L'indépendance belge

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s.n. 1916, 01 Mai. L'indépendance belge. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/mk6542k92d/
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^INDÉPENDANCE BELFE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS) .^oSSbAtcdor'$t,H london!'e.c. n. "lmje deala^otjrsb LUNDI 1 MAI 1916, abo\\-eme\--ts f3M01s » shillikgs. ) „ TELEPHONE: citv 3960, T2J.EPH.: \ ct En vente à Londres à 3 h.*i samedi 29 avril, ' " : sSsss&S' j Conservation PAR LE Progrès- LA SITUATION. Samedi, midi. H La journée d'hier a 'été mauvaise pour I !a mariné britannique qui a à déplorer la 1 perte du cuirassé "Russell" coulé dans I ]aMéditerranée à la suite d'une collision I avec une mine. La plus grande partie de I {équipage, à l'exception d'une centaine ! d'officiers et d'hommes, a pu être sauvée. I Le "Russell" était entré en service en ■ 1903. Il déplaçait 14,000 tonnes, filait I 19.3 nœuds, et son principal armement I consistait en quatre canons de 30 ceuti- C'est donc une perte sensible qui ■ prive la marine de nos Alliés d'une unité E il» combat de grande valeur. D'autre parc l'amirauté allemande I annonce la destruction, à hauteur du I Dogger Baak, dans la nuit du 26,d'un I navire-patrouille britannique par une I escadrille allemande qui aurait capturé ■ également un chalutier. Enfin, un de I leurs sous-marins, opérant dans l'Atlan-I tique a coulé l"Tndustry," un vapeur ■ non armé de 4,000 tonnes, dont l'équi-K page a été abandonné dans ses embarca-I !:ons à 200 kilomètres de la terre la plus I proche! La note-ultimatum du prési-I dent Wilson n'empêche pas, on le voit, I les Allemands de continuer leur cam-I ;jagne sous-marine. Celle-ci cepencîânt, ne ya pas sans I Quelques risques et l'amirauté britan-I nique annonce la destruction d'un sous-I juarin ennemi coulé sur la côte orientale I anglaise, 18 hommes .d'équipage ayant I été faits prisonniers. On sait que les Allié- ne signalent I qu'exceptionnellement les sous-marins B ennemis coulés eu capturés, mais le I nombre de ceux-ci atteint, à ce jour, un 1 chiffre des plus respectables. Les Allemands ' s'efforcent de faire I croire aux neutres que leur flotte sous-I marine, loin de diminuer, s'est accrue H asidérabfement, et le prince de Bùlow I aurait affirmé à un diplomate neutre que I la marine impériale avait actuellement ■ 220 sous-marins de grand modèle en ser-I vice! On aurait tort évidemment de I prendre à la lettre les affirmations du I prince qui occupe sa villégiature en ■ (Suisse à scruter l'horizon politique dans I )' espoir de voir apparaître le pigeon por- ■ feur du rameau d'olivier si ittqratiem-I ï'nenfc attendu en Allemagne et qui, ne i voyant rien venir, s'efforce-de représenter I ton pays comme plus redoutable qu'il ne H l'est en réalité. I II est évident que, militairement, l'Al-I iemagne est encore toujours une force I redoutable et il faut s'attendre à voir I ia caste militaire et les classes dominan-I tes lutter jusqu'à épuisement des moyens I » moins que les classes opprimées, lasses I ''e souffrir, ne mettent fin à une poli-1 hque qui conduit infailliblement l'Alle-| mso^e à la ruine. Il est incontestable i fito l'usure se fait sentir plus sévèrement [ y k® Allemands que chez nous efc «échec.de Yerclun doit, à ce point de ' l"e, être doublement sensible à nos ennemis. Ceux-ci s'emploient en ce moment à épuiser le plus possible leur " principal" I ennemi, les Français, , : 1 I" i Puisque, ; de l'avis de tous c'est sur le front occi-i dental que doit se régler le conflit, il est 3 logique que ce soit là qu'on concentre le ; maximum de forces disponibles. Pour le moment la situation y est