L'indépendance belge

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s.n. 1916, 09 November. L'indépendance belge. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qj77s7jw8f/
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L'INDEPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION BUREAU A PARIS : lEMirkl Q M/illCMDDe 4(M- . „ rUDOP. HOUSE TUDOR ST L0ND0N EC 111 Ï^ACE DE LA BOURSE. JEUDI 9 NOVEMBRE l9T6. (3 MOIS, 9 SHILLINGS.) TELEPHONE: city 3960. ' teleph.: J ®ll'ïl et En vente à Londres à 3 h. le mercredi 8 nov. abonnements :U mois 17 shillings, t Conservation par le Progrès. LA SITUATION. Mercredi, midi. Les Allemands, incapables de prendre des?,forteresses et des tranchées, s'appliquent à "achever" Jes cathédrales que leurs gros obus n'avaient encore que mutilés, et c'est la collégiale de Reims qui doit payer pour ,l'échec du Kron-prinz à Verdun et du prince Rupprechl de Bavière sur la Somme. 11 est vrai que l'attitude apathique des neutres qui assistent avec la même impassibilité à la destruction des chefs-d'œuvre' artistiques d'Ypres, de Reims et de Venise, qu'à la déportation des civils de Belgique et à la guerre aux navires de commerce, ne peut qu'encourager les Huns à appliquer les principe; de la Kultur qu'ils rêvent d'imposer à l'Europe et au monde. Tr.op occupés à amasser l'argent des berigérants, les neutres ne trouvent pas le temps de protester contre les innombrables violations des Conventions de La Haye auxquelles nous assistons tous les jours et dont les populations belge, française, polonaise et serbe sont constamment les victimes ! Lorsque le bilan de la guerre sera établi, les neutres, grands et petits, verronl avec étonnement quelle part de responsa-bilté leur sera attribuée par le tribuna de l'opinion publique qui ne manquera pas de leur demander compte de leur abstentionnisme par trop intéressé. Les Etats-Unis, qui semblaient être désigriës plus particulièrement pour jouei le rôle de censeurs et de juges, ont donne e mauvais exemple aux petites nations, qui n'attendaient de la grande république américaine que le mot d'ordre poui rappeler les belligérants au respect des conventions internationales. Mais l'oncle Sam, pas plus que le Pape, n'a osé jouer un rôle qui eût sans cloute été dévolu à l'ex-président Roosevelt si la politique, qui fourre ses doigts s;>!es partout, n'était intervenue. Aussi l'attention Je l' Europe s'est-elk à peine détournée des champs de batai'lc < <• la Somme et des Carpathes pour sui vre l'é'ection dont le résultat vient de nous parvenir. C'est le juge Hughes, k candidat républicain, qui l'a emporté sur M. Wilson, l'homme aux " Notes," lequel n'a pas osé élever la voix pour faire respecter la dignité des Etats-Unis compromise par les Teutons. La nomination du juge Hughes est. comme 'e dit M. Roosevelt, un premier pas pour venger l'honneur national, el il est permis d'espérer que le nouveau Président adoptera vis-à-vis des pirate-allemands un ton plus décidé que son prédécesseur. La défaite des démocrates doit être attribuée aux efforts de l'ex-président Roosevelt qui a su ramener aux républicains les votes des éléments avancés du parti qui l'avait suivi lors de la scission républicaine en 1912. Reste à savoir si, sous la pression de l'opinion publique, 1a politique extérieure des Etats-Unis, qu'on disait ne pas devoir être affectée par le résultat des élections, ne subira aucun changement.Malgré les très fortes pluies les Français ont poursuivi hier leur avance en Picardie. Attaquant sur un front de quatre kilomètres, au nord de Chaulnes, nos Alliés s'emparèrent des villages de Pressoir et d'Ablaincourt ainsi que du cimetière fortifié de ce dernier village, étendant leurs lignes jusqu'aux approches immédiates du hameau