Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 30 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 24 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/5x25b00084/
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Kl21° ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 230 L.e numéro ! 10 Centimes (5 CENTIMES AU FR029?) Mercredi 50 Juin 1915 Rédaction ^administration JSttr me Se la Bourse — LE HAVRE I ! Téléphone: Le Havre tr 14,05 I Directeur : FSRMfl RQUT " | _ les ies communications concerr.an I ta rédaction doivent être adressées jjgw'jfue de la Bourse,Le Havre. I.ONDON OFFICE: g1,Panton Street (Broadmead House) LEXXeSIÈCLE ABONNEMENTS Franoo 2 fr. 50 par mole. » 7 fr. 60 par trimastra Hors Franc©.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trime3ti\$ Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh.8 d. par trimesti*® PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journQ au Havre ou à Londres Annonces 4° page: 0 fr. 40 la ligne Petitesannonces4" page: Ofr.301aligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, io, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien Ibeicie peraissent au Havre L'inquiétude de M.Kuyper Ancien jreimer mmistre Malais -—o)0<( r„ au,'oii peut (lire de plus indulgent à Presse de M. Kuyper, ancien premier miSè de Hollande, c'est qu'il manifeste fEroit des Alliés, depuis le commence-mmtae la guerre, une tendresse excessive-m S modérée T1 serait injuste de le ranger l SredS ennemis de laBelgique.Peut-îh'n croit-il sincèrement être de nos amis. Sans douter le moins du monde de sa bonne M nous no-us croyons le droit de dire que ' £n initié est tiède. Où est le temps ou il venait en Belgique, à. l'appel deLéopold 11, nollr jeter les bases d'une entente militaue Sando-belge en vue de mettre les deux navs à l'abri d'une invasion l P En ce temps-là, M. Kuyper gouvernait la Hollande. Notre grand roi, qui appréciai, em intelligence et son ingéniosité, voulait l'associer à une œuvre de défense commune dont l'état de l'Europe avait démontré ln n(4pftssité Dès le premier entretien, M. Sentra dans les vues de Léopold II. Peut-être le plaisir et lhonneui d une col laboratîon intellectuelle avec un souverain de génie furent-ils pour quelque chose dans 6011 empressement. Quoi qu'il en soit,1 nomme d'Etat hollandais fut tout de suite sé-Suit Comment et pourquoi le grand oeuvre île l'entente hollando-belge demeura-t-il a l'état d'ébauche ? Nous le raconterons peut-ttre un iour. Contentons-nous de dire aujourd'hui que M. Kuyper regrettait encore on 1906, l'échec de cette tentative. Une au giiste volonté, si nous sommes bien renseignés, s'était mise à la traverse. *** Dans le « Standaard » du 17 juin, M. Kuyper souhaitait pour la Belgique, après la guerre, « une décision aussi heureuse mie possible ». Souhait bienveillant, mai* un peu vague, et qui gagnerait à être m peu précisé. Pour les Belges du dehors e pour les Belges du dedans, il ne peut , jvoir qu'une solution heureuse, une seule t'est celle qui nous rendra, avec l'indépen dance, la liberté. Nous ne reconquerron: l'une et l'autre qu'au prix de la victoire de: Alliés .et de la défaite de l'Allemagne. Est-ce sous cette forme là que M. Kuy per eintrevoit le bonheur de la Belgique ' Il est permis d'en douter quand on lit soi article du «Standaard». Le lecteur va pou voir en juger tout de suite : « Il nous parait qu'il était peut-être ui peu prématuré de la part du roi de Ba vière de faire tomber de ses lèvres seani officielles une menace au sujet de l'eeci.-tence de la Belgique comme peuple indé pendant, écrit M. Kuyper. » Nous n'en sommes pas encore là. » Il faut d'abord en finir, et en fini complètement, sur le champ de bataille. n Alors seulement on pourra décider d' sort de la Belgique : décision que nou souhaitons être aussi heureuse que posbi ble pour ce pays voisin. » En dehors de ceci, il y a deux question tout à fait différentes qui sont en rapp;): avec l'avenir do la Belgique et sur lut quelles,aussi bien au Havre qu'à Bruxelles l'attention pourrait se concentrer un po davantage. » La première de ces deux questions ■ Bontielles est que, lors de la conclusion d la paix, l'on veille contre le retour de 1 