in-( changée. Dans la région de Verdun le ; duel d'artillerie se poursuit, mais la , bataille pour les Haute de Meuse est con-. sidérée à Paris comme terminée. Sur 'e front britannique la bravoure déployée i par ia 16e division irlandaise qui oontre-; attaqua les Allemands dans la région de Loos -semble avoir brisé l'élan de l'en-( nerni qui n'est plus revenu à la charge. La lutte claus les airs, favorisée par le temps, est plus âpre que jamais. Au-dessus des lignes anglaises il n'y eut pas ; moins de 24 combats aériens dont un, livré par quatre appareils britanniques contre huit allemands aboutit par l'atterrissage forcé de quatre avions ennemis. Les Français, de leur côté, ont descendu quatre appareils. Les Allemands eux renseignent trois aéroplanes ennemis abattus. En Russie, nos Alliés ont légèrement progressé à l'ouest de Dvinsk et ont infligé des pertes sensibles aux Autrichiens dans la région de Tamopol. Une tentative de ravitailler la garnison de Kut-el-Amara (Mésopotamie) assiégée"depuis 143 jours, à échoué. Le ; bateau ravitailleur a à quelques kilomètres de Ivut. Le mouvement insurrectionnel en Irlande sera, de l'avis général, rapidement enrayé. Les insurgés ont été cernés à Stephen's Green cù . Dans le centre de Dublin les insurgés sont cernés et isolés et une fusillade intermittent© y est maintenue. Il y a en quelques incendies.dont le principal n'mh pas enco.Ee éteint à l'heurô actuelle. Des forces insurgées "organisées" sont signalées dans le comté de Gaiway et à Enniscorthy, et des troubles ont eu lieu à Killarney, Clonmel et Gorey. Il appert de plus en plus que sir Roger et ses complices ont été leg instruments naïfs des Allemands qui ont surtout escompté l'effet que produirait la révolte aux Etats-Unis car la coïncidence clu mouvement insurrectionnel'avec la controverse diplomatique relative à la campagne sous-marine n'est certainement pas fortuite. Piètres psychologues, les Allemands ont cru que la révolte irlandaise frapperait l'imagination du gouvernement américain qui, pensaient-ils, réfléchirait avant d'affronter le danger d'une coalition germano-irlandaise en vue des futures élections présidentielles. Mais l'attitude loyaliste des nationalistes irlandais, partisans de sir John Redmond et des Irlandais les plus en vue des Etats-Unis prouve que le mouvement insurrectionnel ne rencontre aucun des appuis sur lesquels les Allemands ont cru pouvoir compter, et qu'il est appelé à échouer comme a échoué le soulèvement sud-africain, et comme ont échoué toutes les tentatives criminelles de nos ennemis en Perse, aux Indes, en Egypte, en Tripolitaine, etc. Les " incidents" irlandais vont faire l'objet, la semaine prochaine, d'un débat aux Communes et sir Henry Craik a déjà déposé une résolution demandant au Roi de suspendre le Lord-Lieu-tenant d'Irlande et son premier, secrétaire et de nommer une commission chargée d'examiner leur gestion des affaires ! 1 gee d examiner leur gestion des affaires ! ÊTES-VOUS NEUTRES DEVANT LE CRIME? T>.— ..., Par un paci Le pacifiste-soldat. [ r.. est titre d'un volume que nous f ^uous_ de recevoir et qui mérite d'être i à tous, et au:; neutres en parti -i culrer. i.'"6 volume est orne, en couverture, ; •. Ul ®nergique dessin de Louis Raemae-; ^ 1 • une Justice à l'allure imposante -ecoue énergiquement un monstre aile | ,'p . clu',elle a saisi par la nuque. E; f . f»t le résumé frappant de l'œuvre de | > écrivain. T ' tin i 01 C'u volume était accompagné | a carte de l'auteur. Sa lecture fut j ^ulu li0us toute une révélation, car c'est | tUlg Ua Prof°nd étonnement d'abord ® grande satisfaction morale ensuite, fi» on hsajfc. lieutenant Pauf Hyacinthe Loison." tlat °»' » ^eiltenant ! c'est-à-dire sol-îep. L.