L'indépendance belge

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s.n. 1915, 07 Mai. L'indépendance belge. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/jw86h4dx7x/
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SCème année. No. 107 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY, BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : TUDOR HOUSE. TUDOR ST., LONDON, E.C. "• 1LACE , ,,, f7 TELEPHONE: CITV 3960. TELEPH.: ] 238 75 f3 mois, 9 shillings. 1 ONDRES VENDREDI 7 MAI 1915. abonnements: - 6 mois, 17 shillings, j* Conservation par le Progrès. ' *-1 an, 32 shillings. > S O M MA I R E. LA SITUATION : Violente canonnade en Flandre.—L'offensive allemande en Galicie.—Dans les Dardanelles.—Villes turques en flammes.—L'ultimatum japonais.—En Italie.—Symptômes caractéristiques. La loi de l'affront.—T. Braconnier. La tache de sang.—Camille Roussel. Lettre de Pologne.—P. Notes de l'Afrique du Sud.— Ly-dius. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Pour nos soldats.—G.V. Faits menus et menus propos.—Bob. LA SITUATION. Vendredi, midi. Les positions françaises et britanniques autour d'Ypres ont été, de nouveau, l'objet de violentes attaques de l'ennemi. Celui-ci faisant toujours un large usage des gaz empoisonnés — beaucoup plus redoutables dans leurs effets qu'on ne l'a admis au début—se montre particulièrement actif du côté de la Colline 60 qu'il semble vouloir reprendre à tout prix. Les troupes britanniques on dû d'abord céder du terrain, mais sont parvenues par la suite à le reprendre en grande partie. Sur le front belge proprement dit, il y a eu une canonnade intermittente de Ramskapelle et d'Oude Tyvekenskerke ainsi qu'au nord et au sud de Dixmude et dans les environs d'Oostkerke et de Renlnghe. La violence du! bombardement fut telle qu'à Douvres les maisons tremblèrent comme s'il y avait un engagement sur mer. Sur le front français il y eut des engagements extrêmement violents dans le Bois d'Ailly. Les Allemands prétendent y avoir progressé et avoir fait 2,000 prisonniers tout en infligeant des pertes sérieuses à nos alliés. Dans les Vosges les Allemands ont repris pied sur une petite colline à l'est de Sillakerwasen, mais les Français poursuivent néanmoins leur avance dans la vallée de la Fecht où ils continuent de consolider leurs positions. r.frus t c.-ft te mc-aue orfciuemai qtrr continue d'attirer principalement l'attention.Les bulletins de Pétrograd, de Berlin et de Vienne ne sont d'accord que sur un point : la retraite des armées du général Ivanoff. Le communiqué russe ne parle que de combats sur la rive orientale du Duna-jetz, et d'efforts austro-allemands à l'est de Gorlice, dans la direction de Biecz, et de Jaslo, sur la Basse-Wistaka, tandis que Berlin affirme que les troupes du général Macker.sen (on remarquera qu'il n'a plus été question depuis quelque temps du général von Hindenburg) ont déjà franchi cette rivière en plusieurs endroits. Mieux que cela, les Allemands prétendent être en possession de la passe de la Dukla et des routes qui y conduisent. Vienne renchérit en affirmant que les districts de Jaslo et de Dukla sont aux mains des alliés austro-allemands, et que la destruction de la troisième armée russe s'achcve, le total des prisonniers se chiffrant à 50,000 hommes, alors que Berlin ne parle que de 40,000. S'il en était ainsi, les craintes au sujet des troupes russes restées dans cette partie des Carpathes, les Beskides occidentales, seraient justifiées, car elles seraient virtuellement coupées et, à moins d'être rapidement dégagées par une contre-offensive russe, elles seraient sérieusement en danger d'être faites prisonnières. Les forces austro-allemandes qui opèrent en Galicie et dans la chaîne des Carpathes jusqu'à la frontière de Roumanie contre nos alliés russes, sont évaluées par le correspondant militaire du " Times " à 26 corps d'armée, dont 15 autrichiens sur un total de 41 qui seraient actuellement concentrés sur le front oriental. Le correspondant a pleine oonfian'ce ,c ns le haut commandement russe et estime qu'il n'est pas possible que le grand-duc Nicolas ait été surpris par l'offensive ennemie alors que dès le 23 avril une importante concentration de troupes de