L'indépendance belge

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s.n. 1917, 24 Juli. L'indépendance belge. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/057cr5p466/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE ADMINISTRATION ET REDACTION: PLACE^DJA A^BOtTESB IV3ARDI 24 JUILLET 1917. ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ï 5. DANE STB.. HIGH HOLBORN, W.C.l. U- PLACD DB 1°!^' _ . ^ . ... ABONNEMENTS ; J 6 MOIS, 17 SHILLINGS, I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE : HOLBORN 1773-4 TELEPH.: { 238-7 5. V Londres a 3 h. le lundi 23 juillet. \ ! an. 52 SHILLINGS. J CONTINENT ! 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) LE 21 JUILLET LÂ REUNION PMRIOTÎOUE La vaste salle du Queen's Hall présen- ; tait samedi, à 3 heures, un spectacle grandiose. Toutes les places étaient occupées par des Belges et" des Anglais. Ceux-ci étaient venus pour entendre M. Lloyd George et après son discours, ne connaissant pas le français, la plupart sont : partis. Après plusieurs morceaux joués sur l'orgue par M. J. J. Petit, M. Lloyd George, chef du cabinet britannique, M. le ministre Paul Hymans et M. le député Standaert ont fait leur entrée, ovationnés par toute la salle. Sur la plateforme, derrière eux ou autour d'eux, se trouvaient MM. les séna-j teurs Francq, Hiard, Bergmann, Couil-[ lier de Mulder, et M. J. "Warnant, sup- 1 pléant, et MM. les députés Begerem, Id'Hondt, Ortegat et Borboux. Puis, le j général comte de Jonghe d'Archive, chef I delà mission "belge en Grande-Bretagne; ' 1 Mgr d Wachter ; Mgr Janssens ; le comte [ de Làlaing; M. le consul général Pol- ' k let ; M. le chevalier Carton de Wiart : I MM. Paul Duch.iine, vice-président de ' Ja Ligue des Patriotes, et le docteur Clé- ' ment Philippe, secrétaire général ; M. 1 Arthur T)e Greef : M. l'architecte Calu- ' waers - M. le comte de Ramaix ; M. ! Bauss, président de l'a Belgica; M. God-i chaux, président de la Chambré de Coin- * K'iîierce ; M. l'avocat Vandermeeren ; M. E Claes, directeur de h "Métropole"; I M. Paul Lambotte, directeur des Beaux-I Arts; M. Maeterlinck, vice-président de; f la Croix-Rouge; M. Mavaut, directeur; | au ministère du travail; /M. Vic-j tor Rousseau, sculpteur; M. Delehevale-1 rie ; M. l'abbé Primsr; M. le chevalier de Sauvage ; M. Koch de Gooreynd. président du Comité commercial belge, etc. S. A. R. la princesse Clémentine, ac-i [ compagnie de Mlle de Bassompierre, se,| 1 trouvait au premier rang des fauteuils, h Il nous est impossible de citer les autorités qui se trouvaient dans la salle: il faudrait plusieurs colonnes pour les énu-mérer. Beaucoup d'officiers notamment, 0 et des blessés avec leurs vaillantes nurses. L'orateur Le Premier anglais portait une re- [ dingote grise, sans toutefois la moindre . , % , • . . . , o I visée a la faslnon, et cette simplicité o démocratique a conquis de suite l'im- ~ ; mense auritoire. Aussi le public a-t-il j ! de ses bravos enthousiastes souligné les i paroles éloquentes du chairman de l'as- p | semblée, M. le ministre Paul Hymans, , . présentant M Lloyd George aux audi- [ teurs. Voici comment il s'est exprimé : i] t ^ 1 La présentation par M. Pat;' Hymans d Je salue avec une respectueuse amitié _ I le premier ministre du Royaume- Uni, c 1 qui, en venant aujourd'hui dans cette as- ; m semblée réunie pour célébrer l'anniver- i | saire de 1 Indépendance de la Belgique, e-K nous donne un nouveau et solennel t%- D I inoignage de la sympathie que la nation q I britannique a vouée à notre cause. ^ M. Lloyd George est l'une des gran- -n [ des figuies politique de l'époque. Son , I éloquence, la vigueur de son tempéra-i ment, le magnétisme qui se dégage de j> I sa puissante personnalité, l'obstination g | fiévreuse qu'il déploie dans la conduite s, f de cette guerre, afin d'assurer la victoire, lui ont . valu une immense et ardente 3C