Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 30 Juli. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/td9n29qn86/
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4e Année — N" 339 Hédaction S Administratif Turfmarkt 31 & 31 a ■ La Haye—Téiéph.216 Bureau à Mnestricht : Hotei Suisse,Vrljthof, 7 éléph.tpQ à flessingue : Slijksiraat. 6 FRANÇOIS OLYFF Directeur - Fondateur Les Nouvelles Mardi 30 Juillet 1918 5 cents le numéro ABONNEMENTS : .... , 1 fiorin par mois hollande- „ . 2.50 fî. par3mois Etranger : port en sus ANNONCES : La ligne : 15 C. en 4 e page Réclames permanentes à forfait Journal belge fondé â Maestricht en août 1914 Notations du Front Belge Paname ! Ta reverras Paname, Paname,... et ses belles madames... ! C'est en la zone des cantonnements où se fixent les échelons de ravitaillement et où viennent pour les courts repos les troupes des tranchées. Un cabaret modeste, pas trop abimé, a, à l'heure réglementaire, ouvert sa porte, et aussitôt sur les bancs usés et branlants, sur les quelques chaises qui font cercle autour de vieilles tables, ou debout le long des murs blanchis et devant l'humble comptoir sur lequel des verres multiformes s'alignent en parade, ont pris place des soldats. Uu brouhaha intense emplit la salle, au heurt des chopes se mêle le bruit des discussions, des rires bien portants fusent ça et là, des confidences se dévoilent franchement, des souvenirs exubérants s'expriment gaiement. Vers le plafond où saillent les solives, monte en large spirales la fumée des pipes et mélangée aux haleines des gars robustes, elle forme bientôt une atmosphère chaude et lourde. L'air est presque irrespirable, et cependant Belges et Français, réunis là, crient, devisent, s'amusent comme si au-dessus d'eux souriait l'azur somptueux. Des histoires se content, des amitiés s'épanchent, des enthousiasmes s'éxtério-risent. Dominant le tableau, l'œil tout rond, la lèvre tendue, les pommettes rouges, le ventre bedonnant, le " patron „ regarde et surveille. Soudain, du fond de la chambre, un " chut ! „ énergique se fait entendre. Sur un escabeau s'est dressé un homme dont la vue complaisamment examine les camarades. Calmement il attend que le silence s'établisse, et que s'arrête un instant l'attention. C'est un soldat qui va chanter l'héroïsme, l'amour, la grâce d'hier, la gloire de l'avenir ou simplement le bon vin. Les conversations se taisent et le cafetier lui-même se détourne un peu — oh ! très peu — de sa vigilante inspection. Un dernier froissement de chaises qu'on remue, et le chanteur commence. La mélopée naïve, le refrain égrillard, le couplet épique, la ronde patoisante, tout cela s'éparpille dans le cœur des auditeurs, dont les applaudissements satisfaits ponctuent la dernière rime de chaque chanson. Pour certains, parfois un brin de mélancolie embue une évocation du passé chéri, et l'esprit s'attarde encore à ce premier rythme que l'artiste improvisé en est déjà à sa quatrième romance. La guerre prête son thème tragique à ces rudimentaires harmonies, et il en est dont les images brutales marquent comme un fer rouge. La haine du Germain éclate souveraine, et le chant ainsi, comme dans l'antique, aide aux justicières fatalités. Un soir, au repos, j'ai, en le petit esta-net flamand, entendu dés fantassins qui sur le mode musical ressuscitaient la vision de Paris. J'en ai ici au seuil de ces notations énoncé deux rimes, et l'air m'en revient, plaintif et mâle, simple et prometteur d'espoir, enfantin et vigoureux. Comme- dans une élégie c'était en termes primaires toute la beauté, toute la lumière, tout l'esprit, tout le charme de la Cité Unique qu'exprimait avec des soupirs de regrets la gamme des pauvres vers, et c'était aussi pour les petits soldats l'entrevue des futurs horizons affirmant les bonheurs retrouvés, la 'récompense des sacrifices, l'accueil enchanteur, de