L'indépendance belge

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s.n. 1915, 16 Juni. L'indépendance belge. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/jd4pk0838q/
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86ème annSe. No. 140 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : ■ TUDOR HOUSE, T0DOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAUX A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH.: St LONDRES, MERCREDI 16 JUIN 1915. ,3 MOIS, 9 SHILLINGS. , ABONNEMENTS : ' 6 MOIS, 17 SHILLINGS. I 11 AN, 32 SHILLINGS: j Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. LA SITUATION : Les Austro=AHeniands progressent dans la direction de Lemberg. — Attaques allemandes repoussées au nord d'Arras. — Nouveaux succès italiens.—Raid aérien sur Karlruhe. Demain? — Jules Destrée. Les grandes erreurs. Le sort de la Belgique. — Camille Roussel. J'accuse. — Maurice Kufferath. Billet Parisien. — Jean-Bernard Lettre de Hollande.—Dr Terwag-ne. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. L'offensive austro-allemande sur le San est poussée avec une grande vigueur et les troupes du général Mackensen sont parvenues, depuis dimanche, à se rapprocher sensiblement de Lemberg. Les Allemands prétendent, en effet, que les Russes ont été refoulés des positions qu'ils avaient préparées à Ja-worow et avoir occupé Mosciska. Or, Jaworow se trouve à moins de cinquante kilomètres de la capitale galicienne. Les bulletins de Pétrograd n'ont pas encore confirmé ce succès, mais dans son rapport de lundi soir, le grand-duc Nicolas avouait que les Allemands avaient passé le San et occupé Tuchla, sur le Shilo, à l'est de Jaroslaw. Vienne annonçant, d'autre part, que les troupes austro-allemandes, après avoir passé le San au nord de Siniava, s'avancent sur Oleszyce, à une trentaine de kilomètres de Jaroslaw, sur la ligne de chemin de fer se dirigeant vers Ra-waroska et des deux côtés de Krokowice, à l'ouest de Jaroslaw,, il s'ensuivrait que les fortes positions établies par les Russes au nord-est de Mosciska auraient été tournées. La situation sur le front italien reste excellente. Les troupes du général Cadorna progressent méthodiquement, tant du côté du Trentin et (laus les Dolomites que dans les Alpes Carniaques et sur l'Isonzo. L'efficacité du tir de l'artillerie de nos nouveaux alliés est merveilleuse, et l'un après l'autre les forts avancés autrichiens succoinoent. Malgré une chaleur torride et dont les effets s'étendent à travers l'Autriche et une partie de la Hongrie, nos amis refoulent les troupes autrichiennes qui, jusqu'à présent, luttent sans çtre appuyées par leurs alliés teutons. Cependant ce concours ne leur fera plus défaut longtemps, s'il est vrai comme l'annoncent certains • journaux que sept divisions allemandes seraient en route pour le Tyrol. Le fait que plus de trois semaines après la déclaration de guerre l'Allemagne n'est pas en mesure de secourir son alliée, est d'une haute signification et constitue l'aveu public du degré d'affaiblissement auquel est arrivé notre principal ennemi après dix mois de guerre. On peut en conclure qu'avant longtemps il aura épuisé à ce point ses dernières réserves que, pour remplir les vides creusés journellement dans ses rangs, il sera contraint de rétrécir ses lignes et d'abandonner une partie du terrain qu'il occupe actuellement. Mais, dès à présent, la guerre d'usure que les Alliés ont imposée à l'étafc-major austro-allemand commence à produire des effets visibles et la force apparente du colosse teuton cache une faiblesse intérieure indéniable. Les symptômes de cette faiblesse, toute relative encore, ont été constatés à différentes reprises déjà sur le front occidental où les Allemands, pour faire face à une attaque brusque des Français dans l'un ou l'autre secteur, éloigné du centre plus actif des opérations, ont dû amener des renforts par automobiles d'une distance dépassant parfois cinquante kilomètres ! Les succès partiels dont les bulletins allemands parlent comme ayant été remportés par eux dans le secteur d'Arras ne trompent personne sur la situation réelle qui commence à devenir critique pour nos ennemis sur différentes parties du front