L'indépendance belge

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s.n. 1915, 17 November. L'indépendance belge. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rj48p5wh8r/
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S6ème année. L' INDEPENDANCE No, 272 ROYAUME-UN! * ONE PENNY BELGE. CONTiMENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE s 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: TCDOR HCUSE. TUDOR ST., LONDON. E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : II, PLACE DE LA BOURSE. TBJ CDU (311-5 7 et TELEPH.: | 238-75. LONDRES, MERCREDI 17 NOVEMBRE 1915. ABONNEMENTS « * f 3 MOI3. 9 SHILLINGS. 1 : ' S MOIS. 17 SHILLINGS, f (1 AN. 52 SHILLINGS. ' Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. LA SITUATION : Les Bulgares occupent Krushevo. — Situation sérieuse. — La Grèce et les Puissances.— L'attitude de la Roumanie.— Les combats sur le Styr. — Inactivité sur le front occidental. Le chemin de fer de Bagdad. — P. Vers le Brésil. Billet Parisien. — Jean-Bernard. En ces temps de douleurs et d'espoir (XLVII). — C. R. Lettre de Hollande. Poupées et marionnettes. — Jules Destrée. Faits menus, menus propos.— Bob. En Belgique. La résurrection. — M. H. Naissances. Echos. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi, j L'a ïutte sur îe front serbe devient de jour en jouir plus grave. L'armée bulgare qui opère sur 5e Vardîar et dans lia région de Pri'lep, renforcée par une partie des troupes venant dte (lia Morava occidentale où l'armée von Mackensen a pris leur place, a réussi à occuper Krushevo, à meuf kilomètres à l'ouest de Pri'lep et à inoins dfc trente kilomètres au nord1 dte Monastir; Ce succès constitue une menace sérieuse pour les troupes serbes qui tiennent îa passe de Babouiraa. Elles sont en effet attaquées simultanément par devant et par derrière,et fleur résistance est subordonnée à l'arrivée rapide de renforts. Ceux-ci me sauraient leur parvenir de îa part des troupes franco-bmaniai que s, lesquelles ont été, elles-mêmes, violemment attaquées par les Bulgares, dont îes forces dans le secteur Krivoiak-Babouna sont éval'uéiés à cinq divisions. L'ennemi s'efforce visiblement de barrer, coûte que coûte, îa route à l'armée serbe du nord, dont ila retraite, très lente, s'effectue par une région très accidentée, dépourvue de rouîtes et pauvre. Des correspondants de journaux revenant de Mitrovitza ont mis onze jours pour arriver à Monastir. Ils durent emprunter une route qui passe sur territoire aîba-,tiais, et racontent que îles tribus albanaises qui habitent cette région comptent i parmi les plus turbulentes du pays. Pour [ Je moment .les gendarmes serbes parviennent à les tenir en respect, niais 1'ias-pect d'une armée en retraite pourrait l'es inciter à donnes* libre cours à leurs in-' fctincts guerriers. Il semble que les succès austro-alîe-mands en Serbie soient dûs uniquement, comme ce fut îe cas en Belgique, en France et en Russie, à l'artillerie lourde que les armées envahissantes réussissent, malgré les difficultés presqu'insur-montables qu'offrent les routes serbes, à traîner à leur suite, et qui par leur portée supérieure, obligent souvent les Serbes à évacuer leurs postiions sans que leur artillerie, plus légère, ait pu intervenir utilement. La situation de l'armée serbe est, dans ces conditions, loin d'être enviable, et le : fait que lé corps diplomatique, qui de-i vait tout d'abord s'installer à Monastir, a choisi Scutari, dans le Monténégro allié, comme refuge, indique qu'on : n'est pas tout à fait rassuré sur le développement des événements à venir. Il est probable que il'incertitude en ce qui concerne l'attitude future du roi Constantin et de ses ministres est responsable, eb partie, de ce choix. Cette attitude n'est toujours pas claire et les efforts faits jusqu'ici à Athènes par des représentants diplomatiques des puissances de l'Entente n'ont pas abouti. L'arrivée de M. Denys Cochi-n modifiera peut-être lia situation, s'il est vrai | que cet ambassadeur extraordinaire est chargé, comme on 5e dit, de tenir au roi Constantin, un langage qui ne laissera aucun doutie dans l'esprit du souverain sur les in,tentions des Alliés en cas de feitriise de la part de la Grèce. L'attitude de la Roumanie reste également entourée de mystère, et des nouvelles très contradictoires