L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 26 März. L'information de Bruxelles. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/251fj2bc73/
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2P Année, N9 13 QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centime* Dimanche, 26 Mars 1916 L'INFORMATION -===============^ de bruxelles ~ ^ annonces ■ ABONNEMENT : . Un an f, 5 oo - Six . f, ,5o REVUE HEBDOMADAIRE I Nécrologie et Judiciaire . . la ligne. » 1.50 | Trois mois, fr. 1.25. . Sou*. Varia» » 2.50 —_ Affilié à l'Union de la, Presse Périodique belgt. Pe(ites annonces (45 ^ , 0 3F | On s'abonne dans tous les bureaux de Téléphone B 7029 Compte chèques postaux 3866 (hauteur. corps8. • Lignom. R. M. N* 14) p _ : _ Les annonces sont reçue* par les Agences de ; post, et aux bureaux du journal meme. BUREAUX : 148 Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. Publicité et aux bureaux du journal. j '*»«! r tmmunirntiflnM dolvANt être exclusivement adressées à M . le directeur de " I' IN FC R M ATION DE BRUXELLES .. Bruxelles. SOMMAIRE : LA TRAGÉDIE DE LA FRANGE Le mécontentement • • • Le replâtrage italien mt L'ANGLETERRE ET SA GUERRE sn EN POLOCillK — L'Allemagne jugée par un américain. — LE§ MEII§ LIBRES. — Chronique artistique et littéraire s X. L'invention artistique. — Les théâtres i L'Art du comédien. — Salon des Indépendants. — Bruxelles-Attraétions. — Exploitation de brevets belges. Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. Avis. Le 31 mars prochain se termine le trimestre en cours. Nous prions nos abonnés postaux dont l'abonnement prend fin à cettc date, d'en assurer à temps le renouvellement, afin de ne pas subir une interruption dans l'envoi du journal. Les lecteurs qui désirent s'abonner à « L'Information de Bruxelles » sont priés de s'adresser au bureau de poste de leur localité et s'y faire inscrire, ou d'en avertir le facteur. Le prix est de fr. 1.25 (un mark) pour trois mois. On peut également prendre l'abonnement pour les trois trimestres de cette année, au prix de fr. 3.75 (trois marks). La tragédie de la France. I «Les jours d'angoisse», comme dit M. Hervé dans la Victoire, ont donné lieu, dans la presse française, à un spectacle peu digne et qualifié sévèrement dans l'OEuvre par le général français Verraux. Avant l'attaque, les positions étaient proclamées « invincibles » et essentielles; après leur prise, elles sont censées n'avoir jamais eu de valeur. C'est, dit le général, décourager les soldats et déconsidérer les journaux, dans lesquels le public perd ainsi toute confiance. En réalité, on peut en grande partie, comparer les positions fortifiées défendues par la France avec celles que la Russie a perdues, en grande partie, l'an dernier; on se rend compte, alors, que la situâti )n de Kowno correspondait, à certains égards, à celle de A erdun, Ossovietz à Toul, Modlin (Novo-Geor-gievsk) à Epinal et Demblin ( Ivangorod) à Belfort. En a.rrière de cette grande ligne, Brest-Litovsk correspond plus ou moins à Langres, Diinabourg (Dvvinsk) à Cha-îons et Riga à Calais. La perte de Verdun aurait pour conséquence immédaite une menace de flanc pour Toul. Ce serait pour la France une brèche importante dans son système défensil"; dès maintenant les progrès de l'adversaire ont privé Verdun de son caractère stratégique, nettement accusé depuis dix-huit mois, de point de départ d'offensive. Ces progrès s'accentuent : l'occupation de la Woëvre a émoussé la menace française contre Metz; celle des positions dites du « Mort-Homme » et d'Avo-court, où les Allemands viennent de faire trois mille prisonniers, soit en tout environ trente mille dans cette région), empêche la France de percer les lignes adverses vers le Nord. Au contraire la tenailie paraît se resserrer autour de la place; au sud de celle-ci, des mouvements ennemis ont été signalés çar les bulletins français du côté de Saint-Mihiel. L'opération allemande — tout le confirme — a contraint les Alliés à changer tous leurs plans; un nouveau conseil de guerre y pourvoira sans doute : il amène cette lois le général Cadorna à Paris et à Londres. D'après les témoignages français, les vingt ou trente mille hommes qui constituaient la première ligne de défense de la France au nord de Verdun, auraient disparu dans la plus terrible canonnade que l'histoire militaire ait jamais vue. On se rend compte, aujourd'hui, de ce que ce système, déjà appliqué contre la Serbie avec un succès complet, permet à l'agresseur de n'exposer, ensuite, a-on infanterie que dans des conditions où les pertes sont « supportables». C'est ce qu'on peut conclure notamment des appréciations publiées