L'indépendance belge

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s.n. 1916, 06 Juni. L'indépendance belge. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/tt4fn11v4j/
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ROYAUME-UNI ; ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) Ipr*~ administration et redaction : i judor house, tudor st., i.ondon, e c. TELEPHONE: CJTY 3960. bureau a paris : 11. fia ce de la bourse. TELEPH., jlààlfs. " MARDI S JUIN 1916. En vente à Londres à 3 h. le lundi 5 juin. ( 3 mots. 9 shillings. ) abonnements 6 mois, i? shillings. [ Conservation par le Progrès. i 1 AN. 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. lundi, midi. A mesure que de nouveaux détails nous parviennent au sujet de la grande bataille navale du Skager-Rak, il devient de plus en plus évident que la résultat est | loin d'être aussi favorable aux Allemands que les premiers renseignements semblaient l'indiquer. On a, en effet, d'excellentes raisons de proire que les pertes ennemies ont été Ide beaucoup supérieures à celles que [Berlin avoue officiellement. Elles seraient ; cie 18, voire même de 21 unités, dont i ^leux dread.iioug.hts du type ''Kaiser" boules : un croiseur cuirassé coulé, un mis ^îors de combat et un sérieusement endommagé: un croiseur léger cou!é et ^!enx mis hors de combat, et au moins >ieuf torpilleurs et un sous-marin coulés. |Si oette évaluation est exacte, les pertes allemandes seraient supérieures comme quantité et comme qualité eux pertes britanniques. Le commu-piqué de Berlin prétend qu'il n'y a, du jcôté allemand, pas d'autres pertes que ! pelles aunoncées officiellement mais iî ne faut pas oublier que nos ennemis ont tout Intérêt a cacher la vérité et à maintenir 3eur public, e.t aussi les neutres, sous la fausse impression d'une grande victoire jiavale remportée sur la puissance qui, ! tlepuis des siècles, possède et revendique [a maitrise des mer :. Le dernier conimuniqiié publié par l'Amirauté britannique donne une excellente relation d'ensemble de la bataille, fjui a été la plus importante des temps modernes et dans laquelle ont pris part ides navires de toutes les catégories, sans parler des croiseurs aériens allemands. L'apparition de la flotte de haute mer, . !a Home Fleet, comme l'appellent nos [Alliés, a immédiatement rompu, au profit des Anglais, l'équilibre des forces engagées et la flotte ennemie a été contrainte aussitôt d'abandonner le combat. Il est donc p%rmis de tirer de ce duel la conclusion que la suprématie navale bri-| Punique s'est, une fois de plus, affirmée, ce qui ne diminue d'ailleurs en rien la valeur et l'audace de l'adversaire, qui a pherché le combat et l'a continué jusqu'au moment critique de l'apparition Ida la grande flotte. Pour le., Allemands, ; qui n'ignorent pas qu'une des conditions | de la paix sera vraisemblablement la ! reddition de toute leur flotte, il importe jde fa-ire à la puissance navale britannique le plus de mal possible et, à ce point de Vue, la bataille sur les côtes de Jutland a été, pour eux, un succès. Ils ont fait [payer chèrement les unités de combat qu'ils ont perdues et si, à chaque sortie Ue leur fl'otte, ils réussissent à obtenir i Idês résultats analogues, ils pourront dire ! que leur marine de guerre leur a rendu les services qu'ils étaient en droit d'en attendre. Mais combien de fois pourront-| 1I3 renouveler leur tentative ? Encore Ideux batailles comme celle-ci et la flotte allemande en sera réduite à confiner son activité à la Baltique, c'est-à-dire à tester sur une prudente défensive qui lui | permettra tout au plus de risquer, de temps à autre, de rompre le blocus en 1 iseamotant un croiseur rapide capable de renouveler