L'indépendance belge

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s.n. 1915, 14 Juni. L'indépendance belge. Konsultiert 16 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/v97zk56n86/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI ' ONE PENNY, BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES» DM1NISTSATION ET SBDACTION : ,, BUMAUX AT TubOK HOUS&. TUDOB ST.. LONDON, E.C. "• PLAui- DE TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {238I75 LONDRES, LUNDI 14 JUIN 1915. / 3 mois, 5 shit ltn8s. i „ abonnements : j 6 mois. 17 shiilings. i conservation par le progres. 1 an. 32 shillings. ) SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouveaux succès français.—Progrès italiens sur l'Isonzo et dans les Alpes.—Le succès russe sur la Dniester. — Nou= velle offensive anstro*aHemande.—La Bessarabie envahie.—La Note américaine à Berlin.—La détente. La guerre, creuset d'idées.—Arthur Detry. Politiciens.—Camille Roussel. Lettre de Suisse.—Maurice Kufferath. M. Bryan. Notes de l'Afrique du Sud.—Lydlus. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. Le 15e rapport officiel. Une manifes* tation italo-belge. A la Goupil Gallery. — Georges Verdavaine. En Betékiue. Echos. Le rôle de Namur. Etc. LA SITUATION. lundi, midi. Le succès russe sur le Dniester est plus important que ne le faisaient supposer les premières dépêches. Il semble que toute la colonne allemande qui, sous le commandement du général von Linsingen, avait traversé le fleuve, ait été annihilée, car le communiqué officiel russe parle de près de 16,000 officiers et soldats allemands rien qu'en prisonniers faits pendant cette bataille de trois jours qui se termina par la réoccupation de Zurawno par les Russes. Nos amis n'ont cependant pu s'y maintenir par la suite et ont repassé le Dniester où ils occupent de fortes positions. Depuis lors, l'ennemi a porté sur une autre partie du front l'effort principal de son offensive. On annonce, en effet, qu'une nouvelle colonne austro-allemande a franchi le DrtTester du côté de Kolomea, entre Niezwiska et Zaleszycki. Cette dernière ville, située à cinquante kilomètres de la frontière russe, est un important point de jonction de chemin de fer, mais sa distance de Lemberg est de plus de 150 kilomètres. A en croire le communiqué viennois, les Austro-Allemands ont poussé déjk me pointe au-delà de la frontière russe et sont entrés en Bessarabie. Les Allemands affirment, d'autre part, avoir reconquis la tête de pont de Sinia-va, sur le San, au nord de Jaroslau. Dans les provinces baltiques les combats autour de Shavli se poursuivent toujours, mais il est difficile de se rendre compte de la situation exacte, les Russes aussi bien que les Allemands y revendiquant des succès. Ce qu'il y a de certain, c'est que les Allemands sont parvenus à augmenter graduellement les effectifs qu'ils débarquèrent dans ces parages et dont le total est évalué maintenant à neuf divisions. Sur le front français la situation reste excellente. Nos alliés ont occupé maintenant la gare de Souchez et ont enlevé à la baïonnette une crête située au nord de la raffinerie de^sucre et que les Allemands avaient puissamment fortifiée. Au sud-est d'Hébuterne nos amis ont également pris d'assaut trois lignes successives de tranchées ennemies, et le magnifique brio avec lequel ils avancent à l'attaque provoque l'admiration même des Allemands, dont les prisonniers avouent volontiers les pertes immenses que les succès français de ces dernières six semaines ont causées dans leurs rangs. Les bulletins allemands n'avouent toujours aucun de ces échecs, et se bornent à parler avec une monotonie dé- »■ »■ ■ ■ sespérante, d'attaques françaises repoussées avec pertes ! Sur le front italien tout va bien. Nos Alliés, qui sont en possession de Gra-disca depuis plusieurs jours, se sont solidement établis sur ce point, tandis qu'au nord et au sud leurs troupes progressent tout le long de l'Isonzo. Le ville de Goertz (Goritza) est maintenant attaquée simultanément de l'ouest, du nord-ouest et du sud, et la grosse artillerie italienne est parvenue à interrompre les communications par rail entre Goertz et Monfalcone du côté de la gare de Sagrado. Par contre, dans la région de Tonale, les Autrichiens ont fait preuve d'une plus