L'indépendance belge

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s.n. 1917, 09 Februar. L'indépendance belge. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/416sx6550g/
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ISlae asaé®. Nô 36 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI Î ONE PENNY BELGE. CONTINENTÎ 15 CENTIMES (HOLLANDE: G CENTS) [ADMINISTRATION ET REDACTION : FDDOB HOUSE. TUDOE ST., LOKDON. E.C TELEPHONE; CITY 3960, 11, PLACE DE LA BOURSE BUREAU A PARIS • TF1 PPM. "J ^ ^ 1*5 7 G*t TELEPH . j 238-75, VENDREDI 9 FEVRIER 1917. En vente à Londres à 3 Ji. le jeudi 8 fev. . t.**»»*.,».»». f 3 MOIS. 9 SHILLINGS, ABONNEMENTS , 6 M0IS. 17 SHILLINGS, Il AN. 32 SHILLINGS. | Conservation pas le Progrès. LA SITUATION. Jeudi, midi. La nouvelle campagne sous-marinc inaugurée par les Allemands continue dt faire de nombreuses victimes. La dernière liste qui vient d'être publiée mentionne k's noms de treize navires, don! dix battant paillon britannique et trois îteutres, coulés sans avertissement, ce. qui, avec les seize signalés coulés hier, fait une perte totale de tonnage dépa-sanfc 60,000 tonnes. Le " Port-Adelaide," dont la perte a été annoncée hier, avait à bcrrd de nombreux passagers en route pour l'Australie, et les survivants ont été recueillis pai le vapeur "Sama.rinda," qui a débarqué un total de 179 uaufragés provenant de divers bateaux coulés. Le torpillage sa,ns avertissement préalable d'un navire transportant de' passagers constitue; comme le fait remarquer un communiqué officiel britannique, une violation flagrante des engagements pris par l'Allemagne à l'égard d-es Etats-Unis. D'autre part, la destruction du voiliei péruvien "Lortem" (neutre), coulé dans les eaux territoriales espagnoles, indique le mépris qu'affichent le; Allemands à l'égard des droits des neutres, contrairement aux affirmation; mensongères d-e leurs communiqués. Si l'on ajoute à ces faits la destruction successive des deux navires affrétés pai la Commission for Relief, " Euphrates' et " Lars Kriise," dont le premier a étl coulé en dehors de la zône dangereuse (I; presque totalité de leurs équipages om péri), on comprend que l'Allemagne, ré Folue à utiliser son arme sous-marine ave< la dernière rigueur, ne reculera devaari aucune complication extérieure, quel!< qu'elle soit-, pour obtenir de ses sous marins le maximum de rendement doni ils soient capables. Les ebauvinistes allemands et une par tie de la presse font croire au public qu< les sous-marins assureront la victoire fi nale à V Allemagne. Le "Lokal Anzeiger" s'est efforcé chiffres en mains, die prouver que h perte accumulée de tonnage réduira, fa taîement les Alliés à mettre- les pouces et la "Gazette de Francfort-," tapan sur le même clou, essaie par la plu m de son critique militaire-, de démontre à son tour l'exactitude de ce calcul. Nos ennemis pensent que la campagni sous-marine affectera sérieusement l'air niée alliée de Salonique et aussi le oorp expéditionnaire britannique en France dont le ravitaillement sera, croient-ils gravement compromis. Us ne se font plus d'illusion sur la pos sibilité d'affamer les Iles Britanniques mais ils s'imaginent que 1a- campagne de' sous-marins leur assurera — par l'affai blissement des moyens militaires da: Alliés — des avantages stratégiques "dé cisifs," à condition, dit prudemment L critique francfort-oi-s, "que nos front tiennent." L'aveu est à retenir, car il indique qu le " Berliner Tageblatt " et le "-Vor waerts," c'est-à-dire les éléments radi eaux et socialistes, ne sont pas les seul à rester sceptiques à l'égard de3 résultat éventuels de la campagne de piraterie. Comme l'a dit hier encore M. Bona Law, à F occasion de la réouverture di parlement, "la situation créée par le péril sous-marin est des plus graves, mais ; les