les exploits de I' "Emden" et $u"Moeve." Nous avons toujours exprimé l'avis que la conclusion de la paix serait précédée d'une tentative de l'Allemagne de porter un coup sensible à la flotte britannique, et 011 peut se demander si la frénésie avec laquelle nos ennemis se battent ■îu ce moment sur tous les théâtres de la guerre n'est pas le prélude de nouvelles ouvertures da paix de leur part. Que nos ennemis cherchent a, frapper de^ coups retentissante appelés à exercer une puissante répercussion sur l'état moral de ses adversaires, cela ne fait aucun dotite. Ce qui se passe à Verdun le prouve surabondamment. >To» ennemis veulent les Hauts de Meuse, dçnt la prise de possession clôturerait définitivement l'ère , offensive allemande, et ce succès, auquel ils essayeront d'ajouter ia prise d'Ypres, leur permettrait d'adopter par la suite une défensive dont leur dignité n'aurait pas trop à souffrir. Ce résultat, ils veulent l'atteindre rapidement. C'est ce qui explique la furie de leurs attaques sur la rive orientale de la Meuse. A force de sacrifices, les A LiemancTs sont parvenu? à pénétrer jus-cn:e dans les fossés du fort t!e Vaux que, hier, ils ont essayé de tourner, mais où j le.- Français tiennent-bon. La lutte se poursuit avec âpreté entre i Dam loup et le fort de Vaux, où les Aile- j mands disent avoir fait 500 prisonniers. A Ypres, les Canadiens ont repris une partie du terrain perdu la veille, mais Je communiqué de Berlin signale un générai, un colonel, 13 officiers et plus de 500 soldats canadiens faits prisonniers. En Italie, après trois semaines de combats, l'offensive autrichienne, sans être complètement arrêtée, semble enrayée. Le:- progrès do l'ennemi pendant les derniers quatre jours sont minimes, et ce n'est guère que clans la région du Monte Cengio qu'il a pu avancer légèrement. Les portes de la. plaine de Vénétie lui restent fermées et la nouvelle ligne de résistance préparée par le général Ca-clorna est suffisamment solide, croit-on, pour écarter tout danger. Ici comme à Verdun, l'ennemi utilise des batteries de canon* de 305min. pour exécuter des tirs (, « ■ rage et il se livre à un gaspillage de métal dont on ne peut se faire une idée. Dans le Trentin, les Autrichiens n'ont pas utilisé moins de 60 batteries de ce calibre ! Le grand nombre de prisonniers que les Autrichiens se vantent de faire (le dernier bulletin de Vienne jiarle de 5,600 hommes, dont 78 officiers) s'explique que le surprises de la guerre de montagnes, où l'occupation d'un point permet de tourner les positions voisines souvent à l'insu de l'adversaire, qui se trouve subitement coupé. L'offensive autrichienne vise maintenant le secteur italien compris entre le Lac de Garde et la Posina. Les Russes, sans doute pour soulager les Italiens, esquissent une offensive sur le front de Volhynie et la frontière de Bessarabie, qui pourrait bientôt obliger les Austro-Allemands à modifier leurs plans. La réponse cles Alliés à la condescendance grecque à l'égarcl des Germano-Bulgares ne s'est pas fait attendre. Le général Sarrail, profitant de l'absence de troupes grecques (assistant au Te Deurn chanté à l'occasion de la fête du Roi) a fait occuper à Salonique tous les bureaux officiels, civils et militaires, prenant possession des télégraphes, postes, chemins >de fer et docks. Tous ces services, de même que celui de la police, fonctionneront sous la direction des Français. Le préfet de police grec a reçu vingt-quatre heures pour quitter la ville et l'état de siège a été proclamé -sur toute l'étendue des territoires occupés par les Alliés. m—mwuhiI—11 «««ni ■—mwi—i— L'ALLEMAGNE A VOULU LA GUERRE. Les P re uves. LES MENTEURS AU PILORI. 