grande activité et, à plusieurs reprises, ils attaquèrent les positions italiennes. Dans 3e secteur de Valaia, les troupes du général Cadorna ont mené à bonne fin il'opération, très délicate, de l'occupation de 3 a passe de Volantina, que l'ennemi défendit avec désespoir. La forteresse de Malborghjetto est, depuis deux jours, soumise au feu de l'artillerie de siège italienne. Celle-ci a réussi déjà à faire sauter un dépôt de munitions et à mettre le feu à une partie des bâtiments.Dans les Daidaneiies le duel d'artille-riese poursuit sans interruption, mais les résultats ne nous sont communiqués qu'à intervalles irréguliers. Le dernier bulletin turc parle de la coopération des batteries de la côte d'Anatolie à ce bombardement. Une dépêche de Pétrograd annonce que le croiseur "Breslau" a été attaqué à proximité du Bosphore par deux contre-torpilleurs russes, dont. tes projectiles l'ont sérieusement endommagé. D'autre part, un télégramme d'Athènes signale qu'un sous-marin autrichien aurait été coulé il y a quelques jours déjà à l'entrée des Dardanelles, mais cette information n'est pas confirmée officiellement. La Note américaine semble avoir produit en Allemagne un sentiment de soulagement. La presse teutonne reconnaît la forme conciliante du document, et la " Gazette de Cologne " estime que la paix si chère à M. Bryan peut aussi être obtenue selon la méthode du Dr Wilson. L'opinion générale à Berlin est que la Note fournit la base de négociations qui, "sagement conduites," permettent d'escompter une entente. A en croire le Central News, la crise entre les Etats-Unis et l'Allemagne serait finie ; on aurait-à Washington la certitude que l'Allemagne fera des V suggestions " satisfaisantes en vue d'une conduite plus humanitaire de la guerre sous-marine, et qu'elle reconnaîtra les droits des Etats-Unis. TRIBUNE LIBRE. LA GUERRE, CREUSET D'IDÉES..") L'Ecole des Monstres se développa donc,fonctionna avec une prodigieuse et inlassable activité, couvrant le monde de puissants rameaux, atteignit enfin une rare apogée. Comment cette croissance, cette expansion, cette efflorescence audacieuse fut-elle possible ! Son essence, sa constitution, ses fins furent-elles ignorées ou seulement mal comprises par les Puissances mêmes, qu'elle menaçait le plus directement. Quels aveuglements ou quelles tares, quels mobiles ou quelles indifférences frappaient, immobilisaient, paralysaient les peuples que dans l'ombre sournoise elle rêvait d'égorger et d'asservir à l'heure propice ? Sans doute les documents des chancelleries et des ambassades ne revêtent pas encore le recul nécessaire pour que leur signification puisse être nettement dégagée. Pourtant des manuscrits édifiants ont été livrés à la publicité et, si l'heure n'est pas opportune à la discussion, à la critique de leurs révélations, il en existe dont nous pouvons parler sans inconvénient. Les mémoires - / de Sir Robert Morier (London chez Edward Arnold, 2 vols.), parus voilà quelques trois ans et qui eurent en leur temps l'honneur de judicieuses et remarquables analyses,nous instruisent sur la gravité de la faute diplomatique qui en 1870 marqua l'abandon de la France par le reste du monde aux serres et $u croc de l'oiseau de proie prussien. Le diplomate dont nous rappelons l'œuvre, écrivait le 8 août 1870 au gouvernement de Londres ces prophétiques paroles : "La vengeance féroce de l'Allemagne se manifestera sous la 'forme d'une demande de territoire en Alsace-Lorraine. Ce sera la pire faute que puisse commettre l'Allemagne... Une telle situation rendrait tout désarmement impossible"... Puis, lorsque se produit l'alerte de 1875 qui ne fut conjurée que grâce à , l'intervention du Tzar Alexandre et de la Reine Victoria, au plus fort de la crise suseitée encore hypocritement par Bismarck au sujet des fortifications de (1) Voir notre article du 38 mai, "Indépendance • Belge" No. 124 A D Belfort, sir Robert Morier décèle avec une clairvoyance extraordinaire, ce i qu'est déjà et ce que va devenir le peuple i teuton. S'il expose ses vues à son gou- < vernement, il ne s'en ouvre pas moins avec une franchise toute britannique au i Kronprinz dans une lettre dont voici un extrait suggestif : : "Il ne faut pas se dissimuler que la 1 maladie dont souffre maintenant l'Europe est