L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

2063 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1916, 18 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/c53dz04337/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

g^""ée N°-843 S cents (to Centimes) Mardi 1® avril I9ie» L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom ùe F anima. Toutes les lettres doivent être adressé«s aU bureau de rédaction: N. 7- VOORBURGWAL 234-240j AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: | René Chanibry, Emile Painparé. 11 I F1 Pour les annonces, abonnements et vente au naiméro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-340, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefi.l.50 par mois. Etz-antier ïJ.2.00 par mois Annonces! 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents'la ligne. Hymne de gratitude A Dieu ne plaise! Ce n'est point jpou? notie compte que sons ferons s'élever ce cantique de grâce, non plus que pour la, très grande majorité des Belges, nos chera compatriotes. Notre foi est surabondamment robuste et nous apercevons un. avenir prochain, , avec uaa netteté de^détails, avec une certitude précisa qui satisfont amplement notre ardente soif de justice, de réparation, de récompense, de vengeance; un avenir prochain nui tarira-, un instant, les larmes des vieux Parents endeuillés, des veuves éperdues, des orphelins éplorés; qui mettra un sourire de satisfaction et de légitime orgueil, à leurs y<jux rougis €u à leurs plèvres', -taudis qu elles balbutieront: „ Merci mon Dieu, car son sacrifice sublime fut fécond !" Hais c'est au nom d'une infime minorité de Belges, que nous entonnons cet alléluia au nom de ceux qui, faute d'informations exactes, ne 6ont point édités, encore; de rares égarés qui subirent des influences néfastes; au nom de quelques esprits timorés ou pusillanimes, atteints do myopie intellectuelle, de ceux enfin do qui l'acharnement du sort et les souffrances par trop cruelles, ont fait, momentanément, s'évanouir la confiance dans l'immanente Justice. C'est pour leur compte à tous, que nous adressons un hymne' fervent de gratitude, ' au... chancelier von Bethmann-Hollweg! Et, en effet, avant que le tonitruant chancelier n'eût, le 5 avril, prononcé, au Rsichstag, son pitoyable discours, ces craintif, ces dévoyés, ces désabusés pouvaient supposer trop optimistes certaines informations favorables aux alliés, comme aussi l'expression loyale de la confiance inébranla-bie de la grande majorité d'entre nous, et se demander si. en réalité, la situation intérieure de l'Allemagne et de «escomplices est aussi désespérée que l'affirment les témoins oculaires les plus^ positifs et que le confirment- les aveux échappés aux coupables, sous l'empire de leur angoisse, de la tenaille des privations et de leurs transes du châtiment que leur vaudra leur coup .manqué. Maintenant que ie talentueux chancelier a parlé, le doute n'est plus possible! M. von Bethmann-ïïollweg a "bien voulu se donner la peine de reconnaître, de nous confirmer ou do nous apprendre : lo. Que, le 9 décembre 1915, il a bel et bien entendu amorcer des pourparlers de paix. 2o. Que TAllemagne est maintenant convaincu© de la volonté inébranlable des alliés do réaliser l'écrasement total du militarisme prussien. . 3o. Que l'Allemagne envisage et njesure l'étendue des conséquences économiques de sa défaite prochaine. 4o- Que toutes les forces vives de l'empire ont été engagées dans cette guerre. 5o. Que les Germaniques, atterrés de leurs responsabilité^, éprouvent la nécessité d'excuser, à la face du Monde, leur initiative criminelle, en dénaturant, selon leurs procédés coutumiers, leurs intentions primitives.Ils ne cessèrent, prétendent-ils aujourd'hui, d'être les (bons) apôtres de la paix européenne. 