L'express: journal littéraire et politique

613 0
16 Dezember 1918
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1918, 16 Dezember. L'express: journal littéraire et politique. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/h707w6810w/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

tfp====z== . Adresser toutes les lettres et communications à M. Georges MASSET Directeur de L'Express, 26, boutev. cïAvroy, Lié L'EXPRESS est, en ce moment, clans l'impossibilité matérielle de servir à ses lecteurs son journal par abonnement. Il les prie de vouloir bien l'en excuser et croit pouvoir compter à cet égard sur leur amicale complaisance. 11 va de soi que ceux de ses abonnés qui ont. payé un abonnement qui n'aura pu leur être, servi retrouveront a leur crédit les sommes qui léur sont dues par L'EXPRESS. • 1 * Adresser toutes les lettres et communication» à M. Georges MASSET • Directeur de L'Exprkss, 26, boulevard d'Avroy, PUBLICITE Priœ par ligne t Annonces. Petites lignes . , . ; yr. l 00 Demandes d'emploi (3 lignes) . ; i 50 Réclames et avis mortuaires . , \ S 40 Faits divers. A la fin 8 50 Faits divers. En tête et 'Sports. . € 00 Autres rubriques. Pages intérieures . 8 00 Pour les insertions en séries, demander tarifa JOURNAL LITTÉRAIRE ET POLITIQUE Prorogation de l'Armistice jusqu'au 17 janvier 1919 L'HOMME NÉFASTE Une voix, une seule voix, qu'on serait presque tenté d'appeler une voix d'outre-tombe, s'est élévée, à la Chambre, pour s'opposer aux réformes démocratiques dont le roi a parlé favorablement dans le discours du Trône et que le ministère d'union nationale est décidé à faire triompher. Une voix s'est élevée pour protester contre l'abandon de l'illusoire neutralité belge, abandon qui place désormais notre Patrie au rang de grande puissance. Cette voix, c'est celle de M. Charles Woesle, du « comte > Woesle, le vieux réactionnaire dont les fautes, pour ne ^dire plus, ont conduit la Belgique à lx doigts do sa perte. Nous ne voulons pas faire de la poli-** tique en ce moment. Nous savons que )ous les partis sont désormais unis pour instaurer le suffrage universel pur et «impie, pour supprimer l'odieux article 810 du Gode pénal, pour placer la Bel- Sique parmi les nations alliées pour la éfense du Droit contre-la Barbarie. Ce que nous entendons condamner en la personne de M. WoeSte, ce n'est pas le farti catholique qu'il a trop longtemps raîné à sa suite dans l'ornière de la réaction, c'est l'homme lui-même, le parlementaire aveugle, obstiné, rétrogade, l'homme qui a toujours combattu fous les jprogrès, qui personnifie la politique du biétinnement sur place ou "(le la marche an arrière, l'homme néfaste enfin, comme il a été si souvent et si bien nommé. Néfaste, il l'a été surtout dans cette terrible question militaire qui a tant divisé ïes partis avant la guerre et dont la solution, dans le sens démocratique, eut été la sauvegarde de notre territoire et la garantie, en tout cas, d'une victoire plus v Rapide et moins sanglante. M. Woeste a été, durant toute sa vie, l'adversaire du service personnel, le défenseur du vil remplacement militaire, le protagoniste de toutes >les idées qui tendaient à affaiblir la défense nationale, à diminuer le prestige" de l'armée et à empêcher le développement démocratique. Il serait trop long de faire l'histoire des opinions et des actes du député d'À-lost dans sa lutte opiniâtre contre ie progrès de la législation militaire belge. Mais il est un souvenir qu'il est intéressant de rappeler. C'était en 1905. Le gouvernement de al. de Smet de Nayer venait de déposer un projet de loi décrétant l'agrandissement des fortifications d'Anvers dont on roulait faire notre « réduit national ». Les gauches libérale, socialiste et radicale se déclarèrent prêtes â aider le gouvernement dans cette oeuvre patriotique. Persuadés que la ' nouvelle enceinte d'Anvers, pour être efficace dans la lutte contre l'envahisseur, devait néeeSSsaire-jp»* ment être pourvue d'une armée véritablement