L'indépendance belge

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s.n. 1918, 13 Dezember. L'indépendance belge. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qz22b8wg0n/
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Vendredi 13 décembre 1918. tO centimes 896 année.' L'INDÉPENDANCE BELGE TÉLÉPHONE( iQtyection,» «« ». ». .. .« A 2273 Administration ........ B 73 Rédaction. •• •• •• H •• B 75 Adressa télégraphique j LINDEBEL- BRUXELLES Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION t RUE DES SABLES, 17 ABONNEMENT t BELGIQUE t Ua u, 24 fr. t six moia, 12 fr. | trois mois, 6 francs. ÉTRANGER i Un an, 40 fr.; six mois, 22 fr») trois mois, 12 francs. Napoléon F' Guillaume II Au point de vue du droit international, le fait que l'Empereur allemand, le généralissime des armées qui ont combattu les puissances de l'Entente, s'est réfugié en Hollande, est cèrtes de nature à susciter une série de questions. Bientôt nous saurons ce que voudront les vainqueurs. Contentons-nous, en ce moment, de réunir quelques indications sur la situation qui fut faite, il y a un peu plus d'un siècle, à Napoléon Ier. Envers l'île d'Elbe et envers l'île de Sainte-Hélène le juriste curieux n'est pas sans obligations : là aussi fut « le mystère du droit »; la détention du-grand empereur fournit l'occasion de « constructions » et suggère des comparaisons. Joie de l'esprit, si l'on veut,, sans profit immédiat, mais joie qui repose un instant des lourds et angoissants problèmes de l'actualité. Napoléon débarqua, le 4 mai 1814, à Por-to-Ferrajo; le 26 février i£i5, il écrivit de ce port au générai Lapi, directeur des domaines impériaux de l'île : « Je pars de l'île d'Elbe; j'ai été extrêmement content de la conduite des habitants. Je leur confie la garde de leur pays, auquel j'attache une grande importance. Je ne puis leur donner une plus grande preuve de confiance que celle de laisser, après le départ des troupes, ma mère et ma sœur à leur garde... » Du golfe Juan, ier mars 1810, sont datées les proclamations adressées au peuple français et à l'armée. Napoléon l'intitule : « Par la grâce de Dieu et des Constitutions de l'Etat, Empereur des Français. » En 1814, déjà, on avait essayé de résoudre l'intéressant problème de savoir quel était devant les principes juridiques le sort fait à l'empereur. On avait rappelé les peines portées en droit romain : la rélégation, l'exil. On avait invoqué la convention signée, le 11 avril 1S14, au nom de l'Autriche, delà Prusse et de la Russie d'une part, et au nom de Napoléon d'autre part. La convention portait notamment la renonciation à tout droit de souveraineté sur l'Empire français, sur le royaume d'Italie et sur tous autres pays, la conservation du titre d'empereur, la possession la vie durant de l'île d'Elbe en toute souveraineté, une garde de 400 hommes de bonne volonté; un revenu annuel de 2 millions de francs en insertions sur le grand livre de France; revenu, qui, d'ailleurs, ne fut jamais payé. Quelle solidité ce monument diplomatique avait-il? Vno objection fondamentale se présentait aussitôt. Au moment où ~ Napoléon signait la convention, il était un souverain déchu en vertu de l'acte du Sénat conservateur en date du 4 avril. Sans doute, il avait abdiqué le 11 avril, mais cette abdication avait-elle effacé ïa déchéance ? Survinrent les grands événements de juin i8i5. Le débarquement de Napoléon sur la côte de France frappa de stupeur les plénipotentiaires du Congrès de Vienne. La colère leur inspira ensuite de violentes résolutions. Ils déclarèrent que Bonaparte s'était placé hors les relations sociales et civiles et qu'il restait exposé, comme perturbateur du monde, à la vindicte publique; ils mirent sa tête à prix et ils la taxèrent à deux millions de francs ; ils se refusèrent à tout traite avec lui. L'effondrement de Waterloo est du 18 juin 1815. Le 4 juillet, Napoléon, lent, indécis, était à Kochefort où, par ordre du gouvernement provisoire, il s'embarqua à bord de la tf Saale », bâtiment de guerre. Dans le port se trouvait un autre bâtiment, «LaMéduse », frégate qui finit lamentablement sept années plus tard. Les côtes étaient bloquées de Bordeaux jusqu'aux'Sables d'Oléron par une croisière anglaise. Les deux capitaines songèrent à forcer la croisière et à faire voile pour les Etats-Unis. Napoléon refusa « ce sacrifice héroïque, mais inutile. » Peu après cependant, il harangua l'équipage de la « Saale ». Le capitaine, qui Je traitait avec tous les égards, tout en le considérant conone un prisonnier d'Etat, interrompit respectueusement la harangue. L'équipage fit entendre des murmures ; un'matelot s'avança menaçant vers