de son arrest i tion. i Ses précautions, du reste, étaient bi< prises : les soldats qu'elle hébergeait po . tant des vêtements civils, n'attiraient^ p; . l'attention et passaient tout naturellemei pourdesclients ordinaires auxquelson assui ; une chambre et un lit, en attendant la vis! : du médecin ; très souvent miss Cave , réussissait, au bout do quelques heures, assurer leur départ pour la Hollande ot i quittaient aussitôt la cliniquo; si, au coi , traire, leur séjour se prolongeait, c'étaiei des malades en observation... 11 n'y avait pas jusqu'à sa façon do vivi qui n'ait facilité cette discrétion nécessairi Elle n'agit que peu de relations. Elle m nait une vie de recluse et son existenc presque monacale avait agi à co point su elle que lorsqu'elle déposait son uniforno bleu ot sa coiffo blanche d'infirmière cl] avait l'air gauche et guindé d'une défroquée son chapeau planté à la diable, le costura do ville dépourvu de la plus élémentaire éli gance, l'ensemble bizarre, faisait penser quelque pensionnairede béguinage fourvoyé dans une grande ville. Les passants la coi sidéraient avec une surprise un peu amus^ et, certes, ne se doutaient pas qu'il y ava en elle l'étoffe d'une horoïno qui allait dev nir une martyre. Cn. Tytgat. (1) An moment on la guerre éclata, l'école compta 1-1 infirmières diplômées qui, toutes, partirent pour front belge. (2) Au moment où miss Cavell frit arrêtée. I'éeo belge d'infirmière, établie à * if re provisoire, dans tro immeubles contigns do la rue de fa Culture, était à ■-veille de déménager pour s'installer dans un immeab spécialement construit en vue de sa destination spt ciale, au coin de la rue do l'Ecole ot de la rue du Grar Bruxelles, à l'eele. Co déménagement s'était accomp pendant l'emprisonnoment de la diroctricc. La triomphe entrée do Roi et de la Seine à Liègi t o Ls défilé militaire ' Le Roi s'est rendu samedi à Liégo pour ; faire son entrée, triomphale. Arrivé en auto mobile vers 10 heures, par le faubourg Ste Marguerite, le Roi est aussitôt monté à che val ; la Reino était à sa gauche, le généra i-s Léman à sa droite. '* Après les souhaits de bienvenue adressé 'i au nom de la province et do la ville pa [é MM. Delvaux de Fenfïe, gouverneur e y Kleyer, bourgmestre, notro Souvorain s'es !S placé à la têto de la 3° division d'armée, dit j" division de Liège. rs Lo brillant état-major qui accompagnai s" Leurs Majestés comprenait le général Gil lain, chef d'état-major de l'armée belge ; le ■o généraux Jacob (anglais) et Dégoutté (fran os çais); les chefs des missions étrangères atts r* chées à l'armée belge ; comte Athlone, beai " frère du roi Georges, pour l'Angleterre i. général Rouquerol pour la France; com as mandant Cresson pour les Etats-Unis ; le ;i> généraux Jungbluth, Michel et Bucquoy' e do nombreux oflîciors. si Les. troupes so sont mises en marche pa les rues do la Hesbaye, Sainte-Marguerite "• Saiilt-Séverin, Léon Mignon, de Bruxelles places Notger, Saint-Lambert, Verte, d Théâtre, ruos do l'Université, de la Catht a- drale, du pont d'Avroy, lo boulevard d'Avro, rt et l'avenuo Rogier, où lo défilé a eu lie cr devant les terrasses. ez Une foule compacte et enthousiaste, n ls cessant d'acclamer les augustes visiteur! stationnait sur leur parcours dans les rue „r abondamment pavoisées. Los troupes ont été présentées par le gt e° néral Jacques.Ont passé successivement : 1 es 12° régiment de ligne, dans la lro compagni >ir duquol on a acclamé, comme bien on pense !e le jeune prince Léopold en tenue de simpl ^ soldat ; le 4° chasseurs ; l'artijlerio de 72 de les obusiers de 154 à tir rapide; les mortiei er de 220, également à tir rapide, avec letu ar tracteurs automobiles ; enfin les cyclistes c U® la cavalerie du groupement léger de la div j sion. 110 Lo défilé s'est fait d'uno façon irréprochc ble, au milieu d'acclamations sans lin, qt ;]® redoublaient au passage des drapeaux poi je tant les mots prestigieux de Liège, Yseï ne Morckom, Stadenborg, Oost-Nieuwkorke. Immédiatement après le passage des troi pp;;, la Reiae a été complimentée par un délégation de darnes de Maastricht, de Run monde et de Sittarel qui lui ont offert de fleurs au nom des villes limbourgeoises. Chaz lo gouverneur de la prowlnce. Le Roi et sa suite so sont alors rendus a palais du gouverneur où a eu lieu lapréser r" tation des autorités civiles provinciales, d la magistrature.et du haut clergé des difft 'c; rentes confessions. C'est également au paWi 81 qu'a eu lieu lo déjeùnor. :11 A l'hStel-de-vHle. >a A 3 heures, le Roi, la Reine ot lo duc d té Brabant se sont rendus à l'hôtel-de-ville o s- M. lo bourgmestre Kleyer les attendait ave m los échovins, les conseillers et fonctionnaire t, communaux. A l'entrée avaient pris plac le les mutilés en tenue militaire (anciens ur,: f- formes) et un groupe de membres de l'assc >e ciation des condamnés politiques. 's Des gerbes ont été oflertes à la Reine in puis le bourgmestre a prononcé un discours ;s dans lequel il a exprimé la fierté qu'éprouv a la ville de Liège en recevant le Roi, chairs !tl pion de l'honneur et do la justice. Il a d: Se son admiration pour notre armée; il a raj 'a pelé le choc subi dès le début de la guerr ^ par la ville de Liège ot la province, 1 conduite héroïque du général Léman ; puis pendant la longue période d'occupation, le e" souffrances résultant dos vols, des rapine dans les usines et los manufactures, l'arrex 3,r tation des meilleurs citoyens, les prestation e" exigées au mépris du droit des gens, dan des buts do guerre, los nombreuses condan nations à mort. Au milieu de toutes ces toi tufEs, Liège n'a pas un seul jour perdu s t, foi dans la victoire finale : elle peut donc et bon droit se réjouir aujourd'hui, cn voyar 5e la Belgique grandie, autonome, sûre de mai i- cher désormais de progrès en progrès. Ce discours s'est terminé par un hommag in ému do reconnaissance et d'admiration ei r" vers la Reine. La réponse du Roi •e Le Roi remercie et se déclare touché d e l'accueil qui lui est fait, accueil qui lui lai; 11 sera un ineffaçable souvenir. Le nom el à Liège, dit-il, est devenu pour le monde entie is le symbole de la résistance héroïque. Cett i- villo s'est montrée à la hauteur du rôle, ton it de sacrifice quo lui imposait sa position pre • che de la frontière. e Le Roi souligne lo geste de la France qui '• toujours éprise de ce qui est grand et noble 3' a tenu à décorer la cité do Liège do la Lé e gion d'Honneur. Votre villo, dit-il on termi r nant, a su faire son devoir pendant la guerre 0 elle saura augmenter sou renom par lo 0 œuvres de la paix. Ces paroles ont été Ion '< guement acclamées. A la Cathédrale à Vers 4 heures, le Roi, la Reine et le prino o Léopold se sont rendus à la cathédrale Sainl i- Paul où ils ont été reçus par M81' Rutton, en o touré de chanoines et d'un nombreux clergé [t Ils sont ensuite repartis pour Bruxelles, sa > lués par des cris et des ovations intermi nables. e | Nos petites annonces paraissent | dans ie XX" SI&CLE et le JOUft-0 ffl NA1. DE BRUXELLES 4 1 Les 3 lignes : S ÏÏ*SSBΫΠ- |j Chaque ligne supplémentaire 'f | ,** 00 mSS I " Le passage des troupes 1 allemandes par le limboorg hollandais r ——>o< Le gouvernement hollandais s'ellorce vai-- nement de justifier l'impair qu'il a commi; 1 en ouvrant ses frontières à l'armée aile mande en retraite. Dans une nouvelle note s qui est adressée de La Haye sous