6o. Que la tête hideuse de la Méduse allemande est prête à se transfigurer en un prestigieux visage resplendissant de bonté eecourable, de générosité et de tendresse, qui n'aura, désormais, que des sourires compatissants et séducteurs pour les factions, quelle qu'en soit la nature, qui prirent naissance chez leurs ennemis. 7o. Que lui-même, tout en procédant par négation, énumère, des à présent ,les questions qui pourraient être envisagées par^ les Plénipotentiaires de demain. 8o. Que, faute de la paix immédiate dont les agresseurs ont un besoin impérieux, la Belgique sera, irrémédiablement, transformée, ^ à la façon allemande et que de l'a Pologne il ne demeurera que le souvenir. Oes menaces bien teutonnes, ultime argument du vaincu germanique aux abois, rwc vont pas, évidemment, sans un pleur cro-codilidien sur les félicités dont ses adversaires se sont privés de par leur attitude héroïque et tout uniment correcte. 9o. Que l'Allemagne entrevoit la rigueur efficace des mesure? politiques, militaires et économiques que prendront infailliblement les alliés, pour se prémunir contre les rêves fous d'"hégémonie mondiales d'une camarilla ivre d'orgueil et outrecuidante d'insatiabilité. lOo. Que les Germaniques comprennent que la Paix, quelle que soit son heure, encerclera les territoires qui furent les empires centraux dans une infranchissable barrière, laquelle les isolera du restant du monde et en fera un vaste camp de concentration.— Bravo,. bravissimo, chancelier, voilà ce qui s'appelle parler net! Enfoncés les enfants terribles: Ha-rdeu et làebkneoht ! Pour Betihmann, c'est une récidive. Est-ce aux murs du fort cuirassé" ( ?) de Douaumont que s'écrivit le ,,Mane, the-œl, phares" prophétique dont la menace troubla aussi profondément, les méninges ,iChanoelières" î Ce bon, cet excellent Betliol-Mannweg ! Bdstera-fc-il, grâcQ à Juia parffli les Alliés, voire parmi les ,,Neutraux", un seul sceptique, après d'aussi antiseptiques déclarations ? En attendant que nous allions enfoncer un clou d'honneur dans lie ,,verso" de son inévitable statue de bois,- nous baptiserons, de son nom, béni, une rue ou, mieùx encore, une ,,impasse" ! Loué soit le Seigneur! Ho-sanna! Alléluia! Alléluia! J. G. L — Gestes allemands Des journaux américains s'occupent beaucoup du scandale -créé par un ,,Bazar de la Charité" organisé par les Allemands et où est installé'un stand de tir dont les cibles sont des mannequins représentant des soldats des nations alliées. Nos confrères de New-York dénoncent l'indécence de ce jeu eV ils font remarquer que les Teutons ont oublié de faire figurer parmi ces cibles des images de femmes et d'enfants*. Le fait est que, si l'on a voulu, sous un prétexte de ,,charité", évoquer les exploits des soldats du kaiser tuant des soldats français, anglais, russes, belges, serbes et japonais, il était d'élémentaire justice de ranger parmi ces cibles quelques mannequins rappelant les vieillards et les enfants, ccs terribles ,,francs-tireurs" que les troupes impériales ont massacrés par milliers en Belgique et dans les régions françaises occupées. Én réalité, les Américains ont bien tort de s'émouvoir d'une manifestation essentiellement caractéristique de la mentalité allemande. Il ne suffit point aux Teutons d'étonner le monde par la barbarie de leur méthode de guerre; ils tiennent encore et surtout à froisser les sentiments les plus respectables par ce manque do tact et de goût qui est au fond de leur nature et que la ,,Kultur" a extra ordinairement développé. Pour eux, il a une sorte d'affirmation de la supériorité germanique dans le fait de manifester par des gestes puérils ou grossiers la haine implacable qu'ils nourrissent contre leurs adversaires. Naïvement, ils croient créer chez les étrangers l'illusion de leur propre force en glorifiant les pires forfaits. Ils veulent que j l'on sache qu'un Allemand est un homme qui tue, qui est naturellement disposé à tous les massacres, et à toutes les destructions. Cest leur seule façon de se faire