le capitaine ; celui-ci lui fit sauter la cervelle. Napoléon fit demander au capitaine du n Bellérophon » do passer à son bord. C'étaient le « Bellérophon » et huit à dix frégates qui formaient la croisière du blocus. Le 10 juillet, de Hochcfort, le grand vaincu avait écrit au prince-régent d'Angleterre « qu'il venait comme Thémistocle s'asseoir au foyer du peuple britannique ». Il se réclamait du prince comme du plus puissant, du plus constant et du plus généreux de ses ennemis. Le i5 juillet, il monta à bord du « Bellérophon », 011 il demeura vingt jours et ne fut pas désarmé. Le sort du prisonnier était décidé. Le l5 juillet, lord Liverpool, président du Conseil, écrivait à lord Castlereagh, secrétaire d'Etat des affaires étrangères : « Si on peut s'assurer de la personne de Bonaparte et si le roi de Frauce ne se sent pas assez fort pour le traiter en rebelle, nous sommes prêts à nous charger de la garde de sa personne pour les Alliées : 011 le placerait soit en Grande-Bretagne, soit à Gibraltar, à Malte, à Sainte-Hélène, au cap do Bonne-Espérance, ou tout autre place sûre. Nous pensons maintenant que le mieux serait le cap de Bonne-Espérance ou Sainte-Hélène. » Le « Northumberland », navire de guerre, leva l'ancre de Spitliead, le 3 août i8i5, et arriva le 4 dans la rade de Torbay. Il y fat rejoint par le «Tonnant », navire de guerre, accompagné du « Bellérophon ». A midi, Napoléon, amené sur 1a chaloupe du « Tonnant » vint du « Bellérophon » et monta lentement l'échelle du « Northumberland », les gardes présentèrent les armes et le tambour battit. Le souverain détrôné portait l'uniforme du général d'infanterie. Déjà, pendant le séjour X l'île d'Elbe, 011 avait attribué à l'Angleterre la résolution de faire transférer l'ancien empereur à l'île de Sainte-Hélène. Celle-ci était la possession do la compagnie de l'Inde. La population dépassait à peine deux mille habitants, blancs ou nègres ; la garnison était de cinq cents hommes. Napoléon débarqua à Jamestown, le 17 octobre i8i5. Le gouvernement avait cléjà, le 2 août i8i5, conclu au sujet de la »arde une convention avec l'Autriche, la Prusse et la Russie : « Napoléon-Bonaparte, était-il dit, est regardé par les puissances qui ont signé le traité d'alliance de Vienne du 26 mars i8i5 comme leur prisonnier; sa garde est spécialement confiée au gouvernement britannique; les autres cours nommeront des commissaires qui demeureront au lieu que le gouvernement britannique aura assigné pour le séjour de Najjoléon-Bona-parte; le roi de France sera invité à envoyer également un commissaire. Le 11 avril 1816, le gouvernement britannique fit voter un bill aux termes duquel Napoléon-Bonaparte serait traité comme prisonnier de guerre, le gouvernement ayant le droit de faire les restrictions nécessaires : une de ces restrictions consista à imposer au captif le titre de général Bonai>arte. Erxest NYS, Professeur à l'Université. Le Comité MatlonaS Hommage officiel Le gouvernement, après avoir, à diverses reprises, dit la reconnaissance que le pays doit au Comité national, vient de rendre aux dirigeants de la grande œuvre de solidarité un hommage concret Le « Moniteur » d'hier contient une série de nominations et de promotions dans l'ordre de Léopold. M. Ernest Solvay, président du Comité national, est promu au grade de grand-cordon de l'ordre. ; MM. Emile Francqui, président du comité exécutif; Jean Jadot et Vander Rest, vice-présidents du Comité national, sont promus au grade de grand-officier; MM. Emmanuel Janssen, de Wouters d'Oplinter et Van Brée, vice-présidents du comité exécutif, sont promus au grade d'officier. Le pays tout entier ratifiera ces distinctions. Jamais on ne pourra exprimer avec assez de force sa gratitude à ceux qui, par un labeur incessant, avec une inlassable énergie, l'ont sauvée de la faim, et ont maintenu, en face de l'occupant, une sorte de pouvoir belge en Belgique. Sur PYser Au Pays de Douleur et de Gloire II Nieuport. — L'Inondation. Jusqu'à- La Panne, nous' avions été pilotés par le très aimable commandant Leduc, du G. Q. G. et par notre confrère Henrion, chargé au grand-quartier des relations avec la Presse. M. Henrion est le promoteur et l'organisateur de cette excursion. Il mérite tous nos remerciements pour les soins avec lesquels il l'a préparée. Son tact parfait et sa bonne grâce ont supprimé pour nous tous les petits embarras du voyage. A La Panne ces deux messieurs nous remettent entre les mains du commandant Van Trooyen, du G. Q. G. C'est lui qui sera notre cicerone sur les bords désolés de l'Yser. Il s'est admirablement acquitté de sa tâche. 