nationale, d'une armée en nombre suffisant pour former une digue solide contre l'ennemi, d'une armée enfin qui ne soit plus cette armée de pauvres dont on a tant parlé, les députés de l'opposition furent unanimes à voter le projet de loi à condition qu'en créant des fortifications .nouvelles on les pourvut d'une force militaire assez nombreuse pour les défendre, , En d'autres termes, les gauches dirent : Accordez-nous le service personnel et général et nous votons les crédits. ( f On avait nommé à cette époque une grande commission composée de militaires et de parlementaires. Elle était chargée d'étudier, dans' un esprit patriotique, la réorganisation de la défense nationale.Un beau jour, on apprit que M. Woeste et son ami Delbeke, député antimilitariste d'Anvers, avaient donné leur "démission de membres de cette commission. A la Chambre, M, Louis Huysmans, député libéral de Bruxelles, mort depuis faxinist^e d'Etat au Havre, prononça un __ grand discours pour préconiser le serv ice personnel. Naturellement, M. Woeste combattait cette réforme nécessaire. M. Huysmans 4ui rappela alors sa sortie bruyante do la Commission militaire. Se souvient-on assez de la réponse de l'homme néfaste ? Il déclara «Je suis sorti de la Commission militaire parce que celle-ci n'avait pas suffisamment confiance dans les traités...»Quelle terrible parole à méditer au Ion-Jiemain des horreurs de la guerre mon- M. Woe3te, qui a, dit-on, du sang allemand dans les veines, avait confiance \ ] dans les traités ; il faisait foi sur la signature de l'empereur teuton !... ' Et il ajoutait — c'était à la séance du 1er décembre 1905 : « J'ai confiance dans t I les traités, mais il faut prévoir les incur- ! sions accidentelles »... f Quelle horrible réponse lui a donnée s le kaiser en 1014 ! GeVest pas une incur-3 sion accidentelle qu'il a faite en Belgique, i i après avoir déchiré le traité-chiffon de a papier, .en quoi M. Woeste avait confiance. Ce fut une invasion sanglante et r une occupation désastreuse de quatre an-i nées que les barbares Allemands ont pu 3 faire parce l'armée be'ge était insuffisante pour arrêter le torrent ennemi. Il lui a s Fallu de^ miracles d'héroïsme pour sau-c ver l'honneur du drapeau. 0 Aujourd'hui, l'armée belge, l'armée 1 nationale, composée des fils d'ouvriers et des fils de bourgeois, a conquis, sur - l'Yser inviolé, la plus noble des gloires, o Les Belges de toutes les conditions so-r çiales ont tûôlé leur sang pour la conquête t de leur propre Patrie. e Et il se trouve encore un homme pour - contester k ces vaillants, qui furent égaux a dans les touchées et devant la mort, le droit nâtutel à l'égalité politique pour a ne pas vouloir rayer de notre droit pénal e un article odieux et injuste qui maintient s un état de guerre permanent entre ou-;- vriers et patrons... Il se trouve encore un homme pour vouloir conserver à la Patrie une neutra-,s tralité illusoire et meurtrière. Ll Cet homme, c'est, ce devait être M. 9 Charles Woeste. é Un jour, M. Paul Hymans disait de lui, k la Chambre, qu'il avait, dans la ques-*- tion militaire, prononcé un discours sans è flamme, sans cœur et sans âme. i- Hélas, la guerre n'a donné à l'homme è néfaste ni âme, ni cœur, ni flamme. Et l'on peut vraiment se demander ce 5 qu'il vient faire encore sur les bancs du Paiement beige. >, Naguère, parlant des instituteurs laï->- ques affamés, il s'est écrié : « Qu'ils s'en s, aillent. » i- Aujourd'hui, il n'est pas un patriote à conscient qui ne soit tenté de prononcer t- â son égard un semblable et définitif anathème. e Les électeurs d'Alost no lui crieront-ils pas enfin â leur tour : « Qu'il s'en aille i » JULES NQ1RFAUSE. — «qp» i ECHOS f o Çonseil général de la Fédération pro-j JL> grossiste s'est réuni mardi après-midi sous la présidence -de M. le sénateur Hanrsz. La réalisation bientôt complète du programme arrêté parles ancien» congrès progressistes no mettra fin à l'activité politique du parti qui n'épargnera aucun effort