de Gomiécourt. Au cours de cette opération, exécutée avec brio, les Français firent de nom breux prisonniers, dont le total compti dépassait 500 au moment de l'envoi di communiqué. L'opération d'hier rend la positioi des Allemands à Chaulnes très critiqui et l'investissement de cette place si t poursuit avec la même méthode que celli qui a été appliquée avec tant de succè: à Combles et dont les prochains objec tifs sont Péronne et Bapaume. Les plus récents combats dans' la ré gion de Chaulnes-Ablaincourt qui re montent à près d'un mois, rendirent le Français maîtres du village d'Ablain court. Au sud de la Somme nos Alliés on t également à enregistrer de légers pro grès entre Lesbœufs et Sailly-Saillisel. Quant aux. troupes britanniques, for tement gênées-^r la pluie, elles se son contestées d'am?IÏ3?er leurs positions ; la Butte eje Warlencourt, et elles n'at tendent que le retour du beau temps pou , reprendre leur marche en avant sur Ba ■ paume. Sur la Meuse, il n'y a pas eu d'opéra ■ tions d'infanterie, mais le bombardemen t dans les différents lecteurs se poursui . toujours avec la même intensité. ! Les nouvelles de Roumanie indiquen 1 que la pression de l'ennemi est toujour . très grande dans la région de la passe d< la Tour Rouge et dans la vallée de Pra » hova. S'il faut en croire le communiqui - de Berlin, les Allemands auraient pro gressé au sud- de la passe de la Tou; Rouge, où ils auraient fait 1,000 prison . niers. Dans cette région l'ennemi s< • trouverait à plus de 25 kilomètres ei ; deçà de la frontière roumaine. Par contre,"dans la Dobroudja, le: : Germano-Bulgares continuent de battn ; en retraite, incendiant tout sur leur pas - sage. ; Dans les Carpathes nos Alliés russe ont à enregistrer un double succès, à l'es ■ ae Kirlibaba ef au sud de Dorna W atra ■ et nos amis ont fait pendant les dernière; 48 heures dans cette région 800 prison ■ niers. \ : L'amirauté britannique, dans un corn- • muniqué complémentaire, annonce que lf - commandant du sous-marin qui opérai ■ à hauteur des côtes danoises dit avoii - torpillé deux cuirassés allemands du type "Kaiser." Les navires de cette classe . ont un déplacement de 24,700 tonnes el leur équipage est d'environ 1,10( : hommes. 1 Les Allemands, naturellement, obser- ■ vent le p'us complet silence au sujet de 1 cet exploit, autrement intéressant que 1e Taid allemand dans la Manche, dont les journaux ont fait tant de cas. La perte, partielle ou totale/on ne le • sait au juste, de ces deux dreadnoughts. n'est pas la seule que nos ennemis aieni à enregistrer. Un communiqué italien annonce que dans la nuit du 16 octobre un sous-marir autrichien qui tenta de couler un trans port de troupes fut coulé par un' torpil leur italien, lequel, malheureusement sombra également. D'autre part, le lei novembre, une flottille de torpilleurs italiens força l'entrée du port de Pola, } jeta la panique, puis revint sans avoii subi de perte ! Le 3 novembre, un autre torpilleui italien coula un vapeur autrichien qu se trouvait à l'ancre devant Durazzo, ei le 5 un contre-torpilleur autrichien fu atteint par une batterie d'un train blinde au moment où trois navires ennemis passèrent devant Sant Elpidio. nuer notre affection reconnaissante pou la noble Angleterre. Recevez, Mademoiselle, mes saluta 11- tions. Ité (s.) LOUISE CARTON DE WIART. LE CAS DE MISS HOBHOUSE. LETTRE DE MME CARTON DE WIART. Voici le texte intégral de la lettre de Mme Carton de Wiart à Miss Hob-liouse : Londres, le 28 octobre 1916, 46, Connaught Square, W. Mademoiselle, Je viens de lire dans (le "Times" votre lettre sur Louvain et je tiens à vous dire, avec la liberté d'une femme pariant à une femme, ce qu'en pensent mes compatriotes.Nous n'avons jamais sollicité la pitié pour notre