11 nous a fait littéralement vivre les batailles livrées là. Ses explications claires, données sur le terrain même, ont évoqué pour nous les heures tragiques et glorieuses où un noyau d'hommes à résisté victorieusement a l'assaut formidable de la plus forte armée du monde. Nous lui en sommes tous profondément reconnaissants.Il nous a conduits tout d'abord à Nieuport. Nieuport de jadis, petite cité morte dans l'or! Vous rappelez-vous ses délicieuses ruelles en lacet, montant, descendant, passant sous des arches, avec leurs murailles enduites d'ocre rouge et qui paraissaient suer de la lumière? Revoyez-vous ses halles, son église, son vieux calvaire? Et ses pêcheurs en veste rouge, d'un ton si chaud, qui mettaient de si belles taches de couleur contre les façades jaunes aux volets verts! De tout 'cela, il ne reste rien, rien que des tas de briques, rien que quelques pans de murs qui découpent — c'est le soir — sur le soleil couchant les silhouettes les plus fantastiques. Une d'elles est impressionnante entre toutes : la ruine de l'Eglise St-Pierre. Elle dessine très haut dans le ciel une sorte de sphinx aux pattes repliées, au sommet d'une montagne de décombres. Nous sommes ici a l'un des endroits, — peut-être le principal, — où l'issue de la guerre se décida. La Belgique eut l'honneur de fermer définitivement la barrière contre laquelle l'assaut des Germains devait désormais se briser. C'est ici également que nous jouâmes notre suprême partie, que nous abbattimes notre dernier atout. Jeu terrible! Il n'y allait pas seulement de la liberté de la Belgique, mais de la liberté du monde. Si les Belges avaient cédé sur l'Yser, c'en était fait de Dunkerque, de Calais, de Boulogne. L'invasion se répandait du N.-O. vers Paris; toute l'année française était obligée à une retraite générale derrière la Loire. Qui peut dire ce qui en serait résulté et si les défaitistes français et anglais n'auraient pas réussi à faire conclure une paix qui nous eût sacrifiés? Mais nos soldats ont tenu! Et quand on s'assure, sur place, des conditions dans lesquelles ils l'ont fait, on se demande avec stupeur comment ce miracle a pu se produire ; comment ces 48,000 hommes fourbus, découragés après la terrible getraite d'Anvers, appuyés par une artillerie insuffisante, n'ayant sur le dos que des loques et aux pieds que des # souliers perçés, ont eu l'énergie morale né- ' cessaire pour résister victorieusement à un ennemi trois fois supérieur en nombre, exalté par la prise d'Anvers, servi par des canons de gros calibre et abondamment pourvu de munitions... Les Français les avaient suppliés de tenir deux jours. Mais les Français, engagés ailleurs, ne purent les secourir en force que dix jours après. Ils n'avaient à côté d'eux que les fusiliers marins de l'amiral Ronarch, qui collaborèrent à la magnifique défense de Dixmude. A Nieuport, ils étaient seuls, ils y luttèrent dix jours comme des lions, après quoi, écrasés sous le nombre, ils allaient devoir se retirer. C'est alors que l'inondation les sauva et nous sauva avec eux. Des .légendes ont couru sur cet épisode si important de la campagne. On a raconté qu'un éclusiar, en furetant dans de vieux documents, avait trouvé juste à point, l'antique secret qui pennettait d'inonder la contrée. La vérité est plus simple et plus logique. Le promoteur de l'idée est un de nos officiers, le Major Nuytten, chef d'Etat-major de la 6e division. Il fit adopter régulièrement son pian par le G. Q. G. et l'exécuta avec l'aide des éclusiers. On ferma les vannes de l'Yser canalisée, on profita pour ouvrir les écluses de deux fortes marées de fin-octobre et, peu à peu, l'eau noya la vaste plaine qui s'étend entre le fleuve et le talus du chemin de1 fer de Dixmude. Les Allemands s'embourbèrent avec leur matériel et notre artillerie- y fit. un terrible carnage. Pris entre l'eau... et le feu, les teutons furent enfin contraints de se replier. Us se retranchèrent de l'autre côté de l'Yser. Les nôtres étaient derrière le talus du chemin de fer. Entre les deux fronts, l'inondation stagnait, chevauchée ci et là par d'étroites et branlantes passerelles sur .lesquelles les nôtres, la nuit, s'aventuraient poyr aller relever, leurs avant-postes ou pour enlever des prisonniers à l'ennemi. Le 28 octobre, la bataille était gagnée;. On aurait tort de croire que le succès 'ut dû uniquement à l'inondation. Celle-ci ne vint que parachever les résultats obtenus par la résistance inébranlable de nos soldats. Et puis commença l'interminable, fastidieuse et horrible guerre des tranchées... Les pieds dans l'eau, à peine protégés par des tranchées en sacs de terre (les soldats avaient baptisé ces sacs «vaderiand» parce qu'ils y mettaient, disaient-ils, la terre de la Patrie) nos héros devaient, à tout prix détendre et garder Nieuport. Lâcher prise (.'