L'indépendance belge

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s.n. 1914, 06 Juli. L'indépendance belge. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kk94747s5v/
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40 Géaa.-fc:i2aa.©s CN BELGIQUE ET A PARIS c 85* VJNÊE Lundi 6 juillet 1914 administration et rédaction S - rue de» âubles, Bi-uïeUe# BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bcurs» ABONNEMENTS: ÉDITION QUOTIDIENNE itLGIQUE. Usi an 20 fr. S mais. 10 fr. 3 mois, Sir. UIXEMCIGr.-Q.! » 231t. » .5 fr. 8 fr. \TWGEH » 4(1 ir. » 22 II lîfr. ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Internationali et d'Qutre-mari iC PAGES, PARAISSANT LE 1IKRCREDI fja au franc» (jlx iiioift 1ÎS traucs L'INDÉPENDANCE x» isr Lundi 6 juillet 191£ i Les annonces sont reçuesx i BRUXELLES : au.x bureaux au jou'jaC k PARIS : ii, piace de la Bourse. L LONDRES : ciiez MM. Joàn-F. Jones Snow Hill. E. C.; à ïAgence ilnvas, n° 44S» Cheapsiûe E, G.; et chez Neu'oud A Fils, LÈd, 14-18, Queen Victoria fetreet. ei 1» B. Browiy^ Ltd. n° 1C3. Queen Victoria Street, fc, AMSTERDAM : tuez Nijgh&Yan Ditmar, Rokin, 2c & ÎPtOTrERÛAM : même lirir.e, Wynhaven, 113» gft ALLEMAGNE, EN AL'TRIGSE-BONGRIE et SUISSE, aux Agences de ia HsLmci Rudoit Moss^ jjft ITALIE : chez MM, Hoasenstein & Yogler, à âîii^ Turin et Rome. fojtfEW-YOKK ; T.E. Browne. Ltd. /. Ea5t42ûd Stregfc BELGE THQIS ÉUmOE SAS JûCS. — SIX EAGES CONSERVATION H1S. LE P2L0GSÈ3 • Édition du matin « Aujourd'hui DANS LES BALKANS, par Roland De Marès.. VATTENTAT DE SERAJEVO. — Une lettre de François-Joseph. — Ordre du jour à la flotte et à l'armée. LA QUESTION ALBANAISE. — Pour défendre . le m'Jbret. En Grèce. — Voilier grec bombardé. En Turquie. — Discussion du budget Au Mexique. —. Bruit de l'assassinat du général Huerta. En Belgique. — Chez les libéraux. Notes du Jour, par J.-B. 3enèse de l'illustration. A propos des attentats de Serajevo. La vie littéraire à Paris. Les lettres et les arts. De Bruxelles à Buenos-Ayres. Chronique mondaine. Vient de paraître. informati jns financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (6e page). Les dépêches suivies de la lettre a sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépôches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 5 juillet Dans les Balkans La tension austro-serbe, a la suite de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand et de la duchesse de Hohenberg, achève de donner au taMeau d'emsêm-We de la situation dans les Balkans la couleur la plus sombre. On peut dire que même aux plus mauvaises heures de l'ancien régime ottoman l'horizon politique dans l'Orient européen ne fut pas aussi menaçant qu'il l'est actuellement. Si deux guerres n'ont pu apporter une solution ferme à tous les graves problèmes qui se posent là-bas, on se demande à quelle catastrophe nous marchons et quels désastres demain nous réserve. Persécutions des Grecs en Thrace et en Asie-Mineure, avec violentes protestations du gouvernement dAthènes contre la complaisance du gouvernement turc à l'égard des persécuteurs ; accusations portées par les Musulmans résidant dans les territoires annexés contre les Grecs ; mouvement antigrec et antiserbe en Bulgarie; anarchie totale en Albanie, avec la circonstance aggravante de l'impuissance démontrée de l'Europe à imposer dans ce jeune Etat le prince et le régime choisis par elle,-bruit d'entente préparatoire à une véritable fusion du Monténégro et de la Serbie, et qui donnerait une issue sur la mer libre aux Serbes et modifierait notablement la situation générale de l'Adriatique; enfin, tension austro-serbe et efforts du parti militaire autrichien pour provoquer un conflit qui permettrait à l'Autriche-Hon-grie d'écraser pour de longues années le petit Etat slave qui s'oppose à sa poussée vers