la magique Capitale persistant inviolé de la souttittre prussienne et fêtant les superbes héros de la cause latine. Une profonde et vaillante conviction animait la voix des gars, et pourtant, je ne sais pourquoi, je suis rentré dans la grange — qui nous abrite, mes compagnons d'arme et moi — poursuivi par le rythme, avec au cerveau la hantise de l'incertain et d'un trouble inconnu. La gigantesque ruée moderne, demain, Paname, Paris, la ville aux merveilles, le passé, i'avenir, tous ses dessins me tenaillaient l'imagination et me forçaient au songe. Tu reverras Paname, Paname... Oh! oui, il ne faut pas que jamais ils y entrent, eux, les vandales, les iconoclastes, les reîtres maudits de Louvain et de Reims! Il ne faut pas que sous l'Arc de triomphe défilent leurs canons lourds; il ne faut pas que leurs ehevaux broutent l'herbe verte des collines de la Seine! Ils y vinrent un jour de deuil et de désespoir, cela suffit. Pareille honte ne peut sous un ciel de Justice s'accomplir deux fois. Non, ils ne l'auront pas la ville géante où se sont occumulés les plus grandioses trésors de l'intelligence et de l'art. Non, plus de semblabe profanation, et cela pour la gloire de l'Histoire humaine ! Au moment où s'écrivent ces lignes, les clairons de bataille en terre de Cham pagne sonnent éperdûment. Dansleclique-ti insolent de ses armes cruelles, le rêve germanique a un impudent sursaut d'aile. Il se voit dans les palais du Louvre, sous la caresse des œuvres que créa un incomparable génie, dictant le destin de le France. L'ilote veut se' hausser à la taille d'un maître. Parce que la surprise a entraîné quelques succès, l'Allemand pense déjà repérer son artillerie sur la tour de Notre-Dame, et l'empereur, dont le geste fol déchaîna l'infâme tourmente, tend une main sacrilège, pensant saisir le sceptre du vainqueur d'Iéna. Mais ni le chef, ni l'esclave n'ont vu là-bas se dresser frémissante, grandie encore par d'immortelles abnégations, une muraille d'airain, une muraille de poitrines, une muraille française. Sous la suprême bénédiction de Dieu, l'immolation s'accomplira peut-être, du sang superbement rouge coulera par les chemins, de nouveaux ossuaires marqueront de nouvelles stations au Chemin de la Croix de demain. Qu'importe ! Ils n'auront pas, ils n'auront jamais la capitale que protègent vos grandes ombres, Ô morts illustres qui dans la piété du Panthéon veillez encore sur l'âme de la France ! Ou'> c'est l'humble chanson qui a raison, et ma hantise se dissipe. Les fantassins d'uniforme bleu et jaune qui tantôt deva,it le comptoir du cabaret des Flandres disaient l'espoir, exprimaient la vérité hors conteste, et ma songerie qui va loin, très loin, vers des lignes indéfinies, me le montre cet étèrnel Paris, tout bruissant de lumières, de renommée, d'éclat spirituel, continuer normalement son ascention vers les cîmes de la pensée et de la beauté. L'aigle impériale n'y sera pas l'écusscn du pouvoir, et la cité du génie achèvera de guider les nations vers l'apothéose du latinisme. ...Ils étaient là — mon œil ressaisit la scène — des Belges qui y avaient été et accueillis comme des fils, des Français qui ièrement y voyaient le plus beau joyeau de la Patrie: tous reconnaissants et convaincus, ils chantaient Paname, comme si en lui se fondait le coin nata'. de ces braves. Le cadrç^dénudé du café flamand s'éclairait à cette évocation, et les termes versifiés qui s'échappaient des lèvres prenaient l'allure affectueuse qu'on les mots des petits pour les soins maternels. Et voilà que moi aussi, qui crois à la fidélité des choses simples, parce qu'elles traduisent la mentalité des forts, dans un espoir certain de vie, je me mets à fredonner les refrains des camarades : Tu reverras Paname, Paname... Et ses belles madames... ! Mai 1918. F. P. — — — Paroles à retenir Les anniversaires qui viennent de se commémorer