Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1915, 12 September. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/5d8nc5t48r/
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2e Année N° 12 à 14 5 cents Dimanche à Mardi 12 à 14 Sept. 1915 Les Nouvelles Journal|belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Rédaction et Administration: Imprimerie électrique Place St. Amor 16, Maestricht. Téléph. Interc. 417 i Hollande : 1 florin j Abonnement ! Angleterre : 3 shillings par mois. (France: 3.60 francs' Annonces: 5 cents la ligne. 1 à 10 lignes: 50 cents. Réclames permanentes à forfait. Nous rendons compte de tout ouvrage dont un exemplaire, est envoyé à la rédaction. Imprimerie électriqn Place St. Amor 1 Lettres du Pays Envahi Pour nos grands morts Il nous faut revenir encore sur la cérémonie inoubliable qui a eu liei lundi passé à la cathédrale St-Pan en l'honneur de ceux qui sont morts pour la patrie. Ce service anniversaire a constitué une manifestation patriotique grandiose certes, mais i n'en a pas moins été aussi une audition artistique de tout premier ordre. Il était naturel et convenable d'ailleurs qu'à Liège, où l'art musi cal fut toujours si en honneur, or cherchât à, réaliser pour célébrer une aussi haute vertu que le patriotisme une fête musicale impeccable et un véritable régal d'art. Pour rendre leur hommage plus touchant, les organisateurs avaienl eu soin de composer leur programme exclusivement avec des œuvres dues à des musiciens liégeois C'est ainsi que l'on entendit poui commencer l'office deux fragments de la « Messe de Requiem » de l'abbt Lambinet, dont le style pathétique mit tout de "suite l'auditoire au diapa son grave. Vint ensuite une exécution minu tieuse de la « Messe de Requiem » I 3 voix d'hommes et orgue du maître Emile Dethier, dont les Disciples dt Grétry entonnèrent en chœur le « Dies irae », le « Sanctus-benedic tus », 1' « Agnus Dei », et le « Lus asterna ». La célèbre chorale liégeoise, qui s'était préparée de longue main à cette audition de musique re ligieuse, s'est réellement surpassée Jamais certes elle ne chanta avec tant d'âme et de conviction. Le « Quid sum miser » de M. Jos Jongen fut traduit par M. Malherbe directeur des Disciples, dont la vois souple et sonore fit sensation. Le duc « Pie Jésus », de M. Fernand Mawet exécuté par MM. Jean Delvoye, de l'Opéra de Paris, et Albert Mossoux constitua enfin le bouquet de cette incomparable joûte artistique qui fii partager à ceux qui eurent le bonheur d'y assister, des émotions uni ques et que sans doute ils ne retrou veront plus." Il faut signaler encore l'artiste violoniste M. Jean Quitin, du Théâ tre Royal, qui contribua avec tact i la réalisation du « Pie Jesu » et di « Quid sum miser », l'agréable bary ton et la voix fraîche de soprano qu modulèrent alternativement à l'of fertoire la cantilène grégorienne, 1< « Domine Jesu Christe » etc., et enfii l'organiste, M. Gérard, qui dans soi pot-pourri d'airs nationaux, aprèj l'office, souleva un enthousiasme in descriptible en jouant les vieux airi liégeois, des enansons de Defrêcneux le Valeureux Liégeois et la Braban çonne que toute la foule, ne résistan plus, entonna avec lui. Le peuple liégeois manifesta là comme celui de Bruxelles à Ste-Gu dule, le 21 juillet, des sentiments di loyalisme et de patriotisme incom pressibles, qui sont aujourd'hui d'au tant plus vivaces et plus forts qu'il fermentent depuis longtemps en si lence dans tous les cœurs. C'est une journée qui honore Lié ge la vaillante autant que les plu grandes vécues depuis la guerre. n oruxcuca Ce n'est pas lundi, c'est mardi que Bruxelles aura eu, elle aussi, à 'nouveau, quelques émotions salutaires. Nous avons dit que les Boches avaient réédifié à Evere le hangai que les aviateurs alliés vinrent si habilement détruire il y a quelques semaines. Bruxelles avait été le joui de cette destruction dans une jubilation inouïe, inimaginable. A 4 heures du matin, les rues étaient pleines de monde: des messieurs en caleçon dansaient avec des dames en chemise et les cheveux sur le dos, et le Champagne coula jusqu'au soir comme i. ne l'avait plus fait depuis des an nées. Vous savez tout cela, d'ailleurs Mais quand on vit un nouveai hangar se réédifier à la place du premier, les fronts se rembrunirent e1 quand on en vit sortir un zeppelir flambant neuf, plus grand semblait il et plus perfectionné que le premier ce fut de la tristesse partout. Aussi comment traduire la joie générale quand on apprit mardi ma tin que le nouveau zeppelin, le L 2. 