pirates allemands n'ont pas la moindre chance de réduire ce pays par la faim." • Les meilleurs moyens de combattre le : danger nouveau est de multiplier la con-f rruction des contre-torpilleurs, d'armer les navires de commerce, d'inventer des armes nouvelles contre le? sous-marins, d'organiser des chenaux de sûreté à travers les zones dangereuses, et d'activer la construction de navires marchands. L'Amirauté consacre a ces problèmes ■ divers toute l'attention qu'ils comportent, et quaut au peuple britannique, . le roi George a eu raison de dire, dans le discours clu troue qu'il a prononcé hier, que "son peuple et ses fidèles alliés restent fermement résolus à obtenir les réparations et les restitutions demandées ai un que les garanties pour l'avenir considérées comme essentielles au progrès de la civilisation." Quant à la menace da- nouveaux outrages et de nouvelles • violations des droits de l'humanité, elle 1 ne pourra, a ajouté le Roi, "que tremper notre volonté." i Le public, d'ailleurs, peut contribuer à réduire l'efficacité de la menace sous-; marine en s'imposant. une stricte économie, en évitant tout gaspillage et en i augmentant, par son travail, le rende- ■ meut du sel qui pourrait facilement pro-' duire la double de ce qu'il produit ac-: tuéllement. Le service civil national, t dont il est question tant en France ; qu'ici, est appelé à rendre de grands services dans cet ordre d'idées. : Mais le moyen le plus efficace de con-trecarrer les «projets de nos ennemis est i de les réduire par les armes, de refouler ■ les hordes du Kaiser et de détruire les i chantiers navals par tous les moyens dont nous disposons. L'avance britannique sur l'Ancre i prouve que nos ennemis ne sont plus en ■ mesure de résister, comme par le passé, aux efforts combinés des Alliés, et nous , pouvons espérer que les combats qui t s'annoncent établiront nettement notre - supériorité. , L'Allemagne redoute le retour du fc beau temps, qui marquera le début d'un* s activité, probablement sans précédent, r sur tous les fronts. Aussi partageons-nous entièrement la façon de voir de > ceux qui croient que l'été verra la fin de - la guerre, et nous sommes heureux d'ap-; prendre par M. John Hoelge, le ministre , britannique du travail, que les délégués , des gouvernements alliés, au cours de leur récente conférence, ont pris des ré-. solutions dans ce sens. , L'Allemagne entre, il ne fauts pas i y oublier, dans la période critique. Les - vivres manquent et tous les jours on si-3 gnale des troubles occasionnés par' la - faim. Nos ennemis, par la campagne sous-; marine, veulent obliger les neutres, leur 5 voisins, à leur envoyer les vivres qui prenaient jusqu'ici le chemin de la Grande- » Bretagne. Talonnés par la faim, les Al- - lemands accaparent le surplus de lapro- - ducticn alimentaire de leurs voisins le s neutres, en rendant impossible toute ex-s portât-ion. Ce sera le résultat le plus claii de la- campagne sous-marine, et nous m r sommes pas éloignés de croire que c'est i son but réel. L'ERREUR NEUTRALISTE. Fausse notion. Lan; son numéro du 5 février 1' ' ' Indépendance " a publié un article extrêmement intéressant sur " La Solidarité des Nations." L'auteur y montrait par des arguments convaincants que, dans une guerre comme celle qui se déroule aujourd'hui, l'attitude neutraliste est un défi à la conscience moderne. On ne peut pas rester neutre devant 1 injustice et le crime. La morale nous oblige à prendre parti. La neutralité telle qu'on l'entend aujourd'hui repose sur un© fausse notion morale de la guerre. Elle regarde la guerre comme un match de football, dans lequel celui des deux partis qui est le plus habi'le et le plus fort l'emporte. Le devoir strict des spectateurs serait de ne pas troubler le jeu par une intervention inopportune. Le malheur est