L'indépendance belge

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s.n. 1916, 26 Mai. L'indépendance belge. Konsultiert 18 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/s46h12w889/
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L'INDEPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) AD1GNISTHATION ÉT REDACTION: BUREAU A PARIS: _ _ . . _ mnOK HOUSE. TUDOH ST.. LONDON, E.C 11. PLACE DE LA BOURSE. VENDREDI 26 tVIAI 1916. (3 mois, 9 SHILLINGS. • TELEPHONE: C.TY 3960. TELEPH.: et En «ente à Londres à 3 h. le jeudi 25 mai.. ABÛNNEMENIS:\l conservation par le Progrès. » . 1 11 LA SITUATION. Jeudi, midi. Une nouvelle inattendue et très significative — si elle se confirme — est transmise par l'Excliange Telegraph Com-} pany qui apprend que le prince von j Jîiilow, chargé d'une mission spéciale i par le Kaiser, se rend à Washington ! 0ù il remplacerait, dit-on, le comte Bernstorff. Le prince de Biilow a été tenu, comme on sait, en réserve pour négocier la paix et si son impérial maître ! J'envoie à Washington, en ce moment, on peut être assuré que l'Allemagne prépare une " offensive " sérieuse vers la pais. Cela n'a ri en qui doive nous étonner, car la situation dans l'empire devient intolérable. Même la viande "chevaline et canine " est devenue un ]uie et le manque de vivres se fait sentir maintenant dans tous les ménages indistinctement. Tout ce que les journaux étrangers racontent au su-jet de la crise | des vivres est, dit-on, en dessous de la vérité. Personne à l'heure actuelle, ne mange à sa faim en Allemagne et des désordres très sérieux ont eu Jieu à Berlin au cours desquels »—c'est un témoin neutre qui l'affirme—• ÈOO manifestants auraient été tués ! Des soldats appelés pour tirer sur la foule | ayant refusé de faire usage de leurs armes, on en aurait fait sortir un sur "six ; du rang, pour les fusiller à titre d'exemple. Le fait qu'il a fallu nommer un I " dictateur pour réglementer la répartition des vivres indique assez clairement ! le degré d'acuité que la question des vi-( vres a atteint. Déjà l'esprit particularis-te s'élève contre les mesures nouvelles décrétées et le Wurtemberg notamment accuse la Prusse d'exploiter une fois de plus les Etats confédérés à son profit. Si le proverbe ' ' ventre affamé ne connaît pas de loi" n'a pas perdu sa signification, il faut s'attendre a, des événements graves chez nos ennemis et. l'arrivée en mas-I 60 des blessés de Verdun (39 trains de biessés sont passés en gare de Luxem-| bourg) pourrait bien pousser l'exaspéra-| tion de la foule à son comble. Il est d'autant plus regrettable que ce soit ce moment-là qu'aient choisi cer-I Sains députés britanniques pour lancer, I a la C'hambrte des Communes, un appel en faveur de l'ouverture de négociations tle paix. L'appel, il est juste de le reconnaître, & reçu un acoueil peu encourageant, et Ses acclamations qui ont souligné le discours de Sir E. Grey montrent que les Idées des pacifistes du genre de MM. Pon-eonby et Ramsay MacDonald sont celles $'un groupe isolé et sans influence. Sir E. Grey a fait ressortir qu'il n'y & aucune indication permettant de dire Rue l'opinion publique en Allemagne eoit arrivée à un point qui puisse permettre aux membres des gouvernements alliés de nous rapprocher par des manifestations oratoires de cette paix qui est essentielle aux intérêts de l'Europe. Le ministre s'est refusé à faire des déclarations quelconques quant aux conditions éventuelles de la paix, se bornant & dire que, conformément au pacte conclu par les Alliés, aucune proposition ne iwra faite qui n'ait été décidée de commun accord. Enfin, sir E. Grey a renouvelé l'affirmation