fatalité cpii a fait de la Belgique sous ! Sommation espagnole, sous Louis XIV sous Napoléon et encore maintenant, 1 champ de bataille de l'Europe. Sa situe tion entre la France et l'Allemagne est fc taie. Le traité de la Barrière ne lui a ser\ à rien. Le congrès de Vienne pas davar tage. Ce qui a été décidé en 1839 n'a p assurer la sécurité de la Belgique. Quel' muraille de Chine protégera la Belgiqu contre la misère nationale à l'avenir? » En second lieu, comment la Flandr échappera-t-elle pour l'avenir à l'hégémc nie wallonne ? » M. Kuyper a bien raison d'écrie que l Belgique est destinée à être le champ ji bataille de l'Europe. Sa position géograph cfue entre deux grandes nations perpétuelle ment onnemies la condamne à ce desti: terrible. Tous les expédients inventés pa l'Europe, pour se protéger elle-même c-protégeant la Belgique,&e sont montras fra giies. Le dernier en date a été le plus fra gile de tous. Qu'on ne nous parle "plus, a lendemain de la victoires die cette neutralit qui, en nous interdisant des Alliances sali: taires, en nous faisant illusion sur notr sécurité, a failli nous livrer sans défens au voisin parjure qui n'a pas rougi d'invc quer, pour s'autoriser à manquer à sa ps rôle et à déchirer le traité où figurait d signature, son intérêt uniquement. La nei tralité a désarmé la Belgique au dedans t au dehors. Elle nous a endormis, elle nou a amollis, elle nous a enlevé l'intelligienc et le goût des sacrifices nécessaires. Ton nos malheurs présents sortent de cette ai cienne calamité, dont un petit nombre d patriotes soupçonnaient, avant la guerri l'étendue et les conséquences. ♦ 4e * Mais M. Kuyper a. tort de se mettre ma tel en tête à propos ,du bouclier que la Be gique victorieuse substituera à l'illusoil bairicade du « chiffon de papier » déchii par l'Allemagne. Une bonne frontière, ur bonne armée et de bonnes alliances : i programme national de la Belgique de d< main tient tout entier dans ces trois mot Avec l'aide de nos Alliés, le peuple belg saura, l'exécuter. Nous nous doutons que M. Kuyper s'a] prête à nous offrir une autre recette. D moins la dernière phrase de son article, nous ne nous trompons, le laisse entendr Si nous ne nous trompons,il s'inquiète pli de l'hégémonie wallonne en Flandre que c l'hégémonie prussienne en Belgique. Coi naît-il peut-être des Hollandais qui seraiei prêts, avec lui, aux plus grands sacrifie* pour soustraire le peuple de Flandre à I " tyrannie » des Wallons ? Sans vouloi pour le moment, approfondir ce mystèr nous prenons la libellé de dire à l'éminei homme d'Etat qu'il prend là un souci si pcif.'ii. L'hégémonie wallonne n'est qu'u moulin à vent bâti par quelques Machi. vels pour ameuter quelques honnêtes naïfs Don Quichotte?. Personne en Walloj nie ne rêve de soumettre ni d'£ppriro.er 1 Flandre. La question des langues, après te i guerre, se réglera,en Belgique, aussi facilement, aussi naturellement que la question religieuse, moyennant une tolérance mu-uelle et un peu de patriotique bonne volonté. Quand Les Allemands vaincus auront emporté dans leurs fourgons la demi-douzaine de Gansions qui auront essayé en vain, pendant la guerre et l'occupation, de gagner le peuple flamand à l'Allemagne, quel Wallon voudrait contester à la Flan-Ire son individualité linguistique et littéraire ? Quel Flamand d'autre part voudra traiter en ennemie la culture française, dont l'influence, établie en Flandre depuis le XIII" siècle, a été si féconde, et si bienfaisante à tous les points de vue ? Ce n'est pas abdiquer, pour le peuple flamand, quo de se baigner dans ce courant magnifique. Ce n'est nas se soumettre à l'hégémonie wallonne ou à l'hégémonie française quo de nuiser. sans renoncer le moins du monde à sa langue nationale, dans le trésor d'une culture dont la civilisation européenne es' heureusement tributaire et que nous avom 'a chance d'avoir à portée de notre main. Après la guerre, les Belges seront unis, vigilants, forts, plus soucieux des événements européens que des disputes intérieures ou des volcans lilliputiens des pas sions locales.Leurs divergences de religion. 