77, revenant d'un voyage vers Liège avait échoué sur une maison à Ber chem Ste-Agathe et s'y était coupf en deux comme une vulgaire sau cisse ! Il y a eu cette fois encore plu sieurs morts et de nombreux blessés chu. Les Allemands comprendront-ils cette fois que le ciel bruxellois n'est pas fait pour leurs mastodontes aériens ? — Voici quelques nouvelles intéressantes encore, au hasard : Se souvient-on des Amis des Arbres qui fonctionnaient en Belgique avec quelque succès avant la guerre? Ils auront fort à faire après le cataclysme. Tous nos arbres s'en vont vers l'Allemagne! Nos maîtres momentanés font des coupes terribles partout: le long des routes, dans les ] parcs privés et même dans les parcs publics, dans les sapinières, les bois, ; les forêts. Des trains entiers d'arbres partent pour Aix via Gemme-nich et il y a, non pas des semaines, mais des mois que cela dure ! On expédie aussi beaucoup de ; caisses par delà la frontière, des ! caisses remplies d'objets de valeur, | et des meubles de tous genres, de tous formats et de tous styles, avec ■ en plus d'innombrables bouteilles de vin. Car les Boches continuent le pillage systématique de la pauvre Bel- ; gique... Par contre, il y a des envois qui font plaisir. Ainsi nous avons vu passer la semaine dernière sur la ligne de Bruxelles à Liège 40 trans-: ports démantibulés qui retournaient : en Allemagne. i — Cette semaine sont partis de Namur pour le front occidental dix ; mille hommes de troupes fraîches, ■ encadrées d'officiers plus nombreux i que d'ordinaire et escortées de nombreux autos. Il ne reste en ce moment . que 8.000 hommes dans la position : fortifiée de Namur. Détail curieux : 4 magasins namu-, rois qui arboraient depuis longtemps ! le drapeau turc, ont été priés, avant-: hier, de retirer cet emblème. Les Bo-i ches auraient-ils perdu toute estime i pour les « Teurs »? — A propos de zeppelins, signalons qu'il y a 3 hangars à zeppelins à Marchovelette. Mais on n'a su nous dire s'ils sont habités. — Ce journal citait dernièrement quelques-unes des plaies dont on souffre en Belgique actuellement. Il en est une, hideuse, qu'il ne faut pas oublier: e'est le jeu. Les « wadjeû-res » et les jeux de hasard n'ont jamais été tant pratiqués dans toutes les classes. Les bonneteurs font florès partout. La semaine passée, le parquet de Bruxelles a fait une descente, vers 7 heures du soir dans une maison près du bois de la Cambre. La maison étant hermétiquement close et les habitants n'en ouvrant pas l'huis après sommations répétées, un agent, après avoir cassé la vitre d'une fenêtre, passa à l'intérieur et ouvrit la po>rte. Au premier étage, le Parquet découvrit une salle de jeux toute installée avec la roulette réglementaire. Il y avait en tout treize joueurs, tous gens du meilleur monde. Trois croupiers étaient employés à la table de jeux, exploitée par un nommé L , qui avait loué la propriété. Le matériel et le mobilier ont été saisis, de même que les enjeux, soit 800 à 900 frs. en espèces et 6.000 francs en jetons. L'interrogatoire fait sur place n'a été terminé qu'à 2 heures du matin. Dans la même nuit, les magistrats ont encore fait une descente dans une maison où L... exploitait un salon de baccarat. Les joueurs occupaient la salle de la roulette de 2 à 7 heures du soir, et le salon de baccarat de 7 heures du soir jusqu'au matin. N'est-ce pas malheureux qu'il y ait encore des gens qui