Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 18 August. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/c824b2zg50/
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Lée - N° 358-359 EjonlI Administration ■jrfmarki 31 & 31 a ■Haye—Téiéph. 216 H bureau à Maestricht : H suisse,Vrijthof,Téléph.159 ■flessingue : Siijkstraat, 6 ■ françois olyff ■lecteur - Fondateur Les Nouvelles Dimanche 18 et Lundi 19 août 1918 5 cents le numéro ABONNEMENTS : , 1 florin par mois Hollande- „ 2,50 fi. par 3mois | Etranger : port en sus annonces : La ligne : 15 G. en 40 page Réclames permanentes à forfait Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 DE LA SITUATION MILITAIRE ET DE LA QUESTION POLONAISE ;es sujets de conversation ne manqueras à Guillaume II et à Charles 1er, grand quartier général allemand. La sse allemande veut bien nous en indi-! quelques-uns : le traîté de Brest-Jvsk, la question polonaise et la situa-h militaire. Et voilà un vaste programme, exposé [peu de mots. Par exemple, on se de-jnde pourquoi la question de la situa-j militaire n'est indiquée qu'en dernier , Elle mériterait la première place prtant, puisque c'est elle qui domine qui constitue la condition de toutes autres. Il n'y a même pas moyen border les autres, de quelque côté on les retourne, sans passer d'abord l'examen de la situation militaire. Le té de Brest-Litovsk? Mais il n'existe s même dans l'imagination des diplo-tes qui l'ont signé, et M. de Kiihl-nn i'a renié tout le premier en émet-1 la simple supposition que l'Allema-pourrait ne pas sortir absolument orieuse de la guerre. Hindenburg et lendorff ont exigé pour cela le renvoi M. de Kuhlmann. 11 y a de cela peu semaines, et il s'est produit, coup sur p, deux graves événements : la vic-î franco-américaine de la Marne et la oire franco-britannique de la Somme le l'Avre. Est-ce que Hindenburg et endorff auraient exigé la démission M. de Kuhlmann, si celui-ci, au lieu prophétiser, s'était borné à tirer les séquences d'un fait? On peut ne pas roire après les déclarations de Liiden-f aux représentants de la presse alle-ide convoqués au quartier générai, nt le 21 mars, qui est la date de la nière offensive allemande, le premier rtier-maître général avait déclaré sur ;on péremptoire : nous vaincrons, parce nous sommes les plus forts. Après ib juillet où, les rôles s'élant fenvêr-c'est Foch qui est devenu le maître l'heure, Ludendorff chante un ton is haut. Il ne parle plus que d'une itance victorieuse contre la volonté destruction de l'ennemi. Aujourd'hui pour la deuxième fois, la " résis-e victorieuse „ de l'armée allemande : lamentablement trouvée en défaut mt les attaques des généraux Raw->n, Deber.ey et Humbert, comme trois aines avant elle s'était trouvée en ut devant les foudroyantes offensives généraux Mangin et Dégoutté, nous idons avec curiosité ce que dira :ndorff. Mais nous n'en saurons rien e que, cette fois, il ne s'adressera à des journalistes allemands, mais deux empereurs et aux diplomates eur suite. armi ces derniers, il en est un qui faire une assezsotte figure; c'est M. le ■amiral de Hintze, secrétaire d'état affaires étrangères. Il a pris le pou-dans des conditions qui ne lais-it aucun doute sur le programme comptait suivre. Instrument du quar-général, il n'était là que pour réduire ormules politiques la formule militaire Hindenburg et Ludendorff : l'écrase-t de l'ennemi. Une manifestation du lisant club irlandais de Berlin, où il a que des pangermanistes et pas un dais, lui fournit l'occasion de promettre ndeàM. de Reventlow et ses amis; il ta du passage de l'ex khédiveM'Egypte \llemagne pour promettre l'Egypte à urquie. Ces rodomontades également antérieures à la deuxième Marne. Il trois jours, dans une interview qu'a-avec lui un rédacteur de la "Gazette Pologne,,, l'amiral parlait d'une paix e sur des concessions réciproques, ceci donne le ton des conversations se poursuivent en ce moment au grand tier général allemand entre les deux ereurs. uant au fond de ces conversations, ; le^ cadre tracé par la presse alle-de et autrichienne, il ne ferait pas plus difficile de l'esquisser. La der-; fois que Charles 1er se rendait au tier général pour rendre ses homma-de vassal à son puissant suzerain laume II, il fut question de l'approfon-ement et du renforcement de l'alliance ro-allemande. On sait dans quel sens, ait après les mésaventures qui cau-nt à ce pauvre Karl la publication de correspondance privée. Depuis, nous as appris où en était ce renforcement et approfondissement par deux faits : déclarations de M. de Seidler à la mibre autrichienne sur la nécessité pour 'triche de s'appuyer sur l'élément ger-lique qu'il appelait l'épine dorsale de ipire, et, le lendemain la démission du toe M, de Seidler. Entretemps les ma réchaux Conrad von Hôtzéndorff, dégommé Jepuis, et Borouvic avaient tenté de redorei quelque peu les lauriers de l'armée austro-hongroise et de permettre ainsi à leur souverain Charles 1er d.