L'INDÉPENDANCE ■ ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) J ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS: I DANE STR., HIGH HOLBORN, W.C. 1. u- PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE : HOLBORN 1773-4 TELEPH.: { 238-7 5. *** MERCREDI 18 AVRIL 1917. En vente à Londres à 3 h. le mardi 17 avril. 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ") ABONNEMENTS : a MOIS, 17 SHILLINGS. V Conservation par le Progrès. : I AN. 32 SHILLINGS. J LA SITUATION I Mardi, midi. Ee bombardement intense sur l'Aisne et en Champagne dont parlaient les communiqués des derniers jours, préparait, tomme on pouvait s'y attendre, une nouvelle offensive de nos Alliés. Elle s'est produite hier sur un front de quarante silomètres et englobe toute la région comprise entre Soissons et Reims. Le général Nivelle, dans le communiqué de minuit, est en mesure d'annoncer que partout ses vaillantes troupes ont victorieusement brisé la résistance opiniâtre de l'ennemi. Entre Soissons et Craonne, ioitsur une étendue de vingt kilomètres, :outes les positions de première ligne tout tombées entre les mains de nos amis it à l'est de Craonne la deuxième ligne allemande a été percée. ! Les points extrêmes atteints par les Français au moment de la rédaction de ce premier bulletin de victoire sont le sud de Juvincourt et Bermericourt, respectivement à l'est et au sud de Berry-au-Bac (sur l'Aisne). C'est dans ce secteur (Ville-au-Bois) que l'ennemi a réagi le plus violemment mais sans autre résultat que de fournir des matières premières aux usines d'Evergnicourt, où se trouve une des désormais fameuses ''Ka-daververwerturigsanstalten," qui constituent lè dernier cri de la Kultur boche. Le fait que les Français ont pris 10,000 prisonniers et un matériel de guerre considérable indique que la ba- Itaille de 1 Aisne, à la première phase de laquelle nous assistons, constituera un digne pendant de celles d'Arras et de Saint-Quentin, dont elle n'est, au reste, que le prolongement. Dans la grande poussée contre les lignes allemandes qui, en ce moment, ébranle le front ennemi de Lille à Reims, [nos adversaires sont partout refoulés, et 'si ce'qui se passe à l'heure actuelle sur le front occidental est toujours conforme aux plans du maréchal Hindenburg, nous pouvons en conclure que ces plans ne visent en réalité que la retraite générale sur la Meuse et le Rhin. Le général sir D. Haig annonce des progrès nouveaux au nord de Saint-Quentin (occupation de Villeret, dans la région de Hargicourt), ainsi qu'au nord-ouest de Lens, et donne le chiffre de 14,000 prisonniers et de 194 canons comme le total à ce jour des captures britanniques depuis le 9 avril. En fait d'autres opérations militaires, il y a lieu de signaler une nouvelle avance britannique en Mésopotamie et le bombardement de Fribourg-en-Bris-gau par des escadres d'aviateurs alliés en représailles pour la destruction de navires-hôpitaux par les sous-marins allemands.Les nouvelles d'ordre politique ne sont pas moins importantes aujourd'hui que la informations militaires. Le Président Wilson, dans un appel personnel, invite tous ses concitovens : tommeS, femmes et enfants, à s'unir dans un effort commun pour la sauvegarde des idéaux de la nation et poulie triomphe de la démocratie dans la jtuerre mondiale. Rappelant que les Etats-Unis se battent pour les droits de l'humanité, pour la paix de l'avenir et pour la sécurité de cemonde, M. Wilson trace à chacun son devoir et indique à tous de quelle façon ils peuvent le mieux servir leur patrie. "Tout en complétant les préparatifs militaires et navals, les Etats-Unis doi-vent,'' dit M. Wilson, "produire tant pour nous et nos soldats et marins que pour les nations avec lesquelles nous 'vons fait cause commune, des denrées alimentaires en abondance, et construire fes navires par centaines afin d'assurer, 'n dépit des sous-marins, le ravitaillement de nos amis." "L'expédition de vivres et de matériel de guerre par delà l'Atlantique doit être assurée," dit-il, "quel que soit le "ombre de bateaux coulés, et ceux qui sont coulés doivent être remplacés im-ie médiatement." Q_ "La nation," dit enfin le Président, t "est soumise à l'épreuve suprême et nous devons tous parler, agir et servir à l'unisson."Telles sont, dans leurs grandes lignes, te les recommandations du Président, qui a- énumère en détail la tâche de chacun : é- cultivateurs et producteurs ; ouvriers et i- industriels ; personnel des mines et des r- chemins de.fer; marchands et intermé-î- diaires, ménagères, etc., etc., qui, tous, le doivent coopérer à l'œuvre commune e, dont dépend le sort de la guerre et de la s, nation. îe Cet appel, destiné à faire comprendre is à ses concitoyens la gravité de l'heure et îe à rassurer les Alliés sur l'amplitude de la participation américaine, dissipera la es dernière illusion allemande sur l'effica-le cité de l'arme sous-marine, dont l'emploi id renforce plutôt qu'elle ne diminue la c- puissance de résistance des Alliés, .i- Grâce à la campagne sous-marine, les îr Puissances défenderesses du droit et de le la liberté ont trouvé de puissants et gé-1- néreux concours et l'Allemagne, qui vou-e- drait réduire l'Europe par la famine, se est elle-même arrivée à la limite des pri-a- vations qu'elle peut impunément faire 1- endurer au peuple. e. La nouvelle réduction des rations "de is pain, qui est entrée en vigueur diman-je che dans tout l'Empire, a été marquée a.- par une grève générale à Berlin et par 3e des émeutes qui rappellent les scènes •a ayant précédé le mouvement révolution-et naire en Russie. Aux dernières informa-u tions, des bagarres sanglantes ont eu lieu et les journaux hollandais apprennent qu'il y a eu de nombreuses victimes ! t, On dirait qu'à'la longue le peuple alle-S; mand commence à se rebiffer et à se,ré-e't folter contre ceux qui l'ont mené au bord ir de l'abîme. En Saxe, les socialistes réclame ment une compensation pour la réduc-rs tion des rations de pain et l'introduction i_ du suffrage universel pour lés' electibnW à le la Diète. A Kiel, les ouvriers des chantiers exigent une augmentation des ra-es tions et des salaires et demandent à véri-t- fier les approvisionnements en vivres [a dont disposent les directeurs 1 J- On comprend dès lors que nos ennemis Je soient anxieux de conclure rapidement la 2- paix qui, seule encore, pourrait les sau-i- ver du désastre et du châtiment. Le piège tendu aux Russes par les so-S) cia.listes allemands, tombés au rang le d'ambassadeurs du Kaiser, ayant été 5t perçu à jour, c'est l'Autriche-Hongrie s- qui est appelée à la rescousse par les pi-Sg rates de Berlin pour essayer de sauver la le barque impériale, qui fait eau de toutes 1- parts. Prenant texte du manifeste russe du 11 avril, disant que la Russie ne lutte it que pour son existence et sa liberté, le ie gouvernement austro-hongrois considère que cette profession de foi offre une base =1 d'entente mutuelle entre les deux pays, et : rappelle que l'Empire dualiste et ses al-i? liés ont affirmé, dans leur note du 12 dé-cembre dernier, qu'ils'n'ont en vue, eux r aussi, qu'une "paix honorable pour les a deux partis !" Bref, le hameçon est le même qu'au-t- paravant, avec la seule différence que la r gaule a changé de mains, et qu'au lieu le de s'adresser aux extrémistes, comme n Scheidemann le pêcheur en eau trouble, n les comparses Czernin-Tisza, voyant que c'est le Gouvernement Provisoire qui Es triomphe à Pétrograd, renouvellent au-i- près de lui la tentative qui a si lamentait lement échoué auprès des extrémistes ie germanisants. is Si cette tentative échoue, il ne reste ;s plus à nos ennemis qu'à lâcher le vieux •e Dieu allemand pour se jeter aux pieds •, du Pape en implorant son intervention. : Déjà l'Empereur Charles, appelé à jouer le premier rôle dans cette comédie, a fait le vœu de construire un temple ex-it piatoire à Vienne aussitôt que la guerre e sera termiinée ! ii La frousse commence! LES OPÉRATIONS MILITAIRES j SUR LE FRONT OCCIDENTAL IN' • ,01)1 COMMUNIQUES FRANÇAIS une grande offensive francaisi Attaque sur un front de 40 kilométres-10,000 prisonniers Paris, lundi, 14 h. — Entre St Quentin et l'Oise, nous avons conti nué notre feu destructif sur les orga Ii ; nisations allemandes. La réplique en j nemie a été plus vive dans la régioi : au sud de St-Quentin. Au sud de l'Oise, nous avons conti ûué à faire des progrès ver 9 l'est, su: le plateau entre Barisis et Quincy-Basse, et nous avons occupé un nouveau point d'appui de l'enneriii. Nos f patrouilles sont en contact avec les J tranchées allemandes sur la lisière occidentale de la forêt de Coucy. Le duel d'artillerie a plis un caractère d'une extrême violence pendant la nuit sur tout le front, y compris le front entre Soissons et Reims. En Lorraine et en Alsace, après une i violente préparation d'artillerie, nos détachements ont pénétré dans les -| lignes ennemies à plusieurs points, r Dans le forêt de Parroy nous avons trouvé de nombreux cadavres allemands dans les tranchées bouleversées par notre feu. Dans la plaine d'Alsace nos détachements ont atteint la deuxième ( ligne allemande à six points différents s et nous avons infligé des pertes sérieuses à l'ennemi. Nous avons ramené quelques prisonniers ainsi que de ma-, tériel. i Paris, lundi, 23 h. — Entre Sois-: sons et Reims, après une préparation t qui a duré plusieurs jours, nous avons s attaqué, ce matin, les lignes allemandes sur un front d'environ 40 kilo-, mètres. La bataille a été d'un carac-s tère désespéré tout le long du front, i où l'ennemi avait rassemblé dé très grandes forces et de nombreux canons, s Partout, la bravoure de nos troupes a t surmonté la vigoureuse résistance de e l'adversaire. x Entre Soissons et Craonne, toute la première position allemande est tom-i bée entre nos mains. A l'est de Craon-i ne nos troupes ont emporté les deuxièmes positions ennemies au sud de s Juvincourt. Plus au sud nous avons s avancé notre ligne jusqu'aux limites occidentales de Bermericourt et jusqu'au canal de l'Aisne, entre Loire et , Courcv. De violents contre-attaques lancées e à divers reprisés au nord de Ville-au-Bois ont été brisées par notre feu, e avec des pertes considérables pour l'ennemi. e Le nombre de prisonniers faits par f nous dépasse dès à présent 10,000. s Nous avons également capturé une quantité considérable de matériel de guerre qui n'a pas encore pu être in-1 ventorié. t Entre St-Quentin et l'Oise, le duel d'artillerie a continué pendant la journée. Au sud de l'Oise, nous avons fait de nouveaux progrès sur le pla-' teau à l'est de la ligne Barisis-Quin-cy-Basse.En Champagne, le combat d'artil-1 lerié a continué activement au cours 1 de la journée dans différents secteurs. LES COMMUNIQUES BRITANNIQUES l'avance britannique ? 1,000 prisonniers de plus — Grand butin Londres, lundi, 11 h. 30. — Nous l avons capturé, la nuit dernière, le village de Villeret, au sud-est d'Har-gicourt (à 12^ kilomètres au nord-r ouest de St-Quentin) et nous avons ' fait des progrès au nord-ouest de Lens. Nous ne possédant pas encore le i * détail du butin pris par nous à Lié-5 vin et sur la rivière Souchez, mais ; nous avons reçu des informations suf-: fisantes pour établir que nos captures ; sont considérables. Elles comprennent un canon de marine à longue j)of-; tée, de six pouces, plusieurs milliers d'obus de tous càlibres, jusqu'à huit pouces, un certain nombre de mortiers de tranchée et de grandes qua"h-c tités de bombes et de grenades de tous 5 genres. Outre plusieurs wagons chargés de matériel neuf et de nombreuses voies de chemin de fer à voie étroite, 1 avec un matériel roulant complet, ' deux importants dépôts de matériel du génie sont tombés intacts entre nos mains. L'attaque sur Mouehy-le-Preux, du ' 14 avril dernier a été liviée par l'ennemi avec une grande détermination. La 3e division bavaroise avait été ap-! pelée d'urgence pour renforcer les divisions déjà en ligne. Elle avait reçu l'ordre de reprendre Mouchy-Ie-Preux à tous prix. Ses pertes en con-5 tre-attaque.s infructueuses ont été exceptionnellement lourdes. Des p.ri-1 sonniers faits par noijs depuis le 9 avril, plus d'un tiers, sont Bavarois. * * * Londres, lundi. 9 h. 44 du soir.