craindre, puisqu'ils savent qu'après cette guerre, on ne saurait plus les aimer, ni même les respecter. Cet aspect de la nature allemande n'est point nouveau, ..d'ailleurs, Les derniers événements l'ont simplement mis en luipière, et notre surprise devant ce déchaînement d'instincts cruels vient de ce qu'on oublie trop facilement les leçons, do l'Histoire. S'il n'y avait que les misérables qui, dans des lettres de tendresse àT des mères au à des fiancées, se vantent d'avoir tué à coups de baïonnette des femmes et des enfants, on pourrait se dire qu'on se trouve en présence de monstres, d'êtres exceptionnellement abominables et dont les crimes ne sauraient engager la responsabilité d'une race entière. Seulement, à côté de ces bandits,il y a la foule des Allemands qui, malgré l'ivresse de se sentir des ,,surhommes", hésiteraient peut-être à commettre froidement ces abominations, mais éprouvent pourtant l'orgueil de ces forfaits, y découvrent une sorte d'héroïsme particulier et réclament pour l'eiîsemble de la race le bénéfice des crimes collectifs par lesquels les troupes impériales ont déshonoré la guerre. C'est cela qui stupéfie chez un' peuple qui a incontestablement tenu une place considérable dans ' le développement intellectuel et scientifique de notre époque. Jusque dans les plus petites choses, les Allemands ont la souci constant de l'attitude odieusev On dirait qu'ils s'appliquent laborieusement à chercher ce qui le plus ' sûrement froissera les sentiments d'humanité que des siècles Je civilisation ont développés chez les peuples. Par là cette idée d'offrir à des gens visitant-un ,,Bazar de Charité" le plaisir de tirer sur des cibles représentant des soldats français, anglais, russes ou belges, est bien une idée allemande. Des femmes, des enfants se donnent ainsi l'illusion d'atteindre, de tuer un de oes ennemis qù'on leur a appris à haïr, en leur lisant que la grandeur de l'Allemagne ne peut être faite que de la grandeur de cette haine. En frappant d'une balle un mannequin revêtu l'un uniforme français ou anglais, ils s'imaginent porter un coup à, l'a France ou à l' Angleterre et contribuer pour quelque chose à l'impossible victoire du germanisme; ils ont le vague sentiment d'accomplir, eux aussi, le geste qui éteint de la vio au coeur des hommes, qui crée la misère et le deuil. Il a fallu cette guerre, avec tout ce qu'elle comporte de tristesses et d'horreurs, pour^ que l'Allemand nous apparaisse tel qu'il est réellement. Si nous avions su mieux l'observer dans toutes les manifestations pourtant si significatives de sa mentalité, nous n'aurions sans doute pas été si brutalement surpris dans notre rêve généreux de paix èt de fraternité. Maintenant nbus savons que l'âme allemande est faite d'orgueil, d'envie et de haine — et nous l'avons appris par tant et tant de souffrance que les enfants de nos enfants ne sauraient l'oublier. 1 (Le Temps.) ■ 9 ' I""' // y a un m 1S avril 1915. Attaque, repoussée des tranchées françaises dans le bois de Saint' Mard (Ait ne J. Au nord de Perthes, évacua» lion d'un entonnoir par les Allemands, pris des lignes françaises: gain de quelques éléments de tranchées ennemies. Autres attaques aïïemandés repoussées autour de Bures, de Monacowrt, d'Embermênil et de Saint-Martin,. Offensive contre nos positions du nord-ouest d'Orbey arrêtée. Même échec allemand au petit Beichsacjeerkopf. Progrès des troupes françaises autour du Schncpfenrictlikopf. lies avions alliés bombardent les campements turcs d'El-Arich et . ie Gazai En Belgique. La Section Ânversoise da l'A. N. V. couvre deux traîjas On connaissait l',,Algemeen Nederlandsch Yenbond" sous un jèur fâcheux, Cette association, plus boche que belge, s'était distinguée déjà par des manifestations dont l'opportunité ne se faisait pe*? sentir. Aujourd'hui, elle vient de couvrir de son approbation- pleine et entière les deux félons: René De Cliercq et A. Jacob. PouvaitriH