L'indépendance belge

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s.n. 1916, 11 August. L'indépendance belge. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/x921c1vp9b/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS • mDOS HOUSE TUDOB ST.. LONDON. E.C. 11. PLACE DE LA BOUBSE. VENDREDI 11 AOUT 1916. ff MOIS, 9 SHILLINGS, j TELEPHONE - CITY TELFPH • f 31 1-57 et . . . . , „ . . . ... ABONNEMENTS : j 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, . sltkmuhe . city 3960. (238-75. En vente a Londres à 3 h. le jeudi 1u août* (ian. 32 shillings. J LA SITUATION. Jeudi, midi. L'intérêt se porte aujourd'hui vers le champ de bataille austro-italien, et les Alliés applaudissent de tout cœur au brillant succès de nos alliés du midi. Gori-zia a été occupée après une intense préparation par l'artillerie. L'ennemi a été surpris, démoralisé et a battu en retraite, laissant entre les mains des Italiens 10,000 prisonniers et une grande quantité d'armes et de munitions. Une colonne de cavalerie et de Bersaglieri cy- 1 clistes s'est élancée à la poursuite des Autrichiens. La prise de Gorizia, avec ses puissantes défenses, installées sur l'Oslavia et sur le Mont Sabatino, ouvre la vallée •de l'Isonzo aux troupes italiennes, comme elle leur donne le moyen de gagner Trieste au sud. C'est donc une très importante position enlevée, et il faut en féliciter le général Cardona et ses vaillants soldats. C'est aussi pour l'Italie un réconfort précieux. Il faut se rappeler que l'Italie est entrée délibérément dans le ^conflit et s'est spontanément rangée auprès des Alliés, alors que l'Italie n'était pas riche comme ses sœurs de France, de Grande-Bretagne et de Russie. Sa situation économique naturellement ne s'est pas améliorée avec 3a guerre. Elle doit faire venir beaucoup de matières premières de l'étranger; son change est à près de 50 p.c., et quand il faut payer le combustible 250 lire la tonne, il est difficile de faire beaucoup de carions et beaucoup de munitions. Il est donc à souhaiter vivement que la mission de M. Runciman aboutisse à un heureux résultat en assurant à l'Italie des conditions meilleures pour les frets, ce qui faciliterait grandement la tâche entreprise par cette généreuse nation. Dans le secteur d'Ypres, les Atle-Imands ont bombardé mardi «ans interruption, de 10 h. à minuit, les bords du lEanal de l'Yser, entre l'étang de Bellô-Waarde et la rivière. Ils ont aussi employé leurs gaz asphyxiants mais sans résultat notable. y Sur la Somme on voit que les Allemands ont ramené des troupes de ren-ffort et des canons puissants. Par une série de violentes contre-attaques ils avaient respris pied dans les tranchées françaises au nord du Bois de Hem, mais ils en furent expulsés-mercredi par une attaque française qui fit cinquante prisonniers. Il en fut de même entre Li-hons et la ligne de Chaulnes. Le combat d'artillerie continue avec intensité sur ce point. An nord-ouest de Pozières les vaillants 'Australiens ont pu avancer leur front de 200 mètres sur une étendue de 600. A Verdun les Allemands étaient parvenus à reprendre une partie de l'ouvrage de Thiaumont, mais les Français purent encore les repousser et tiennent ferme les extrémités de la position que leur artillerie balaie constamment. Dans le village de Fleury les Français ont fait quelque progrès et une attaque allemande contre les positions de Vaux et le Bois du Chapitre fut repoussée.Sur le front oriental au nord, les Allemands disent avoir empêché les Russes de passer 1a- rivière la Dvina vis-à-vis de F riedrichstadt. Au sud, dans le secteur de Koropietz, ià l'est de Stanislau, les armées russes se sont emparées de tranchées snnemies, faisant prisonniers 13 officiers et 600 soldats, et la rivière a été passée à son confluent avec le Dniester. Au sud du Dniester, l'avance des Russes se poursuit. Le 8 août, ils s'emparèrent de la ville de Tysmieniev. Ils se rapprochent donc de l'importante position de Stanislau. Dans les diverses batailles de ces derniers jours le total des prisonniers faits par les troupes du général Lechitsky donne un récapitulé de 7,000 hommes de tous rangs. Le nombre de canons :apturés est de 5, dont 3 de gros calibre, et celui des mitrailleuses est de 63. Les communiqués russes ne mentionnent pas une série d'attaques dont le saillant de Kovel aurait été le théâtre et dans lesquelles, disent les Allemands, les Russes auraient été repoussés. Dans le Caucase les Russes ont refoulé les Turcs dans la région de Giumuch-Khane, faisant cinq officiers prisonniers, dont un chef de bataillon. Dans la région de Mush-Bitlis-Kher-mangan, la lutte est vive. Les Turcs résistent énergiquement et ont même obligé les Russes à reculer un peu au nord. Des combats aériens ont lieu chaque jour. Sur la Somme, dans quatre engagements, six aéroplanes allemands furent gravement endommagés et durent se retirer du combat. Un ballon captif allemand a été détruit. À Lunéville un aéroplane allemand dut atterrir dans les lignes françaises. Des bombes ont été jetées par une escadrille d'aéroplanes anglais sur l'installation des garages d'aéroplane d'Evere. D'épaisses colonnes de fumée ont démontré l'efficacité de cette expédition, qui a dû remplir de joie et d'espoir les cœurs bruxellois. Mardi, dans la nuit, une escadrille d'aéroplanes français lançait 44 bombes sur les gares d'Autun le Roman, de Longuyon et de Montmédy, tandis qu'une autre lançait des bombes sur les voies ferrées de Tergnier et de La Fère. Un raid aérien plus audacieux était accompli par deux aviateurs français, un pilote et un exécutant, qui ont pu jeter sur la fabrique de poudre de Rottweil, sur le Neckar, 150 kilogrammes d'explosifs : deux grandes lueurs ainsi que plusieurs explosions témoignèrent du bon résultat de l'opération. C'est là un raid remarquable, car il a fallu aux opérateurs franchir les Vosges et survoler la Forêt Noire, et l'on sait les dangers que présentent pour l'aviateur les mon-tagMS et les bois. Tous ces raids avaient au moins pour but des opérations -militaires ; mais la Kultur allemande a voulu se distinguer une fois de plus et elle a lancé sur les côtes est et 'nord-est de Grande-Bretagne une flottille de sept à dix Zeppelins, et ces navires aériens n'ont visé qu'à détruire des villes ouvertes, des villes d'eaux paisibles. On a relevé les traces de 100 bombes explosives et de plus de 60 bombes incendiaires. Pas le moindre dommage n'a été causé aux ouvrages militaires. Par contre, jusqu'ici, au total, on annonce la mort d'un homme, de trois femmes et de trois enfants, et il y a eu, en outre, gravement blessés cinq hommes, six femmes et six enfants. La Kultur allemande doit être hère de cet exploit. CONFIANCE. Dès ses origines, la guerre actuelle est apparue comme line lutte des nations libres de l'Europe Occidentale contre une nation asservie par l'autocratie militaire. Ce ne sont pas seulement nos foyers, mais par-dessus tout les principes de liberté qui font la gloire de nos sociétés politiques que nous défendons contre les entreprises d'un Etat despotique. Le roi George vieillie rappeler cette signification profonde de la guerre dans le télégramme qu'il adressait, le 3 août dernier, aux chefs des Etats alliés: "Je suis oertain de notre commun accord pour faire en sorte que les sacrifices si noblement supportés par nos vaillantes armées n'aient pas été faite en vain, et que les libertés pour lesquelles elles combattent soient pleinement garanties et assurées:" C'est une des dures épreuves de cette guerre, et en même temps une contradiction qui a troublé bien des esprits, que des nécessités suprêmes aient contraint nos nations démocratiques à suspendre ou à restreindre les libertés qu'elles avaient précisément pour objet de défendre. Aucun peuple n'a été dIus profon dément affecté par ces nécessités que le peuple belge. L'occupation de son territoire par l'ennemi a désorganisé les institutions qui sont le fondement et l'essence même de sa vie nationale. Cette situation douloureuse s'est prolongée au delà de toute attente. Nous avons entendu des paroles de doute et de découragement. On semblait craindre que le long abandon où sont tombées nos institutions démocratiques n'enlevât à celles-ci quelque chose de leur vigueur et de leur autorité, et que la liberté politique du peuple lie trouvât plus en elles les mêmes garanties que jadis. Nous avons tous une perception trop vive de la crise actuelle pour rejeter sans examen de telles inquiétudes. Si elles devaient un jour envahir notre peuple, que resterait-il de l'admirable énergie avec laquelle il a mené la lutte jusqu'à présent? Sans l'espoir de recouvrer un jour la maîtrise de ses destinées, où puiserait-il l'héroïsme avec lequel il supports ses souffrances ? Cet idéal de liberté politique pour lequel nous combattons, il faut au contraire le maintenir de toute la force de nos âmes, avec la ferme volonté de le rétablir dans toute sa noblesse après cette guerre. Nous ne laisserons affaiblir cette volonté ni par des doutes, encore moins par les propos peu sages de quelques esprit impressionnables que le choc des événements semble avoir convertis à la politique d'Outre-Rhin. Elle trouvera, c'est notre profonde conviction, le plus ferme soutien dans celui qui, sous la plus terrible menace, a donné au monde un exemple inoubliable de loyauté. Le roi Albert a consacré et exalté la valeur des engagements internationaux par sa fidélité à la parole donnée. Cette même fidélité, la monarchie belge n'a jamais oessé de la témoigner à l'égard de la Constitution démocratique au nom de laquelle elle exerce ses pouvoirs. Le fondateur de notre dynastie est resté le type idéal du souverain constitutionnel. Je veux rappeler ici l'admirable hommage que le baron Stockmar rencfoit à Léopold 1er: "Quelque tournure que prennent les événements en France, écrivait-il en 1849, je ne crains rien pour la Belgique, surtout si Dieu préserve la vie et la santé du Roi, et l'esprit dans lequel il conçoit sa tâche royale; la manière dont il accomplit cette tâche est une bénédictiou pour son peuple et un exemple pour tous les autres souverains. Lui seul, en Europe, a contribué à réhabiliter les Constitutions monarchiques; il a fait autant pour relever l'autorité de la monarchie que ses collègues pour la ruinïr." Il est bon, à ces heures d'angoisses, de rappeler les nobles traditions dont est pénétrée la maison royale de Belgique. Elles sont une réponse aux doutes d'aujourd'hui et une solide garantie pour l'avenir. "Puisse-t-on, sous l'égide de la Constitution, reprendre bientôt le cours régulier de notre vie nationale." Telles sont les paroles que M. Schollaert, au nom de la Chambre, adressait au Roi le 21 juillet. Rien ne pouvait mieux exprimer les vœux de la nation. Cette adresse est aussi un témoignage de la oonfianœ inébranlable du peuple belge dans son souverain pour la reconstitution de ses institutions nationales. XXX. LES BELGES ET LES INDEMNITÉS ALLEMANDES. C'est la dernière fois, amis lecteurs, que j'employerai ce titre pour vous entretenir de vos intérêts. A la suite de la campagne, menée sous les bienveillants auspices de cette "Indépendance" qui se dévoue toujours, lorsqu'il s'agit de rendre service à ses concitoyens, l'organisme que j'avais préconisé vient de se former, lundi 24 crt et s'intitule, " Union pour la Sauvegarde des Intérêts Belges,'' titre sous lequel paraîtront à l'avenir les communications qu'il y aura lieu de vous faire par la voie de la presse. Lit comité qui i'ésï réuni, dans un local, mis très grac eusement à sa <^js-position par la " General Assurance Corporation," se composait de compétences et d'influences représentant les intérêts les plus divers de notre activité nationale : l'industrie, le commerce, les ingénieurs, le barreau, le notariat, les entreprises coloniales, les employés et les ouvriers. Les décisions suivantes ont été prises : "Les Belges en exil, où qu'ils soient, sont invités à adhérer à l'union, qui vient de se créer, afin de fournir au gouvernement, la documentation indispensable qui lui permettra de sauvegarder, par un chiffre spécifique, les intérêts des particu'iers Belges lors des préliminaires du traité de paix. Le gouvernement sera invité sous forme de pétition et de mandat à prendre, en mains, les intérêts dont les montants lui auront été ainsi indiqués, et à s'entendre avec les garants de notre neutralité pour la sauvegarde de nos droits, tel que l'équité le veut. Le comité central est établi à Londres, il sera organisé des unions dans toutes ]es localités habituées par les Belges, en Angleterre, en France, en Belgique non occupée, en Hollande, en Suisse et pour autant que possible à l'étranger en général. Ces unions désigneront un délégué qui se mettra en rapport avec le comité central, et .peut, de droit, assister aux délibérations de ce comité. Sa cotisation a été