®-t-à-clire homme de guerre, lui cessé ^ ^ai exc8ll€nce, lui qui n'avait fou • tô ^,avaiHer dans ses livres, dans dans ses actions, au rappro-franco-allemand, lui qui ne ces- iiiste logique. sait de correspondre avec les écrivains, 1 les philosophes, les politiciens allemands ! Lui qui rêvait l'union intime des j eu- i pies, le voilà, en tenue, combattant par les armes comme par la plume ceux' à < qui il avait adressé le fameux manifeste : i '• Pour mieux se connaître." ] Oh ! c'est qu'il ne les connaît que trop s aujourd'hui, c'est qu'il a pu apprécier j 'l'insigne mauvaise foi, l'insondable am- < bition et les abominables et cruels pro- , cédés du peuple allemand sous les armes Aussi, lui, élevé dans un milieu tout 1 confit d'altruisme, lui, l'assoiffé de con fraternité, il salue avec notre grand poète Verhaeren, La Haine." Une lettre de Verhaeren. Emile Verhaeren lui écrit : Tout ce que j'écrivis dans la "Belgique Sanglante" vous prouve, ami, combien en ces temps noirs, où le Droit est sabré par des reîtres et souffleté par des empereurs, je suis heureux de vous donner mon témoignage. La guerre actuelle est une guerre scélérate. ' Elle est dirigée cojitre les idées les plus hautes î et les plus Itères que les hommes se sont faites sur la terre; depuis qu'ils pensent et agissent pour le bien 'public. Elle \ eut qu'on haïsse et non pas qu'on tergiverse au nom d'une froide - et coupable neutralité. Il ne faut, pas tenir en ma'in une balance, quand l'adversaire tient en main une épée. Je suis dot' avec vor et mal* ' gré toute l'amitié que j'ai pour Romain Rolland, je mo défends de m ranger, d<t côté de J son erreur. : Je songe à votre père er> vous écrivant ceci. A vous de pleine Âme, EMILE YEEHAIilïEN. , 16 novembre 19X5. ^ Réponse de M. Loyson. Et P. H. Loyson lui répond ; " Si la Haine, c'est de courir à travers les ruines: à Louvain, Termonde, Aerschot, Dînant, en quête d'un osse-ment carbonisé, ou d'attendre, le soir, au bord de la grève, que le flux apporte les épaves humaines : si c'est de rechercher passionnément tous les corps de ces martyrs du Droit, comme si chacun de ces hommes, de ces femmes, de ces vieillards et do ces petits enfants était de notre famille propre—nos .sœurs, nos mère. , nos petits, nos pères, si c'est, de les laver dô leurs souillures avec des larmes de rage et de recouvrir ces ventres profanés, de cacher sous des fleurs ce:- seins arrachés, cîe fermer sous nos lèvres ces blessures béantes, ces paupières sans yeux, ces bouches sans langue ; si c'est de rassembler [ ces débris épars pour tâcher de former des semblants de cadavres avec ce qui testa des restes ; et puis, au delà de chaque tas lugubre, après toutes ces stations funèbres, si c'est de s'épuiser à dénombrer l'hécatombe, do contraindre sa pensée éperdue à l'amonceler jusqu'aux cieux : en Belgique, en France, en Serbie, en Palestine, en Arménie, et jusqu'à la surface clés flots, du ond du gouffre de l'Océan ; oui, si devant l'écrasant spectacle de cette atrocité gigantesque qui recule de mille ans l'effoi. humain et réhabilite Attila; si—vicie le larmes, vide de colère, vide de toute émotion possible, la pensée même éva^ciie d'horreur femme D.