l'armée active allemande fut signalée en Galicie. On est donc autorisé à croire qu'il ne laissera pas écraser le général Ivanoff et ravir les fruits si chèrement conquis dans la plus pénible des campagnes d'hiver. Il s'agit donc de savoir si l'offensive que le grand-duc Nicolas préparait contre Cracovie et le flanc gauche allemand est suffisamment à point dès maintenant pour être déclanchée. Nous ne tarderons pas à le savoir car la situation peut devenir critique d'un moment à l'autre. Si, comme il faut s'y attendre, la riposte russe se produit, on verra une situation analogue à celle qui se produisit en Pologne après la grande offensive et où Russes et Allemands se croyaient mutuellement vainqueurs les uns des autres, alors qu'en réalité, des deux côtés qu'il en résultât un désastre ni pour l'un ni pour l'autre. La situation dans les provinces bal-tiques n'a pas changé. Des torpilleurs allemands ont été engagés à proximité de Libau avec l'artillerie russe. Au nord de Varsovie, dans la vallée de l'Orzec et près de Ulama, les Russes ont obtenu plusieurs avantages, et on s'attend de ce côté également, à une vigoureuse offensive russe pour faire diminuer la pression du côté des Carpathes. Dans la vallée de Stry les Russes progressent, mais ce théâtre des opérations a perdu, pour le moment, beaucoup de son importance. Dans les Dardanelles, la situation reste excellente pour les Alliés. Gallipoli et Naidos sont en flammes, et, malgré une résistance opiniâtre, les troupes de débarquement gagnent méthodiquement du terrain. Sur mer, les Allemands poursuivent 'a chasse, assez fructueuse, aux chalutiers anglais, dont ils ont réussi à en couler quatorze depuis dimanche. Il se confirme que le Japon a adressé un ultimatum à la Chine. Le Mikado l'a sanctionné et le gouvernement de Pékin a 48 heures pour y répondre. On espère encore que les cho-s.es s'arrangeront et le gouvernement britannique fait son possible pour convaincre le Japon du danger qu'il y aurait pour lui à se laisser entraîner à abuser de la situation.- LA LOI DE L'AFFRONT. L'esprit guerrier, le défaut des plus élémentaires notions de morale, ne sera oublié par les personnes qui ont eu le malheur d'être obligées d'entretenir et de loger Messieurs les officiers de l'armée allemande. Lorsqu'ils envahissaient les châteaux et les propriétés rurales, ces messieurs avaient l'audace et l'indélicatesse d'obliger maladroitement les hôtes de la maison à prendre les repas eu commun et de signifier leur mauvaise humeur en mettant le main sur la gâchette de leur revolver lorsque vous ne donniez pas satisfaction à leur désir. C'était le plaisir et l'occasion de vous faire souffrir et d'offenser les personnes qui les recevaient en leur soumettant des épisodes de la guerre qui froissaient leur sentiments patriotiques. Lorsque vous osiez vous plaindre de l'attitude des guerriers à l'égard des civils, la ritournelle était toujours la même: "Que foulez-fous, môssieur, c'est la guerre. Et puis le peuple belge, il s'est montré si cruel pour nous. Nous foulons pas du mal à la Belgique, nous foulons passer fite en France, la guerre ne durera pas longtemps, nous vite finir. Vous comprendre que l'Allemagne est irop petite pour sa ' population, nous foulons une grande Allemagne, plus de guerre." Le pronostic de messieurs les officiers allemands ne concorde pas précisément avec les événements. La muraille de fer que leur opposent les Alliés n'est point prête à s'écrouler. Que vaut l'argument de l'Allemagne trop peuplée? En 1870, l'Allemagne comptait 41 millions d'habitants; en 1900, 56 millions; eu 1910, 65 millions; en 1913, 66 millions; or, en 1885, l'Allemagne comptait 171,000 émigrants ; en 1892, 116,000; et dé 1898 à 1912, une moyenne de 23,000. L'argument n'est donc pas sérieux, les Pangermanistes demanderont sans doute à pouvoir entretenir 80 ou 90 millions d'habitants. Or 90 millions d'habitants représentent pour l'Allemagne 166 habitants par kilomètre carré; J.a Belgique, sur une population de 7,658,000 habitants, représente 260 habitants par kilomètre carré. C'est-à-dire, plus de 50 pour cent de plus que l'Allemagne, et nous n'émigrons pas dans notre colonie puisque le Congo ne compte même pas 6,000 blancs. Cette