Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 06 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/th8bg2jp64/
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'TROISIEME ANNEE. — N* 1048 '¥■ mtam Le Nuïùéro s XO oeiitimesr ' Huma*»——b—^—I———»—»»■« nu ÉWHBM : . ,.■■,= . JEUDI, 6 SEPTEMBRE 19tf. „ PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-©€ PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont £gaiem&nt reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28'», Rue de la Bourse, 28* .Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — ...... 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — « 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur s Ferxia.nd N EU RAY La note pontiflcale et la Belgiqe Deux mots à des confrères italiens Le Corriere dltalia a publié dari9 son numéro du 3 septembre, à l'adresse du XX' Siècle un article que VItalia, de Milan, le Momento, de Turin, et les autres journaux catholiques italiens du trust ont reproduit dans leur édition du même iour. Voici la traduction de cet entrefilet : Le XX" Siècle publie un intéressant éditorial à propos de la note pontificale et de la réponse y donnée par le gouvernement belge. Nous'dirons que oet article est « intempérant, » pour ne pas le qualifier plus sévèrement ; et nous avons la sensation d itre parfaitement justes en cette appréciation, puisque le journal du Havre a la prétention de diminuer la portée de la communication officielle elle-même, faite par le gouvernement belge au Pape pour accuser réception du document pontifical. IJne telle « sous estimation » est produite précisément contre la presse catholique italienne — tout particulièrement l'Italia rie Milan — accusée par le XX" Siècle d'avoir exagéré l'interprétation de cette com-ïnunication, qui a la valeur d'un remerciement et d'en avoir fait une adhésion à la note pontificale. Ce faisant, !e journal belge commet une erreur et un acte arbitraire. Une erreur, car VItalia de Milan et en général la presse catholique se sont contentées de relever la contradiction entre ceux qui critiquèrent la note pontificale et trouvèrent à redire à propos de la partie de cette note se rapportant à la Belgique et le gouvernement belge, qui y reconnaissait, un nouvel et précieux témoignage de la bienveillance du Pape et lui en exprimait sa vive et profonde gratitude. Un acte arbitraire parce que rien darw nette communication n'oblige à croire que, à propos des propositions particulières concernant la Belgique (et ceci était le sujet de la controverse entre la presse catholique italienne et ses adver-*aires) le gouvernement belge fasse des taaeptions ou des réserves sut les propositions pontificales. Cet article du Corriere dCltalia achève de justifier les réflexions que nous avaient inspirées les premiers symptômes d'une campagne dont le caractère tendancieux n'a plus besoin d'être souligné.Il est maintenant évident que les journaux que nous avions mis en garde contre l'ereur ainsi aggravée par le Corriere dltalia voudraient faire passer l'accusé de réception courtois du gouvernement belge pour une adhésion sans réserve ni exception aux propositions pontificales relatives au sort de la Belgique. Pour reprendre l'expression du Corriere d'Italia, rien, dans le document du Havre, n'autorise pareille interprétation et notre confrère romain nous oblige à lui demander si, par hasard, il est mieux placé que nous pour savoir ce que pensent le peuple belge et son gouvernement. Tous les Belges se sont associés aux remerciements que leur gouvernement a exprimés au Souverain Pontife pour ses nombreuses interventions charitables en faveur de leur pays et ils ne se sont pas ètonnésde voir attribuer à l'affection paternelle la place particulière donnée à ia question belge dans le document pontifical du lw août. Ils s'étonneront, au contraire, grandement, de voir tirer des conclusions excessives de l'accent filial qui distingue l'accusé de réception du gouvernement