l'Orient, tels sont les éléments complexes de la crise redoutable qui se précise à l'heure actuelle et que toutes les grandes influences devront s'employer énergiquement. à conjurer si l'on veut prévenir une véritable catastrophe européenne. C'est la tension austro-serbe qui maintenant domine toute la situation de fait. Les attentats contre l'archiduc-héritier François-Ferdinand ont été commis à Serajevo par deux individus sujets autrichiens mais de religion orthodoxe et d'origine serbe. De plus; on a trouvé qu'ils séjournèrent à Eelgrade, qu'ils y lurent en relations avec des adhérents au mouvement panserbiste et que c'est là qu'ils se procurèrent le-s engins et les armes qui leur ont permis d'accomplir leur crime. Cela suffit à 1 opinion autrichienne pour accuser en bloc le peuple serbe d'un complot tramé contre l'archiduç-héritier et de rejeter sur lui toute la responsabilité d'un forfait auquel on cherche les explications les plus ingénieuses. La Serbie aurait voulu supprimer le chef suprême de l'armée austro-hongroise à l'heure où la Russie prend des mesures militaires; elle aurait voulu supprimer l'Einpe-reur-Roi de demain, dont elle devait redouter la politique énergique contre l'influence slave; elle aurait voulu priver ainsi le parti militaire austro-hongrois de son chef et annihiler l'action personnelle de cet archiduc-héritier qui s'affirmait si fermement, que parfois elle contre-balançait la volonté même de i'Empereur-Roi résolu à ne pas assombrir la fin de son règne par une nouvelle guerre. Ce ne sont pas là des déductions logiques se dégageant clairement de faits bien établis, mais cela procède des sentiments forcément violais que la tragédie de Serajevo a fait naître chez les peuples de la monarchie dualiste. Une grande nation ne se résigne pas facilement à l'idée que le :;oup de revolver d'un misérable, d'un 'anatique ou d'un fou puisse détruire -ii une minute trafique la minutieuse ésûltats politiques acquis par de Ion ;ues années d'efforts obstinés. La fouh loit naturellement se laisser aller auj olères du moment et il se trouve tou ours des éléments pour profiter d< es colères et pour les exploiter ai nieux des intérêts de la politique qu'il: iratiquent de longue date. Il ne fau-lonc pas s'étonner que l'idée du granc omplot politique serbe contre l'archi lue-héritier d'Autriche-Hongrie obsèd* .ctueilement les peuples de la monar hie et que ceux-ci donnent libre cour: , leurs ressentiments contre la natior erbe. Il n'en, est pas moins vrai que l'ex iression violente de ces • ressentiment: nanque de noblesse et qu'il y a quel ;ue chose de profondément injusti lour une grande nation, à rendre ur letit peuple responsable du crime com nis par des individus qui ne peuven nême se réclamer officiellement de lui ïn vérité, cela rappelle trop le >< si c< l'est toi, c'est donc ton frère » du lour lu fabuliste. Même s'il est définitive nent établi que les auteurs des atten ats de Serajevo étaient en relations .vec des éléments actifs du mouvemen lanserbiste, même s'il est établi qu'il1 .vaient des intelligences à Belgrade e [ue ce sont des complices résidan lans la capitale serbe qui les armèren t les poussèrent à commettre leur cri ne, même alors on ne serait pas er troi-t de porter une accusation général* ontre le peuple serbe, de rendre se: lirigeants responsables de la tragédi< le Serajevo, de tirer vengeance de l'as assinat de l'archiduc-héritier en pro oquant un conflit armé et en poursui ant opiniâtrement l'humiliation du pe it royaume voisin. Le crime politique in le sait de reste, est de tous les temps it de tous les pays, parce qu'il y a dei œurs faibles et des esprits troublés lue la passion politique égare et affole >arce qu'il y a des êtres dont le cerveai nal préparé pousse aux pires conclu :ions les idées les meilleures.Cela proù re simplement que la bataille pour e ontre les idées ne doit être menéi [u'avec prudence ; que pour imprègne: itilement les masses profondes de cer aines idées, il faut , procéder par éta >es minutieusement calculées. Y a-t-i. ,u monde une idée plus noble que celli le l'unité nationale ? Y a-t-il un senti nÊ-nt plus généreux que. le sentimen >atriotique ? Or, voici que deux être: :ommettent un crime abominable er e réclamant du patriotisme et ei royant servir l'unité nationale ! 