continuent de circuler à son sujet. Le fait que toutes transactions corn-mercialtes contre 5a Rouima'nie et la Bulgarie ont été arrêtées par ordre du gouvernement roumain est un acte qui, mieux que des paroles, indique la nature véritable des sentiments qui régnent dans le monde officiel roumain. M. Carp, l'ex-premier ministre, germanophile invétéré, a beau affirmer qu'avant la fin de l'année la Roumanie abandonnera sa neutralité pour faire cause commune avec les Puissances Centrales, personne n'en .croira rien, et si M. Carp était appelé au pouvoir en vue de suivre une politique en opposition avec celle des Alliés, il est plus que probable que la Roumanie tout entière se soulèverait. Déjà une grande partie de l'opinion publique s'indigne de voir le gouvernement suivre une politique de non-intervention et de laisser violer sans protestation 'e pacte de Bucarest. lx:s meetings se multiplient, et à Galatz un orateur interventionniste s'est attaqué ai: Roi et au gouvernement, déclaranl qu'une révolution était nécessaire. Les manifestants parcoururent les rues de le ville et jetèrent des pierres dans les vitres d'un journal germanophile. En, présence de ces mouvements opposés qui agitent la foule., le gouvernement roumain s'efforce de ne pas s'écarter de la voie qu'il s'est tracée, et i! estime, sans doute avec M. Diamandi, 1( ministre roumain à Pétrograd, que 1< moment opportun pour intervenir 'n'est pas encore venu. On assure que les Allemands, eux n'attendent qu'un succès plus complet en Serbie pour adresser à la Roumanie un ultimatum qui obligera celle-ci à sortir de son attitude expectative. Il est certes regrettable qu'entre-temps les Austro-Allemands puissenl faire parvenir aux Turcs les munitions dont ceux-ci avaient un si urgent besoin, mais ce ne sont là que des à-côtés négligeables pour le moment, et qui ne peuvent en rien changer l'aspect généra du conflit dans le proche Orient. Les nouvelles du front russe sont plutôt maigres, mais les derniers communiqués de Pétrograd .affirment, contrairement aux communiqués ennemis, que la rive gauche du Styr n'a pas éii évacuée totalement par îes troupes di général Ivanoff qui tiennent encore certains gués importants. 11 n'est pas question non plus de l'évacuation de Cbartorysk et le retodi offensif de l'ennemi clans cette régior est loin d'atteindre l'amplitude du mouvement qui, il y a une quinzaine de jours rendit nos Alliés maîtres de 'la rive gauche du Styr et se termina par la capture d'une dizaine de mille prisonniers. Le succès momentané du général von Linsingen qui dirige les opérations allemandes en Volhynie est attribué plus encore à l'emploi de la grosse artillerie austro-allemande qu'à l'arrivée opportune de renforts. Sur les autres fronts H n'y a rien, de particulier à signaler. En France lies opérations se ressentent diu mauvais temps. Une pluie de plusieurs jours a transformé les rouîtes et tes champs en bourbiers, mais depuis hier le temps s'est remis au beau et les1 nuits sont très froides. LE CHEMIN DE FER DE BAGDAD Uans l'éloquent discours que lé premier ministre d'Angleterre a prononcé le * novembre dernier à !a Chambre des ( ommunes, un passage a surtout excité enthousiasme des députés ; c'est celui 'jU M- Asquith a déclaré que les troupes l| itanniques opérant en Mésopotamie raient remporté sur les Turcs une série succès ininterrompus et estaient sur point de prendre la ville de. Bagdael, ' 'wirqud se souvient d'es défaites et des "filiations subies dans cesdix-sept der-u es années pour l'Angleterre dans la ^pute fameuse des chemins de fer de "sdad, cet enthousiasme n'a rien de " ',,eniant. La prise de Bagdad par les troupes britanniques est la revanche de l'Angleterre. En .même temps qu'il rendra la Vie à îa légendaire cité des Califes et d'une région qui jusqu'à l'invasion, au treizième siècle, des hordes dévastatrices de Gen-gfhis Khan, jouissait d'une prospérité sans égale, le chemin de fer de Bagdad reliant la Méditerranée au Golfe Persi-ejue rapprochera les Indes de l'Europe beaucoup plus que ne l'a fait 'te canal de Suez. • L'Angleterre a toujours estimé qu'en raison des intérêts souverains qu'elle possède dans le. Golfe Persique et aux Indes, le chemin de fer de Bagdad de vait être une ligne anglaise o.u du moins in-te rn at i ona li s ée. * n •x- C'était l'opinion de lord