popularité, non seulement dans son pays, la niais chez lis Belges et parmi toutes les 1' nations qui poursuivent, aux côtés de la ^ Grande-Bretagne, la lutte suprême de la (J civilisation et de la justice, cdntre le régime impitoyable de la force et de la rl violence. Au nom de mes compatriotes a je présente au .premier ministre de la ], j Couronne et au généreux peuple dont il 0 / dirige les affaires, l'expression de notre p ! attachement et de notre gratitude. ' Nous avens assisté depuis trois ans. à 1 admirable efîorr britannique. Desj p : millions d'hommes ont été recrutés, instruits et équipés. Une merveilleuse ar-î ^ tillerie a été constituée et pourvue d'un formidable approvisionnement de munitions.La flotte fait In police des océans,, et|ef sous sa protection les navires marchands, ' ® défiant les sous-marins, circulent d'un 111 Wonde à l'autre, apportant las vivres né-cessaires à l'existence et les matériaux 01 nécessaires à la production et à Pin dus- î! trie. jhî Sur terre et sur l'eau, soldats et ma-nns de Grande-Bretagne, des Dominions Ra et des Colonies accomplissent des prodi- or ges de valeur. i d< Que M. Lloyd George recueille ici al xiotre tribut d'hommages à tous les héros, V1 ceux d'hier qui sont tombés, beaucoup to en terre belge, où dort leur dépouille, qi ceux d aujourd'hui et de demain, qui, fie &V8C l^aide des glorieuses légions fran- ' so [çaises et de notre vaillante armée, libéreront la Belgique opprimée. (Acclamations.)Le chef du cabinet anglais a pris ensuite la parole en anglais au milieu d'une rafale d'acclamations. Son discours qui a été télégraphié dans le monde entier, a été constamment souligné par des applaudissements chaleureux. Tribun spirituel, humoristique et varié, M. Llovd George, à l'encontre de trop d'orateurs anglais, use généreusement. du geste. Il en a de familiers, d'autres trahissant son indignation, plusieurs amjiles, larges, éloquents comme sa parole... Sa voix n'est pas très forte, mais il sait dominer la foule et toujours maintenir l'attention, grâce à son articulation, à une diction nette, qui amplifie la valeur des mots. On a goûté son ironie, comme toutes les autres nuances de son discours, qui a fait rire, réconforté, indigné contre l'Allemagne, et doublé, triplé nos espoirs.Après quelques mots de M. Paul Hymans remerciant le Premier au nom de l'assemblée, M. Lloyd George a quitté la salle, réclamé par les occupations de l'Etat, accompagné par une formidable tempête d'acclamations. Et Mrs Lloyd George a pu constater que son époux était aussi' populaire parmi les Belges que parmi les Anglais. * Le discours sis H Lloyd George Les illusions allemandes Nous sommes ici pour célébrer le joui-anniversaire de l'indépendance du peuple qui a rendu de si inoubliables services à l'indépendance de l'Europe. 'Applaudissements). Le monde n'oubliera jamais les services rendus par la Belgique au droit international. (Appl.) La moitié des grandes batailles de l'Europe au cours les derniers siècles ont été livrées sur rotre sol. La Belgique est la porte entre les Puissances Centrales et ouest; et des hommes d'état modernes >nt imaginé le plan de placer la Belgique "hors frontières," si je puis em-/lover ce terme, afin d'assurer les ibertés de l'Europe et de rendre impos-ible à une France agressive de détruire 'Allemagne, ou à une Allemagne agres-ive de détruire la France. Le traité de la neutralité belge était nscrit au fronton de la loi publique de 'Europe. La Belgique était le gar-iien de la liberté de l'Europe—(appl.) -la plus haute, la plus onéreuse, la plus langereuse mission qui ait jamais été mposée à un peuple. Fidèlement, oyalement, le peuple belge a accompli nvers l'Europe ce devoir. (Appl.). Et -our me servir d'un document histori-ue—document qui fait partie de l'his-oire du monde—la réponse du gouver-îement belge à l'ultimatum allemand, icn n'affirme plus