que l'Allemagne aurait pu éviter la guerre si elle avait accepté la conférence proposée par le gouvernement britannique. Il a ajouté que si la guerre W prolongeait c'était surtout " parce flue le peuple allemand ne connaît pas la Venté, qu'on le nourrit de mensonges et. qu'on lui fait croire q^ie les Alliés sont battus." "Or, les Alliés ne sont pas battus, et ils ne le seront pas. Le premier pas vers la paix sera fait lorsque la gouvernement allemand reconnaîtra ce fait." Le ministre a terminé en payant un tribut d'admiration " à la glorieuse armée française qui, à Verdun, sauve la Franoe et ses Alliés." De fait, la lutte a atteint hier son paroxysme. Sur les deux rives de la Meuse les Allemands ont attaqué ' avec une fureur qui n'a même pas été atteinte au début de leur offensive et on évalue à deux corjis d'armée les forces fraîches jetées dans la mêlée par nos ennemis. Le résultat a été que, sur la rive orientale, le fort de Douaumont a été repris à nos Alliés qui n'avaient pu encore s'y organiser, et que sur la rive occidentale l'ennemi s'est emparé du village de Cu-mières.Dans le secteur de Douaumont ce sont deux divisions fraîches de troupes bavaroises qui sont intervenues dans le combat et c'est par monceaux que leurs cadavres s'empilent sur les pentes du fort. La prise de Cum.ières est le résultat du suocès obtenu par les Allemands autour du Mort Homme (dont les Français affirment tenir le sommet et les pentes sud) et n'a pas d'importance particulière.Les critiques militaires se perdent en conjectures sur la signification des assauts meurtriers et inutiles que les Allemands continuent de livrer autour de Verdun. La plupart avouent n'y rien comprendre. Pourtant il J nous semble qu'abstraction faite du ,fiut politique qui peut justifier dans Jjune certaine mesure la ténacité de rtostjEnemis à Verdun, on peut soupçonne:; fteux-ci de ne ohercher autre chose que ^'infliger à leur principal adversaire, c'est-à-dire à oelui dont la puissance offenaivé l«ur paraît 3a plus redoutable pour le moment, le plus de pertes possible. L'armée française affaiblie, les Allemands peuvent se croire à l'abri d'un mouvement offensif qu'ils ont tout intérêt à retarder ou à empêcher.D'autre part, l'offensive autrichienne dans le Trentin fait certainement partie d'un vaste plan d'ensemble élaboré par nos ennemis qui mettent en pratique, avec tout l'avantage que leur confère leur position centrale, le précepte que la meilleure défense c'est l'attaque. Le plan de campagne qui se dessine dans le Trentinpourrait très bien consister à transférer dans les plaines de la Vénétie le centre de gravité de la lutte et à dé-clancher contre nos Alliés 'du sud la grande attaque que nous nous attendions à voir se produire sur les fronts occidental et oriental. Aux dernières nouvelles les Italiens ont évacué le bassin supérieur de la Potina et de l'Astico, et ils s'organisent solidement sur la ligne de l'Ar-siero. L'artillerie qui a dù être abandonnée a été détruite et l'ennemi soumet maintenant les positions italiennes à l'est du Val d'Assa à une très forte pression. Le Val Sugana est complètement évacué et les Autrichiens opèrent en partie sur territoire italien. Vienne parle d'un total de 188 canons captufés à ce jour. A en croire des nouvelles de source allemande, les troupes anglo-françaises commenceraient à prendre l'offensive en Macédoine. Une partie de l'armée serbe aurait déjà été débarquée à Salonique et les Bulgares et Autrichiens retirent des i troupes de la frontière roumaine. LA COAJLITION. Pas de coalition. ' Il n'y a pas eu de coalition contre Allemagne avant la guerre. L'Allemagne savait fort bien