Palmerston. qui, étant premier ministre, promettait le concours du gouvernement à une dë-putation venue pour l'entretenir de l'urgence de construire une voie ferrée longeant ie cours de FEuphrat'e et du Chat-el-Arab jusqu'au golfe Persique. En 1872, un comité de la Chambre do-Communes, présidé par sir Stafford Northcote, invitait le gouvernement, britannique à faire la dépense nécessaire à l'établissement du même chemin de fer destiné, disait le rapport, du comité, à doter l'Angleterre d'une route qui permettrait de transporter plus rapidement des troupes anglaises aux Indes et qui favoriserait dans d'incalculables proportions le commerce entre les Iles Britanniques eL l'Empire des Indes. En 1898, un groupe '.anglais reprit le projet et saisit la Porte d'une demande de concessions. Mais l'année suivante l'Allemagne ayant présenté une demande concurrente, obtient naturellement la préférence. Le grand ami de Guillaume II, Abdul-Hamid, donna îa concession de la ligne de Koniak au goîfe Persique — autrement dit îe chemin de fer de Bagdad — à la Société ottomane des Chemins de fer d'Anatolie, fondée par îa Deutsche Bank, et en relations étroites avec lé gouvernement allemand. Non content d'avoir supplanté l'Angleterre dans sa demande de concessions dte chemin de fer de Bagdad, le Gouvernement ,allemand conçut l'audacieuse idée d'obtenir le Concours des capitaux anglais tout en conservant la direction ■ exclusive de l'entreprise. C'étâit aller trop :loin„ Eh 1903 k premier ministre d'Angleterre, qui était alors M. Batlfour, i émit à :1a Chambre des Communes l'avis que la construction <ïu chemin, de fer de s Bagdad ne pouvant être empêchée, ce - que îe gouvernement britannique avait de mieux à faire était de lie pas s'oppo-i ser à ce que le marché anglais acceptât : Ses offres de participation qui lui étaient : faites par ilta compagnie allemande. Mais ■ l'opinion se révolta. Les journaux de toutes t'es nuances protestèrent comme ■ im seul homme contre ''attitude, selon : eux, trop complaisante du gouvernement ; à l'égard de l'Allemagne. Un grand dé- ■ ibat eut lieu à la Chambre des Communes i à lia suite duquel le gouvernement refu-: sa îa participation qui lui était offerte et 1 te concours qiui lui était demandé. Le 6 mai, ÎOrd Lansdowne, ministre des af- ■ faires étrangères, faisait à la Chambre ■ des Lords cette déclaration : "Jamai-s à aucune époque, le Gouver-: nëmerat anglais n'a seulement admis,"!a : discussion sur la possibilité de donner : son adhésion ou un, appui quelconque à ■ un chemin de fer allemand de Koniak au Golfe Persique. Ce qu'il'a examiné, c'est : la possibilité de substituer à ce chemin allemand une voie ferrée internationale i garantissant au commerce de toutes îes ■ nations en, traitement semblable et assumant à F Angleterre une part égalé à celle ■ des autres nations dans lâ construction ■ et la direction de ila ligne.. " De ce jour date îe grand revirement d'opinion, qui a fait tomber le bandeau des yeux 'des Anglais et leur a enfin fait , voir clair dans îe jeu de l'Allemagne. Le chemin de fer de Bagdad, le " Bagdad Bahn," a été une des grandes pensées du règne , de Guillaume II. Dans ses rêves de folle ambition il se voyait déjà inaugurant la grande voie impériale Berlin-Vienne-Budapest-Sofia-Constantinople-DarSas-Bagdad. Voyaht d'une part l'héroïque résistance des Serbes et d'autre part la présence des troupes britanniques aux portes de Bag--dad, il doit se dire aujourd'hui que son projet n'est pas encore à îa veillé d'être réalisé, et que finalement il pourrait bien échouer comme ont échoué d'autres projets ndifi moins colossaux tels qye l'occupation de Paris, la prise dé Calais et la marche sur Pétrograd. Quand bien même il ferait vue ent-ée théâtrale à Constantinopk les scèneA de cabotisme impérial auxquelles elle donnerait lieu ne,changerons rien ni à la situation poli-t'que m à îa situation militaire. Biles n'augmenteront pas l'influence que les Allemands possèdent déjà sur les rive;1 du Bosphore. Elles n'empêcheront pas que le nombre de leurs soldats, sacrifiés sans compter, diminue chaque jour, tandis que îe nombre des soldats des Puissances alliées grandit sans ceSse. L'Orient ne sera pas toujours un fief germaniqu"» < t le chemin de fçr de Bagdad ne sera bientôt plus le " Bagdad Bahn."