clairement, non seu-sment le devoir de la Belgique envers 'Europe, mais la manière dont la Bel-ique a rempli ce devoir, que l'extrait uivant : "Le gouvernement belge, s'il evait accepter les propositions qui lui ■nt soumises, sacrifierait l'honneur de i nation et trahirait son devoir envers Europe." Ce fut une grande réponse, ippl.) Et elle fut grandement tenue. Ippl.) Quelles étaient les propositions allemandes? C etaient des propositions d'un ssassin s approchant de quelqu'un pour ni dire: "Ouvrez-moi votre porte, afin ue je puisse prendre en traître votre açifique voisin. Quel genre d'esprit doi-ent posséder des gens qui suggèrent à importe qui une pareille infamie? La lelgique, en peuple honorable, la re-oussa avec dédain et sa situation en ;ra grandie à jamais dans l'histoire du londe. (Appl.) 1 Mais la Belgique a souffert pour ac- j wnplir son haut devoir et sa haute mis-on. Elle a subi la, sauvagerie sans frein C u conquérant, de ces hommes qui com- ' lettent. en France et en Belgique des r utrages qu'Attila n'eût pas la cruauté iffinée d'inventer, de ces pirates de { aute mer qui coulent des navires mai'- j, lands non armés et des navires à pas- c igers et qui noient les femmes et les j ifants. Leur fureur s'est, concentrée I ?puis trois ans sur la Belgique, trois v ns d'oppression, d'humiliation, de ser- « tude, d'anxiété, d'agonie. Mais après ( >ut cela, la Belgique sera plus grande 1 il'elle n'a jamais été. (App.) Son sacri-?e sera sa discipline: son courage sera t in salut. Comme l'a dit son roi hé- d roïque: "Un pays qui se défend est respecté par tous. Ce pays ne périra pasl" (Appl.) Trois années, même d'agonie, ne sont pas longues dans la vie d'un peuple et la délivrance de la Belgique va sûre-. ment venir. Mais lorsqu'elle viendra, . œtte délivrance doit être complète. La France le doit, la Grande-Bretagne le 3 doit, la civilisation du monde le doit à t la Belgique: il faut que sa délivrance . soit complète quand elle viendra. (Appl.) Le nouveau chancelier Qu'y a-t-il dans notre chemin? U y a un nouveau chancelier en Allemagne. , (Rires.) Les Junkers ont jeté le vieux chancelier au panier à papier avec son "scrap of paper" (rires et appl.) et les y voilà couchés côte à côte. Yous n'atten-' drez pas longtemps pour que les Jun-, kers les y rejoignent. Dans son discours, > qu'y a-t-il en faveur de la paix, j'en-^ tends d'une paix honorable, qui est la seule paix possible? C'est un discours adroit, un discours à tout faire ! Il y a , des phrases pour ceux qui désirent sé-j rieusement la paix, et ils sont nombreux, > mais il y a des phrases que les pouvoirs ' militaires de l'Allemagne comprendront, des phrases relatives à "la nécessité d'as-I surer la sécurité des frontières de l'Al-l lemagne." Voilà la phrase qui a annexé l'Alsace-Lorraine, voilà la phrase qui a abreuvé l'Europe de sang depuis 1914; voilà la phrase qui, s'ils l'osent, annexera la Belgique et la Courlande; ( voilà la phrase qui précipitera une fois de plus l'Europe dans une mer de sang d'ici à une génération, à moins que cette phrase soit effacée sur les champs de bataille de l'Europe. (Appl.) Il y a dans ce discours des phrases, beaucoup de phrases, pour les hommes qui ont l'esprit démocratique. Le chancelier va faire appel à des hommes du Reichstag pour coopérer avec le gouvernement. Même on appellera aux fonc-. tions publiques des hommes de tous les L partis. Voilà de quoi satisfaire le senti-; ment démocratique en Allemagne. Mais il y a des phrases pour assurer aux Jun-. kers que les autres phrases ne signifient rien : les prérogatives impériales ne seront pas supprimées. Ah ! ils vont pren-; dre des ministres parmi les membres du Reichstag, mais ce ne seront pas des ministres, mais des employés. (Appl. et rires.) Le parti militaire l'emporte C'est donc le discours d'un homme qui attend que la situation militaire se dessine; que