brillamment, aux échos exaltants de la nouvelle victoire de la Marne, ont été l'occasion de discours où il y a pour nous, Belges, maintes paroles à retenir.Ecoutons cette belle apostrophe de M. Cooreman, notre président du Conseil, au général Léman : L'héroïsme de la Belgique dans la lutte est de la même trempe que le vôtre, a dit M. Cooreman. La mort n'a pas voulu de vous, elle ne veut pas de la Belgique. L'admiration du monde eutoure votre nom comme elle entoure celui de notre pays, ou plutôt votre gloire s'est associée à celle de la nation, et ces deux gloires brilleront ensemble dans l'immortalité. Le général Léman a répondu par un discours qui a produit une profonde sensation : Je remercie avec émotion le gouvernement du roi et je m'incline avec reconnaissance devant ma chère patrie, que j'aurai, je l'espère, le bonheur de servir encore. Toutefois, je m'en sentirais indigne si j'oubliais que je dois les honneurs qui me sont prodigués aujourd'hui aux vaillants soldats de Liège; je ne puis accueillir vos hommages qu'en les reportant, Monsieur le président, sur les immortels régiments de ligne et sur ceux de la défense des forts de Liège. Bertand, un de mes brigadiers, en mettant en fuite les Allemands, put prouver, le premier, qu'ils n'étaient pas invincibles. Quel enseignement ce fut pour nous. Le temps, qui fait invariablement son œuvre, se met toujours au service des causes saintes. Ainsi en est-il pour la notre la plus sainte de toutes. A l'heure actuelle, en effet, il n'est pas un esprit qui puisse douter du succès final de cette guerre titanique. Le général Léman a rendu ensuite cet émouvant hommage à l'armée française : Le 14 juillet, il y a eu huit jours, assistant au merveilleux défilé des glorieuses troupes françaises, je me suis senti transporté vet j'ai eu la certitude de l'inéluctable victoire. Sur chaque baïonnette, j'ai vu flamboyer en lettres de feu le mot « Victoire ». AU JOUR LE JOUR Toute la question est de savoir ■JT —sf si oui ou non Hindenbourg est mort? En Belgique occupée on //iijy est persuadé que le vieux maréchal a rendu au dieu des armées sa grosse âme de buveur de bière. Mais en Allemagne, on continue à le tenir pour vivant. Et cela est troublant, extrêmement. Le eus soulève de graves problèmes psychiques, et il est bien fâcheux que la grande Eusapia vienne de mourir : elle nous eut peut-être donné l'explication de ce curieux mystère. Pourtant, un journal de Mayence l'autre jour a presqtCavoué que le chef d'état-major allemand était bien défunt, en écrivant non sans cette ironie délicieuse de 420 qui est une des grâces du journalisme boche : « Les Français verront bientôt que le vieux lion vit toujours. Ils en seront persuadés lorsqu'ils sentiront la force de ses coups. » Or, les Français n'ont rien senti du tout. Au contraire. Ne faut-il pas conclure que Hindenbourg est bien mort ? En attendant, il parle, il parle beaucoup. Comme dans le « Bossu », il y a au quartier-général allemand un « mort qui parle ». Mais le bossu allemand ne dit rien qui vaille, si bien que l'on en vient à regretter que Hindenbourg ne soit pas tout-à-fait mort, ou bien que le figurant qui joue les « Ersatz-Hinden-bourg » ne dise pas des choses plus substan-eielles. Ses derniers propos rapportés par le journaliste attaché à la personne du Kaiser sont douloureusement fumeux. Le grand esprit du maréchal se meut dans d'inextricables ténèbres; ou bien il parle comme M. de La Palisse lui-même. M. de La Palisse était cependant bien français. Mais les Allemands semblent l'avoir annexé, avec le reste. Seulement, comme toujours, ils ne savent pas s'en servir. « Il faut apprendre à attendre, a dit Hindenbourg, cependant que Karl Rosner, humblement, la langue pendante et les talons joints, écrivait éperdu de gratitude et d'admiration. « Il faut apprendre à attendre. Quand on a couru on est essoufflé. Alors, on