1Y. Dès le début du conflit austro-serbe feoi/s avons déclaré que cette question devait être limitée à VAutriche et à la-Serbie, et nous avons travaillé dans ce uns.--Discours du chancelier au Reichs-| tag, 4 août 1914. i Ce que Berlin se refuse à faire—c'est-a-dire conseiller la modération à Vienne "—Londres, Paris, Pétrograd et même j Home le font avec une insistance digne ' un sort meilleur. (Livre français, Nos et 22.) Mais 011 ne veut rien entendre à Vien-[ et cette obstination ne peut s'expliquer autrement que : (1) Par la certi- I ude 0 être approuvé et appuyé par Ber-| '"i; (2) Par la croyance que, dans l'é-; actuel de ses forces, la Russis recu--H,a devant une intervention armée; 1 ' ar ) espoir que la France, qui a soif paix, a hésitera pas à exercer à Pé-I0grad une action modératrice; enfin, (4) Par la croyance qu'en ca* d'extension du conflit, 1 Angleterre 11e se joindra pas à la Russie et à la France. Les Puissances de la Triple-Entente n'ont pas manqué également d'agir à Belgrade, qui a promis toutes les concessions compatibles avec l'honneur de la nation. Et, de son côté, Berlin a fait connaître au gouvernement serbe l'intérêt qu'il prenait à l'existence de bons rapports entre la Serbie et l'Autriche. Telle est la situation au moment où, le 23 juillet, alors qu'on s'y attendait le moins, Vienne fait remettre sa Note à Belgrade. (V. le début du rapport de sir M. de Bunsen — Livre anglais, No 161). Dès que la teneur en est connue, grand émoi dans les chancelleries, émoi doublé par ce fait que l'Autriche exige dans les quarante-huit heures une adhésion inconditionnelle à toutes ses prétentions. Grand émoi dans les chancelleries, disons-nous. C'est vrai pour Londres, Paris, Rome, Saint-Pétersbourg, Bruxelles, La Ilaye, Berne, Copenhague, Athènes, Bucarest, etc . Partout 011 est effrayé des extraordinaires prétentions de l'Autriche vis-à-vis de la Serbie. Partout, -— sauf à Berlin ! Berlin trouve la Noie admirable. Berlin l'approuve de tout son cœur. Et, quelques heures après son dépôt à Belgrade, ses agents diplomatiques à Londres, Paris et Pétrograd font d'officielles démarches pour l'appuyer sans restriction . Berlin l'appuie sans restriction, mais' a soin de déclarer solennellement n'y avoir pas collaboré. Qu'est-ce à dire? Berlin - eut-il laisser entendre que, si l'Autriche lui avait demandé conseil, la Note n'aurait pas ô.;é ce qu'elle est? Mais, alors, pourquoi l'appuyer ? L'Allemagne n'est pas, vis-à-vis de l'Autriche, dans la situation d'une petite Puissance qui n'ose pas élever la voix. L'Allemagne, il est vrai, 'a c'cnné carte blanche à l'Autriche. Elle lui a donné carte blanche pour châtier la Serbie, mais elle ne. lui a pas, y imagine, 'Ion ne carte blanche pour déchaîner la guerre européenne. Or, dès avant le dépôt de la Note, l'Allemagne est prévenue que des complications sont à redouter si l'Autriche se montre trop exigeante. L'Allemagne sî-it très bien que, si 1» Russie intervient, elle-même se verra forcée de se dresser aux cotés cle son allice. Malgré cela, elle s'abstient—c'est elle-même .qui solennellement le déclare—d'intervenir dans la jiréparation de l'agression que Vienne médite contre la Serbie. Discrétion excessive. N'insistons pas! Mais, au moins, dès le moment où la Note est devenue publique, l'Allemagne n'est- plus tenue à cette discrétion et le fait qu'elle a donné curte-blanche à l'Autriche ne lui interdit nullement de dire à son alliée: "Ton,, beau! Vous allez un peu loin ! Modérez-vous ! Il y a du danger !" Non, l'Allemagne--qui a i audace insigne d'affirmer encore maintenant qu'elle ne voulait pas la guerre—--la pacifique Allemagne qui se trouve tout à coup en présence d'une action tout au moins aventureuse de la part de son Alliée, l'Autriche, et qui —notez-le bien—- reconnaît que la Serbie ne peut céder à toutes les prétentions autrichien-?