Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 07 März. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/vx05x26p1r/
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QUATRIEME ANNEE. - N° 2030 Lie Numéro : 1© centimes JEUDI 7 MARS 1918. PARIS i, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ , S'adresser à l'Administration du Journal LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 284er, Rue de la Bourse, 28Ur Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 è. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trin»' Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre L'Allemagne voirait rester en Belgipe Nous avons signalé l'article où YOs-servatore Romano (n° du 27 février) a commenté les déclarations du comte Hertling. Le journal romain estimait que le lan-puge* du chancelier « prêtait à des restrictions qui n'existent peut-être pas dans l'esprit de celui qui dirige actuellement la politique extérieure de l'Empire et qui, du reste, ne seraient pas acceptées par l'opinion publique. Et YOsservatore Romano ajoutait, à propos des garanties que le chancelier prétendait exiger de la Belgique, qu'il serait très désirable que, d'une manière • quelconque, l'Allemagne manifestât sa pensée sur un sujet aussi délicat et aussi important, tout en maintenant toujours fer-ntement le principe de la restitution de lt Belgique dans sat pleine indépendance ». Faut-il voir une réponse à ces questions dans l'article de la Germania dont le XXe Siècle a reproduit hier matin un extrait dans là revue de presse ? La Geïmania n'est pas seulement un des principaux organes du Centre, elle passe tussi pour refléter particulièrement les idées du comte Hertling et il est permis de croire que ce n'est pas sans s'être renseigné à la Wilhelmstrasse que le journal catholique berlinois a dit ce qu'il faut voir dans les avance® allemandes allemandes à la Belgique. « Que se produirait-il, demande la. Germania, si le gouvernement belge prenait la main que nous lui tendions ? Nos troupes alors ne seraient plus en Belgique que sur un territoire ennemi, et notre gouvernement ferait sûrement tous ses efforts pour faire disparaître les impressions cause es dans le pays par notre occupation forcée. L'Allemagne, en conséquence, serait pendant longtemps protégée contre toute attaque française passant P^r la Belgique, et l'Angleterre et la France auraient eu tous ieurs ennuis pour rien ». Tel est donc, d'après la Germania, le calcul allemand. On avouera qu'il ne manque pas de cynisme. L Allemagne rie s'engage nullement à évacuer ni a indemnise* la Belgique. Au contraire, elle se propose de rester chez nous pour continuer à y conib&ttrô Igs Alliés qu slle nous engage à trahir et, en retour, elle nous promet... de ne plus nous traiter en ennemis. Nos frères Luxembourgeois savent ce que cela veut dire ! Puisque, après trois ans et demi de guerre, l'Allemagne ignore encore à ce point l'âme de notre peuple, répétons donc que tous les Belges sont unanimement d'accord pour exiger la justice complète : évacuation pure et simple du pays, restauration de son indépendance sans restriction d'aucune sorte, réparation de tous les dommages causés, garanties sérieuses contre une nouvelle agression. La presse d'outre-Rhin cherche volontiers des arguments dans certains journaux libéraux anglais dont elle oppose la modération à 1' « impérialisme » de la presse Northcliffe. Empruntons donc • au Manchester Gv.ard.ian du 27 février quelques lignes où se trouve lumineusement démontré le caractère inacceptable des prétentions allemandes. Voici comment le Manchester Guardian appréciait les paroles du comte HeTtling déclarant des garanties nécessaires pour empêcher que la Belgique puisse devenir l'objet ou le point de départ de machinations ennemies : La condition est vaguement exprimée, mais elle parait au moins être incompatible avec l'indépendance