- > P. VERS LE BRÉSIL. M. Bandeira de Mello. Nous recevons la lettre suivante d'un compatriote qui revient du Brésil : Une lettre de M. Jensen. Londres, le 9 novembre. Monsieur le Directeur dit journal F "Indépendance Belge." Monsieur, En ma qualité de Belge revenant du Brésil, permettez-moi de relever une incorrection qui est apparue dans votre journal du 5 octobre dernier, sous le titre : "Vers le Bré.-il." "Un ami de la Belgique." Hormis quelques rares exceptions, la totaûitc des Brésiliens sent favorables à notre cause; même le président des dépotés a fait dernièrement un discours éùoquemt défendant la cause des Alliés et de la civilisation. Or, imaginez-vous qiue ce M. Bande im de Mello, que votre journal fait passer pour un ami dt la Belgique, agit tout à fait comme le roi d-'2 Bulgarie. Notez que le 26 avril dbrnier .il a écrit dans le "Jornal db Commcrcio" un long article attaquant ses compatriotes qui défendent lés Alliés. M désapprouve cette propagande, de peur de s'attirer l'antipathie des Allemands. Il refuse de croire qu'ils y -ait des Brésiliens qui puissent faire de i!a propagande pour les Alliés. Quant aux atrocités, diit-iiil, ce n'est qu'après la guerre qu'on pourra îes juger. Il défend- donc les assassins et désire voir disparaître les témoins pour qu'on ne puisse pas tes punir. Les assertions du délégué de la légation des Etats-Unis à Bruxelles et de tant d'autres témoins respectables n'ont aucune valeur pour lui -du moment qu'ils ne sont pas favorables â l'Allemagne. 11. finit son article en demandant aux autorités du pays d'empêcher les- manifestations. Vous comprenez quel effet désastreux produit votre article sur toute îa colonie belge au Brésil. Si vous doutez de ce que j'avance, veuillez, je vous prie, demander à notre ministre au Brésil, M. A. Delcoigne, îe "jornal do Commerûlo" du 26 avril 1915, et vous aurez les preuves qui vous dessilleront îes yeux sur la façon d'agir de ce M. Affonso Bandeira de Mello pour qu'on ne continue pas à lui casser l'encensoir sur îa figure. Veuillez agréer, M. îe directeur, l'assurance de ma haute considération. Louis j ex s ex. Nous avons eu connaissance de l'article du "Jornal do Commercio" auquel fait allusion notre correspondant, nous avons également eu connaissance de la réponse qui lui a été faite dans le même journal par la Ligue Brésilienne en faveur des Alliés, que préside Fémi-nent homme de lettres, M. José Veris-simo. La réponse, disons en passant, était spirituelle. Nous avons suffisamment insisté sur l'action de M. Bandeira de Mello, antérieure à la guerre, pour n'avoir pas à revenir sur le titre d"'ami de la Belgique" que nous lui avons accordé. Quant à son action, après îe début des hostilités, et au fait que notre correspondant relève avec une indignation explicable. nous croyons qu'il y a un léger malentendu.En premier lieu, hâtons-nous de dire' que nous suivons d'assez près ce qui se dit et se fait dans FAmériqufe du Sud à. l'égard de notre pays, nour pouvoi'" affirmer que jamais M. ele Mello n'a exprimé dans la presse une idée désobligeante à l'égard de la Belgique. Fit second lieu, nous ferons remarquer qu'l n'a point contesté élans l'article incriminé les faits constatés par îa comm •-sion américaine ; en troisième lieu qu'il n'invite pas las autorités de son pays a empêcher les manifestations, mais que son idée est de prévenr les agress ons et désordres qui les avaient suivies, en plusieurs circonstances. Enfin, nous constatons qu'il ne désapprouve p. s l'active propagande pro-àtliér dans le sens que semble croire notre correspondant.Le problème colonial. Le Brésil, comme l'on sa';, a dans les Etats du Sud une population allemande-assez Considérable; neutre, comme il est, ce pays ne doit pas faire le jeu de l'Allemagne en poussant dans ses bras des populations teutonnes immigrées,' qu'il a accueillies et qui vivent sous ses lois, sans idée de sécession. 