>es (Livre anglais, No 18); la pacifique Allemagne n'hésite pourtant pas à faire claironner officiellement par ses ambassadeurs qu'elle trouve ces prétentions l; équitables et modérés " ! (Livre français, No 28; Livre anglais. No 9). La Note communiquée à Paris déclare les prétentions justifiées. La Note communiquée à' Londres les déclare équitables et modérés. Attitude double, équivoque, immorale ! Ce 11'est plus simplement le blanc-seing accordé pour châtier la Serbie ; c'est un nçuveau blanc-seing accordé à une nation qui est en train cle risquer de compromettre — au profit de qui ? — la paix de-l'Europe. Le but de l'Allemagne est clair: que la Serbie soit livrée sans défense à l'Autriche, c'est le prestige russe perdu dans les Balkans et l'affirmation éclatante de l'hégémonie allemande. Comprenez-vous pourquoi, tout eh prétendant travailler à la paix, l'Allemagne joue, vis-à-vis des Puissances de l'Entente, un rôle aussi équivoque que celui que l'Autriche a adopté vis-à-vis de la Serbie ? ' Lè rôle de l'Allemagne. " Je répète les paroles de l'empereur : C'est avec la conscience pure que nous entrons en lice. ,' " —Discours du chancelier au Reichstag, 4 août 1914. Cette union dans l'équivoque trahit le plan concerté. L'Allemagne proclame avoir abandonné la Serbie à l'Autriche, lui laissant, comme elle dit, " les mains libres," et elle prétend s'être désintéressée ensuite de la phase préparatoire du conflit au point de ne pas avoir même connu la Note autrichienne avant sa remise à Belgrade.Mais, alors, comment expliquer qu'antérieurement au dépôt de cette Note, l'Allemagne ait lancé le "garde à vous!" préparatoire à la mobilisation de son armée (Livre français, No 15), et se soit préoccupée d'amener Londres et Paris à agir à Pétrograd? (Livre anglais, No 1.) , Nous assistons, en effet, à un curieux spectacle: d'une part, l'Autriche qui, en agissant contre la Serbie, a le plus grand intérêt à se préoccuper de ne point heurter la Russie, l'Autriche agit comme si la Russie n'existait pas, tandis que, d'autre part, l'Allemagne, qui, tout en s'efforçant- de faire croire à ses intentions pacifiques, se préoccupe énormément de la Russie, mais affiche au su jet du rôle de l'Autriche vis-à-vis de !a Serbie lè désintéressement le 23lus absolu.Nous avons vu l'Autriche éviter soigneusement de sui vre les voies normales vis-à-vis de la Serbie; nous voyons l'Al-lemagns suivre également une voie tout à fait anormale. Ou bien les craintes que lui inspire la Russie sont sérieuses ou elles 11e le sont pas. Si elles sont sérieuses, l'Allemagne-—si, sincèrement, elle ne veut pas la guerre—a le devoir d'arrêter à temps l'Autriche sur la pente, mais elle se garde bien de le faire. Si elles ne sont jias sérieuses, alors que signifient les démarches dans le.but d'eiercer une pression modératrice sur Pétrograd (Livre anglais, No 1), et les précautions militaires qu'elle a déjà prises ? (Livre français, No 15.) Dans les deux hypothèses, l'Allemagne est en contradiction avec le bon sens et la logique, preuve qu'elle agit d'après des vues préconçues. Son action n'est pas celle d'une Puissance libre et désintéressée; son action décède à tout évidence l'exécution d'un plan arrêté de complicité avec l'Autriche. Quand y a-t-il complicité ? Lorsque l'att-ii.ude du complice est telle que, sans son aide, la faute, lé délit ou le crime n'auraient pu être commis. Qui oserait prétendre que, sans l'appui de l'Allemagne, l'Autriche, qui n'ignore pas les sentiments de la Russie, aurait osé agir comme elle l'a fait vis-à-vis de la Serbie ? O11 ignore — et