11 m .'agit pas ici d'anarchistes reniant touti dée de patrie et croyant atteindre 1; ociété entière en frappant un grand d< a terre, représentant du principe d'au orité. L'attentat de Serajevo est tout i 'opposé de l'attentat anarchiste : c'es e crime politique comme le concevaien es anciens, à Athènes et à Rome, pai equel on croit faire le sacrifice de soi nême k la patrie ou à la race. Ce crim< >olitiqùe n'en est pas moins odieux urtout à notre époque où l'idée natio îale et l'amour de la patrie se son :trangement affinés et élargis, mais U aractéristique de l'attentat de Sera evo est dans cette exaspération d< 'idée nationale et du sentiment patrio ique jusqu'au goste criminel et il jetts m jour étrange sur l'état d'âme de: nasses populaires qui dans tout l'Orien turopéen s'agitent et luttent au miliei le la plus grande confusion. Il faut le reconnaître loyalement e ans' qu'on puisse y voir une impossibls ixcuse au doublé attentat commis à Se ajevo : c'est l'action politique de ce* lernières années qui a créé cet éta l'âme et qui, à longue distance, a fai urgir de tels criminels. La nation ser ie aspire ardemment à réaliser l'unit< tolitique de tous les. éléments qui, pai eurs origines, peuvent se récla nor d'elle. Appuyée par les force: lu panslavisme, elle cherche à dispo .er de tous les moyens capables d'assu •er *on développement. Elle a souffert ■lie souffre encore, de son enserremen ontinental, sans issue sur la mer libre (ui la rend économiquement tributaire ie l'Autriche; elle s'applique à mainte tir l'esprit slave chez les Serbes rési lant dans les régions annexées ai ;rund Empire voisin; elle se débat con re la compression systématique de si 'italité par les forces extérieures d< on voisinage immédiat. D'autre part a puissance austro-hongroise ne peu ;e maintenir en Europe que par la pous ;ée vers l'Orient : la domination dan: 'Adriatique, l'avancée méthodique dan: es Balkans avec l'arrivée directe sui a mer Egée comme but final, c'est h lernier champ qui s'offre à son acti •ité. Or, le développement des forces ilaves qui lui barrent la route et qu: lébordent dans l'Empire même; la con ititution d'une grande Serbie, dcrrièr< aqueile il y a le colosse russe, cela lu: êrme brusquement l'horizon entrevu ja Serbie qui veut vivre et l'Autriche longrie qui ne veut pas abdiquer sor ■ùie de grande puissance, tout le con lit est là et ce n'est pas avec des for nules diplomatiques qu'on pourrE 'empêcher de se produire, ce conflit larce que les formules diplomatique: ie servent guère qu'à faire gagner dv emps quand les gouvernements n< ont. pas prêts'à l'action. Derrière le double crime de Serajevo lerrière les violentes accusations por ées à ce sujet par l'opinion publique lustro-hongroise contre le peuple serbf t ses dirigeants, c'est cela qu'on voit ..es coups de revolver de Prinzip on irutalement éveillé toutes les hairïei Lccuinulées depuis des années et de: innées et que chaque incident avive louloureusement au cœur des homme: n présence ; la fin tragique de l'archi lue-héritier d'Autriche a dressé les une: - forces nationales formées là par des > siècles d'histoire. : Et qu'on ne s'y trompe pas : même • si la crise actuelle peut être surmontée > et si le gouvernement de Vienne sait i résister à la poussée à l'aventure, le s péril subsistera tout entier et l'avenir restera lourd de menaces. 