était livrer à l'ennemi la clef des écluses et la possibilité de supprimer l'inondation. Pour emnêcher cette catastrophe,' il fallait tenir, dans ces tranchées étroites, incommodes, trop exposées — nous le savons pour les avoir parcourues sur un espace de quelques centaines de mètres. — malgré la v.olence d'un incessant bombardement qui ne tarda pas à faire de la ville- un immense tas de ruines. Heureusement, les Français étaient en-fin ar-ïtfvés. et, laissant aux Belges le soin de défendre le front entre la ville et le sud de Dixmude,-ils avaient occupé le secteur de Nieuport proprement dit. Ils consacraient à la défense de ce point — et ce détail suffit à en montrer toute la valeur — un corps d'armée ou deux divisions. An mois de j-Uin 1917, les Anglais relevèrent les Français, au moment de la grande; offensive des Flandres qui se proposait d'arracher la côte aux Allemands. A ce moment, les avant-postes des alliés allaient jusque contre Lom-bartzyde.En juillet, les Allemands, après un bombardement de vingt-quatre heures, coupèrent les avant-postes anglais de leur base et détruisirent les deux bataillions qui les occupaient. .Ils vinrent ensuite border la rive du canal, contre le Rhare. En novembre, les Français à leur tour relevèrent, las Anglais. Enfin, depuis février 1918, ce secteur fut occupé par les Belges. C'est de là que le 14 octobre ils s'élancèrent vers Ostende où ils entrèrent le 17. Le commandant Van Trooyen nous fait parcourir les ruines de la charmante petite viHe. La belle église est anéantie, sauf un morceau de la tour. Celle-ci fut mafmitée par des chus de< 42, dès le deuxième jour 'de la bataille. Trompés par d'anciennes cartes qui renseignent Nieuport comme étant une forteresse— elle est désaffectée depuis soixante-dix ans!-^-les Allemands avaient, en effet, amené , de la lourde arlillerie devant la place et annonçaient gravement, dans leurs communiqués, qu'ils « bombardaient a forteresse de Nieuport »! De la fameuse Tour des Templiers, haute de 50 mètres, et qui servait de signal aux marins, il reste un fragment informe. L'Hôtel de Ville, la bibliothèque ont disparu. Deux cents prisonniers allemands, employés à la réfection des digues, logent dans les caves du monument. Nous y plongeons le nez : l'odeur effroyable qui s'en dégage nous oblige à nous enfuir., Les Halles ont presque totalement disparu. Des rues, plus de traces. Des habitants cherchent leurs maisons et n'en retrouvent même .plus l'emplacement. C'esl te chaos. Rien ne peut donner une idée de cette destruction. Et les mots sont capables de décrire tout, sauf le néant. Nous passons sur un pont fait avec des. «va-dt-rlar.d ». « — Ce f ont, nous d'.k ie commandant, était détruit sans cesse par le canon et sans cesse il était reconstruit. Les hommes emplissaient les sacs de terre pendant leurs heures de repos.. .» Quel lepos ! . Les tranchées, elles aussi devaient être, réfec-tionnées à tâtons, chaque nuit. Celles que les obus épargnaient, étaient sapées, minées par les eaux du sol ou par la pluie. Une boue tenace recouvrait toute chose d'une couche épaisse de trente centimètres. C'était là-dedans qu'il fallait vivre, marcher, s'asseoir, travailler, manger, dormir. « — Voici, nous dit le commandant Vain Trooyen, l'emplacement de la propriété de grands distillateurs français. » Nous écarquillons vainement les yeux. Il n'y a rien, rien que de petits monticules de briquai!-Ions entre lesquels poussa une herbe sauvage. — Et voici le Palinabrug, la vieille ginguette où les pêcheurs bruxellois aimaient tant à venir tremper du fil dans l'eau* ! Le Palingbrug? En effet, nous nous souve-nous : près de la grande écluse ! Et nous regardons. Et nous ne voyons rien, absolument rien !.. De là, on distingue au loin des groupes de maison : — Au premier plan, ces ruines, dit le commandant, c'est Lombartzyde : il a disparu.Plus loin, Westende, complètement démoli. Plus lo:'n encore, Middelkerke, Mariakerke, à peu près détruits. A Ostende, la situation est inedUeure. Mais les Allemands ont fait sauter l'intérieur des villas de la digue pour y Construire des abris bétonnés.. » Partout ruines, destruction, dévastation. Nos cités de la côte sont à réédifier presque d'un bout à l'autre. Derrière nous. Oostduin-kerke est par terre et Coxyde ne vaut guère mieux. Le soir est tout-à-fait tombé. Nous quittons ce qui fut Nieuport. Une affreuse mélancolie, un désespoir atroce pèsent sur ce paysage douloureux.Et nous traversons le fameux bois triangulaire que les peintres connaissent si bien. Le bois, le