que ce ne sont- pas seulement les gouvernemnts qui professent cette maxime, mais ce sont les partis qui se proclament les représentants autorisés de la- justice dans les rapports sociaux et internationaux. Dans les pays neutres les socialistes eut été les plus ardents à réclamer de leurs gouvernements une politique de neutralité, à protester contre les dispo- i sitions militaires, préparatoires à une intervention jjossible. L'appréciation de M. Jules Destrée. Jules Destrée s'est plaint en terme: discrets mais formels de cette conceptioi: de la neutralité tant de la part des gouvernements que de la part des socialistes. Lorsqu'une guerre éclate entre deux Etats écrit-il, la souveraineté des autres Etats leuj permet évidenuuent de déclarer qu'ils ne veu lertfc pas y être mêlés et qu'ils resteroni neutres.... Hais l'usage de ce droit ne peut s'explique] que par des raisons d'indifférence, d'égoïsme de lâcheté ou de faiblesse. On peut concevoir des cas où le conflit n'iu téresse en lien les Etats neutres et dans ce cas l'indifférence est légitime, non seulement ai point do vue du droit international présent niais au point do vue moral supérieur. Pai contre, il arrive souvent que le conflit intéressé considérablement les neutres, non seulemen dans leurs biens matériels, mais dans leut-i biens moraux, leurs sentiments et.leurs espé rances. Dans ces éventualités la neutralité es; simplement l'expression du désir de ne pa: participer au combat et d'êtro préservé de se risques; la peur des coups et le souci le plu-bas des avantages matériels immédiats son au fond de la proclamation de neutralité. On a beaucoup parlé de la banqueroute so cialiste. .T'ai dit déjà combien le cliché ins paraissait vide. Mais je confesse une certa-im faillite de ce qu'on pouvait attendre du soeia lisme, lorsque nous devrons constater, ains que nous allons le faire, que dans aucun de pays restés neutres, les partis socialistes *a'ou eu le courage de braver l'impopularité en ré clamant l'intervention. Ils so sont soumis do cilement aux prudentes et parfois intéressée-consignes de neutralité, conformément à leu milieu, et nul n'a parlé de Justice et de géné rosité. Ces constatations, venant d'un soeialist* éminenit, sont très graves, surtout si or les rapproche de ce fait que tous les so-c:alistes allemands, non seulement n'ont rien fait pour s'opposer à l'agressiez de leur gouvernement, mais encore s'er sent constitués les complices. Les 'premières pKote.stations bien timides de h minorité ne se sont élevées que quand h victoire allemande a commencé à devenii douteuse. Elle- n'ont gagné un pev d'ampleur qu'à partir du mpment où la défaite était certaine, c'est-à-dire, à partir du moment où l'opposition socialiste servait les desseins secrets de l'empereur Ces constatations sont graves, parce que les fautes qu'elles dénoncent résultent n: d'une erreur de tactique ni d'une défail lance momentanée du courage. Elle: émanent d'une fausse1 conception morale de la guerre. Il y a les guerres justes ei i! y a les guerres, in justes, vit la distinction essentielle que les neutres et ur grand nombre des socialistes et de paci fistes se refusent à faire. Supposons que l'en parvienne à oon stituer une ligue des nations comme h demande le président Wilson, sans doute îesguerresnedisparaîtraient paspoureeh du monde. Mais, outre qu'elles seraient moins fréquentes et moins criminelles elles se feraient ouvertement pour la défense du droit violé, comme des opéra tions de justice criminelle. Projet irréalisable. Mais un© telle ligue est absolu m en 1 impossible à réaliser, tant que les peu pies ne seront pas disposés à s'exposeï aux plus durs sacrifices pour assurer U paix dans la justice et le triomphe ck droit. C'esft là le point faible des projets de Wilson. Il suppose une réforme