L'indépendance belge

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s.n. 1915, 30 November. L'indépendance belge. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/5m6251gk4p/
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86èaie année^ No. 283 L'INDÉPENDANCE fêOYAUME'UfNU Î ONE PENNY BELGE. CONT1NEMT : 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS,) ADMINISTRATION ET REDACTION: ÏUDOR. HOTJSE, TUDOR ST., LONDON. E.C. TELEPHONE: CITY 3960, BUREAU A PARIS: 11, PLACE DE LA BOURSE. _ . TELEPH.: L° XDRESJ MARDI 30 NOVEMBRE 1915. f3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS : 1 6 MOIS, 17 SHILLINGS, f 11 AN, 32 SHILLINGS. ' Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. tA SITUATION : La retraite serbe. — Offensive bulgare dans ïe sud. — Le Tsar passe en revue l'armée de Bessarabie. — Succès russes en Courlande et à Pinsk. — Deux généraux allemands capturés. *— Sous=marin allemand coulé par un aviateur. Port=Villez. — Emile Royer. Lettre de Grèce. — S. P. Billet Parisien. — Jean-Bernard. La mort du général Eugène Cuvelier. Adolphe Greiner. — H. Leod. Faites des munitions. Le congé du soldat. Les sports. Nécrologie. Echos. Etc. LA SITUATION. Mardi, midi. La réponse grecque à raide-mémoLre Hes Alliés a été remise lundi aux ministres de l'Entente. On affirme qu'elle est satisfaisante et i' prépare" la voie à un arrangement définitif.Les pourparlers se poursuivent, et le gouvernement hellène aurait proposé de laisser discuter les questions purement militaires par les états-majors grec et pillés, M. Skouloudis a demandé, paraît-il, 6i la Note de vendredi devait être considérée comme une simple proposition ou plutôt comme une demande finale." Mais les ministres de l'Entente ont Ipéservé leur réponse à cette question. Dans les milieux grecs on fait observer qu'il serait de l'intérêt même des Alliés que l'armée grecque gardât les secteurs oriental et occidental de la frontière, tandis qu'une entière liberté d'action serait laissée aux Alliés dans le secteur dont dépend le chemin de fer de Saloni-gue,Pendant que se poursuivent ces pourparlers, les Bulgares poussent activement leur mouvement offensif dans la direction de Monastir et de la vallée du Vardar. La défense de Monastir est facilitée par l'inondation du terrain situé au | nord de la ville et on dit que les Serbes ont été renforcés par une batterie fran-i çaise, mais vu l'importance des forces I ennemies qui avancent contre la ville, on f ne peut logiquement s'attendre à une f résistance prolongée. Ce qui reste de l'armée et une grande partie de 3a popu-| lation serbe se sont réfugiées sur terri-I toire monténégrin et albanais ; le corps diplomatique est en route pour Scutari, | le président de la Skoupchtina est ar-; rivé à Salonique et Je roi Pierre est telle-| ïnent démoralisé et se montre tellement affecté des malheurs qui accablent son pays que son entourage éprouve des craintes sérieuses à son sujet. Avant le départ de Kraljevo, les ■ archives du 'ministère des affaires étran-! gères ne pouvant être emportées, ont (été brûlées, et tous les fonctionnaires de ce département, à l'exception de sept, Ont été licenciés. Sauf un étroit ruban de territoire le îong de la frontière grecque, toute 5a Serbie est envahie, et aux dernières nou-; pelles les Bulgares ont franchi la Tcher-1 ha, occupant des positions situées à onze ! kilomètres au sud-ouest de Prilep. Les Français, en rétrécissant leur front, ont fait sauter les ponts sur le Vardar, et Iptrès de Vozerei ; et ils attendent main-i tenant, avec les Anglais à leur j tlroite, le grand choc des armées austro-| germano-bulgares. Celles-ci continuent également leurs préparatifs en vue d'une ! surprise du côté du Danube. On dit que le gouvernement bulgare a ; ^dressé une Note au gouvernement rouillai} déclarant qu'il décliné' toute res-jxi'nsabilitâ pour les dommages qui pourraient être occasionnés <jlu fait des opérations militaires' russes. La "Gazette de Voss " apprend de SO'n côté que la Roumanie a décidé de déclarer "zone neutre" une bande'de territoire de tirais kilomètres de largeur le îong de la frontière bulgaro-roumaine et un accord dans ce senis aurait été signé entre les gouvernements intéressés. Ceci n''empêche d'ailleurs pas 'les Allemands de monter des canons de gros calibre sur la rive droite du, Danube "en v'ue de toutes les éventualités." On entend! dire