11 n'y a plus l aucun expédient diplomatique capable ■ d'empêcher le plein éveil slave et c'est • toute la politique pratiquée dans la se- • conde moitié du dix-neuvième siècle ; qui a favorisé cet éveil. L'Europe com- : mence à distinguer dans le proche. Orient les graves conséquences de toutes les fautes qu'elle commit, de tous les abus de puissance qu'elle toléra. Son dédain de l'intérêt général a permis l'affirmation de tous les égoïsmes, l'opposition de tous les 'ntérêts nationaux, et la situation nouvelle dans les Balkans marque la fin dernière de ce qu'on appelait jadis la conscience uni- > verselle. i ROLAND DE MARËS. : L'attentat m Serajevo UNE LETTRE DE FRANÇOIS-JOSEPH Vienne, samedi, i juillet. L'Empereur a adresé au comté Stu-rgkli. . président du conseil en Autriche, au comte Tisza, président du conseil en Hongrie, et , à M. de Bilinski, ministre commun des fi-; nances auxquels ressort l'administration de ; la Bosnie-Herzégovine, une lettre autogra-pne identique datée du 4 juillet et" dont voici ; la teneur : l «(Je suis profondément ébranlé et reste ■ sous l'impression des faits tragiques' qui ont - emporté mon neveu bien aimé au milieu t de la t&cne à laquelle ii s'était consacré • avec un vif- sentiment du devoir et qu'il ■ accomplissait aux c«A<tés de sa courageuse 1 femme qui persista à se tenir fidèlement • près de lui dans une heure de danger.Cet ' "événement m'a plongé,moi et ma 'maison, ! dans le deuil le plus douloureux.Si quelque ' chose peut alléger cette amère douceur,c'; ; • certainement les preuves sans nombre de 5 chaleureuse sympathie et de sincère com-1 passion qui,ces jours-ci,me sont venues de | to îs les milieux de ia population. Une main [ criminelle m'a privé d'un parent qui m'était ' cher, d'un collaborateur fidèle; a enlevé l a des enfants d'un Age- tendre et a peine [ élevés, qui avaient besoin de leurs pro-L tecteurs naturels, tout ce qui leur était cher cher sur la terre et a amoncelé" sur J. leurs têtes innocentes un malheur J. sana nom. Le vertige d'un petit nombre d'hommes iinà 3dt > en erreur ne sau-; rait cependant ébranler les liens sacrés qui nous unissent, moi et nies peuplés. II ' peut atteindre le sentiment d'affection ■ dVne manière si louchante envers moi et i envers ma maison régnante depuis des siè-. clés. Depuis 65 ans j'ai partagé avec les > peuipfleis la tristesse et la joie, songeant toujours, môme dans les heurt® les plus 5 difficiles, à mes devoirs élevés, à ma res- > ponisabilité pour le sort de mi-lions d'horn-i mes dont j'aurai à rendre compte au Tout-i Puissant, La nouvelle et douloureuse épreuve qu'il a plu à la décision insondable de Dieu de m'infliger, à moi. et aux miens, affermira en moi la résolution de persister jusqu'à mon dernier souffle dans la voie reconnue la meilleure pour le bien de mes peuples. Et si je puis un jour transmettre à mon successeur le gage de leur affection, ce sera la plus belde récompense de ma sollicitude pàterneMe à leur égard. » Je vous engage à notifier à tous ceux qui, dans ces jours de douleur, se sont serrés avec une fidélité et dévouement éprouvés autour de mon trône- mes remerciements les plus vivement sentis. » (Signé) FRANÇOIS-JOSEPH. (a) LES ORPHELINS REÇUS PAR FRANÇOIS-JOSEPH i Vienne, samedi, 4 juillet. L'Empereur a reçu, cet après-midi las enfants du défunt archiduc François-Ferdinand. L'audience a duré vingt minutes. (a) ORDRE DU JOUR A LA FLOTTE ET A L'ARMÉE Vienne, samedi, i juillet. L'Empereur a fait, paraître aujourd'hui l'ordre suivant à la flotte et à l'armée : « L'archiduc François-Ferdinand, général de cavalerie , amiral et inspecteur général de toutes les forces armées, a succombé à un attentat abominable commis contre sa vie. Plongé dans l'affliction la plus profonde, je me lamente -avec tous les membres