les Alliés, tous les Alliés, ne l'oublient pas ! Si les Allemands l'emportent clans l'Ouest, s'ils détruisent l'armée russe dans l'Est, si leurs amis les Turcs nous chassent de Mésopotamie, si les sous-marins coulent plus de navires marchands, alors ce discours, croyez-moi, signifie annexions à la ronde et autocratie militaire mieux établie que jamais. Mais si, au contraire, les Allemands sont repoussés à l'Ouest et battus à l'Est, si leurs amis les Turcs échouent à Bagdad et si les sous-marins font faillite en haute mer, alors ce discours est très bien. (Rires.) Nous devons tous aider à faire de ce discours un bon discours. Il y a dans ce discours de quoi faire un excellent discours; aidons le Chancelier à en faire un réel succès. (Appl.) Mais, pour le moment, : il signifie que c'est le parti militaire qui ' l'emporte. Je désire maintenant répéter en d'autres termes une déclaration qui j'ai faite antérieurement. Quel que soit le'( genre de gouvernement que le peuple allemand désire se donner, c'est une affaire qui ne regarde que lui-même; t mais ce qui est notre affaire, c'est de t décider en quel genre de gouvernement j nous pouvons avoir confiance pour trai- r ter. (Vifs appl.) La démocratie est en ] elle-même une garantie de paix, et si ] nous ne pouvons l'obtenir en Allemagne, d nous devons en échange nous assurer c d'autres garanties. (Appl.) t Fausse paix et fausse démocratie Le discours du chancelier montre, à r mon avis, que ceux qui ont en Aile- d magne la charge des affaires ont, pour v le moment, choisi la guerre. U n'y a, d dans ce discours, pour la Belgique au- s ■une espérance; on n'y, parle même pas e d'elle. La phraséologie est pleine de n xienaces pour la Belgique. Toutes ces n paroles au sujet de la sécurité des fron- q iières, qui dit enlevé Metz et Strass- p DCiurg, prendront de même Liège et le a jontrôle sur Anvers. Cette phrase n'est Das de bon augure pour la Belgique, n ?ûîs il est question de la nécessité de t< veiller à ce que les intérêts économi- L lues de l'Allemagne soient assurés, a ?ela veut dire que même s'ils restaurent p a Belgique, ce ne sera qu'une fausse n: restauration. (Appl.) La détermina- a ion des Alliés est celle-ci : la Belgique r le it être rétablie en un peuple libre et q indépendant. La Belgique doit être un peuple, non un protectorat. Nous ne devons pas seulement avoir un fourreau < belge pour le sabre allemand. Le sceptre doit être belge, le sabre doit être belge, le fourreau doit être belge, et l'âme doit être belge. (Vifs applaud.) J'ai lu ce discours, comme c'était mon : devoir,' une fois, deux fois, trois fois, ■ pour y trouver quelque chose qui nous permettrait d'espérer la fin de l'effusion de sang, et j'y'ai vu une fausse indépendance pour la Belgique, une fausse démocratie pour l'Allemagne, une fausse paix pour l'Europe, et je dis que l'Europe n'a pas sacrifié des millions de ses vaillants fils pour n'édifier sur le sol consacré par leur sang qu'un sanctuaire pour faux. (Vifs applaudissements.) Le chancelier essaye de stimuler et d'encourager son peuple en le nourrissant d'illusions, et l'Allemagne s'apercevra que ses nouvelles espérances sont tout aussi illusoires que celles qui ont déjà été dissipées. " A Paris en six semaines " : c'est fini ! (Rires.) "La levée certaine du ! blocus, l'ouverture d'une route vers Bagdad et vers les ressources du monde " ; c'est fini ! "Les raids des Zeppelins" ; où sont-ils? Et maintenant ce sont les Turcs et les sous-marins, aussi barbares les uns que les autres et bien faits pour s'entendre. (Rires.) La faillite des sous-marins Les sous-marins doivent mettre l'Angleterre hors d'affaire. Grâce aux attaque des sous-marins, nous ne pouvons, d'après le Chancelier allemand, durer plus longtemps. (Rires.) Je suis au regret de le désillusianner au début de sa carrière, mais la vérité m'y force. Graduellement, mais