Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 03 September. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Konsultiert 18 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/js9h41kz71/
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5e Année — N° 10 RédactiGn & Administration M Turfmarkt 31 & 31 a ■ La Haye — Té!éph.216 Bureau à Maastricht : Hôtel Suisse,Vrijthof.ï éiépl>.159 a Flessingue : Slijkstraat. 6 FRANÇOIS OLYFF « Directeur - Fondateur Les Nouvelles Journal belge fondé â Maestricht en août 1914 Hlllll—I nnraHBaRBBBBBaaaHBMBBaHanBBHB Mardi 3 Sept. 1918 5 cents le numéro ABONNEMENTS : . 1 florin par mois Hollande- 2.50 fl. par3mois Etranger : port en sus ANNONCES : La ligne : 15 C. en 48 page Réclames permanentes à forfait L'ARC DES ALLIÉS M. Pierre Mille, le délicieux chroniqueur du « Temps » vient de composer à nouveau une admirable et émouvante page que nos lecteurs liront de tout leur cœur, les yeux mouillés. Nous nous empressons de lui donner la première place : .... C'était une bande de quelques petits vieux, qu'on voyait traverser Paris avant la guerre, tous les ans, à je ne sais pfris quelle date — car il y a tellement de dates, dans cette nouvelle guerre, qu'il n'y a plus de place dans la mémoire pour se rappeler celles de l'ancienne. Quelques-uns boitaient ou tiraient la jambe, pourtant ils s'efforçaient de marcher au pas. D'autres avaient le dos bien voûté sous leurs vieilles redingotes, mais ils le redressaient pour garder l'alignement. Certains avaient revêtu de vieux uniformes surannés ; la plupart, petits bourgeois, portaient le costume des petits bourgeois qui veulent se faire honneur pour une cérémonie : noirs, falots et dignes. Je ne sais quoi qui transfigurait leurs visages faisait que pour personne ils n'étaient ridicules. Aux sons d'Une fanfare de quatre sous, dont les cuivres sonnaient la Marseillaise, Sidi-Btahim ou Sambre-et-Meuse, ils remontaient gravement l'avenue des Champs-Elysées. C'était le matin, un peu avant midi. Les cavaliers et les amazones qui revenaient du Bois s'étonnaient, regardaient d'un peu haut. Alors au mo-ment que le cortège allait passer, leurs yeux distinguait que ces humbles et fiers bonshommes marchaient derrière un drapeau. Le plus fort, ou plutôt le moins usé, le portait devant lui, la hampe appuyée au ventre : un drapeau français, un drapeau de soie, aux franges d'or, dont les trois couleurs étaient restées vives; car de tous les jours de l'année il ne sortait de sa housse que ce jour-là, ce jour sacré, Ea place de l'Etoile est le carrefour des vents. Sur la place de l'Etoile le drapeau, sous les vents, flottait à plis plus vastes. Il déployait l'inscription qui unissait, depuis près d'un demi-siècle, ï cette poignée de vétérans. Des lettres d'or : Oublier ? Jamais ! Au pied de l'Arc-de-Triomphe, devant le groupe du Chant du Départ, l'inscription et le drapeau s'inclinaient.Et puis elle repartait, la petite troupe des vétérans falots et subliment têtus. Ils traversaient toute l'avenue de la Grande-Armée, ils franchissaient les portes de Paris, remontaient toute l'avenue de Neuilly, passaient la Seine. La route se faisait longue pour l'âge de leurs reins. Cependant, à mesure qu'ils avançaient, ils tâchaient à rendre leur démarche plus ferme et plus grave, ils redressaient la tête. Ils touchaient au but : le rond-point de Cour-bevoie. C'est là qu'ils s'arrêtaient. Au rond-point de Courbevoie, il y a un monument médiocre et même mesquin : le monument de la Défense nationale. C'est en bronze. Cela paraît tout petit dans l'immensité de la place aux maisons basses. Ce n'est pas bien beau. Une France quelconque soutient dans ses bras un soldat défaillant... Les vétérans se découvraient. Une seconde fois ils inclinaient le drapeau. Ils prononçaient des paroles banales et naïves. Le drapeau parlait mieux qu'eux. Il avait dit tout ce qu'ils avaient à dire : " Oublier? Jamais! „ Tous les ans, il y