beau bois, dont l'ombre était si fraîche, en été, après les ardeurs torrides des : sables. Est-il besoin de dire que, lui aussi, il a disparu ? Il dresse un peuple de troncs morts, ayant perdu leur sève comme du sang généreux. Celui-ci s'est appuyé sur son voisin. Celui-là semble agiter encore des moignons de bras,les lève vers le ciel en un geste suprême de protestation, de malédiction, lit tous sont reliés par des câbles, des barres, des fils de fer barbelés, toute u-:e armature, qui les étreint, qui les unit, (elle la discipline militaire qui fait une armée d'un -troupeau.Ce sont les arbres de Flandre,* mobilisés comme, les hommes, armés comme les hommes, qui ont résisté eux au^si et lutté jusqu'au bout. Arcboutés sur leurs racines, tels les soldais sur le'i^rs traditions séculaires, ils ont fait front ensemble contre -ronnemi,. ensemble il.-;. sont tombés, confondant dans l'affreuse mêlée leurs membres de chair et de bois. Ils méritent une place dans notre culte : les beaux arbres de Flandre à Nieuport, à Dixmude, à Merc à Ypres, comme des soldats, sont morts pour la Patrie. (À Suivre.) G. R. ECHOS Une demande d'autorisation de poursuite* va être déposée à la Chambre contre lecà députés Henderickx et Àugusteyns, iin-ù.ulpés de coopération avec l'ennemi dans l'oeuvre abominable de la séparation administrative.O11 sait que ces deux personnages ont été arrêtés dès la rentrée des autorités belges à». Anvers. Nous avons dit que les généraux Jean Meiser et Lechat avaient été nommés i js-pectivernent commandants des provinces de Brabant et de Hainaut. Les autres commandants de provinces viennent d'être désignés. Ce sont :1e général Mahieu, peur Anvers; le général Andriga, pour la Flandre occidentale; le général de Blaawe, pour la. Flandre orientale; le général. Balle, pour Liège; le colonel Vaniesbecq, pour le Limbourg; le colonel Lorent, pour Namur, et le colonel Lahlre, pour le Luxembourg. Le lieutenant général Dejardin a célébré hier son 90e anniversaire. A cette occasion quelques membres du Cercle Artistique, ses collègues, ont eu la délicate pensée de l'inviter à un déjeuner qui a réuni, à la « Taverne Royale », la plupart de ceux qui, pendant ces dures années de guerre, ont trouvé dans les encourageantes prédictions du général un réconfort et une conviction inébranlable en la victoire future. L'organisateur principal du banquet, M. Bourson — un spirituel filleul d'Alexandre Dumas — a célébré' la vivante énergie, la foi ardente, du général aux joure les plus sombres de cette terrible guerre. M. Fernand Cocq, bourgmestre ff. d'Ixelles, où habite le général Dejardin, dans un discours vibrant de patriotisme, a rappelé cette longue et belle existence. Le général George a salué son ancien chef et a exprimé toute son admiration pour son œuvre. Le général Dejardin, répondant à ces toasts, a prononcé un discours improvisé» vigoureux, plein de patriotisme, révélant toute la jeunesse d'esprit de cet homme de quatre-vingt-dix ans. Après s'être montré touché des marques de sympathie de ses amis, il a esquissé les phases de la guerre à grands traits. L'Europe et la civilisation ont échappé, en premier lieu, par le l'ait de l'admirable résistance sur la Meuse ,où le général Léman, en gagnant, quelques jours, a préparé la victoire. Si nous n'avions, résisté, a dit le général, la France — cette France vivante et admirable dont le monde ne saurait se passer — la France risquait de ne pouvoir accueillir le choc assez vite. Le général a remercié ses amis du fond du cœur pour leur touchante manifesta,-tion.Rappelons que le lieutenant général Dejardin, par ses articles dans le « Ralliement », est un peu de la presse, et en est certainement le doyen. Il a toujours préconisé le service personnel. Rendons à cet éminent confrère l'hommage auquel il a droit. Nous avons annoncé que M. Lemonnier, échevin des travaux publics, avait décidé d'exclure les produits de provenance allemande des adjudications relatives à son service. Nous apprenons avec satisfaction que pareille mesure avait été prise, dès 1914, par M. Jacqmain, échevin de l'instruction publique, qui, dès le début de la guerre, a invité son service à ne plus recourir, pour les nombreuses fournitures de matériel scolaire, qu'aux produits belges ou, à défaut, français ou anglais. Nous allons reconstruire. Faudra-t-il absolument refaire nos usines aussi laides qu'elles l'étaient 1 Indépendamment des modificationé intérieures qu'apporteront de nouvelles méthodes de travail ne pourrait-on apporter extérieurement quelques modifications d'ordre esthétique, ne pourrait-on faire tenir l'usine dans le paysage, l'adapter au milieu et en faire