en être autrement? Ces gens-là, entre la Belgique et l'Allemagne, ont, depuis longtemps, choisi le pays de von Mann-teufel. Et les Flamands- loyaux seront les T>1uïj étonnés à l'a lecture du manifeste que nous publions ci-après. D'ans le ,,Nieuwe Bot t. Courant" l'ineffable Emmanuel de Boni, qui a gardé quel-qu'aigreur du séjour qu'on lui fit faire rue des Béguines, du temps que le gouvernement belge séjournait à Anvers (car toute lia différence est là), prend le parti des traîtres en essayant de paraître neutre. On les connaît, ces neutres-là. Ils procèdent de dom Basile et c'est pourquoi, ' sous couleur de dire la vérité, l'Emmanuel cle Boni en question, fonctionnaire grassement payé par l'administration communale d'Anvers, ose écrire que ,,ra majorité des Flamands n'a pas approuvé la mesure prise par le gouvernement belge", qu'en dehors/ des cercles flamingants" même on n'a pas trouvé cet arrêté heureux et qu'enfin le Dr. A. Jacob a expliqué loyalement son point cle vue, — comme si Jacob pouvait montrer de lia loyauté à la suite de l'affaire de la ,,Vlaamsche Stem" où il fut traîtret à son pays. Mais, entre membres de l'A. N. Y. on s'entend à merveille. L'assiette au beurre n'est pas conquise: on reste amis ! Or, donc, l'eunuque de la . ,,Ylaaimsche Stem", le Dr. A. Jacob, rentré en Belgique avec les, passeports nécessaires délivrés par ordre de von Bissing lui-même, a expliqué, au cours des deux réunions-tenues par la section ânversoise de l'A. N. Y., la ,,correction" de son attitude. Ce n'est pas tout. Avec l'approbatur des autorités ennemies, il compte faire paraître un opuscule sur son cas. L'ordre du jour, voté en suite des explications du traître, est une impertinence et une maladresse. On croirait .vraiment que l'A.'N. Y. veut perdre la cause flamande aux yeux des patriotes belges. Elle lui fait, un tort énorme, irréparable et, en couvrant de son approbation deux individus qui ont trahi la cause belge, elle se met elle-même hors la loi. Il suffit de savoir que les Allemands n'ont pas de meilleurs amis que certains de ses membres pour comprendre l'aimable accueil que les casques a pointes, dirigés par les von Bissing, père et fils, réservent aux doléances des ennemis jurés de la Belgique et de la France. L'ordre du jour est ainsi conçu: A J'unanimité, l'Algemeen Nederlandsch Yefbond .(section ânversoise a voté la motion suivante: ,,La section ânversoise de l',,Algemeen Nederlandsch Yerbond'" a entendu, dans son assemblée générale du 31 mars, l'explication donnée par M. A. Jacob de l'attitude prise par lui et René Ce Olercq dans la direction et la rédaction de la ,,Ylaamsche Stem ' '. Yu qu'il ressort de ce manifeste que, d'une part, l'intérêt de la Belgique est lié indissolublement au maintien et au "développement du sentiment racique néerlandais dans le peuple flamand et que, d'autre part, la réalisation des aspirations de ce peuple dans une Belgique indépendante trouve son unique garantie dans le régime d'Etat fédéral, eu égard à la tendance patriotique qui découle de ce fait et vu la grande inquiétude qu'a causée parmi les Flamands la mesure prise par le gouvernement belge envers Clercq et Jaco>b ; Exprime son union complète, se rallie entièrement à leur campagne et porte hommage à leurs sentiments de parfaits et loyaux Flamands: regrette amèrement que le gouvernement belge ait cru devoir prendre les mèsures en question, sain en donner officiellement- les motifs, — fait qui a suscité parmi de nombreux Flamands la supposition que MM. De Clercq et Jacob ont été atteints à cause de leur activité ,,flandropliile" ; Regrette qu'on coupe court aux de-sirs exprimés à diverses reprises par les ennemis cîu peuple flamand qu'après la guerre il n'y aurait plus question de flamand en Belgique et qu'après , l'instauration de la paix on mènera d'une façon plus énergique encore une politique de fransquillonisme ; exige pour