avait des passants qui haussaient les épaules : ils ne comprenaient plus. Tous les ans, ils recommençaient.Maintenant qu'on voit poindre l'instant de la réparation, encore lointain, mais sûr, il n'y a pas de forfanterie, il n'y a pas d'outrecuidance à songer à ce qu'il faut faire pour le célébrer. Je rêve que ce sera là, sur ce rond-point de Courbevoie, que s'élèvera l'arc de la victoire allié, le troisième porche triomphal de Paris. Le premier, c'est le noble et élégant petit arc de triomphe antique des Tuileries. Le second, c'est l'arc de l'Etoile. Le troisième serait celui-là. Tous trois se trouveraient dans le même axe, en ligne droite, et dans la même perspective, le même coup d'œil descendrait et monterait de l'un à l'autre. On se souvient sans doute d'un projet dont il faut faire honneur à l'administration de M. Delanney, et qui, on peut l'espérer, sera l'un des premiers travaux exécutés après la guerre : une avenue de cent mètres, réservant une voie spéciale pour les automobiles, une autre pour les voitures, une autre pour les piétons, allant de Paris à Saint-Germain : cet arc des Alliés en serait les Propylées. Mais il ne faudrait pas qu'il abolît le modeste et touchant monument de la Défense nationale qui existe aujourd'hui à cet endroit. Je voudrais qu'il l'abritât, je voudrais qu'il en fût, en quelque sorte, le catafalque glorieux. Nous n'avons plus Rodin, mais nous avons toujours Lîour-delle, avec l'impétuosité de son génie, le «£BB jaillissement perpétuel de l'idée, sa puissance de réalisation fiévreuse. Pourquoi ne serait-ce pas à lui que l'on confierait l'exécution du bas-relief, ou tout au moins d des principaux d'entre eux, avec le droit | de direction sur les artistes qui exécute- r raient les autres? Et l'Arc ne devrait pas t être consacré à la victoire unique de la c France, mais à celle de toutes les nations r qui y ont contribué, aux morts de toutes n les nations qui y ont contribué — près- s que le monde entier — réunis dans uryj e même gloire, un même souvenir : Belgi- u que, Serbie, Angleterre, Etats-Unis, Rus- s sie même, Monténégro, Portugal, Rôu- " manie, Arménie, Japon. Si c'est pour Paris 1( que je réclame l'honneur d'ériger ce mo- n nument universel, c'est que, de toutes les p nations engagées, la France est l'une de p celles qui a le plus souffert, et porté le n poids le plus lourd ; que c'est à travers 0 son martyre, comme à travers celui de la j1 Belgique, de la Serbie, de l'Arménie, du J Monténégro, que cette victoire doulou- s reuse aura enfin été gagnée ; et qu'en d plus, sans son martyre à elle et-son in- e domptable énergie, le sacrifice de ces ï morts sans nombre eût été vain. £ Mais n'est-il pas vrai qu'on leur doit t un cénotaphe triomphal que pourront sa- F luer toutes les générations futures, à ces J; morts innombrables de toutes les nations ' alliées, ces morts d'une si longue guerre, ( et si longtemps, si cruellement indécise ? C] Ils ont fermé leurs yeux dans l'angoisse, j sans que ces yeux pussent distinguer la d victoire. Us ne se sont pas dit, ils rte se sont 1 jamais dit : " A quoi bon?.,,. Ils ne se 1 sont pas découragés, ils sont tombés à c. leur place marquée, sur un coin de la ) terre qu'ils aidaient à défendre. A cette J heure qu'on aperçoit, lointaine encore, la c lumière de l'aube, à cette heure qu'on j peut penser: " Ce n'est pas fini, ce sera t peut-être encore long, mais cela ne peut s plus mal finir „, n'est-ce pas de ces morts ï qu'il faut perpétuer d'abord la mémoire ? 