la date di r 25, M. Van Karnebeke, ministre des alfaire: t étrangères, a fait la déclaration suivante : t Toutes ces troupes furent désarmées et traversèren -, ensuite le territoire hollandais en suivant une rout' déterminée, et sous le contrôle constant jies autorité; militaires hollandaises. Dans la ph3se actuelle de I; t guerre 11 n'est plus question d'internement. Toute _ les troupes internées cn Hollande rentrent dans leui pays respectif. Les Anglais sont déjà partis et le; 3 Belges sont sur le point de partir. De grandes masses de soldats allemands, afrivé; ■ brusquement à la frontière hollandaise, nous dernan daiont passage, consentant k so laisser désarmer Devait-on leur refuser ce passage et les renvoyer ci ' Belgique, où, surexcités et débandés, ces soldats eus sent certainement causé des désordres et commis di 3 nouveaux pillages ( t Le gouvernement hollandais ddt prendre une déci sion immédiato. Dans la nuit da 12 au 13 novembre, i ,» accorda le passaa-e dans les conditions susdites, n'ayan en vue que l'intérêt dos populations belges. Le lende ' main, le ministre des affaires étrangères fit part de 1; 5 décision prise aux représentants des alliés, les prian j. d'en informer leurs gouvernements et de leur explique; _ les raisons qui avaient motivé la décision du gouverne T ment hollandais. Il est exact que les ministres alliés n'exprimèrent au cune opinion personnelle ot qu'ils se bornèrent à çépon dre qu'ils feraient d'urgence part de cette communica q tion à leurs gouvernements. i Cette note est déjà uno reculade : dan. s uno première note, en effet, lo gouverne mont hollandais affirmait quo le passagi s'était fait du consentement des gouverne e monts alliés. o Ceux-ci répondirent alors par un dément •t dont le gouvernement hollandais reconnaii o aujourd'hui le bien-fondé. ' ; Il résulte clairement de la déclaration qui s nous venons do reproduire, que le gouver s nement hollandais n'a pas consulté les gou t vernoments alliés, mais eju'il les a placé: purement et simplement devant le fai accompli. Or, ce fait a eu dos conséquence: . graves en ce sons qu'il a privé les allié: [i d'une partie des avantages qu'ils étaient 01 •- droit d'escompter dos conditions ete l'armis tico. Plus de 100,000 Allemands ont pi passer pr.r la voie hollandaise pour rentre] dans leur pays, et un charroi très importan e a pu suivre le môme chemin. Si l'on songe i l'encombrement des routes belges littérale 's ment congestionnées par le formidable rettu\ des armées allemandes en retraite, il es incontestable qu'un grand nombre de ce: troupes n'auraient pas eu le temps matériel a dans le délai qui leur était imposé, de ren trer dans leur pays. Et cos troupes avei B leur outillage seraient tombées aux main: dos alliés. s Los puissances do l'Entente ont formul< los réserves les plus formelles au sujet de: déclarations du Cabinet do La Haye. On leu: prête l'intention de demander compte, lors e ejue le moment sera venu, de l'accroc porti à à la neutralité des Pays-Bas. * r». s «m** Q - Les fastes de notre armée Le capitaine-député Brlfaut Le soldat Ramijsu) e Du Moniteur de dimanche matin : Le capitaine en second de réserve Brifaut t est nommé chevalier de l'Ordre de Léopolt i- avec attribution de la croix de guerre : C A donné un hel exemple de patriojisme en s'enga cL géant dès le début des hostilités, bien qu'âgé de prè de 40 ans, marié et père de 3 entants; détaché à l'avia ' tion française en qualité d'observateur, se distingue pa une belle ardeur en sollicitant commeune faveur I'aitri S bution des missions les plus périlleuses ; sa vaillance i- hautement appréciée, lui a valu deux citations ave g croix de guerre française. S *** i- La croix de guerre est décernée au solda - Rombaux, du 3e régiment de chasseur: a à pied ; cl A toujours fait preuve d'une grande bravoure pen t d&nt une présence au Iront de 25 mois. S'est offert pou servir une mitrailleus? à la tête de pont Nord de Dix mudî, dans la nuit du 10 au U mai 1915, et s'est bril lamment comporté au cours de l'attaque allemande di G cette nuit, pendant laquelle il a été blessé à la têt d'une balle de shrapnell. s. - ; I nos Lecteurs et fi o q Noua avons dit un mot, l'autre jour, de t l'état de dévastation dans lequel los bochea - ont laissé notre immeuble et nos diverse: installations. Ce que nous n'avons pas dit, c'est qu'ai, nombre des documents brûlés ou volés par ' les Allemands, se trouvait un document précieux entre tous : la liste de nos abonnés à Bruxelles et en province ^ Nos lecteurs et amis nous ont déjà, par lo passé, donnétant de preuves de leur attachement, que nous n'hésitona pas à leur demander un nouveau service : qu'ils nous fassent connaître, ie plus vite possible, leui 3 adresse exacte actuelle. £ Dès que ia poste aura repris sont service - et que nous aurons pu réorganiser le ser-• vice à domicile — ceci sera chose faite dans quelques jours — nous leur feront à nouveau parvenir notre journal. Vu la hausse formidable des matières premières, du papier notamment, nous ne pouvons fixer encore le prix de l'abonnement; celul-oî subira nécessairement une majoration et cette majoration sera commune àtous les journaux. I Comme nos anciens abonnés n'ont pas été servis pendant Ie3 quatre derniers mois de 1914, nous déduirons du prix du nouvel abonnement la somme de trois francs. L'organisation économique. —— Vers un meilleur rendement... Le problème do l'organisation économique, qui attend des réalisations, est diffi-cile et compliqué. Dépouillée déjà des irri-: tantes et inutiles discussions de principes, ■ fondée sur l'accord et la collaboration du : travail et du capital, la question serait ; prête pour les solutions. i II est raisonnable que les ouvriers reçoivent un salaire augmeuté en raison da ; l'augmentation du prix de la vie. Nous sou» ; tiendrons toute revendication équitable en ' ce sens, car c'est un précepte de la doctrine j catholique que le salaire de l'ouvrier doit ■ être suffisant pour lui permettre de vivre et ' d'élever sa famille dignement et honnêtement.J Mais on aurait tort de créer dans les . augmentations de salaire,- la réduction des 1 heures de travail et autres revendications ! dont les associations ouvrières et leurs organes so préoccupent par dessus tout, la . solution complète du problème. 1 Sans être " économiste distingué », on • comprend du premier coup qu'une augmen-, tation do salaire amènera la hausse dupro-t duit manufacturé, eelle-6i entraînant à son tour la hausse des produits agricoles, la hausse îles loyers, la hausse de tout. Cest que, tous et à tout moment, nous avons be-. soin du produit manufacturé. Lo paysan ■ payant plus cher les objets nécessaires à sa subsistance, vendra ses denrées plus cher. > Chacun sera forcé, en vue de parer à l'aug- • mentation de ses dépenses, de tirer de sa i propre industrie ou de sa profession, des ■ ressources plus considérables. L'admirable discours de Panurge à la i louange des emprunteurs ot dos débiteurs est ici, comme toujours, d'application saisissante. Dans l'univers, et tout spécialement ! dans la vie économique, tout se tient, rien . n'échappe à la loi de solidarité. Il no sert do rien d'augmenter les salaires ; si l'ouvrier voit ses dépenses augmenter parallèlement. On s'en rond bien compte chez i les socialistes et l'on propose des remèdes : > groupement logique de-s entreprises pour i épargner