complète et sans restrictions de la Belgique, qui est la condition primordiale et indispensable de toute paix à laquelle notre pays peut être partie contractante. •Gomment est-il possible de mieux prévenir un pays de devenir une base d'attajue contre ses voisins qu'au, moyen d'un accord parmi eux tous de respecter sa neutralité ? Pourtant, un tel accord fut réellement c»n-clu au sujet de la Belgique, auquel l'Allemagne était partie contractante, et il fut brisé par l'Allemagne. Ce qu'elle a brisé elle-même, elle peiyse, on peut le présumer, que d'autres pourraient le iariser iSei. Mais quelle garantie supplémentaire peut-elle demander ? On peut concevoir qu'elle puisse demander que le territoire belge ne soit pas fortifié, mais eeia constituerait iout de suite une atteinte à l'indépendance fie la Belgique et une invitation à l'Allemagne, à chaque fois que cela pourrait lui convenir, d'envahir la Belgique comme elle l'a enva-liidSauparavant. En deihors de cette garantie, il est difficile d'en imaginer aucune qui n'impliquerait pas quelque contrôle de ! Allemagne sur les affaires intérieures de la Belgique et c'est là une condition qui ne pourrait évidemment jamais être acceotée. En envahissant la Belgique sans aucune espèce de provocation, l'Allemagne a commis un des plus grands outrages de l'histoire ; il va falloir le réparer et jusqu'à ce qu'on reconnaisse cela en Allemagne, il est vain pour ses représentants et pour les JnC'tres de nous rencontrer autour d'une table au ailleurs. Ainsi parle le principalorganefdes libéraux anglais. L'Allemagne fera bien de c'en souvenir pour éviter de concevoir des espérances exagérées à la lecture de lia regrettable lettre de lord Lansdowne. STYLO. Le peuple flamand contre les aktiVistes as m «sis tiras m uiuhim maiss M sue m " Catholiques, libéraux, socialistes, nous sommes tous unis contre toute atteinte à la Belgique indivisible " disent les députés et sénateurs de la Flandre orientale Voici le texte de la protestation des députés et sénateurs die la Flandre Orientale contre les manœuvres aktivistes : A Son Excellence le Chancelier de l'Empire Allemand, Excellence, Un comité, sous le titre de « Raad van Vlaanderen » vient de proclamer l'autonomie des Flandres. Il agit, dit-il, au ncm du peuple flamand. Il n'a d'autre manBat que celui qu'il se donne. Les populations flamandes ont désigi/ié leurs mandataires après des luttes ardentes, dans lesquelles toutes les opinions se sont librement exprimées et sous une législation qui garantit à chaque citoyen la liberté die son vote. Nouis sommes leurs élus, «séparés dans 3a Lutte, divisé# par nos programmes et nos aspirations, nous nous trouvons aujourd'hui unis, sénateurs et députés catholiques, libéraux et socialistes, dans une même pensée de patriotique protestation contre toute atteinte à l'unité et à l'indivisibilité de la Belgique. Les Flandres sont occupées par une armée étrangèrei les libertés politiques sont fermées, les réunions publiques interdites, la presse est soumise-à la ennsnre préventive, les journaux supprimés, défense est même faite de porter ou d'arborer le trait du souverain. Les populations, sens ce régime, ne peuvent pas manifester leurs volontés.. Nous avons, Excellence, la conviction d'exprimer cette volonté lorsque nous affirmons que le peuple flamand entend entretenir l'unité eit l'indivisibilité de la Belgique. Il n'a pour oes hommes qui prétendent parler en son nom, que les sentiment qu'éprouvent les citoyens de toute nation envers ceux qui désertent pendant la lutte et trahissent la Patrie. Les provinces flamandes et les provinces wallonnes sont unies par une longue vie commune; elles ont subi ensemble pendant des siècles le joug étranger; ensemble elles ont conquis ensuite une indépendance qu^ les puissances leur ont garanties par des traités solennels; elles ont uni leurs efforts pendant près d'un