causée par le chanoinisme allemand, type nouveau et plus formidable de la maladie que le chau- '■ \inisme français, car au lieu d'être spasmodique et indiscipliné, il est méthodique, calculé, de sang-froid et en pleine possession de soi-même"... "...Plonger l'Europe dans une nouvelle guerre pour satisfaire la conscience scientifique de professeurs militaires re- serait une action marquée de férocité pédante, de cynisme scientifique, de os cruauté académique, une action que 1 :a- l'histoire n'oublierait jamais et que mt l'humanité serait longue à pardonner. "2 , lis Ainsi, dès cette époque bien lointaine ■o- le gouvernement britannique est prévenu par des observateurs de valeur et de in- haut savoir, qui n'ont rien noté qui ne de fût contrôlé avec la plus méticuleuse la minutie. Sir Robert Morier fut lié d'a-: à mitié avec Léopold 1er : on attacha ail grand prix à son opinion. Et du reste, la s'il eût fallu apporter une preuve catégorique de l'excellence de ses vues et de le, la justesse de ses prévisions, Bismarck ne se chargea de la donner en lui vouant ri- une haine féroce et implacable. Les ;o- avertissements de cette nature émaillent les jusqu'au moment de la guerre de 1914 : à ce qui a transpire des rapports des am-de bassades et sans doute leur publication ta, totale après la calamité que nous tra-La versons, offrira-t-elle le plus haut inté-jis rêt. rie Si le Royaume-Uni fut ainsi très net-ï)à tement et très clairement avisé du dé-et veloppement de l'Ecole des Monstres, il ti- en fut de même de toutes les grandes nations de façon peut-être plus violente le- et plus vive. On peut dire avec certi-les tude qu'en dehors des études qui n'intélés ressent et ne peuvent intéresser qu'une ier élite très restreinte, le peuple français les dans sa totalité fut averti par une corn- horte^ d'écrivains et de publicistes qui ad s'efforçaient de donner l'éveil, de dénon-îté cer le péril grandissant avec une singu->ar lière puissance de documentation. Quel les enseignement et quel cri d'alarme par m- exemple que cette œuvre " L'Allemagne A- moderne—Son évolution," par Hen-ri- ri Lichtenberger ? Nous ne parlerons îrs pas des œuvres des diplomates ! Quand ais on pourra, bientôt sans doute, les livrer lée au monde et en parler librement, on découvrira bien des splendeurs nouvelles ro- à la gloire de la France et de l'Humani->u- té. aît Si les grandes nations étaient ainsi la prévenues, averties, en était-il de même la des gouvernements des petits pays, com-tre me la Belgique? L'affirmative est tout m. aussi certaine. Sans doute nos diplo-la mates ont dû parler encore puisqu'on ne >ns découvre chez nous leurs vertus que :nt longtemps après leur mort... Des ingénus viennent de découvrir Banning; de-ise main on retrouvera le baron Lamber-ne mont, et pour peu que la guerre dure la encore on se souviendra de la célèbre et les historique discussion entre Frère-Orban ue et Napoléon III en 1870. la Mais à défaut de publications d'ambas-aî- sades, nous eûmes un Roi, Léopold II, pensons-nous qui à huit reprises diffé-—■ rentes, en huit circonstances mémorables traduisit à son peuple ce qu'il savait, signala la grondante menace de l'Ecole des Monstres. Le monde entier savait. Le monde en--U tier regardait. Le monde entier laissait faire. Pourquoi? Comment, par exemple, lez l'Angleterre, qui longtemps regretta de ,j|^ n'être point intervenue vers la fin de la >ur guerre de 1870 ainsi que le lui suggérait re_ sir Robert Morier pour diminuer la .ur cruauté de l'Allemagne, limiter ses ap--|Uj pétits, comment ce peuple si réfléchi et si ire décidé, si droit et si ferme, si avisé dans l'éducation des races les plus diverses, sembla-t-il ne point vouloir se rendre >ns compte de l'Extension de l'Ecole des jU. Monstres? Comipent même à certain ies moment songea-t-il à un rapproche- Ile. ment? mc Comment la France ne sentit-elle ce_ point l'infiltration purulente, dont se lue gangrenait l'Humanité?... Comment la 'ne Belgique neutre ne s'émut-elle guère?... ,ie_ Ces questions nous amènent en plein aux problèmes posés par K. Z... Si de l'Allemagne constitue le chancre attaché à aux flânes de la vieille Europe, si la (je guerre la plus odieuse et 1a plus horrible ;se continue à dévaster !e monde, c'est que lis- nations et individus