qu'il n'y avait Pas de coalition contre r>lle. Nous lui avions assuré, de la façon la plus for-"slle et la plus catégorique, qu'en au-J'ttne circonstance nous ne participerions 3Une agression contre elle." Ces lignes sont extraites des retentissantes déclarations qui viennent d'être Récemment faites iar t-ir Edward Grey a un représentant du "Chicago Daily Pïews," Nous voilà donc en possession d'un r,:®enti absolu, directement opposé par Je chef du Foreism Office aux insinua-1'ons du Kaiser et du chancelier, reprises, ^ leur suite; par le chœur de la presse étonne. On connaît le thème: la pau-et innocente Allemagne est la victime a u& infernal complot ourdi dans l'ombre et le mystère par la jalouse Angleterre, l'inconsciente France et la sauvage Russie. La pauvre et innocente Allemagne ne songeait qu'à la paix ; elle ne demandait pas mieux que de laisser susp'endues à la panoplie sa "flamboyante épée" et sa "brillante armure." Si, en août 1914, elle a fini par tirer l'épée du fourreau, ce n'est que parce que de vilains gouvernements étrangers l'y ont contrainte...A ces assertions répétées d'impressionnante façon, afin de produire un effet calculé, l'Angleterre, la France, la Russie dédaignaient de répondre. C'était un tort. Le silence peut être interprété de deux façons: ou bien comme une expression de mépris complet ou bien comme une preuve flagrante de l'impossibilité où l'on se trouve de retorquer l'accusation. Il en résulte que se taire devant le mensonge, c'est en quelque sorte s'y associer, puisque l'on fournit ainsi une arme de plus à de peu scrupuleux adversaires. Sir Edward Grey s'en sera aperçu puisqu'il a jugé bon de rompre le silence. Au Kaiser, jurant, solennellement qu'il /i'a pas voulu cette guerre, au chancelier Bethman-Hollweg lui faisant écho à la tribune dii Reichstag, froidement, avec une fermeté polie, le chef du Foreign Offioe vient de répondre : — Vous mentez ! Un simple roman. Pour qui connaît l'histoire diplomatique de l'avant-guerre, l'inexistence de la coalition inventée par le Kaiser et le chancelier n'a pas besoin d'être démontrée. Mais sont-elles encore nombreuses les personnes qui possèdent bien présents à l'esprit les aspects si divers du blizzard effrayant qui s'abattit en ce tristement célèbre mois de juillet 1914 sur les chancelleries européennes ? Les souvenirs se sont estompés, des détails se sont effacés; il y a dans les mémoires des ombres et des trous. Et puis, à côté de ceux qui savent, ou savaient, combien y en a-t-il qui n'ont jamais su! C'est pour, la consommation de ces masses que le Kaiser et le chancelier ont inventé le roman de la coalition, explication aisée, facile — trop facile ; c'est apparemment parce qu'on s'est aperçu que la foule commençait à y mordre que l'on s'est décidé à dénoncer cet appât mensonger. La foule, mise en présence de deux versions, l'une claire, simple, l'autre mystérieuse et-compliquée, ira de préférence, dès l'abord, au mystère. Ce n'est que par la suite, par un procédé lent mais sûr, que peu à peu s'élimineront les éléments d'ombre qui obscurcissaient la lumineuse splendeur de la vérité. En Allemagne, on croit dur comme fer à la coalition. Et qui de nous n'a pas entendu quelque neutre émettre des appréciations clans ce goût 1 —'Eh ! Eh !... Qui sait si ce n'est pas vrai;^qui sait si, pd,r un coup de génie diplomatique, les Alliés n'ont pas "mis dedans" le bon Bethmann-Hollweg? . Le 'fm polit icis/i" qui s'exprime ainsi n'est pas éloigné de croire à la coalition et je suis effrayé du nombre de "fins politiciens" que j'ai déjà eu l'honneur de rencontrer. Il y a plus de gens qu'on ne pense qui finissaient par