de mon armée et de ma flotte sur la perte du défunt dont l'activité s'employait généralement à remplir les devoirs ilitaires qui lui étaient chers.Son dernier ordre du jour était adressé aux braves troupes qui, en Bosnie et en Herzégovine, s'efforcent avec fidélité et joie d'atteindre le pî-js complet entraînement. Pour élevée qu'était la situation que j'ai donnée au défunt archiduc, sa concepiton de la tâche qu'il avait acceptée n'était pas moins éle- • vée. C'est au milieu de l'accomplissement ' joyeux de son oeuvre qu'il nous a été en-i levé. Nous nous inclinons avec mélancolie devant , la volonté insondable du Tout-Puissant qui a exigé une si haute victime de moi, de mes troupes de terre et de mer et de la pairie. Cependant, je ne renonce pas à. l'espoir d'un avenir prospère, car je suis convaincu qu'en toute situation difficile devant laquelle nous pourrions nous trouver, l'Autriche-Hongrie peut compter, pour sa défense, sur son armée leurs devoirs., » (Signé) FRANÇOIS-JOSEPH » (a) UN ARTICLE COMMINATOIRE Budapest, samedi, i juillet. On lit dans le .1 Pesther Lloyd 11 : L'Aufciche-Hongrie ne peut pas faire la guerre à 1a Serbie, mais elle a le droit de s'attendre à ce que la Serbie.remplisse les devoirs d'un voisin honnête. Le ton pris par l'ofïicwuse « Samouprava » dans ses commentaires sur la situation de notre monarchie est une preuve que le gouvernement ignore les principes les plus élémentaires de la bienséance internationale. Nous ne pouvons que donner au gouvernement serbe, les conseils.de changer immédiatement, de conduite et de veiller ii remplir honnêtement toutes les obligations iui lui incombent en connexité avec le récent attentat indigne préparé à Belgrade. Les facteurs qui ont la responsabilité des destinées de l'Autriche-Hongiie ne pourront se dispenser d'accomplir leur devoir, c'est-à-dire de soulever auprès du gouvernement serbe celte question avec le plus grand .ja'me, mais avec une résolution sérieuse. (a) L-A Question Albanaise Pour défendre le m'bret Berlin, samedi, i juillet. Les journaux annoncent la formation d'un comité destiné à recruter des volontaires pour le prince d'Albanie. Corformémjnt aux instructions du ministère des affaires étrangères et de la préfecture de police de Berlin, ce comité ne pourra enrôler q.ue les anciens soldats de nationalité non-allemande. ia) Bid Bcda veut de l'argent Durazzo, dimanche, 5 juillet. Ce malin Bid Dc.da est arrivé, accompagné de Bairamturi, escorté d'une centaine de soldats, il a demandé 100,000 'runes pour continuer l'attaque dirigée conlre les insurgés. Le conseil n'a pris jusqu'ici aucune décision.Les insurgés ont pris Starvo. (c) Singulière suggestion Dura'?.o, dimanche, Ci juillet. Le prince Bib Doda a été reçu hier par le prince. Il aurait conseillé à celui-ci de se rendre à Scutari. (c) .. i ^ nouvelles de l'Étranger ANGLETERRE La grève de l'arsenal de Woolwich Londres, samedi, i juillet. La grève de l'arsenal de Woolwich prend de grandes proportions. Le laboratoire et les ateliers de fonderie et de fabrication des al'fdts sont fermés. , (a) BULGARIE L'incident roumano-bulgare Sofia, samedi, 4 juillet. L'opinion publique et les cerclas politiques bulgares sont profondément surpris de voir les fadeurs autorisés roumains attacher une si grande importance à la fusillade survenue i la frontière roumano-bulgare et qui coûta la vie a deux soldats roumains, ce que tout le monde déplore certainement en Bulgarie, mais quj, après tout, n'est qu'un incident de frontière,, pareil à ceux qui, malheureusement, se pro-diiisent un peu partout dans les Balkans. Le gouvernement bulgare, décidé à donner une preuve nouvelle de ses dispositions résolument pacifiques, n'a pas hésité ù proposer la nomination d'une commission mixte pour élablir les responsabilités de l'incident, bien que le