pour diriger dans ) les votes du progrès démocratique l'action du j gouvernement d'union nationale et du parlement.La convocation d'un congrès progressiste ou d'un congrès libéral se heurterait a do grandes > difficultés dans les circonstances présentes et i peut-être ajournée de quelques mois, mais le j Conseil général a résolu de se réunir de nou-t veau, à bref délai, pour étudier de façon approfondie toutes les questions que soulève ia reconstitution économique et politique du pays 1 et qui doiVent être tranchées soit par les Cham- > lires actuelles, soit par la future Constituante. Un premier échange de vues a déjà eu lieu notamment sur les moyens d'assurer, HHSSi promptemeut que possible, la réparation des dommages causés par la guerre et la reprise du travail dans toutes nos industries nationales, sur les améliorations a apporter à la ! représentation proportionnelle, sur son application anx élections provinciales et eommu-t nates, sur les conditions d'élégfbilité des membres du "Sénat et la suppression des sénateurs provinciaux. line nouvelle réunion du Conseil général sera convoquée dès que le rétablissement du i service des trains permettra aux membres du i Conseil habitant la province de ne rendre h l Bruxelles sans éprouver les difficultés qui existent actuellement. w» « A la poste. — On délivre actuellement des i x\ timbrés à la poste centrale j le service } de la poste restante est rétabli ; les émissions de mandats n'ont pas encore lieu. t Au Bureau des passeports. — Il nous revient — nombre de nos lecteurs nou3 signalent le fait en réclamant notre înterven-, tton — qu'au dit bureau des passeports il faut, parfois très souvent, presque toujours, attendre longtemps, faire le pied de grue durant une, deux.et même trois heures, avant de pou-. t voir ê^re.introduit pour présenter sa.demandé. Et encore! Il arrive qu'après -cette longue attente Quelqu'un de la maison vient annoncer que les réceptions sont postposées au lende. main, ou bien qu'est arrivée l'heure de la fermeture Ses bureaux. Ces façons de procéder rappellent les heures d'angoisse du début de l'installatien 4e» servi-; ees de râviUilletaent. Nos lecteurs se rappellent le supplice auque ^ ils étaient soumis à cette époque. Il paraît qu'au bureau dès passeports or ^ n'est pas mieux loti. C'est intolérable. vwv Le nombre de Belges qui avaient cherché refuge en Angleterre, au moment d< l'invasion allemande, s'élevait k enviror ia- 150,000. En vue de les rapatrier, un service d< bateaux a été organisé entre ïïarsvlcb et An du vers. Ainsi, chaque jour, près de 4,000 d'entr« ns eux pourront de la sorte être ramenés dans l£ T, mère patrie. ! L'ARMISTICE PROLONGÉ D'UN MOIS i- ,( Trêves 13. — L'armistice est prorogé jusqu'au 17 janvier 1919 & 6 h. du matin. Cette prorogation d'un mois sera étendue 11 jusqu'à la conclusion dos préliminaires de paix, ê sous réservp du consenteraent des gouverne, a ments alliés et pourvu que, pendant la durée de cette prorogation, les stipulations du traité original d'armistice continueront d'être exé-e entées. A ce traité a été ajoutés une stipulation disant. que si c'est nécessaire, les alliés occuperont-r la zone neutre sur la rive droite du Bhin, de la !• tête de pont de Cologne jusqu'à la frontière hollandais». e An début de la séanfte, le maréchal Foch annonça, au nom de M. Hoover, que le tonnage, se trouvait actuellement en Allemagne, soit r deux millions et demi de tonnes, devait être X mis à la disposition et sous le contrôle des al-e liés pour le ravitaillement do l'Allemagne; les I« bateaux pourront avoir à bord des équipages ,} allemands. i La date de livraison des cinq mille locomotives, des cent cinquante mille wagons du rail-l" way et des cinq" mille camions-automobiles est reculée jusqu'au 18 janvier, ir L'Angleterre n'a pas retiré sa demande de )_ livraison du vaisseau de ligne Baden au lieu du croiseur Muckenicn, lequel ne peut pa3 être j pris en remorque. : PARIS - LIÈGE ET BERLIN ■% , . i Comme