compréhension implique dans le concept des Allemands un nouveau droit, celui de pouvoir envahir et de conquérir des ter- > ritoires par suite de l'augmentation de sa population. Ce raisonnement nous amène à la conception que celui qui aurait une nombreuse famille aurait le droit de s'emparer de la propriété de celui qui en a moins. La vérité c'est que la conduite des assassins qui ont envahi la Belgique sous le couvert d'un crime dont cette dernière n'était pas responsable, nous enseigne que la nature, qui a donné aux hommes l'estime d'eux-mêmes, peut provoquer la passion de la Vanité. La vanité peut, sans doute, être utile aux hommes qui commandent les destinées des nations niais elle peut également conduire aux troubles de la conscience rongée par la cruauté du déshonneur. Les auteurs de cette affreuse piraterie qui va ensanglanter l'Europe entière, affligeant des populations innocentes, affectent d'envelopper leur vanité sous le masque d'une vertu hypocrite. Un crime doit être vengé et rançonné par des irresponsables : des Belges et des Serbes. Les artisans du drame européen semblent oublier que le procès de Sarajevo avait condamné les vrais coupables. Pourquoi, comme le fait remarquer le grand maître de la science économique, M. Ives Guyot dans son étude sur les causes de la guerre (Les causes de la Guerre," par Ives Guyot, Journal des Economistes du 15 août et suivant), "un acte, qui n'engageait que la responsabilité de. ceux qui y avaient participé, comme auteurs ou comme complices, a-t-il pu entraîner des sacrifices humains tels, qu'ils dépassent en horreur tout ce que les légendes et l'histoire nous ont transmis 1 " Si nous comparons la valeur de la cause de cette guerre et les charges militaires de la paix armée, nous sommes forcés de constater que, aucun rapport n'existe entre la cause et l'effet. Si d'autre part nous nous rendons compte de la cause morale qui dépend de la raison des gens qui gouvernent, l'histoire enseignera que l'Allemagne n'avait d'autre objectif que d'augmenter sa puissance dominatrice et qu'elle s'était promis de soumettre par la force des armes la plupart des états européens. L'ambition était immense, elle fera place au châtiment, jetant à la face des coupables toutes les dégradations du vaincu malhonnête, reniant sa signature en affrontant l'humanité, par la honte de lui-même; ils vivront dans l'opprobre, car le monde connaît le véritable motif de leur action qu'ils ont voulu cacher par l'assassinat d'un archiduc. Est-cf p0»r un crim. de lèse-m- jesté que l'Europë tout eniiere doit être soumise à la dictature d'un homme qui se dit investi d'un prestige mystique ? N'est-on pas en droit de croire que François-Joseph a agi sous la domination d'une obsession terrible, et son co-assassin , Guillaume II, sous l'empire d'une crise de psychose. Mais il existe ailleurs des responsabilités : nous laisserons à d'autres le soins de décrire l'histoire de la diplomatie, et des conseillers d'Etat qui ont tramé dans cette orgie du sang. L'avenir, eu les déshonorant, inscrira sur leur tombe ces vers qu'Agrippine adressait à Néron ; Et ton nom paraîtra dans la race future Aux plus cruels tyrans une cruelle injure. T. BRACONNIER, ancien sénateur provincial. LA TACHE DE SANG. ■—^ Vendredi. — Elle s'étend — et pourrait s'étendre encore .. Les menaces de te W flots en Europe, on s'apprête à le faire couler là-bas également... Si cela continue, c'est le monde entier qui sera à feu et à sang, et la planète deviendra la boule sanglante, une boule roug Et pourquoi ? Où sont les responsabilités?...Voyez, par exemple, aujourd'hui encore la situation de l'Italie. Les rumeurs qui courent là-bas, à Rome, disent que c'est le prince de Biilow qui aurait défendu au gouvernement italien d'assister à la fête Garibaldi à Quarto !... Cela ne doit pas être vrai, nous en sommes convaincus, pour l'honneur de l'Italie d'abord, pour la noblesse latine ensuite... Mais la situation actuelle qui est faite à l'Italie montre l'erreur que constituent les tergiversations de son gouvernement. En effet, les rumeurs qui courent par le monde à son sujet doivent lui prouver qu'elle suit un mauvais chemin en poursuivant, par ses peuipa'--lers avec