siècle pour assurer la vie et le développement de la nouvelle Belgique.Flamands et Wallons aspirent aujourd'hui, au moment où. justement unis dans la même Belgique indépendante sous la dynastie qu'ils se sont choisie et les libres institutions qu'ils se sont données, :ls pourront travailler ensemble dans le respect des droits et des aspirations de chacun, au relèvement et la prospérité de la Patrie Belge. Nous avons tenu, Excellence, à vous adresser ces exposés dans l'intérêt supérieur de 4a vérité et nous vous prions d'agréer les assurances de notre haute considération. " Notre patrie, libre et indivisible, saura régler elle-même ses affaires intérieures" disent les membres du Conseil provincial d'Anvers Voici le texte de la protestation diu Conseil Provincial d'Anvers contre le soi-dasant d Conseil des Flandres » : Excellence, » Les soussignés, conseillers provinciaux, estiment qu il est de leur devoir de porter à votre connaissance que la proclamation de l'autonomie de la Flandre par le soi-disant « Conseil de Flandre », qui est équivalente à la scission de la Belgique en deux Etats régionaux, est dénuée de .oute légalité et validité et n'émane que d'une infime minorité. Ceux qui se sont désignés eux-mêmss comme faisant partie de ce Conseil de Flandre n'en ont jamais obtenu mandat soit par une assemblée administrative, soit par des cercles politiques, ou par des proclamations publiques sérieuses. Ce sont des gens sans autorité, beaucoup sans prestige, tous abusent des circonstances pour se faire passer comme parlant et agissant au nom du Peuple Flamand. Nous protestons énergiqueinent contre leurs affirmations et leur but et déclarons que la Province d'Anvers n'a rien de commun avec eux. Notre population désire le rétablissement d'une patrie libre et indivisible qui saura régler elle-même ses affaires uitérieuses'. Nous restons fidèles .à notre Boi, a notre Constitution et à notre Belgique ,ine, libre et indépendante. Anvers, le 30 janvier 1918. Ont sigjiè : • Claes Henri ; Leclair J.-K.; Meerbergen Ch.; Van Hoorenbeeck A.-K.-I.; GovaertsO.; Arent» J.-Ph.; Van der Vliet, L.-J.-A.; Somers ; Gikin ; «hiilipson Frans ; Ho-uibon H.-H:; V. d. Wyn-Sfâiàtr K.-E.; Zech Ferd.; Timmermans Ben.; ".ordemans V.; Donny Fred.; Van Huffel Bug.; Saesajerts Benj.; Peeters H.-C-Aug.; Van Hâter s H.-A.-Em.; Cammaerts Ph.; Laenen F-H—Tos.; Thys ; Dierckxens A.-Hal.; âouiteire f.-E&w.; Caron L.; B. Gilles de Néliihy ; Bn dm Bois de Nevele ; Dumoip, J.-B.; de Cock de rnieyn A.; Cie die Heirode NVesterloo ; Brems \.-G.; Hartssns A.-G.; Baeketatan.s J.; Ber-naerts J.; Montens d'Oosterwyck ; Giselet J.-S.; Lacroix L.-J.-E.; Lambmctots H.; Ver. bist Al.Jos.; Suykens J.; Dieljens M.; Van Buggenhout F.; Van Regermorter J.; Geçl-hand Ed.; Op. de Beeck E.; Peetens Lacroix ; Mathys ; Gilles (Hoogstraten) ; De Coninck. Etaient aJaeents : Arendt ; Bastyns C.L.; Ho-bete A.; Op. de Beek H.; Segers A.; Van dieu Bosch A.; Van Hel V.; Van dier Cruyssen ; Van Nyon B.; Verlinden J.; Joris L.; Vermeu-len Jos.; Van Olme Ghis. A SON EXCELLENCE COMTE DE HERTLING, Chancelier de l'Empire, BERLIN. Le Conseil provincial comptait en 1914 70 membres. Treize membres sont absents et deux décédés ; 55 membres présents parmi lesquels 51 ont signé la protestation. Qu'est devenu 1' « as des as » belge ? Son ami De Meulemetisler espère toujours L'on est toujours sans nouvelles de l'aviateur Edi^ilnd Thieffry. Cette disparition a profondément peiné ses camarades; Thieffry, en effet, était aussi modeste que brave. Chevalier des Ordres de Léo poli c.t de L do-pal d II ; décoré des Craix de Guerre belge et française ; cité dix fois à l'ordre du jour de l'armée, Thieffry ne parlait,jamais de ses exploits. Un de ses amis, naguère arrivé de Belgique occupée, et qui le renoon-t»a à Paris, nous disait : « De tout ce que je sais de lui, il ne m'a, lui-même, rien appris : ses