suite i notre information sur le réta-3 bassement possible de la ligne Paris-Berlin, la . Compagnie du Nord nous communique les trè» intéressants renseignements Suivants ;. La section rie Namur \ Liège est, il est vrai, " rétablie, car èlle e. été très peutiétériorée. Mais i il n'on est pas de même -des sections situées en deçà, et il ne faut pas compter qu'il sera pos-3 sible d'y rétablir avant de longs délais des ser-vices de voyageurs approchant "des services /. d'avant-guerre. C'est én deçà de Namur ot mémo da Charle-roi que commencent en offetles multiples des-s tructions auxquelles l'ennemi s'est livré systê-* matiquement, avec un caractère tel que 1e rétablissement de la circulation est extrêmement laborieux. Dans toute la zone sur laquelle ils ont pratiqué leur retraite, s'est-à-dire, pour ne prsndre que la seule ligçe de Paris à Berlin depuis Compiègne, les Allemands ont fait sauter tous fes fonts au moyen de mines t grandes quantités d'explosifs qui ont détruit - non pas seulement les voûtes ou les tabliers i métalliques, mais les piles et les culées jusque dans leuKp Jfondatièns; ils ont fait sauter tous - les aiguillages ot ont été jusqu'à détruire la s vole courante, eur des longueurs se chiffrant i par des dizaines de kilomètres consécutifs, Soit s en faisant sauter un joint sur deux (ce qui mfet i tous les raUsiiors de"sfervicé),soit en arrachant les rails des traverse» au moyen d'une sorte de eharrue traînée par unô locomotive qui met la i voie dans un état tel qu'il n'y a plus qu'à dé-s blayer complètçrhant la plate-forme pour rem-t plarer par une yoî» entièrement neuve les 3 rails et les traverses de l'aneienne voie mise - hors d'usage, Pendant qu'ils étaient en instance d'armis-i tiee, c'est-à-dire jusqii'aji 10 novembre, les ( Allemands ont Continué leur tquvre et, toujours - pour nous limiter à la ligne de Paris à Berlin, c'est daus les tous derniers jours des hostilités i qu'ils ont fait sauter entre autres ouvrages, i trois des grands ponts par lesquels la ligne s franchit les boucles de la Sarabre, entre la J frontière française et Ckarleroi. Cette destructipn systématique porte sur ^ 1,731 ponts, dont 371 de plus de 10 mètres, sur - 338 gitres, sur la presque totalité «les lignes - télégraphiques et téléphoniques, des alimenta- - tions d'eau, des bfttiments, etc. On peut- dire 3 que, par le jeu des mines à explosion retardée, elle dure encore. Récemment, nous avons eu 1 en gare de Seclin unç explosion qui a eoupé nos ^ voies par un entonnoir de 7 mètres de diamètre t et de ;i mètres de profondeur. h A ce point de vue, la Belgique a moins 1 souffert ou du moins elle a souffert dans une région beaucoup moins étendue, correspondant à l'étendue beaucoup moindre sur laquelle s l'ennemi a été refoulé par la forcé, avant 0 l'armistice. g Des milliers de sapeurs de chemins de fer français et anglais, des milliers d'agents du réseau du Nord rivalisent de zèle et d'activité pour réparer ces destructipn s. i- Grâce à leur travail opiniâtre, limons a été 3 possible d'amener las voyageurs k Lille dès le i- 27 octobre 1918, & Laon dfts le 28 aovembro 5 i, nous les conduisons à Saint-Quentin depuis le i- 5 décembre, et nous espérons pouvoir les con-tt duiro très prochainement k Douai, Valencien-1-. nés et Cambrai. , 3, Il faut que le public eonnaisse l'étendue des a maux à réparer pour qu'il comprenne que "les t délais nécessaires pour lui rendre des commu-!. nications eur les ligne» où les Huns ont passé se chiffrent encore par des semaines, s'il s'agit de communications précaires, et par des mois is s'il s'agit de communications rappelant de loin l- celles q« 1% réseau du Nord lui offrait avant la o-qiMff» LE BULLETIN"1 JOUR DANS LESFÀYSDEL'ENTENTE L'atts uds de la Holiands Revendication belge Ams rdam, 15. — L'agence Keuter apprend que par snite du récent passage de troupes et de matii'iel allemands à travers le Limbourg holland -is, le gouvernement belge a prié le gouveri ement hollandais de lui