occidental. Le général Joffre augmente depuis quelques jours les coups de sonde qui doivent le renseigner sur le degré de préparation ou d'affaiblissement de l'ennemi dans les différents secteurs. C'est ain=i que l'engagement signalé avant-hier du côté de la Forêt de Parroy, au nord-est de Lunéville semble avoir eu surtout pour but de se rendre compte du degré de résistance qu'offrent actuellement les ouvrages extérieurs/du camp retranché de Metz. Le bulletin de Paris signale des contre-attaques allemandes repoussées du côté de Lorette, Neuville, et Quennevières, où huit bataillons teutons furent fauchés mais il ne nous renseigne pas sur les mouvements de l'armée belge. Certains indices tendent à faire croire que les Allemands n'ont toujours pas abard"''-"5 ,1'r de. frapper un grand coup du côté de l'Yser, qu'ils considèrent toujours comme le point le plus vulnérable des lignes alliées, et de différents côtés on affirme que c'est Dix-mude et les secteurs adjacents qui seront l'objet des nouveaux efforts de l'ennemi. C'est ainsi qu'on parle du passage à Gand de 25,000 hommes de renfort allemands à destination de l'Yser, et de !a concentration d'une nombreuse artillerie dans ces parages, provenant en partie du littoral, où les canons enlevés ont été remplacés par des pièces plus modernes. Dans les Dardanelles les troupes alliées ont enlevé une série de tranchées turques. La situation y reste favorable. L'offen sive turque a faibli mais les progrès sont lents et pénibles, vu la nature du terrain. Une escadrille aérienne composée de 23 aviateurs français et britanniques a exécuté hier un raid contre la ville de Karlsruhe, à titre de représailles pour le bombardement, par les Allemands, de villes ouvertes françaises et britanniques.Une centaine de bombes ont été lancées occasionnant des incendies et causant la mort d'un certain nombre de personnes. Tous les aviateurs sauf deux dont l'un a été tué et l'autre fait prisonnier, sont rentrés sains et saufs. D E M A I N ? La Belgique en exil s'interroge et pense aux lendemains. A Paris comme à Londres, parmi les simples citoyens comme chez les hommes politiques, j'ai retrouvé les mêmes préoccupations. Souci légitime, à mon sens, car si la besogne présente est de faire face à l'ennemi, intrépidement, et de l'abattre, victorieusement, il est utile de préparer par la réflexion ce qui suivra. La paix peut surgir inopinément de circonstances heureuses, et elle doit nous trouver prêts. Il est parfois plus difficile de supporter avec dignité un grand bonheur qu'une terrible adversité. Ces discussions, malheureusement, s'accompagnent souvent de récriminations et de lamentations. Comme nous n'avons plusdeparlement et presque plus de presse, il y a çà et là des foyers d'irritation qui, faute des explications nécessaires, peuvent devenir des dangers très redoutables. Je n'ai jamais entendu exprimer un regret au sujet de l'attitude que nous avons prise vis-à-vis de l'Allemagne, mais sauf cette unanimité, je n'ai presque jamais reçu une confidence qui ne fût une plainte, et dont l'exposé ne se terminât sur ces paroles : "Ce sera un compte à régler après la guerre." Ces comptes à régler constituent une menace sérieuse pour l'avenir. Je com prends bien évidemment qu'on_ ne peut demander à tous nos compatriotes de se déclarer enchantés de tous et de tout, de renoncer à leurs griefs, de taire les défaillances ou les injustices. Mais je comprends aussi que si nous allons nous remettre à nos anciennes querelles, aussitôt rentrés chez nous, à ces anciennes querelles en ajouter de nouvelles, multiplier les interpellations et rechercher les responsabilités, 'es fautes qui ont pu être commises, nous ferons à notre patrie blessée un mal incalculable, en retardant la guérison de ses plaies et en la faisant déchoir dans cette estime du monde où elle est actuellement si haut. Discuter au milieu des ruines serait lamentable et puéril. Avant les phrases, les reproches et les règlements de compte, il faudra reconstruire la vie économique de notre pays, rebâtir nos maisons, rouvrir nos usines, donner du travail à nos ouvriers, du crédit à nos industriels et à nos commerçants, ressusciter notre agriculture. L'œuvre