les Flandres avec plus d'énergie que jamais que l'instruction, la justice, les institutions militaires et administratives et tous les autres organismes de la vie politique soient faits exclusive ment on . néôïàandiais et déclare défendre énergiquement ces exigences, à l'avenir, dans toutes, les circonstances; Invite tous les Flamands, sans distinction de parti ou de tendances, à coopérer unanimement pour convaincre le peuple flamand par tous les moyens légaux et loyaux de Ja nécessité" de se tenir prêt dès à présent pour parer à l'attaque contre son existence com me peuple indépendant que ces adversaires préparent ; Et décide de publier cet ordre du jour." Ce manifeste, nous le répétons, est une maladresse et une insolence. Il attaque le gouvernement belge qui représente le peuple' flamand tout entier. Il laisse entendre que la mesure prise contre les deux révoqués est une vengeance de fransquillons. On croirait même, à lire la prose de ces messieurs, que les Flamands n'ont jamais obtenu gain do cause auprès de celui-ci. Mais voici deux faits qui démentent les brouillons de- l'A-N. Y. : René De Clercq, flamingant, avait été nommé par le gouvernement' belge professeur à l'Athénée royal de Gand ; Antoine Jacob, flamingant, avait été nommé par le gouvernement belge régent à l'Ecole normale de Pâturages. Ces flamingants insatiables sont, en effet, partout. Ils ont toutes, les places bien rétribuées et ils réclament encore. N'est-ce pas Auguste Borms, professeur flamingant à l'Athénée royal d'Anvers? N'est-ce pas Emmanuel de Bom, bibliothécaire de la même ville? N'est-ce pas Martin Rudels-heim? Et vous Léo Augusteyns? Elt vouS, tous les autres, professeurs d'Aj thénée, d'Ecoles moyennes, petits instituteurs bilieux employés d'administrations communales ? Le gouvernement belge et les villes d'Anvers ou de Bruxelles n'ont jamais favorisé que les fransquillons, n'est-ce pas? Mais, alors, à qui devez-vous le pain que vous mangez ? Vous avez lia mémoire courte, semble-t-il. Pour nous, qui avons suivi de près la ^ampggno de Jacoib et De Clercq, nous pavons que lotir exécution a été une mesure de saiubrivé publique, applaudie par tous les Belges dignes de ce nom, réclamée par tant de nos poilus eux-mêmes. Qu'est-ce que l'ordire du, jour dé l'A-. N. Y. après cela 1 Une impertinence, mais aussi- une maladresse.Du cardinal Mercier su général von Bissing I /a lettre que le cardinal Mercier a adressée au général von Bissing et dont nous avons cité des extraits dans notre numéro du 16 courant I ne serait pas encore entre les mains du représentant do l'Allemagne! C'est le Wolff-Bureau qui le dit. Julius Wertlieimer, mouchard à galons d'or, a télégraphié cette nouvelle à lai iameuse agence boche d'informations, dont il est l'employé à Bruxelles. Il est curieux que nous ena vons eu le texte entre les yiains Il est vrai que le service, des postes Allemandes en Belgique laisse tant à désirer... Ou bien, le service des porteurs est-il, lui aussi irrégulier? Que ce soit l'un ou "l'autre cas, il est certain que von Bissing, ne doit pas être pressé de lire cette lettre dont la rédaction est remarquable de dignité, de noblesse et de grandeur d'âme. Elle va fournir à nos ennemis l'occasion d'exprimer à nouveau leur colère et à Jean (von) Bary, réfugié en-Suisse, d'ajouter quelques commentaires écoeurants à ceux qu'il a écrits dans le dernier numméro de la feuille de chou'qu'il cultive à Genève.' Les envois vers la Belgique II est stipulé qu'à partir de ce jour tous les envois destinés à la Belgique devront être accompagnés d'un permis spécial, un ,,Einfnhr-guehmigung", délivré, par le ,,Verwaltungs-chef beim Generalgouvcrncraent in Bmissel (Abteilung fur Handel uni Gewerbe' '. Les lettres de voiture devront être revêtue% du timbre de la ,,Verwalt-ung", ce pourquoi les expéditeurs doivent s'adresser au réceptionnaire pour que celui-ci leur fasse adresser les