î faire meilleure figure devant Guillaume II. Les flots de la Piave emportèrent ces espoirs pêle-mêle avec des milliers de cadavres de soldats autrichiens. Mais là où Conrad et Borouvic firent faillite, le kronprinz et Rupprecht de Bavière réussirent du premier coup ; ils se firent battre de atelle sorte qu'à côté le repli autrichien sur la Piave apparut presque comme une victoire. Les défaites allemandes de Champagne et de Picardie qui obligent tant de hauts personnages boches à chanter sur le mode mineur, font hausser le ton~de Charles 1er." Et c'est ainsi qu'on apprend tout à coup que si l'Allemagne prétend imposer la solution allemande du problème polonais, ce qu'on savait, l'Autriche, elle, entend faire prévaloir la solution autrichienne, ce dont on ne se doutait guère. M. le comte Burian aurait déclaré qu'il n'en démordait pas. Et il faut bien croire que M. Burian y mettra de l'entêtement puisque c'est le sort même de la Double Monarchie qui se trouve en jeu. En effet ce n'est pas à cause des séductions de sa personne que M, Hussa-rek, le nouveau premier autrichien, a décidé le club polonais à lui donner son appui. Il a dû faire des promesses. Et les choses en sont arrivées au point où l'oubli de ces promesses ne conduirait pas seulement à la chute d'un ministère, mais risquerait d'entraîner la chute même de l'empire. Les Polonais officiels d'Autriche veuleut jouer dans l'Etat fédératif que gouverne Charles 1er le même rôle que les Allemands et les Hongrois. Ils vou-draie n changer la monarchie dualiste en une , g • 5'xhie trialiste par l'accession à l'Empire du nouveau royaume de Pologne. lis y voient pour le jeune Etat un maximum de garanties et une sûreté contre l'ingérence allemande. Quant à l'Empereur Charles il y gagne une couronne de plus et l'illusion de raffermir sur sa tête toutes ses autres couronnes dont l'almanach de Gotha lui-même a peine à faire le compte. Et voilà Hindenburg et Ludendoiff bien ennuyés. Ils ont conquis la Pologne, ils prétendent la garder. C'est un argument qui ne tient que si une victoire à l'ouest vient consolider les avantages éphémères qu'ils ont remportés à l'est. " Ètes-vous bien sûrs de cette victoire ? „ demandera le jeune Charles 1er sur un ton qu'on peut supposer narquois. Ludendorff aura toujours le loisir de répondre avec sa brutalité de soldat : " Et vous, si nous ne remportons pas cette victoire, êtes-vous bien sûr de devenir roi de Pologne ? „ En effet. Outre la solution allemande et la solution autrichienne, il y a au problème polonais une troisième solution à laquelle ne songent pas ces messieurs : la solution polonaise Celle-là se fera contre l'Allemagne et contre l'Autriche, avec des morceaux de l'Allemagne et de l'Autriche. Elle se fera par les Alliés, après la victoire des Alliés. Et c'est pourquoi le débat qui se poursuit au grand quartier général allemand par certains côtés ressemble à celui de la fable de l'huître et des plaideurs. On le voit, les empereurs et leurs ministres ont bien inutilement chargé le programme de leur coHférence : l'examen de la situation militaire était à lui seul bien suffisant. *** a Le peuple belge n'est pas dupe Traîtres flamingants au service de Berlin Le correspondant du " New-York Herald „ en Hollande, télégraphie que, suivant des informations transmises de la frontière belge, les Allemands, avec le concours des traîtres flamangants du soi-disant " conseil des Flandres ,„ auraient décidé l'organisation d'une espèce de garde nationale flamande, qui serait ultérieurement incorporée dans l'armée allemande.1 §A cette fin, le soi-disant " conseil des Flandres „ aurait été autorisé par les Allemands à offrir des grades à d'anciens officiers delà garde civique, dissoute depuis les premiers mois de la guerre. On