1 Mais aussi des mères qui les ont en- c fantés. Il faut qu'elles sachent qu'elles ' étaient à cette victoire, à laquelle nous £ applaudissons aujourd'hui, et que, sans c elles et leur sacrifice affreux, cette vie- c toire n'aurait pu être remportée, ni les ( autres qui suivront, ni la dernière. Car c s'il est vrai que rien ne compte que la i fin, la fin est faite de tout ce qui l'a pré- 1 cédé. De cette chaîne atroce et sublime, J tous les anneaux étaient nécessaires, et les plus précieux sont ceux qui furent forgés dans la pire douleur. Et ce n'est .pas seulement aux morts et à leurs mères que le monument doit être consacré, c'est aux vivants! Ce se- 1 rait commettre la plus imméritée des in- ] justices que de ne pas vous rendre le ( même hommage éternel, soldats de toutes j les races qui vivez et qui vivrez pour voir le triomphe! Vous ne l'avez pas fait , exprès, vos risques étaient les mêmes. Si vous avez survécu et vaincu, vous < avez fait, vous aussi, le sacrifice de votre < vie. On vous l'avait demandée, vous 1 l'avez donnée. Vous ne l'avez conservée ! que par une sorte de terrible réméré : à 1 terme, et à un terme dont chaque jour il pouvait être appelé, et c'est pourquoi l'on ne peut vous regarder sans frémir et sans vous aimer, sans se crier à soi- I même : " Ceux-là, il faut qu'ils y aillent encore! „ Et ils y vont! Commémorer votre œuvre, votre farouche décision, vos blessures, votre fatigue, votre misère, vos patiences, c'est un de- j voir. Y manquer serait un crime. Un crime aussi que de ne pas associer à ] cette commémoration les chefs qui vous conduisent et qui, chargés de cette écra- i santé responsabilité, ayant derrière eux 1 des pays anxieux, ont su garder leur j sang-froid et sauront le garder encore, i si des moments d'inquiétude revenaient avant celui du salut suprême et définitif. C'est tout cela qu'il faut rappeler. Mais ; aussi, je le répète, la mémoire de ces pauvres petits vieux qui, jusqu'à la dernière heure, au milieu parfois d'une indifférence étonnée, s'en allaient à travers ! Paris jusqu'au lieu où s'élèvera l'Arçhe de gloire et de réparation, s'en allaient avec leur devise : " Oublier ? Jamais ! „ Quand on pense à ce qu'on leur doit! Pierre MILLE ES I Notre cause est une cause sacree, mais elle est en grand danger „. HINTZE Secrétaire aux affaires étrangère de l'empire d'Allemagne. "Nous voulons vaincre! „ Général DEBENEY, Commandant la Ire Armée Française. " Nous vaincrons! „ Le Président de la République Française AU JOUR LE JOUR j % ________________ ' J'aurais bien voulu assister à l'entrevue qui a eu lieu hier à Nauheim entre l'empereur d'Alle-jffQj magne et le czar Ferdinand de *• Bulgarie. Cette entrevue n'a pas = du être bien gaie. D'abord, les affaires ne vont pas fort, ni pour Guillaume, ni pour Ferdinand. Le premier venait du chevet de l'impératrice, encore gravement malade, et très déprimée (dame, il y a de quoi !) ; le second soigne dans le Taunus de complaisants rhumatismes qui le forcèrent bien opportunément à quitter Sofia dans le moment où le e, séjour de sa bonne capitale devenait un peu chaud pour sa majesté bulgare. Et puis, à un autre point de vue, les sujets de conver-sation réjouissants ont dû manquer à leurs la majestés centrales. Elles n'ont pas dû beaucoup parler de la situation militaire, vu que ^ la situation militaire n'est pas, pour le mo- jj ment, de celles dont on parle ou dont on se p puisse réjouir. Les questions balkaniques non plus n'ont pu fournir aux augustes person-nages des sujets à ces bonnes plaisanteries P où Guillaume II excellait naguère et où Fer- V dinand le Premier (et sans doute le Dernier) p tâchait d'imiter son impérial confrère. Car d Guillaume II parlant de l'est européen doit ^ se dire qu'on s'est rarement autant battu" d'Arcliangel à Bakou que depuis que la paix est signée dans cette partie de l'Europe, et Ferdinand n'est toujours pas couronné à Ste-Sophie, ni môme en possession de sa Do- P brudja bien-aimée. La question polonaise n'est n pas davantage une question très « rigolo » p pour les deux sires. Guillaume II eût voulu c faire asseoir sur le trône de Varsovie un de p ses fils; Ferdinand rêvait d'y voir son petit a Cyrille, son favori. Et c'est un vieil archiduc ^ qui va régner à Varsovie. Ah ! non, on n'a j, pas dû beaucoup rire à Nauheim hier et les deux alliés ont dû penser avec quelque mé- I( laneolie