1 narti et de langue se fondront dans l'unité nationale. A la joie de bâtir une BeT Tique nouvelle sur le sol des ancêtres mirgé à jamais des barbares s'ajoutera la joie de contenter M. Kuvper, convaincu pa ce spectacle qu'il n'est pas de meilleure muraille de Chine, pour protéger un peu île contre l'invasion et la misère, qu'une grande épreuve subie résolument, par devoir et pour l'honneur, suivie de la fermé volonté de profiter de toutes ses leçons. Fernaml NEURAY. LESFAITSDUJOUR Les journaux italiens confirment la rupture des relations diplomatiques entre l'Italie et la Turquie. Ils annoncent même L'envoi prochain dans les Dardanelles de troupes italiennes dont l'action serait soutenue par une escadre placée sous le. commandement du duc des Abruzzes. L'importance de ces fails n'a pas besoin . d'être soulignée. Elle sera particulièrement remarquée dans les pays balkaniques, dont l'orientation politique ne peut manquer de ' s'en ressentir. 1 i A Bucarest, on signale une manifestation - >le 50,000 personnes en faveur de l'intervention. La diplomatie .allemande continue à t/ travailler avec fièvre, de même qu'à Sofia. i Une dépêche de Berlin annonce que le liev-. tenant général Marhow, ministre de Bulga-. rie, oui vient de quitter i Allemagne, a éle . auparavant reçu en audience par le Isaiseï . et décoré de l'Aigle rouge de première classe avec brillants. Wllfl/VWI A titre documentaire, signalons un article du Nieawe Rotterdiaansche Courant à Ber _ ' lin disant qu'il ne croit pas que le gouvernement allemand ait sérieusement l'inten-'1 tion d'annexer la Belgique. Mais il est dif■ .''Sicile d'affirmer, ajpute-t-il, • qu'il ne devra : i>as céder à- la clameur des gens qu, ' 'isistént pour que, l'Allemagne, après tam •i'.sacrifices, ne renonce pas à la Belgique, i D'autre part, on mande de Berlin que :.t docteur Lippmann. dans une réunion aet nationaux-libéraux de la province de Bran debourg, a proclamé que, tous sont d'accorc 1 dow que la paix soit traitée sans aucuni sentimentalité et dans la seule pensée de: iropres intérêts et de l'affermissement de la puissance de l'Allemagne. Les Alliés se chargeront de trancher et ■ débat. IWWWVW i Une dépêche dé La Haye dit que, sui ; l'initiativ edu ministre de la guerre, de nom fc breux manufacturiers néerlàndais ont déli béré sur la possibilité de fabriquer des mu nilions. On ouvrira,-en dehors du ministère e un bureau des munitions, dont la composi tion sera annoncée ultérieurement. Par contre, les socialistes hollandais on terni une grande réunion où les député.' j Vliegen cl Troelstra ont protesté contre U o iirojet de loi gouvernemental d'extension (les réserves militaires et approuvé le der nier manifeste pacifiste allemand. Celh réunion a voie une résolution exprimait -ion entière confiance dans le mouvemen socialiste international, qui, quoique brisi actuellement, revivra pour l'agitation et laveur de la paix. On sait ce que cela veu dire. UVWWWW1 ' La presse russe commente favorablemen „ la nomination du général Polivanoff comnu ministre de la guerre en remplacement di général Soukhomlimoff. Elle signale le: ~ tendances libérales et la popularité du nou veau ministre cl souligne les décisions di . gouvernement quant à la convocation de U Douma et à la mobilisation de l'industrie. 9 On assure à Pétrograd que les pourpar e lers avec la Suéde relativement à l'interdic ' lion par celle-ci du transit des marchan '* dises à destination de la Russie, prennen un tour favorable. Le gouvernement sué '■ 'dois parait disposé à rapporter celle me sure. Il y met comme condition loulefoi: que l'Angleterre, de son côté, adoucisse le; rigueurs de son contrôle sur le trafic d'im porlalion en Suède. j_ - | Une dépêche de Washington dit que le: ® nouvelles de Berlin parvenues au gouver ^ nemenl des Etats-Unis indiquent que l'Ai lemagne serait disposée à envoyer une ré ponse favorable à la note américaine rela ^ live à la guerre sous-marine. s. La guerre aérienne 51 »0<— -■ UN ZEPPELIN DÉSEMPARÉ s SUR LA FRONTIÈRE HOLLANDAIS! e i- D'après un rapport venant de la frontière it un zeppelin aurait été aperçu dans une si s Uiation difficile, lout près de la frontière hol a landaise, samedi après-midi. ^ LES RAIDS AERIENS DES ALLIES A SMYRNE i- Un avion anglais a jeté, mardi, des boni n bes sur les forts de Vourla, sans