doit reprendre haleine. L'armée doit reprendre haleine, si elle ne veut pas perdre le souffle » Et ceci : « L'art militaire est, comme le théâtre, l'art des préparations. Nous préparons la victoire et nous le faisons minutieusement comme nous faisons tout. Une victoire mal préparée n'est pas une victoire et une bataille bien préparée est une victoire déjà à moitié remportée ». Tout l'interview est de cette force-là. C'est très émouvant "et notre cher Karl Rosner semblait fort emu, en effet, car son commentaire à lui est aussi d'un excellent tonneau. Pourtant Hindenbourg en finissant a dit tout de même une chose qui mérite d'être retenue ; c'est que l'Allemagne doit être ménagère de ses réserves, et qu'elle ne peut plus se payer le luxe d'envoyer à la boucheri# ses armées de réserves. « Car "ces hommes-là, noixs en aurons besoin après la guerre pour reprendre la bêche, la truelle et la charrue, une fois qu'ils auront laissé tomber leurs armes victorieuses ». Aveu. Aveu excellent et qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Le matériel humain de l'Allemagne commence à manquer. Et c'est Hindenbourg qui le dit. Maintenant est-il mort ou vivant? C'est, ce qu'il faudrait savoir, tout de même... L'empereur assistait à l'entrevuo désormais historique du maréchal — ou de son ersatz — avec l'ersatz journaliste qu'est l'excellent Rosner. Et lui aussi y a été de son petit discours. « Nous avons encore des heures difficiles devant nous », a-t-il dit. Et il était « grave et soucieux » ajoute Rosner. Or, c'était le 14 juillet, la veille de l'offensive. Comment est-il maintenant ? Et surtout — ah ! oui — comment sera-t-il dans quinze jours?—R. F. Loin de moi la pensée d'établir une comparaison entre les unités qui prenaient part à cette revue, mais qui donc aurait pu refuser ses suffrages à cette élite de jeunesse que constitue la dernière levée, des enfants de la République, marchant, sublimes comme la vieille garde. Oh ! jeunes gens héroïques, apôtres de la civilisation et de la liberté, l'univers vous admire! Une manifestation, non moins imposante que celles de Paris, de Versailles et du Hâvre, a eu lieu à Londres, comme vous savez. M. Balfour, ministre des affaires étrangères de Grande-Bretagne, y a parlé du souvenir ineffaçable que nous devons garder des crimes allemands : Les crimes que l'Allemagne a comis contre la Belgique, a dit ' M. Balfour, ne pourront jamais être effacés. Quand cette guerre sera finie et que la Belgique aura repris place au rang des nations libres et indépendantes, ce sera en vain que les Allemands s'excuseront de ce qu'ils ont fait. La conduite de l'Allemagne en Belgique a blessé profondément la conscience de l'humanité et rien ne pourra faire oublier ce souvenir. C'est notre ministre de la Justice, M. Carton de Vriart qui a répondu en émettant quelques-unes des nobles pensées qui lui sont familières : L'Allemagne a successivement essayé de justifier la violation de la neutralité, le massacre de près de 6,000 Belges innocents, les déportations. Enfin, .elle a tenté une inutile manœuvre séparatiste. Maintenant, le comte Hertling affirme que la Belgique est un gage — comme si le bien volé pouvait devenir un gage aux mains des voleurs. — Ce gage, c'est la Belgique qui l'a. Ce gage, c'est le cri de la conscience universelle ainsi que la loyauté des puissances telles que la France et l'Angle- Les Allemands battent en retraite sur tout le front au I, de la Marne Les troupes aîSiées occ&spenf Se vaste territoire reconquis et poursuivent PesaïieaMi à p! aas die 13 kilomètres ais H. de Ohâteaas-Thierr^ Les Parlementaires belges au Hâvre — Les Français avancent jusqu'à plus de 15 kilomètres au N. E. de Château-Thierry PARIS, 27. — Reuter officiel 11 h. soir : Sous la pression continue que nos troupes et celles des alliés excercent depuis plusieurs jours sur les forces