belge. Il y a là une erreur et un abus qui ne sont pas sans danger. L'exégèse où paraît s'entêter le Corriere d'Italia est aussi dommageable au Saint-Siège qu'à la cause belge. Notre confrère comprendra donc que nous la regrettions doublement. LA VAILLANCE des Aumôniers belges Nous avons eu plus d'une 'fois l'occasion de rendre hommage à l'héroïsme du Père De Groote.le brave jésuite qui, depuis le déibut de la guerre, accompagne en qualité d'aumônier le vaillant régiment de Chasseurs de Charleroi. Le roi Albert avait déjà reconnu son; fcouraige et son dévouement en lui décernant la croix de chevalier de l'Ordre de Léopold et la croix de guerre. Au cours d'une récente visite au front belge, le Préaident de la République française y a joint la croix d» la Légion d'honneur. Cette distinction si précieuse aux yeux de tous les soldats de toutes les armées a profondément réjoui les compagnons d'armes du nouveau légionnaire et tous ceux qui connaissent son admirable abnégation. A peu près au même moment, un arrêté royal nommait M. l'aumônier divisionnaire Blommaert, chef de l'aumônerie protestante, chevalier de l'Ordre de Léopold, mvec attribution de la Palme et de la Croix de guerre, « pour le grand dévouement dont il n a cessé de faire preuve dans i*exercice de ses fonctions, tant au front qu'à l'arriéra de l'armée, et pour le cou-ra.g"e fct l abnégation qu'il a montrés au cours de combats, au déibut des hostilités » Cette émulation dans le dévouement est jeertes un des fondements les plus solides de l'union sacrée. Aussi applaudissons-nous de tout cœur aux distinctions qui ymment d© fe* consacrer si faêttiftij.&eini&o.t,, Les opérations dans les Flandres! ■« L'artillerie kelse exécoîe tes îirs le destroctiss —* Pendant la nuit du trois au quatre septembre, les Allemands ont lancé des projectiles à gaz dans la région de Ramscap-pelle ; une lutte assez vive d'artillerie a eu lieu, au même endroit, pendant la journée du quatre septembre. Pendant la nuit du quatre ait cinq septembre, des avions ennemis ont jeté des bombes vers Adin-Jcérke.Aujourd'hui cinq septembre, notre artil-lerie a exécuté plusieurs tirs de destruc-■tion en représailles de ceux effectués par l'ennemi sur nos communications. Malgré l'activité de l'aviation ennemie, nos avions ont pu remplir leurs missions an delà de nos lianes. AU FRONT FRANÇAIS li heures. Hier, dans la soirée, après un vif bombardement, les Allemands ont prononcé une attaque sur le plateau des Casemates. Arrêtés par nos feux, les assaillants n'ont pu aborder nos lignes. En Champagne, nous avons repoussé un coup de main ennemi au. nord du Casque. De notre côté, nous avonà réussi un coup de main au nord-est du Téton et fait des prisonniers. Sur les deux rives de la Meuse, la lutte d'artillerie a continué violente pendant la nuit. En Haute-Alsace, rencontres de patrouilles; dans le secteur de Seppois„ 23 heures. Dans la matinée, après un violent bombardement, les Allemands ont lancé, sur le Plateau de Californie, deux attaques que nous avons repoussées ; un officier est ; resté entre nos mains. Viens actions réciproques d'artillerie sur les deux rives de la Meuse. AU FRONT RUSSE i Les Allemands ont pris Dnnamnnde Ils ont franchi i'Aa et poursuivent leurs progrès Genève, 5 septembre. i Le bulletin allemand de cet après-midi annonce les événements suivants : Nos opérations à l'Est de Riga ont continué à se développer conformément à nos intentions. Dunamunde est prise. Au nord-est de la Duna, nous avons atteint la mer Baltique. Le secteur de l'Aa livonienne est dépassé. Les arrières-gardes ■nisses qui tenaient au sud du fleuve ont '■té anéanties. L'ennemi continue ci battre en retraite vers le nord-est. Sur le reste du front, depuis la Duna jusqu'au Danube, il n'y a pas eu d'actions importantes. QUELLES SONT LES INTENTIONS DE L'ENNEMI? Petrograde, 5 septembre. Suivant, des informations militaires, les Allemands cherchent par tous les movens à exploiter leur succès