accorder des facilité!' pour le transport du matériel de guerre à Anve/s par l'Escaut. Les eiLiq points de M. L'.oyd George Londr:s, 14. — M. YVilson a énoncé 14 points en vue te la paix. M. Lloyd George en a officiellement publié 5. Co 60nt : 1° Punition du kaiser; 2° OMiger l'Allemagne à payer: 3° F ;re rentrer les soldats le plus tôt possible ; 4° Tintement équitable on faveut)ics soldats et marins icvenus ; 5° M'illeures habitations et meilleures conditions soi raies. Arr'vée à Londres du président Wilson lire si '.'i, — SI, Wilson débarquera à Londres i aujoui'cVliui. Désintéressement britannique Lond es 131. — Discourant à Londres, Lloyd George a dit : Nous ne pouvons pas exiger que l'Allem; gne paie de suite ce qu'elle nous doit. La pre; ûôre dette qu'elle devra acquitter est celte qu'elle a contractée par suite des dommages i îfligés à la France et à la Belgique. Régent de la Finlande Londres 1S. — L'agence Keuter apprend que la Diète finlandaise a offert officiellement la régence du pays au général Mannerheim, qui a aceepté et a quitté immédiatement Londres pour la Finlande. La m; ison parisienne de M. Wilson Le président Wilson, durant son séjour à Paris, h bitera l'hôtel du prince Murât, rue de Monce.i t. Le pr nce et la princesse Murât ayant quitté leur hôtel de la rue Monceau, de nombreuses équipes d'ouvriers en ont pris possession pour 1e transformer et l'aiaénager. Maçons, électricien», plombiers, mécaniciens, tapissie-\ jardiniers travaillent fiévreusement. On dénJili't, on bâtit, on décore, on badigeon- Y\ « O" 4 aKon/1aiy>nîo»\f C'est lu poînt que toutes les maisons qui foat face à l'hôtel Murât sont en train de repeindre leurs façades pour que l'hôte attendu n'ait devant les yèux que des contours agréables et des nuances claires. Mais le grand œuvre est l'installation d'un posté de télégraphie sans fil, au moyen duquel M. Wilson sera on communication constante avec Washington et pourra ainsi continuer à diriger les affaires de l'Etat. Ce poste correspondra directement aussi avec les capitales des Etats allié». , Ce n'est que lorsque cette installation sera finie que pourra commencer l'aménagement des bureaux qu'elle comporte, du cabinet do travail du grand homme d'Etat et des appartements particuliers du président et de Mme Wilson. Paris, celte semaine, sera vraiment le eo?ur du monde. La grippe espagnole dans les cantonnements américains New-York, 14. — Le service de santé du département de la guerre annonce 17,000 décès sur 338,357 Cas d'influeilza espagnole, dan^les cantonnements, jus qu'au 1er décembre. (Malin.) Ostracisme justifié Washington, 11. — Le dirocteur-général de la Croix rouge Américaine a déclaré qu'aucune partie des fonds de l'organisation ne sera employée en faveur des peuples des puissance» T»fvn ti-îilps. •aies. T ÏTÇ VMMf.ïïÇ Les Troupes Belges au front du Rhin Dopuis le 14 décembre la front du Ehin, sur veillé par nos troupes, s'est étendu vers le Nord, depuis Ossenberg jusqu'aux ponts de Wesel. Les Français à Mayenee De Mayenee: Le 11 décembre, à 2 heures de l'après-midi, les premières troupes françaises d'oe-cupation .ont pénétré dans Mayenee. Le général Lecomte, commandant le 33» corps, est entré dans Va ville à la tête de deux escadrons de cavalerie et du 287e d'infanterie. Les fanfares ont joué de vieux airs de marche. One foule immense et courtoise se pressait aux fenêtres et dan» les rues pour voir défiler les troupe». La population se montre satisfaite de l'arrivée des Français, que les autorités allemandes, impuissantes il maintenir l'ordre, ont d'ailleurs réclamés d'urgence. A Mayenee, les Français ont atteint l'objectif le plus éloigné qui leur soit assigné par la convention d'armistice. Cette villo se trouve au confluent du i Rhin et du Mein, »«r le territoire du grand-duché de Hesse. Elle n'est guère éloignée de plus d'une trentaine de kilomètres de Francfort. Les troupes i du général Mangin y retrouvent de grands souvenirs. Mayenee fut occupé, en 