pour cause—les pourparlers qui ont eu lieu entre Vienne et Berlin, mais i! doit y en avoir eu puisque Berlin reconnaît avoir donné à Vienne, ' carte blanche" contre la Serbie. Et si la question de châtier la Serbie a été agitée entre les deux chancelleries,, il est inconcevable qu'on ne se soit pas préoccupé, ne fût-ce qu'un instant, de la possi^ bilité d'une intervention russe. -—C'est possible, dira-t-on, mais on n'en a pas la preuve. Minute ! Nous avons déjà l'aveu indirect des pourparlers. Ce point acquis, pourquoi la preuve que, au cours de ces pourparlers, on s'est préoccupé de la Russie ne, résulterait-elle pas de l'attitude que, déjà antérieurement au dépôt de la note qu'elle prétend ignorer, l'Allemagne a néanmoins prise vis-à-vis de cette Puissance ? Pour plus de clarté, imaginons oe dialogue» entre Vienne et Berlin : — Je vous abandonne la Serbie, dit Berlin. — Très bien, réplique Vienne, mais la Russie ? — Je m'en charge! répond Berlin. Dans ces conditions, l'attitude de l'Allemagne s'explique. Nous l'avons tout à l'heure dénoncée comme anormale et contradictoire, mais on 11e peut lui infliger ces épithètes que si on attend d'elle une action sincèrement pacifique et totalement dénuée d'arrières-pensée*. Si donc, dans le fait que, l'Allemagne se préoccupe déjà de la Russie alors qu'elle ignore l'étendue des exigences de l'Autriche et que le gouvernement du Tsar s'est borné à manifester ses inquiétudes, 011 se refuse à voir la preuve de sa complicité avec l'Autriche, 011. est prêt à nier la clarté du soleil. En livrant la Serbie au bon plaisir de l'Autriche, l'Allemagne lui a pron is de se charger de la Russie- Cela veut-il dire qu'à ce moment les deux alliés ont dé cidé de faire 1a guerre à la Russie? Non-pas.Nous savons que l'opinion qui prévalait à Vienne et aussi à Berlin était que la Russie, et même la France, n'étaient pas en état de prendre sérieusement de belliqueuses attitudes. Cette situation, bien faite pour enhardir les deux complices, 11e constituait pourtant pas pour eux une garantie absolue de sécurité. Et ils le savaient bien. Témoins leurs pré paratifs militaires. S'ils ue tiennent pas absolument à avoir la guerre, on peu dire qu'«7s- sont résolus à agir à leur guise, même au prit: d'une guerre. Et ainsi s'explique la tragédie diplomatique qui se déroule du 23 juillet, jour du dépôt de la note à Belgrade, au 1er août, jour où, brusquement, à un moment où de nouvelles lueurs d'espoir semblent se montrer, le Kaiser défie sauvagement le Tsar. Ce n'est que cinq jours après la déclaration de. la guerre lancée par l'Allemagne à -la Russie que les relations diplomatiques — le fait est à noter — sont rompues entre l'Autriche et la Russie ! (Livre anglais, no 161.) C'est l'Allemagne qui, sans égard pour les négociations en cours, s'est précipitée tête baissée dans la grande ruée des nations, — l'Allemagne qui a l'audace inouïe de proclamer partout qu'elle est la victime d'une agression concertée, préméditée pour la détruire ! C'est elle qui, la première, s'est lancée à l'oeuvre de destruction et de carnage, et cela avec une brutalité, une inhumanité telles que si sa cause devait triompher par les armes, elle n'en serait pas moins perdue aux yeux de tous les hommes qui s'honorent de posséder une conscience. (/I suivre.) IC... LETTRE DE TIFLIS. (De notre correspondant.) E11 parlant dans notre précédente lettre des émouvantes manifestations des écoles, devant le palais du le grand-duc Nicolas, très populaire déjà après quelques mois de séjour ici, nous avons dit que les écoles étaient nombreuses dans la capitale du Caudase. Outre les écoles primaires, 011 compte en effet à Tiflis six lycées de garçons et cinq lycées de