malheureux pays, mais nous réclamons pour lui la justice. Les horreurs que les Allemands y ont perpétrées sont asse^z grandes pour que nous réprouvions sans réserve toute exagération dans la description de leurs forfaits. Mais nous'ne saurions accepter sans une protestation indignée que sous une forme hypocrite qui rend cette attitude plus odieuse encore on vienne disculper les Allemands de crimes dont la honte est établie par d'irrévocables témoins. C'est donc -"Qaç considération pour r les sentiments de vos amis belges," comme vous dites, que vous avez affirmé que Louvain a à peine s.ouffert, que la bibliothèque a été détruite "malgré de grands efforts" (de qui?) et que vous insinuez perfidement que Belges et Allemands fraternisetit dans les églises restaurées, comme s'il était possible aux Belges d'interdire l'accès de leurs temples aux ennçmis, autrement que par leurs regards de mépris. Nous serions heureux d'apprendre que les dévastations de notre pays sont moindres que nous ne l'avons cru jusqu'ici, mais entre le témoignage d'une part de nos propres yeux et des personnes que nous respectons le plus,et d'autre part le témoignage d'une personne qui, quoique de nationalité anglaise, n'a pas eu honte de se laisser promener à travers une partie de la Belgique par des agents allemands (quel .spectacle pour nos amis et compatriotes qui là-bas depuis 2 ans résistent à toutes les pressions de l'ennemi !). Vous ne serez pas surprise que nous n'hésitions pas. Une Anglaise telle que vous ne suffira pas. Dieu merci, à dimi- {S.) LUI ISfc t.AKIUA Ut \\ 1AKI. UNE INDIGNITÉ. A Miss Hobhouse : Le " Daily Telegraph." L'article de Miss Hobhouse a révolté non seulement tous les Belges qui étaient directement àtteints, eux qui avaient vu, qui avaient souffert, qui avaient été martyrisés, mais il a également soulevé la colère et la plus vive réprobation chez nos amis de Grande-Bretagne. Nous n'avons pas 1? rappeler tout ce que nous, peuple belge, avons trouvé ici d'aide, de secours et de s oui i en s moraux et matériels, et ce n'est pas l'action indigne d'une détraquée—c'est le moins que nous puissions supposer—qui doit vous faire croire que l'opinion britaw nique a subi un revirement à notre égard. Nous n'en voulons d'ailleurs pour preuve que l'article cinglant que le "Daily Telegraph" adresse dans son numéro du 7 novembre à Miss Hobhouse. Après avoir rappelé qu'elle avait déjà soulevé contre elle la réprobation de ses concitoyens qu'elle calomniait lors de la guerre du Trans- vaal, le "Daily Telegraph" ajoute: / Comme nous l'avons dit déjà, nous ne prétendons pas comprendre les raisons de la dernière escapade de Miss Hobhouse. Les résultats sont tputefois suffisamment clairs. Dans sa première communication au " Daily News " elle affirmait qu'en Angleterre les opinions au sujet de la destruction de la partie occupée delà Belgique étaient exagérées. D'après son compte-rendu l'ennemi bienveillant s'abstint d'actes de destruction stupide et barbare. Quant à la célèbre biliothè-que de Louvain, elle fut malheureusement détruite " aClgré de grands efforts" pour maintenir 'son existence, quoique Miss Hobhouse ne dise pas qui accomplit ces grands efforts et pour quelle raison ils furent infructueux. Plus loin, elle suggère qu'il ne pouvait exister beaucoup d'animosité entre les envahisseurs et la population envahie, puisque elle avait vu elle-même les Belges et les Allemands fraterniser dans les églises restaurées. Comme si, en aucun cas, il eût été possible d'exclure l'ennemi vainqueur des édifices sacrés. Il est évident qu'un témoignage de ce genre fourni pat-un observateur considéré comme étant sans parti-pris et neutre, acquiert une grande valeur pour les autorités à Berlin. La lettre de Miss Hobhouse a été