devant Riga et à développer leur action sur tout le littoral de la Baltique. Das ce but, ils ont fait venir tout le matériel et toutes les disponibilités en hommes qui leur restent 'encore. D'autre part, l'ennemi pousse (énergi-quement vers l'est en suivant la voie ferrée dp Riga à Wenden pour couper la retraite aux forces russes qui se trouvaient dans le secteur de Riga lorsque la Dwina fut forcée à Ikskull. LES ALLEMANDS VEULENT-ILS ANNEXER RICA ? Amsterdam, 5 septembre. Les journaux hollandais marquent une vive surprise des commentaires de la presse germanique qui revendique Riga au nom de la culture et de la race allemandes. 'Le « Vaderland », en dépit des sympathies pour les Empires du Centre, écrit que « si le moindre succès » peut ainsi tourner les têtes allemandes, le président Wilson a raisçn de proclamer que le Droit ne sera rétaili que par le glaive et non par des conversations des deux parties. LA VILLE DE RICA EST EN RUINES Petrograde, 5 septembre. Des renseignements parvenus ici indiquent qu'avant de procéder à l'évacuation de Riga, le commandant en chef de la J2" armée, le général Parsky, a fait mettre le feu, après les avoir fait évacuer, aux quartiers les plus importants de la ville. Les quais du port de Riga auraient été également rendues inutilisables à coups de dynamite.■■ . —<VWWW 1 ' - Y Lire en Quatrième page : |L ¥6E mSLITASRE L'nlitfoi Miip montre oee sraade aetivitê »■ ■ ■ Après-midi. Un coup de main ennemi a été repoussé, la nuit dernière, vers Armentières, par nos feux d'infanterie et de mitrailleuses. Une autre tentative, faite la même nuit, par les Allemands, contre les positions tenues par les troupes portugaises a également écliout. Activité de l'artillerie ennemie vers Lens. SoiTt Un fort détachement ennemi, qm '&'• tait un coup de main contre un de nos postes, cette nuit, à l'Est de Klein-Zille-beke, a été rejeté avec pertes par nos feux avant d'avoir pu aborder notre position. L'artillerie a continué, de part et d'autre, à montrer de l'activité sur le front de bataille d'Ypres. Les aéroplanes allemands ont, de nouveau, bombardé, la nuit dernière, différents points à l'intérieur de nos lignes, faisant quelques victimes dans l'enceinte d'un de nos hôpitaux et occasionnant des dégâts à des propriétés privées. Aucun établissement militaire n'a été atteint. Un aes appareils ennemis a été abattu et détruit par nos tirs. Nos pilotes ont activement poursuivi, au cours de la journée et de la nuit, leurs opérations de bombardement. Les deux aviations ont montré, hier, une grande activité. Nos appareils d'artillerie et nos ballons ont exécuté, toute la journée, du travail en liaison avec l'artillerie en dépit des vigoureuses attaques de l'aviation allemande. Nous avons pris un nombre particulièrement élevé de vues photographiques, dont beaucoup fort avant à l'intérieur des lignes ennemies. Malgré le soin avec lequel les aviateurs allemands évitaient} toute rencontre avec nos avions de combat, sauf quand ils se trouvaient tout à fait, à l'Est de la ligne, cinq de leurs appareils ont été abattus et neuf autres contraints d'atte rrir désemparés. Sept des'nôtres n* sont pas rentrés. SUR L'ISONZO ; Derechef, la bataille fait rage Contre-attaques stériles au Carso Plus de 2,000 prisonniers Officiel. Rome, 5 septembre. PENDANT LA JOURNÉE D'HIER, LA BATAILLE A REPRIS AVEC VIOLENCE SUR LE FRONT DES ALPES JULIENNES. NOUS AVONS PROGRESSE SUR LE PLATEAU DE BAINS1ZZA ET CONQUIS UNE POSITION IMPORTANTE AU SUD-OUEST DE OKREIGLO. AU NORD-EST DE GORIZIA, LA LUTTE SE POURSUIT. AU COURS DE LA JOURNEE, NOUS AVONS CAPTURE 86 OFFICIERS ET 1.602 HOMMES DE TROUPE APPARTENANT A DIX REGIMENTS DIFFERENTS. Sur le Carso, après un violent bombardement, l'ennemi a lancé ses masses d'infanterie contre nos positions, depuis Cas-tagnavizza jusqu'à la mer. Sur la lignej au Nord, entre Castagna-vizza et Korite, l'attaque a été repoussée après une lutte très vive. Au centre, entre Korite et Selo, nos troupes