les gaspillages, développement du • machinisme, nationalisation de certaines i entreprises, milliards à trouver pour recon- ■ stituer dans sa forco physiologique la race . affaiblie 1 Inutile — simple parenthèse —de deman» ' dor à l'impôt direct ou déguisé, les ressources nécessaires • cela nous ramènerait à l'augmentation do* charges de certains et, par • voie de conséquence nécessaire, à l'augmen-' tation générale des charges ot dépenses. ' Tout au plus pourrait-on frapper les accrois-: somonts de fortune à titre gratuit et les bé-, ' néfices dépassant un taux considéré comme bénéfice suffisant. Encoro sait-on de quel s examen minutieux doit être précédée la ; création de nouvelles bases fiscales, aussi ' bien que l'aggravation des impositions exis- • tantes. 5 Mais ce n'est pas en prenant de l'argent dans la poche des uns pour le donner aux autres, pas plus qu'en augmentant les sa-j laires sans s'occuper de la contre-partie, que ' , l'on créera une situation économique satis-i faisante. Un système économique fondé sur le déplacement des richesses existantes n'abouti-. , rait qu'à créer des catégories nouvelles de ' sacrifiés et de mécontents, auxquelles viendraient s'ajouter bientôt les bénéficiaires , primitifs du régime nouveau, replacés dans 1 leur ancienne situation par l'effet do la circulation ot de la consommation des biens. Seul un régime créant des ressources nou-' voiles peut assurer une prospérité écono-r inique générale. L'économie dans les dépenses et une pre- ■ mière façon d'y arriver. Il serait, à ce sujet, ; fort utile d'électrifier autant que possible noa industries, en remplaçant les productions , particulières d'énergie et do force motrice par quelques centrales do répartition puis-' santés. Il faudrait toutefois veiller à ne point mettre ainsi toute l'industrie du pays^ous la ; coupc du personnel de ces centrales ou d'une . autorité politique. Co système, réalisé dans - toutes les garanties de sécurité qu'il faudrait, > amènerait d'immensos économies de frais ! généraux et permettrait de ménager lo charbon. Mais c'est principalement dans l'amélioration du rendement des sources de production actuelles qu'il nous faut placer nos plus sérieuses espérances. Les méthodes commerciales, le crédit et le rendement ouvrier, pour no citer que cela, i peuvent produire beaucoup plus qu'on ne i leur a demandé jusqu'à présent chez nous. En Belgique, lo crédit est réservé à ceux qui peuvent verser en banque des garanties supérieures à l'avance qu'ils demandent. Et, 1 précisément , son rôle est de mettre largement des disponibilités auservicode ceux qui n'en ont pas. Quitte à le garantir pac une intervention de l'Etat, ou par une assurance mutuolle du petit commerce, ou par tout autre moyen suffisant, il faut quo le crédit vienne soutenir tout notre commerce et toute notre industrie. Il faut qu'un homme désireux de travailler et de produire trouve dans un crédit pratiquement organisé l'appui financier qui lui est nécessaire à ses débuts, mémo et surtout s'il n'a pas de garantie personnelle à fournir immédiatement. Nos méthodes commerciales devront s'élargir considérablcment. Aujourd'hui, le commerçant qui a besoin d'un stock varié est contraint do commander ferme. Il n'ose pas, de crainte d'accumuler les invendus. Sans doute, il est déplaisant, on co moment, d'évoquer les méthodes allemandes, m:iis il nous faut reconnaître que si les industriels de Germanie arrivaient à éliminer partout leurs concurrents, c'est à leurs méthodes qu'ils le devaient et non à l'excellence do leurs produits, Pour une faible ^

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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