à leur entrevue de Nisch où, dans la chaleur communicative d'un trop long ban- S quet, Ferdinand s'oubliant, harangua son nou- ri vel allié en latin, au grand effarement des ti Bulgares ignares qui l'accompagnaient ! C'était g le bon temps à Eisch, l'âge d'or, l'heure des g conquêtes prêtes et des solides rapines. Au- £ jourd'hui à Nauheim, un empereur battu, blanchi, déçu, et impopulaire, vient consulter son allié, égalemement battu, également im- § populaire et gravement malade, par dessus P le marché. Et ce qui a dû contribuer à ren- d dre encore moins gaie cette entrevue funèbre, 0 c'est que Ferdinand doit avoir sur le cœur d le « coup de la Dobrudja » que lui fit ré- p cemment son fidèle allié boche. Si bien que |( cette cordiale visite a dû être quelque chose n dans le genre d'une séance du Sobranié, avec cris, injures, récriminations et peut-^tre coups de poing. Les communiqués officiels nous di- " ront sans doute que la plus franche cordia- v lité n'a cessé de régner au cours de l'impor- C tante conversation ; que les deux souverains F se sont plusieurs fois et très affectueusement j] embrassés (pouah !) ; et qu'ils se sont quittés f enchantés de l'entrevue. Mais nous savons ce c qu'en vaut l'aune, de ces communiqués. Pour nous, nous comparons la situation de l Eu- . rope d'aujourd'hui à celle de l'époque de l'entrevue de Nisch, qui fit tant rire l'Euro- c pe. Et nous concluons. Sans doute, les deux S compères tiennent le coup. Ils doivent. Ils C n'ont pas le choix. Mais combien de temps le tiendront-ils encore ? Les Français sont à ( Noyon. Mais dans quelques semaines, où se- e ront-ils ? Et alors où seront Guillaume II et j Ferdinand le Premier ? Sans doute apprendrons-nous alors qu'eux aussi se sont retirés , chacun de son côté, « selon le plan primitivement adopté », et « sans être remarqués ou c gênés par l'ennemi » dans « des positions pré- ' parées à l'avance ». Seulement ce ne seront S pas des positions très stables... — E. F. v j C Le sort des gros canons | qui tiraient sur Paris c On sait qu'au cours des opérations ' victorieuses de nos armées divers em- j placements installés pour recevoir les ( grosses Berthas ont été abandonnés par c l'ennemi en retraite. La semaine dernière, nos avions avaient 1 repéré à Villeselve, à cinq kilomètres de Guiscard, près la route de Croziat, le repaire d'une des pièces à longue portée qui bombardent Paris. Notre grosse ar- • tillerie l'a aussitôt prise sous son feu et il est probable que les Allemands ont procédé au déménagement de la pièce qui risquait d'être rapidement démolie. Paris se trouve-t-il désormais hors d'atteinte des monstrueux canons ? M. Charles Leboucq croit pouvoir répondre par l'affirmative. Lq député de Paris estime que l'avance de l'armée Humbert d'une part, de l'armée Mangin, de l'autre, nous garantit contre le retour d'hostilité des néfastes supercanons. Nous avons eu trois séries d'assauts. Les premiers vinrent des pièces de Crépy-en-Laonnois, des 220, au nombre de trois. -• Les seconds vinrent de deux pièces installées à Beaumont-sur-Brayre, près de Guiscard. Il s'agissait alors de 240. Le troisième assaut eut lieu en juillet. C'étaient des pièces de marine de 320 embusquées près de Soissons qui nous ; envoyaient de 80 kilomètres de distance 1 des projectiles plus bruyants et de capacité offensive supérieure. s * PÉRONNE EST AUX ANGLAIS LENINE EST MORT L'éblouissante aurore... Nous ferons de notre victoire un triomphe d'humanité j( M. Clemenceau, président du conseil, a envoyé à tous les présidents des conseils généraux de France qui ont voté une ta adresse de félicitations au gouvernement, a£ la dépêche suivante : d< Le gouvernement est grandement honoré m de la haute marque d'estime et de con- fiance que les conseils généraux de la ta République française viennent de lui accor- ^ der. Ces libres témoignages d'activé sym- H pathie nous sont particulièrement précieux, H venant d'assemblées