résistant héro-ïquement « sept assauts furieux ont maintenu leurs positions. Au sud,, entre le vallon de Brestovizza et la mer, l'ennemi a obtenu quelques succès temporaires, entre la côte 146, au nord-est de Flondar et le tunnel,»tiu nord-est de Lo-kavao ; nous avons dû abandonner quelques positions avancées. DANS L'APRES-MIDI, A LA SUITE D'UNE CONTRE-ATTAQUE ENERGIQUE, NOUS AVONS RETABLI NOTRE LIGNE, ET FAIT 402 PRISONNIERS DONT 14 OFFICIERS. Nos avions, au nombre de 261, ont participé au combat, en bombardant les troupes ennemies, et l'aJTière de leurs lignes. AU COURS DE LA NUIT DERNIERE, UNE DE NOS ESCADRILLES A OPERE UN NOUVEAU BOMBARDEMENT DES OUVRAGES MILITAIRES DE LA PLACE MARITIME DE POLA, ET OBTENU D'IMPORTANTS RESULTATS, Tous nos appareils sont rentrés indemnes à leur base, LES AUTRICHIENS ONT EVACUE UNE PARTIE DU SAN CABRIELE Rome, 5 septembre. La correspondant de la « Kolnische Zei-tung » au front autrichien télégraphie à son journal que les Autrichiens ont abandonné une partie du Mont San Gabriele malgré une puissante organisation .défensive. Le correspondant ajoute que les Autrichiens se maintiennent encore au nord-est de Bainsizza mais que le succès italien continue. Il ajoute que si les Autrichiens perdent totalement le San Gabriele ce sera une perte très grave pour les opérations autrichiennes à l'est de Gorizia où les troupes de Cadorna dominées par les canons de San Gabriele, Santa Caterina, San Daniele ne pouvaient faire aucun progrès. La perte du San Gabriele signifiera, pour l'Autriche l'obligation de se retirer encore et une possibilité n'e^t p,a§ gftçaxe CQû-juxé^s les compétences! Encore une voix des tranchées Un heureux hasard nous a fait rencontrer à Paris un brave soldat qui, pour être au front depuis trois ans, n'a pas perdu de vue le monde extérieur et prête une attention soutenue aux échanges d'idées sur les problèmes de l'heure. Bien que la faveur dont jouit l'incompétence soit cause qu'on l'ait relégué dans un emploi subalterne, il voit et entretient chaque jour un nombre suffisant d'hommes avertis pour que son opinion ait la valeur d'un témoignage collectif. Sans en être le moins du monde sollicité, notre interlocuteur a porté la conversation sur la ligue politique du XX' Siècle et sur la campagne qu'il mène en faveur de la réforme de nos administrations et de nos services publics Si ce n'était pas un homme de bon sens et de jugement droit, nous n'aurions pas prêté la moindre attention à ses propos ; nous sommes d'autant plus heureux de les faire connaître à nos lecteurs. — On suit avec curiosité, avec anxiété, nous a-t-il dit, vos efforts pour obtenir une réforme radicale de toute la machine. On est mieux placé que n'importe où, là-bas, pour toucher du doigt les vices du système actuel ; l'exemple de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis pèse sur les réflexions de chacun. La défaut originel, c'est l'électoralisme. Il faut contenter Pierre, il faut contenter Paul ; il faut se plier aux capriçes d'en bas ; les ménagements, les récompenses aux agents électoraux, la crainte des cabales de Parlement, tout cela s'accorde très peu avec des décisions tranchantes, des initiatives hardies ; cela ne s'accorde pas du tout avec Je choix d'un personnel compétent et travailleur, ni avec la révocation des incapables et des fainéants. Pourquoi ces ménagements dans l'affaire des traîtres de G$nd et du Conseil des Flandres ? (Censuré) 11 y a des éléments flottants — très peu, heureusement — que cette décision aurait remis dans le droit chemin . £ fi • • « v é p' ru (Censure) * $ ? » ^ ». • «<••••»'«>• Pourquoi ces. atermoiements, ces hésitations, ces demi-mesures dans le règlement de la situation matérielle du soldat ? »*£•.