L'indépendance belge

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s.n. 1915, 23 April. L'indépendance belge. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/5m6251gk22/
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teèmt awwc. Ifo. 95 L' INDEPENDANCE .OYAUME-UNI: ONE PENNY, BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION: ÏUDOR HOUSE. TUDOR ST.. LONDON. E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11, PLACE DE LA BOURSE. tclpph . 1 311-57 et TELErHi. | 238-75. LONDRES, VENDREDI 23 AVRIL 1915. [REGISTBHED AS A NBWSPAPERJ Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. LA SITUATION : Reprise des opérations dans tes Dardanelles. Débarquement franco-anglais en Thrace. Déroute turque dans le Golfe Persique. Attaques allemandes infructueuses. Leur élite.—Jean de Bosschere. FormuSes à retenir.—Camille Roussel. Lettre de la Haye.—Ajax. Une mission hollandaise au Vatican. Lettre du Havre.—Jean Bary. Faits menus, menus propos. —Bob. BiHet Parisien.—Jean-Bernard. Lettres de Pitou, cavalier. Protestation d'nn Suisse.—H. Côrrevon. LA SITUATION. Vendredi, midi. Des nouvelles de source allemande signalent le débarquement, à proximité ei'Enos, d'un corps franco-anglais de 20,000 hommes. D'autre part, d'importants mouvements de troupes sont signalés à Lemnos où arrivent constamment des troupes venant de l'Alexandrie, information qui est corroborée par i'Hestia " d'Athènes, annonçant que soixante-trois vapeurs chargés de troupes ont quitté Alexandrie le 18 avril en vue de nouvelles opérations dans les Dardanelles. Bien que les communiqués français et anglais gardent le silence le pins absolu sur ces mouvements, il est certain que des événements de la plus haute importance se préparent dans cette partie du théâtre de la guerre. En débarquant à Enos, les Alliés ont choisi un point du territoire ottoman qui, par sa situation, est à peu près indéfendable pour les Turcs, lesquels ne disposent d'aucun moyen de communication rapide avec cette partie de la Thrace. Enos se trouve, en effet., au sud du lac Bori, dans lequel se jette un des bras de la Maritza. laquelle, comme on sait, forme la frontière entre la Turquie et la Bulgarie. La. seule voie ferrée se trouvant à proximité: la ligne Dedeagatch-Constantino-ple longe la Maritza sur la rive bulgare. Reste la route longeant le golfe de Saros jusqu'à Yenikli-Liman, la partie la pkts étrcite de la presqu'île dé GaïlipoTi, mieux connue sous la dénomination ligne de Boulair. Cette route, commandée par .l'escadre des Alliés, est, par conséquent, impraticable pour les forces turques et c'est sans doute elle qu'empruntera le corps de débarquement pour occuper la presqu'île de Gallipoli, opération qui constituera la première étape sur la route de Constanti-nople. . , Nous ignorons, naturellement, la fort» exacte du corps expéditionnaire franco-anglais. Les Allemands l'évaluent à 150,000 hommes et estiment que les Russes débarqueront en nombre égal sur ' un ou l'autre point des rives de la Mer Noire. C'est donc à un total de 300,000 hommes que les Turcs auraient, le cas cchéant, à faire face. Des nouvelles dignes de foi parvenues de Constanti-nople dernièrement, laissent entendre qu'avec l'armée turque chargée de la défense de Constantinople et des rives européennes des Dardanelles qui se chiffre à 550,000 hommes environ, se trouve une partie de l'armée du Caucase, commandée par Enver Pacha. La plus grande partie de cette armée, 200,000 hommes, dit-on, serait concentrée à Andrinopîe. La Mer de Marmara serait défendue par un champ de niine3 comptant a moins 700 mines, la baie de San Stefan est fortifiée et sur différents points nu tôt de la capitale : des travaux de fortifie; tions ont été exécutés récemment. Une partie de la flotte turque atten du cÔlj de Baz Burnu, Charak a ét renforcé au moyen de nouvelles batterie: un fort a été construit à Demedji Ken et une station de télégraphie sans i fonctionne à Pirgos. Les lignes de Tch; taîdja ont également été renforcées < pourvues, en partie, de canons moderne; On le voit, le forcement des Dardi nelles et l'occupatiou de Constant nople constituent une tâche peu ord naire, et on comprend qu'après leur pr mier