toutefoi; t- caaiser de grands dégâts. ;t 11 a survolé ensuite Smyrne, lançant troi i- bombes sur les forts et faisant 70 victime a dans la garnison. Le lourgmestre ie Bruxelles est en tonne santé Une lettre d'Adolphe Max - -o— Tandis que le mois dernier des bruits alarmants — qui avaient pris naissance en Hollande —■ se répandaient sw l'étal de santé du vaillant bourgmestre de Bruxelles, celui-ci, de la forteresse de Glatz, adressait à l'un de nos collaborateurs la lettre qu on va lire. Elle atteste, par son élévation, i>ar sa fermeté, et par sa bonne humeur aussi, qu'Adolphe Max est toujours en bonne santé. Elle constitue d'autre part, pour les pauvres gens (!!) qui, bien installés au 'ai-lieu des leurs, loin du front et des dangers de la guerre, trouvent le moyen de se plaindre et de larmoyer, une leçon nécessaire. Puisse la lettre pleine de vaillance et d'énergie que diu fond de sa prison, M. Adelphe Max adresse à notre ami, leur servir d'exemple. a Forteresse de Glatz, 24 mai 1915. Mon cher ami,. J'ai lu ta lettre avec émotion. Quo de deuils ! Et de combien de sacrifices aurons-nous dû payer la défense de notre droit et de notre honneur 1 La mort de Paul Ren Kin celle de l'exquise et charmante Mme Depage, celle du fils Courouble, et celles, que Ton m'annonce d'autre part, de Pierro l'irenne, le fils de l'historien, de 1 un des fils Levie, du fils puîné de feu le docteur rhiriar !... C'est trop à la fois et faut-il vraiment que tant de douleurs se mêlent à nos espérances ? Ne nie crois pas démoralisé. Plus l'épreuve est pénible, plus je comprends que le devoir est de se raadir contre le chagrin ^t d'avoir toujours les yeux fixés sur l'avenir. Dans ta lettre, tu veux bien me faire entendre que les sentiments de sympathie que tu m'exprimes ne sont pas seulement les tiens, mais traduisent aussi la pensee de ceux qui t'entourent. J'en suis profondément touché. Soutenu par tant d'encouragements, ic n'ai aucun mérite à su-pno' avec stoïcisme : je no vois d'ailleurs dans ma patience qu'une applicauun ue ... • . phvsique qui fait que tout être s'adapic aux conditions de vie qui lui sont imposée' par les circonstances. Voici 240 jours que je suis enfermé : la captivité est devenue pour moi un état normal; les souffrances que j'éprouvais pendant les premières semaines qui ont suivi mon arrestation vont en s%Ménuan.t de plus en plus. Je me rappelle avoir lu. jadis qu'un duc de Croij avant été, il y a trois siècles, assassiné ci Bruxelles, je iie sais quel malheureux, con vaincu de ce crime, fut incarcéré dans a prison de Vilvorde. 11 était dans les fers depuis trente-deux ans lorsque son inno cence fut reconnue. Sa mise en liberté fui aussitôt ordonnée, mais il demanda commc une faveur de pouvoir rester en prison --ce qui lui fut généreusement accordé pal le eouvenjement de l'époque... Qui pourrait affirmer qu'il ne m'arrivera pas un jour ou l'autre, pendant une séancc lu conseil communal, de regretter mor silencieux cachot de Glatz ? Bien affectueusement à toi, Adolphe MAX. » r»L!B IBWBi LA CONFERENCE DE M. BARTHOU Nous rappelons que la conférence de M Louis Barthou, au profit de l'Alliance fran co-belge, aura lieu le samedi 3 juillet, l S heures du soir, au Théâtre municipal di Havre. L'orateur parlera de « La Belgiqui et la guerre. » Cette réunion, qui promet d'être brillante, est assurée de la présence d: tous les ministres belges à Sainte-Adressi et de celle d'un membre du gouvernemen 1 français. L'Alliance franco-belge est une œuvn ■ qui aide les Belges indigents — et ils son nombreux — restés dans leur pays ; c'es dire qu'elle est digne de toute notre solli ci tu de. Elle est présidée par M. Steeg, sénateur ancien ministre, et est placée sous le hau patronage de S. E. le ministre de Belgiqui à Paris, M. Louis Barthou, député, anciei président du Conseil des ministres, et A Dalimier, sous-secrétaire d'Etat au minis tère des Beaux-Arts. Nous adressons un appel chaleureux i tous nos compatriotes du Havre et de Ste Adresse nour que, en assistant à la confé rence de M. Barthou, ils donnent un appu généreux à l'œuvre de l'Alliance. Il n'es pas un Belge qui ne se doive d'y participe en faveur de ses compatriotes indigente, d s'v