couramment que la Roumanie, e't peut-être Ja Grèce, auraient" promis Heur concours pour le jour où 3es Alliés auraient un, demi-mdMion de troupes dans les Balkans. , Quoiqu'il en soit, l'armée russe concentrée en Bessarabie est prête. Le Tsar, entouré d'un brillant état-major, l'a passée en revue aux environs de Reni, à proximité de la frontière roumaine. Le Tsar, visitant plus tard des fabriques de munitions, fut accueilli par les ouvriers aux cris de : " Nous voulon's la victoire !" D'ailleurs, la confiance.en Russie dans la victoire est absolue, et les récents succès russes en Courlande, en Galicie et en' Volhynie ne peuvent que renforcer cette confiance. Le dernier communiqué'de Pétrograd est des plus satisfaisants. Dans le nord la situation, malgré l'arrivée de renforts allemands reste stationnaire. L'ennemi, après un violent bombardement, passa à l'offensive au nord-ouest d'Illukst, mais il subit un échec tel que les Russes purent le poursuivre jusque dans ses tranchées et lui infliger des pertes considérables. Dans le centre où depuis longtemps il n'y avait plus rien eu à signaler, les Russes, traversant les lignes allemandes au sud-ouest de Pinsk, ont fait irruption dans un château où ils firent prisonnier l'état-major de la 82e division allemande. Deux généraux, entre autres, restèrent entre les mains de nos Alliés. Sur le Styr les Allemands ont dû battre à nouveau en retraite. En France la lutte s'est poursuivie •autour diu Labyrinthe. Les aviateurs alliés, toujours très actifs, n'ont pas eu moins de quinze engagements dans la seule journée du 28, et un aviateur britannique a réussi à couler, â hauteur de Middelkerke, un sous-marin allemand. Sur l'isonzo', les Autrichiens font un dernier effort pour sauver Gorizia. De violentes contre-attaques ont été déclan-chées, mais sont restées infructueuses. Les journaux allemands reconnaissent que la dernière heure pour la ville a sonné, et il semble que les efforts actuels n'ont d'autre but que d'éviter que la chute de cette place forte ne coïncide avec la visite que fait en ce moment l'empereur Guillaume à Vienne. Le Kaiser est, sans doute, venu remonter son impérial complice qui voudrait, dit-on, conclure une paix séparée pour éviter 'a ruine totale de son empire. Lord Kitchener se trouve dé nouveau à Paris depuis hier et on, attend avec impatience 'les décisions qui doivent être sur le point d'être prisés par les Alliés à ila suite de son rapport sur la 'situation. PORT = VILLEZ. ■ '■« Sur l'invitation de M. le ministre de ja guerre (1), j'ai visité dernièrement Institut Militaire de Rééducation des Blessés de Guerre, établi à Port-Vi'lez, presVernon, à mi-chemin entre Paris et Rouen. 11 s'y trouve, outre cinq cents travailleurs de notre armée occupés aux installations, plus de sept cents soldats ■naptes au service militaire et plus ou inoms estropiés. Ce n'est pas, cepen-Qant, l'impression d'une Cour des Miracles que donne l'école de Port-Villez, niais celle d'un milieu réconfortant et gai. A mon sens, cela résulte avant tout fle l esprit de l'institution. I : es instructions pour le personnel enseignant et les moniteurs de l'institut, ^" -■utent ainsi: " Les hommes qui nous ^ 'il confiés sont tous de glorieux ^ iniV ,e |nv*tation i>orte Ja date du 10 novem-I*ondïe» m™ ?•*?" ,fla'ns i' '.'dépendance," à, ^'irritation , ° '*c" Gaietés de l'Arrière." ■Si article 8îms aucun rapport avec blessés. En toutes circonstances t?ous serons pour eux des amis, des frères compatissants et dévoués." E't La noblesse de ces propos n'est point un mensonge ; on respire à Port-Villez une atmosphère de solidarité. Dès la. fin dé 1914, Jules Destrée attirait i'attention des autorités et du public sur Je problème de la rééducation professionnelle des grands blessés de la guerre. Pour eux-mêmes et pour le pays, il importe de tes mettre à même de pourvoir en partie à leur subsistance;. Telle mutilation qui empêche un homme d'exercer encore soin métier, lui permettrait d'en exercer un autre s'il le connaissait. Il faut le lui faire connaître. En dehors des avantages matériels qu'on lui aura de cette façon» assurés, on. aura diminué en lui le douloureux sentiment de sa déchéance physique ; car Ja gloire n'est pas une compagne fidèle; telle serait bien capable d'abandonner par moment nos braveg et cîc les laisser en proie à la désespérance. Or, tout doit être fait pour diminuer