autre chose que l'horreur banale que nouë avons connue. En faire une œuvre d'art? Pourquoi pas ? Le problème ne se pose pas d'aujourd'hui : il a déjà été résolu plus d'une fois; la Société nationale des chemins de fer vicinaux le pose à nouveau. A la demande de l'Association belge pour la diffusion du goût « Art et Industrie », notre Société des chemins de fer vicinaux organise un concours entre les architectes belges pour l'édification d'une sous-station électrique à Rhode-Sainte-Genèse. Nous ne doutons pas que cet exemple ne soit suivi par d'autres sociétés et par des industriels. Il est à souhaiter que dans notre nouvelle Belgique tout le monde se préoccup-pe de réédifier en beauté. La souscription aux bons du Trésor 5 p. c., à 3 ans, émis en vue de la restauration monétaire, sera ouverte dans les provinces autres que les deux Flandres, oa elle est déjà' en cours depuis le 25 novembre dernier « à partir du jeudi 12 décembre courant », chez les agents de la Banque Nationale. de Belgique. Des bulletins de souscription et des bordereaux de versement sont à la disposition Jes intéressés chez les dits agents. La souscription a 'lieu sans frais. Par suite du décès de M0 Gharles Janssen et de la démission de M. Henri Jaspar, devenu ministre, deux places sont vacantes au sein du Conseil de discipline du barreau d'appel. Les élections sont fixées au 30 décembre. On . sait. que les Comités de secours et l'alimentation occupaient de nombreux ig'ents de_s administrations publiques et privées. Comme celles-ci ont recommencé k fonctionner, elles ont rappelé leur ancien personnel. De ce fait pouvait résulter jn<e certaine désorganisation dans le service du ravitaillement.. Afin d'obvier à •l inconvénient, il a été suggéré de fusionner des magasins du Comité National avec es magasins communaux. De cette manière, le Comité National, pouvant utiliser les services d'une partie du personnel des magasins communaux, serait en mesure de délivrer dans ses locaux les denrées non périssables telles que le sucre, par exemple. Cette pratique faciliterait au public l'acquisition des produits rationnés. Pour se les procurer, il ne devrait plus se rendre dans des magasins différents. On envisage même la possibilité d'avoir recours aux établissements commerciaux pour assurer la répartition des vivres dans certaines communes. Il est bien entendu que dans ce cas des mesures de contrôle minutieuses seraient prises. Voilà qui semble une première étape vers le rétablissement du commerce normal.Pour couper court à des bruits qui circulent, il est bon de préciser une question intéressant pas mal de gens. Il s'agit des invalides de la guerre, et des soldats réformés depuis 1914 qui, pour une cause quelconque, n'ont pu rejoindre leur régiment. Des renseignements pris à une source sûre, il résulte que tous ceux qui ont été réformés pendant la guerre et qui n'ont pas rejoint leur corps, doivent se présenter au bureau de la Place, 105, rue Royale, d'où on les enverra, muni d'un papier officiel, à la caserne du Prince-Baudouin, place Dailly, pour se faire examiner par une commission médicale fonctionnant tous les jours. Ceux qui seront reconnus inaptes à tout service, actif ou auxiliaire, seront renvoyés dans leurs foyers. Les autres seront expédiés vers un centre de triage qui les dirigera vers leurs régiments respectifs.II vient de se constituer, à Saint-Gilles, un comité local de la section brabançonne dé l'œuvre « Aide et apprentissage' aux Invalides de là guerre », sous la présidence de M. Ant. Bréart, bourgmestre et de ■M. Fern. Bernier, échevin des finances et des régies. , L'œuvre initiale a été fondée en 1914- et son action bienfaisante s'étend à tous les invalides du pays. Son but est de permettre à ceux qui ont été blessés ou qui ont contracté des infirmités sous les drapeaux, de se créer une situation indépendante, un avenir digne de la noble cause qu'ils ont servie, de leur prêter, en toutes circonstances, aide et protection, en vue d'améliorer leur sort- La plus belle création de l'œuvre ^sfc, sans conteste, l'Institut de Woluwe, qui 1 a été fondé en 1915. Cet institut s'occupe ' tout particulièrement de l'éducation et de 1 la rééducation professionnelle de ses proté- ; gés. Il comprend, outre des cours d'in- ! struction générale, des cours spéciaux de mécanique, de modelage, de reliure, de cordonnerie, de vannerie, de menuiserie, etc., etc. Les résultats obtenus jusqu'à oe jour sont très satisfaisants. De plus, l'œuvre a constitué un « Fond6 spéciâl-- de dotation, destiné, indépendamment, de., l'intervention officielle, à aider les invalides nécessiteux, à leur procurer l'outillage ou les ressources nécessaires pour couvrir le frais d'un premier établissement. A ce jour, différents comités ont été créés dans diverses communes de l'agglomération et même de province.: Depuis quelques jours, on rencontre fréquemment dans les rues de Bruxelles des infirmières françaises et belges. On les regarde avec une vive sympathie, et avec de l'étonnement, un étonne-ment qui a sa source dans le souvenir. Elles portent un uniforme discret, grave. Mais elles sont coquettes; un bout de ruban relève d'un éclat gai le bleu sombre du corsage; la coiffure est posée sur des cheveux légers, bouclés; elles portent de modestes bijoux. Et elles sourient; et elles ont de la grâce. Ce sont des femmes. On est étonné, parce que l'on se rappedle les infirmières que l'on a rencontrées pendant quatre ans, dans les rues, qui encombraient les voitures de tramways!. Et l'on constate, une fois de plus, quUl y a des races, et des différences.. Déjà \de nombreux bruxellois se demandent si l'année 1919 verra ressusciter le carnaval De vivre depuis trois semaines dans une atmosphère de perpétuelle kermesse, le goût des fêtes où l'on s'en donne à cœur joie, où l'on peut danser, rire, chanter sans contrainte leur est sans doute revenu, invincible. II est vrai que pendant quatre ans 'ils ! ont subi la dure nécessité de vivre sans galté, et qu'ils ont ainsi tout un arriéré de besoins à satisfaire. Le carnaval r es suscitera-t-il en 1919 ? Qui sait ! Il semblait bien malade pourtant, à l'aube de 1914; il agonissait, le car- j naval chatoyant de naguère. Il avait ren- i tré- son faux-nez, adouci le bruit de ses ! sonnettes. La faculté semblait l'avoir condamné; la guerre, croyait-on, devait lui donner le coup de grâce. Et voilà que certains se souviennent de lui; et, 'en plein décembre, savourent les joies des mardis-gras; — et voilà que la j question commence à se poser,impérieuse : — Le carnaval est-il mort? Ou bien faut-il qu'il revive? On a souvent parlé, ces derniers jours, d'utiliser aux travaux de la paix, les nombreux engins créés pour la guerre. Voici que déjà la chose se réalise. Pour l'organisation des transports, on a songé à " se servir des tanks pour la traction des 1 ipéniches sur les voies navigables. La première expérience a eu lieu ces jours-ci, près d'Epernay, sur le canal de la Marne, et les résultants ont paru tellement. heureux que des mesures vont être prises sans relard pour l'application de ce nouveau mode de traction, Voilàja qui va bien.. L'œuvre de vie succède à l'œuvre de mort. Applaudissons de tout cœur.; Il y a, paraît-il, pénurie de gaz, produite par la pénurie de charbon. On ne s'en douterait guère à voir, le soir, s'allumer au long des boulevards du Centre,, les longues rampes lumineuses; à voir grimper jusqu'au faîte des maisons, toute une gaîté multicolore qui tourne et vire, et met la joie des enseignes sur le cœur de la nuit. La. fée-ga-z vit, quoiqu'on dise, et c'est ce qu'exprimait un brave « poilu » émerveillé : — Mince de lumière... Ils n'en ont pour sûr pas autant à Berlin. Le Conseil communal de Saint-Gilles va recevoir officiellement, à l'Hôtel de Ville, tous les employés communaux qui ont pris part à la au erre. A cette occasion, un hommage public sera rendu à ceux qui sont morts au champ d'honneur. Cette manifestation s'adressera ajus&i aux élèves et aux anciens élèves die l'Athénée. POUR LA RESTITUTION Les Valeurs Mobilières Aux termes du paragraphe II du protocole de clôture des travaux de la Commission Internationale d'Armistice de Spa, le Gouvernement allemande fournira incessamment au Gouvernement belge des relevés faisant connaître d'une part tous les documents, espèces, valeurs mobilières ou fiduciaires ou objets d'art touchant aux intérêts publics efc 1 privés qui ont été enlevés ou recueillis dans la partie envahie du pays, ainsi que tous renseignements utiles pour la restitution aux ayants droit. En vue de permettre au Gouvernement belge de vérifier l'exactitude des dits relevés, tous les intéressés, belges ou alliés, sont priés de faire connaître à la Délégation finan-ciaire beflge, siégeant à la Banque Nationale, de Belgique, le détail des valeurs dont ils réclament la restitution. A l'effet de faciliter l'examen et le classement des réclamations, celles-ci seront sub< divisées, en quatré catégories : J. Réclamations visant les documents; 2. Réclamations visant des espèces et billetà de banque; 3. Réclamations visant des valeurs mobilières ; 4. Réclamations visant des objets d'art. Il est spécifié, à titre purement indicatif et en aucune façn limitatif, qu'il faut notamment comprendre : 1. Dans les documents, les archives publi- 1 ques ou