conversations étaient toutes pleines de ses patents, de sa fiancée et des souvenirs du pays... « L'aviateur De Meulemeestèr nous écrit du front : « ... Nous étions engagés dans un même combat ; mais j'ai eu l'impression que Thieffry se redressait avant d'arriver au soi : je pui3 affirmer que son appareil n'était pas en flammes... <> , Espérons donc encore . peut-être n'est-il que prisonnier, le gp-amd oiseau, qui, tant de fois déjà, échappa aux serres de l'éper-vier boche... Lisez le 16 mars LA NATION BELGE Grand journal quotidien d'union nationale LIRE EN 2e PAGE : LA VIE (MILITAIRE LI VATICAN ET L'ARMÉNIE LA DIPLOMATIE PONTIFICALE AGIT A OONSTANTINOPLE EN FAVEUR DES POPULATIONS OH RÉTIENNES Rome, 6 mars. Dans les sphères du Vatican, on se mon. -tre vivement ému du texte de l'article & du traité de Brest-Litovsk, qui oblige la Russie à évacuer les territoires de la Tur-qui d'Asie, ce qui implique nécessairement le retour de l'Arménie sous le joug ottoman.*®On assure la seerptairerie d'Etat a chargé le délégué apostolique à Constantin opde de faire des démarches auprès de la Sublime Porte dans le but d'obtenir des assurances formelles en ce qui concerne le sort des populations ehrêttenneis aiosi rendues à la domination turque. —• (Radio.) ■ I ■ '■ 'WWW* ... m m su L'imi i. John ItadrooRd, ieaéer irlandais,est msr? Lowbes, 6 mars. On annonce la mort, à l'âge de 67 ans, de M. John Redmond, député nationaliste de Waterford (Irlande). J.-E. Redmond a joué, après ParnOU, le rôle le plus considérable dans les campagnes parlementaires qui ont poursuivi la revendication de l'autonomie irlaj»dai-se. Il était ajuix Communes le leader du groupe dont le programrame était l'obtention du « home ruie r> par la voie légale. A égale distance des uoionisitas irlandais de l'Ulster et des révolutionnaires séparatistes, J.-E. Redmond essaya, de réaliser le vœu dé son pays par voie d'entente loyale avec la Grande-Bretagne. Il aivait prêté son appui au plan de M. Lloyd j George. I % L'Alleiape vit nous voler notre Conao Son ministre des colonies avoue ses desseins voraces Ce n'est pas par un pur hasard que des socialistes anglais, amis des E.-D. Marel et des Casement, ont préconisé l'internationalisation de l'Afrique centrale. L'Allemagne poursuit en réalité le dessein qu'elle avait déjà avant la guerre de uous viler un morceau de notre Congo. La Kœlnische Zeitung nous apporte de ces convoitises un aveu intéressant en rendant compte dans sem numéro du 17 février d'un discours prononcé à Carlsruhe par le Dr Soif, sous-secrétaire d'Etat aux colonies de l'Empire allemand. Après avoir fait l'éloge des missions allemandes, le Dr Soif déclara que l'avenir de oes missions est intimement lié au sort de l'Empire colonial allemand et que la restitution de ce dernier est un des buts eu gouvernement allemand, dont l'intention est d'en faire un domaine capable de résister à toutes les attaques et d'une grande puissance économique. Le Dr Soif réclama, en outre, un nouveau partage de l'Afrique, potir lequel il faudra tenir compte de la force comparative des puissances intéressées, et de leurs besoins économiques respectifs : « LES POSSESSIONS EXAGERÈES de la France, du Portugal et DE LA BELGIQUE, dit le ministre allemand, prouvent que la répartition actuelle des territoires africains ne répond pas à ces conditions. Il faudra donc, à la paix, y apporter un changement absolu, car ce n'est que par un partage proportionnel à l'importance politique et économique des intéressés que l'on pourra éviter des conflits futurs ». Le D' Soif termina son discours en exprimant F espoir que c'est dans un Empire colonial ainsi agrandi que les missions reprendront leur travail de civilisation. Gorrfraentant ce discours, la Kœlnis'he Zeitung remarque qu'on ne peut qu'approuver les buts de guerre coloniaux exposés par le Dr Soif et que le peuple allemand, d'acoord avec