<lile aux Enfer» devant trop de damnés—oui, si la haine, c'est de se réveiller de cette lourde extase infernale pour se redresser, pour recouvrer son âme et sa voix, et dire bien froidement, bien en face an peuple allemand tout entier: "Peuple de Goethe et de Beethoven, voilà l'œuvre approuvée par toi, car, ne l'ayant'pas préméditée, ne l'ayant pas consciemment voulue, ta servitude y a consenti jiar avance, tu as souffert que la Prusse féroce dépravât lentement ton génie, tu as remis ta conscience aux mains cîu Despote; et quand le Despote, d'un choc de son sabre, a fait sonner l'heure d'abomination, quand il t'a présenté son casque débordant de sang de cinq millions de morts, tu t'ès rué sur ce sang comme les ombres goulues autour du fantôme d'Achille, tu l'as humé, tu l'as savouré, et frappé, dès lors, d'une contagion foudroyante, en proie à une ivresse furieuse—toi, peuple de liant et de Schiller—lorsque tu as connu ces choses, ces assassinats d'innocents, sur terre, sur mer, du haut des airs, tu t'es amassé dans les rues pour hurler de joie 'a ces nouvelles: tu as hurlé de joie, tu hurleras de faim, mais tu n'as point gémi de remords !... ' Si la Haine, enfin, c'e:;t, désormais, d'être fermement résolu à bannir l'Allemagne de l'Humanité, tant que notre vindicte incomplète ne sera pas achevée par son peuple, tant que le peuple n'aura pas, lui-même, devant le palais du Reichstag, consacré maintenant à ses Droits, fait rouler la tête du Tyran, oui, si la haine, c'est désormais, de repousser tous leurs discours, toutes leurs excuses, toutes leurs promesses, en leur criîmt : Belgique ! Belgique ! avec des cendres plein la gorge ; si même—ô cîe tous les devoirs le plus dur—c'est, en l'absence de ce désaveu, de poser à jamais le doigt du silence sur la bouche des chères amitiés et de les ensevelir douloureusement, mortes vivantes, dans no- j t-re cœur. Oui, si la Haine est la sœur outragée de l'Amour, la fille aux' yeux clairs de la Volonté, la gardienne du Droit, la servante du Devoir : si elle surgit des profondeurs calmes de la Conscience, incorruptible comme la Lumière pour aller se dresser en sentinelle au bord du gouffre de, l'Inoubliable—jusqu'à ce que le crime repentant implore sa grâce de la-Justice : Alors, ami, gloire ^ la Haine, gloire à la Haine septante fois sept fois; Car j'aimç la Haine Quand elle est sereine, Quand elle a raison, Et quand, comme Electre, Elle est le grand spectre Droit sur l'horizon ! ' Aux Neutres. Puis il s'adresse aux neutres: "Neutres devant l'héroïque martyre de la patrie-sqeur dont le fantôme sanglant, à votre porte, se dresse comme un remords et comme un présage ? Neutres devant le viol des neutres? J Neutres devant l'iniquité? Neutres de-i vant l'infamie ! Neutres devant la sau-i vâgerie ? De quelle besogne vous chargez-vous [ donc 1 Est-ce en ramassant pudiquement les lambeaux du "chiffon de papier" poulies cacher au fond de vos poches, est-ce ainsi que vous flattez "d'éviter le danger des annexions," selon votre aimable formule ? Et quand la lourde botte prus-- iemie empiétera tout à coup sur votre platebando de tulipes, prudemment nuancées de teintes neutres, quand vous . ausi-i elle vous écrasera, bêlerez-vous encore la neutralité ?" Le manifeste de la Ligue des Neutres. Au directeur du Manifeste de la Ligue . des Neutres, -il écrit : "Le manifeste d'une "Ligue des Ncu très," qui n'ose pas une élémentaire, ; une liminaire protestation contre la cy-■ nique violation de cette licine des Neutres, la Belgique ; qui ne rugit pas—vous . m'entendez—qui ne rugit pas son indignation contre les bestiales tortures q'ue ; les brigands lui ont infligées, ce manifeste m'apparaît comme l'abdication la plus lamentable des principes mêmes qu'il revendique: comme un scandale plus désolant que cette guerre elle-même, où, du moins, l'Allemagne ne manque pas de franchise; comme un implicite encouragement à tous les violateurs futurs. Pauvre Belgique! Est-ce qu'il s'ajrit donc d'une morte, que vous passez son nom sous silence ? Est-ce sur ses ruines ensanglantées que vous introniserez la Jus- ; tice des Peuples? Est-ce dans " un sépulcre blanchi " que vous tiendrez le prochain Congrès de ia Paix ? Ah : ci;tte paix que vous