ministre de la guerre ait déjà ordonné une enquête strictement impartiale sur les circonstances qui l'ont provoqué. Dans ces conditions, et en attendant les conclusions de la commission, il n'y a donc pas lieu de préjuger de l'affaire et de suspecter l'attitude parfaitement correcte de la Bulgarie. (i) ESPAGNE Un nouveau vaisseau-école Madrid, samedi, 4 juillet. Le ministre de "la marine a déposé à la Chambre un projet de mise en chantier immédiate d'un vaisseau-école de 6,000 tonnes. (a) GRECE Un arbitrage Athènes, dimanche, 5 juillet. La,Turquie a accepté la proposition de la Grèce que les deux Elats de commun accord confient à un Etat neutre le choix de l'arbitre qui se rendra à Smyrne pour statuer sur les litiges qui lui seront soumis par la commission turco-hellléiilque. (c) Voilier grec bombardé Athènes, samedi, * juillet. Les journaux <Tu soir publient une dépêche de Cliios disant qu'un torpilleur turc a bombardé un voilier grec transportant à Chios des réfugiés qu'il aurait capturé. Le même torpilleur se serait rendu à l'Ile Gouni et aurait bombardé le monastère, qui aurait, subi des dégâts considérable3.(a) ITALIE Pour les ferrovieri La Chambre continue la discussion du projet en faveur du personnel des chemins de fér. Le ministre des travaux publics annonce que le gouvernement accepte l'enquête ;<arïcHnentairè sur l'administration des chemins de fer. Cette enquêté est d'ailleurs désirée par l'administration des chernias cusation sans fonderaient et les soupçons soient écartés. (a) MEXIQUE BRUIT DE L'ASSASSINAT DU GENERAL HUERTA Paris, samedi, 4 juillet. On mande de New-York à Excelsior ; Le bruit court avec persistance à El-Paso, que le général Huerta aurait été assassiné à Mexico, au cours d'une émeute. Le bruit n'est pas encore confirmé. Le général Huerta Washington, samedi, 4 juillet. On apprend de Mexico, de source privée, que le général Huerta reprendrait ses anciennes fonctions de chef d'état-major. Puis, il serait, dit-on, désigné à un poste Puis, il sc-rait, dit-on, désigné à un poste qu'on ne précisé pas, à l'étranger, probablement en France . (a) ROUMANIE Un discours du Roi Bukarest, samedi, 4 juillet. La session extraordinaire du Parlement a clôturé ses travaux après l'élection de doux commissions composées cliacune de 44 membres, plus les bureaux respectifs du Sénat et de la Chambre. . Le Roi, en recevant à midi la commission de la réponse de la Chambre au message, a dit notamment : « Dans ce moment solennel où il s'agit de l'avenir de la . patrie, j'ai la conviction que le Parlement procédera à la revision de la Constitution avec le concours patriotique et loyal de tous, dans un esprit de droiture et de haute prévoyance, sans autre passion que le bien générdl du pays. 11 Le Roi est désireux de conserver la situation acquise par les événements de l'année dernière et d'élargir les bases sociales par un travail pacifique et de bonne administration inté-riure qui en est la garantie. 11 fait des vœux chaleureux pour que les députés puissent remplir ces désirs légitimes qui sont les siens et il ne désire rien autre que de pouvoir fermer, les veux tranquille en laissant derrière lui la Roumanie puissante et un peuple heureux. (a) RUSSIE Une opinion sur la manne française Saint-Pétersbourg', dimanche, 5 juillet. Un commandant, qui a accoinpagné l'amiral Roussine en France, a l'ait au «Courrier de Saint-Pétersbourg» tes déclarations suivantes : « Nous rapportons de notre voyage une impression des plus satisfaisantes de l'instruction des marins français, du brillant état des vaisseaux et de toute la partie matérielle de l'escadre de la Méditerranée. Les malins français, matelots et officiers, qui sont sous les ordres de l'amirali Boué de Lapeyrère se sont montrés sous le meSleur jour. Ce sont des gens adroits et courageux, comprenant à