lui, exigera, non seulement ta restitution des anciennes colonies allemandes, mais un remaniement complet des possessions coloniales, principalement en Afrique, et ce, proportionnellement à 1 importance politique et économique des différentes puissances colonisatrices. « L'Angleterre et la France, grâce à leur impérialisme, ont une oeuvre coloniale à remvlir qui déjà dépasse leurs capacités. SI DONC LES ENORMES POSSESSIONS BELGES et portugaises DOIVENT El RE EXPLOITÉES DANS L'INTERET DE L'EUROPE CE ROLE INCOMBE A UNE PUISSANCE COLONIALE JEUNE, COMME L'ALLEMAGNE, qui n'a pas encore sa part dans l'exploitation des pays vierges. Cela rendra l'Allemagne économiquement plus indépendante, et ce ne sera que juste, car des sources de matières premières sont indispensables à l'Allemagne, qui compte 70 millions d'habitants ». Nous voilà avertis. C'est donc bien pour le Roi de Prusse que travaillent les gens qui parlent d' « internationaliser » l'Afrique centrale. Bas les pattes ! — ■ Lire en 2» page : QUELQUES LIVRES DE CUERRE par Raoul Narsy Le M8itÉH6|ro ne signe pas la pix avec les «spires centraux Paris, 5 mars. Le ministère des affaires étrangères die Monténégro noue adresse la lettre suivante : « Monsieur le Directeur, « Votre agence a commurnUpié auix journaux une notice, d'ajprès le « Leipziger Neuaste Nachricihten », selon laquelle il ne s'agira que de semaines pour obliger la Serbie et le Monténégro à signer la, paix, après la Roumanie, avec l'Autriche et l'Allemagne. Veuillez avoir la courtoisie de publier que le gouvernement de Monténégro no signera jamais que la paix qui sera concertée après la victoire entre tous les Etats affliés, auxquels le Monté-népro restera fidèle jusqu'au bout, comme il l'a toujours été. « Veuillez agréer, etc... Le président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, Signé : Eugène Popovitch. » (Radio.) ■ .n.. ■ ■ ■• ■ ■■ WWW Ih croiseur auxiliaire briisasique torpil Londres, 6 mars. L'Amirauté annonce que le croiseur aimé de la marine marchande britannique, le « Galgarian », a été torpillé et a coulé le 1°° mars au large de la côte irlandaise ; il a été frappé de plusieurs torpilles. Il avait à bord un équipage marchand de 400 hommes et 150 marins de la flotte de guarre. Les pertes s'élèvent à deux officiers et quarante-six hommes y compris les membres de l'équipage. [Le * Galgarian » appartenait pxécédem-meini à îa « Allan Line » ; il avait été cons-Ifruit en 1914 et jaugeait 17.000 tonnes brut.] Les conditions préliminaires de paii imposées il le fioumenie 99 ' Cession de la Dobroudja et des Portes-de-Fer — Soumission économique — Démobilisation partielle immédiate sous le contrôle de l'ennemi L9Allemagne demande le passage libre pour ses troupes en marche vers Odessa F Bàle, 6 mars. — On mande de Vienne : Le 5 mars, a été signé à Buftea, à sept heures, entre l'Allemagne, L'Autriche-Hon-' grie, la Bulgarie et la Turquie, d'une part et la Roumanie, d'autre part, le traité, préliminaire de paix suivant : Animés du désir commun de mettre fin à l'état de guerre et de rétablir la pain entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la Bulgarie, la Turquie, d'une part, et la Roumanie d'autre part, les soussignés, à savoir de Kuhlmann comme délégué de l'Allemagne, le comte Czernin, ministre des affaires étrangères comme délégué de l'Autriche-Hongrie docteur Montschilow, vice-président du Sobranié, délégué de la Bulgarie, le grand-vizir Talaat pacha, délégué de la Turquie, M. Argentojanu, délégué de la Roumanie, après examen de leurs pouvoirs, ont convenu que, puisque l'armistice, signé le 9 décembre à Focsani, a été dénoncé le 2 mars et expire le 5 mars 1918, de signer à partir du 5 mars 1918 à minuit, une trêve de quatorze jours dénonçablei dans un délai de trois jours. Entre les soussignés l'accord est complet sur ce point que dans ce laps de temps, un traité de paix