souffraient de c'e (2) Le lecteur que la question intéresse trou- vera dans 'a ''Revue des Deux Mondes," page 88, lice de 1912. line brillante étude de ces mémoires duc à M. Henri Welschinger. ec " mauvaises plaies " qui les affectaieni ce différemment suivant leur tem.per.amen' Die et leur race, mais qui avaient la même >u- cause, à savoir : l'éducation faussée des ns individus et de la collectivité. Et, il se au conçoit qu'aujourd'hui les gens se de> un mandent : Comment, malgré les pro^ grès de la chimie, de la physique, de h la chirurgie, de toutes les sciences, auss mt bien spéculatives que positives, sembla ne ble cataclysme puisse se produire? ~\T"_ H rpc Lt.mnlomûnf /ln"/»nC_nAnc nirr* : que partout il y a eu défaut d'harmonie, très généralement affondrement de : l'avenir devant l'immédiat présent; ; plus généralement encore course au sa-: voir plutôt qu'amour de la science ; en ■ toute circonstance mépris de.ee qui n'est • pas rapport visible, tangible, sonnant, trébuchant. i Les mauvaises plaies des individus et - des peuples ont permis l'efflorescence de l'Ecole des Monstres. ARTHUR df.try. POLITICIENS. n t . Pourquoi nos soidats se fc e Pas de politique, s.v.p. î—L s" é lundi. — Ce qui fait la beauté, 1 e grande beauté de l'héroïque attitude d e nos soldats, c'est qu'ils se battent pou e faire respecter leur liberté — c'est-à 2 dire pour faire respecter la liberté d e leurs opinions sociales et philosophique > dans le pays qui est le leur... e Tous ceux qui risquent leur vie o e leur sang pour ce noble idéal savent e aujourd'hui, après avoir été leurrés pa i- les idées fausses qui régnèrent avant 1 a guerre, que celle-ci a pour enjeu la 1: foerté démocratique... Ce n'est pas une guerre offensive e c'est une guerre défensive... k C'est «pourquoi nos soldats joignent it l'ardeur patriotique l'ardeur des convk :s tions... it C'est ce que, hélas ! tôut le 'monde n 4 comprend pas — et 'es grandes et belle i- questions qui enthousiasmentnos soldat n sont, par suite de cette incompréhen i- sion, réduites à de vagues questions pc > li tiques... L'autre jour, par exemple, un journt - belge qui partage les opinions philosc phiques, sociales et politiques du gou il vernement belge actuel, disait, en par ■s lant de 1a proposition de créer u e gouvernement national : i- —Quelques poî.iiciens proposent... :- Cette phrase prouve que (inconscient e mént, c'est évident) on confond 1 s jour et la nuit. On permettra >- un journaliste indépendant, que le ii questions sociales générales intérés i- sent, mais que la politique pai i- ticulariste laisse très froid, de re :1 pondre au journal en question que 1 r Droit n'est pas la Politique, et que la de e fense de questions de Droit n'est pas 1 i- fait de politiciens... .s Réclamer le respect de l'opinion d d tous en créant un gouvernement qui r< :r présenterait les opinions de tous, ce n'es pas faire de la politique, puisque c'es :s la négation de la politique de parti, el i- dès lors, les auteurs de cette propositio ne peuvent pas être des politiciens... si Au contraire, ceux qui refusent d'ap ie pliquer un régime transitoire, dénué d i- tendances politiques, sont des polit ît ciens, où bien ils ne se sont pas donné 1 >- peine d'étudier profondément quels sor e les intérêts d'une population en guerre e au point de vue du Droit et de l'avenii Le Droit, c'est, en l'occurrence, 1 > respect des opinions de tous, tant en fa nnVn thf'orif» attent.—Les nobles intérêts.— es vœux du Droit et l'avenir. i Or, à quel spectacle les soldats et les e civils belges assistent-ils actuellement?, r En théorie, on leur dit: — Plus de politiqu#... e En fait, ils constatent : s — La forme gouvernementale est politique...