qui sont en contact s, permanent avec la population et suivent gî d'un cœur attentif les héroïques efforts C1 de nos grands soldats - dans une longue fa suite de rencontres déjà légendaires. j_j Les assemblées départementales ont tenu à affirmer leur désir de nous voir a, poursuivre toujours plus vigoureusement c, notre activité de défense nationale. Elles tj( peuvent compter sur le gouvernement ^ comme sur le maréchal Foch, secondé par une magnifique élite de chefs militaires, C( aussi bien alliés que français, pour tirer m de jour en jour, jusqu'à l'effondrement de j( l'ennemi, le bénéfice décisif de succès qui ja n'ont étonné que les faibles coeurs. jj4 Les belles victoires de ces dernières i( semaines, où nos alliés ont si noblement g( rivalisé d'élan avec nous, ont fixé défini- ie tivement la fortune de la guerre, à la e] stupéfaction d'un ennemi, qui, s'étant l3 grossièrement trompé sur lui-même, dé- a couvre tout à coup qu'il nous a mécon- ^ nus. Ce ne sont encore que les premières ^ gerbes d'une moisson d'indicibles récompenses dont la plus haute sera d'avoir définitivement délivré le monde d'une ^ oppression d'implacable brutalité et libéré P d'un coup, pour un merveilleux dévelop- a pement de grandeur historique, tous les P foyers permanents de civilisation huma- ^ nitaire. Saluons''cette éblouissante aurore dont P les premiers rayons illuminèrent les fronts v victorieux des fondateurs de la Républi- v que américaine et de nos pères de la ^ Révolution. Dans l'abîme d'une défaite ^ irréparable, le militarisme prussien emportera la honte de la plus grande tentative n de mal qu'un peuple de barbarie ait pu " rêver. Le suprême obstacle à l'installation ^ du droit parmi les hommes va disparaître " dans les clameurs d'une victoire dont nous aurons le devoir de faire un triomphe d'humanité. c Pour cela continuons à être nous-mêmes. 11 Que s'accomplissent les derniers sacrifices exigés par les convulsions suprêmes de n la sauvagerie. Encore des volontés et des é actes. Le triomphe est en vue. La colla- e boration de tous à la rénovation mon- n diale des peuples achèvera l'œuvre d'idéa- d lisme vers laquelle tant de générations 1< se sont glorieusement efforcées et que F l'Histoire nous aura réservé l'inexprimable c joie de réaliser. Notre peuple, qui a tant a donné de toutes ses énergies pour toutes F les causes humaines, .ne corhpte pas ses 1( blessures. Il a longtemps vécu au delà r de l'espérance. Il avait droit au jour si ( longtemps attendu qui se lève, et réclame g pour toute récompense le droit de colla- à borer avec tous les peuples de juste r conscience aux problèmes de haute équité a sociale qui seront le fruit généreux de la n plus belle victoire de tous les temps. ^ G. CLEMENCEAU. 23 d . NOS ECHOS r Deuil ^ Le baron Van Eetvelde, ministre d'Etat j! du Congo et la baronne Van Eetvelde, g viennent d'être frappés par un deuil cruel. ^ Leur fils aîné, M. Raymond Van Eet- velde, engagé volontaire, est mort le [j 17 août, à l'hôpital militaire de Cabourg, enlevé en quelques jours par une pneu- ^ monie infectieuse. Il n'avait que 32 ans. ^ Nous présentons à M. le baron Van • Eetvelde, actuellement à La Haye, nos J condoléances émues. La " Chronique „ à Paris d Plusieurs confrères parisiens annoncent ^ que la Chronique va reparaître à Paris, publiée par quelques-uns de ses rédacteurs de Bruxelles et notamment nos con- = frères Jean d'Ardenne, Fritz Rotiers et Léon Souguenet. La Chtonique, qui avait e comme tous les journaux bruxellois sus- ti pendu sa publication le jour de l'entrée c des Allemands dans la capitale, reparaîtra fi à partir du 15 septembre prochain, sous "p la forme d'un hebdomadaire. à Nous souhaitons de tout coeur bon u succès à la nouvelle Chtonique et nous ti Un Espion Boche Extrait de la Libre Belgique, No d'août 1918 : Il importe d'attirer l'attention du public ant en Hollande qu'en Belgique sur les îgissements d'un des principaux suppôts les boches : Arnold Ameye. Cet individu se livre à l'espionnage tant nilitaire que policier. Sous 1e couvert i'un commerce d'importation et d'expor-:ation de Hollande en Belgique dont les sureaux sont établis 13, Boulevard du hlainaut, il se rend trois fois par mois en Hollande, à La Haye, à Rotterdam tout spécialement. Il a trouvé le moyen de s'insinuer dans la société des Belges oc-:upant des situations officielles et de se raire recevoir dans le monde belge en rlollande. Arnold Ameye est marié et vit en outre ivec une maîtresse rue de l'Eglise à Ber-:hem-Ste-Agathe. C'est un repris de justice, condamné au Congo à douze ans Je travaux forcés. Arnold Ameye a toutes les facilités né-:essaires pour se livrer à l'espionnage militaire. Il s'est marié à Bruxelles vers 1905 avec une femme de nationalité hollandaise, Jeanne van Pinxteren de laquelle il a une fillette de sept à huit ans Jeanne van Pinxteren se trouve avec son enfant en France ; elle expédie les renseignements militaires à son mari en Hollande. Sans insinuer que le père et la mère d'Ameye (les époux Ameye originaires de Gand) soient complices, nous nous bornons à constater qu'ils sont réfugiés en Angleterre. Il est certain qu'Arnold Ameye est uni- • quement au service des boches et non pas qu'il dissimule les services qu'il rend à sa Patrie en ayant l'air de travailler pour l'ennemi. Il a déjà livré et fait condamner de nombreux patriotes belges. Tout le monde comprendra qu'il n'est pas possible de publier les noms de ces victimes ni les affaires auxquelles ces vaillants étaient mêlés, parce que, outre que la situation des condamnés serait aggravée par représailles, trop de personnes seraient encore compromises ; mais nous nous réservons de produire nos témoins et nos preuves en temps opportun. Qi/il suffise de dire en ce moment qu'Arnold Ameye travaille à la police de la rue Berlaimont, No 32, où il a un bureau. Le procédé d'Ameye est simple : il se charge moyennant rémunération de transmettre des lettres de Belgique en Hollande et vice-versa. Ses relations commerciales et autres (avant la guerre Ameye était représentant des automobiles Sizaire et Naudin) le mettent en relation avec de y nombreuses personnes de tous les mondes. Il transporte effectivement quelques lettres pour inspirer confiance, puis la personne à laquelle il rend service se charge de réunir un courrier pour » ses amis et connaissances. Dès que le groupe est organisé, les boches arrêtent tout le monde et les poires attribuent ces arrestations au flair des policiers du Kaiser. Comme la bonne arrivée des lettres est garantie par Ameye, il incite ses clients à écrire tout ce qui peut intéresser la direction de notre armée ou celles de nos alliés; dès lors les policiers boches tiennent la grosse affaire d'espionnage et Ameye la forte prime. On ne saurait agir avec assez de prudence soit qu'on se trouve en territoire occupé soit qu'on réside en Hollande, à l'égard d'individus cîans le genre d'Ameye et l'on reste confondu lorsqu'on voit la légéreté avec laquelle nos compatriotes à l'étranger, même ceux qui occupent une situation officielle, font leurs confidences à des individus qui leur sont expédiés par la police ou l'espionnage boche. Cette légéreté devient un crime lorsqu'on ne tient pas compte des avertissements envoyés du territoire occupé; car, si on est à l'abri à La Haye, on expose chaque jour sa peau à Bruxelles et il n'appartient pas à ceux qui ne courent aucun risque d'augmenter par leurs bavardages les dangers de ceux qui se dévouent pour leur patrie. MILES. espérons qu'elle deviendra bientôt quotidienne pour le plus grand bien de notre cause. En attendant notre excellent confrère Léon Souguenet, que nous sommes particulièrement heureux de voir renaître à la vie publique, donne à la Nation Belge un feuilleton où on le retrouve tout entier : " Le Journal d'un homme de lettres

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