croire à la coalition et vous verrez que, même malgré 'les démentis, la légende survivra. Habiles menteurs. Aussi bien a-t-elle été admirablement lancée. Sous ce rapport, il faut rendre hommage à l'habileté du Kaiser et de son chancelier. Ce sont d'habiles et de persévérants menteurs. Fin juillet, l'ultimatum allemand vient d'être télégraphié en Russie. Le Kaiser ignore l'accueil qui lui sera fait. Il a reçu du Tsar les appels les plus pressants : en faveur de la paix. Cela ne l'empêche pas de s'écrier dramatiquement en parlant à la foule, d'une fenêtre de son palais: '"C'est, un jour sombre pour l'Ai lemagne. Chi nous oblige à tirer l'épée." Le mensonge est lancé. Il va faire son chemin... La guerre est déclarée. Le manifeste du Kaiser aux peuples de son empire lui j donne plus d'éclat- et, le 4 août, le chan- ] celier le confirme devant le Reichstasr. © "Par la paix, s'écrie-t-il, nous sommes 1 devenus forts et puissants, et nous avons ] ainsi Suscité l'envie des autres. Patiem- i ment nous avons vu, sous prétexte que , l'Allemagne désirait la guerre, exciter contre nous des inimitiés à l'est et à i l'ouest et forger des chaînes contre f nous..." Il ajoute: "Nous sommes en 1 guerre avec la Russie et la France, une J guerre qui nous est imposée." ( Le livre blanc allemand publié par la j Wilhelmstrasse, porte, comme sous-titre : < "Comment la Russie et ses gouvernants -ont trahi la confiance de l'Allemagne et sont responsables de la guerre euro- 1 péenne. ' ' L'empereur s'écrie: "C'est avec la f conscience pure que nous entrons en < lice!" i Dans son manifeste à l'occasion de 1 l'anniversaire de la déclaration de guer- \ re, il jure qu'il n'a pas voulu cette ' guerre. ] En toutes occasions, il proclame que ( la guerre lui a été imposée. Dans son < grand discours politique du 15 août 1915 ! M. Bethmann-Hollweg prétend que l'Ai- ! lemagne ne voulait pas la guerre. Il l'a. répété à peu près dans les mêmes termes ( dans sa dernière communication au ( Reichstag. < Alors quoi? La coalition, l'abomina- ! ble coalition.. Eh oui, si le Kaiser et le chancelier ' disent vrai, si la guerre leur a été impo- ; sée, ce ne peut être que le résultat d'une ; machination ourdie par l'entente. s Mais je vous ai dit que le Kaiser et le 1 chancelier sont d'habiles et de persévérants menteurs. Us ne disent pas la véri- ( té et, quand on veut se donner la peine d'indaguer froidement, on ne tarde pas ] à découvrir la preuve flagrante du mensonge.Non, il n'y a pas eu de coalition avant la guerre. Non, la guerre n'a pas été imposée à l'Allemagne. La preuve en est simple. Il suffisait à l'Allemagne si, réellement, sincèrement, loyalement, elle ne voulait pas la guerre, il lui suffisait de tempérer les prétentions exorbitantes de l'Autriche vis-à-vis de la Serbie. On ne lui demandait que cela. Un conseil de modération à Vienne. Ce conseil, elle a refusé de le donner. La Russie se déclarait satisfaite si l'Autriche consentait à ne pas insister sur certaines prétentions que l'Allemagne elle-même déclarait inacceptables. L'Allemagne a, malgré cela, refusé de dire à l'Autriche qu'elle allait trop loin. L'Allemagne savait qu'en s'abattant sur la Serbie, l'Autriche allait déchaîner un conflit européen. L'Allemagne contrecarre tout ce qui est fait par la Russie, la France et le Royaume-Uni pour essayer de détourner la catastrophe, et l'empereur jure que la guerre lui a été imposée' Le Kaiser a, pour ne pas dire plus, !e serment facile. • Atmosphère à dissiper. Et voilà qu'enfin on s'est décidé à lui donner le démenti. Nous espérons qu'il sera répété souvent et notre espoir est surtout que ce démenti autorisé puisse être entendu en Allemagne. Pour des millions d'Allemands, le faux serment de l'empereur est un article de foi. Us croient, comme ils croient à la supériorité de leur Kultur, à l'exis- «v I .