est immense. Elle réclame des hommes d'action. Il importera fort peu qu'ils appartiennent à notre personnel politique, soient ou ne soient pas de l'un ou l'autre de nos anciens partis. Quand nos bons maçons auront réédifié la maison nationale, il faudra reviser de fond en comble notre système financier et établir les impôts qui seront la conséquence nécessaire des charges que nous avons assumées. Pour cette tâche considérable, il faut encore une fois la concorde des partis, car il ne serait ni juste ni généreux de laisser à un parti seul l'impopularité qui est toujours la suite de l'aggravation des contributions. Cela l'ait — et cela peut prendre déjà fort longtemps — il y aura lieu d'ouvrir largement les voies au suffrage universel. Un gouvernement sans couleur politique sera, sur le troisième point, mieux qualifié que quiconque pour mener à bien la réforme électorale. Nous aurons alors devant nous la nation souveraine. Nous lui soumettrons toutes nos divergences d'idéal et nous lui demanderons de régler des comptes qui auront survécu à l'épreuve de l'attente. La trêve des partis n'aura plus de raison d'être, et nous reprendrons cha cun notre point de vue, car les partis politiques, dont on se plaît à médire, sont des fatalités qu'on ne supprime point, et qui sont d'ailleurs bienfaisants et indispensables pour l'éducation politique des pays démocratiques et la préparation des réformes sociales. Si la concorde et l'union quand même s'imposent aux heures tragiques de péril et de détresse, la libre critique et la libre discussion des opinions diverses sont la règle des temps normaux. Mes observations ne demandent donc à personne une renonciation quelconque ; elles préconisent simplement une méthode. J'estime qu'il faut sérier les questions, les traiter successivement dans l'ordre de leur urgence, pratiquer la politique nationale pour la défense et pour la reconstruction de la Belgique, revenir à la politique de partis lorsque les circonstances le permettront. JULES DESTRÉE. LES GRANDES ERREURS. " L'Indépendance Belge," obéissant à des préoccupations d'intérêt gêné» ral, a réclamé l'institution d'un gouvernement national belge. On a répondu, officieusement, qu'il n'était pas question d'organiser un tel gouvernement, qui est pourtant l'émanation des sentiments et des opinions de tous. On a mêmç ajouté qu'il s'agissait là d'une manœuvre de " politiciens," alors que, chacun doit le savoir, l'essence même d'un gouvernement national écarte ia politique. Nous pouvons ajouter que ceux qui ont fait la proposition d'établir ce gouvernement ne sont pas des " politiciens," n'ont aucune ambition politique, et sont des hommes animés exclusivement du désir de faire le bien sans aucun souci de leurs intérêts personnels... "L'Indépendance Belge" s'efforçait, par sa proposition, de rendre la trêve des partis puissante, forte et féconds, c'est=à=dire capable d'arriver à l'heure de la paix en possédant un organisme à même de défendre les intérêts généraux, capable aussi de réclamer des institutions pouvant assurer plus de bonheur pour les peuples. La Belgique, en effet, est en droit d'accomplir, si elle le voulait de façon lucide, un grand rôle international. Pour arriver à remplir ce rôle, elle devrait s'armer anticipativement : ce n'est pas en quelques mois, dans une bousculade de fin de guerre qu'on peut arriver à un tel résultat, qui comporte la participation longue et refléchie d'hommes représentant toutes les opinions... Les jours actuels ne sont pas propices pour une campagne de presse ardente à ce sujet, car nous vivons en période d'autocratie et, déjà, nous avons des raisons qui nous obligent à nous en apercevoir. " L'Indépendance Belge " ne réclamera donc plus, de façon spéciale, l'application des principes de Droit qui déplaît à une fraction minime de l'opinion.Mais ce journal tient à souligner la proposition qu'il a faite — et il agit en souhaitant que, dans l'avenir il n'ait pas à déplorer, une fois de plus, le dédain professé à l'égard de sages conseils dont la source n'est pas (répétons=le aux " pires sourds qui ne veulent pas entendre") dans des préoccupations d'ordre politique, mais dans des préoccupations de Justice et dans le ferme désir de fortifier la trêve des partis. En oubliant ces préoccupations ont commet de grandes erreurs Les résultats de ces erreurs sont les profondes souffrances pour les peuples — les souffrances telles que celles qui se produisent actuellement... LE SORT DE LA BELGIQUE. , ^ , —. Ce que pensent les Allemands.