le prix dont ils payeront ce que nous pourrons retrouver de bonheur au pays. Pourtant le gouvernement, pour des raisons que j'ignore, s'opposa à la réalisation du projet que nous avions formé d'établir en Angleterre une école de rééducation. En territoire britannique une indemnité de 2sn. par jour est accordée à nos soldats réformés. Beaucoup furent accueillis dans des homes ou chez des particuliers, tantôt moyennant une partie plus ou moins considérable de leur indemnité, tantôt gratuitement. Je sais des homes où ils ont été et continuent d'être admirablement traités. Mais la rééducation n'y a été pratiquée que très exceptionnellement et sans beaucoup de méthode. Souvent la rééducation physique a été totalement négligée et des ankyloses irrémédiables se sont produites, que l'on aurait pu, en s'y prenant à temps, éviter ou atténuer. En France, M. Schoîlaert, président de la Chambre des Représentants de ^Belgique, a recueilli à la fin de 1914 quelques soldats inaptes qui traînaient leur misère par les mes du Havre. Son (œuvre s'est développée. Elle assure actuellement un. abri à plus de 500 soldats, et une rééducation professionnelle à beaucoup d'entr'eux. Je ne suis pas jusqu'ici, par ma faute d'ailleurs, suffisamment documenté au sujet de cette œuvre ipou'r en parler à bon' escient. Ce que je puis en dire toutefois, c'est que M. le président Schollaert y apporte tout soin dévouement, et si j'ose m'exprimer ainsi, une tendresse vraiment touchante. Quant à l'institution de Port-Villez, effile ni'ia (semblé remarquable. Il n'existe rien, je pense, en aucun pays, qui lui soit comparable, et à l'impression de réconfort que m'ont procurée les heures passées là, s'ajoutait un sentiment de fierté nationale. Le ministre de la guerre avait chargé le chef de son cabinet civil, M. de Paeuw, d'installer-une école pour estropiés. Celui-ci cherchait un emplacement, quand M. la baron Baeyens mit gracieusement son domaine de Port-Villez,grand d'environ 500 hectares, à la disposition du gouvernement belge pour cet objet. Le site est merveilleux. Les baraquements sont construits sur un plateau qui domine la vallée de la Seine à un endroit où le fleuve forme une admirable courbe et enlace des ilôts délicieusement boisés. Les coteaux aussi, et en particulier le domaine, sont magnifiquement arborés. On construisait, quand j'y fus, une vaste salle qui pourra servir de réfectoire à 1,200 hommes, avec de larges baies s'ouvrant sur ce gracieux paysage de France. A l'un des bouts du vaste bail sera édifiée une chapelle, à l'autre bout, une scène; de telle sorte que le réfectoire puisse se transformer en nef d'église ou en salle de spectacle par un simple jeu de cloisons. L'on espérait terminer l'ouvrage pour le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe, quel'on voulait fêter comme si l'on était en Belgique.Le propriétaire du domaine, M. le baron Baeyens, comme délégué' du ministre de la guerre, consacre lui-même tout son temps à l'œuvre dans l'esprit le plus démocratique et avec les intentions les plus généreuses. Il rêve de constituer pour les soldats qui auront passé par Port-Villez, une sorte d'association qui les armerait, pacifiquement cette fois, à leur rentrée dans la vie civile, par exemple en leur fournissant des outils, et, le cas échéant, le petit capital nécessaire afin de s'établir à leur compte, et qui tirerait ses ressources des profits que l'organisation technique des ateliers de l'institut permet d'espérer, et de la plus-value que le travail de tous, et notamment des soldats travailleurs occupés là, pourra donner au domaine. Le moyen de mettre ces intentions en-pratique serait .peut-être de faire avoir la personnalité civile à l'institut, et d'obtenir en sa faveur, de M. le baron Baeyens, une option pour l'achat du domaine à la valeur qu'il avait en juillet dernier avant que les travaux n'y fussent commencés. M. de Paeuw, en composant l'état-major de l'établissement, ne craignit pas d'innover, et au lieu d'en confier la direction à une seule personne, il y institua trois services, un service technique, un service pédagogique, et un service médical, à la tête desquels il mit des hommes particulièrement compétents. Le directeur technique est M. le capitaine commandant du génie IIac-cour; le directeur pédagogique, M. Alleman, qui dirigeait, en Belgique, l'école des pupilles de l'armée à Alost; et le service