l'Autriche, un but qui est contraire aux intérêts démocratiques, c'est-à-dire aux seuls intérêts de son peuple... Observez, avec l'objectivité plus grande que donne le lointain, ce qui se passe en Chine et au Japon. Là-bas, aussi, les motifs de la guerre dérivent principalement des questions de territoires, mais, pour le Japon, la raison réelle, ce sera le désir de se faire considérer, définitivement, comme grande Puissance par la Chine, laquelle, pa-raît-il, prend quelquefois des "airs" de hauteur à l'égard de son petit voisin... Ne prétendrait-elle pas être représentée lors des discussions de paix entre l'Allemagne et le Japon? De telles prétentions exaspèrent celui-ci. L'Italie, elle, n'a pas l'air, pour le moment, de se préoccuper beaucoup de . pst -aueèliaas,'à -. ses~ oau^ tient indiquer qu'elle place l'avantage territorial au-dessus de l'avantage moral et d'intérêt démocratique. — Mais,' disions-nous, où se trouvent les responsabilités de toutes ces guerres?...Les événements du jour ne les mon-1 rent-ils pas suffisamment, une fois de plus? Ces événements prouvent que les peuples, que ce soit en Chine ou en Italie, ne sont obligés de prendre part aux guerres offensives que pour donner leur sang, tandis que leur volonté—ou, plutôt, la volonté de leurs réels intérêts— ne compte pas dans cette tempête. Les peuples sont encore, à l'heure actuelle, des hochets dont disposent les gouvernements qu'on laisse en possession d'une puissance trop grande... Et ces hochets, ils en jouent avec cruauté, pour satisfaire des intérêts qui leur sont spéciaux, comme les enfants jouent avec des poupées !... — Ah ! non, proteste une enfant que je connais, cela n'est pas exact. Nous confions, nous, nos secrets à nos poupées...C'est vrai. La forme des gouvernements actuels est telle que les peuples ignorent les secrets de ceux entre les mains desquels ils sont des jouets. On s'en sert, au détriment de leurs aspirations de race, on en extrait tout le bon sang, puis on les rejette... pour les reprendre, et pour s'en servir de nouveau, lorsque leurs plaies sont refermées... A ce jouet, les secrets ne sont pas confiés... Au contraire: on lui ment, on le trompe, et, parfois (chose douloureuse), ce jouet-mannequin dit à ses maîtres, qui en font un esclave: — Vous avez raison... CAMILLE ROUSSEL. LETTRE DE POLOGNE. 5 mai 1915. "L'Indépendance Belge" éditée à Londres! Quel souvenir de l'époque terrible qui marquera dans l'histoire de notre chère patrie ! Le titre même du journal s'identifie avec le sort de notre pays ! Nous avons perdu la chose ; nous retrouvons au moins le titre. Les derniers exemplaires qui nous parvinrent de Bruxelles à Varsovie portaient les dates de 17 et 18 août 1914. C'était au début de la tourmente effroyable qui s'est abattue sur 1 Europç. Quels jours nous vécûmes alors avec quelques compatriotes ! Précisément notre distingue consul-général de Moscou, M. P. Bure était à Varsovie depuis quelques temps, chargé par notre Gouvernement de la gérance temporaire du Consulat-général, délaissé par son titulaire. et de l'étude du pays. 11 y fut promu le 1er août. Par ces belles journées ensoleillées de juillet, au cours de promenades dans les merveilleux parcs de la capitale polonaise, nous suivions dans les journaux, les péripéties du grand drame qui s'annonçait. L'ultimatum et la déclaration de guerre, de l'Autriche à la Serbie préoccupaient vivement les autorités, l'opinion publique, les Français, nos compatriotes, mais personne ne prévoyait les suites terribles—qui devaient se succéder avec une rapidité si foudroyante—de ce premier conflit. Le 18-31 juillet, ce fut la mobilisation part elle marquée par l'affichage du décret impérial ; le passage des réservistes et le réquisitionnement de^ chevaux, camions, voitures et autos. Les grandes artères de la métropole polonaise avaient pris un aspect étrange. Les passants s'arrêtaient, se groupaient, étonnés, stupéfaits, ne comprenant encore, lisant les affiches limitant les prix de vente des chevaux respectivement à 300, 275, 190 et 120 roubles, les bottes à 7 roubles et ainsi de suite. Ce spectacle inaccoutumé chassa toute autre préoccupation. Puis ce fut les coups de foudre éclatant partout, le Monténégro