risquent leur argent quand on en a tant besoin partout? D. D. DE LA VALLEE. LES NOUVELLES DU PAYS La première victime de la < guerre I On n'est pas d'accord sur le nom de ( celui qui tomba le premier sous les balles allemandes. Les avis à ce sujet sont fort | partagés. On a cité les noms de deux soldats an- ' versois tombés le 4 août 1914, vers 2 h. de l'après-midi à devant-le-Pont (Visé) où ils faisaient partie de la compagnie du 12e de ligne qui commandait le capitaine Claude et qui fut la première à ouvrir le feu contre l'envahisseur. Mais on affirme qu'avant que ne tombent ces deux braves, vers 1 1/4 h. de l'aprés-mi, les Allemands avaient déjà fait à Visé deux victimes : un mort et un blessé Le mort était le maréchal-des-logis de gendarmerie Auguste Bouks, de la brigade de Prayon-Trooz. Mais on dit aussi que les premières pa trouilles allemandes arrivées vers 11 h. du matin à hauteur de la croix Polmard, sur la chaussée d'Aix-la-Chapelle à Liège, entre Thimister et Battice, échangèrent quelques coups de feu avec des belges embusqués là, observant la route. L'un d'eux, Je soldat Fonck, du 2e lanciers de Liège fut atteint, Son cadavre, ramené à Thimister, fut enterré dans le cimetière de la localité. Il semble donc que ce soit au soldat Fonck que revienne l'honneur d'avoir été la première victime do la guerre. Mais la question îeste ouverte. Et nous accorderons volontiers un abonnement gratuit d'un mois à ceux de nos lecteurs qui nous apporteront leur avis motivé à ce sujet, avec noms, dates et heures à l'appui. A Anvers LA LEÇON DE CHANT ' On écrit à la Métropole : ANVERS, 22 août 1915. — Dans Anvers meurtrie et attristée, dans Anvers broyée de douleur sous le joug teuton qu'elle brûle de secouer pour toujours, il • est des endroits où règne encore un peu • de douceur et de paix. - J A l'Ouvroir de la ville, au local de 1 l'Harmonie, huit cents ouvrières travail- • lent tout le jour. Elles sont sauvées de la > misère. Le lundi et le jeudi, de cinq à six heures, on leur apprend à chanter de ! jolies chansons flamandes, les unes entraî- - nantes et gaies, d'autres mélancoliques, ' d'autres encore toutes imprégnées du i charme du sol natal... Et elles chantent et - elles chantent... Par moments de radieux i sourires éclairent leurs visages ou bien ■ leurs regards ont des lueurs attendries. Pendant deux heures par semaiue un - peu d'idéal, un peu de lève se mêlent à , leur existence morne, à leur âme naïve, à i leur cœur très simple. - pendant deux heures elles échappent au auchemar que uous vivons tous, a îa antise de cette guerre atroce qui dévore t brise tant et tant de vies. Pendant que le canon tonne, pendant ue là-bas, très loin, sur le tout petit lan> eau de terre qui nous reste encore, leurs laris, leurs fils, leurs fiancés, leurs frères 3 battent vaillamment, elles chantent et >ur misère et leur inquiétude et leur dou-îur sont bercées par leurs chansons. Et nous, les raffinés, nous qu'une civili-ation intense a mûris pour la torturante ngoisse et la tristesse profonde, nous coûtons, les yeux pleins de larmes, les trophes qui parlent du pays ou qui évo-uent les joies et les tendresses disparues. Voici presqu'au hasard trois chansons hantées par les ouvrières de l'ouvroir : « MIJN VLAANDEREN » Mijn Vlaandren heb ik hartelijk lief, Mijn Vlaandren boven al. Dat is 't refrein, 't is het liefdelied, I)at ik nooit vergeten zal. a O SCHELDE » Door de Nederlanden Naar de wijde diepe zee Stroomt de schoone Schelde ! Heil en leven brengt ze mee. Des juichen wij : o Schelde, o Machtige, prachtige vloed, Wees gegroet. « DE BLINDE KNAAP » Lieve moeder, reik me uw hand. Zeg me hoe het bloemken bloeit ; Zeg me hoe de lustwarand, In den glans der zonne gloeit ! N'est-ce pas très joli et très prenant 1 dais pour que ces chansons aient leur aveur complète, il faut qu'elles soient hantées dans Anvers envahie et infini-aeut lasse de l'oppression allemande. A Liège LE MANQUE DE CHEVAUX Plusieurs industries