en conséquence exploitée à sa plus extrême limite pour la propagande allemande dans les pays neutres. La lettre à été traduite en français, en espagnol, en portugais et en hollandais ; en fait, dans toutes les langues du monde civilisé. Des reproductions ont été envoyées aux journaux neutres et distribuées largement dans tous les pays où la propagande allemande est active. La lettre de Miss Hobhouse n'a pas seulement été utilisée dans les pays neutres; elle avait également son importance au point de vue national. Les lecteurs allemands étaient édifiés en apprenant pat; la voie de leurs journaux, avec quelle bonté et quelle bienveillance, avec quel souci des sentiments de la population soumise les envahisseurs barbares de 'a Belgique pouvaient se • comporter, et combien fausse était l'idée dominante que l'Allemand — pour employer une phrase historique—"makes a solitude' and calls it peace" (provoque l'isolement et le qualifie de paix). Mais ce n'est pas tout. Une lettre publiée l'autre jour provenant d'un ex-interné à Ruhleben, décrit la visite faite par Miss Hobhouse au camp et îles moyens remplis de ruse employés par elle pour l'amener à conclure que les geôliers teutons n'infligent pas de souffrances à leurs victimes. Voilà certains détails étranges d'une activité sinistre qui semble dénoter une perversion mentale, mais qui n'en est pas moins inexcusable. La Grande-Bretagne est reconnue à Bruxelles comme une constante et fidèle amie, qui non seulement accorde sa sympathie mais qui accomplit tout ce qu'elle peut pour venger les souffrances et les cruautés qui ont mis la Belgique prospère en ruines. On constate alors tristement qu'une femme anglaise a apposé sa signature sous un exposé absolument faux de faits non égalés dans notre histoire. C'était, en effet, un triomphe singulier pour Berlin, un triomphe plus étendu que celui produit par les articles de Houston Chamberlain défendant la culture teutonique, ou sir Roger Casement, qui a payé son crime de sa vie, lorsqu'il tenta de soustraire les Jrlanelais à leurs serments de fidélité. Les oanéi.'wriaues du Dr Sven ur Hedin, le voyageur suédois, ne signifient plus rien, sa partialité étant suffi-a- samment connue. Mais élans ce cas-ci, on pouvait supposer que le témoin était parfaitement indépendant, appartenant à une nation qui avec raison devait être considérée comme étant elle-même atteinte dans ses intérêts. m Nous pourrions difficilement estimer la grandeur énorme du tort qu'une telle femme a pu commettre. Il faut du temps pour calmer un scandale lorsqu'il a eu le loisir de se répandre, et nous Craignons qu'une considérable période devra se pas-a ser avant que la réalité des faits puisse ^ être rétablie à sa juste valeur. Pour des a raisons personnelles, Miss Emily Hob-je house s'est jointe à l'ignoble armée de e ceux qui ne répondent pas au sentiment . de patriotisme, qui n'ont aucune sympa-thie pour la cause britannique, qui ne peuvent ou ne veulent comprendre les raisons pour lesquelles luttent les Alliés = et qui préfèrent se jouer des devoirs les re plus sacrés de l'honnêteté et de la vérité. Il paraît qu'elle ne peut pas être poursuivie, et, en somme, on peut se deman-^ der si la poursuite dans ce cas aurait une valeur quelconque. Mais toutefois, en k dehors de la possibilité ou de la nécessité d'une condamnation, elle s'est attiré la réprobation de la population britannique je et la répudiation indignée de la Belgique torturée. s- AUTRE REPONSE A MISS HOBHOUSE. I^S Elle donne aux assertions de Miss Hobhouse concernant Louvain un démenti formel et fortement documenté : Miss, u_ L'article paru sous votre signature 'e dans le " Forward " de Glasgow me pa-ks raît tellement erroné, que je me vois obli-llt gé d'y répondre. Il faut