échec, les Alliés n'aient pas voul reprendre les opérations avant d'avo réuni dans leur jeu les meilleurs atout L'attitude des Puissances balkaniqu< va devenir intéressante à suivre, mais est probable que les Alliés ont pris leu dispositions pour pouvoir se passer c tout concours de ce côté. La défaite subie'par les troupes turo arabes dans le Golfe Persique s'est cou pliquée d'un mouvement de révolte dai les rangs des Arabes. Ceux-ci, apr s'êtte battus du côté des Turcs contre 1 forces britanniques qui les repoussèren se vengèrent de leur échec en attaquai les Turcs dont les pertes-totales en tro jours sont évaluées à 6,000 hommes, so plus d'un tiers de leurs effectifs. Dans les Carpathes la situation resi favorable aux Russes, qui attaquent toi jours les positions autrichiennes au su< ouest des passes de Eostoki. Les troupes russes se servent mail tenant très efficacement d'aéroplan monstres, capables de transporter pli siers personnes et un grand nombre e bombes. Sur le théâtre occidental de la guerr les Allemands continuent leurs efforts e vue de reprendre les positions perdue Us ont rassemblé de grandes forces ai tour de la " Colline 60 " et semblent d cidés à sacrifier des millions d'homm pour reconquérir la fameuse collin N'ayant pu réussir par une attaque e front, les Teutons ont essayé par une a taque de flanc d ucôté de Saint-Elc mais sans plus de succès. Comme le fa remarquer un correspondant du "Times télégraphiant du Nord de la France, uï grande partie du succès des troupes br tanniques est due à l'ascendant que L aviateurs alliés ont pris sur l aviateurs teutons. Ceux-ci furent en pêctiés pendant toute une période d'à; procher des lignes anglaises du côl d'Ypres et ne purent par conséquent : rendre compte des préparatifs qui étaient faits en vue de la grande attaqui LEUR ÉLITE. Opii Après la euerre, nous aurons sans îoute à lutter contre un dangereux courant de militarisme. Le problème est résolu : i! faut armer la nation. La Suisse est-elle nvlitariste ? Le Kaiser ïc se ait bien gardé d'envahir ses monta nés ! Il nous faudra d'autre part, iclairer les peuplessauvages de la Prusse, ;t nous efforcer, afin de trouver la force :1e la servir, de ne h aîr dans l'Allemagne :)ue son infâme militarisme. Nous ne »uvons pas espérer grand secours d» :e que on appelle l'élite allemande. Elle :st malade ! Gerhard Gran, de Christiania, explique l'aveugl ment de cette élite en parlant de la " suggestion des masses." sans dout ! Sans ■ out* ! Mais, j'ai c u usqu'à ce jour que l'élite, très lente nent, suggestionna t les masses par ! in-ermédiaire des officiers politiques etd< s onctionnaires. Sur l'autre rive du Rhin, 'e serait les apaches porte-sab-e, les issassins patibulaires, qui suggestion-leraient les penseurs? Loué soit le [festin qui a poussé à la guerre avant :jue le Parjure de Berlin n'ait " sug-?e-tionné " trop de faibles gouvernants ! ^ Stockholm, ses suggestions colportées à par l insinuant professeur Ostwald, provoqué les pins rodes protesta- lions. tions. Cet agent de Guillaume le Débot naire envisage la formation d'une Unro des Etats de la Mer Occidentale où i Suèdcoccup raitun* position semblable celle de la Prusse en Allemagne. De plu !e Roi recevrait la couronne de Fnland Le journal de Stockholm, " Dager Nyh ter," demande avec indignation ce nommé Ostwald si c'est là le dés exprimé par la Finlande. Ce jou'n; ajoute qu'il serait urgent de connaîti l'op niori de cet agent du " Kultur bund ur la situât on du Schleswig-Holsteii de l'Alsace-Lorraine, de la Belgique. Les procédés infâmes de l'Allemagn ont déshonorée comme jamais ni un nation, ni un homme ne l'avait tait. L hantaee est une arm ordinaire poi c tte là 'ne bande de ruffians. Ils eir ploient de manignnees de filles < d'escrocs. Qu'est-ce pour eux que le v( d une lettre ! Depuis cinquante ar l'Aile nagne travaille à sa perte. Et noi: pouvons souscrire sans restriction cette opinion du grand Schwo sur le tentatives de rapprochement entre 1 France et l'Allemagne. "Relations sociales? disait-il. Mai nous sommes, je crois en relat on ' su vies ' d'espions. _ " Relations intellectuelles ? Mais i1 llauptmann fait jouer ses pièces à Pari et le Théâtre libre donne des représentations à Berlin. "Je n'en demande pas plus. D'ai'-leurs, IV nnd est une langue européenne que les Français peuvent lire tout conv»e -. Allemands peuvent lire ie frança' Il semble donc inutile de i proposer .uoyens.' S'il s'agissait j de la Chine, il y aurait à voir. ' L'élite est envoûtée par le chaii-„ vinisme national. Elle s'associe aux mensonges du Kaiser. L'un de ses membre écrit : " La fondation de notre Empire armé a apporté la paix à 1 Europe ; < t nous sommes le seul grand u peupie, qui, depuis 1871 n'ait fait de o guerre à personne, ni en Europe, ni r au dehors.'' Sont-ils dupes des t- mensonges de caserne, ou est-ce simple rouerie? M. R chard Dehmel, d dit H' nri Albert, ma gré son appa-é rente impart a ité n'échappe pas à 5> ce traver- C'est - à - dire à ce j, ch uvinisme exalté qui porte l'Alle-;i magne à s'attribuer ce qui ne lui appir-i- tient pas. C'est une conséqutnce de la ■t maladie du régime allemand. 3. " Depu s vingt ans, écrit M. Dehmel, l'élite d'Allemagne met son effort dans une xplication r ciproqu", et toujours j viennent clabauder contre elle les in-tincts bornés des fanfarons et de la u populace. Pourtant. David triompha ■r de Go ia'th : l'esprit finit toujours par , l'emporter sur le po ng et sur le coup < e gueule.'' Très bien ! C'est ce que nous ^ attendons ! " Ce n'est pas vrai, con-!' tinue M. Dehmel que les p' uples de ce |"B côté-c du Rhin et de l'autre soient e prédestinées à une " inimitié héréditaire." Une fo s déjà, Fiançais et > A'iemand ont régné sur la culture européenne dans un concorde séculaire. 13 C'était lorsque ensemble nous chantion 35 les légendes du héros Roland et que nous bâtissions lescathédraks gothiques. ; Ce temps reviendra." !' Il est inutile de montrer l'erreur que !s contient cette affirmation. Ain iqued'aù-très travaux, ouvrage admirable de M Ad ieri M thovard, aujourd'hui Pré-;e skient du Conseil de la Ville de Paris, '' nous dépeint l'éclosion des cath •drales. L ouvrage spêc'al de Rc* n- rd sur 1 Influ-en-e française en Allemagne lessinepar-i- fartement la vérité sur ce cas. Les livres d Josepfî Bédier, et une vaste biblio-i- thèque d'autres volumes achèveraient de le convaincre ce.ui qui pourrait douter. Si 1 Allemagne continue de s'attribuer des e, œuvres de pure origine fran aises, de a œuvres qui sont uniquement françaises s. mille fois plus françaises que l'é oie des i- maîtres unifies et la médiocrité artistique s- e Louis XIV, c'est que beaucoup de ;s Français l'y aident. Quand,en France, on e. s ra d'accord pour affirmer que l'art des le Cathédrales est né en Ile de France, t- de la pensée et de l'industrie des i, Celtes, il n'y aura plus de confusion pos-it sible. L'art des cathédrales de Reims, " de Beauvais, de Paris n'est pas latin ie L'AI emand, profitant e la querelle, i- crie qu'il est donc à lui, né chez lui, cet 3s art merveilleux. On sait qu'il n- lui fut ïs jamais difficile d'accumuler des docu-î- monts...di ons, suspects. C'e t ainsi que )- le gorm in tente de voler la gloire de é l'antique Celte que ses fils défendent mal. >e C'est l'envahissement sous une autre y forme... î. * ™ M, Dehmel estimait, il y a vingt ans, que pour aboutir à un rapprochement il fallait réunir cinq conditions. Les d< rni-ères semblent, en vérité, des boutades. Voici les cinq conditions : lo Uneent nte entre les deux peuples sur la libérât on de l'Alsace-Lorraine, transformée en un Etat intermédiaire n analogue à la Hollande, la Be giqueU a la Suisse ; (?) à 2o Un entente entre les deux peuple 5, au su'et d'un désarmement général en : Europe et une transformation complète s du -érvice militaire actuel ; à ' 3o Une révolution démocratique en ir Allemagne ; d 4o Une révolution aristocratique en e France ; " 5o Quelques siècles de patience. e II y a en Allemagne des esprits non e contaminés. Trois socialistes, deux ou ,, trois savants. Tous ne se risquent point r à écrire leur pensée. M. Ludwig Gurlitt, un réformateur de l'éducation alle-■t mande, a osé exprimer publiquement ce ,| qui suit : s "Je porte au fond de mon coéur un s secret amour pour la France. Je n'ose en à faire l'aveu qu'après avoir été invité à ;s parler. Un des souhaits inéxaucé de ma a vie, c'est de connaître la France à fond, de la voir de mes propres yeux. D'abord s le pays : Paris, Avignon, Chartres, s Reims, Bourges, Poitiers avec leurs spiendides cathédrales, la Bretagne et [. la Normandie, la Riviéra, et la région s des Pyrénées. Tout cela captive mon imagination et m'attire avec une séduction mystérieuse. ' ' " L'action de la littérature française sur l'Allemagne fut, de tous temps, plus puissante encore. Je ne puis me flatter de connaître toutes les richesses de cette littérature. Ce que je connais m'intéresse et mé charme. Je suis ravi de l'audace conquérante des artistes français. lis sont " des prodigues de leui âme " ils se donnent tout entiers dam leurs créations, ne craignent jamais de tout dire et de tout risquer. Mais ce ca ractère dionysiaque de leur art, exmime 3'appeSe Nietzsche, ne dégénère pas er difformité et en- barbarie ; il trouve sor correctif dans ie culte d'Apolion." Après plusieurs pages excellentes M. Gurlitt ajoute: "Je n'ai pas besoir de motiver plus amplement mes sympa thies pour la France. On pourrait fouil 1er mon cœur comme un vieux porte monnaie sans y découvrir pour un liarï de gallophobie. Comment pourrais-ji haïr des hommes qui enrichissent à point notre vie?" Et, plus loin: "Tou effort, toute activité tendant à dévelop per l'intimité des deux peuples est nié ritoire. Mais ceux qui, ici ou là-bas réagissent intentionnellement contn cette entente commettent un crime inex piable. " Erreur, M. Gurlitt, nous travaillon: tous à-son expiation. Quand l'esprit eli conquête et de domination sera écrasé nous verrons la Saxe, la Bavière, 1; Prusse libérées se mettre en marchi vers la lumière. Avant cet instant, oi nous espérons que les peuples d'Outre Rhin, enfin, réveillés, pousseront ur long soupir de bonheur, nous pouvons nous ne devons que crier, en couran aux pirates barbares : "Tue! tue!" C'est peut-être cela que Schmitz en tend nous dire, quand il énonce: "En semble nous déciderons du sort de cetti vieille EurOpe." • ^ ... * Quelques écrivains prussiens affv ment, pour répondre aux critiques qu s'élèvent datts les deux mondes contn leur abominable militarisme, que celui-c est inséparable de leur "culture", qu< c'est une même chose. L'Europe civili rM-ôrîcnrviftnf Aûtf; intime parenté, cette indissoluble association qui condamne leur culture de bourgeois parvenus. Pour qu'elle existe au moins de nom, il lui faut s'appuyer sur une vaste gendarmerie. Comme jadis les lois les plus iniques, les religions les plus utiles aux princes étaient imposées aux vassaux par la seule puissance de l'épée et de la flamme. C'est ainsi, par la force brutale, qu'ils prouveront qu'ils possèdent cette triste culture, qui révolte avec tant de pitié et de douleur le monde civilisé. Mais nous croyions à d'autres puis-t sances : à la force de la noblesse, à la i force éternelle de l'intuition et du cœur, nous ne pouvions elonc croire à l'Allemagne d'après 1870. Celle-ci, d'ailleurs, [ a depuis longtemps senti qu'il lui était très nécessaire de préparer, en temps de paix, une brèche pour ses canons en temps de guerre. C'est pourquoi elle a j créé tant de bureaux secrets en Europe , et en Amérique, qu'elle possède sournoisement des journaux dans tous les pays du monde. Cependant, cela prouve que la Prusse n'a pas, en sa culture désormais grotesque, la confiance illimitée qu'e'le affieAe et colporte au loin. Souvent en rencontrant, à BnuxeliLes, les épais officiers d'Attila, je tâchais de m'imaginer la œuleur de leurs réflexions en face de notre peuple vif, spirituellement déchaîné, goguenard, aux yeux intelligents, en présence d'e notre liberté excessive, nos goûts frondeurs. 11 y a là une telle antithèse avec le peuple encore endormi et esclave de la Prusse ! Lies dites réflexions sont certes bien amères. D'ailleurs, les chefs de la bande ! se sont répandus en récriminations sur i l'impudence de "simples civils." Là-bas, à Bruxelles, nous les avons regar-. dés avec un tel mépris! Non! Après la défaite, la "Kultur" - ne sera plus inséparable des assassinats du Parjure. C'est alors que la civilisation passera le Rhin. Ou'est-ce que . m'importe quelle culture donnée à un i peuple si son .esprit et son cœur ne sont ; imprégnés de l'honneur et des senti-i rraents de la civilisation dont les pre-: miers sont le sacrifice et le respect de . la vie sacrée sous ses aspects les plus . rhétifs IFAN r»F ROSSCHF.RI FORMULES À RETENIR.... Vendredi.—Voici les Alliés, d'après des dépêches de ce matin, débarqués en terre turque. La guerre sera longue! Le " Times " formule très bien !a situation, aujourd'hui, en disant, en substance : —- Il ne faut pas faire des calculs sur la durée de la guerre et l'affaiblissement des Allemands : cela produit l'effet d'un soporifique. Et il termine par cette phrase énergique : .— Nous devons penser, en premier, à expulser les ennemis de France et de Belgique... C'est très juste. Mais si la première chose 'qui doit préoccuper est bien définie, il en est une deuxième, dont les échos retentissent, aujourd'hui même, dans des journaux, et qui, pour l'avenir des peuples, est aussi importante que la première. 11 s'agit des moyens à préparer pour empêcher le retour des guerres qui jettent les peuples dans les souffrances telles que celles parsemant le monde à l'heure actuelle. Déjà, on peut le constater par la lecture de certains articles, eJes discussions se produisent qui montrent que, malgré la terrible leçon que donne la guerre, les partisans de l'autocratie continuent à ne pas comprendre que c'est l'autocratie, et la gradation dans celle-ci, qui est la vrai responsable des crimes actuels et ils s'efforcent d'atteindre la démocratie... C'est pourquoi, dans ce domaine de la pensée, le public doit se mettre en garde et retenir certaines formules de nature à l'empêcher , de s'égarer, car déjà on s'efforce de dissimuler les responsabilités morales des guerres. Ce matin, par exemple, une personnalité anglaise fait entendre que la démocratie n'est pas adversaire des guerres... Toute l'erreur provient du fait que, actuellement, on qualifie de "démocrates" des organisations sociales qui ne le sont pas... Pour le public qui, sincèrement, désire arriver à une situation sociale plus civilisée, durant laquelle les guerres pourraient être supprimées, des formules brèves sont nécessaires, et œs formules devraient être retenues : (1) Plus d'autocratie, mais des fédérations de races et de groupements humains ayant les mêmes aspirations légales : exemple, la Suisse, avec ses cantons et ses lois différentes, en dehors de certaines lois d'intérêt général, pour chacun de ces cantons... (2) Se défendre contre toutes les autocraties, qu'elles soient civiles, militaires ou religieuses, et laisser les aspirations des races se développer librement. Renforcement du militarisme dêfensif. Ces formules, dont l'application, hélas! ne peut s'apercevoir que dans in avenir lointain, devraient servir de bases à tous ceux qui discutent les responsabilités relatives aux guerres... Et, si elles étaient retenues, elles supprimeraient les entreprises autocratiques nouvelles, civiles ou religieuses qui, déjà, en certains milieux, paraissent vouloir reprendre la lutte... C'est au public à savoir s'il veut que, dans 1 avenir, les mêmes errements criminels, profitables à des minorités, puissent se reproduire, c'est-à-dire, s'il veut que les guerres puissent se reproduire pour leurs enfants comme elles se sont reproduites pour eux-mêmes. CAMILLE ROUSSEL. LETTRE DE LA HAYE. L'anniversaire du Roi. A part Rotterdam, où il faut déplo- triotes, sans oublier les camps de nos rer un oubli fâcheux et inexplicable et internés et de nos réfugiés, ont célébré où nous comptons deux consuls belges, le 8 avril. l'anniversaire ele notre Souverain bien- Les festivités de Flessingue et de La aimé a été fêté avec entrain. La Haye, Haye ont été particulièrement brillantes. Amsterdam, Flessingue, Middelbourg, MM. F. Goffart, Consul général de Terneuzen, Hulst, Ootsburg, Bergen-op- Belgique à Flessingue, et notre confrère, Zoom, Roosendael, Bréda, Tilbourg, M. Léonce du Castillon, y ont parlé de- Maestricht, Bejis-lé-Duc, Arnheim et vant 1,500 Belges et Hollandais. La d'autres localités où résident nos cornpa- réunion de La Haye avait un éclat particu-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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