—Les Belges sont leurs compatriote.;.—Le fait et la theorie.—Les bernés et les berneurs. Mercredi.—Pour nous, Belges, la lecture de l'article que le " Times" publie aujourd'hui, au sujet de ce que les Allemands pensent de la Belgique, est palpitante d'intérêt. Nos lecteurs trouveront plus loin la traduction de cet article, lequel appelle quelques réflexions... Les Allemands—ou, plutôt les dirigeants allemands—s'efforcent, d'après l'article en question, de prouver scientifiquement que les Belges appartiennent exclusivement à leur race, et, pa-- conséquent, qu'il n'est que juste que tous, tant que nous sommes, nous fassions "retour" à la mère-patrie !... Voilà qui est de nature à faire bouil-lir... le bouillon national ! Mais ce raisonnement des dirig-eants allemands ne m'étonne pas—pas plus qu'il n'étonnera ceux qui ont quelque peu observé l'élasticité de La "science ' humaine... Je me souviens, lorsque je m'occupais surtout de l'étude de l'application des lois, et des erreurs constahtes de 1a justice, avoir introduit dans mes travaux la réflexion suivante, qui était basée sur de nombreuses observations de fait : — Lorsque la justice commet une erreur, lorsqu'elle atteint manifestement l'équité, lorsqu'elle punit l'innocent, les hommes de loi répondent : " Mais cela est du Droit. La science du Droit le veut ainsi." Et ils s'efforçaient de prouver que l'innocent puni avait bien tort de se plaindre, puisque c'était au nom du Droit (de ce qu'on appelle communément le Droit, hélas î et ce qui n'est pas le Droit réel) qu'il était meurtri. Et j'ajoutai : — Avec un peu de " dextérité " dans le raisonnement, les dirigeants puissants peuvent expliquer et excuser les : pires crimes en exploitant la conception du Droit — conception issue de leurs besoins autocratiques. Bref, on constate dans le domaine de la justice une faute essentielle : l'excuse de l'erreur au nom du Droit, c'est-à-dire le mépris du fait au profit de la théorie. Les Gouvernements allemands nous donnent, dans un autre domaine, le même exemple, car la faute que nous signalons dans le domaine judicaire est commune à toutes les manifestations intellectuelles autocratiques. Les dirigeants allemands mettent en pratique la théorie de l'un des monarques prussiens du passé, qui disait : —• Je trouverai toujours des savants dociles pour expliquer que j'ai le droit de commettre des crimes... En effet, l'Allemagne a commis des crimes. En fait, elle meurtrit abominablement tous les cœurs belges et \ iole toutes les aspirations nationales des Belges. Cela, elle ne s'en soucie pas. Comme en matière judiciaire, elle place ce qu'elle appelle la science au-dessus du fait et dit : — Des crimes? Mais je n'en ai pas commis. J'ai remis à la raison des gens — les Belg-es — qui commettaient un • crime de haute-trahison en ne se soumettant pas à leur mère-patrie, l'Allemagne, voilà tout... Et voilà, une fois de plus, la théorie sn conflit avec le fait! Pour nous, dont la profession a été, durant tant d'années, l'observation de tels conflits et qui avions pris la tâche Je mettre en lumière les dangers qu'ils < offrent pour la justice et l'équité, les déclarations allemandes n'ont rien qui :ie soit dans l'ordre normal des choses... L'ordre normal? Oui, étant donné le peu d'effort que es peuples font pour comprendre qu'ils ; ïont bernés, et pour se mettre en : jarde contre les berneurs! Nous ne j roulons pas rappeler, à ce sujet, l'article , es " Grandes erreurs " que nous publions ci-dessus ! CAMILLE ROUSSEL. , J'ACCUSE! C'est le titre d'un livre qui vient de paraître à Lausanne (1) et qui a pour auteur un Allemand. Il n'a pas cru devoir se faire connaître. C'est un Allemand, me dit-on, qui habite la Suisse. Les premières lignes de ce gros volume (360 pages) en définissent l'esprit et la tendance : "Si, en Allemagne, il existait une loi sur la responsabilité