médical, au moment de ma visite, était assuré par M. le docteur Dam. L'administration de l'école appartient à M. le commandant Bonté, qui serait plus justement, si l'on pouvait mettre un' accent à l'e qui termine son nom. Un conseil, d'inspection complète ce personnel dirigeant. Il est composé de M. le colonel Deltenre, médecin principal de 1ère classe, directeur de l'institut de mécano-thérapie ou dé rééduca-t'on physique établi à Rouen, de M. le major du Génie Waliens, sur les plans de qui ont été construits les baraquements de Port Villez, et de M. de Paeuw, inspecteur-général et pédagogique de l'Institut.Tous ces hommes sont imbus du caractère émouvant de leur mission. Ils sont chargés de contribuer â l'acquittement de notre dette envers ceux qui nous ont tout donné et à qui nous devons tout. Et pour atteindre ce but sacré, ils font régner entre eux l'entente la plus cordiale. Cette bonne volonté, cet esprit de concorde et de fraternité inspirent tous les pensionnaires de Port Villez. On a dit aux travailleurs qu'on a fait venir là, qu'il s'agissait d'adoucir le sort de leurs camarades affligés par la guerre, et ils ■ s'empressent davantage à la besogne que s'ils étaient grassement payés "à la pièce". " Ouant aux mutilés, la bienveillance attentive et intelligente dont ils sonl entourés de toutes parts, leur fait reprendre courage et vigueur. Ici les sous-officiers, d'ailleurs peu nombreux, ne bousculent pais les hommes. On explique plutôt que l'on ne commande. On persuade plus que l'on n'ordonne. Le résultat est étonnant. Chacun fait de son mieux, et pour ces 1,200 hommes peu encadrés—i! n'y a que cinq officiers à Port-Villez — c'est à peine si l'on doit infliger une quinzaine de punitions anodines par semaine. Wallons et Flamands y vivent en parfait accord èt l'union de tous y est basée, comme elle devrait l'être partout, sur une loyale tolérance. L'aumônier, à notre institut militaire de rééducation, exerc'c son ministère avec une parfaite discrétion. 11 n'ennuie mi ne favorise personne, et tout le monde le respecte. J© demande à mes lecteurs l'autorisation de les entretenir encore, la semaine prochaine, d'une œuvre en tous points digne de ceux qui se sont sacrifiés à la défense de notre pays et qui se sont battus aussi pour avoir E'e droit, en luttant contre l'iniquité de la force brutale, de^ croire encore à la justice et à la bonté. EMILE ROYEK, Député de Tournai-Ath. LETTRE DE GRÈCE. ■ LES BULGARES ET LA THRACE. (Dp, notre correspondant particulier.) ' La Thrace. 24 novembre 1915. La guerre entre les Puissances de l'Entente et la Bulgarie fournira—il faut l'espérer—à l'Europe une occasion inespérée de réparer une grande injustice politique dont la Diplomatie s'est rendue coupable à l'égard d'une des régions tes plus laborieuses et les. ofas paisibles de l'ancienne Turquie d'Europe.Au. mépris de,sa oompoisitionethnique, puisque, de l'aveu même du cabinet de Sofia, l'élément bulgare n'y occupe que le troisième rang en nombre (1) en dépit des protestations de ses habitants et nonobstant les persécutions dont les Bulgares ont été les artisans dans cette province, partie de la Thrace, fut à Bucarest, au détriment de la Grèce qui l'avait occupée et abandonnée à la Bulgarie, à laquelle rien ne la rattachait, si 1 ce n'test les victoires contestables de Kirk kilisse et Lilé-Bourgas. L'iniquité commise est d'autant plus flagrante que les Bulgares eux-mêmes peu de temps après S'a seconde guerre balkanique, envisageaient comme prix d'une coopération turcoi-.bulgaire Sa rétrocession à la Turquie de la Thrace-OccidentaLe. Cela esit si vrai que M. André Duboscq, alor>' correspondant d'u " Temps" à Athènes,' qui visita en mars 1914 la Thrace d'un, bout à l'autre, a pu écrire que. tout donnait l'idée d'Unie occupation provisoire bulgare. Aujourd'hui encore l'es Bulgares feraient fi, prétendent-ils, de la Thrace isi les Puissance lleur assuraient 2a Macédoine qui, à en croire les nationalistes de Sofia, sortait bulgare, elle, "rien que bulgare." Le vilayet d'AndrinopIe. Une statistique officielle ottomane donne la répartition exacte de la population du vilayet d'AndrinopIe (nom sous lequel les Turcs ont toujours désigné la Thrace). D'après cette statistique, dont nous n'avons aucune raison de suspecter la véracité, il y avait, avant les deux g-uerres balkaniques, dans le vilayet tout entier, outre 503,311 