papiers obligatoires avant que l'envoi soit fait Aia IPasfs Wallon La commune de Nismes fut assez éprouvée au passage des troupes allemandes en. •.eût 1914. Les trois immeubles construits par M. BaiMy, près du pont du Bat}v ceux de MM. Danis et Lagrange-Brizon, furent incendiés.M. le curé de Nismes et M. le secrétaire communal furent pris comme otages, mais furent remis en liberté sur les. instantes prières de Mme Moreau POiilippe, clie>z laquelle l'état-major aileanànd s'était installé. Plusieurs immeubles furent complètement pillés et particulièrement le château de M» Licot de 'Nismes. D'après des nouvelles datées de Nismes de la fin de l'année 1915, le commerce de iabots était prospère à cette époque ; les patrons sabotiers faisaient conduire les sabots par chariots jusque dans les Flandres. Toutefois, vu;la difficulté éprouvée par les patrons à se procurer les bouleaux nécessaires à la fabrication et qui, en temps normal, sont importés de France, on craignait ie devoir sous peu diminuer la production. La commune occupe aussi un certain nombre d'ouvriers et distribue des secours aux fantilles nécessiteuses. Le ravitaillement était satisfaisant. Depuis -le passage des troupes en "août 1914, il n'y a pas eu de logement de troupes à. Nismes, "à part les cinq ou six r-ofdats qui gardent la station. Aïs lvtaxerrBÏ3>ous*^ Les Allemands arrivèrent à Sugny en poursuivant les troupes françaises, après avoir forcé le passage de. la Semois', à Vresse et Membre/ Les 9/10mes des habitants s'enfuirent dans les bois, mais il n'y^ eut pas de ^ comoat aans îa région, a leur retour, les fugitifs trouvèfent leurs maisons pillées. L'abbé Muller, curé de Sugny; fut pris comme otage, lié, emmené vers Sedan et accablé de vexations. A un moment, un officier allemand catholique fait sortir le prêtre des rangs afin de se confesser, pu-* lui dit: „ ,,Sauvets-vous par les bois à votre paroisse, ici yous seriez fusillé." L'abbé Muller put ainsi regagner, Sugny. Le bourgmestre, M. Radelet, lié chez lui pendant plusieurs heures, puis pris comme otage, subit mille avanies; il est mort quelques mois après, ne s'étant jamais remis. L'instituteur, M. Thiteux, les gendarmés et nombre d'habitants ont .vu enlever tout leur mobilier et leur bétail. M. Radelet, frère du bourgmestre, s'est vu chasser de sa maison à moitié vêtu pour faire place aux Allemands; il fut fort maltraité, ainsi que le receveur communal. Bref, pillage général, nombreuses réquisitions et vexations, mais le moral de la population est demeuré excellent. ♦ * * A Pussemango une ' grande partie de la population a • fui dans les bois au moment de" l'arrivée de l'ennemi. Le bourgmestre a disparu, mais, grâce à M. l'abbé Nico'lay, curé de Pusse-mange, qui parle l'allemand, le village a été épargné. Le courageux prêtre s'est multiplié et en a imposé ^ux envahisseurs. Il a assumé les fonctions de bourgmestre. * * * A Bagimont le bourgmestre, M. Michel, est' resté malgré l'a panique et s'est, spontanément présenté aux autorités allemandes ; il a réussi' ainsi à éviter leg pillages et la commune a pu supporter les réquisitions. • mm 9 m L'espiomage loche en pleine Afrique L'îîe Kwidjwî pris© par trahison. — Une victoire cSécïsivs sur les Watuzï. Pendant que les Watuzi développaient sur terre l'activité décrite par Kaiem'be, les Allemands s'efforçaient de se rendre maîtres du Lac Ivivu. Il y a là une île importante, l'île Kwidjwi. Elle nous avait été attribuée par la convention germano-belge du 11 août 1910. Au moment où les hostilités furent commencées contre nous par un véritable coup de surprise, elle était occupée par une cinquantaine do soldats sous les ordres du sous-lieutenant Mamet et de l'agent militaire Flamand. M. Màmet rédigea un rapport où "il proposait d'abandonner l'île momentanément, parce qu'elle était difficilement défendable et, subsidiairement, d'arrêter et de mettre en sûreté un missionnaire