sûrement, nous augmentons notre production et nous diminuons nos pertes sur mer. Avril fut l'apogée du triomphe des pirates* Ils peuvent regarder en arrière et le considérer comme un mois de gloire pour le drapeau noir. Depuis lors les jours se sont allongés, ce qui a augmenté énormément nos difficultés en haute mer. Mais bien que nos appréhensions aient été grandes pour ces mois d'été, nous avons graduellement diminué nos pertes et celles-ci pour les ; trois premières semaines du mois de juillet sont inférieures à la moitié de celles que nous avons subies pendant les ' trois semaines correspondantes d'avril. (Appl.) Ce n'est pas tout. La production de . nos chantiers de construction avait été ( désastreuse pendant les deux dernières années, mais cette année, nous produirons quatre fois autant de navires que l'année dernière. (Vifs applaudisse- ; ments.) Pendant les deux derniers mois J de cette année (je désire faire connaître i ces faits au nouveau chancelier, afin de < l'aider à donner une exacte interpréta- i tion à sa propre déclaration) nous pro- ] duirons autant de navires' que nous en i avons construits pendant les douze mois J de l'année dernière. L'année prochaine t nous produirons, en comparaison avec l'année dernière, six fois plus de navires, t (Applaudissements.) Nous sommes un 1 peuple lent à mettre en mouvement, mais 1 nous sommes plutôt difficiles à battre i quand nous commençons—(Rires)—et je 1 pense que les Allemands ont sous estimé s notre intelligence, notre industrie, et j notre détermination. La diminution des c pertes et l'accroissement de la construc- s tion combleront le vide. s Notre ravitaillement Mais ils vont nous affamer ; ils l'ont j. dit. (Rires). Ils ont réconforté leurs t populations en disant que leurs souffrances n'étaient rien à côté de celles des Anglais. Ils disent que d'ici peu et j tellement nous sommes à court, nous ^ n'aurons plus rien du tout. Je suis au j regret, une fois de plus, de devoir dire la vérité ; un homme qui est premier J" ministre a ce devoir. (Rires). Loin d'être affamés, grâce aux efforts du ^ contrôleur cle l'alimentation et du con- « ii'ôleur de la navigation, nos appro- 6 àsionnements en nourriture pour 1917- 11 L918 ont été assurés au cours des der- 1 niers mois, sous réserve évidemment ^ l'une raisonnable économie. Je ne ? ,'eux pas dire que le peuple de ce pays 1 loit doubler ses rations—(rires) ; c'est s sur la base de la consommation actuelle, ** ;t elle ne doit pas être augmentée. Et S îous faisons actuellement des arrange- S nents pour un programme de culture n jui assurera les approvisionnements " jour 1918-19, même si nos pertes sont lugmentées. ti Nous avons diminué considérablement d îos importations, par millions de onnes, afin d'économiser nos navires, n je peuple de ce pays n'a pas encore été D appelé à affronter des privations com- B (arables à celles que la population aile- g nande a endurées depuis près de deux h ms, et le chancelier, s'imagine-t-il rr réellement que le peuple britanni- rn iue est moins capable de sacri- d' fices pour ses libres institutions que le peuple allemand pour ses institutions autocratiques? (Appl.) Et nous aurons cette puissance de sacrifice en réserve pour le cas où la récolte de 1918 ne réussirait pas. (Rires). Je ne désire pas doniier aux Allemands l'illusion qu'ils mettront l'Angleterre hors de combat avant que la liberté ne soit rétablie à travers le monde. L'Amérique et l'avenir Mais, dit le Dr Michaelis, l'Amérique n'a j>as de navires; en fait, elle n'a pas d'armée; et quand elle aura une armée, elle n'aura pas de navires pour la transporter au delà de l'Océan. Aussi dit-il aux Allemands: "Ne vous en faites pas trop à propos de l'Amérique." Il ne connaît pas l'Amérique. Il connaît aussi peu l'Amérique que les Allemands connaissaient l'Angleterre et ils sont sur le point de commettre