associer, de lui adresser son obole. L siège de l'Alliance franco-belge est à Paris 58, rue de la Victoire (IXe). Les aveux monstrueux d'un soldat bavarois Le nommé Johann Wenger, de la gard bavaroise, a adressé, le 1G mars 1915, i une demoiselle ou dame Marguerite Maye la lettre suivante qui ne pourra manque . d'exciter en Allemagne le plus vif sentimeri | d'admiration. « L'Illustration » cfui publie ce documer ■ en donne ie fac-similé : » Chère Grete Mayer, » ... Je vous enverrai une petite « liebes gabe » (don d'amour), vous aurez ainsi u i beau souvenir d'un guerrier allemand qu: ' depuis je commencement, a pris part à toul qui a tué tant de Français à coups de fus et à coups de baïonnette et m qui a tué auss « tant de femmes à coups de baïonnette « Chère Grete Mayer, en cinq minutes, j'f « transpercé avec ma baïonnette sept fen « mes et quatre jeunes filles au combat d - n Batowille » (sans doute Badonvillers^ Nous nous battions là de maison à maiso et ces femmes ont tiré sur nous avec de revolvers. Elles ont tiré également sur 1 capitaine. « Celui-ci m'a dit de les fusille - ti toutes, mais c'est à coups de baïonnett 5 « et non de fusil que j'ai tué cette banû « de truies qui sont plus mauvaises qu ; « des hommes... » s Et le monstre termine sa lettre en ei ■vojant à sa Grete « beaucoup de baisers ! I L'EIPORTÀTiON i LA DEMONSTRATION DES SOCIALISTES ALLEMANDS EXPLOITÉE PAR LE GOUVERNEMENT DU KAISER. Consciemment ou inconsciemment, 'es socialistes allemands ont, une fois de plus, travaillé pour le roi de Prusse. Nous avons dit que leur dernière manifestation n'atténuerait en rien l'excitation chau-vinists du peuple allemand, mais qu'elle serait sans doute exploitée à l'étranger pour faire croire à l'existence de dispositions conciliâmes de l'autre cûté du Bliin. On n'aura pas tardé à en avoir la preuve. Le « Temps » nous l'apporte dans son numéro de mardi. A la première page de ce numéro, le grand journal parisien reconnaissait le caractère impressionnant et l'ap--parenie sincérité de la manifestation des députés Haase, Bernstein et Kaulsky. u Mais il faut reconnaître, ajoutait-il, que ces manifestations se produisent dans des circonstances et des conditions qui donnent à réfléchir. On n'ignore pas que les dirigeants de Berlin, qui savent parfaitement à quoi s'en tenir sur l'issue de la guerre, subissent actuellement la pression des conservateurs, parce qu'en résistant au courant an" nexionniste, ils redouteraient l'éveil du peuple allemand à la dure réalité. N'est-ce pas de l'attitude des socialistes contre la politique d'annexion qu'ils attendent la réaction nécessaire ? D'autre part, n'ont-ils pas escompté les effets de cette attitude sur le prolétariat des nations alliées pour bénéficier d'un mouvement en faveur de la paix sur ia base du « stalu quo ante », base que M. Dernburg indiquait, il y a quelques mois déjà, aux Etats-Unis ? » Et voici, en effet, nu'une dépêche d'Amsterdam (28 juin), publiée à la quatrième page de ce même numéro du « Temps », nous montre la diplomatie allemande employant déjà pour les besoins de sa politique le fameux manifeste : « Le poste radioté'égraphique d'Amsterdam vient de recevoir du poste allemand de Nauen un long télégramme de deux pages résumant le manifeste de la Sozialdemokra-tie allemande publié dans le » Vorwaerts sous le titre « la Sozialdemokratie et 'a paix ». Les socialistes allemands y affirment leurs intentions pacifiques et reprochent à leurs collègues de France et d'Angleterre de mal seconder leurs efforts. Détail piquant : l'agence qui transmet cette dépêche socialiste a été fondée par les grands industriels, les rois du charbon et du fer en Weslphalie et dans les provinces rhénanes. D'autre part, le destinataire n'est autre que l'ambassadeur d'Allemagne aux Etats-Unis, le comte Bernslorff, qui a pour tâche de faire insérer cette dépéche dans la presse américaine. » L'envoi de ce télégramme est une excellente illustration de la manière dont le gouvernement allemand sait utiliser les démonstrations de la Sozialdemokratie. Ce manifeste socialiste, dépêché sur les conseils du gouvernement allemand par une agence O'fli-■ cieuse à toutes les stations raidiotélégraphi-ques du monde, est