allemand nommé Bodelschwing, qui lui paraissait être un homme dangereux. Il n'avait que trop bien vu, car ce Bodelschwing était le propriétaire du canot automobile, qui était prêt à recevoir,une mitrailleuse et d'être armé en guerre dès que l'ordre en viendrait de. Berlin, et on a lieu de croire qu'il est devenu le capitaine de ce corsaire. Malheureusement, ce rapport ne ' parvint à destination que le 25 septembre et, ce jour-là précisément, le sort de f'ilo et du sous-lieutenant TViamet lui-même avait été décidé. •Suivant leur politique habituelle, pendant que nous nous reposions dans la quiétude de la paix, les Allemands préparaient les trahisons chez nous tout en développant leur espionnage. Parmi les chefs qu'ils avaient circonvenus .secrètement' se trouvait Mihigo, do Pîlo Bvridur. Grâce à la traîtrise do celui-ci, un détachement allemand, appuyé par des auxiliaires indigènes, put surprendre la petite garnison et faire prisonniers MM. Mamet et Flamand avec 46 soldats. De phis, l'ennemi s'empara d'une baleinière qui assurait la communication entre l'île et la rive. Comment les Allemands traitent leurs prisonniers blancs. J'ai eu l'occasion, au mois de juillet dernier, de rencontrer dans l'Uganda un des soldats de Kwidjwi qui venait d'échapper aux Allemands et qui, avec trois compagnons de fuite, an autre soldat de Kwidjwi et deux soldats pris dans la baleinière de MM. Meyvis et Charles de l'Epine, était par-renu dans les lignes anglaises près de la rivière Kagera et se rendait à Rutshuru'l pour aller reprendre son service dans la Fcrce Publique. Namurutu, tel est son nom, m'a raconté ses aventures.: — Après avoir été pris à Kwidjwi, nous avons été conduits à Kissegnies et nous avons été i mis à la chaîne. En une caravane de porteurs nous avons été menés près de Dar-Es-Salam, où il y avait beaucoup de ruines à la suite d'un bombardement par les navires anglais. Pendant plusieurs mois nous avons été cm-plovés là comme travailleurs et nous étions traités t-rcs durement. Cependant on nous fair sait entendre qu'il y avait un moyen d'échapper à notre sort, c'était de devenir soldats au service des Allemands. Nous avons résisté kmo-temps à ces sollicitations, mais nous nous sommes décidés en fin de compte à nous laisser enrôler. Nous avons fait semblant d'être convaincus -par les promesses alléchantes de recevoir un fusil moderne, un bel uniforme et des souliers, des femmes et des boys, pour porter nos ;,biloko". nos bagages. En vérité, nous , désirions nous, échapper à la première occasion et, comme il nous était impossible d'atteindre le Congo, en partant de l)ar-Es-Salam, sans être repris en route, nous comptions avoir plus de chances de réussite si nous étions envoyés à la frontière et si noua jouissions de la liberté des soldats. De plus on nous avait dit que nous ne nous-battrions pas contre nos anciens frères 'd'armer d? In Fn-r p.rH'^v.0 niais contre les Anglais. — Contre les Anglais seulement? Pas contre I ifSiiJSZiS! bÊA Hofweg 11 LA HAYE. flï Costume 1» sur mesure depuis f 27.50 * WMmra—BMMHireSSai1 mWHfc'rf.' iMil'WIIBa les Belges? (et je pense: toujours la même duplicité, le même désir de semer des germes de discorde parmi les allies! et à quoi cela leur sert-il?) ' 9UV contre les Anglais seulement Lue fois enrôlés, nous avons reçu un uniforme khaki et nous avons été mis aii peloton d'instruction. J'ai appris à faire-l'exercice comme le Dachi (pour lo prouver Namarutu baragouine quelques commandements allemands) et, comme j'étais bon tireur, j'ai été envové au front. — Avez-vous passé par Taborali ? —• J'y ai tenu garnison quelque temps pendant la période d'instruction, et c'est là que j'ai rencontré M. Flamand, M. Charles de l'Epine et un'autre blanc de Bula Matari dont je ne connais pa6 le nom. Avec des prisonniers anglais ils étaient employés comme travailleurs; ils bêchaient la terre et portaient de l'eau. Comment 1 