liégeoises, et notamment le charbonnage de la Batterie à St-Walourge, souffrent beaucoup du manque de chevaux. Les chevaux en Belgique, par suite des incessantes réquisitions de l'ennemi, deviennent très rares. Ceux qui sont exposés en vente dans les foires sont achetés encore par des Boches et souvent à des prix exhorbitants. LE MANQUE DE VIANDE Le manque de viandes de boucherie se fait également vivement sentir. Les Allemands accaparent toutes les bêtes et ra fient partout les viandes exposées en vente. De sorte que, pour les Belges tail-lables et corvéables à merci, la viande est non seulement très chère mais elle est encore introuvable. A Ciney Les travaux de captage des sources de 1 Scy pour l'alimentation en eau potable de la ville, souï en pleine voie d'exécution ; oi- compte qu'ils seront terminés dans un mois. L°s Arrêtés allemands ' POU l( LES PROF RIE T AIRES DE MOULIN .A partir du 1er septembre 1915. chaque propriétaire de moulin est obligé de unir un registre dans lequel toutes les céréales moulues sont à enregistrer. Les inscriptions ont à contenir : Les noms du propriétaire, la quantité et la nature des céréales, la quantité du pro- ( d'lit delà farbe en kilugramm's, dates 1 de l'entrée des céréales et de la sortie de ' la farine. 1 Il est seulement permis de moudre des 3 céréales pour lesquelles un passavant dé li ré du bourgmestre ou du Comité National de Secours et d'Alimentation est ' p'ésenté. Les passavants sont à conserver connue ajnexes des iegistres. La mouture de l'orge et de l'avoine est interdite. Les moulins seront soumis à une sur veillance militaire ; en outre, les fondés dë pouvoirs d(-s Commissions centrale et provinciale de la récolte auront la faculté dientr-er librement dans les magasins et moulins. Les registres des moulins et leurs annexes devront êtie présentés à ces dei-nières.Liège, le 28 août 1915. A Visé Nous disions hier que les visiteurs étaient toujours très nombreux à Visé Dimanche dernier c'est de Verviers que les curieux sont venus. On avait «réquisi-t't:> nQ-p — c'est le mot du jour — en cette \ille tous les véhicules disponiblt s et c'est par centaines que les Verviétois sont venus par Wandre à Visé. Les tombes de Rabosée reçoivent également chaque jour et sans cesser de nombreux pélérinages de visiteurs émus. Les Ciments de Visé Nous avons dit dernièrement que l'on avait expédié vers Courtrai en gare de Visé 80 wagons soit 800 tonnes de ciment, provenant des usines de Haccourt. Il nous faut rectifier. Les usines de Haccourt ont refusé de fournir ce ciment ; c'est aux usines de Visé même que les Allemands se les sont procurés. Dans le Limbourg La saisie des poudres à Hamont Le Téléqraaf apprend de Valkens-waard que la cour militaire allemande a prononcé son jugement dans l'affaire des poudres provenant de la poudrière de Caulille et découvertes à Hamont comme nous l'avons annoncé. Différentes personnes avaient été arrêtées ; toutes ont été acquittées, à l'exception d'un certain M. R. qui a été condamné à six mois de prison. * * * La bonne Reine PARIS, 10. — La reine Elisabeth a fait une visite aux réfugiés belges à Hazebrouck. La reine a également visité l'hôpital de la ville où elle a adressé quelques paroles reconfortantes aux vieillards et aux blessés belges. Elle leur a lait une distribution de cadeaux. La reine a été longuement ovationnée à son départ. Interview du R. P. Rutten, le grand sociologue belge, à son retour du Canada Le Belgische Standaard, édité à La Panne, derrière le front belge, annonce qu'il a reçu la visite du R. P. Rutten, le distingué sociologue belge. Le R. P. avait, on le sait, franchi l'Océan Atlantique, avec mission de défendre au Canada les intérêts de la nation belge. Partout où il prit la parole, l'enthousiasme à l'égard des Belges et de leur malheureux pays fut magnifique. L'admiration de la part des Canadiens est générale. Le R. P. Rutten constata aussi comment l'esprit d'organisation allemand avait influencé le peuple