être ou aveugle je ou systématiquement décidé à cacher la • vérité pour oser rendre publics par la voie e_ d'un journal les faits tels que vous les ,f_ avancez. c Ou -bien vous vous êtes faite l'écho uj de quelques racontars intéressés, ou bien vous avez vu très superficiellement la 1S ville de Louvain. sr J'habitais la ville avant la guerre et s_ j'ai assiste à toutes les crises par lesquel-JC les nous avons passé jusqu'au 27 août, ;>s c'et-à-dire deux jours après le commence-,s ment de l'incendié, (et non du bo'mbarde-jj ment), qui .dura huit jours. J'ai vu de a_ quelle façon les Allemands ont incendié lt la bibliothèque à côté de laquelle j'habi-jr tais avec ma famille. Arrivons-en maintenant à ce que vous )e appelez quelques petites maisons détrui-r_ tes et si, réellement, vous avez été à Lou-,n vain, ce dont je dois douter par votre ré-le cit, vous reconnaîtrez loyalement que j'ai je raison. En sortant de la gare, Place de la Sta-,n lion, vous n'avez plus v.u une seule des .. grandes maisons à trois et même quatre 1' étages qui entouraient cette place, pas t(', plus que celles en face de la gare entre s_ la rue de la Station et celle de Diest. .s Vous êtes entrée dans la ville par la rue p de lia Station qui a une longueur de un kilomètre ^t qui était la plus belle et la plus riche artère de, la ville et vous y avez trouvé debout une dizaine de ]. beaux hôtels occupés par les Alle-mands; eh bien! Miss, ces maisons ]e étaient petites à côté de celles qui sont ej détruites, car le pensionnat américain ,n entr'autre avait 30 mètres de façade et ia la plus petite maison de cette artère, qui ^ était entièrement bâtie, avait 8 mètres e de façade. le Lorsque vous êtes arrivée Place du le' Peuple, vous n'y avez pas trouvé une j. seule maison qui ne fût complètement ;e détruite et en retournant à la Grand' Place de la rue du Tribunal, vous avez 2- certainement remarqué la destruction du it Palais de Justice du côté gauche de u cette rue. Arrivée sur la Grand'Place, vous avez -e vu certainement qu'un g-rand bâtiment le était détruit; c'est la Table Ronde, qui r- comportait une vaste salle de fêtes pou-i- vant contenir cinq mille personnes, in Quel dommage que vous n'ayez pas vi-is sité cet hôtel avant la guerre, car vous e- auriez pu aujourd'hui vous rendre comp-s- te des richesses englouties sous ses dé-ît combres. i- Vous deviez voir, étant dans la rue de ïs la Station, le désastre de la rue de Tirle-is mont, détruite du côté gauche jusqu'en s- face de la caserne, soit une longueur de i- 500 mètres. in Le Vieux Marché que vous avez vu, in puisque vous parlez de la bibliothèque, ■n n'a plus que quatre maisons dans le i, fond à droite, n'est-ce pas, sans parler > du Collège des Joséphites ; il y a là en-core une centaine de maisons disparues, e, Avez-vous été dans la rue de Namur, ►n derrière les bâtiments, de la bibliothèque, s- il y a là encore une cinquantaine de mai-le sons rasées; la rue de Paris, vers la rue :u ' de Bruxelles, est détruite également et ne - trouvez-vous pas qu'en entrant dans la - rue de Bruxelles par la Grand'place on , se sent confondu devant les ruines qui t sétendent sur une longueur d'environ t six cents mètres? î Avez-vous retrouvé la rue Courte, - c'est-à-dire l'artère qui vous conduit de la Grand'place au Vieux Marché; il y r avait là une cinquantaine de belles mai-; sons de commerce qui sont passées en 5 fumée. i J'en arrive maintenant à ce que vous ; appelez "petites maisons"; vous voulez - sans doute parler de la rue aux Tripes; ; eh bien ! sachez Miss que dans cette rue 5 il y avait des commerces qui n'étaient - rien moins que des mines d'or et qu'il ; n'en reste rien aujourd'hui. t Bref, un relevé, fait au mois de novembre 1914, a trouvé que pour Louvain