-i Qu'on remarque, une fois encore, que , nous faisons des raisonnements de droit r et non pas de politique, et que nous ne a songeons même pas, en ce moment, à - accuser notre gouvernement de faire de la politique. Nous discutons en Droit— , contre les politiciens... Quelle est l'importance de cette discus-1 sion ? Elle est énorme, et nous la résumons brièvement : e — La guerre actuelle, ainsi que la plu. s part des souffrances humaines, est le ré-s sultat de la méconnaissance -du Droit " basé sur les intérêts elémocratiques et " généraux des peuples. Il faut pour éviter de tels cataclysmes, de telles souf-î frances, de tels crimes, que les bases du ~ Droit soient respectées toujours, quelles * que soient" les circonstances, dans le but ■ de préparer l'avenir à la lutte pour des i vérités essentielles. Il faut que, par exemple, lors de la paix prochaine et des diseussions t-u résulteront, ies grands - intérêts sociaux des peuples, c'est-à-dire c de l'humanité entière, soient tous xepré-à sentés. Et pour que cela puisse être, il s est nécessaire ejue toutes les opinions ■ aient été préparées à être examinées de - commun accord et de façon égale. Il ne - faut pas qu'une force gouvernementale, e issue d'un seul parti, ait pu se fortifier - au détriment d'autres forces — notam-e ment des forces démocratiques, et au profit d'intérêts d'une religion, d'une e seule religion, par exemple, ce qui con-~ stitue de l'autocratie. t On voit, d'après ce court résumé, 1 qu'il ne s'agit pas de politique lorsqu'on ■' parle de " gouvernement national."... n II s'agit de principes de Droit — d'un Droit qui trop souvent a été méconnu, ce " qui a produit notamment les souf-e frances des guerres... a Et lorsque des journaux qualifient de t "politiciens" ceux qui défendent ces principes —c'est que ces journaux font, eux, de la politique inconsciemment, non é moins inconsciemment, égarent l'opi-t nion publique à ce sujet. CAMILLE ROUSSEL. LETTRE DE SUISSE. Marée Montante. maree n geneve, le 2 juin 1915. M. Julien Warnant, avocat à la Cour d'Appel et sénateur suppléant de Liège, vient de commencer par Genève une tournée de conférences dans la Suisse romande et la Suisse allemande qui mc parait appelée à porter les meilleurs fruits à en juger par l'énorme ' succès qui accueillit la conférence initiale. Reprenant sous ttne autre forme la campagne si utile de M. Waxweilér, M. Warnant eut une démonstration ; familière et par la simple juxtaposition de textes officiels et indiscuta-; bles, démontre l'astuce et l'hypocrisie de l'Allemagne dans son attitude à l'égard de la Belgique avant la guerre. Elle affectait alors une amitié pleine de solH-1 citude pour nous, elle jurait ses grands ' dieux — les dieux allemands — que jamais elle ne toucherait à la neutralité de notre pays, et endormant ainsi notre vigilance, elle préparai A, l'infâme agression et la série de crimes qui devaient l'accompagner. Avec un à propos et un 1 humour qui atteste l'impartialité de son exposé, M. Warnant met en un relief saisissant l'attitude loyale, correcte, irréprochable de la Belgique, de son gouvernement de son peuple, en opposition à la fourberie inqualifiable de la Prusse. M. Warnant était à Liège lors de l'invasion et il a eu dans son hôtel à héberger d'août à novembre dix officiers allemands, dont, un colonel aontanie. d'Etat-major. Il raconte comment un soir, à table, une discussion s'éleva entre lui et cet officier à propos de la neutralité belge. L'officier prétendait que la Belgique, en se défendant, avait transgressé elle-même sa neutralité et s'était ainsi, ele propos délibéré, offerte à tous les dangers, à toutes les ruines qu'entraîne la guerre. Vainement M. Warnant essaya de convaincre le colonel qu'il se trompait, rju'il était mal informé, qu'il ignorait sans doute les textes des traités, et il lui dit à la fin : " Mais qui vous a affirmé que la Belgique avait violé sa neutralité?" — " Notre empereur" répliqua l'officier allemand.—• " Eh bien, reprit M. 'Warnant, votre empereur en a menti !" L'affaire aurait pu mal finir, mais devant la fermeté de M. Warnant, le colonel se laissa mettre sous les yeux les textes même des traités qui font à la Belgique une obligation de défendre son territoire. L'officier prit plusieurs volumes dans la bibliothèque juridique de M. Warnant et, loyalement, le lendemain à l'heure du dîner qui avait lieu en commun à la table de M. Warnant, le colonel lui dit d'un ton humilié : " Vous avez raison, monsieur. Je m'excuse de notre discussion d'hier.. Nous avons été trompés !" Vous n'imaginez pas l'effet produit sur le public par le récit de ce petit incident, d'ailleurs bien caractéristique. Ils ont été tromôés ! toute l'effravante men- 86ême attace. No. 138

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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