définitif doit être conclu, et cela sur les bases des accords qui sui-vtnt : 1° La Roumanie cède aux alliés la Dobroudja jusqu'au Danube ; 2° Les puissances de la Qvadruplice auront soin que la route commerciale soi£ maintenue pour la Roumanie par Constantza jusqu'à la mer Noire ; 3° Les rectifications de frontières demandées par l'Autriche-Hongrie à la fr<yrtr\ tière austro-hongroise sont acceptées par la Roumanie ; i 4° De même sont accordées en principe des mesures dans le domaine économique correspondant à la situation ; 5° Le gouvernement roumain s'engage démobiliser aussitôt au moins huit divi* sions de l'armée roumaine. Cette démobilisation s'opérera sous la direction commune du commandement supérieur du groupe des armées Mackensen et de celui de l'armée roumaine. Aussitôt que la paix sera rétablie entre la Russie et la Roumanie, la Roumanie démobilisera aussi les autres parties de son armée pour autant qu'elles ne seront pas nécessaires pour assurer le service de sûreté à la frontière roumano-russe ; ^ G0 Les troupes roumaines devront évacuer aussitôt les territoires austro-rumgro%£ qu'elles occupent ; 7» Le gouvernement roumain s'engage à aider de toutes ses forces les transports des troupes de ta Quadmplice pSï ter chemins de fer vers Odessa, via la Moldavie et la Bessarabie ; 8° La Roumanie s'engage à renvoyer aussitôt les officiers des puissances enroréi en guerre qui sont encore dans son armée. Les puissants de la Quadruplice garantissent le libre passage des officiers ; 9° Ce traité entre aussitôt en vigueur. En foi de quoi les plénipotentiaires l ont signé et ont apposé leurs sceaux. Fait en cinq exemplaires à Buftea, le 5 mars Î9Î8. Trahie et abandonnée par la Russie, attaquée dians le dos par 1© maximalisme à la solde de l'Allemagne, encerclée par les troupes de la Quiadruplioe et coupée du reste du monde, la Roumanie a dû accepter Jes conditions préliminaires de paix que la rancune austro-bongroise et la rapacité bulgare lui imposaient le couteau sur la gorge. La paix provisoire de Buften est le pendant ae celle signée à Brest-Litovsk : ce n'est pas une convention librement discutée et acceptée par les deux parties, mais une véritable extorsion par la force aussi dénuée de fondement juridique qu'un vol à main armée, la nuit, au coin d'un bois... Les Allemands ne s'y méprennent pas. Ils cherdhent à drasimuleT la brutalité de l'ultimatum de Mackensen ; pour cela, ils le nient purement et simplement. Ils disent que c'est la Roumanie qui a la première prononcé le mot de paix. Calomnie insidieuse dont fait justice une note officielle du gouvernement britannique : Pour faire insulte, dit ce communiqué, à un pays qiud a sô'utenu une ' lutte héjpïque et inégalé et qui en ce moment, est abandonné par la Russie à l'appel de quii il était entré en guerre, les Allemands ont répandu cette dernière accusation dénuée de tout fondement.Non, rien ne pourra justifier les clauses draconiennes du traité préliminaire de Luiftéa, nouvelle et tangible expression de l'esprit annexionniste dont tous nos ennemis sont pénétrés et de leur mépris des droits des nationalités, comme rien non plus ne pourra faire douter les Alliés de la malheureuse Roumanie. Deux clajuses doivent retenir spécialement notre attention : La Roumanie perd Constanza puisque pour les besoins de la cause, les limites de la Dobroudja cédée sont étendues jusqu'au Danube; comme fiche de consolation, en laisse « au commerce roumain », l'accès de la Mer Noire par Constanza. Comprenons que les Roumains auront la permission, et sans doute atissi l'obligation, de faire prostérer le beau port qu'on leur enlèue. Une autre stipulation pose un formidable point d'interrogation; il s'agit de celle qui exige de la Roumanie le libre passage des troupes austro-allemandes vers Odessa. Est-ce à dire que l'Autriche et l'Allemagne entendent aller jusqu'au port russe de la Mer Noire pour prendre à revers les maximalistes ukraniens vainqueurs de la Rada de Kieff et hostiles à la paix de Brest-Litovsk ? S'agitJl d'encercler davantage le maximalisme de Petrograde et Moscou, qu'avec raison l'on croit décidé à ne pas ratifier la paix du 3 mars ? Ceci est possible, voire probable. Les Allemands doivent considérer ce traité comme bien peu .