•• »•*•#«< »&*>•• ♦ « M « « p . . . $ •; « s pi . (c €7l$wt£) < a ¥ b 4 f * . . • . • • »• f ■ Loin de moi la pensée de contester la nécessité d'un Parlement qui d'ailleurs ne peut être désigné que par le suffrage universel. Il est le contrôle nécessaire, et il aiguillonne utilement le gouvernement. Mais autre chose est de ne rien envisager que du point de vue électoral, et autre chose d'agir dans l'unique intérêt du pays. Èst-ce l'exemple des soldats qui vous a pressé de porter votre recours au Roi ? C'est à lui, là-bas comme ici, qu'on se fie peur tout remettre en place. Quel trouble salutaire n'% pas jeté dans la tranchée l'évocation faite par le XX" Siècle des erreurs comipises par le pays, depuis trente ans, quand docile à la voix des politiciens, pour faire des économies dérisoires à côté du sacrifice d'aujourd'hui, il refusait une armée solide à, son chef clairvoyant I Par dessus tout, que vienne le règne de la compétence ! L'incompétence suinte à tous les degrés de nos administrations. Elle est, avec les hésitations et les faiblesses inhérentes à ses origines politiciennes, la cause pour laquelle notre gouvernement peut désormais. * 4 $ « » I* (Censuré) # « f y % « » Pourquoi un ministre belge 1 est-il devenu ? Avant de se hausser de la basane parlementaire .au maroquin ministériel, a-t-ii ordinairement donné des preuves qu'il est bon administrateur ou homme d'affaires avisé, qu'il sera un chef énergique ou un bon diplomate ? Le recrutement est déplorable. Qu'on nous donne des compétences ! ■ ' -«wvv.v- m. I l'i ■ POUR SAUVER notre patrimoine artistique Il ya deux ans, le Ministère des Sciences et des Arts envoyait en Belgique libre mne mission chargée do sauver et de mettre en lieu sûr tous les objets de valeur artistique et archéologique qui se rencontreraient dans la zone de feu. Cette mission fonctionne à Poperinghe, à Furnes et à la Panne, où elle a son siège. Son existence est trop peu connue encore. En effet, aux jours sombres et glorieux de la bataille de l'Yser, maintes personnes emportèrent, pour les sauver de la destruction,des objets appartenant à des églises, des hospices, des administrations de l'Etat, des particuliers. La conservation de ces' objets n'es# de la sorte pas assurée; et las détenteurs sont heureux de les remettre à la Mission, qui en. délivre reçu et dépose les objets en lieu sûr, loin du front. Ceux de nos lecteurs qui retiendraient ou connaîtraient des œuvres d'art ou présentant un intérêt archéologique sont priés d'en informer la « Mission du Ministère des Séances et des Arts » (M. Dhuicque eu M. le marquis de Beaufort, 28, avenue de la Mer, à La Panne), en indiquant la provenance, le ou les propriétaires et l'endroit où les obiets sont déposés. La Mission se charge de l'examen, de l'estimation et du transport. Les objets sorïf. portés sur les inventaires tenus à Jour à la Panne et au Hâvre; décharge en est donnée au détenteur1. Tous ceux qui le peuvent tiendront à seconder les efforts de-la Mission et à assurer ainsi la conservation des œuvres d'art Si nombreuses & payj de l'Yser. X* M. riN O IST ÉI O Z El t || u, • Le traître Sturmer Boris Sturmer est mort, mort en prison, avant d'avoir pu répondre de ses crimes devant la justice de son pays. Il appartenait à cette caste des tchinov-niks, bureaucrates oppresseurs du peuple, que seule la vsiatka, — le pot de vin — faisait agir pour la justice aussi bien que pour l'injustice. Il en était le fonctionnaire vénal entre tous, mésestimé même de ses pareils. Il provenait, en effet, de cette noblesse médiate, d'origine allemande, qui depuis Catherine II avait envahi la Russie et l'administration, pour qui le Kaiser était bien plus celui de Berlin que celui de Pétrograde,v comme le prouva cet autre ministre von Schwanebach, qui faisait en double ses rapports secrets : un exemplaire était destiné au Tsar, l'autre à l'Empereur d'Allemage Adjoint au ministre de l'Intérieur, Sturmer avait été appelr en 1916 à la présidence du Conseil et nommé en juillet de la même année ministre des affaires étrangères. C'était la belle époque de Raspoutine, l'infâme et sadique agent de l'Allemagne, maître de la Cour par l'Impératrice elle-même. Sturmer estima que l'intérêt