exactement la même erreur au sujet de l'Amérique que celle qu'ils ont faite au sujet de la Grande-Bretagne. Ils disaient que nous ne voudrions pas nous battre, et si nous voulions,nous ne pourrions pas; nous n'avions pas d'armée, et nous ne pouvions pas en lever une. Je pense qu'ils ont reconnu leur erreur eu ce qui nous concerne, et maintenant ils vont suivre le même procédé avec l'Amérique. Je désire leur poser la question : Si l'Angleterre, qui n'est pas un très grand pays, peut s'organiser au cours de la troisième année d'une guerre épuisante de manière à produire plusieurs millions de tonnes de nouveaux navires, alors qu'elle maintient et équipe une armée de plusieurs millions d'hommes sur le champ de bataille, et en réserve, et alors qu'elle maintient la plus grande marine du monde, croyez-vous que l'Amérique, avec une population double de la nôtre, avec des ressources naturelles illimitées, va être battue, simplement parce qu'elle ne produit pas d'efforts? L'homme qui parle ainsi rie connaît pas l'Amérique, sans quoi il ne le'dirait pas. (Applaudissements.) Je prédis—c'est une chose dangereuse, môme en temps de paix, de faire des prédictions, mais en temps de guerre, où les changements arrivent avec l'allure des cyclones, c'est pire encore — mais je prédis qu'il ne sera pas longtemps avant que le Dr Michaelis, s'il survit, se forme une opinion différente et fera un discours différent, et c'est ce discours-là que nous attendons et pour lequel nous combattons. (Applaudissements.) La paix avec une Allemagne libre L'avenir est plus évident de jour en jour. La Belgique, avec un sûr instinct, l'a compris dès le premier jour du conflit. Vous ne vous êtes pas trompés sur ce que celui-ci signifiait pour vous, pour la France, pour la Grande-Bretagne, pour l'Eurçpe, pour le monde, pour l'humanité, pour toutes les générations à venir. C'est votre gloire d'avoir immédiatement saisi la juste conclusion. Un grand journal allemand disait l'autre jour que les Allemands luttaient pour la liberté et pour l'indépendance de la Patrie. Ce n'a jamais été vrai. C'est moins vrai aujourd'hui que jamais. Plus l'Allemagne sera libre, plus l'Allemagne sera indépendante, plus nous nous en réjouirons. Les ennemis de la liberté et de l'indépendance de l'Allemagne, ce sont ses propres gouvernants et non les Puissances alliées. Nous préférons une Allemagne libre. Nous pourrions faire la paix avec une Allemagne libre, mais nous ne pouvons faire aucune paix avec une Allemagne dominée par l'autocratie. Quand ils combattaient peut-être une autocratie corrompue et plus étroite à l'est ils avaient quelques spécieux prétextes pour faire des appels de ce genre à leur propre peuple. Ils n'en ont pas pour ce qui est arrive. La Russie est non seulement devenue une grande démocratie qui ne combat pas pour étendre son propre territoire; elle a déclaré être prête à concéder l'indépendance à une nation qui fut jadis sous le drapeau russe. Depuis lors la dernière ombre de prétexte de la part de l'Allemagne pour dire qu'elle lutte pour sa liberté et son indépendance s'est complètement dis-sipéç, même si elle a jamais existé. Actuellement la bataille se livre entre deux groupes déterminés: d'une part; un groupe démocratique, un groupe de démocrates libres; de l'autre côté, un groupe de nations gouvernées par l'autocratie militaire: l'Allemagne, l'Autriche, la Turquie et le roi Ferdinand de Bulgarie, dignes associés. U y a eu un changement, un changement plus significatif que la situation du Dr Michaelis donnée à Herr von Bethmann Holhveg, c'est le changement annoncé il y a quelques neures, c'est la nomination comme premier ministre de la Russie dé-nocratique, du jeune et brillant honxma l'Etat, la figure marquante de la. révolu- J8ème année. No 173

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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