dans le: idées" et d'ans h s nu«&r<; qui est t rès îoir d'être accomplie. Eu Italie, en Angleterre, en France aux : Etats-Unis des socialistes et de pacifistes sont les'adversaires les plus re doutables de la guerre juste que font le: Alliés. Que deviendrait avec des gem pareils une ligue des nations ? vi'niil T^o.e /-l'on • tre but que de faire ressortir l'excellence " et l'opportunité de l'article de 1' " Inde-' pendance " que je rappelais plus haut. Cet article me paraît toucher au point vital de la question de la guerre, et contribuer ainsi à çn rendre plus facile la compréhension morale. Sur un détail, cependant, je voudrais demander la permission d'apporter une rectification qui intéresse l'histoire des idées. L'auteur attribue à Grotius la distinction des guerres en guerres justes et injustes. C'est une erreur. Cette distinction e-t traditionnelle ciaus la théologie catholique. On la retrouve dans des écrits de Victoria de Suarez, de Thomas d'Aquin et de Saint-Augustin.L'avis des théologiens. Ces théo'ogiens en ont tiré toute une théorie morale et juridique de 'a guerre, incomplète, assurément, mais très originale, et qui serait susceptible ; d'applications modernes du plus haut ! intérêt. Même la distinction entre ' guerres justificatives et- guerres injusti-' ficatives, doit votre collaborateur fait honneur à l'Autrichien Lammasch, se retrouve dans les mêmes auteurs et conduit logiquement aux mêmes conclusions.Selon ces doctrines, avant d'entre-■ prendre une guerre, même juste, un 1 Etat est obligé d'épuiser tous les moyens ' pacifiques de conciliation, sinon la guerre devient injuste de ce fait. Donc à supposer que les griefs de l'Autriche contre la Serbie fussent fondés en tort, elle (l'Autriche) n'en avait pas moins l'obligation d'accepter les propositions d'arbitrage et de conciliation qui lui furent faites. Au jugement cle la morale . catholique l'Autriche est donc coupable du crimo de guerre injuste. Et cela implique des conséquences très graves. Je sais très bjen que ces doctrines sont peu , connues, et surtout très négligées dans la . pratique. C'est pourquoi je prends la li-v berté de !;? /"givtSgr à l'atteniion dn v« -lecteurs. Pour en tifèr ce qu'elles contiennent de bon et en faire d'heureuses ; applications aux événements contemporains il n'est nullement besoin de faire . profession de catholicisme. Ces théories , ont un caractère purement philosophique, sans attache directe avec le dogme. ™sisn BTîSnHAMPS. LETTRE DE RUSSIE. {De notre correspondant.) La situation intérieure. L'embrogho de la politique intérieure de la Russie doit dérouter les étrangers qui ne peuvent se retrouver au milieu de ces partis actuellement en lutte. Les heteurs de l'" Indépendance Belge," qui ont suivi nos lettres de Russie, ont dû remarquer que, depuis longtemps, nous avons indiqué cette lutte intestine entre les forces organisées du pays, personnifiées par l'Union des ^ Zemstvos et des Villes, d'une part, et la bureaucratie routinière, ignorante, ra-[ pace, élevée dans la tradition et à l'école allemande, d'autre part. ' Cette lutte du peuple russe contre îa 1 bureaucratie, qui malheureusement, sauf de rares éclipses, garde jusqu'au-1 jourd'hui le pouvoir, n'est eu somme, présentement, que !e reflet et la conséquence de la grande guerre qui déchire l'Europe. De même que la guerre actuelle comporte un grand mouvement révolutionnaire en ,ce sens qu'elle est le combat acharné des peup'es libres contre le despotisme représenté par le rnili-; tarisme prussien, de même le peuple russe lutte avec acharnement contre le . même despotisme prussien qui l'opprime à l'intérieur. La dernière crise. Il y a un proverbe russe qui dit: "Tant c'est pire, tant c'est mieux," et ce proveVbe a trouvé plusieurs fois con-■ firmattôn au cours de ces trente mois • de guerre. A chaque défaite, quand la menace de soulèvement -du peuple deve- ; nait inquiétante, le gouvernement des-i serrait ta vis: les ministres indésirables étaient remerciés, les institutions légis- • latives rappelées. La dernière crise aura probablement la même conséquence. Il semblait qu'on ne pût trouver pire ; que Sturmer, l'homme que M. Goutch-koff, ancien président de la Douma, ' qualifiait de "traître à/ la patrie" 'dtins ' sa lettre au général Alexieff. Cependant après Sturmer on a appelé Trépoff et bientôt après un homme, porteur, il est vrai, d'un nom russe'illustre, le prince ! Nicolas Gaiitzine, mais cjui arrive au pouvoir avec la réputation bien établie | de suppôt de la réaction, d'ami des ; "cent noirs" et autres références non . point prometteuses. T-e choix d'un hom- W y me tel devait entraîner la retraite des quelques ministres qui avaient le désir sincère de travailler d'accord avec la représentation nationale et qui jouissaient de la confiance du parlement. Le comte Ignatieff, le général Chouvaiev, Bark, le prince Shakovskoi ont immédiatement donné leur démission ou ont pris des congés "pour raisons de santé." A leur place ont été nommés des comparses, des hommes ternes, appartenant à ce groupe dont Stchegloritoff est l'âme, et qui déjà avait porté au pouvoir M. Sturmer. Faits significatifs. t'ne série de faits significatifs ont suivi la nomination du prince Gaiitzine. Un escroc avéré doublé d'un maître chanteur, l'homme à tout faire de Sturmer, dont il était le secrétaire, Manassévitch Manouiloff, qui devait comparaître devant les tribunaux pour concussion, trahison, etc., est mis en liberté. Cette mise en liberté s'est accomplie dans des conditions uniques dans les annales judiciaires de la Russie: l'affaire a été tout simplement rayée du rôle, par ordre supérieur, et l'inculpé déclaré "libre de toute poursuite." Un autre individu de même accabit, dont nous avons eu l'occasion de parler, il y a quelques mois, le banquier Rubinstein, a été également mis en'liberté "sans poursuite." Mais ce qui a surtout exaspéré l'opinion publique, c'est l'interdiction faite à l'Union des Zemstvos* de tenir son congrès à Moscou. Cette mesure a été prise par le ministre Protopopoff, auquel on impute aussi toutes les autres mesures réactionnaires, et auquel on ne pardonne pas son amitié avec Raspoutine et ses pourparlers à Stockholm avec l'attaché allemand. Le maintien au pouvoir de Protopopoff, dont le nom est "haïssable à toute la Russie," ainsi que s'est exprimé le 'comte Bobrinski, qui cependant appartient à la droite, dans son formidable réquisitoire à la Douma contre le ministre de l'intérieur, et, en outre l'ajournement de la Douma à un mois, avivent ta méfiance du peuple russe. Cette dernière mesure, l'ajournement de la Douma, a été expliquée dans l'ukase impérial, par la nécessité pour les nouveaux ministres de se mettre au courant des affaire.-^ ciu'ils devront traiter devant le parle ment. Mais cette explication n'a pas satisfait l'opinion publique, et l'effervescence à Moscou et à Pétrograd a étc telle qu'une étincelle eût suffi pour qu'éclatassent des troubles auprès desquels le mouvement de 1905 ne serait rien. "Tant c'est pire, tant c'est mieux," et le gouvernement a cédé encore une fois : le télégraphe nous a transmis le rescrit de l'empereur. Ce rescrit, espérons-le, purifiera l'atmosphère, mais à la condition qu'il soit suivi d'actes dont l'intention s'y trouve clairement indiquée. Ces actes sont : la convocation immédiate de la Douma, la démission réclamée par tous de Protopopoff, qui lutte contre les Zemstvos, que le rescrit lui-même déchire "irremplaçables," enfin la formation d'un ministère qui, d'après la formule du bloc progressiste de la Douma, "jouira de la confiance du pays." Le budget de 19)7, L'un