privées et en particulier celles des officiers publics et ministériels ; les matrices et plans cadastraux ; les rôles des contribu-» tions; les registres de comptabilité ainsi que les modèles, dessins, plans, marchés, devis, etc.... pris dans les administrations publiques les établissements industriels ou commerciaux ainsi que chez les particuliers ; 2. Dans les espèces, les billets de banque et toutes valeurs monétaires prises soit dans les-caisses publiques, soit dans les caisses pri- j ' vées, y compris les avoirs des banques, les cautionnements imposés aux banques, socié- -. tés ou particuliers, ainsi que les avoirs en- ' levés par les séquestres appartenant à des • sujets belges et des puissances alliées; 3. Dans les valeurs mobilières, celles prises dans les services publics, dans les établissements privés ou chez les particuliers, ainsi que celles trouvées soit dans les tranchées, soit dans les habitations abandonnées, ou celles remises en cautionnement, ou à tout autre titre aux autorités allemandes. L'expression valeurs mobilières doit s'en-* tendre des actions, obligations, bons de cais« ses, chèques, accréditifs, mandats de paie-' ment, effets de commerce, et tous autres titres de crédit nominatifs ou au porteur, à l'exclusion des meubles, outils, vêtements, objets de ménage, marchandises; etc., dont la revendication n'est pas du ressort de la Commission financière; 4. Dans les objets d'art, exclusivement les œuvres ayant une valeur artistique caractérisée et pouvant être nettement décrites et identifiées. Pour chacune des catégories ci-dessus, il y a lieu de faire une «déclaration séparée». Les déclarations datées et signées porteront, en tête l'indication de la catégorie de valeurs qu'elles concernent, et mentionneront les nom, prénoms, profession et domicile des décla-. rants. Efles seront adressées en {franchise de port à la Délégation financière belge à. la Commission internationale d'armistice, à la Banque Nationale de Belgique, rue du Bois-Sauvage, à Bruxelles. Les intéressés sont instamment invités à formuler leurs réclamations avec la plus grande précision possible, avant le 15 janvier prochain, et d'indiquer, pour chaque objet, titre ou document, la valeur que leur attribue le propriétaire. La Question des Marks On s'est fort occupé, ces derniers jours, de la question des marks. Comment allait s'opérer le retrait des monnaies allemandes? Quelle serait la situation dans laquelle se trouverait le public ? Nous pouvons aujourd'hui apaiser ceux qui commençaient à s'énerver. Le gouvernement vient de fixer les termes d'un arrêté qui sera affiché incessamment et qui détermine les mesures du retrait. Voici, en résumé, cet arrêté. Dans un délai extrêmement court — six jours — tout détenteur de marks devra en faire le dépôt à la Banque Nationale, dans une de ses agences ou dans un établissement financier délégué à cette fin. Les bureaux de postes, les receveurs des contributions et de l'enregistrement recevront également ces dépôts. Des mesures spéciales sont prises pour s'assurer l'identité des déposants. L'échange s'effectuera à raison de fr. 1.25 par mark. Toutefois, le paiement en francs ne se fera que jusqu'à concurrence de 1,000 marks. Pour les dépôts supérieurs à 1,000 marks, il sera remis au dépositaire un récépissé constituant un titre en paiement sur la base de fr. 1.35 le mark, paiement dont le mode sera déterminé ultérieurement. Ce récépissé sera transmissible par voie d'endossement affranchi du droit de timbre. Aussitôt le délai de six jours expiré, la circulation des marks sera complètement interrompue.Le gouvernement a émis des bons du Trésor, 5 p. c., en coupures différentes, qui peuvent être souscrits à concurrence de 75 p. c. en marks et 25 p. c. en francs. . Ces souscriptions, pour lesquelles les caisses des banques sont actuellement ouvertes, contribueront dans une très large mesure à faire rentrer les marks dans les caisses de la Banque Nationale. LE RAVITAILLEMENT Le rationnement pour la quinzaine du 30 décembre au 12 janvier prochain a été établi comme suit : 300 grammes de graisse, à., fr. 1.50; 300 grammes de féculents, à fr. 0.G0 ; 1 50 grammes de savon, à fr. 0.25. D'autre part, à l'occasion de la nouvelle année, les Comités provinciaux procéderont, pendant la-susdite quinzaine, à une distribu-, tion supplémentaire de 500 grammes de grais^ se. Les Comités qui disposent de stocks suffisants pourront même effectuer cette répartition pendant la seconde quinzaine du mois de décembre en cours. Bonnes nouvelles pour nos ménagères : uut. importante cargaison de café. est annoncée à

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