celui-là même qui'provoqua à Berlin la suspension du « Vor-wacrls a et la publication dans la « Gazette de l'Allemagne du Nord » d'une note fort courroucée. » Apparemment, le gouvernement allemand estime que ce manifeste, dont la propagation pourrait être nuisible et malsaine en Allemagne, est un excellent article d'exportation. Les Américains y trouveront la preuve de ce que M. Dernburg tenta en vain de leur expliquer, c'est-à-dire que le peuple allemand est animé de dispositions foncièrement pacifiques et humaines. D'autre part, l'âme idéaliste de certains théoriciens de l'é-. tranger ou des pays belligérants sera peut-être émue de cet appeJ pressant du comité I de la Sozialdemokratie, qui, dans ce» der-. nières années, a si souvent donné le mot d'ordre à l'Internationale. i » Il serait curieux de savoir si les socia-: listes allemands protesteront contre cette i utilisation de leur manifeste. » Qu'ils protestent ou qu'ils ne protestent pas, il sera trop tard et il restera que l'évé-. nement a justifié complètemnt les défiances * qu'a rencontrées dans les pays alliés leur ' manifestation. I M. Jean I-Ierhette écrivait, l'autre jour, dans 1' « Echo de Paris », que le gouvernement allemand avait dû se dire en voyant ! les socialistes allemands jeter au-delà des ; frontières l'hameçon de leur prétendue ; paix : « Si seulement les ouvriers français et an-! glais pouvaient y mordre, au lieu de fabriquer des obus ! » C'est bien cela, mais l'appât sera vain ! i A la façon d'autrefois non i Dans l'Ouganda, un officier belge et un officier allemand se battent en présence ' de leurs troupes noires. — L'officier allemand eist tué. Dee voyageurs revenant de l'Ouganda font des récits surprenante des combats qjuii se poursuivent actuellement d'ans l'Est africain alitemamid. Un fait sans doute unique fut la rencon-[ tre d'urne compagnie de soldats de couileur, ,. oommaiwBée pat- un officier belge, avec une r oompagniie dte même compoaiton, sous le j nwmmandememt 'J'un officier allemand1, à un endroit qui se trouve entre le lac Kivu et le lac Tamgianyka et où, à la façon d'au-1 trafods ,les deux officiers se battirent, tandis Que tours troupes assistaient au combat en spectatrices impassibles. Après quelques passes, et comprenant , que le Belge aurait facilement raison de lui à l'épée, l'Allemand' tira soudain son revol-' ver, mais l'officier belge, qui avait deviné î le mouvement de son ennemi, ne fut pas : moins prompt à sortir le sien, ce qui fit que tous deux se visèrent en même temns. T.'of-i ficier belge fut blessé à l'épaule, cependant que l'Allemand tombait rai'de mort, fou-I droyé d'une balle au cœur. i A cette vue, 'la troupe allemande se ren-I dit comme u«i seul homme. s Une autre fois, un contingent de fusilier? o africains ayant perdu tous ses officiers, le ,, commp.ndement fut pris par un sergent de g ooiuieur, q«i mit les Allemands en pleine e diéroute. e *" — Le conseil des généraux grecs prépari i- un important mouvement de promotions c » de déplacements dans l'armée. LA SITUATION MILITAIRE Mardi, midi. La meilleure vertu à cultiver et à pratiquer par tous dans cette guerre, qui doitr se terminer par une complète victoire, est la vertu de patience.Les Anglais, qui l'exercent plus aisément que d'autres, nous y in-ciiem, et leur avis a du poids. C'est ainsi que le colonel Repington n'hésite pas à dire qu' « il se peut que nous devions remettre au printemps prochain l'effort décisif qui décidera du résultat de la guerre ». C'est ainsi encore que Sir John French, recevant à son quartier général George Gordon Moore, lui a dit : « « La guerre finira aussitôt que la production des munitions donnera aux Alliés la supériorité sur leurs ennemis. » Le temps nécessaire pour nous donner cotte supériorité en munitions servira égaJement à l'Angleterre et à la Russie pour mettre en ligne leur complet en hommes et en matériel de guerre. Les Belges doivent se faire un front d'airain et un coeur d'acier : qu'ils songent que toute oaix prématurée serait précaire, que les barbares resteraient en aimes à nos frontières et que tout le sang et toutes les larmes versées courraient risque d'avoir coulé en vain. Nos enfants et les enfants de nos