seuil il y avait 1,190 maisons détruites; tenez compte que je n'ai pas renseigné les maisons aux portes de la ville telles que : Porte de Tirlemont, Porte de Bruxelles, Porte de Diest ; toute chose que vous avez vu certainement. Du reste, si vous aviez parcouru la chaussée de Diest, la chaussée de Ter-vueren, la vieille route de Bruxelles qui conduit vers Cortenberghe, je suis con-i vaincu que vous ne chercheriez pas au-, jourd'bui à atténuer le barbarisme pré-, médité des Allemands. Voilà, Miss Hobhouse, la situation pour Louvain et remarquez que je passe sous silence les vitrines brisées, les façades détériorées par les projectiles allemands.Voys voyez donc que j'avais raison de vous dire en commençant qu'il n'y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. . Allons, dans l'intérêt de la vérité, reconnaissez que vous avez été induite en erreur par des gens qui ont tout intérêt . à cacher la vérité et qui, du reste, ne sont pas assez honnêtes, fût-ce même . avec une femme, que pour lui permettre de visiter le pays qu'ils occupent provisoirement.Ne vous laissez pas supposer à nou^, Belges pour lesquels votre patrie est si généreuse, que vous ne prenez pas part aux malheurs qui se sont abattus sur nous parce ejue nous avons placé l'honneur devant la force. Recevez, Miss, mes sincères salutations. JULES FICHEFET. DÉDIÉ A MISS HOBHOUSE. Le témoignage anglais. Voici sur les atrocités qui se sont produites à Baelen le témoignage d'une dame anglaise, Mme George Bonar. A Baelen, il s'est passé là desj scènes atroces. Dès le début des hostilités, les habitants furent molestés. On rassembla en tas des femmes, des enfants, des vieillards et on leur ordonna de précéder des corps de troupes allemands. Les voilà bien les courageux soldats de la puissante Germanie ; ils craignent les attaques de nos lignards et ce sont des innocents qui leur servent de boucliers. Un groupe de nos malheureux de retour à Baelen se cacha dans une ferme abandonnée sise dans un lieu solitaire ; les Allemands les découvrirent et alors qu'ilssedisposaient^. prendre quelque repos, on les force de nouveau au rôle de paraballes et on les amène ainsi jusqu'à Nessouveaux (à mi-chemin entre Ver-viers et Liège). Les femmes, les vieillards tombaient exténués, mais la crosse du soldat allemand sait caresser le corps des êtres faibles et cet exercice fut accompli sans défaillance par ces héros de la Kultur. Dans un moulin vivaient paisiblement deux vieillards plus que septuagénaires ; l'un d'eux était un peu simplet. Les Teutons arrivent, le simple put prendre la fuite mais l'autre vieux, celui-là, n'échappa point, il fut fusillé et le moulin brûlé. A un certain moment, les Boches prétendirent qu'on -avait tiré sur leur troupes, ils s'élancèrent dans le village et y répandirent le meurtre et l'incendie. Dans son humble demeure un brave douanier nommé Biaise avait recueil î une dame anglaise, Mme George Bonar, de Dundee, chassée d'Ems, avec ses deux garçonnets, dont l'un gravement malade, et une gouvernante, aussi un malheureux insulaire âgé et impotent. Tout à coup, on voit dans le voisinage la lueur d'un incendie et tous ces gens éperdus se réfugient dans les sous-sols. La bande des loups enragés approche pendant que' dans la caVe les pauvrçs réfugiés comptent les secondes qui leur paraissent des siècles; les carreaux des croisées volent en éclats, les portes sont défoncées, les meubles brisés, si bien qu'effrayés, ils sortent de leur cachette. Biaise ne fit .pas cinq pas hors de sa demeure, le plomb teuton le coucha sur le sol. Mme Bonar se précipite vers l'officier à chevaJi uui commande les assassius S7ème anne No 26<

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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