1792, parCustine. En 1797, il fut «nnexé à la France et devint, jusqu'en , 1814, le chef-lieu du département de Mont-Ton-i nerre. Longtemps, les pays rhénans ont gardé l'em-i preinte très vivace d'une administration pitlae de modération et d'initiative intelligente qui avait su l -renouer de» traditions remontant aux temps le» plu» reculés de notre cre. 1 Les troupes alliées ont franchi le Rhin I.e lï décembre, les troupes britanniques l ont traversé le Bhin, et ont commencé l'occu- i ■* pation de la tête de pont de Colegue. Le 13 décembre, elles avalent atteint la ligne générale Obr - Kassel- Siegburg -Odenthal - Ppladen. Le g même jour, la B« armée américaine a traversé , également la Bhin et occupé la tête de pont de f j. Cobleneo. j j La situation actuelle en Allemagne f 3 Le dualisme continue à Berlin. D'une part, on E s s'attend à une nouvelle tentative de coup d'Etat î 0 venant du groupe Spartacus. D'autre part, des manifestation» militaristes sont ® 8 organisées pour le retour des trgupçs, A Berlin, s l'entrée de» régiments de la garde »'est faite en f grande pompe. Le mot d'ordre est toujours, d'ailleurs, de saluer les soldats allemands du nom de c "vainqueurs vaincus,,. Cependant, le sentiment qui domine dans le Di-rectoire berlinois, c'est l'inquiétude- Le ministre n des finances Schietser vient de jeter un cri d'aiar- 0 me. 11 a cjit que rétablissement d'uh budget était 8 impossible, et que l'Allemagne allait i la faillite. 11 a révélé que les chèques des banques alleman- " de» commençaient à être accueillis avec méfiance dans les pays neutres. Cette vaste crise économique imminente est de nature à exercer une influence sérieuse sur les ré- 8 gions de l'Ouest et du Sud, déjà animée» de yeliié-tés séparatistes, Le prestige de la Prusse venait de ce qu'elle faisait bien le» affaires de l'Allemagne. . Avec la «atastrophe et la banqueroute, les Aile- - 9 mands ne songeront alu» qu'au sauve-qul-peut. t- On voudrait une action énergique ■ t n L_ Quoique les journée» d'hier et d'avant-hier se ' toient, à Berlin, terminées dans le calme, les gens de sangfrpid ne s'abandonnent è aucune illusion. On ne peut conclurç que ce succès, relativement a facile, du gouvernement, soit la fin de la crise. ® a La Gazettt *de Francfort du 9, soir, le fait remar-il quer ; :g "Aucune décision a'e»t intervenue. La situation est ce qu'elle était. e „En présence des méthodes qu'emploie te grou- a ^ pe Spartacus, une 6eule tactique est possible : l'ac-à tion énergique. Ce que veulent Liebknech? et ses ^ e «mis, c'est le régime de la terreur. Il faut leur enseigner par le régime de la force que l'immense é majorité du peuple allemand, la majorité de l'ar-s mée sera derrière le gouvernement. Sinon, si les ir choses continuent aia3i plus longtemps cela aboutira à la continuation de» Spartacieas ; ce jour-là 5, ce sera la fin de l'Allemagne, la fin delà révolution t. «t ie début de ia réaction,* j Un ultimatum t [t Amsterdam 14. — Le 'Megraaf mande de 1 e Berlin que le Cpaseil des Soldats, d'accord javep ^ j. le Conseil supérieur' exéèutif, eut l'intention >t d'adresser un ultimatum au gouvernement i Ebert-Seheidemann par lequel il leur serait 2 a fixé un terme pour leur démission. De san-îl glant-es rencontres semblent imminentes. Des officiers de la gaçde 3. prêtent serment à la République 'S Baie, 14. — Les officiers et le» sous-officiers des divisions d'infanterie et de cavalerie Ile la garde * a ont prêté serment, de fidélité à la république alie-it mande, hier, à l'hôtel-de-vllle de Steglita, dan» la 'e banlieue de Berlin, en pré»ence des commissaires 9- du peuple Ebert, flaase, Scheidemann et Ditt- 10 mann. Le commandant militaire de Berlin annonce la ir création d'une garde républicaine militaire de dix mille hommes, chargée de maintenir l'ordre et la j tranquillité dans les rues de Berlin. Les troupes ont j des insignes spéciaux et d«B papiers d'identité par- 1 ticul'.ers à chaque soldat. 