Musulmans, 396,023 Grecs contre 94,843 Bulgares, soit, à peu près, 4 Grecs pour 1 Bulgare ! A ne considérer que la seule Thrace occidentale, adjugée à la Bulgarie (district de Moustafa-Pacha, Orta-keuy, Giumuldjina, Xanti, Alitchélébi, Daridéré, Tirnovo,Agathoupolis, Dédéa-gatch, Soufli et une partie du district de Didymethiche) la grande supériorité numérique des Grecs subsiste. Ces données, tirées de la statistique de 1908, dressée en vue des élections générales dans l'Empire ottoman, sont d'ailleurs corroborées par le procès-verbal établi en 1912, d'un commun accord, entre les représentants du Patriarcat et de l'Exarchat tendant à délimiter, en Turquie d'Europe, les zones d'influence grecque et bulgare. En vertu de ce document que M. A. A. D. Apire rappelle dans son édifiante étude sur le partage de la Macédoine et de la Thrace, qu'il était attribué en Trace 5 sièges électoraux aux Hellènes contre 1 seul aux Bulgares.Les Grecs dans le Vilayet. Mais, comme en a eu l'occasion de le constater à plusieurs reprises, la loi du nombre ne constitue pas, en Orient, [l'unique critérium ethnique; l'école, l'église et les monastères sont les autres éléments d'appréciation d'influence nationale dont il faut toujours tenir compte lorsqu'on traite une question quelconque se rapportant à la Péninsule des Balkans. Or, pour ne parler que des écoles (les églises et les couvents sont presque tous patriarchique), il y aurait, d'après une statistique italienne de M. Giovanni Amaderi-Virgili (2) dans tout le vilayet d'AndrinopIe: 416 écoles grecques contre 123 écoles bulgares, fréquentées respectivement par 32,369 et 6,881 élèves, et dans les seuls districts attribués à la Bulgarie 105 écoles grecques contre 80 langage, de tradition, de religion, des écoles bulgares. Mais au-dessus de toutes ces considérations, il y a le sentiment populaire. Est-il besoin de rappeler, à ce propos, l'agitation provoquée en Thrace par les desseins de la Russie en 1878 ; la violente opposition rencontrée par les stipulations du traité de San Stéfano qui en-g'obait la Thrace (à l'exception toutefois d'AndrinopIe) dans les limites de la " Grande Bulgarie " agitation et opposition qui aboutirent à l'intervention efficace du marquis de Salisbui'y en faveur des provinces grecques? (3) Le sentiment des populations. La même agitation, la même opposition se soint renouvelées après la'guerre turco-balkanique et le Mémoire des représentants de la Thrace et de la Macédoine-Orientale, lu à h. Chambre grecque le 14 marsi 1913, est caractéristique des sentiments qui animent toujours ces vaillantes populations. Et si tel était alors le sentiment des populations g'iecques de la Thrace, que dire aujour-î d'hui, .après le rapt du Métropole de Xanthi, lies exploita bulgares à Maronie et à Makri, les crimes perpétrés à Soufli et à Diédéagatch? Que dire aujourd'hui, après les horribles persécutions auxquelles l'élément grec est en butte depuis la seconde guerre balkanique de la pairt tant des Bulgares que des Musulmans?Pour toutes les raisons qui précèdent et puisqu'il ne sauilait être question ni de rétrocéder la Thrace à la Porte, ni d'accorder à cette province une autonomie qui équivaudrait à utrae nouvelle annexion bulgare déguisée, d'Humanité fa'it Mrs devoir à la Quadruple-En tente, ennemie de la Bulgarie et de la Turquie, d'arracher la Thrace tout entière au joug barbare qui l'oppresse. Ce devoir est d'autant plus impérieux pour' la patrie de celui qui détacnnça'au monde ci- -vilisé les " Bulganian atrccities " ' quo l'Angleterre i depuis quelques années, appuyé le's timides! aspirations dès Bulgares en Thrace. N'est-ce pas, en effet, M. Fiitz-Mauirice, consul-général d;e S.M. britannique à Comstantinople qui parcourait la Thrace er»y prêchant l'évangile bulgare, et n'est-ce pas lord Lansdowine qui, au cours d'une conversation avec M. Cambon, rapportée dfans le " Livre Jaune," exprimait l'avis quj l'action réformatrice des Puissances devait s'étendre au vilayet d'AndrinopIe qui comprenait les populations bulgares (sic)? S. P. (1) Circulaire officielle bulgare. Juillet 1915~ (2) La question Eumélista. et la Politica J ta -liana. 1908. (3) "La Macédoine et la Thrace sont aus«i d"» provinces grecques comme la Crète." Congrès <lo Berlin. Séance du 19 niai 1873.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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