L'indépendance belge

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s.n. 1916, 15 Mai. L'indépendance belge. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nc5s757n8r/
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07èffle année* No. H3 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI ; ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 55 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS) ' ' " ADMINISTRATION ET REDACTION ■ tVDOH HGUSE, TUD0JE4 ST...LONDON. E Ç TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS-II. PLACE DE L.V.BOURSE . Tri rnu . (31 "5-57 Mi. j 238-75. LUNDI 15 MA! 1916. En ventfc à Londres à 3 h. le samedi 13 mai. f S MOIS. 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: s MOIS, 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ( 1 AN. 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. Samedi, midi. ' Comme il fallait s'y attendre, J'échange de notes entre les Etats-Unis et l'Allemagne n'a nullement mis fin à tdtetontnwerse sur la guerre sous-marine." jCe torpillage du "Dolcoatli"—vapeur Bon armé—menace en effet de tout re-étettre en question, car il constitue ni plus ni moins qu'une violation des engagements que. l'Allemagne vient de prendre vis-à-vis du gouvernement américain. D'autre part, l'incident du "Sussex" est loin d'être liquidé. Maintenant que les Allemands ont reconnu leur culpabilité dans cette affaire, M. Lausing, se basant sur un précédent créé par les Allemands eux-mêmes lors de la guerre des jBoxers, où ils exigèrent la présence (d'officiers allemands à l'exécution de rebelles chinois, a eu la curiosité de s'enquérir à Berlin de la punition infligée au commandant du sous-marin (responsable. Sans doute les Allemands verront-ils Sans cette immixtion une nouvelle humi-Jiation. mais sans doute aussi se verront-jtls contraints de s'y soumettre pour les mêmes motifs qui les ont amenés à s'incliner devant "l'ultimatum" du président Wilson. S'il faut en croire les informations qui nous sont parvenues de Suisse, ces motifs ont été clairement définis par le Chancelier de l'Empire au cours d'une séance eecrètedu Comité du Reichstag, le 9 mai. I/argumentatiou de M. de Bethmann-Hollweg tient tout entière dans la formule:, dure nécessité. Le Chancelier a fait comprendre qu'il fallait faire de la ' Realpolitik" et ne pas se laisser dominer par des questions de sentiments. ''Nous devons," a-t-il dit, "juger la si-J tuation froidement." ' Or, une rupture' avec les Etats-Unis exjioserait le pays à un gravé péril et les risques se' raient- plu;- grands que le-, avantage?."' "Nos experts navals ne croient plus à la probabilité de réduire la Grande - Brettagne jiar la faim et de ruiner son commerce par la guerre eous-mariue, même si les hostilités se prolongeaient encore pendant deux ans ! " ■"De plus, la rupture avec les Etats-Unis pourrait entraîner celle avec d'autres nèutres et pour cela il faut l'éviter." "Cependant," aurait ajouté le Chancelier, ''la situation actuelle peut se modifier et notre réponse aux Etats-Unis est libellée de telle façon que nous pouvons annuler nos concessions et- reprendre nos opérations sous-marines sans restriction." ' • ■' : > Le chancelier a-t-il simplement voulu laisser subsister un vague espoir de revanche oit ses dernières paroles cachent-elles une menace réelle ? Les Allemands n'ayant souscrit que ' oonditionnellement" aux demandes du président Wilson et celui-ci ne s'étant pas prêté au marché suggéré ('concernant le blocus anglais), il est possible que les Allemands se considèrent comme dégagés de leurs promesses.. Mais alors la rupture serait inévitable à bref délai, et Berlin se serait humilié sans profit apparent, pour gagner quelques jours, achever certains préparatifs ! Cette thèse est inadmissible. Peut-être l'Allemagne attend-elle de exécution de quelque plan mûrement préparé, une modification de la fituation à son profit ? C'est possible mais peu probable. Il est question il est vrai de vastes préparatifs allemands contre la Russie. On parle d'un projet de débarquement au nord de Riga pour menacer directement Pétrogi-ad, mais nos Alliés sont prêts à faire face, éventuellement, à cette menace. Les déclarations faites à ce sujet par l'amiral Gre-gorovitch au "Petit Parisien" sont catégoriques et concordent point par point avec .es renseignements