libérerait ensuite des prisonniers de guerre flamands qui consentiraient à contracter un engagement dans cette prétendue garde ""nationale, qui aurait au début le caractère d'une simple force de police. AU JOUR LE JOUR T H parait — mais n'en dites rien car c'est encore un mys-jj\y (ère — que nous allons avoir ^ à subir une terrible offensive pacifique de la part de l'Allemagne. Elle fait en ce moment ses préparatifs et il parait que ce sera terrible, cette fois. Offensive générale, précédée d'une insidieuse préparation d'artillerie boche, de feux de barrage neutres, voire d'un bombardement pontifical. Les souverains centraux, ou ce qui en reste encore, viennent de se réunir au grand quartier général de l'empereur Guillaume et les dernières dispositions ont été prises. L'idée dominante est, paraît-il, qu'il faut donner à l'humanité saturée de souffrances, la paix comme cadeau de Noël. Ne croyez pas ceux qui vont disant que la grande idée des Centraux en cette affaire est d'éviter l'inévitable et de liquider une situation difficile avant d'être liquidés eux-mêmes. Seules de mauvaises langues disent cela. Nous autres, nous croyons infatigablement à la bonne foi allemande et au sens allemand de ia miséricorde et de la bonté. Et lorsqu'on nous dît que l'Allemagne veut faire la paix, nous nous souvenons de la parole de l'empereur allemand : " Je n'ai j)as voulu cette guerre. „ Cette guerre-ci, assurément non. Mais peut-être une autre, plus heureuse, pourquoi pas? La guerre n'est pas une mauvaise affaire lorsqu'on peut l'arrêter dès l'instant où on ne la trouve plus drôle, ou fraîche, ou joyeuse, ou profitable, ou toutes ces choses mises ensembles. Mais la guerre, qui "continue comme un torrent, la guerre qui n'est pas victorieuse, qui n'est plus tout à fait profitable, et qui, par ailleurs, coûte très cher, mais c'est une très mauvaise affaire. Et Guillaume II est un homme d'affaires remarquable; il l'a dit lui-même, et il doit le savoir. On conçoit qu'il veuille arrêter, comme on dit, les frais. D'autant que ces associés n'en mènent pas large, eux non plus, et crient depuis deux ans : " Faisons une bonne faillite. Autrement gare. Ce sera la banqueroute. „ Les Centraux ne veulent pas faire banqueroute Ils sont en train d'essayer d'un concordat préventif. En politique cela s'appelle faire une offensive de paix. Déjà les troupes sont sous les armes. M. Troelstra est à Vevey, l'Anti-Oorlogsrat annqnce des meetings, le roi d'Espagne se remue et le Pape est assis, pensif, devant son écritoire doré. La presse se fait déjà l'écho, le complaisant écho de fausses nouvelles fabriquées nuit et jour dans l'officine centrale de Zurich, -et qui disent par exemple : " On mande de Stockholm au " Secolo Le correspondant de "Politiken,, àHonolulu apprend d'un voyageur venant de la Terre de Feu, qui tient lui-même le renseignement de source chinoise fort autorisée, que d'ici quelques jours les Centraux s'adresseront au roi d'Espagne dans le but de provoquer une méditation de sa part,,. Ce n'est qu'un exemple de ce qu'on fabrique à Zurich. Vous en voyez chaque jour de pareils dans la presse hollandaise, etcelà permet à la presse allemande soit de démentir, soit de confirmer tout ei démentant, procédé où elle est vraiment passée maîtresse. Nous aurons donc une offensive de paix. Nous ne savons pas sur quel point du front l'ennemi attaquera en premier lieu mais nous imaginons» que la danse commencera par une aitaque de gaz empoisonnés — pleurnicheries sur la cruauté de la guerre, lamentations sur la folie de massacre qui s'est emparée de l'Europe, avertissements relativement à la destruction de notre culture européenne, etc. — avant que la grosse artillerie n'entre en action. En tous cas nous sommes prévenus. Mesdames, Messieurs, l'offensive va commencer. Mettons nos masques. Et tâchons de leur arracher les leurs ! — R. F. Si le recrutement se fait par engagements- volontaires, on peut être certain que le " conseil des Flandres „ ne trouvera pas cent hommes dans toute la Belgique pour servir dans ce corps. En réalité, les traîtres flamingants, honnis et haïs par le peuple belge, ne se sent pas en sécurité, malgré la protection des baïonnettes prussiennes et veulent avoir leur propre garde. Ils ne réussiront pas à donner le change, et le peuple belge unanime saurait châtier les traîtres qui consentiraient