américain des Etats-Unis. L'influence est omnipotente, dit-il, dans tous les milieux de la finance et de la presse. Le R. P. Rutten nous déclare également que sa confiance en la victoire finale était absolue après tout ce qu'il avait vu en Angleterre où l'activité de guerre a atteint une intensité inimaginable. Le R. P. Rutten compte repartir prochainement au Canada et aux Etats-Unis, afin d'y pour- s suivre son œuvre. t Les Allemands avaient accepté d'accor- s 1er au R. P. Rutten un passepoit, à la r condition qu'il s'engage à ne rien dire de c lésagréable à l'adresse des Allemands, t Mais le R. P. Rutten ne promit rien et i partit sans passe port en franchissant le q barrage électrique. j s Le 19me Rapport de la Commission e d'Enquête e r M. le Ministre des Chemins de fer, Pestes, Télégraphes et Marine nous n Jfmmunique le rapport suivant, re- f atant le régime et les vexations aux- (j juels ont été soumis en Allemagne g les ouvriers de l'atelier central des a chemins de fer à Luttre qui, ainsi ^ lue nous l'avons exposé précédem- c nent, ont refusé de travailler pour ' 'ennemi: « 1. — A la suite du refus des ouvriers de reprendre le travail, con- jl :ormément aux réquisitions de l'au-îorité allemande, celle-ci cherche à .es affamer. Elle -fit défense aux au- j( torités communales de leur donner c les secours soit en nature, soit en argent. Quelque temps après, en vue _ le leur enlever toutes ressources, el- r le procéda à l'arrestation et à l'em- g prisonnement de presque tous les fonctionnaires et agents de l'Etat, c ainsi que des particuliers qui les as- c sistaient dans la distribution des se- s sours. Les ouvriers furent menacés g de voir leurs maisons incendiées, j d'être déportés en Allemagne, d'à- j voir à, héberger des ouvriers aile- c mands. f » 2. — Les ouvriers furent réquisitionnés à domicile par des soldats, s baïonnette au canon. En leur absen- \ ce, des membres de leur famille fu- i ren* pris comme otages. L'arresta- * tion des femmes et des enfants se c produisit fréquemment. Une fillette de 14 ans fut détenue. » 3. — Les officiers allemands in- 1 juriaient les ouvriers qui, pour jus-tifier leur refus de travailler, invo- j quaient leurs sentiments patriotiques j ou la circonstance qu'ils avaient un ( parent à l'armée. ( » 4. — Les ouvriers furent déte- < nus pendant neuf jours, avant leur < départ pour l'Allemagne, dans une < voiture de 3e classe et dans un wagon à bestiaux. Ils y étaient entassés de telle façon qu'ils ne pouvaient se coucher pendant la nuit. Us souffri- ' rent cruellement du manque d'air et \ de la chaleur, les voitures restant . exposées toute la journée aux rayons du soleil. Le wagon à bestiaux, qui n'avait pas été nettoyé, dégageait une odeur nauséabonde. » 5. — L'autorité allemande avait d'abord autorisé le ravitaillement des prisonniers par leurs familles ; mais le sixième jour, exaspérée de leur résistance elle les mit au pain sec et à l'eau. »6. — Cent cinquante uhlans furent cantonnés dans le village, aux frais des habitants. Pendant un jour et une nuit, les habitants furent astreints à les héberger . » 7. — Des uhlans patrouillèrent dans les rues pour intimider la population, allant jusqu'à charger, la lance à la main, de paisibles habitants qui conversaient sur le seuil de leur habitation. Deux personnes furent blessées au cours d'une de ces charges. Malgré toutes ces vexations, les; ouvriers conservèrent une attitude calme et digne. Us se refusèrent obstinément à. travailler pour l'armée allemande. (A suivre). I Avis aux lecteurs Par suite des Fêtes communales de Maestricht. notre journal ne paraîtra pas à la date de mardi (n° de lundi soir). LA GUERRE La Situation L'ennemi a repris ses attaques depuis quelques jours sur le front occidental. Tandis que des combats d'artillerie sont toujours entretenus en Artois et en Champagne, en Ar-gonne et dans les Vosges, de vigoureuses attaques d'infanterie ennemies ont eu lieu qui toutes d'ailleurs ont conduit'à