• • • S» r* 1S CT> ~ ?< zs à oi « J£ 1! . II w ;sg JQO %î J M < c* ^ ^ s „j i a ê h 0 c/5 v * "5 j 3 Z w ï s ^5 g 9 g w H g . 3 m i = «5 S 1 £S3' JI S s & i 5 Q o c s £ s "J 8«H i» ® " S 2 S H II 2 e » fc w % ^ J , « s g as g w i .ï y, •g if II? il aai Bi)i tence d'un noir complot contre leur pays, et les principaux auteurs de leur adversité leur apparaissent comme leurs plus zélés et plus méritants protecteurs. li . faut que cette atmosphère menteuse se dissipe.; il faut que se déchire le bandeau qui obscurcit tant d'yeux; il faut que la vérité éclate—et, ce jour-là, le Kaiser et son chancelier complice apparaîtront comme des condamnés sur la pilori de l'Histoire! K LETTRE DE HOLLANDE. ' Une exécution. Il y a quelques mois j'ai fait allusion dans une de mes lettres à des documents montrant que par des menées inavouables les Allemands étaient parvenus à soudoyer un petit clan journalistique et que leur propagande effrontée en Hollande se poursuivait activement sous le couvert de quelques personnalités que nous laissons à leurs compatriotes le soin de qualifier. Le professeur Van Hamel dans la Revue " De Amsterdammer " a soulevé un coin du voile et déjà le scandale est complet. La presse et le public s'émeuvent positivement et' l'on n'est pas tendre pour la revue hollando-allemande " De Toekomst." Voici l'article de M. Van Hamel qui â mis le feu aux poudres : " Une parole d'avertissement contre les machinations allemandes et les Néerlandais antinéerlandais en Néerlande. (.4 propos du " Toekomst " et autres choses de ce genre.) Flectere si nequeunt superoe, Aclieronta movebunt. (Ce qui ne leur réussit pas avec Paide des dieux, ils le tenteront avec l'enfer.) L'agitation occulte devient de plus en plus un des procédés favoris de la politique extérieure allemande. La Flandre, l'Amérique du Nord, l'Irlande... Plus près de nous aussi le procédé est appliqué sur une échelle plus large. Des complots allemands ont été découverts aux Indes néerlandaises. Et se rend-ori suffisamment compte que ces derniers temps l'action secrète allemande a adopté des proportions inquiétantes aux Pays-Bas? Quels instruments a-t-on laissés inutilisés: depuis les communiqués de presse tendancieux et les représentations théâtrales et- cinématographiques jusqu'à l'ambulance allemande et le Dr Kuyper lui-même. Pour tout Néerlandais qui veut voir, c'est là en même temps une action contre les Pays-Bas; une menace directe contre la position autonome des Pays-Bas. Ceux-ci doivent être sur leurs gardes. La propagande se poursuit de façon intense ces derniers temps : le centre de l'action allemande aux Pays-Bas, c'est le " Toekomst." La feuille est répandue en exemplaires gratuits en plusieurs endroits. Une nouvelle revue du même calibre a fait son apparition sous le nom charmant " De lente." Concernant certains incidents comme ceux du " Tubant.ia " et du " Palembang," on tâcha de mystifier notre peuple de'la façon la plus scandaleuse. Une action anti-anglaise des plus hypocrites se poursuit avec intensité.Les messieurs de la " Toekomst" s'emploient également ces derniers temps à semer la discorde parmi les Néerlandais et à jeter le discrédit sur les partisans d'une politique plus purement nationale. C'est ainsi qu'ils ont accusé le Club National de tendances antipatriotiques. Or, ce Club est composé d'une centaine de Néerlandais parfaitement pénétrés de leur responsabilité, à l'effet dê développer une plus grande énergie contre tout