de sa caste, la sauvegarde des profits et prébendes, le maintien des privilèges, exi-exigeaient la défaite de la Russie en cette guerre. La révolution grondait. Une victoire de la Russie sur l'autocratie germanique ramènerait dans l'Empire une armée triomphante; ce serait la réédition des troubles qui marquèrent, en 1905, la fin de la guerre russo-japonaise, et cette fois la révolution balaierait tout. En novembre 1916, M. Charles Rivet, correspondant du Ternps à Pétrograde, publiait dans le Genevois un article envoyé de Russie, interdit à Paris, qui se terminait par ces mots : « La peur de la victoire sue ici de tous les murs. » Des clubs nihilistes, elle avait passé dans les partis de droite. Sturmer commença par retirer aux Polonais la solennelle promesse d'émancipation faite par Nicolas II au début de la guerre. On lui a attribué le projet d'envoyer en Sibérie les prisonniers russes à leur retour d'Allemagne : ces malheureux n'allaient-ils pâs rapporter dans leurs villages les idées démocratiques prises au contact de leurs compagnons de captivité français ou anglais? Par un sursaut d'honnêteté, l'ex-Tsar se refusait à conclure avec l'Allemagne la paix séparée que lui conseillaient l'Impératrice et le ministère Sturmer-Maklakof-Scheglovitof. Sturmer voulut agir indirectement : pour démontrer l'inutilité d'une résistance aux armes alemandes, il organisa l'écrasement d« 'la Roumanie. Ce procédé laissait intael l'amour-propre russe, et le prestige du régime. On entraîna donc la Roumanie par 1« fameux télégramme : « Maintenant ou jamais » qui décida ce malheureux peuple à courir à la défaite plutôt qu< d'abandonner l'espoir de réaliser ses aspirations nationales. Puis, Sturmer n'envoya pas les renforts ni les soutiens promis, arrêta les ravitaillements et les munitions, comme il l'avait fait quelques mois auparavant pour empêcher Broussiloff de terminer la guerre en écrasant l'Autriche. Le 25 novembre 1916, Sturmer, livr< à fa Douma, combattu par les chefs militaires et l'ambassadeur d'Angleterre, abandonné par ses puissants amis, s'effondrait lamentablement. La révolution russe se hâta d'arrêter ce forban et le livra à la justice. La mort le sauve du châtiment. Sturmer, c'était non un isolé, mais tout un régime. La Russie ne pouvait se débarrasser, du jour au lendemain, de toutes les misères que lui ont léguées la tsarisme et sa bureaucratie vénale... La malheur est que la révolution y a ajouté l'anarchie. Au régime disparu, chacun veut substituer sa conception politique. sans se préoccuper d'une entente avec les autres partis. Et l'on peut dire : « Il n'y a plus de Russie, il n'y a plus que dés Russes divisés entre eux. » Après la conférence de Moscou, quel-ques-uns ont cru pouvoir espérer. Ké-rensky, aidé de Korniioff et soutenu paU les cosaques, semblait capable de réorganiser l'Etat et l'armée. On apprend aujourd'hui que Kerensky a eu une violente altercation avec Korniioff et que le gouvernement provisoire veut retirer aux cosaques les privilèges consacrés par des siècles d'existence. Or, les co?a- i ques sont le plus ferme soutien 'de tout le gouvernement; ils restent les seuleft troupes sur lesquelles on puisse encore compter. La censure ne nous a pas permis, il y a huit jours, de dire notre avis. Aujourd'hui elle l'autorisera peut-être, devant la lamentable évidence des faits* Si le salut de la Russie est encore possible, c'est de Korniioff plus que de Kerensky qu'il faut l'attendre. Korniioff l'a compris. L'indécis gouvernement pro- o visoire ne parvenant pas à résoudre les questions du ravitaillement en blé de l'armé^, et de la réorganisation des chemins de fer, Korniioff, nous apprend le correspondant du Times, a pris sur lui de traiter avec les paysans et le personnel du railway. Il faut souhaiter qu'il continue. — P. LES AVATARS D'UN COMCOPHÛBE La condamnation du pacifiste Ed. Morel Londres, 5 septembre. Au sujet de la condamnation de M. E.