à porter les armes contre leur patrie. L'Honneur Belge Au premier rang des faits qui, dès h début de l'épopée à laquelle nous travaillons, ont forcé la vénération de l'univers, la révol e de la Belgique violée es l'événement capital et providentiel. Il fu l'acte logique et nécessaire, le point df départ mystérieux, tel qu'il était impossible pour la suprême gloire des opprimés et l'éternelle honte des oppresseurs, d'er imaginer de plus significatif et de plus parfait. Il éclaire, et il prouve. II met tou de suite, à leur vraie place, l'une en haut l'autre en bas, la Beîgiquè et l'Allemagne. Il établit d'une manière indestructible la droiture du plus faible et la déloyauté du plus puissant... Nous honorons d'une gratitude et d'une pitié qui brûlent comme des lampes jamais éteintes, la Belgique en lambeaux saignante et martyrisée. Néanmoins, h date du 4 août, qui fut celle à la fois de sa violation et de son resplendissant essor, doit nous ramener à elle, nous retenir dans un vaste enveloppement de tendresse, demeurât-il silencieux. Cet anniversaire est une station. Nous y ferons halte, non pour nous arrêter, mais poui nous confirmer les raisons et la force d( repartir. Nous invoquerons, toujours vive, chau: de, permanente et de même qualité, l'ardeur qui nous embrasait quand, au souffk et à la tempête des nouvelles, nous apprenions que les troupes allemandes s« heurtaient aux forts de vaillants amis e que le barbare était tenu en échec par h petite armée, sacrifiée d'avance, mais au-dessus de la défaite... Nous relirons, en les répétant avec uns égale tranquillité, les paroles, dignes di Cid, prononcées de sa voix ferme e douce par Albert 1er... et toutes les mères toutes les femmes de chez nous jetteron en pensée sous les pas de la Reine Eli sabeth les fleurs de nos prairies pour er faire un tapis d'exil à son chiffre et à se: couleurs. Henri LAVEDAN, de l'Académie française s© L'Importance qu'eut, en Août 1014, ia ftésistance belge Dans l'ouvrage qu'il vient de publier sou le titre « Batailles des Ardennes et de 1 Sambre » le général Palat expose en ces ter mes l'importance qu'eut la résistance belge Liùge et sur la Oette : La résistance opposée par le Roi Alber et par les Belges à une invasion traîtressi avait obtenu un résultat dont on ne sau rait assez marquer la grandeur. Sans elle les Allemands auraient beaucoup plus ra pideinent parcouru les 160 kilomètres, ; vol d'oiseau, qui séparent Aix-la-Chapelli de Maubeuge. Ils devaient y consacre vingt jours, du 4 au 24 août, ce qui im plique une moyenne journalière, très fai ble, de huit kilomètres pour leur droite l'aile marchante. On peut admettre qui ce chiffre aurait été facilement doublé, ci qui eût conduit cette droite en territoiri français vers le 14 ou le 15 août. Oi voit les résultats : L'armée anglaise ei plein débarquement, notre concentrtioi inachevée, Paris dans un état de faiblessi que seuls peuvent apprécier ceux qu avaient le redoutable honneur d'en pré parer la défense. Nos chances de succè: auraient été réduites à rien. Même en admettant que l'achèvemen de la mobilisation pour les première: troupes jetées en Belgique eût exigé plu sieurs jours, on peut dire que, sans 1; résistance de l'armée belge et de Liège les Allemands pouvaient gagner cinq oi six jours pour l'exécution de leur grandi conversion. Les résultats auraient éti d'une portée incalculable. Quand on son ge à l'effroyable mentalité que l'Allema gne a dévoilée au cours de ces quatri ans de guerre, à l'ambition démesuré» que trahissent encore ses moindres actes on est disposé à croire que l'héroïqui défense des Belges et de leur Roi rentri dans la catégorie de ces événements don on dit qu'ils changent le face du monde Leur portée future dépasse infiniment leu importance du moment. ; E3 EN HOLLANDE Le convoi attaqué Le matelot C. Baak du " Sch. 84 „ e rapporté au service maritime du port d< Scheveningue, qu'hier, vers 11 heures di matin, étant à 20 milles de la côte, il ; vu couler l'un après l'autre deux torpil leurs anglais à 4 cheminées, probable ment torpillés autour d'un convoi anglai: de 20 bateaux. — Le courrier d'Angleterre a apporti jeudi 997 sacs postaux, 721 sacs pou l'intérieur et 276 pour l'étranger. [ Pour les évadés d'Allemagne Le Petit Parisien rompt une lance a j. nouveau en faveur d'un projet qui nous t est cher et dont nous avons