fond l'oeuvre de défense de leur patrie. Sous l'impression de tout ce que nous avons vu nous avons oublié les cris des chauvins allemands qui présidaient déjà ta perte et la décomposition de la France. L'esprit de courage et de dévouement pour la patrie n'est pas éteint dans le cœur des marins français. En 'cas de collision dans ia Méditerranée, l'Autriche et l'Italie trouveront dans l'escadre' française un ennemi formidable. Quoi que disent. ses ennemis, la France reste toujours une grande nation. » (c) TURQUIE A LA CHAMBRE La discussion du budget Cohsîantinople, samédr, 4 juillet. ,^a Chambre ottomane aborde la discussion générale du budget financier. Djavid bey, ministre des finances, fait un long exposé de la situation financière. Il rejette toute la responsabilité des derniers événements sur les cabinets Kiamii cha et Mouklar parcha. 11 dit son optimisme dans l'avenir du pays. Le ministre ajoute : « Je tiens à remercier le gouvernement français du concours financier pour lequel j'exprime ma reconnaissance à la France, et la Turquie entière doit ressentir le même sentiment. de reconnaissance envers la France. Les paroles de Djavid bey ont été clia-leureiusement appaudies par tous les membres présents. (a) Parlant de la commission financière de Paris, le ministre espère que les puissances accepteront le point de vue ottoman concernant la répartition de la part contributive de la dette publique revenant aux Etals balkaniques. (a) Le ministre des finances, Djavid bey, fait connaître la conclusion et l'affectation du grand emprunt émis à Paris, pour lequel la Turquie devrait être éternellement reconnaissante à la France. Puis, il expose les négociations engagées avec la France. Djavid bey mentionne que l'accord franco-allemand relatif au chemin de fer de Bagdad. Aucune question ne reste en suspens avec la France. Djavid bey déclare que l'accord franco-turc a une immense importance politique et économique. Les relations amicales et séculaires avec la France s'en trouveront raffermies. Parlant des négociations anglo-turques, poursuivies à Londres par Halcki pacha, le ministre espère qu'elles aboutiront bientôt. Parlant de la question des pétroles, qui a une grande importance inililaire, le ministre dit que la concession des pé-tru'es de Mésopotamie sera cédée de nouveau a un groupe auquel participeront des sujets ottomans et le gouvernement turc. Parlant des négociations tu'rco-alleman-des, le ministre dit que la question la plus complexe est le Bagdad. A la suite de négociations qui durent depuis six inojs, la Porte a consenti en principe la conversion de 4 en 5 p. e. de l'intérêt des obligations de Bagdad. Le? détails restent encore à négocier. La Mit A struction, fixé auparavant à 270,000 fr. pat kilomètre. Après de longues négociations, il a réussi à réduire le prix à 225,000 fr. Il reste encore à fixer le cours de l'émisi sion du futur emprunt du Bagdad. Le rni< niistre espère que les pourparlers actuelle* ment engagés aboutiront prochainement, (a) enrm:*. zzrrtirmzm, arv.rwmiT.-.i ' 'i FRANCE Notes du Jour (lia noire correspondant.) L' «Homme n'est pas ' parlait », di-, le litre -d'un vieux Vaudeville-de :V1"" de Uirarclin, si je ne me -trompe, et «cha, cun prend son' plaisir où il le trouve •aftlruie un proverbe ancien; aussi, il est certaines gens qui éprouvent -un véritable plaisir à 'lire ks pamphlets, i\ compulser les' lettrés intimes et de styles désordonnés des célébrités d'hier; ceux-là d'habitude ont du goût pour les parades, pour les bonimenl3 des foires où l'on voit, suivant la pitto» resque expression d'Albert Glatianv, ca ■boheme génial : Les pitres dévidant sanG fin dc3 écheveaui D'éloquence avec crânèrie. Les fanfares, les palabres du tremplin, les grosses farces de clowns, les colères de raies, les ironies des hommes politiques, les glorioles des parvenus, ia,fausse pudeur des politiciens, tout cela exerce de l'attrait sur l'esprit curieux de ceux que l'expérience a bronzés et qui ont désappris à s'émouvoir, à s indigner ou à s'enthousiasmer pour ces grands aitireurs de l'ouïes ft dont le plus célèbre. 