enfants doivent être délivrés à ia-mais du cauchemar de la domination tu-desque.Et maintenant que nous avons reculé à l'extrême les bornes de la guerre, qu'on ne se hâte point d'en conclure que notre front occidental est nécessairement « figé » jusqu'en des temps lointains. Les entreprises et les fortunes de la guerre sont diverses et, si la guerre de positions n'est point riche en surprises, il se peut faire qu'une maille soit rompue Plus tôt qu'on ne l'espère dans 'e filet tendu devant nous. C'est ainsi, par exemple qu'au nord" d'Arras, la prise de Souchez, de Givenchy-en-Gohelle, de Vimy, ; de Fanbus,de Thelus et de Villerval, qui ne sont point obsta.cles plus redoutables que ceux qui ont cédé déjà sous la poussée française, nous mènerait dans la plaine. Surtout qu'on n'écoute point ceux qui voient déjà les Russes rejetés au loin dans les stepnes de la Podolie et de la Lithuanie et tout le flot allemand refluant vers notre front ! C'est là le fruit d'imaginations malades. L'année russe même en Galicie, est loin d'être hors cause; elle a même, dit-on, reçu déjà des renforts importants de Crimée. Dût le Bosphore lui rester fermé, dût le port d'Arkangel être bloqué par les glaces, le transsibérien sera toujours là pour amener les munitions du Canada et d'Amérique. Ce chemin de fer a atteint, pendant la g:uerre de Mandchourie, une capacité de débit de 16 trains par jour : c'est plus qu'il nfen faut, même aujourd'hui. Au demeurant, l'état-màjor allemand se rend compte que sa t telle au front oriental n'en est qu'à ses débuts et que, pour paralyser, quelque teimns le cotosse. moscovite, il lui faudrait prendre Varsovie, d'abord, et aller, ensuite, loin dans ses provinces, voire jusqu'à . Odessa, Paul Grokaert. M SOCIALISTE BELGE CONTRE L'INTERNATIONALE IL CONSTATE LA FAILLITE DU SOCIALISME INTERNATIONAL Les socialistes aUemianris se font des illlu-stonis s'ils s'imaginent obtenir quelques succès on «riant : « Kamerac' ! » aux socialistes belges. L'attitodle de la Sozial-demokratie les écoauire profondément et tous applaudiront sans doute à la lettre qu'un des leurs, M. Orner Boulanger, vient d'adresser à M. Georges Clemenceau. Voici le texte de cette lettre publiée dians i'Homme enchaîné du 28 juin : « Le 27 juin 1915. Monsieur le Rédacteur en chef, Permettez-moi de vous adresser mes pluis sincères félicitations, pour votre bel article du lundi 21 juin sur l'Internationale (Usinier nationalisée. Dans cet article, vous exprimez plusieurs idées qjuie je me propose précisément de clêveloppetr dans une brochure à laquelle ie mets on ce moment même la dernière main. Oui, moi, socialiste depuis ma première jeunesse (je pourrais dire : depuis mon enfance) et qui prétends bien le demeurer toujours, j'ai été douloureusement saisi par l'évidence de LA FAILLITE DU SOCIALISME INTERNATIONAL, en Allemagne d'aibord, par suite de la lâche abdication die la social-démocratie, et aussi chez les neutres, où l'es socialistes n'ont point protesté contre la politique impériale, ou même en certain pays belligérant où ils se montrent (comme vous le dites si bien) hésitants et divisés. A la fin de votre article, vous faites entrevoir cependant qu'il ne faut pas encore désespérer rte cette chose sublime qu'est l'idéial socialiste. Comme je vois remercie de cette bonne parole I Elle cadre avec les oonctasions do ma brochure qui, après avoir élevé un dur réquisitoire contre les défaillances actuelles de mon parti., se clora pourtant par une pensée d'espoir. Ventiliez agréer, etc. Orner BOULANGER, conseiller communal belge. » ^ Eh ANGLETERRE LE BILL DES MUNITIONS Londres, le 27 juin. — La Chambre des communes a adopté en seconde lecture le bill relatif aux munitions. — Le ministre de l'agriculture de Prusse fait connaître un procédé pour faire un excellent fourrage à bon marché en mélangeant la paille avec » les résidus de l'aba-tage des animaux, spécialement les tripes.» — De nombreuses paroisses du diocèse de Brixen (Tyrol autrichien), suivant les . instructions de leur évêque, ont fait fondre | les cloches des églises pour la fabrication des munitions. DERNIÈRE HEURE Commutas ofEsiel fraspis Paris, 29 juin, 14 h. 40. DANS LA REGION NORD D'ARRAS, la canonnade s'est poursuivie la nuit dernière au nord e't au sud de Souciiez, ainsi qu'au nord de Neuville. Une action d'infanterie nous a permis de progresser dans le chemin crcux d'Angres à Ablain. EN ARGON NE, à Bagatelle, lutte inces* santé à coups de torpilles et de grenades. DANS LES VOSGES, une attaque allemande a réussi d rejeter momentanément nos avant-postes des pentes à l'Est de Met-zeral. Nous avons, par une contre-attaque immédiate, reconquis une partie du terrain perdu. SUR LE RESTE DU FRONT, nuit calmc< LES OPERATIONS RUSSES Pétrograd, 2!) juin (officiel).