dans le Matin, de lJaris, par le commandant de Civrieux. Pour soutenir l'orage, les Français ont dû dégarnir,, de toutes parts, leurs fronts et, dès le i5 mars, la présence de vingt-sept de leurs divisions avait été constatée autour de Verdun. La pression qu'ils subissent est forte, mais la résistance est vive. Il ne faut, sans doute pas, généraliser .l'impression causée par la publication de l'ordre du jour du général de Bazelaire, traduisant en conseil de guerre le colonel qui a perdu Forges, et menaçant les troupes qui reculeraient, d'être canonnées et mitraillées par derrière par leurs propres camarades. Les Français n'ont, en général, pas besoin de cela pour savoir mourir. Ils connaissent 'l'enjeu de la partie, et s'étant engages à la suite de l'Angleterre, ils persistent dans la voie choisie. L'estimé colonel Driant, (îe gen3re de Boulanger)', qui viènt de succomber devant Verdun, availt, notamment dans son livre, Vers un nouveau Sedan, développé avec mélancolie le sort qui attendait la France par suite de l'Entente cordiale, et il reprochait à Clémenceau d'être l'auteur de cette politique funeste. 17 en a été victime. Une volte-face, qui pourrait sauver la France, est plus difficile, pour elle, que celle de la Saxe, de la Bavière et de la Suède en i8i3. Clémenceau, auquel Driant reprochait d'avoir été, pendant si longtemps, l'agent de l'Angleterre, a recommandé presque leva uation de Verdun, comme il a prêché l'abandon des Dardanelles et de l'expédition de Salonique. Défend-il encore, par ces thèses, les intérêts spéciaux de l'Angleterre dans le conflit? On ignore trop du dessous des cartes pour en juger dès maintenant. Les indices ne sont pas décisifs. On reproche vivement, en France, aux Anglais de ne rien faire pour venir au secours de Verdun, alors que leurs pertes ont été jusqu'ici quatre fois moindres que celles des Français (600.000 hommes con\re 2.5oo.ooo jusqu'en février), et alors que l'Italie, sur flsonzo, et la Russie, devant Diinabourg, essaient, au moins, indirectement d'aider leur alliée., en retenant là-bas des troupes des puissances centrales. Mais la difficulté de concilier les exigences militaires et le manque de bras dans la production économique, ainsi que les embarras de recrutement de l'Angleterre paraissent retarder son action. Le député unioniste Amery, ancien officier, vient de révéler que deux cent mille volontaires ont été enrôlés et conservés sous les armes, bien que parfaitement impropres au service. Cela a coûté un demi-milliard et privé l'industrie ou l'agriculture du travail de ces hommes : il a fallu des importations coûteuses pour le remplacer. D'autre part la résistance des hommes mariés a déterminé le gouvernement à retarder leur incorporation, ce qui dérange encore les plans relatifs à la guerre. Ce n'est pas seulement la pression exercée sur Verdun, c'est toute la charge subie par la France qui est terrible. Ses pertes avouées et citées plus haut comp rennent 800.000 morts; le colonel Repington estime, dans le Times, que les pertes totales des Allemands, sur tous les fronts, ne sont pas supérieures aux pertes des Alliés sur le seul front ouest. Elles sont probablement quelque peu inférieures, si on prend pour base les chiffres publiés, récemment, en Prusse au sujet de la mortalité en 1914. Les appréciations anglaises antérieures, notamment celles de Lord Selborne, devenu ministre depuis lors, dans le sens de la supériorité proportionnelle des pertes des Alliés au front ouest, " concordent avec cette indication. Les pertes mortelles des Russes sont, sans doute, bien plus élevées, à cause de la façon inconsidérée avec laquelle ils ont coutume d'exposer leurs hommes. Il faut songer, enc ire, aux pertes des autres belligérants, mais l'on n'ose achever l'effroyable addition : animus nierni-nisse horret luctuque refugit. Il faudrait relire le traité De Constanlia de Juste-Lipse, pour retrouver son équilibre par ses terribles comparaisons : et encore quels carnages ont égalé ceux de nos jours? Cinq millions d'hommes ont probablement péri. Nos ancêtres bruxellois, souvent éprouvés par les invasions françaises, demandaient à Notre-Dame de la Paix de les délivrer au plus vite des fléaux des épidémies, de la famine et de la guerre : on se souvient de la prière gravée sur l'ancienne façade, avant la bretèque, de la Maison du Roi, sur notre Grand'Place : A peste, famé et bello libéra nos Maria Pacis ! Sans doute tous les hommes dont la mission est la conciliation et dont la vie est dominée par les sentiments chrétiens, après avoir pris connaissance de l'étendue des fléaux actuels, veulent recommander sans réticence