filles, plus quelques instituts supérieurs dits " de la noblesse." De plus, il y a une école supérieure de demoiselles, diverses, spéciales, une école normale, une école agricole, une école d'horticulture, deux écoles cle musique, une école militaire, une école de cadets, diverses écoles techniques, professionnelles et commerciales et plusieurs sé-minaiye.i orthodoxes, catholiques-arméniens, etc. La plupart des élèves de ces écolespor-tent* l'uniforme, la casquette, et cela donne un cachet particulier à la ville, dont les rues principales sont très animées. La population scolaire atteint jn'ès de 8,000 élèves. Sur un budget de plus de trois millions de roublès (8,000,000 de ■ francs) Ha population de la ville est évaluée à 325,000 habitants), la ville accorde 425,000 roubles (1,133,000 de francs) aux écoles, dont la plupart reçoivent également des crédits du gouvernement impérial.Comme nous avons eu déjà l'occasion de le signaler, le gouvernement central et les grandes villes font de louables efforts pour la diffusion de l'enseignement à tous les degrés. Nous pensons que ces efforts se' jiorterout à l'avenir surtout vers l'instruction populaire dans les campagnes et cela ne pourra que profiter au développement moral et économique de la grande nation slave. Outre les écoles primaires, on constate déjà dans beaucoup d'endroits la création d'écoles du soir et d'écoles du dimanche. Rien de touchant, paraît-il, comme l'empressement des paysans — hommes et femmes — parfois presque des vieillards, à suivie ces cours. Ces gens auront du moins la satisfaction de savoir que leurs enfants connaîtront les bienfaits de l'instruction. La ville de Tiflis est très intéressante. 1 D'anciennes forteresses persanes en 3 ruines dominent quelques collines peu - élevées. 11 y a un quartier persan ou tartare, un quartier arménien, mais les j éléments géorgiens et russes se sont fon-^ dus. On sait que ce sont les Géorgien* eux-mêmes qui ont demandé leur réu-' nion à la Russie. Les bains thermaux de Tiflis attirent 5 beaucoup de monde. Leur température s varie de 24 degs. à 47 degs. Le .bâin j se prend habituellement en trois fois, le baigneur étant, entre le premier et le second et entre le second et le troisième bains, énergiquement frictionné et massé par des professionnels de l'endroit " que l'on dit très actifs. La capitale caucasienne est devenue aussi un centre de tourisme, bien placé • pour excursionner et faire des ascen-1 sions dans le Caucase. La principale - excursion est celle de Tiflis à Vladicau- - case par la route géorgienne qui passe » près du majestueux Kasbek, haut de s 5,500 mètres, dépassant- ainsi le Mont ï Blanc. L'Elbrouz, entre Tiflis et Kis- - lovodsk, atteint 6,200 mètres. Quelques - autres cimes atteignent de 5,000 à 6,000 ) mètres. Le trajet de Tiflis à Vladicau- - case se fait en voiture, diligence ou au- - tomobile. Une société d'autobus française avait créé un service régulier entre 1 ces villefe, mais, depuis la guerre, ce ser-1 vice a été suspendu. Il est naturelle- - ment-prudent de se munir de pelisses fc bien chaudes pour franchir les passes s élevées. t- , Le pittoresque Daghestan compte un - nombre considérable de cimes élevée.--. 1 Vers le sud-est-, les touristes vont visi-î ter le grand Ararat, haut de 5,600 mètres—le berceau du monde'moderne, d'a-î près la légende, et refuge de l'arche de - Noé—et le petit Ararat, haut cle 4,300 - mètres. Ces deux cimes sont voisines et , se trouvent au sud d'Erivan, aux fron - tières russe, turque et persane. Les évé-s nements actuels paraissent devoir placer S/èrue année No. 132

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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