Les Allemands traitaient les Européens comme des bassenjii (des indigènes des sauvages) ? Parfaitement. Je l'ai vu. Ils étaient surveillés par des soldats blancs, car il y avait à Taborah' une compagnie composé© exclusivement d'Européens et qui montaient la garde devant le palais du gouverneur. — Les Allemands envoyaient les prisonniers européens à la corvée comme des indigènes ? — Mais oui. On nl'â même raconté à Taborah qu'un Anglais, un lieutenant qui avait refusé d'exécuter certain travail, avait été tué d'un coup de fusil par l'Allemand qui avait la garde de l'escouade de prisonniers et que l'Anglàis avait été enterré sans cérémonie, comme un bassenjii. Je transcris ce que Namarutu m'a dit. Je traduis textuellement ses paroles. Je 6ais qu'il a fait des déclarations identiques au commandant Raemdonck à Rutshuru et à d'autres officiers belges. Néanmoins, j'hésite encore à. croire que les Allemands aient osé traiter ainsi leurs prisonniers blancs,, -car ce serait horrible. Leur conduite serait inqualifiable, tant au point de vue physique qu'au point de vue moral. En Afrique, c'est commettre un «crime que d'obliger un Européen à des travaux manuels de ce genre; on l'es voue à une mort quasi certaine. D'autre part, il faut assurer un prestige intact aux blancs si on veut teur permettre de remplir leur tâche de civilisation parmi les hordes indigènes; il y .a là un devoir imprescriptible ' de solidarité de race, une solidarité qiii n'est pas seulement purement humanitaire, qui est " utilitaire au premier chef. L'autorité, la sécurité aussi, de n'importe quel blanc perdu au fond de la brousse africaine ou de la forêt» oquatoriale. est à ce prix. Les Allemands, par leur appel à des auxiliaires féroces et pillards comme les Watuzi, par leur" conduite à. l'égard de prisonniers blancs, se sont désolidarisés de toutes les nations d'Europe. Ils subiront les conséquences de cette erreur fondamentale en matière dé colonisation et la-regretteront amèrement un Jour. Malgré cela, cependant, les effets de ces actes menacent de se poursuivre longtemps et loin encore ; d'autres, qu? en sont innocents, continueront à en souffrir, même après que les coupables auront été punis par la perte de toutes leurs colonies. L'évasion de quatre congolais. Mais reyenoiis-en à Namarutu. — Vous 'vous êtes donc évadé des lîgnea allemandes. Comment avez-vous fait? — Mon instruction militaire à l'allemande étant terminée, j'ai été envoyé sur le front,, en. face de la rivière Kagera où se trouvaient les lignes anglaises. .11 y avait avec moi un autre soldat fait prisonnier à Kwidjwi," Boveno, et un second soldat fait prisonnier à bord de la baleinière (le 18 septembre). Nous étions décidés tous quatre à déserter à la première occasion favorable. Elle se présenta le jour où avec Boveno je fus placé en sentinelle avancée, étant réputés tous deux bons tireurs. Nos deux camarades furent aussitôt prévenus et se tenaient prêts, cachés dans les environs du poste qui nous avait été >assigné. Après une ronde,v nous nous mettons en marche dans la direction, des lignes anglaises, mais nous craignions d'être accueillis par des coups de fusil. Nous délibérons sous bois et nous décidons de nous déshabiller et de nous fabriquer un drapeau blanc au moyen d'un, mouchoir attaché au bout d'un stick. Après avoir fait un ballot de notre uniforme khaki, ballot que nous portions sur le do.s avec notre sac, nous nous remettons en marche, nus à peu près comme des ,,basenji" ; . l'un de nous portant la perche au drapeau. Arrivés aux avant-postes anglais nous nous faisons reconnaître. On nous prend nos fusils , et nos cartouches, mais on nous autemse ' à! revêtir nos uniformes et à conserver #nos souliers. Puis les officiers anglais nous ont remis aux mains du sous-lieutenant Braibex (celui-ci se trouvait en effet de passage dans l'Uganda

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume