L'indépendance belge

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s.n. 1916, 11 Januar. L'indépendance belge. Konsultiert 16 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/s17sn0286k/
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S7ème année. No. 9 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE j 5 CENTS.) ADMINISTRATIOX ET REDACTION: TUDOR HOUSE, ÏUDOE ST., LOXDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS: 11. PLACE DE LA BOURSE. teleph, LONDRES, MARDI 11 JANVIER 1916. ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: 16 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN, 32 SHILLINGS. ' . S O M MA IRE. LA SITUATION : Offensive allemande en Champagne.—Succès de l'offensive russe en Volbynie et en Galicie.—La situation sur le front balkanique.—Succès britannique en Mésopotamie. Les socialistes et la guerre européenne.—Emile Rover. Lettre1 des Etats-Unis.—F. C. Pick. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Billet Parisien.—Jean-Bernarcl. En Belgique, Echos. Etc. LA SITUATION. — MASDi, midi. Les concentration^ de troupes allemandes signalées dernièrement sur le front occidental se traduisent par un redoublement d'activité dans les différents secteurs où de récents succès français avaient mis en danger les lignes ennemies. Ainsi, dans les Vosges, les Allemands sont parvenus, au prix de pertes , sévères, à reprendre une fraction des tranchées que les Français leur avaient enlevées, et le.-voici qui s'efforcent de réparer, en Champagne, la brèche que nos Alliés ont faite dans leurs lignes lors de la dernière offensive du mois de septembre. Après un bombardement extrêmement violent, l'ennemi attaqua sur un front d'un développement total d'environ trente kilomètres, englobant tout le secteur compris entre Saint-Hilaire-le-Grand et Ville-sur-Tourbe. L'offensive allemande diffère de la tactique suivie par le général Joffre en ce qu'elle pro-edo par étapes contre différents points successivement et non pas simultanément, ce qui esi. peut-être un indice que l'ennemi dispose d'effectifs trop réduits pour tenter une entreprise de plus grande envergure. Ses premiers efforts étaient diri-* gés contre le saillant de Tallure, puis l'attaque fut concentrée contre le secteur La Courtine-Mont Té tu, à l'est et a l'ouest de la Butte d» Mesnil. où, comme l'annonce le communiqué d'hier après-midi, il- est parvenu à prendre pied sur deux points, dans lés tranchées françaises de première ligne. Les contre-attaques françaises n'ont pu chasser l'ennemi complètement et Berlin annonce qu'au coui'3 de ces engagements plus de quatre cents Français ont été faits prisonniers. Vu le nombre considérable de troupes que les Allemands ont mises en mouvement, les» résultats sont plutôt maigres. En Galicie et en Bukovine, les Russes consolident leurs succès des jours précédents, acquis au prix de pertes qui, de l'aveu des deux partis, ont été extraordi-nairement élevées. Nos alliés couchent donc sur leurs positions, et, sur la Strypa, ils occupent dès maintenant la rive orientale sur un front de plus de cinquante kilomètres. Les correspondants de guerre allemands estiment que les opérations sur la Stryjia, qui s'étendent au nord jusqu'aux marais du Pripet, ont pour but de détourner l'attention de l'état-major austro-allemand de l'objet principal de l'offensive russe qui, selon eux. se-trouve ;i l'extrême-sud. c'est-à-dire dans la région de Czernowitz, où le général Ivanofï aurait concentré d'importantes réserves, une grande quantité de grosse artillerie et de nombreuses flottilles aériennes. En réalité, nos Alliés sont parvenus à garder jusqu'ici le secret sur le véritable objectif qu'ils poursuivent, et nous en trouvons une preuve nouvelle dans le fait qu'une autre information de source allemande signale la concentration de 70,000 Russes à Tarnopol, c'est-à-dire plus de cent kilomètres au nord de Czernowitz 1 De la même source on nous apprend que les Autrichiens font évacuer de nombreux villages galiciens derrière leur front, mais cette mesure est prise surtout, semble-t-il, en vue de mettre à l'abri les milliers de blessés qui ne cessent d'afïluer du front et dont plus de 9,000 évacues ces jours derniers sont passés par Lemberg. Les progrès de l'offensive russe ont produit dans toute la monarchie dualiste la plus grande consternation, car le public avait cru pouvoir ajouter foi aux affirmations des bulletins ofiici&ls djisant que la menace russe était définitivement écartée. Dans les milieux politiques viennois on suit avec une grande anxiété le développement des événements, qui sont susceptibles de provoquer un contre-coup fâcheux en Hongrie,~où l'hostilité contre le gouvernement et contre ses tendances germanophiles ne cesse d'augmenter. Les projets d'union économique avec l'Allemagne sont considérés par la majorité des Hongrois comme néfastes et inacceptables pour la Hongrie. Sur le front balkanique, la situation reste inchangée. A part .quelques raids aériens, les belligérants restent l'arme au pied. U est impossible de tabler sur les informations contradictoires qui arrivent d'Athènes et de Salonique et qui, tour à tour, font entrevoir une offensive ennemie et l'abandon par lui de tout projet belliqueux coutre les Alliés. Le simple bon-sens indique pourtant que toute offensive sérieuse de la part de nos ennemis est subordonnée au ravitaillement rapide et assuré des troupes engagées, et point n'est besoin d'être stratège pour affirmer que l'offensive austro-germano-bulgare, si elle a été décidée, ne se produira que le jour où les communications '"par chemin de fer" auront été rétablies avec Vienne. Or, sur ce chapitre, nous manquons complètemeAt de renseignements. Quoi qu'il arrive, la situation des Alliés, à ce point de vue, est infiniment plus favorable que celle de nos ennemis, et elle le restera même après le rétablissement des communications par voie ferrée. Aux dernières nouvelles on signale une rencontre entre patrouilles bulgares et italiennes à Escheber, près d'Alessio, à mi-chemin entre Durazzo et Scutari et à une soixantaine de kilomètres des rives de l'Adriatique. L'affaire des consuls de Salonique n'est pas encore liquidée, contrairement à ce qu'une dépêche de Paris nous avait fait dire. Non seulement les consuls sont maintenus en état d'arrestation, mais des charges très sérieuse pèsent sur eux. Le coup de. filet qui a si bien réussi à Salonique a, entretemps, été renouvelé à Mitylène avec le même succès. Bonne note a été prise des protestations grecques.En Mésopotamie, les troupes du général ToVnshend, assiégées depuis un mois à Kut-el-Amara, ont été dégagées pat-deux colonnes britanniques qui, avançant le long des deux rives du Tigre, ont engagé les troupes turques à une- cinquantaine de kilomètres au sud de Kut et les oiit dispersées après leur avoir fait 700 prisonniers. Les Turcs estiment les pertes britanniques à 3,000, ce qui est manifestement exagéré. Le général sir John Nixon, commandant en chef de l'expédition de Mésopotamie, a donné sa démission pour motifs de santé. LES SOCIALISTES ET LA GUERRE EUROPÉENNE, par Jules Destrée. Le Belge éminsnt qui, a\cc MM. Ix rand et Melot, est parvenu à faire e: tendre la vérité à,l'opinion publique e Italie et à l'intéresser au sort de noti pays et à la cause du Droit, vient < publier un nouveau livre. Au cours t ses pérégrinations, entre les multipk conférences qu'il a faites là-bas, Jule Destrée a trouvé le temps d'écrire u certain nombre de brochures qui ont et publiées en italien. Ses articles du "Pi tit Parisien " ont été réunis en volurr «et forment le beau livre "L'Italie avar la Guerre," dont j'ai récemment ientr< tenu mes lecteurs. Un livre de Destn' •sur l'effort de l'Angleterre dans ' Grande Guerre a paru en italien et va p. •raître en français. Enfin, la Librairi Nationale d'Art et d'Histoire,". G. va ©est et Cie; vient d'éditer - Les'Soçh >- listes et la Guerre Européenne," où le i- députe de Charleroi agite les problèmes n sociaux qui ont tourmenté sa pensée de- e puis le début des événements en août e 1914. e L'auteur commence par nous rensei- :s gner succinctement sur l'attitude des :s socialistes dans tous les pays belligé- n rants ou neutres, puis il conclut, et re- é produit en annexes deux articles de lui qui ont paru dans le "Secolo " de Mi- e lan et 1' "Indépendance Belge" de Lon- it dres. :- Cette brochure, écrit-il dans une e «note préliminaire, n'est que l'ébauche a d'un .sujet auquel il aurait fallu consa- i- crer un livre... je crois indispensable e d'apporter Je plus tôt possible cette con- n tributian, cpuelque modeste qu'elle soit, i- à l'éch i roi s sèment de .questions brûlan tes, essentielles pour la cause du socialisme, qui «se confond à mes yeux avec fcet'le de la liberté et dte la justice." L'n journaliste, parlant de ce nouvel ouvrage,,exprime sa déception : "Après avoir reconnu, écrit-il, que l'Internationale avait véqu, certains socialistes reviennent tout doucement su" une constatation que leur avaient .inspirée les horreurs commises par les Allemands dans les pays envahis." Jamais Destirée «n'a dit ni pensé que " .'Internationale avait vécu." La seconde Internationale, celle dont les Allemand* étaient maîtres, oui. M.iis si l'Internationale «est morte, vive "Internationale ! De même qu'avec un roi «ne périt pas le principe de la monarchie, avec l'Internationale oh «domina l'esprit de Karl Marx, n'ont sombre ni le socialisme, ni l'tid'ée d'une association internationale, qui nécessairement en découle. A quelqu'un qui pensait, que les députés Destrée, Terwagne et Royer "avaient confessé tes erreurs flagrantes de leurs théories" je répondais dans i' " Indépendance " du 10 février 1915 — il y à près d'un an. : " A mon sens, aucun principe du socialisme n'a failli ; les social-démocrates allemands ont trahi l'Internationale ouvrière, ce qui est bien différent. Et la leçon à tirer des événements est peut-être qu'il conviendra de se montrer moins féru d'un socialisme exclusivement attaché aux matérialités de l'histoire et de la vie contemporaine, tel que le conce\ aient certains ipenâeurs et l'ensemble des s\ ndicalistes allemands, et de reprendre la tradition du socialisme intégrai tel qu'il était issu de la grande Révolution française.',' Les social-démocrates allemands formaient la section lai plus imposante de l'Internationale d'hier. Us "cotisaient" au nombre de 970,112; le parti socialiste français ne comptait que 80,000 cotisants. Et .alors qu'aux élections fsan<:a.«cs de 1914, 1,"400,000 sufïfages se portaient sur les candidatures socialistes, les social-démocrates,aux élections pour le Rèichstagen 1912, en a\ aient obtenu 4,250,329. En dépit d'un système électoral défavorable à la démocratie, sur les 397 membres du Reichstag, la " fraction " social-démocrate en comptait 110. A l'effondrement.de la Social-démocratie, dont les débris ont glisse pour la plupart au torrent d'impérialisme, c'est-à-dire d'orgueil et de cupidité, qui entraîne le peuple allemand vers les désastres de la Grande Guerre, sera consacrée dans les temps futurs, non pas un livre, mais une littérature abondante. Ce phénomène est en effet l'un des facteurs principaux de l'immense catastrophe qui bouleverse l'humanité. Se serait-elle jamais produite si vraiment les 4 millions de prolétaires allemands qui votaient pour la Social-démocratie, avaient voulu "s'unir " aux prolétaires des autres pays? Et pourquoi ne le voulurent-ils qu'en apparence? Tel est le problème qui s'offre aux méditations des historiens, des philosophes, des sociologues, et dont plus tard iis chercheront la solution à loisir. Mais dès maintenant, pour la trouver, on tâtonne. Destrée insiste avec l'éloquence que nous lui connaissons, sur le principe des nationalités : "Les Peuples, dit-il, même. petits, ont seuls le droit de disposer d'eux-mêmes, et la force brutale qui "veut les incorporer dans un Etat plus grand constitue une indigne oppression. " Il faut laisser aux collectivités humaines toute licence de développer leurs originalités particulières. El/cs comprendront d'elles-mêmes, spontanément, l'utilité, pour certains objets, dans certains domaines, d'ententes et de conventions. Et nous en revenons ainsi à la notion vraie de l'Internationale (inter-na-tional) qui, par définition même, Cotn-porle l'existence préalable des nationalités.Et l'on voit mieux alors la grandeur des conséquences de la guerre présente : elle nous mènera — ou bien (ce qui ne paraît pas probable) à l'hégémonie despotique d'un peuple souverain par la Force, — ou à une Fédération des Etats-Unis d'Europe par la Liberté et le Droit." Toiut celai est! parfaitement exact; seulement, jamais le contraire n'a été dit au sein de "Internationale. Destrée rappelle d'ailleurs dans son livre, que le Congrès «de Copenhague, le dernier de ia seconde Internationale, tenu' en 1910, a proclamé notamment "le droit de tous les peuples de décider de leurs propres destinées et de défendre ce 'droit contre les conspirations militaires 'et l'oppression brutale." L'ordre du jour du Congrès de Copenhague ajoutait même que Iles représentants socialistes dans les parlements. » doivent "défendre les (peuples contre tonte attaque belliqueuse et contre toute oppression. " Le principe des nationalités étau ' >nc reconnu par l'Internationale, et ses orateurs firent ireiro rquer souvent dans les débats «de ses Congrès " qu'elle comportait, 'par définition même, u'existen-ce .préaJîMîe des nationalités." Ce c'est donc pas en prônant le principe des nation alités, qu'on pourrait éviter pour 'une Internationale nouvelle le mal dont se meurt la seconde Internationale.La question est, au contraire, de savoir pourquoi la fraction la plus importante de celle-ci, la social-démocratie allemande, s'est départie des priïîcipés 'auxquels elle avait adhéré, en s'abstenant de protester contre la violation de la neutralité de la Belgique et en laissant écraser un petit peuple à l'égard i duquel l'Allemagne était sans grief. Les social-démocrates " n'ont rien voulu savoir." Qu'est-ce donc qui explique leur trahison ? Qu'est-ce donc qui explique que l'é-goïsme et la brutalité-des syndicats allemands l'aient emporté sur les sentiments .de soilida.rité dont ils faisaient profession ? C'est dlans la philosophie du socialisme allemand qu'il faut chercher le mot de l'énigme. Les idées généreuses qui inspirèrent les révolutions françaises, ce n'était pour lés social-démocrates que du ver-'balisnie. Eux faisaient de la i science, et ne voyaient plus dans l'Histoire que les mobiles d'intérêt matériel qui avaient g'uidé les hommes. Mais Sa pensée française s'est gardée ; ia.vec héroïsme la France «défend 'son patrimoine 'intellectuel et sentimental ; le Congrès que les isoeialistes français ont tenu le jours de Noël dernier, a refusé par 2,736 voix contre 76, et 102 .abstentions, de renouer actuellement avec les socialistes allemands ; et Gustave Hervé lève hardiment le drapeau d'une Internaitiona'ie nouvelle qui ne sera plus à 'la «remorque de la pensée allemande. Jules Destrée brandit en somme le même étendard quand il écrit : S'il est vrai que les hommes pris individuellement, se décident en général d'après leur intérêt égo'isle, il est vrai aussi que les foules se décident surtout par des sentiments généreux cl altruistes. Il faut noter, expliquer l'histoire au point de vue matérialiste, 'mais il ne faut ■ pas oublier non plus les facteurs idéalistes. Il y a- là des actions et des réactions réciproques, et ceux qui, dans cette prodigieuse complexité, veulent trop simplifier, partent souvent, d'un peu de vé-j'Hé pour tomber dans beaucoup d'erreur"et quand il conclut: " Les socialistes allemands, en tant qu'ils sont restés socialistes, doivent donc souhaiter la défaite de leurs impérialistes. En tant qu'ils les approuvent et les soutiennent, ils s'excluent du parti socialiste, et la. nouvelle Internationale se reformera, purifiée par l'épreuve, sans ces éléments infidèles. EMILE ROYER, Député de Tournai-Ath. LETTRE des ETATS-UNIS. VMS».. —— Exploits des espions allemands en Amérique. (Dj notre correspondant.) La ville champignon. Charleston, W. Va., dcc. 1915. U y a quatre ou cinq jours, un iiicen die dévora la ville d'Hopewell er Virginie, connue aussi sous le nom d< Ville Champignon. C'était une de ces villes dont je vous ai entretenu dans une lettre précédente, qui s'élevèren! comme par enchantement, dans l'espace de quelques semaines, lorsque les commandes fabuleuses faites par les Alliés donnèrent à notre industrie un essor s spontané. 11 y six mois, Hopewell n'existait pas. L'incendie de lundi derniei mit 29,000 hommes, femmes et enfant; sur le pavé, ou plutôt dans la forêt. Aujourd'hui, tout ce monde la vit sous des tentes et la reconstruction de la vilk marche à grands pas. Le feu, allumé pai des gredins à la solde de Vienne et de Berlin, commença dans un restauran un peu avant midi. Les incendiaire; comptaient sur la tempête qui soufflai: alors pour chasser les flammes vers le: nombreux bâtiments de la gigantesque fabrique d'explosifs dont la constructior toute récente fut la raison d'être de 1ê ville d'Hopewell. Heureusement, h fabrique ne souffrit aucunement et les Alliés ne manqueront pas de poudre. L'usine d'Hopewell appartient à h Société Dupont, de Nemours, et Coin pagnie, qui a des fabriques d'explosif; un peu partout aux Etats-Unis, notam-mentVdans le Delaware, la Pennsylvanie la Virginie Occidentale, le New Jerse} et le Missouri. Déjà en 1812, la famille Dupont fabriquait de la poudre et contribua ainsi beaucoup aux victoires navales des Etats-Unis dans la guerre contre l'Angleterre qui dura jusqu'er 1814 et se termina par la défaite de ; fleur de l'armée britannique, les vétérans d'Espagne, à la Nouvelle-Orléans, par les volontaires Kentuckiens sous les ordres d'André Jackson. Dans son rapport au Président des Etats-Unis, rendant compte de cette victoire, 3e généra; apréricain parla de la poudre que lit avait fournie M. Dupont en des termes tels qu'il fournit sans le vouloir, à ce dernier une réclame dont ses successeurs se servent encore aujourd'hui. La guerre du Mexique, en 1845-.'/, trouva la famille Dupont associée avec les de Nemours qui avaient récemment émigré de France. Les deux familles sont restées associées jusqu'aujourd'hui, continuant à entasser millions sur millions dans une industrie qui n'a pas sa pareille sur cette terre. La prévoyance de Al. Dupont. L'on dit que lorsque la grande guerre éclata en Europe, le sénateur Dupont chef actuel de la fameuse société, savaii à une tonne près combien de poudre les Alliés avaient en magasin et combien il-pourraient en fabriquer annuellement Sa firme ne fournissait-elle pas des ex plosifs au monde entier depuis cinquante ans? Non seulement le sénateur savait cela, mais il se rendit compte dès 'e principe que la guerre durerait des an-- nées et que le moment était venu pour i sa compagnie de se préparer à faire face aux commandes qui allaient .pleuvoir sur elle. Les commandes vinrent et trouvèrent Dupont préparé. Les commandes continuent à venir et Dupont les accepte toujours, immobilisant des douzaines de millions de dollars en installations nouvelles sans exiger aucune garantie de durée ou de quantité de la part des Alliés, fort dans sa conviction qu'il est désormais indispensable à ceux-ci et que la guerre durera assez longtemps pour lui permettre de regagner tout ]'argent\qu'il dépense en usines nouvelles. , Les familles Dupont et de Nemours expliquent autrement leur façon d'agir, voulant sans doute faire preuve d'un désintéressement qu'elles pourraient du reste très bien se payer sans risquer le moins du monde de se .mettre sur la paille. Ces gens disent par la voix de leurs journaux : " Nos ancêtres étaient français. Vice la France ! Nous dépenserons notre dernier sou, s'il le faut, mais la maison Dupont-de Xemours ne laissera pas sombrer la cause de bon droit, faute de poudre." Une industrie immehse. A ce jour. Iles Du-pont ont dépensé 60 ' (mimions de dollars depuis le commence-' ment de la guerre, pour agrandir leur ■ (industrie. L'établissement colossal d'Hopewell, fondé exclusivement pour le service des ' armées alliées, est fermé au' public, les ' ouvriers eux-mêmes n'y étant a«dimds que .sur présentation d'une carte renou-: velée toutes les -semaines, portant feur photographie, leur signalement et leur signature. On ne sait que très vaguement quels explosifs on fabrique à 1 Hopewell. Les établissements industriels dans ce pays ne sont soumis à aucune inspection., aucun règlement de l'autorité. De piius, îles usines qui travaillent: pour les Alliés ont de bonnes raisons pour ne point admettre de cu-Heux dans leurs imurs. Ces curieux, trop souvent, seraient des agents de f'un ou l'autre des deux Kaisers. Cela fexplique pourquoi on ne sait pas très bien ce qui se fabrique à Hopewell. Mais on saiit d'une façon certaine que onze mile hommes y sont employés, répartis en trois équipes de huit heures chacune. Si cela ne suffit pas .pour donner lutne idée de l'importance de la fabrique, je donnerai le petit détail suivant que je tiens d'un jeune ingénieur employé par l'entrepreneur qui construisit les fondations des chaudières et des machines : Il y a à Hopewell un groupe de 27 -cheminées de six mètres de diamètre intérieur et 60 mètres de hauteur. ■ On sait aussi par Je employés du <..he-hiin de fer que tous les jours on1 brûle ■ .42 wagons de 50 à 70 tonnes de houille^

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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