déclarant la guerre à l'Autriche, l'Allemagne à la Russie, à la Belgique (à notre pays si pacifique et si hospitalier) à la France, l'Angleterre à l'Allemagne, l'Autriche à la Russie et à...la Belgique encore, le Japon à l'Allemagne. Aucune nouvelle ne nous émut autant que celles de l'ultimatum à la Belgique, du Grand Conseil tenu au Palais royal le 2 août, de la séance historique du Parlement du 3 août. Puis ce fut la violation effective de notre neutralité, l'entrée des Allemands par Gemmenich, Verviers, Fran-corchanips.Précisément ces jours-là nous acq^ri-pagnâmes notre consul-général dans lés rédactions des journaux de Varsovie pour y faire insérer le décret de rappel des réservistes. A la vitrine des bureaux de l'un d'eux —le premier que nous visitions—la foule s'était assemblée ; une affiche, en grands caractères, annonçait la défense héroïque de Liège. Quelle émotion nous ressentîmes. Dans les rédactions, tous, Russes et Polonais, nous témoignèrent la plus vive sympathie et leur grande admiration pour notre vaillante petite aimée. Dans un seul journal, passant pour austrophile, nous rencontrâmes quelque froideur, mais les convocations furent néanmoins insérées gratis. Si la Belgique neutre et loyale allait être exposée—et combien !—aux premiers coups de l'ennemi, la Pologne, elle aussi, allait être bientôt envahie; ce furent coup sur coup les horreurs de Lalisz et de Tschenstochova, l'occupation du bassin charbonnier de Dombro-va et de Sosnovice, et qui eut pour n'v ■ ftiilfri» nr»«mi.» iipmé^lilt t'âjTCf, ' 1 f <" V lonaiscs, le charbon du Donetz n': -vait guère en Pologne en temps de ; et devait ne plus y arriver du tout en temps de guerre. Des réservistes belges de Lodz se présentèrent au consulat; l'un d'eux avait franchi pédestrement la distamee de 100 kilomètres qui sépare les deux villes, mais aucun ne put venir de , Tchenstochova, où les établissements de la Société de l'Industrie Textile (ancienne filiale de la firme H. l'eltzer et Fils, de Verviers) occupèrent un certain nombre de compatriotes. La ville de Tchenstochova, située à 11 kilomètres de la frontière, avait été, en effet, occupée dès le premier jour par l'ennemi. Par contre, les compatriotes de Lo-vitch et de Kadom purent venir à Varsovie, pour y attendre la suite des évé« nements. Il en vint même du Donetz, voulant rentrer en Belgique par la voie habituelle ; on ne put que leur faire rebrousser chemin. Puis ce fut le passage de troupes dans tous les sens— les unes allant vers le nord, d'autres vers le sud, vers l'ouest. Un simple coup d'oeil sur une carte suffit pour constater que la Pologne devait se trouver fatalement très exposée, car elle forme une saillie prononcée vers l'ouest et est entourée par la Prusse-Orientale, la' province de Posen, la Silésie et la Galicie. Grâce à la population de 170,000,000 habitants, l'empire muscovite peut mettre sur pied un chiffre énorme de soldats. D'après le " Messager du Gouvernement " du 15 juillet 1914, la classe de 1913 comprenait, avec les ajournés, 1,537,597 hommes dont 432,516 (soit 28 p.c. seulement) furent incorporés. Le rappel de quelques classes suffit donc pour donner autant d'hommes qu'on peut réellement équiper, ravitailler et utiliser. Le tableau publié par le journal officiel susdit indiquait la décomposition par religion : les 432,516 hommes incor-.porés comprenaient 326,729 orthodoxes, 74,444 autres chrétiens, 19,519 Israélites,. 11,147 mahométans et 3,018 autres non-chrétiens. Les chrétiens non-orthodoxes proviennent surtout des gouvernements de Varsovie, Bessarabie, Kovno et Piotr-kov; les Israélites des gouvernements d'Oufa et de Kazan. Mais cette répartition par religion s'est fondue en un bloc homogène dès la mobilisation, où il n'y eut pas déchet, et surtout sur les champs de bataille. Nous avons parlé de nos compatriotes de Kadom et de Lovitch. D'après les renseignements que nous avons pu obtenir, les usines de Kadom n'auraient pas souffert des opérations militaires ; celles de Lovitch auraient été sérieusement atteintes et celles de Sochatchev partiellement. Les entreprises belges de Varsovie;

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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