augurez ' ' libératrice et réparatrice," cette paix " durable," quelle ingénuité, quelle dérision si la Prusse eu dictait les conditions ! Durable, eu effet, in œterr.um, ils feraient du monde un muet enfer, un désert des âmes et des consciences, je ne sais quel Sahara moral où ne pousseraient plus—hérissés—que les cactus de la Kultur. Est-ce cette solitude, comme dit l'autre, que vous appelleriez la Paix?" Une vigoureuse apostrophe. A l'organisateur du congrès convoqué à Berne pour y palabrer de la paix future et où le mot Belgique fut rayé de l'ordre du jour sur l'injonction d'an délégué allemand, il envoie cette apostrophe : " Parlez-nous donc un ]5eu moins de , demain, un peu plus d'hier et d'aujourd'hui. Revenez sur terre, revivez juillet 1914, relisez les procès verbaux du evi-me, revoyez l'infamie étalée. Les fruits devront répondre aux semences. La paix qui viendra ne mettra pas fin au fléau de la guerre en général, mais à cette guerre très particulière posée avec toutes ses conséquences—et par la rigueur de nos conditions seront conjurés les fléaux ! futurs. Docteur Broda, je vous attends a cet examen de la genèse du crime, ^ette ' lettre vous offre l'occasion de vous dé- ' clarer carrément. Parce que vous éoes Autrichien., je ne vous crierai pas ' " Schi'bboleth," si vous avez le beau courage de crier avec nous: "Ai assj- 1 sin ! ' ' ] Mais n'espérez £>as plus longtemps ■ trouver dès concours dans les .-ieux " camps en ménageant les deux adversai.v,:- ! —les " civilisés et les autres "—dont les ; principes, sinon les armes, resteront m guerre aux siècles des siècles pour l'honneur de l'humanité." 1 A Brandès. Brandès, qui avait osé écrire à Cle- ; men'ceau: "S'il me fallait rédiger des protestations chaque fois qu'il se produit ' dans le monde un événement que je réprouve, je ne pourrais plus faire que ça," ] Brandès est mis à nu et exécuté de façon magistrale. Les inexactitudes de M, Haeckel. L'autéur plus loin relève les inexactitudes de Herr Professor Haeckel, de l'u- : niversitè d'Iéna. 11 reproduit l'article que le professeur a envoyé à l'Open , Court du Dr Carus et intitulé: "Eng- | land's Blood-guilt in the World War," il en fait ressortir les erreurs et il lui , dit : ^ "Et j'en arrive enfin, o maître, à la perle cîe votre écrin, au joyau sacré de i vos arcanes, que j'extrais à mains trem- , blantes du tabernacle de la Kultur pour le présenter à la foule en fermant les 1 ! yeux d'éblouissement et de recueillement mystique. Peuples, à genoux, oyez tous : — Page 581, ligne 38: "La Russie ( qui, au commencement d'août, prononça 1 l'attaque contre la Triple Alliance de : l'Europe centrale et fut, en fait-, la pre - mière à déclarer la guerre.. " Et page 584, ligne 8, car il faut que le fait, par . vous, soit gravé d'une seconde entaille . au granit de l'éternelle histoire : "Quand la Russie, au commencement d'août, dé-3 clara la guerre à l'Allemagne." O véridique ! ô rédempteur ! o triom-, phal ! sous votre poussée libératrice— . nouveau Samson aux yeux éteints—s'é-5 croule le temple de mensonge édifié par _ les livres multicolores, y compris le Li-, vre Blanc allemand, où se lisait cette . frauduleuse inscription que c'était S.M: , le Kaiser qui avait déclaré la guerre au Tsar (Livre Blanc, annexe 26) s Maître, ne sondons point ce mystère. . ignoriez-vous les circonstances qui avaient précipité la guerre, votre méfiant Kaiser vous les cachait-il à l'époque où vous écriviez, avant l'aveu du » Livre Blanc; espériez-vous peut-être encore en imposer par votre parole aux vagues, peuplades américaines ? . Qu'importe ! Qu'importe' Vous, le père des '93, l'ancêtre cle la science allemande, la méthode faite hu-n-. me, la critique faite Dieu, l'Exactitude de l'infime détail dans la magnificence . du Tout, vous le clétrôneur de Spinor.a, le tombeur d'Hégel, le rénovateur de la Walhalia du Grand-Pan teuton. " Votre Excellence Ernest Haeckel. professeur d-» zoologie, à l'Université d'Iéna," voi.s avez dressé, par cet article, à la gloire , suprême de la Kultur, un imnéristabie monument, plus massif, et plus accablant que celui de la bataille de Leipzig !" Mais c'est surtout contre Romain Ù.