'j Les élections prussiennes Sj Berlin i3. — On annonce officiellement que le gouvernement prussien â décidé que les élections pour la Constituante auront lieu huit jours après les élections pour l'Assemblée na-le tionale allemande. £ Le démembrement de la Prusse j» demandé par la Bavière Zurich, 14. — Les journaux bavarois accueillent avec une satisfaction non dissimulée la nouvelle concernant le mouvement séparatiste d'avec la Prusse. L'Augsburger Abendzeittmg déclare que la renaissance d'une Allemagne libre est impossible tant que la Prusse conservera l'hégémonie dans la Confédération. r pe journal propose le morcellement suivant de» [0 provinces prussienne» : 1° la République du Rhin (e et de Westphalie avec la principauté de Lippe ; 2» la République de Hesse-Nassau, comprenant la principauté de Waldeek ; 3° la République de Hanovre comprenant également le» duchés de Bruns-le wick et d'Oldenbourg; 4» la République de Slesvig-e- Holstein, moins le district danoi»; S* la Confédération de Thuringe, englobant la province prus-is, sienne de Sase; 6° cession par la Prusse de la Si-îo lésie et de la Lusace prussienne à la République de Saxe ; 7» ee qui reste de l'ancienne Prusse, une e. fois opérés les changements cl-dessus, constituerait ix la République prussienne. <" Proclamation bavaroise 3! contre les excès (s Amsterdam, 14. — Un télégramme d'une agence de Munich aux journaux hollandais dit que le goule veraement bavarois a publié un manifeste faisant m remarquer le danger que court la République, du lu fait des excès récent». Ce manifeste dit avec force : 1 lé " Cette situation rte peut plus être tolérée et les ie troupes ont reçu l'ordre de faire usage de leur» es armes, s'il était nécessaire. n fa Troubles à Aix-la-Chapelle ? m Amsterdam, 14. — L# Ttlegraaf apprend de n- la frontière que de* troubles ont éclaté & Aix-n- la-Chapelle mardi et mercredi. De» maisons 3e ont été pillées. e. Crise ministérielle en Hongrie Budapesth, 14. — I,es ministres di l'intérieur et de la guerre s'étant démis de leurs fonctions on Croit que le président du Conseil, M- Karo-10 Iyi, quittera à son tour le ministère si la cris» es partieife n'est pa» résolue de façon satlsfalsaub» Les Français à Budapest Budapest 14. — Le premier grand transport de troupes françaises est arrivé dans la capitale hongroise. Soif est démissionnaire L'agence Ha vas apprend de Berlin que te U- ministre Soif a donné sa démission. é- le La vie du kaiser à Amerongen Loudres, 14. — Le correspondant du Daily lelt-! graph à Amerongen consacre un très long article k la vie de l'ex-kaiser au château de son ami, M. Bentinck. Il déclare que Guillaume II est très a(• > 16 fecté moralement ; il a des appréhensions contl-Quelles pour sa vie. Cependant, l'arrivée do sa t femme a eu une influence calmante sur son état. Le bureau de l'ex-kaiser est rempli de livres reli-nt gieijx, notamment de la Bible et des psaumes. a Tous les jours, un rapport très circonstancié lui est présenté sur les événements qui se passent dans '[_ le monde. Les journaux allemands et -un certain le nombre de journaux de l'Entente lui sont remis chaque jour. Les nouvelles et les articles de ces journaux qui l'intéressent particulièrement sont re marqués à l'encre rouge. Les prochaines élection» r_ et les mouvements du parti du travail en Angleterre ,j( sont l'objet .de son attention. e Le secrétaire qui lui prépare la lecture des jour-naux semble très intéressé à lui signaler les moin-... dres signes Me dissensions politiques en Angleterre et aux Etats-Unis. ♦ CHEZ LES NEUTRES e M. Gustave &dor élu président de la Confédération Helvétique j Le conseiller fédéral Gustave Ador a été élu président de la Confédération helvétique pour s l'année 1919, par 142 voix sur 188 valables. M. Guiseppe Motta a été élu vice-président. t Cette élection est un succès pour l'Entente. Es effet, ia présidence revenait au germanophile M. Muller, vice-président de la Confédération pour 1918. Mais à la suite d'un fort mouvement d'-opi-a nion, soutenu