des derniers actes du ministre des finances démissionnaire, M. Bark, a été de présenter à la Douma la "Note explicative pour, le budget de 1917." Dans la conclusion de cette note M. Bark pa'rlâit de l'influence de la guerre sur les branches principales de la vie économique de la Russie. "Avant tout, lisons-nous dans cette note, il faut indiquer l'influence grandissante des conditions du temps de guerre sur notre pays, et, en examinant tous les renseignements qui s'y rapportent, nous arrivons à cette constatation qu'en dépit des difficultés dues à la guerre, la puissance économique de la Russie, basée sur les richesses naturelles et le travail du peuple, reste inébranlable et décèle même les indices d'un développement futur extraordinaire." Parlant de la situation défavorable du commerce du blé, M. Bark indiquait, avec juste raison, qu'une des causes de ce phénomène est l'abondance de l'argent à la campagne, l'augmentation des dépôts dan? les-C-aisses d'Epargne, qui permettent aux agriculteurs de ne pas se hâter de vendre leurs récoltes. C'est la commerce extérieur et intérieur qui éprouve les plus grandes difficultés. Le "bilan passif" du commerce extérieur'a atteint, en 1916, le chiffre considérable de 737 millions de roubles. Sur le marché intérieur on sent la disette de marchandises, mais il faut prendre en considération que c'est de l'extérieur que l'armée russe reçoit iès armements et toutes choses que la production russe ne peut lui fournir, et le manque de rtiar-chandises sur le marché intérieur s'explique également par ce fait que beaucoup de fabriques sont réquisitionnées pour les besoins de l'armée. Mais d'autre part, la mobilisation de l'industrie a provoqué une grande activité dans une série de fabrications liées directement ou indirectement à la défense nationale. L'extension industrielle. La diminution considérable de l'importation de différents produits et matières premières a aidé à la naissance et au développement de-plusieurs nouvelles branches de l'industrie. Pendant les 8 premiers mois de 1916, 159 nouvelles sociétés anonymes industrielles ont été créées, tandis que pour toute l'année 1914 ce chiffre ne dépassait pas 129, et 136 pour l'année 1915. Ce qui aidfcra puissamment l'extension industrielle russe, c'est le développement considérable des lignes de chemins de fer. La construction de 60,000 kilomètres da voies ferrées est autorisée et 27,000 kilomètres sont déjà en construction. Pendant fe guerre les dépôts dans les ! banques privées et les caisses d'épargne ont augmenté de 5,700 millions de roubles, chiffre formidable, si bien que M. Bark a pu dire : "Quoique la vie économique du pays ait souffert, la situation financière de là Russie se présente néanmoins sous un brillant aspect." Le ministre des finances a noté également ce fait, que le problème cle la récupération des 850 millions de roubles dont le trésor s'est trouvé privé par suite de la prohibition de l'alcool doit être considéré comme résolu: la plus-value du travail a largement compensé les sommes perdues par le trésor et les recettes de l'Etat rentrent avec une régularité qu'on ne connut jamais avant la guerre. Les recettes pour 1917 seront augmentées pat-plusieurs impôts nouveaux : impôt sur le revenu et impôt sur les bénéfices clo guerre, en même temps que la modalité des impôts anciens a été élevée. Le ministre ne doute pas qu'en 1917 les recet" tes afflueront aussi régulièrement qu'en 1916, et il conclut que "quelque pénibles que soient les épreuves envoyées ait pays, il faut garder la confiance absolue que la Russie conduira la guerre, qui lui a été déclarée et imposée par des ennemis sans scrupules, jusqu'à sa fin vic« torieuse.." j. W. 1*.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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