lancé l'idée : > Le prisonnier de guerre français qui . parvient à s'évader des champs d'inter-; nement allemands doit se présenter aux t autorités militaires. Il remplit un question- 1 naire où il établit son identité, indique [ son bureau de recrutement, son corps d'affection, le lieu et la date de sa capture, l'endroit d'où il arrive. Après quoi, il a droit à une permission de trente jours, avant de rejoindre son dépôt, d'où, à ce moment, il sera dirigé sur le point où -on l'utilisera " dans les formations, services, et établissements du territoire „. Et c'est tout. Il a été traité selon les règles administratives. Sans doute, il a la joie d'être rentré en France, d'être loin désormais des geôles et des camps de misère, de respirer l'air de la patrie. Mais, cette liberté, compatible avec les obligations auxquelles il reste soumis, au prix de quels efforts et de quelles épreuves l'a-t-il reconquise ! Une évasion d'Allemagne ne fut jamais facile. Mais, dans les premiers temps de la guerre, des circonstances favorables, un stratagème ingénieux, beaucoup de présence d'esprit purent favoriser la fuite de quelques-uns de nos soldats tombés entre les mains de l'ennemi. Depuis, les [ Allemands, par des mesures d'une impla-t cable rigueur, ont multiplié les précautions. Les camps où sont parqués nos malheureux compatriotes sont hérissés de . défenses extérieures et intérieures. Pen-t dant les heures de travail qu'ils doivent t fournir, ils sont gardés avec une vigilance qui a recours à toutes les humilia-[ tions et à toutes les brutalités. La chasse . à l'homme est organisée, au cas d'une ( disparation, en employant des moyens ; féroces. Un certain nombre de Françâis, cependant, même internés loin des frontières de Hollande ou de Suisse, ont réussi à braver ces précautions, à traverser des régions où tout leur était hostile, à atteindre, après des fatigues et des dangers incroyables, la terre libératrice. On peut dire qu'une évasion représente des prodiges de volonté, d'audace, d'énergie et de constance, sans parler de l'esprit d'initiative qu'elle implique. Marchant la ' nuit, à travers des contrées inconnues, n, livrés à tous ,les hasards, souvent traqués, supportant toutes les privations, , sentant les périls augmenter à mesure * qu'ils approchent du but et qu'ils s'en- 2 gagent, pour franchir les derniers obstacles, au milieu des cordons serrés de ' sentinelles, essuyant leurs coups de feu, r les hommes qui ont couru de tels risques J ont attesté qu'ils avaient l'âme bien trem- 1 pée. A ceux-là qui, pour revenir se mettre à la disposition de leur pays, se sont jetés dans ces grandes aventures, ne de-[ vrait-on pas un témoignage d'estime pour \ la' force morale et l'incontestable courage 2 qu'ils ont montrés ? Ne serait-il pas ; équitable qu'un insigne, au moins, leur 1 fût attribué, qui signalerait, une fois 1 qu'ils sont rentrés dans le rang, par J quelle dépense d'eux-mêmes, par quel : effet de leur résolution et de leur téna-1 cité ils y ont repris leur place. Le contrôle de leurs déclarations ?Mais, 3 outre que, selon un mot fameux, la vérité a en elle un talisman, qu'elle se re- * connaît à la précision des détails, il y a 3 le seul fait d'être là, d'avoir triomphé de " difficultés que l'on sait extraordinaires. 1 II y a, d'ailleurs, les rapports de nos > consuls, auxquels les évadés, en arrivant 1 sur un sol libre, se sont d'abord présentés.Des soldats, victimes de circonstances contraires, qui ont ensuite fait plus que leur devoir, qui ont prouvé leur attachement à la France en exposant de nouveau leur existence pour venir lui être utiles encore, méritent qu'un brassard ou un bout de ruban, un attribut spécial, enfin, dise publiquement dans quelles * conditions particulièrement méritantes ils * continuent à servir... " Paul GIN1STY. m Sur le Front Belge LE HAVRE, 16. — Officiel belge : Activité des deux artilleries principalement dans les zones de Merkem et de ; Boesinghe. Un de nos détachements d'assaut a x pénétré dans un ouvrage ennemi du secteur de Merckem y capturant des prisonniers et une mitrailleuse. > 5 Voir Nouvelles de la Guerre et Der-rniere Heure en 2e page. J

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois gehört zu der Kategorie Clandestiene pers, veröffentlicht in Maestricht von 1914 bis 1918.

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