— Le nombre de prisonniers faits par nous depuis le 9 avril dernier, dépasse à .présent 14,000 officiers et soldats, et le matériel capturé comprend 194 canons. Il n'y a rien d'important à signaler. Une place abondante est de nouveau tombée toute l'après-midi. Les affirmations allemandes i Berlin, lundi après-midi — Sur la s rive septentrionale de la Scarpe notre - feu destructif a tenu à distance les vagues d'attaques britanniques, ce qui a • empêché l'assaut. Au nord-est de Croi-: silles notre feu a également fait avorter ? une puissante attaque britannique. Au nord de la route d'Arrâs-Cambrai une ; contre-attaque livrée par nos troupes e i refoulé l'ennemi de Lagniccurt et de > Boursies. Aux pertes sanglantes subies par les Australiens, il faut ajouter lr i,iprise de 475 prisonniers, ainsi aue de 15 mitrailleuses, qui ont été ramenées, et i de 22 canons qui ont été rendus inutilisables.Près de St-Quentin le feu d'artillerie : a encore augmenté. Entre l'Oise et i l'Aisne des attaques livrées hier par les ■ Français près de Vauxaillon et de Chi-i vres ont échoué. De Soissons à Reims et dans la partie occidentale de la Champagne, les échan- ■ ges de feu ont continué et _ut été inten-i sifiés par un feu exceptionnellement violent d'artillerie et de lance-mines, Après l'échec des coups de main ennemis exécutés hier, un combat d'infanterie s'est développé ce matin dans de Jauges secteurs. Dans la plaine Lorraine et à la Porte de Bourgogne des entreprises de la part des troupes d'assaut françaises contre > nos positions, n'ont obtenu aucun succès.Berlin, lundi soir. — Il y a eu une . légère activité combative près d'Arras. . Sur l'Aisne une grande tentative fran-. çaise pour briser notre ligne a commen-; cé après dix jours de bombardement vio-; lent et continu. Sur un front d'attaque ; ,de 40 kilomètres une lutte ouiniâtre se . développe autour de notre position : avancée. SUR LES FRONTS RUSSES LE COMMUNIQUE RUSSE Ruse inutile Pétrograd, lundi.—Nos éclaireurs ont fait sauter un pont sur le Styr, près du village de Liasova, à 21 kilomètres au nord-ouest de Brodv (Gali-oie), Des groupes de soldats ennemis, porteurs de petits drapeaux 'blancs, ont tenté de s'approcher de nos lignes, dans de nombreux secteurs, mais ont été dispersés par notre feu. Le général Alexieff généralissime Pétrograd, Hindi-—Le. gouvernement provisoire a confirmé la nomination du général Alëxieff, au commandement su-; prême des armées russes. EN MESOPOTAMIE Nouvel echec turc Les troupes du général Maude ont refoulé les Turcs entre le Shatt-et-Adhaim , et la Dialah, district à environ 80 kilomètres au nord de Bagdad, jusqu'à leurs positions originales. Le 13e corps d'armée turc a souffert des perte^ sévères • dans line tentative d'arrêter l'avance ! britannique vers le nord. OPERATIONS AERIENNES Raid de représailles sur Fribcurg Amirauté, lundi.—En représailles pour les attaques livrées par les sous-anarins allemands contre des navires hôpitaux 'britanniques, une nombreuse escadrille composée d'aéroplanes français et britanniques a bombardé, samedi dernier, 14 avril, la ville, de Fribourg-en-Brisgau (à la lisière de la Forêt Noire). De nombreuses bombes ont été jetées avec de bons résultats. Tous les appareils sont rentrés indemnes sauf trois. AUTOUR DE LA GUERRE ALLEMAGNE — La liste officielle des pertes allemandes publiée en mars donne le chiffre de 54,800. Le total général en tués, blessés et manquants depuis le commencement de la guerre est de 4,202,906, comprenant environ un million de~tués et morts de maladie, 530,000 prisonniers et manquants, blessés légèrement, 1,780,000; autres blessés, 850,000, Cé sont les chiffres avoués par l'Allemagne ; ils ne comprennent pas les pertes navales ni celles des troupes coloniales. — Un télégramme officiel de Berlin déclare non fondées les récentes rumeurs relatives à la maladie du Kaiser. — La nouvelle de l'arrivée des Anglais à 80 kilomètres de Jérusalem a provoqué à Berlin "une véritable inquiétude," et même, dit une communication particulière, de ia stupéfaction. Cette victoire anglaise détruit les projets des Allemands sur la Syrie. Au Reichstag, le chancelier Bethmann-Holl-weg a été interrogé par la Commission des Affaires Extérieures, et il a déclaré que "la situation serait grave pour les projets allemands si l'armée anglaise devait rester longtemps." M. Erzberger. le chef du centre catholique, a montré! une irritation toute particulière, réclamant "des mesures pour imposer une solution conforme aux intérêts aile-. t mands." Au Landtag de Bavière, le - comte Hertling, interrogé, n'a pas dissimulé son étonnement, d'autant plus e que quelques jours auparavant, il avait t publiquement déclaré qu'il ne croyait s pas à une pareille avance. Enfin, le - prince Léopold de Bavière, qui a fait sur place une étude particulière pour e une campagne vers le Sinaï et l'Egypte, - a exprimé son regret que ses conseils - n'aient pas été suivis et qu'une campa- - gne militaire n'ait pas été entreprise à > [l'automne de 1916. "Maintenant, a ■- ajouté le prince, il est trop tard." e BELGIQUE — L'ancien cimetière de Berchem est e désaffecté. Les monuments funéraires t vont donc devoir être enlevés avant la e mi-avril. L'administration communale entreprendra ces travaux, aux frais des intéressés qui n'auront pas pris leurs e dispositions pour faire enlever eux-" mêmes les monuments. Les proprié-~ taires de concessions de terrain pour- - ront obtenir un terrain de même super-ficie au nouveau champ de repos. e e ESPAGNE n — Les journaux conservateurs espa gnoles, à propos des événements récents, ont mené une campagne acharnée pour le maintien d'une attitude passive. A la suite de celle-ci, le gouvernement espagnol a décidé de ne plus permettre la publication de nouvelles ou commentaires relatifs au torpillage du "San Fulgencio" afin de ne pas affaiblir les ' protestations de l'Espagne auprès du gouvernement allemand. '' ETATS-UNIS — M. Hoover, qui avait présidé avec t tant de succès à l'organisation du Relief Committe en Belgique, a été nommé contrôleur de l'alimentation aux Etats-Unis.f — Le garde-côte "Scorpion" a été interné à Constantinople. FRANCE — Les pâtissiers français, après une conférence avéo le çbntrôleur de l'alimentation, ont décidé de fermer leurs magasins pour deux mois afin de permettre la création d'une réserve de a farine. — Toutes le3 missions techniques de-a vant assurer une coopération intime en-s tre la France et les' Etats-Unis seront s centralisées entre les mains d'un Haut-e commissaire. M. André Tardieu a été désigné pour occuper ces fonctions. — Mme Sarah Bernhardt souffre depuis cinq semaines d'une affection des reins. GRANDE-BRETAGNE 5 — Un ordre du Contrôleur de l'ali-" inentation vient de fixer des prix maxi-5 ma pour le blé, l'orge et l avoine. GREGE — Dans les îles de Corfou, Zante, Cé- 'l phalonie, Skiatos, Cythère et d'autres, l'autorité royale a complètement disparu et des représentants du Gouvernement vénizéliste ont été installés. Dans £ chaque cas, le changement a été opéré par les forces navales alliées et les Alliés m considèrent qu'ils ne sont plus liés par leur engagement de ne pas permettre l'extension du mouvement vénizéliste dans les territoires du Roi. La raison de ce changement d'attitude se trouve dans l'attitude du gouvernement de M. Lamros dans la question des bandes ar-e mées qui opèrent contre les troupes fran-' çaises. Le gouvernement grec ne se conformant pas aux conditions de l'ultima-' tum, les Alliés sont dégagés de leur pro-s messe. — Times. ; NORVEGE c» " — Les Norvégiens commencent à s'ex-' aspérer devant la destruction journalière de leurs navires. Certains journaux demandant qu'pn arme les navires ' marchands. Le "Social-Dernokraten" 5 exprime une opinion opposée, disant que cette mesure amènerait inévitable- - ment la guerre. D!autres organes de-î mandant qu'on interdise toute exporta- - tion vers l'Allemagne et qu'on interdise - à ses navires l'entrée des ports norvé- . giens. ° • , RUSSIE -i —On annonce de Pétrograd que la i propriété personnelle du Tsar ne sera > pas confisquée. > — Le général Kourapatkine, .gouver- - neur général du Turkestan, son commandant en second, le général Gero- î| veieff et le général Sievers, son chef - d'état-major, ont été mis aux arrêts à ? domicile, par le comité des délégués - .militaires. I ggèmo «anéfrj No 91

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