11e vaut pas ces héros, de ta l'aire qui, depuis l'antiquiv té, son! immortels : Ceux qui grattent a.vec des ffestea de héro» Les puces de leur gueule bleue, • Et font passer sous leurs habits de eéuérau^ Ainsi qu'un pânftche, -leur queuo. îXous sommes ainsi faits, nous allons toujours à ceux .qui sav.mt piquer notre curiosité par des aires de lamares. d<v appëfs de queue rouge, des cris dé co-1ère, des aflirmations de fausse vertu on des soupirs d'amour étouffés. Hier, nous eûmes la surprise d'un pamphlet .de Léon Bloy, l'exhumation de billets familiers et triviaux de Théophile. Gautier et un accès de pudeur da la Chambre des députés. Tout céla noua a beaucoup intéressé, nous n'avons naturellement rien pris au sérieux et nous en avons eu une journée de ce bon sang que préconise Rabelais, le grand'rietlr. Le pamphlet de Léon Blov est. en retard; c'est un éreintemênt de Zola dété de 1900, et, s'il n'a pas [fttru plus tût, ce> n est pas la - faute de l'auteur qui s'excuse orgueilleusement, dans une sorte de- prélace :« Aucun éditeur, déclare-t-i'l, jusqu'à ce jour, n'a osé le publier. Ce simple l'ait dit i5 loque minent notre misère. — Donc, il y eut une seule voix eu France pour protester contre l'avilissement universel, et cette, voix n'eût pas le moyen de se faire entendre. Soit, il valait mieux, sans doute, ne gueui^-r qu'aujourd'hui. » Valait-il vraiment mieux ? Nous reporter à quinze ans en arrière et ressas. ser dans un style grossier les vieilles accusations du lendemain de l'Affaire,, -était-ce utils ■? « N'importe quoi, déclare Léon Bloy, vaudra mieux que ce vau-trement dans les déjections d'un tel sa* laud. » Telle est la forme générale de ces deux cents pages où le célèbre, pamphlétaire catholique n'est même pas amusant. Les amateurs de phrases truculentes ne retrouveront pas l'écrivain mordant et-original à qui nous devons ces espèces de- chefs-d'œuvre d'ironie et de colère comme «les- Propos d'un Entrepreneur de démolitions », « le Mendiant ingrat », « ùuatre ans de captivité à Coehons-sur-Mame ». En lisait — le crayon rouge en main — «Je .M'accuse», nous avons éprouvé une grosse désillusion; nous attendions quelques feuillets de virulente satire: mais rien. J'ai tenu '. signaler cependant cette œuvre nouvelle de Léon Blo;| dont personne ne parlera sûrement, ei c'est une originalité de s'intéresser au:; efforts essoufflés de oe terrible adversaire, qui eut ses jours de gloire et qui aurait pu — s'il l'avait voulu — être un des premiers écrivains de la génération qui s'en va. Nous avons eu une compensation avec les épreuves du prochain numéro du « Mercure de France », où, en attendant la corifspondance complète du grand Théo, 011 nous donne quelques lettres qui vont de 1837 à 1871; toutes sont curieuses, quelques-unes de grand relief, aucune banale. Celles qu'on publie aujourd'hui ont cet attrait qu'elles n'étaient pas destinées'à la publicité; on pourrait même entamer une discussion pour savoir si on avait le droit d'imprimer ces feuillet; discussion inutile, puisque « le Mercure de France » a tranché la question en jetant ces billets à la curio sité publique. Voici la première : Monsieur, Monsieur Arsène Houssay», place de l'Odéonî n° 3S. U octobre 1S3T. Mon cher Houssaye (de laon, ville célèbre par ses artichauts et ses poètes), j» t'ai incorporé dans la rédaction du nouveno « Figaro », sans t'en demander la permissions; ie eense que la chose t'ira; « 'y s

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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