— Sur la riva gauche de la Vistule. l'ennemi a été repoussé partout-, subissant de grandes pertes. Dans la bourgade de Gliaieïiy.nous avons fait des prisonniers appartenant tous à la quatrième division autrichienne, qui ai été définitivement rejetée des positions qu'elle occupait. L'eomemi est -demeuré complètement pas-» sif. La poussée die l'ennemi sur Tomacheff-Rebz-Karnenka continue. Avant de commencer notre retraite sur le front Boukhaehevtz^Ckrlitch, nous avons repoussé les attaques acharnées îrraiéee par de g-mudtes forces allemandes. LES OPÉRATIONS AU CAUCASE —o— Pétrograd, 29 juin (officiel). — Nous avons repoussé une tentative turque contre notre flanc gauche. Nous avons repoussé les Turcs de la montagne de Heidag, avec de grandes pertes pour eux. . Près de Heidag. nous avons trouvé plus de 1,000 cadavres turcs. Dans la région de Melasglier-t, nous avons capluré le commandant du 15' régiment kurde. I NOUVEAUX SUCCES DU GENERAL BOTHA o— Pretoria, 29 juin. — Le général Botha1 al occupé Otjivarango, Okanyande et Water-berg.LE CHANCELIER ALLEMAND A VIENNE Amsterdam, 29 juin. —. On mande de; Vienne que M. Bethmann-Hollweg et de Ja-gow ont quitté Vienne dimanche dernier, C<s massacreurs i? Pinaat Le récit du « témoin oculaire » britannique dit : « Nous avons déjà attiré l'attention sur le manque de cordialité évidente entre les Saxons et les Prussiens. Le communiqué allemand, qui parle toujours des « braves Westphaliens » et de leurs renforts ainsi que de la Garde, demeure absolument muet sur les troupes saxonnes. Nous pensons qu'il y a là un oubli voulu, dû sans doute à la tendance des troupes saxonnes à faire la guerre d'une façon plus en accord avec les méthodes des races civilisées, que leurs voisins du nord n'approuvent pas. » N'en déplaise au « témoin oculaire », pour nous, Belges, les soldats saxons resteront marqués du stigmate de la pire infàmie. Ce sont, en effet, ces misérables qui mirent à sang et à feu l'innocente ville de Dinant. Ils " l'ont en exécration pour les fils de nos fils. On peut regretter qu'aujourd'hui déjà, alors que tant de sang cric vengeance an ciel et que les ruines de la Meuse fument encore, on accorde de tels témoignages à de tels adversaires sans les accompagner d'une réserve pour ce sinistre passé. Pour trois amputés de Saints-Adresse Nous avons reçu d'un Belge établi au Havre la lettre suivante : « Monsieur le Directeur, » Il y a en ce moment au dépôt de couva--leseents de Sainte-Adresse, trois soldats belges amputés d'une jambe. » Ces malheureux attendent toujours la jambe artificielle qui doit atténuer leurs souffrances. » Permettez-moi de faire appel, par votre aimable intermédiaire aux nombreux Belges du Havre dont la seule souffrance consiste à être loin de leur pays. » Vous tous à qui la guerre n'a pa,s apporté de diminution de ressources, qui tous les jours n'oubliez pas l'heure de l'apéritif, gonflez um instant à ce que votre indemnité, vos dépenses de plaisir affectées à cette oeuvre auraient de mérite ! » Comparez la privation que vous vous, imposeriez à la souffrance que vous soulageriez et donnez. » Je suis certain que mon appel ne sera pas vain. Vous treruverez inclus ma modeste obole que vous pourriez faire parvenir avec tes autres souscriptions à l'œuvre de l'Assistance aux blessés belges de la guerra » Avec tous mes remerciements, veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes salutations distinguées. » Un Belge. » Notre correspondant nous avait envoyé un billet de cent sous. La rédaction (lu « XX" Siècle » y joint volontiers sem obola ' sous forme d'un louis.

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