11 serait trop long de discuter ici cette question de politique intérieure, sur laquelle nous connaissons les idées de M. de Mello. Bornons-nous à constater que le problème colonial au Brésil présente un aspect fort délicat : c'est ce que l'on appelle, là-bas, îe "péril allemand." Nous ne parlerons pas du commerce intérieur et extérieur, où îes intérêts brésiliens, sui generis, ne .sont ni moins sérieux, ni moins délicats, vue l'ingérence allemande, que nous connaissons si bi« n par* la description que nous en a fait M. A. Delcoigne. Ce sont là autant de points» de vue qu'un brésilien a le droit de considérer et nous ne saurions en faire ur* grief à un ami, citoyen d'un pays neutre, s'il prêche, chez lui, îa neutralité. La propagande. Quant à la propagande en faveur dd la Belgique que M. de Mello désirait voir adoptée, et en faveur de laquelle il a en-fait travaillé, elle est d'.une aut'-c nature; nous devons cette explication k nôtra correspondant et ne regrettons pas d'avoir l'occasion de la donner. M. da Mello s'est prononcé en faveur des actes positifs, des secours pécuniaires et alimentaires. Nous savons, de source autorisée, qu'il a plusieurs fois communiqué-au gouvernement fédéral et à un gouvernement d'Etat ses vues à ce sujet. Il a en outre agi ici même auprès de lu "Commission for Relief in Belgium," et nous tenons à la disposition de nos lecteurs îa correspondance échangée par des personnalités belges, actuellement à Londres, avec M. de Mello ; elle se rapporte aux efforts de cet ami de In, Belgique — nous maintenons ce justtj qualificatif—en vue de contribuer au soulagement de nos compatriotes par l'apport brésilien. Nous ne sommes pas fâchés, répétons-le, d'aider à la rectification des faits que demande notre correspondant. Soyons justes et ne portons pas sur nos amis do vieille date, e]ui n'ont rien de "bulgare,"' un jugement trop hâtif et sommaire; BILLET PARISIEN. La guerre a son côté triste au point de vue matrimonial,, et nous avons en ce moment quelques affaires passionnelles. Ici, c'est un poilu qui revient du front au moment où on ne l'attendait pas, et qui surprend sa femme, la tue, blesse l'amant et se fait ,* sauter îa cervelle après. Ce dernier geste tout au moins était de trop. Là, c'est un autre "poilu" qui reste philosophiquement dans 'a tranchée, mais écrit au Procureur de la République pour lui signaler î'incon-duite de sa femme. Celui-ci fait constater le délit, poursuit l'infidèle en police correctionnelle, et les juges la condamnent à cinquante francs d'amende— prix de guerre. Ce n'est pas cher. A la première chambre du Tribunal Civil, c'est un procès un peu plus relevé; il s'agit d'un jeune avocat, M. PIumon, mobilisé comme officier, interprète et qui, avant îa guerre, avait épousé une jeune et jolie chanteuse de l'Opéra Comique, Mlle Maggie Tèyte. L'actrice n'a pas voulu demeurer au domicile conjugal pendant que son mari accomplissait son devoir militaire ; elle est partie pour une vie mouvementée et probablement accidentée. Voici un des principaux attendus de jugement : '' Attendu que les preaiisrs temps du mariage furent hsureus ruais que te caractère indépendant de Mme Plutaon, au théâtre Matrsîe Teyte, s'affirma de jour en joui' d'avantage A tel point qu'au mois de novembre 1914 Mme Plamon est partie contre le gré de son mari faire une tournée en Amérique, après lui avoir écrit, le 23 octobre 1914, qu'elle ne voulait plus avoir à l'avenir rien de commun aveo lui et qu'elle entendait recommencer sa vie à partir de maintenant ; çiu'elle a do nouveau continué ses intentions dans une lettre du 10 mars 1915 où elle écrit : " Laissez-moi vous dira une fois pour toutes, Que j'en ai fini aveo la vie matrimoniale " ; Qu'effectivement le demandeur n'a plus rei,u aucune nouvelle de sa femme : Attendu que cet abandon dans de pareilles conditions constitue une injure grave de natnra à justifier une demande en divorce." Et voilà uin ménage de plus brisé efi rompu. Après la guerre, nous en \. rrons-bien d'autres ; nous aurons ce qu'on appelle déjà "les adultères de la guerre." C'est un résultat inévitable; relisez le S comiques grecs, vous y verrez que durant les longues guerres du Pélopunèse, quand les • maris revenaient après des années d'absence, ils trouvaient le foyer occupé et parfais peuplé d'enfants qui n'étaient pas les-leurs. 11 y avait des; dlr-ames, des répudiations ou des résignations. Lysistrata désirait souvent la paix, mais elle ne s'imposait pas lest dures nécessités de l'attente conjugale; qîttelques épouses d',aujourd'hui ne sont pas plus patientes que leurs devancière.-} d'il y a deux mille, ans avant J.-C. Les avocats auront là un thème d«

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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