par la plupart des journaux suissses, et réclamant lo désistement de M. Muller, celui-ci a retiré sa candidature. M. Gnstave Ador est un sincère ami des allié» et il a toujours manifesté ouvertement se» sympathies." EN RUSSIE 8 - à Revers des troupes boichévistos 3 Triez te, J.3. — T. es journaux annoncent que le» Cosaques de lu région du Don ont remporté une importante victoire sjir lo» bolcheviste», e i près de Nowoch tporsltin, dans le district de p j Woronesc'n. a j Au cours de combats, qui ont duré deux, { i jours, ils ont fait 11,000 prisonniers et capturé < i 21 canons. Aux Réfugiés Français » 2 s Les Français, au nombre de plus de cent e vïufct mille réfugiés en Belgique et, notamment; r pour une bonne part dans les environs de a Liège, sont impatients de rentrer chez eux, on s le conçoit sans qu'il soit besoin de longues explications : "Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille?„ a chanté notre immortel Crè-a try et il aurait pu ajouter : "et que dans son x pays», surtout si ce pays est la France ot un« a France embellie encore par la victoire. lt | Us comprenait cependant que ce retour au .. I bercail soit hoMsô de difficultés qu'il faut laisser s'aplanir a'vant de penser A réaliser leur cher di'Sir, mais ils nous demandent oi nous n« pourrions leur donner une idée approximative e de l'époque de leur rentrée. s HiMas 1 en ce moment il n'est pas aisé da it pronostiquer ; ce qui manque surtout c'est ie i- matériel de transport. Celui qua l'on possède est accaparé pour le service de.i armées et 1«» Boches ne se pressent pas de livrer les locomotives et les wagons qu'ils doivent aux alliés, © Enfin 1rs prisonniers militaires ont le pas sur les i! réfugiés ciyils et l'on sait qu'ils sont quelques o centaines de milliers à rapatrier, & renvoyer la en congé et à ramener dans les divers côrps, ia avant qu'on puisse penser aux réfugiés civils, e Régler une pareille question est bien difficile la et demandera du temps ; il faudra même patienter de longs jours peut-être encore : précisa ser une date, si rapprochée ou si éloignée n qu'elle puisse être, est impossible même 'uiï ;o autorités les mieux renseignées. ib Dés lors qu'y a-t-i! à faire ? Patient jr, patien-i- ter encore. Ce«i est tellement vrai que l'on vient i- de devoir prendre des mesures de rigueur pour ï. crnpéehèr la rentrée prématurée des réfugiés. Des secours do route seront refusés à ceux î- qui quitteront, sans autorisation, leur résidence i- actuelle, et l'autorité militaire se verra même ie peut-être dans l'obligation de les renvoyer eu ie Belgique s'ils se présentent à leur apeieu doit micile avant le temps où s'effectuera la rentrée en masse. C'est dans l'intérêt des réfugiés, d'ailleurs, que l'on a dû prendre cette mesure. Ceux qui rentraient, sans couvert préalable avec le ;e Comité, ont créé sur certains points, un tel en-comhremeat que, dans une villo frontière, ces nt jours derniers, prfts de îrtiUa personnes eut dâ lu inger à la belle étoile, par le temps pou clômen» que nous subissons. S'en aller, ii présent, c'est courir le risque de î, recommencer le douloureux calvaire de l'arrivée, dans des conditions plus abominables encore, en raison de la saison. Certains de nos hôte» nous disent que parfois, le le logement et le couchage laissent à désirer el v que les vieilles personne* notamment et les is malades voient leur santé ébranlée courir un bien grand risqu8, s'il leur faut hiverner aussi inconfortablement. Nous faisons part aux autorités de cette ir remarque qui nous paraît très juste, certain is qu'on la prendra on sérieuse considération e* o- qu'on remédiera autant qu'il se pour ' i l'i»- couvénient qu'ils signalent. * > -• LUNDI 16 BËCEMBRÊ 1918 LE N" QUINZE CENTIMES 23* ANNEE N* 350

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'express: journal littéraire et politique gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Liège von 1892 bis 1946.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume