L'indépendance belge

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s.n. 1915, 10 Dezember. L'indépendance belge. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/513tt4gj9d/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: (5 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CSNTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: , . itîDOK hu^ s&. iUdob si. LOM)ox t o. jl- l'"' " u" ("31 V-57'"et LONDRES, VENDREDI 10 DECEMBRE 1915. abonnements-. {6 mois! 17 sbu.Ûncs! Conservation' par le Progrès. TELEPHONE. CITY 3960. TELEPH.: j 233-75. 1 AN, 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Violentes attaques contre le front franco-bri= tannique en Serbie. — Ligne réajustée. — Réunion du conseil de guerre mixte. — Les déclarations du chancellier allemand. L'usure économique de l'Allemagne.—Jules Coucke. Lettre de Grèce. — S. P. Lettre de Hollande. — Dr Tênvagne. Lettre du Havre. Contre les Barbares. — Georges Verdavaine. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. Les événements sur le théâtre balkanique de la guerre marchent vite. A l'ouest, les Bulgares ont occupé Ochrida et Struga sans rencontrer, semble-t-il, de résistance sérieuse. Dans le sud, des combats très violents ont été livrés par les Bulgares contre les positions franco-britanniques. Bien que tous ces assauts aient été repoussés, il a été reconnu nécessaire, en présence des masses ennemies de plus en plus compactes amenées contre les troupes alliées, de procéder à un nouveau "réajustement" de nos lignes, tant du côté français que dit côté anglais. Le mouvement de retraite 11'a rien d'inattendu et répond au contraire à une sage et provoyante tactique. L'extension exagérée de nos lignes 11e répond plus en effet à aucune nécessité stratégique depuis que tout espoir d'effectuer une jonction avec les troupes serbes s'est évanoui. Or. le gros des forces bulgares, auxquelles se sont joints des groupes de cavalerie allemande, menace de tous les côtés à la fois nos positions sur le Vardar. L'apparition de l'ennemi à Petrovo, à mi-chemin de Demir Kapu et de ia frontière grecque, à l'ouest du Vardar, indique que les efforts bulgares ne tendent à rien moins qu'à couper notre ligne de retraite vers le sud. l Eu même temps que s'exécute le rnou-fvemeut tournant- par l'est, il s'en dessine un autre par l'ouest, du côté de Kostariuo, où les troupes britanniques, violemment attaquées, ont finalement dû céder et se replier. Du côté français, les Bulgares ont occupé la gare de Demir Kapu et l'aile droite de l'ennemi, dans cette région, s'étend, à l'ouest, jusqu'à Beshevitza, distant d'environ douze kilomètres. En se retirant, les Français ont fait sauter le tunnel et le pont. S'il est vrai, comme l'indique une dépêche d'Athènes au ' Tir. es." que les Alliés commencent à évacuer leurs hôpitaux à Ghevgeli, 011 est autorisé à en conclure qu'une retraite plus prononcée est envisagée. A Salonique, on prétend qu'il 11e faut guère s'attendre à des. opérations décisives du côté de la frontière grecque tarit que la date du 20 décembre, fixée pour les élections grecques, n'est pas franchie. Le gouvernement hellène espère, lui, atteindre cette date sans être obligé de faire des concessions compromettantes, soit à l'un, soit à l'autre groupe de belligérants. On peut être certain que 1a question balkanique a fait l'objet d'une discussion approfondie ?u cours dés récents échanges de vues entre les gouverne- o o ments intéressés et les membres du cou seil de guerre mixte qui ont, depuis quelques jours, de fréquentes entrevues. Depuis hier, lord ïvitcliener et sir Edward Grey sont de nouveau à Paris, où est arrivée également une rrissien navale russe, présidée par l'amiral Boussine. A la Chambre française, M. Briand a refusé d'acoepter unp interpellation introduite par le député radical Con stant, en vue d'obtenir des explications relatives aux nouvelles fonctions du généralissime J offre. Le chef du cabinet a posé 1a question de confiance, déclarant carrément que le gouvernement avait en ce moment besoin de la confiance entière de la Chambre et de sa collaboration. Le ministre s'est opposé également à la. séance secrète préconisée par les socialistes, en disant que les députés y demanderaient des explications que le gouvernement ne pourrait leur donner. L'interpellation fut, à la suite de cette déclaration, ajournée par une majorité de 350 voix. Les déclaration? faites au Reiehstag allemand par le chancelier de l'Empire ne contiennent rien de sensationnel. M. de Bethrriann-Hollweg n'a fait qu'effleurer la question de la paix en disant que "plus longtemps les Alliés obligeaient l'Allemagne à poursuivre la guerre, plus longtemps celle-ci durerait et plus les termes de paix seraient durs," Comme il fallait s'y attendre, le chancelier a insisté sur la "position militaire favorable" dans laquelle l'Allemagne prétend se trouver. Il est à remarquer cependant, que l'orateur a eu soin de parler des excellentes positions "défensives" que les armées austro-allemandes occupent sur les fronts oriental et méridional et qu'il a reconnu que sur le front oecideutal les Alliés étaient parvenus à enfoncer les lignes allemandes, sans réussir cependant à les rompre ! Le passage sur la reprise de l'activité économique en Belgique sous la domination allemande fera hausser les épaules à tous ceux qui savent, comme nous, par quels moyens inavouables les oppresseurs de la Belgique s'efforcent de faire revivre l'industrie et le commerce qu'ils out eux-mêmes sapés à la base en volant nos machines, nos matières premières et nos chemins de fer; en tuant nos ouvriers et nos chefs d'usines et en anémiant le pays par des saignées abondantes sous forme de contributions de guerre. Parlant de la question des vivres, le chancelier à affirmé avec aplomb que l'Allemagne possédait des provisions suffisantes... si elles étaient réparties convenablement ! Ceci ne concorde guère avec les faits. Au contraire, la pénuiie en vivres ne fait qu'augmenter chez nos enoemis, et pour peu que cela dure, elle les fera se battre entre eux. L'Allemagne a monopolisé à son seul profit le marché en bétail cie ses voisins danois et confisqué pu-reii:en< et simplement le bétail destiné à l'Autriche. Celie-ci s'est vengée en saisissant le blé roumain à destination de l'Allemagne et voici qu'on annonce qtip la Hongrie .refuse,^ à son tour, de fournir des vivres à l'Autriche! Le chancelier s'est gardé d'insister sur la situation financière dp l'Empire, qui est telle qu'on se demande quels artifices nou ennemis vont employer pour assurer le succèi du nouvel femprunfc de dix milliards qui vient fl'Vfre annoncé, mais dont on. n'aura besoin, dit 1" gouvernement impérial, que pour 'fe printemps. L'USURE ÉCONOMIQUE DE L'ALLEMAGNE. ; _— c Si, au cours des seize' premiers mois de guerre, la crise économique traversée par l'Allemagne n'a pas présenté un caractère de gravité alarmante, il apparaît bien qu'elle entre à présent dans une phase aiguë et irritante, et que l'avenir se présente, pour les empires du centre, chargé de menaces et lourd d'inquiétudes. La population commence à ressentir très vivement les effets non seulement de la cherté des vivres, mais aussi de leur rareté. Des cortèges de femmes s'ameutent devant les portes des boucheries closes ; le pain K, de moins en moins pur, est de plus en plus rationné ; des manifestations populaires se produisent à Leipzig où, au cours d'un meeting, le public a conspué le gouvernement, chanté la "Marseillaise" et acclamé te paix. I e député à la Diète Lange a rappelé à ses auditeurs quelques faits caractéristiques. "Pour économiser les pommes de terre, a-t-il dit avec vçhé-mencei on a abattu 7 millions de porcs Le riz coûte le quadruple d'autrefois, le blé 300 p.c. de plus. Le mardi et le vendredi, il ne doit plus être vendu de viande." Le secrétaire ouvrier Myîau s'est écrié: "Les médecins ont constaté l'alimentation insuffisante du peuple allemand, dont une partie meurt du typhus, de la faim..." Sans doute, i) faut faire la part de l'hyperbole qui gonfle habituellement les discours de réunions publiques; mais il n'en reste pas moins que les précisions alarmantes des deux orateurs populaires cadrent mal avec les déclarations officiellement rassurantes faites par le président du Reichstag pour donner le change à l'étranger et surtout aux neutres. Le dernier mot reste au député Lange, quand il conclut : "Alors, nous mangerons du chien?" Au vrai, en dépit de tous les démentis intéressés, l'Allemagne manifeste 'les signes de lassitude et d'énervement, et souffre de la pénurie des vivres et des denrées alimentaires. A coud >ûr, elle n'est pas sur le point de mourir de faim, mais Ut vérité est qu'elle ne mange plus à sa faim, et l'on avouera que c'est une condition pénible à supporter longtemps pour un peuple de gros mangeurs... Et cependant, la misère croissante et l'a disette des objets de consommation ne sont peut-être pas pour l'ennemi les motifs de souci les plus inquiétants. L'Allemagne porte à son flanc une plaie redoutable d'où s'écoule goutte à goutte son numéraire et qui doit à la longue amener son épuisement. La race des Ni-be'.ungea voit avec effroi sê fondre ses trésors dans le creuset formidable où elle forge ses armes de guerre. Elle a jusqu'à présent réalisé ce tour de force de sauver la face et de donner l'illusion de ressources financières. Elle a su faire produire à d'ingénieux systèmes de crédit le maximum de rendement, en instituant des sociétés qui délivrent des lettres de gage, des bons de crédit, des obligations hypothécaires ou communales aux commerçants, aux industriels et aux sociétés ouvrières ; ël'.e a, pour .assurer le placement tout ou moins partiel de ses trois emprunts intérieurs, multiplié les émissions de papier-monnaie et imaginé un mécanisme compliqué et artificiel de prêts sur valeurs mobilières, hypothécaires et sur livrets de caisses d'épargne. Il y a, au fond de ces méthodes, à côté de beaucoup d'habileté une grande part de truquage : tout cet échafaudage financier, laborieusement édifié, ne se maintient que par un prodige d'équilibre, et un moment doit venir où il ■s'écroulera sous la pression des événements.Quant au stock monétaire de l'Allemagne, il est beaucoup moins important que celui de la France. Depuis 1911 cependant, la Banque Impériale n'a cessé, quelque défavorable que fût le change, d'accroiî-e son encaisse-or. Au 23 juil-'et 1914, celle-ci s'élevait à 1,756 millions de marks et, grâce au cours forcé des biîlets, son niv.pu a encore monté, •atteignant à la date du 30 août 1915, 2,363 millions de marks. Que l'on compare ces chiffres aux réserves métalliques de la Banque de France qui ne sont pas loin de représenter 5 milliards de francs; qu'on songe que la Quadruple-Entente détient environ 19 milliards en or tandis que les Puissances ennemies m'en, possèdent que 8 milliards; et l'on jugera, par ce rapprochement, de quel côté, se trouve la suprématie financière. D'autre part, l'Allemagne a déjà contracte trois emprunts de guerre : le premier de 4,460 millions de marks, le deuxième de 9,300 millions de marks, le troisième de 12,100 millions de marks— ce oui fait au total 25 milliards 860 millions de marks, ou plus de 32 milliards de francs. Or, les dépenses de guerre engloutissent deux milliards et demi par mois, et l'Empire, pour tenir jusqu'à Pâques, se trouve acculé à un nouvel emprunt de 12 milliards que l'épargne allemande absorbera bien malaisément, malgré tous les subterfuges î Du côté des Alliés. l'Angleterre, indépendamment de l'émission des Bons du Trésor, a contracté deux emprunts d'ensemble 23 milliards et demi, en gardant intacts les ressorts de sa puissance monétaire, et la France, avant de lancer il y a quelques jours le grand Emprunt de ia Victoire, s'était bornée à souscrire des bons et obligations de la défense nationale pour environ 12 milliards. Elle vient de compléter sa mobilisation financière. qui n'en était ciu'à ses débuts, en rappelant sous les drapeaux de la trésorerie toutes les classes de l'épargne française, depuis l'humble bas de laine des campagnes jusqu'à l'opulent coffre-fort des villes. M. Ribot, le grand argentier de France, a trouvé, pour convaincre le pays, des accents éloquents où ÎH vigueur du raisonnement ne le cède en rie'toyà la force de l'émotion. C'est dans un noble langage, .qu'il a flétri l'é-goïsme "cu?y à cette heure, n'est pas seulement une lâcheté, une sorte de trahison, mais la p;Vf des imprévoyances,^' et qu'il a demande à " l'armée de l'épargne française de sg îçver. " " Que deviendraient, i'est-il écrié, ces réserves, si la France demain devait être vaincue? Elles seraient la rançon de la défaite au lieu d'être le prix de la victoire. " La France qui, comme l'Angleterre, était jusqu'ici le banquier du monde, comprend que le meilleur emploi qu'elle puisse faire de ses fonds est de se les prêter à elle-même, pour accroître ia puissance de son outillage de guerre. C'est, en outre, le placement le plus sur, et il est hors de doute que l'on verra les milliards affluer en Pactoles dans les caisses de la Banque de France. 11 sied particulièrement aux Belges de s'en réjouir, car si cet emprunt est pour tous les Alliés celui de la Victoire, il sera plus spécialement pour nous celui de la Libération du territoire national. rrr.F.s rorcuv LETTRE DE GRÈCE. La dissolution de la Chambre et les prochaines élections. (Da noire correspondant particulier.) L'abstention de Vénizélos. Atheses, 27 novembre. Dans notre dernière correspondance nous exprimions l'avis que " le parti libéral se devait à ses principes et à la confiance dont le peuple l'avait jusqu'ici honoré d'affronter avec courage une lutte qui se prépare pour lai dans les pires conditions." Or, tel n'est pas l'avis de M. Vénizélos et de son parti qui, au lieu de se préparer à la lutte très chaude qui s'annonce, ont réso'u de s'abstenir, pour les raisons suivantes que, dans une interview le chef des libéraux m'avait fait pressentir et que, dans'son " Manifeste au peuple Hellène" i! a expesées tout au long. Je cède la parole à M. Vénizélos ; "Je ne prendrai pas. m'a-t-il dit, part à la lutte électorale, et cela parce que les élections ordonnées ne sont autre chose qu'une comédie politique. D'abord la dissolution de la Chambre est inconstitutionnelle, attendu que le Roi ne peut ad libitum dissoudre la Chambre selon son bon plaisir. Et puis 60 de mes amis sont mobilisés et par conséquent ne pourront pas d'une façon utile travailler leur candidature. Enfin, gouvernement n'accordera des congés électoraux qu'à ses seuls amis sous les drapeaux." Avant d'aller plus loin, i! convient de faire remarquer que pour caractériser le scrutin du 19 décembre, M. Vénizélos, invoquant les mêmes arguments, a employé l'expression "comédie politique," dont s'était servi le " Times" quelques jours avant, dans son leader du 14 novembre.Le Roi et la Constitution.. A notre avis, en décrétant la dissolution de la Chambre à six mois d'intervalle, le Roi n'a fait: qu'exercer une prérogative commune à tous les souverains constitutionnels et que lui confère l'art. 37 de la Constitution grecque. On a, il est vrai, argué que le droit de dissolution ne mentionnait aucune restriction, ni aucune limitation, des scholiastes autorisés tels que MM. N. Saripolos et G. Philaretos s'étaient prononcés contre, un exercice trop fréquent du 'droit de dissolution. Mais que vaut une opinion personnelle, si autorisée soit-elle, devant les textes qui sont formels ? Peut-on raisonnablement admettre que les Constituants de 1864 et de 1911 aient uniquement par inadvertance négligé de donner un sens restrictif au droit de dissolution, alors qu'ils ont soumis la prorogation et l'ajournement de la Chambre à plusieurs restrictions stipulées à l'article 38? Voilà pour la question de droit, mais en l'espèce il n'y a pas que la question de droit. : il y a aussi et surtout la question de fait. Or, dans un pays où le référendum n'existe pas, que peut faire un souverain constitutionnel qui, sur une question vitale, se trouve en opposition radicale avec la majorité parlementaire ? 11 n'a eue deux alternatives: ou bien se soumettre à la volonté de la majorité, ou bien dissoudre la Chambre. Le Roi, il nous semble, était d'autan plus justifié en agissant comme il l'a fait que sur la question extérieure; la majorité vénizéliste, née à la faveur d'm malentendu, ne représentait: , certainement pas l'opinion dominante du pays, qui était et est encore opposé à la guerre. Aux dernières élections la nation n'a pas investi ses élus d'un mandat impératif quelconque .et si les Libéraux ont été élus à une si forte majorité, c'est qu'ils ont eu soin pendant la campagne électorale de ne toucher à la question exfct-iëture qu'avec circonspection'. \'est-ce pas leur chef d'alors, M. Re-pouii-. lui-même, qui qualifiait de vils calomnisateurs ceux qui prétendaient que " le Vénizélisme c'était la guerre " et dée'araien.t que M. Vénizélos-réglerait ea politique extérieure sur les circonstances. S'il se trouvait un Vénizéliste pour soutenir que-le peuple, dans ces conditions-, avait donné un blanc-seing à M. Vénizt'.os, il se verrait démentir par M. Vénizélos lui-même qui, à maintes reprises, a publiquement proclamé que .le parti libéral était un parti d'idées et que la prosopolatrie avait vécu. Un noii'sens? Est-ce à dire que si aux prochaines élections le pays se prononçait" ouvertement et catégoriquement pour l'intervention, le Roi devrait s'incliner devant le verdict populaire? Nous ne le. pensons pas, car nous sommes, pour notre part, adversaire de la soi-disant irresponsabilité royale. "Le Roi règne et 11e gouverne pas " est un non-sens qu'aucune ■nation dans les momefits cri'iqnes de son histoire n'a jamais admis. Et nous nous souviendrons toujours de cette conversation entre Napoléon III et G rallier de Cassugnac, au cours de laqae'ùe le dernier empereur des Français, opposant l'irresponsabilité royale a la responsabilité ministérielle, faisait finement remarquer qu'alors que Poiignac <$.t Guizot étaient tous les deux décédés en. France, Charles N et Louis-Philippe étaient, l'un comme l'autre, morts en exil. S'il av ait pu prévoir l'avenir, le Libérateur de l'Italie aurait crtainement, continuant la comparaison, opposé son propre sort à celui d'Emile Ollivier, dont le décès fut entouré de tous les honneurs dûs à l'Immortalité... A notre avis, le roi Constantin, s'il estime que la guerre est nuisible aux intérêts de la Grèce, a non seulement le droit mais encore fe devoir de s'y opposer par tous les moyens .légaux dont il dispose. Le droit du souverain. Dans ce. i:as-!£ encore, >1. Vénizélos, puis que n'importe qui, serait mal venu de protester contre l'exercice répété d'une prérogative royale, attendu que lui-même en a rehaussé le caractère absolu en conseillant, à tort, selon nous, au roi Georges (ce que nul autre peut-être n'eût osé) de dissoudre la première Assemblée Nationale à la \eille ou celîè-ci allait se déclarer Constituante. Le droit qu'a le Souverain de dissoudre la Chambre est, .nous l'avons vu, absolu et illimité. Il résulte de la lettre même de la Charte (art. 37) et constitue avec le droit de veto, implicitement reconnu (art. 36), la principale prérogative que lui confère la Constitution, donc le respect semble tenir au cœur des Puissances protectrices... Cette Constitution, dont la garde (art. 111) est uniquement confiée au patriotisme des Hellènes... Cette Constitution, enfin, oui n'aura été violée qu'une seule fois par le roi actuel, et cette fois justement au profit de l'Entente, lorsque, sous la responsabilité de ses ministres, Constantin XII toléra le débarquement des Anglo-Français à Salonique, alors que (art. 99) "une armée étrangère ne peut séjourner, ni traverser le territoire ..hellénique sans une loi spéciale." Négation <Ie toute politique. En admettant même que le roi Constantin ait \iolé l'esprit de la Constitution en dissolvant la défunte Chambre, s'ensuit-il que M. Vénizélos dût laisser le champ libre aux suppôts de la réaction? N'en déplaise au Champion des Idées nouvelles, l'abstention électoral., ne constitue pas une politique: c'est la négation de toute politique. Et ce n'est pas parce que 60 de s amis députés sont: mobilisés, ni parce que le gouvernement n'accordera des congés ' électoraux qu'à ses.seuls partisans sous les drapeaux, que M. Vénizélos pourrait se croire libéré de l'impérieuse obligation qu'il avait de se présenter aux prochaines élections. A notre avis, le chef de la majorité avait le devoir de relever le gant c;ue lui jetait la Couronne, non tant pour, faire triompher ses idées sur une question vitale, que pour affirmer s^s convictions et assumer devant le peuple,juge en dernier ressort, les responsabilités que la situation critique actuelle comporte. S. P. SSème ancce. No. 292

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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