fixée à un shilling par membre et par mois, payable antici-pativement par semestre, à l'exclusion de tous autres frais quelconques. Les membres protecteurs contribueront par un don annuel de £5 5s. , ^ Pour être membre ou membre protecteur, il faut être Belge et avoir rempli ses obligations militaires, ou le sujet d'un des pays alliés. L'union est constituée en dehors de tout esprit de parti politique, elle a en vue ia sauvegarde des intérêts des Belges, et notamment la récupération des pertes de toute nature causées par la guerre, entre autres les réquisitions, destructions, vols, pertes de travail ou de revenu etc. et tous les journaux sont invités à lui accorder une large publicité. De nombreuses bonnes volontés se sont offertes pour accomplir gracieusement les travaux de bureau. Nous prions les personnes qui auraient des communications à faire, de les adresser à M. Paul Van der Meersc'n, 39, Dorset Square, London, N.W. Plusieurs membres du comité ont, pour éviter des mesures de représailles par les Allemands, désiré de ne pas voir figurer leur nom dans les journaux. Nous nous abstiendrons donc pour le moment de citer des noms. Pour le Comité Central, PAUL VAN DER MEERSCH. LETTRE D E RUSSIE. La vie publique, (D'un correspondant.) L'on s'aperçoit peu de la guerre. Norribre de nos compatriotes se demandent si la guerre a une grande répercussion sur la vie intérieure de la Russie, si l'on s'y aperçoit que des armées de millions de soldats se battent depuis bientôt deux ans et si l'existence n'y devient pas difficile. Le pays est tellement vaste qu'il est probablement celui où l'on s'aperçoit le moins de la guerre. Précisément un spirituel rédacteur du "Nouveau Temps" vient d'écrire une amusante chronique au sujet d'un délégué danois, arrivé à Pétrograd récemment et qui a lu dans les journaux allemands que la Russie n'a plus d'hommes en réserve, que les rues sont vides, que L'on voit, le long des trottoirs, des bandes d'affamés allant d'une boulangerie à l'autre et que des tramways circulent vides, transportant uniquement watman et percepteur—qui sont un jeune garçon et une fillette ! L'hypothétique • délégué danois, en voyant l'animation intense de la circulation dans les rues, les tramways bondés et les gares encombrées de voyageurs, n'aura pu qu'être ahuri de la facilité avec laquelle les dits journaux bernent leurs lecteurs. Le chroniqueur nous conduit à la plus importante gare de Pétrograd—celle du chemin de fer Nicolas—où, dès la pre-1 miÀre heure du jour, des files intermina bles de voyageurs stationnent, attendant l'ouverture des guichets. L'encombrement est tel que la circulation n'y est guère possible. Il a voulu prendre un billet pour une dame qui est venue à Pétrograd pour visiter une exposition et qui ne sait pas comment elle pourra repartir. On a le temps de lire des romans comme dans un voyage jusqu'à Vladivostok, de chercher les mots russes qui pourraient remplacer ceux de "place-carte," de faire connaissance avec d'autres amateurs de voyage, tel celui qui, depuis un mois, espère obtenir un billet pour Tiflis -pour y aller voir sa sœur malade, laquelle aura le temps, en attendant, de guérir et de se marier, tel ce fonctionnaire qui a obtenu un congé de 28 jours et qui en est déjà à son dix-septième jour d'attente, et d'autres encore. Mais, dans son récit humoristique, le chroniqueur glisse une idée géniale, à son avis : pourquoi ne pas distribuer les billets de chemins de fer dans la grande salle de l'Opéra Marie, où les voyageurs seraient commodément assis et le caissier sur la scène. Ce serait une moyen d'utiliser de grands immeubles, vides l'été et même pendant la journée durant les autres saisons. On pourrait même y ajouter les cinémas où les chemins de fer feraient défiler sur l'écran des films pris le long de leurs lignes, de façon à faire patienter les voyageurs pressés. Mais il y a mieux : la Bourse. Les billets nour trains-courriers et ex press sont grevés Hiune majoration pour la vitesse et pour îa place-carte. Ces trains sont utilisés surtout par les voya-geurs fortunés et les gens d'affaires. On pourrait vendre à la Bourse, à une heure fixée, les billets pour les trains du lende-main. La surenchère serait permise. Du coup les recettes des chemins de fer seraient doublées ou triplées pour ces trains et du moins, en y mettant le prix, on serait certain d'obtenir une place dans un train déterminé. On met aux enchères des terrains à bâtir ; on ferait de même pour les places dans les trains. Le jeu de Bourse pratiqué sur les monnaies d'Etats,, les valeur si d'Etats, de villes, de compagnies finan-. cières, industrielles et commerciales et qui, parce que quelques billets de banque et quelques titres ont été échangés à uni cours plus bas ou plus haut, diminue oh augmente du même coup l'avoir de mïl-< lions et de millions d'autres porteurs, est! admis par tous et partout. Il pourrait parfaitement être appliqué aux billets de voyageurs. En réalité le système est déjà appliqué, en quelque sorte, par des! compagnies de chemins de fer en Amé« rique du Nord et par les compagnies de navigation qui, selon les circonstances et le temps, augmentent ou diminuent: les prix de passage et le fret. L'esprit du chroniqueur russe provoque lui-mêtae la' surenchère. Nous voulions du reste uniquement faire ressortir que la vie publique en Russie est restée aussi active pendant la guerre que pendant la paix. Sous certains rapports, elle l'est même davantage.Pétrograd en chiffres. La capitale russe et ses faubourg^ occupent une superfioe de 284 kilomètres carrés et comprennent 37,600 maisons d'habitation. La population totale est de 2,378,645 habitants, dont 1,222,214 hommes et 1,096,431 femmes. La majeure partie de la population est âgée de 21 a. 60 ans. On compté 621 vieillards de plus de 80 ans et 2,568 femmes ont dépassé cet âgé. Les immigrés de province sont au nombre de 1,310,449 (plus de la moitié), les étrangers, au nombre de 22,901 et les célibataires, au nombre de 1,084,538. La natalité et la .mortalité arrivent approximativement au même pourcentage : 23 par 1,000. La dette de la ville est de 131 millions de roubles. Le budget annuel atteint 57 millions. La distribution d'eau, d'un développement de près de 700 kilomètres,, rapporte 2 millions; les tramways, qui ont transporté en 1915, année de guerre, 384 millions de voyageurs (voir plus haut la légende répandue par les jour-» naux allemands) rapportent environ 10 millions de roubles net; les téléphones, qui ont 56,000 abonnés, rapportent à la ville R. 1,393,000. On compte à Pétrograd 258 écoles, avec une population] scolaire de 62,418 élèves, pour lesquelles la ville dépense R. 5,690,000. Elle dépense 10 millions de roubles pour les hôpitaux, les services médicaux et sanitaires, etc. ^■Wteovie sous l'occupation. Les infirmières de la Croix - Rouge russe, qui ont pu rentrer dans leur pays par un long détour par la Suède, ont rapporté des renseignements intéressants sur la vie de la capitale polonaise sous l'occupation teutonne.. La viande de cheval y coûte R. 1,30 à R. 1.40 la livre. La viande de boucherie y est presque introuvable. I^e chien serait déjà en voie de la remplacer. La livre de pain coûte 50 kopeks ^ la population pauvre en est réduite au pain de pommes de terre ou plutôt d'épluchures de pommes de terre. Le système des cartes est en vigueur. On donne par mois une demi-livre de sucre et 35 livres de pommes de terre par tête. La bonne viande coûte R. 2.80 la livre et le sel 30 kopeks la livre. Les bougies, le savon, les œufs sont très rares. L'industrie ch* -ie, sauf quelques usines où travaillent surtout des Allemands pour les besoins de la guerre. Les occupants ont enlevé et expédié en Allemagne machines et outils,, surtout les pièces en cuivre, et ils cherchent ainsi à forcer les ouvriers polonais à aller travailler en Allemagne. Le Comité polonais de secours parlent à accorder R. 2 à Rr. 2.50 par semaine à chaque indigent. Il y a eu beaucoup de bagarres entre soldats allemands et ouvriers polonais. On signalé aussi de nombreux actes de banditisme. Le personnel des tramways a chômé pendant longtemps. Le gouvernement russe avait interdit l'alcoûl; les occupants en ont permis lai vente. On rencontre souvent des soldats et des officiers ivres dan.s les rues et les femmes évitent de sortir à partir de 6 heures du soir. Les incendies ont été nombreux en mars et en avril derniers.! Les théâtres et cinémas sont ouverts, mais ils sont fréauentés seulement Dar S7cnre année. No 189

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