des échecs. En Argonne, l'armée du kronprinz renouvelé plusieurs fois ses tentâmes, toujours sans succès, toujours vec des pertes sensibles. Le commu-iqué français signale que l'armée u kronprinz a perdu en Argonne un )tal de plus de 100.000 hommes en n an, et cela pour avancer moins ue les Français n'avancèrent en un >ur sur certains points! Rien ne aurait mieux marquer l'inutilité des fforts surhumains réalisés par nos memis et le peu d'espoîr qui leur iste. Sur le Schraetzmanele et au Hart-tanswillerkopf, les Allemands ont lit de furieuses tentatives en s'ai-ant de gaz asphyxiants. Les avanta-3S qu'ils sont parvenus à marquer insi ont été immédiatement anni-ilés par des contre-attaques fran-aises.* * * La victoire russe en Galicie est lus brillante encore que nous ne annoncions hier. Les Russes ont lit sur la Sereth, au S. de Tarnopol, u cours d'une action qui s'est deve-ippé sans accroc pour eux, 17000 sol ats et près de 400 officiers prison-iers. Ils ont capturé en outre 14 ras canons, 19 canons ordinaires, 66 îitrailleuses et de nombreux cais->ns d'artillerie. L'état-major russe termine son jmmuniqué officiel au sujet des pérations sur tout le front de Riga u Dniester, en disant que dans l'en-smble les armées russes exécutent oint par point le programme qui iur a été tracé et qu'elles envisa-ent l'avenir avec une pleine con-ianee.Et c'est en effet la conclusion qui 'impose après les opérations qui iennent de se dérouler. Dans les réions de Riga, et de Dwinsk, comme ux environs de Vilna et de G-rodnu, emme entre le Niemen et le Pripet, t au sud de celui-ci vers Kovno, par-Dut les Russes arrêtent la « vigou-euse offensive » de leurs ennmis. Et comme la saison inclémente ommence, comme les pluies et les nondations sévissent déjà sur tout i front oriental, signes précurseurs e l'hiver proche, on peut considérer ;ue le grand mouvement allemand ontre les Russes est dès à présent ondamné à la défaite. Les Russes 'nt virtuellement partie gagnée. * * * L'ambassadeur d'Autriche - Hongrie aux Etats-Unis vient de pren-Ire quelque chose pour son rhume. y et ineffable docteur Dumba fomen-ait tranquillement des grèves et des léfections dans les usines à muni-Ions sous le fallacieux prétexte que es Autrichiens qui y ont librement :ontracté des engagements travail-aient contre leur pays. L'ambassadeur ou le ministre d'u-îe puissance étrangère accrédité au-irès d'un gouvernement a évidem-nent la charge de la protection )fficielle de ses nationaux, mais en lucun cas cette protection ne peut srendre le caractère d'une ingérence ians la vie publique, économique ou politique du pays où iT réside. Personne ne peut contraindre les ouvriers austro-hongrois à travailler aux Etats?Unis dans les usines fabriquant des munitions et du matériel de guerre pour les Alliés, mais iès l'instant où ils acceptent librement ce travail, l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie n'a pas à provoquer par des moyens inavouables leur défection ; il n'a pas à agir sur le territoire américain dè manière à. chercher à paralyser l'industrie américaine.Le gouvernement de Washington, soucieux de sauvegarder la souverai- • neté et la dignité nationales, a fait rappeler ce singulier ambassadeur. L'Amérique a éprouvé ainsi une fois de plus la mauvaise foi et la duplicité de ces puissances du centre qui ne cessent de lui susciter des difficultés, qui se mêlent de lui faire des représentations au sujet de prétendues atteintes à sa neutralité alors qu'elles cherchent constamment dans l'ombre à mettre cette neutralité en péril. Franchement, l'Austro^Allemagne est occupée à se faire partout une belle réputation! CONSULAT DE BELGIQUE A MAESTRICHT Paiement des Coupons M. Baudour, au Consulat de Belgique, paie à nouveau intégralement les coupons échus de rente belge et des bons du Trésor, et fait une avance des 3/4 sur les coupons des obligations garanties par l'Etat belge. . ' A / r}

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