çl-, land que l'auteur prononce un réquisitoire accablant. Romain Rolland étdiî, lui aussi, imbu de la supériorité des Allemands, il avait, de d'autre côté Rhin, de nombreux correspondants ami >, il admirait l'Allemagne. Aussi refuse-; il dans son livre, * ' Au-dessus de la mêlée." de croire à la culpabilité de toute l'Allemagne et pour lui le peuple allemand tout entier ne peut être responsable des â'&iés de quelques-uns. Certes, que le parti de la cour et que les partisans du militarisme soient les auteurs coupables directs de cette affreuse guerre, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais qiiand Romain Rolland veut atténuer le crime-, allemand eu s'en prenant au Tsarisme— quand il écrit que " chaque peuple" a plus ou moins son impérialisme, quelle ; qu'en soit la forme, militaire, financier, . féodal, républicain, social, intellectuel, il est la pieuvre qui suce le meilleur sang de l'Europe," Romain Rolland semble vouloir détourner les coièi-es et etcuser ces préparatifs de guerre longuement prémédités et minutieusement exécutés p . r l'Allemagne, il oublie l'opposition sans relâche des Allemands aux propositions de désarmement et à l'admission des rë-, gles humanitaires que la conférence de La Haye voulait imposer, il oublie l'àg- gression sauvage voulue et injustifiée. f Un appel à Romain Roland. Aussi M. Paul Hyacinthe Loyson adresse d'abord un ardent appel à Romain B.oland : "Frère, frère prodigue, l'effort est-dur ; il y faut ])lus de bravoure que pour se faire tuer. C'est pourquoi "l'effort est-digne de vous. Si votre noblesse, s'égale au culte que vous jirofessez pour les héros, vous vous démontrerez de leur race ; et nous, nous nous sentons bien petit devant vous, nous nous inclinerons très bas pour dénouer vos cordons dans la poussière. Faites cela .Rolland, et vous nous reviendrez sous la rafale; vous reprendrez votre place au foyer tragique; vous retrouverez en France l'Humanité que vous alliez chercher en Allemagne. Faites cela, Rolland, on vous en adjure, et tous les Français de tous les partis, n'ayant qu'un seul cœur dans cette sainte- guerre, vous serreront à l'envi sur leur poitrine, vous honoreront du fond de leur âme, vous décerneront un triomphe comme au plus beau cle tous nos héros... Ah ! qu'une telle heure serait sublime à vivre! Laissez-vous tenter par le surhumain. Soyez splendide, soyez héroïque, soyez grand ! ' ' Et l'appel étant resté sans réponse, l'auteur adresse le blâme à l'écrivain français : "Au nom même de ma confiance- trompée, je lui devais de lui parler crûment quand il manqua à l'appel du Droit, parce que je pouvais peut-être mieux que d'autres apprécier quelle était à l'étranger la répercussion de cette pensée française clésorbitée et mesurer sa responsabilité à la gravité des événements et à la sainteté du principe en cause. On ne s'arrête pas, en de telles'heures d'his-' toire, au sacrifice d'une amitié, ni au deuil d'une admiration. Plus grand l'esprit, plus grande la faute." Que les neutres s'en convainquent donc sur ce témoignage républicain, les théories de Romain Rolland sont unanimement réprouvées en France par les hommes de tous les gartis, parce que le I année. No. fO!

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