allemandes, celles-ci se sont aujourd'hui retirées sur tout le front au N. de la Marne. Nous avons poursuivi les arrière-gardes ennemies sur les talons et nous avtms atteint la ligne générale Bruyères-Villeneuve sur Fère-Courmont-Passy-Gri-gny-Cuisles-La Neuville-aux-Larris et Chaumuzy. La rive droite de la Marne, a été libérée dans sa plus grande partie, et nos divisions continuent leur avance à plus de 15 kilomètres au N. E, de Château-Thierry.Le nombre des prisonniers que nous avons capturés sur le front de Champagne dans la région au S. du Mont sans-Nom dépasse les 500, parmi .1 squels 9 officiers. La retraite commencée le matin se continue jour et nuit LONDRES, 28. — Reuter : Notre correspondant au front français télégraphie, que commencée dans la matinée, la retraite allemande à la Marne s'est continuée toute la journée et la nuit. 1 * ■ 5S3B ■ ■ ■ Nos parlementaires prennent des décisions importantes et votent une émouvante adresse pour ceux du pays occupé LE HAVRE, 26. — Devant les parlementaires beiges réunis au Hâvre, M. le ministre Segers a parlé de la réorganisation des chemins de fer et des voies navigables. Il a dit que des modifications importantes seront apportées quant à l'exploitation de nos chemins de fer. Le général De Ceuninck, ministre, de la guerre a fait un exposé de ce qui a été réalisé à l'armée, a fait un éloge émouvant de l'esprit résolu et ferme de nos soldats. Le ministre de la justice a en réponse à des demandes de MM. Van Cauwelaert et .Buysse sur l'emploi du flamand en justice militaire, déclaré que des transformations et des améliorations sont à l'étude. M. Buysse. dans la discussion sur la politique financière du gouvernement, a réclamé au ministre de la guerre l'amélioration de la situation des officiers pensionnés en Hollande. L'assemblée a voté ensuite à l'unanimité une adresse aux parlementaires séjournant en pays occupé et à la population envahie conçue comme suit : Les Parlementaires belges réunis en exil envoient leur salut à la Patrie qu'ils aiment si tendrement, si profondément, si douloureusement. Nous partageons ses souffrances. Notre cœur est avec vous, chers collègues, qui sous le joug de l'ennemi élever si vaillamment la voix, avec notre fier barreau, avec notre magistrature inflexible, qui devant la justice à réclamer son droit d'être indépendante, avec les administrations provinciales et communales qui maintiennent avec dignité nos traditions, avec ces savants et ces fonctionnaires qui refusent leur collaboration à des manœuvres dirigées contre l'unité nationale, avec ces ouvriers qui préfèrent souffrir les plus dures privations que de trahir terre pour qui le monde du droit existe. C'est aussi l'intérêt international. Voilà ce qui nous encourage à redoubler d'ardeur dans la lutte. L'heure de la restauration nationale sonnera. La Belgique, grâce à l'énergie de ses enfants, avec le concours promis par les grands alliés, renaîtra plus belle, glorieuse. A la réunion du nouveau Comité anglo-belge, M. Herbert Samuel, président, a dit : Le courage de la Belgique est sans parallèle dans l'histoire. Nous veillerons à, sa restauration et au rétablissement de son indépendance qui seïa garantie à l'avenir par la Société des Nations comprenant presque toute l'humanité, société trop forte pour qu'aucun criminel ose l'attaquer. La Grande-Bretagne et la Belgique ont résolu de vivre en amitié non seulement politique, mais encore commerciale et intellectuelle. Il ne faut pas que de telles paroles tombent dans le vide. Et les Belges surtout ont des raisons majeures de les graver dans leur mémoire et dans leur cœur. leur devoir, avec le clergé si noblement animé du plus pur patriotisme, avec tout le peuple belge qui dans toutes ses classes a montré dans la lutte tant de courage et d'entrain indomptables, avec les femmes qui pleurent-, avec les enfants qui ont faim, avec les vieillards qui attendent . anxieusement le retour triomphal de ceux qu'ils chérissent. Mais en même temps, nous sommes fiers de votre noble attitude, digne de ceile des-grands aïeux et qui impose le respect de tout homme d'honneur. Chers collègues, c'est quand nous serons toùs réunis seulement que nous pourrons reprendre notre tâche interrompue et continuer nos travaux. En c'e moment nous voulons nous efforcer de pré parer cette tâche en entière communauté d'idées et de' sentiments avec vous et bien souvent nous entendrons votre voix lointaine et nous comprendrons. Peuple belge, vos représentants n'ont d'autres désirs ni d'autres espoirs que de collaborer selon leurs forces et dans le cadre de nos institutions fondamentales à votre libération, à votre relèvement, à votre grandeur. Mais ils savent déjà qu'un jour où vous vous redresserez enfin dans votre indépendance et dans votre souveraineté, rien ne sera plus radieux que votre gloire, rien ne sera plus grand que votre œuvre et vos destinées. C'est pourquoi, ils tournent vers vous à cette heure toutes leurs pensées, tout leur amour et tous leurs espoirs. A la fin de la session, les membres du parlement se sont faits photographier en groupe, avec tout le personnel du greffe. LE HAVRE, 27. — L'assemblée des parlementaires belges au Hâvre a terminé aujourd'hui ses travaux par l'examen de la question des transports maritimes, notamment en ce qui concerne le Lloyd royal belge. Elle a proposé l'institution d'un contrôle parlementaire et nommé une commission de trois membres pour préparer une nouvelle réunion des parlementaires dans un prochain avenir. Finalement, elle a traité la question de l'alco-lisme. Le gouvernement a promis d'examiner tous les désirs exprimés et de répôfidre séparément à chacun d'eux. La réunion, qui s'est tenue à huis clos, a également traité la question de l'activisme et a adopté la protestation suivante : " L'assemblée décide de conserver intacte l'unité nationale et de résoudre toutes les questions linguistiques dans un esprit de parfaite union, modération et justice, en toute indépendance, et sans aucune intervention ou influence étrangères. Elle condamne les actes des mauvais citoyens qui prêtent leur concours criminel aux manœuvres tentées en vain par l'ennemi. " Elle envoie l'expression de sa vive sympathie et de sa grande admiration aux patriotes, qui à la face de l'ennemi sans rien abdiquer de leurs aspirations dans la question des langues ont répudié, publiquement les mesures prises par les Allemands pour instaurer en Belgique la réparation administrative. Elle se rallie à toutes les fières déclarations faites par les membres du parlement votés en pays occupé. Demain les parlementaires séjournant au Hâvre iront déposer des fleurs sur les tombes des soldats et des membres du parlement inhumés, en cette ville. Lundi prochain, ils visitèrent les installations d'artillerie et les écoles coloniales belges. Sur le Front Belge LA HAYE, 27. — Officiel hebdomadaire du 20 au 26 : Nos patrouilles ont été actives avec de bons résultats notamment près de Langemark, Dixmude et devant Nieuport. Nous avons capturé une quinzaine de prisonniers près de Wieltje et repoussé un détachement ennemi dans la région de Nieuport. Sur tout le front activité habituelle d'artillerie, plus violente au S. de l'Yser. Nous avons 'violemment bombardé les voies de communication ennemies. Plusieurs de nos cantonnements ont été bombardés de nuit par l'artillerie et les aviateurs ennemis. Un avion ennemi a été abattu par nos batteries antiaériennes dans la nuit du 21 au 22. Au cours de la semaine le lieutenant Coppens a abattu en flammes 6 ballons captifs, dont 3 pendant la journée du 22, en moins de 5 minutes. Ces exploits portent ie nombre des victoires remportées par cet officier à 21 en trois mois.

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