-table puis-qu la « Leipziger Volkszeitung » nous apprend que l'autorité militaire en interdit en Allemagne tout commentaire défavorable! De plus, Krylenko, dans un message aux hauts commandements ennemis, constate que malgré la signature du traité les opérations militaires et l'avance des Allemands continuent : En réponse. Je vous prie par ce message, dit le généralissime russe, de m'informer si les hautes autorités militaires allemandes ont bien pris toutes les mesures nécajsaires pour informer les divers détachements allemands que les hostilités doivent cesser. Je ne puis croire que les hostilités aient été re-nnsas à rinsùcaUon du haut commandement allemand, sans m'avoir prévenu à cet effefe soit par lettre ou par racuotélégramme. Et à Moscou, les bolche'vis tiennent une réiunion dans laquelle on est unanime à se refuser à la ratification. Tout cela les Allemands le savent. S'apprêtent-ils, en marchant sur Odessa, à la revision par les armeS du traité de Brest» Litovsk ? Veulent-ils par la possession de cette ville, conquérir toute la Russie méridionale et affamer le Nord irréductible, où Trotsky et Lénine semblent pour l'instant discrédités et abandonnés ?i Ou bien enfin, nos ennemis posent-ila un premier jalon dans leur ruée vers l'Est, vers la Caspjenne, le Turkgstan et la Perse,. par la voie qui doit, dans leurs rêves, remplacer le chemin de fer de »3agdad dé-« sormais coupé ? S'ils visent à plus ou moins brèvei échéance l'Inde anglaise,point vital où l'on pout frapper l'Angleterre, fomenter des révolutions ,des troubles comme en Russie, Odessa représenté dans cet acheminement la première étape nécessaire. Bien entendu, l'Entente n'a pas encore placé son mot. Les incidents d'Orient sont! douloureux sans doute,- mais restent smjetgj à révision. La décision s'obtiendra dan g l'Ouest. D'ici lors, l'Allemagne bâtit -Sur la sable. Elle viept, ,à propos de la Roumanie, de montrer la manière dont un vainqueuïi peut traiter le vaincu. On saura lui appliquer la règle établie par elle. PERCÏ. ■ www PSYCHOLOGIE RUSSE LE • TOYieiSI » C'est le vocable qui tient en ce mam»\ en Russie le rôle qu'on avait donné eaï France au mot « citoyen » pendant là Révolution. Tout le monde là-bas est maintenant « tovarich » c'est-à-dire camarade, compagnon, et, encore y a-t-il, parait-il* dans le mot russe une nuance de tendresse et de fraternité qui n'existe pas dans le! mot français. Le tovarich règne, le tovarich est roi. Un étrange roi en vérité qui tint du Père Ubu et du roi d'Yvetot; u.a rai bonhomme mais" qui, par moment, pris de frénésie, pille, incendie et massacra avec une stupéfiante cruauté. Une infirmière anglaise, revenue récemment d'Odessa à travers toute la Russie, vient de publier dans la « National Re-view » de curieuses notes sur la psychologie du « tovarich », des note3 qui expliquent très bien certains points obscurs de la Révolution russe. Presque tous les tova-richs que l'on rencontre sont en uniforme, car la Russie entière est encombrée de soldats dont on ne sait au juste s'ils sont» des déserteurs, des mobilisés ou des démobilisés. Au premier abord, il est impossible de ne pas éprouver p<jur eux une large sympathi» : ce sont de si l>ons diables, d'une si inépuisable amabilité ! « Ainsi, dit l'infirmière anglaise, si vous êtes dans l'embarras dans une gare, n'hésitez pas à demander à un soldat tovarich de porter votre valise. Il j; CQRftMfcfesa, a?-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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