ce qui chez nous 'est antinational ou anational. Par notre expérience, nous savons que ce Club évite avec soin toute influence étrangère et tout rapprochement—si insignifiant qu'il puisse paraître—vis-à-vis de n'importe quelle Puissance étrangère. Que plusieurs feuilles bien intentionnées nous aient fait le même reproche, soit. De leur part, c'est tout simplement un manque de clairvoyance. Mais pour le "Toekomst" et consorts, le cas est différent ! Les fausses insinuations de ce côté ne sont que de nouvelles machinations, dans l'intérêt de l'Allemagne, en, contradiction avec l'intérêt néerlandais. Vraiment, cela dépasse les bornes. Car de la sorte on tâche de miner sous une apparence parfois innocente l'esprit populaire néerlandais.Il est nécessaire de dévoiler ce jeu perfide et de jeter quelque lumière sur les machinations secrètes et les ramifications dont il faut tenir comj)te en Hollande. Un exemple frappant de ces machinations et ramifications se retrouve dans les spécimens suivants d'une correspondance qui, comme nous croyons pouvoir affirmer, fut adressée par le Pref. J. G. Sleeswijk, directeur du " Toekomst," et administrateur de l'entreprise avec les sieurs Van Vredenburch et Tan Heeckeren van Wassenaer, au fiegierungsrat Gerstenhauer à Bruxelles. Herrn, Kegiei-ungsrat Gerstenhauer, Section politique du Gouvernement-Général,Eue Ducale, 3, Bruxelles. La Hâte, 2 septembre 1915. Monsieur le Conseiller, Comme vous savez par notre correspondance antérieure et par notre conversation orale, nous avons conçu le plan d'éditer une brochure, qui serait la traduction allemande du "Journal de Guerre" du prédicateur protestant hollandais Domela Nieuwenhuis à GandJ Ce journal a paru en fragments pour la plus grande partie dans la première moitié % de cette année dans notre revue : le "Toekomst," et fut publié également en partie dans la revue hollandaise "De Tijdspiegel." La brochure paraîtra incessamment. Ci-joint je vous adresse une épreuve. Nous nous étions proposé de tirer l'édition à 5,000 exemplaires. 11 nous serait donc particulièrement agréable si l'autorité allemande pouvait nous accorder quelque subside pour la publication. C'est pourquoi nous voudrions vous proposer de nous acheter : 3,000 exemplaires à 35 cents (valeur hollandaise), donc au total Fl. 1,050, franco La Haye. 'Le prix de vente pour le public pourrait être fixé à M. 1. ■Nous voudrions nous réserver ensuite le droit de céder à la librairie les 2,000 exemplaires restants. Comme vous savez, ce journal fut lu avec beaucoup d'intérêt chez nous. 11 est écrit dans un style attrayant et l'auteur y loue particulièrement le soldat allemand et lui souhaite même la bienvenue comme le libérateur de la Flandre. J'espère que je recevrai le plus vite possible la réponse à notre proposition par votre intermédiaire, car nous l'attendons pour, régler en conséquence le nombre d'exemplaires. Au point de vue de l'actualité aussi une prompte décision et exécution de l'affaire est désirable. Bientôt je vous donnerai de plus amples détails au sujet de l'autre brochure, "Nedej-duitschers in Fmnkrijk," de la main du capitaine Dr Witte (Anvers), qui paraîtra la semaine prochaine comme article dans le " Toekomst." Nous avions conçu le plan d'en faire paraître une édition allemande et hollandaise (pour la Flandrelf. Il s'y ajoute une carte colorée représentant les limites linguistiques, dont je vous ai déjà parlé antérieurement. Cette brochure sera vendue mellleiïr marché. Avec mes remerciements anticipés pour vo- «7ème année,. No. 123

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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