mi-nistérjelîe, comme en possèdent tous les pays à régime parlementaire et comme on en promet un depuis soixante-quatre ans à la Prusse avec beaucoup d'autres belles réformes, le chancelier de l'Empire et ministre prussien von Bethmann-Holhveg devrait être mis en accusation et condamné." Ceci suffit pour expliquer le titre de l'ouvrage "J'accuse !" imité de la lettre fameuse de Zola, qui força la révision du procès Dreyfus. On me dit encore que l'auteur en avait tout d'abord choisi un autre : "Deutchland wach auf!", c'est-à-dire "Allemagne, réveille-toi !". Il valait mieux, à mon sens. Il évitait de donner à l'ensemble l'aspect d'un réquisitoire et laissait à cet écrit son véritable caractère, celui d'un appel à la conscience du peuple allemand. Et puis, quand on s'écrie : J'accuse ! on ne se dérobe pas sous l'anonymat aux responsabilités de cette parole, on signe carrément et l'on se dresse en personne, comme justicier, en face du criminel ! Loin de moi, toutefois, la pensée que l'auteur eût manque de franchise et de courage. Tout le monde, en Suisse, le connaît et le nomme. Il ne pourra plus franchir la frontière sans risquer la prison et ses tortures ! Même sous le voile de l'anonymat, son livre est un acte courageux."Ce livre a été écrit par un Allemand, répète-t-il à la fin, par un Allemand qui n'a pas été soudoyé et qui ne peut l'être, qui n'a pas été acheté et qui n'est pas à vendre ; par un Allemand qui aime son pays comme un autre n qui, précisément parce qu'il l'aime profondément, a cru devoir écrire ce livre." Le proverbe dit: "Qui aime bien, châtie bien." L'auteur doit bien aimer son pays; car il lfe châtie d'importance ! Il ne lui épargne aucune vérité, aucune de ces vérités dures et nécessaires. Son ouvrage est un réquisitoire irréfutable et terrible. Avec la méthode si rig'ou-reusement serree et si convaincante que M. Waxweiler a suivie dans " La Belgique neutre et loyale," mais à un point de vue plus général, il démontre par la simple juxtaposition des documents, des faits et des dates, que c'est l'Allemagne seule, avec son odieuse complice, l'Autriche, qui a préparé et voulu la guerre, ce qu'il appelle courageusement das Verbrechcn, le crime, ce crime qui laissera à un nombre infini de générations des ferments de haine et des blessures qui ne pourront pas guérir ! Pas à pas il suit le développement de l'intrigue, la préparation astucieuse du " casus belli,' cherché depuis longtemps, et l'abominable tissu de mensonges au moyen desquels, intentionnellement, le peuple allemand à été trompé, en lui faisant accroire qu'il était l'objet.d'une agression injustifiable et la victime d'un complot odieux. Les coupables de cette folie, les auteurs responsables de cette névrose guerrière, ce sont les agrariens, les hobereaux prussiens alliés à la caste militaire, dont le chef était le prince impérial.Ah ! il ne ménage pas ce sinistre avorton, ce grotesque de la victoire, que ses courtisans ont essayé de porter sur le pavois et qu'au début de la guerre la presse et l'aristocratie représentaient comme un foudre de guerre ! Laissez-moi vous citer deux ou trois phrases d'une brochure dont le Kronprinz est l'auteur : " L'Allemagne sous les Armes." " Nous vivons en un temps, disait-il, deux ans ayant la guerre, qui se flatte du haut degré de culture auquel nous ivons atteint, qui se vante trop volontiers d'être l'expression de la bourgeoisie internationale et se complaît dans le rêve d'une paix mondiale perpétuelle ! Cette façon de comprendre la vie n'est Das allemande et ne nous convient pas ! L'Aâlemand qui aime son pays, qui :roit à sa grandeur et à son avenir, qui ie veut pas laisser amoindrir un prestige, ne peut fermer les yeux sur ce 'êve ; il ne doit pas se laisser endormir Dar la berceuse pacifique des utopistes. ... Les peuples de haute culture, comme lu temps des batailles de l'antiquité, sympathisent aujourd'hui comme autre-ois avec l'armée qui se battait avec uiergie et courage." Cela seul suffirait pour caractériser (1) Lausanne. Pasçot et Co. Une édition française vient de paraître chez le méma éditeur.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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