que nous avons obtenus uous-mêrne d'une haute personnalité russe • Les bruits d'une tentative germanique dans le golfe de Riga, à l'instar de celle qui eut de si bons résultats en Cour] an de, sont basés en grande partie sur d'actifs préparatifs militaires et navals allemands, sur certaines concentrations de troupes et de grosse artillerie et enfin sur la saisie, annoncée pour le 1er juin, de tous le-navires marchands allemands navigant dans les eaux de la Baltique. Enfin, les "spéculateurs politiques" veulent voir plus qu'une simple coïncidence dans la soulèvement, par certains groupes politiques suédqis, de la question des fortifications de l'Ile l'Aland. II faut reconnaître que du côté allemand ou s'efforce, d'envenimer la discussion sur ce . ujet délicat et le groupe des activistes suédois qui ne sont qu'un instrument aux mains des Allemands fait tout ce qu'il peut pour créer des..einbarra-au gouvernement de Stockholm. La réponse du .ministre cles affaires étrangères suédois a l'interpellation Steffen est, pour cette raison, attendue avec quelqu'im-: patience, et ne manquera pas d.'éclaircir la situation. La journée d'hier a été assez mouvementée sur le front occidental. Dans le secteur de Verdun les Français ont pu étendi o jiirs jïostti-ons du côté de Ilau -court après avoir, quelques heures plus tôt, repoussé deux attaques successives de l'ennemi contre les tranchées du Mort Homme que les Français avaient reconquises 1-e 10 mai. Sur la rive droite de la Meuse le violent bombardement de la région Douaumont-Vaux a été suivie d'une attaque contre les tranchées françaises au sud-est du fcrt de Douaumont, repoussée par r.is Alliés. En Artois les Allemands ont- déclan-clié une violenta attaque contre les positions britanniques au nord*ltet de Ver-melles où ils sont parvenus à s'emparet de quelques centaines de mètres de tranchées et- d'une centaine de prisonniers. Sur la Dvina les troupes du générai Hindenburg ont essayé en vain-de forcei les positions russes au nord de Selbûrc et du côté du Lac Medum, au sud-ouest de Dvinsk. Partout ils ont été repoussés En Arménie, les Turcs fout des effort-désespérés pour arrêter l'avance de no; Alliés. Us sont aidés dans cette t-âcln par elles troupes austro-allemandes qui ont pour mission d'attaquer le centr; russe (région de Cliorok), afin de dirai nuer la pression sur les flancs, à Baiburt dans le nord, et en Mésopotamie, clans h sud. Dans ce dernier théâtre de h guerre, les forces du général Baratoff oui progressé en quelques jours de près de 7C kilomètres, délogeant les Tures de l'im portante passe d'Iman Hassan qui cou vre le flanc de la position turque de Bag dad. LA BELGIQUE DE DEMAIN. —— Le traité de paix et les relations économiques. I. I.a conférence économique. Très prochainement se réunira la conférence internationale économique convoqués officiellement par les divers gouvernements.Inutile de faire ressortir l'importance capitale des principes que cette conférence adoptera car de là dépendra °u une période de longue paix assurée sux peuples, ou la menace d'un nouveau bouleversement, dans un délai plus ou ®°ins rapproché. Il s'agira en effet, avant peu, non pas discuter un ensemble de mesures « hostilité à prendre, mais d'aborder un '"'ogramme de traité de paix devant • amener les relations et les échanges îutre les peuples. Rôle délicat, Dans ces discussions le rôle des délégués sera difficile, délicat, ingrat et plein ,u© responsabilités. II serait assurément plus facile pour eux de proposer les mesures les olus sévères de représailles contre nos ennemis, de demander avec la foule impulsive la suppression totale de tous rap ports avec les Allemands et les Aust-ro Hongrois et d'exiger leur isolement paj des barrières infranchissables. Evidemment ce serait pour nous un< grande satisfaction de voir l'Allemagiw criminelle, celle qui nous a sauté à h gorge, qui nous a traîtreusement atta qués et qui nous a si cruellement tor turés, de la voir ruinée, réduite à merci souffrant de la faim et de la- misère. Mais est-ce possible ? et les mesure: préconisées peuvent-elles aboutir à c< résultat? ne se retourneraient-elles pa> au contraire .contre'?-nous an moment oi nous devons tout rétablir chez nous, oi nous devons restaurer complètemen notre chère Belgique ? C'est ce qu'il faut examiner de sang froid et sams parti-pris, oubliant pour ui moment les souffrances du présent pou: ne songer qu'à l'avenir du pays. Multiples courants. Divers courants se sont manifesté: dan^'les nombreux articles-et les imilti-pless\ëtuçtes économiques qui ont paru •çtytns ces derniers temps : tl) Protectionnisme à outrance, draconien, cd'jitre l'Allemagne. (2) La-proposition de M. Edmond Théry, l'estime directeur .de " l'Economiste Européen," et qui préconise l'établissement de trois tarifs douaniers: , -.(a) Tarif de défense, à taux très élevé, presque prohibitif, destiné au groupe austro-allemand et aux pays neutres qui, au point de vue commercial, feraient cause commune avec lui. (1.) Tarif d'amitié à base beaucoup plus modérée, que les nations alliées accorderaient, à titre de réciprocité, aux pays neutre." qui appliqueraient eux-mêmes les disposition- d& notre tarif de défense aux produits allemands. (c) Tarif d'alliance, encore plus modéré que le précédent, mais exclusivement réservé aux nations alliées ayant contribué par les amies à la victoire finale. (3) Le libre-échange. / Un désir irréalisable. Ceux-là se font d'étranges, illusion qui disent avec M. le sénateur Cliéron : "Il faut que les empires du centre lis trouvent plus un clifeifc en France, au Royaume-Uni, en Russie, en Italie, en Belgique, en Serbie." 11 y a ainsi des politiciens qui entrevoient comme aisée la suppression complète radicale de toutesi relations économiques des Allies avec l'Allemagne, qui se figurent de bonne foi que l'on va annihiler brusquement le résultat du travail de 68 millions d'Allemands et de 50 millions d'Austro-lTongrois, alors qu'ils possèdent leur Outillage industriel intact, qu'ils sont dès à présent alimentés en partie cle leurs mailères premières, » qu'ils ont leurs relations commerciales établies, et n'ont cessé d'être plus ou moins en rapport avec la masse considérable de lcm consommateurs. Le blocus, a été bien difficile à établir en temps Ma guërrc', -nôus i'avoAs constaté, et il serait d'application possible en temps de paix alors que toutes les voies de transport: seraient rèdevenues libres et que-toutes les fuites seraient redevenues possibles par le passage eu pays neutres. Quelle aberration ! I es chiffres. Il • faut d'ailleurs , faire parler les chiffres. Nou-s relevons dans lè" Gotha de 1915 les statistiques du commerce allemand et décomposerons les affaires traitées par l'Allemagne avant la guerre avec les Alliés d'aujourd'hui d'une part et avec les autres peuples d'autre .part. Nous constatons : Eu J 9,13 importations totales (en ■ millions cle mark), 10,770.4. Exportations totales (en millions de mark), 10,098.4. Une proposition. El nous posons la question : les chiffres constatant les opérations commerciales des Alliés avec l'Allemagne ne devraient-ils pas servir de base à la fixation du nombre de voix de chaque Puissance | coopérant; à la prochaine conférence économique ? Nous savons que, contrairement aux j usages jusqu'ici en honneur chez nous, la Belgique sera représentée à la conférence cle Paris par "two riglit men in the right place," et que nos intérêts seront énergiquement défendus par deux hommefe capables, de talent, de science ' et d'esprit pratique. Mais il peut, il doit, se produire dans cette assemblée des divergences de vues et les propositions émises devront certainement être tranchées par'un vote. Oi;'quoi de plus juste que de fixer la valeur de chaque nation proportionnellement à ses intérêts eu jeu, par exemple une voix par dix millions d'échanges avec l'Allemagne? Ainsi la Belgique qui avec l'Allemagne échange pour 900 millions par an aurait 90 voix alors que l' Australie dont les échanges ■-'élèvent à 418 millions jouirait d'un droit de vote de 42 -voix, ce qui paraît- équitable. ■ Les ECHANGES DE L'ALLEMAGNE. Avec les Alliés. Impor- Exportations. tations. , Eoyaumi-Uirf ... ••• 876.1 ... 1,438.2 Belgique 334.G ... 551.0 France ... ... 584.2 ... 789.9 Russie ■>. ••• 1,424.G ... 880.0 ! Finlande 45.2 ... 97.5 ; Serbie ... ... ... 10.5 ... 19.4 , Italie 317.7 ... 393.5 Japon ... ... ••• 4G.6 ... 122.7 1 Persa . . ... 7.7 ... " 4.G j Ceylan .., ... 608.0 ... 170.5 Canada 64.1 ... 60.5 Australie 317.4 ... 101.1 Egypte ... ... ... 118.4 ... 43.4 1 Afrique occidentale brit. 134.5 ... 16.7 ' Union Sud Africaine ... 69.6 ... 46.9 Algérie ... 34.6 ... 6.2 Reste de l'Afrique ... 97.1 ... 45.5 i Total ... 5,100.9 ... 4.787 6 Avec les autres peuples. Impor- ExjSor- . tations. tations. Hollande 333.0 ... 693.5 Suisse 213.3 ... 536.1 Autriche-Hongrie ... 827.3 ... 1,104 8 Danemark 191.9 ... 283.9 iSOTY'loe 82.0 ... 161.7 Suéde 224.1 ... 225.8 "Rôuïnauie ... ... 79.8 ... 140.0 Bulgarie ... . . .,. 8,8 ... 30.3 Turquie 73.'9 ... 98.4- Grèce 26.1 ... 24.8 Espagne 198.7 ... 143.0 Portugal 25.3 ... 52.1 Reste de l'Europe ... 2.1 ... 9.3 Chiffe 130.0 ... 122.8 Indes Néerlandaises ... 227.6 ... 98.6 lîeste de l'Asie ... ... 29.0 ... 28.1 lHat-s-Unis ... ... 1,7.11.5 . - 713.2 Mexique" 25.0 . . 48.0 Amérique Centrale ... 50.4 ... 16.5 Indes Occidentales ... • 42,5 ... 44.5 Venezuela ... ... 20.6 ... 9.3 Brésil 247.9 ... 199.8 t rugtiay 43.2 ... 35.8 République Argentine ... 494.5 ... 265.9 Chili . . ' 199.8 , 97.8 Reste de l'Amérique ... 95.1 ... 55.1 Sans indication 12.7 .,. 10,6 Colonies allemandes ... 53.4 ... 57.1 Total ... 5.669.5 ... 5.310.8 Totaux généraux ... 10,770.4 ... 10,098.4 Donc, que l'on élève une muraille à. l'est et à l'ouest de l'Allemagne,elle n'en fera pas moins immédiatement 50 p.c. de ?es affaires d'avant la guerre. Or, avec l'organisation supérieure de ses services commerciaux, avec ses prix de revient inférieurs à ceux des Alliés, avec la perspective d'un élargissement, considérable d'affaires dans les pays neufs comme l'Amérique du sud, il n'est pas douteux que l'Allemagne ne reprenne rapidement ce qu'on lui aurait enlevé et n'atteigne bien vite.un rang prépondérant dans les transactions internationales. Elles ne sera en tout cas que trè iromentan émeut gênée par les mesures de représailles des Alliés. Il est clair, en outre, que traquée j^ar les Alliés elle établira des tarifs de faveur pour les peuples ses clients et qu'en même temps elle fermera sa^porte aux importations; des Alliés. Ceux-ci pourront-ils trouver facilement pour leurs cinq milliards de produits une autre clientèle de 120 millions de cohsommateurs aussi bien située, aussi facile à aborder ? Une dette formidable. C'est ici qu'interviendront les protectionnistes qui diront: Nos prix de revient sont trop élevés, soit-, contentons-nous de tels et tels droits qui vont nous défendre et assurer la suprématie de nos produits. Faut-il vraiment rappeler que tout droit protecteur atteint le consommateur du pays qui veut soi-disant se protéger ? Eh quoi,, nous serions à la fiu de la guerre vis-à-vis d'une dette formidable; notre main-d'oeuvre sera, liélas! bien réduite; nous aurons à emprunter -encore pour rétablir nos usines, nos voies ferrée?, notre matériel de transport, et c'est en ce moment que nous proposerions des mesures devant fatalement augmenter le prix de's objets de consommation dont nous aurons besoin, par l'a nous amener la vie chère. Pas de barrières économiques. De plus, iTTy a des produits allemands que les Alliés ne pourront pas remplacer du jour au lendemain du traité de jiaix. La" Grande-Bretagne reçoit par au d'Allemagne pour une valeur de 195 mêlions de francs de fer et aciers, et pour 57 million-, de machines-outil-. Supposons que la Grancle-Bretaguo arrive à se r-.uffirs en métaux et eu machi-! n'es, mais à cqu- de cela clle .a besoin de couleurs pour 45 millions de^franes; elle reçoit pour 156 millions de cotons fabriqués et en expédie pour 163 millions en v Allemagne. Grande cou on;matrice de sucre, elle trouve les trois quarts de sa consommation dans les Empires du Centre, elle fait ainsi venir d'Allemagne pour 378 millions à > francs de sucre et. d'Autriche pour 106 millions de francs jiar an. Que se produirait-il si les barrières cco-nomiques étaient établies ? Qui fournira, tout à coup le sucre e, les colorant-' Nous avons vu la tentative faite pour créer une immense usine de colorant , nous avons lu le prospectu-s d'émission: 1 Etat britannique versait une livre pour chaque livre souscrite par les actionnaires anglais. Qu'en est-il advenu? Le silence s'est fait sur cette tentative. La Russie avait comme son meilleur client l'Allemagne, qui lui achetait le quart cle ses exportations de froment, la. moitié de ses seigles, le tiers de ses avoines, les deux-tiers de ses orges. Trouvera • 1-elle rapidement un client lui achetant chaque année pour 1 milliard de franc-de ses récoltes ? Et-la France? Elle importait ses be soins en colorants et produits chimiques allemands pour 71 millions de francs par an: elle achetait en Allemagne ses graines de betteraves et ses semences pour 28 millioits de francs. Par contre elle lui fournissait pour 33 millions de francs de. soieries. Enfin, elle avait besoin de charbon et elle devait absolument se procurer en Allemagne 5,500,000 tonnes de houille, qui étaient indispensables à son industrie de l'Est. Et pour la Belgique la situation est semblable. L'INDEPEXD.-\XCE BELGE. (.4 suivre.) HOMMAGE À L'ARMÉE BELGE. — Le mensonge allemand. Avant la guerre, les Allemands méprisaient notre armée. Ces brigands se figuraient qu'ils pourraient, sans coup férir, traverser notre pays, eu'bousculant, en balayant nos soldats, que quelques coups de canon suffiraient à éloigner. Us avaient compté sans la Puissance que» donne à toute armée la cons-ciencë" de lutter pour ses foyers, pour Une cause noble et juste. La résistance belge fut, tant par son opiniâtreté que par la^ surprise, une des causes de l'échec teuton dans la "promenade à Paris." Aujourd'hui, battus déjà, mais toujours d'aussi mauvaise foi, les Boches comprennent que dans la lutte effrénée qui se poursuit sur le front, et dans la campagne non moins vive qu'il faudra mener après les hostilités sur le terrain des affaires, le facteur moral aura une importance considérable. Us savent qtie clans le domaine économique ils vont retrouver sur leur passage les Belges, quand même ! Et quels Belges ! Des gens que l'expérience vécue aura trempés;, des gens dont la haine du Boche décuplera le courage à la besogne ; des Belges qui se lanceront à la conquête des marchés nouveaux précédés d'une réputation d'honneur, déloyauté; des commerçants et des industriels dont les -entreprises seront connues d'avantage grâce, précisément, aux. violences dont elles auront été victimes. Alors quoi de plus ingénieux que ds représenter au yeux du monde la Belgique comme anéantie, usée, finie ? Les Allemands s'y prennent à temps. L'organe officieux cle la chancellerie donne le signal et voici qu'il affirme, contrairement à toute vérité et e-n dépit des communiqués journaliers de notre quartier-général, que l'armée belge n'existe plus qu'à l'état squelettique; affaiblie, elle aurait dû être retirée du front et mise définitivement à l'arrière. Une note officielle belse est venue donner des précisions et montrer que nos soldats, plus nombreux qu'au début de la cam-jiagne, font vaillamment leur devoir en première ligne, sur un front de 35 kilomètres.Dans .les conditions nouvelles de la propagande sur ce terrain, il sera réconfortant pour nos soldats de lire ce que pense d'eux un étranger, M. P. Croci, qui leur a fait visite récemment. II a confié ses impressions au grand journal italien, "Corriere délia Sera," et voici comment il s'exprime : L'hommage d'un Italien. Toutes les parties du vaste mécanisme des armées alliées fonctionnent avec une précision automatique. Pour surprendre et mieux voir, sur le front occidental, la machine en mouvement, il convient de visiter le secteur belge, où l'armée reconstituée ne laisse pas se faner les lauriers I conquis par l'héroïque résistance offerte à l'envahisseur au commencement de la guerre. L'armée belge est chargée de garnir un espace déterminé du front fortifié et elle est encastrée dans les armées alliées: elle ne forme qu'une unité dans la grande masse où elle est fondue, mais elle conserve toute sa fierté, toutes ses caractéristiques, de sorte qu'on peut en apercevoir plus distinctement la vitalité intense et embrasser, pour ainsi dire, d'un seul regard, son œuvre magnifique. Il est impossible—et il sera impossible au cours des siècles—de parcourir la mélancolique plaine clés Flandres, sans se rappeler que sur cette terre grasse et humide, les restes des troupes belges, échappés à la tenaille germanique à Anvers, tinrent tête encore à l'invasion tudesque et sauvèrent à la fois le dernier lambeau du pays et la cause de la civilisation. Il ne restait plus, après les glorieuses journées de l'Yser, que 30 mille homme? valides épuisés par leurs héroïques effort*. Aujourd'hui, ce chiffré a été porté au quintuple: en pleine guerre; l'armée du roi Albert a ressuscité de ses propres ■cendres. Il ne peut y avoir de spectacle

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