-D. Morel, la « Daily Chronicle ' écrit : « M. Morel a été condamné à six mois de prison pour une infraction, grave aux prescriptions de là loi sur la défense du royaume. M. Morel a reconnu l'exactitude des faits qu'on lui reprochait. Son avocat allégua que la personne ù laquelle il avait adressé la brochure mentionnée dans le procès était M. Romain Rolland et qu'on pouvait regarder lenvoi de cet ouvrage comme l'attention d'un écrivain à un autre écrivain. « En fait, M. Romain Rolland, qui depuis trois ans a préféré l'atmosphère neutre de la Suisse u celle de sa patrie, la France, s'est employé dans ce pays, tout comme M. Morel en Angleterre,, à la cause d'une paix prématurée. La brochure adressée à M. Romain Rolland était un ouvrage de propagande dont l'ennemi aurait pu faire usage. M. Morel savait très bien que 1 exportation de sembla. Mes bTcoliures, editées par l'union du. contrôle démocratique, était interdite depuis le mois de novembre 1916. » On a eu beaucoup trop d indulgence, jusqu'à présent, envers l'union du contrôle démocratique- Elle s'est attaquee à la diplomatie secrète, alors qu'elle faisait elle-même de Ja diplomatie secrète. Maintenant, que le chef véritable de l'union du contrôle démociatique a été condamné, il serait bon que ceux qui ont inscrit leurs signatures sur ia liste des membres de cette association examinent à nouveau l'opportunité de leur adhésion. » —\ \x\w~ * LE PILLAGE de ia grande industrie beige « Il faut qu» la Belgique soit hors d'état do produire ... » La grande industrie est systématiquement ruinée. Durant la quinzaine dernière, les soldats allemands, non contents d'avoir enlevé les machines de « Baume-et-Marpent » et de la « Providence », se sont encore ingéniés à détruire les installations. A l'un des directeurs de la « Providnce » qui avait fait observer à un officier qu'on ne se contentait plus d'emporter l'outillage, il fut répondu : « C'est regrettable, mais j'ai l'ordre de Berlin ». Ï1 faut que la Belgique soit vidée économiquement «t hors d'état d« produije l LES CATHOLIQUES ESPAGNOLS { ET LA BELGIQUE — ' El Universo, organe du haut clergé espagnol, dit que nombreux sont les belgo* philes en Espagne. « Notre belgophilie repose, déciare !4t, sur la conviction ferme que le gouvernement et le peuple belges étaient décidés à rester neutres en 1914 comme ils le furent en 1870... La Belgique s'est conduite covirn.» l'Espagne en 1808, c'est-à-dire avec lion- f! i neur, selon le mol de Napoléon dans set. jJ |i mémoires de Sainte-Hélène. « Notre belgophilie obéit encore à l« sympathie que nous inspire la scierie« belge, surtout en 'inaltéré de soeiologit chrétienne. » ■ Ce témoignage de sympathie n'a rien qui nous étonne, car nous n'avons pas oublié l'émouvante manifestation des catholiques espagnols réclamant dans leur déclaration du 3 mai 1916 la restauration et l'indépendance complètes de la Belgique* '' " -, . ...» WWW " ■■■» ■» !'! {! ) AD FRONT BR1TANMSQ1E J 3Lt JRL || Mile les fiante j L'USURE ALLEMANDE PENDANT LA BATAILLE DES FLANBÏ1ES. — GOM. MENT SE MANIFESTE L'INFE- il RIORITE DE L'AVIATION I ENNEMIE J| » (De notre envoyé spécial) Front britannique. Bien qu'il n'y ait eu du 31 juillet au 31 ! j août que deux journées de bataille et quel- 5 > qes actions locales, l'usure des troupes allemandes, résultant principalement- de la formidable préparation d'artillerie, paraît || avoir été plus considérable que lors de lst bataille de Ja Somme pendant le même j laps de temps. Or il a été établi que dans j les batailles de i an dernier, au sud d'Ar- I ras, les Allemands ont perdu environ 4,300 1 fantassins par division engagée. Comme le commandement allesmand s'est vu, cetta armée, dans l'obligation de réduire les ejf- ; fectifs de ses unités, il est probable qu« les pertes par division ont été réduits^ j dans les mêmes proportions. On ne se trompe probablement pa^ en évaluait et» j | ■ '-HiB

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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