cette bonne vieille oraison, avec le Pape, qui conseille des concessions mutuelles et s'élève efficiellement et publiquement contre les partisans de la continuation des massacres jusqu'au succès complet d'un des camps. Les pertes en hommes sont les plus douloureuses et les plus fatales pour la France, tombée, comme le publiait naguère dans l'Association Catholique Mgr Van-neui'ville, un de ses prélats, « au fond de i'abîme » en ce qui concerne la moralité et la natalité. Malos maie perdet, et Vineam suam locabit aliis agricolis, qui red-dant ei fructum temporibus suis. C'est-à-dire : le mal trouve en lui-même son châtiment, et la stérilité fait faire place à d'autres, afin qu'ils fassent rendre à la vigne, dont la location leur sera transférée, le fruit qu'elle comporte. L'ancien ministre ilien Luzzati s'est chargé, dans le Corriere délia Sera du 12 mars, de résumer les principales autres pertes de la France : deux millions d'hectares occupés avec trois millions et un quart d'habitants; des terres et immeubles d'une valeur de dix milliards de francs (et même de quatorze à quinze milliards, d'après des sources françaises) ; une industrie d'une valeur de dix milliards aussi, des machines et des matières premières en quantité, soixante pour cent des mines, septante pour cent de l'industrie textile, cinquante-cinq pour cent de l'industrie métallurgique, environ quarante pour cent de toute sa force financière : voilà de quoi la France 1 ;l privée d'après l'homme d'Etat italien, qui mentionne encore, en financier expérimenté, une dépréciation de sept milliards des valeurs françaises de portefeuille, et de i5 à 20 milliards des placements français en Russie. Et, d'après le ministre des finances, M. Ribot, la guerre coûte à la France nonante-trois millions par jour. Ces chiffres confirment l'appréciation émise ici au sujet de l'emprunt dit de la victoire : en comparaison des besoins de la France, il a été bien insuffisant, mais en tenant compte de son appauvrissement, il représente un effort remarquable. Et Luzzatti montre à ses compatriotes, évidemment énervés par les pertes italiennes comparées à l'absence de résultats positifs, comment le patriotisme français persiste quand même à lutter pour... les peuples opprimés, cela au moment où les Italiens cherchent de nouveau à « délivrer » les populations des régions aux noms si « italiens » du Mrzl Vrh et du Krn, de Schluderbach et de Toblach, pour y établir le régime de Barzilaï et de son secrétaire Lévi. Ce n'est, da reste, ni par ses visées contraires à ses propres théories nationalistes, ni par son respect pour sa parole d'honneur ou pour sa fidélité aux traités, ni par les résultats obtenus, que l'Italie a conquis l'admiration des contemporains et de l'histoire. La France, qui souffre aujourd'hui, a aussi manqué à une parole donnée : elle a unilatéralement rompu, sous les auspices de l'homme d'Etat qui dirige aujourd'hui son gouvernement, M. Briand, le traité séculaire qui réglait ses rapports avec l'Eglise catholique et son chef : elle a expulsé de leurs demeures concordataires les évêgues, les séminaires et tous les prêtres, comme elle avait déjà dépouillé jî< exilé les religieux. Au témoignage public de Sir William Byles à la Chambre des Communes, elle a manqué aussi, en 1311, aux engagements d'Algésiras, et l'Angleterre l'a soutenue à tort dans cette infidélité. Les sermer..s toujours violés de la Russie envers la Finlande et la Pologne montrent également que le droit ne prime pas encore tout et que le niveau moral peut encore monter sensiblement. S'il y a des fautes à expier pour un peuple avant qu'il reprenne un rang honorable parmi les nations, comme le disait récemment M. Holt, à la Chambre des Communes (on l'a cité ici dimanche dernier), il y a aussi des expiations à subir par d'autres Etats. On ne peut identifier toutes les causes qui sont en jeu et qui s'enchevêtrent si malencontreusement parfois. La cause de? régicides serbes et portugais n'est pas celle de tout le monde : dans les populations catholiques sud-slaves de l'Austro-Hongrie, on considère deux faits comme providentiels : le premier, c'est l'effondrement 'de la Serbie, abandonnée par les grandes puissances qui avaient pris pour prétexte le souci de la dignité et de la souveraineté de cet Etat, et fe secorfd est que les épidémies qui ont 1 sévi d'une façon si remarquée dans l'armée serbe, ne se soient pas propagées dans les troupes centrales qui se

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'information de Bruxelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1915 bis 1918.

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