L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 14 November. L'information de Bruxelles. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4t6f18tg57/
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20e Année, N° 46. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centime» Dimanche, 14 Novembre 1915. L'INFORMATION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomérations : Un as, fr 4.00 — Six mois, fr. 2.00 Trois mois, fr. 1.00 Province et l'Etranger, le port en sus ©n l'abonne dans tons les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone : B 7029 Boita postait 1° 4 du Brunîtes I Compte cbÉquss postai» 3658 BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite acnonce la ligne fr, o.35 Réclames » fr 1.00 Nécrologies et Judiciaires » fr. 1.50 Sous nVaria" fr. 2.50 Les annonces sont reçues par [es Agences de Publicité et aux bureaux du journal -M L>urvi-.rv^/\ . «o, nut iit-u « t_. i --- Toutes Isa communications doivent êtrs exclusivement adressées à M» te directeur de ,,1'INFDRMATSON DE BRUXELLES" Bs>u%elles SOMMAIRE : « La Serbie primitive entièrement occupée » Les Mines Serbes - SPLEEN BRITANNIQUE - L'attitude de l'Italie En glanant : Grèce - Russie - France L'ÉQYPTE ET LE CANAL DE SUEZ : Causes de conséquences prochaines — L'Egypte colonie anglaise. — Cause de l'échec de l'offensive turque. — Les Dardanelles. — Le Canal de Suez, sa neutralité. — Nouvelle offensive turque. — Les documents diplomatiques. — L'Egypte vassale du Sultan. — L'état des esprits en Egypte. Du travail et du choix d'une carrière (suite et fin). — La Semaine : A propos de théâtre. — Recettes de cuisine. — Ypres. — Ouviages recommandés. — Bruxelles-Attractions. La Serbie primitive entièrement occupée. Iï ne reste aujourd'hui plus rien à la Serbie de son ancien domaine d'avant le traité de Berlin de 1878. Ce territoire serbe proprement dit est entièrement occupé par les Austro-Allemands et par les Bulgares. La prise successive de tous les points importants de la Morawa occidentale et de son bassin a en effet permis aux envahisseurs venus du nord d'atteindre l'ancienne frontière serbo-turc d'alors : Oujitze, Pojega, Aribje, Ivanjitza, Kra-lievo, un instant capitale et Kronsevatz, sont les anciens boulevards de cette limite. A l'est, les Bulgares ont occupé un pays dont la population, bulgare en grande majorité, n'a été annexée à la Serbie que par la force : il en est ainsi de Zajetschar, de Kniajevatz, de Pirot, de Nisch même, où les conquérants ont été accueillis en libérateurs par une population longtemps tyrannisée et en dernier lieu pillée par ses maîtres étrangers. Des proclamations officielles ont déclaré que Nisch est rendue à la Bulgarie pour toujours; la langue bulgare a été introduite immédiatement dans l'administration et dans les écoles. Même le territoire agrandi en 1878 est presque entièrement occupé, sauf quelques défilés au sud. Seuls des lambeaux des conquêtes de 1912-1913 sont encore au pouvoir des Serbes. Ces événements ont comporté la prise d'un butin considérable. N'ayant plus d'issue par chemin de fer, les Serbes ont dû abandonner leur artillerie à concurrence de cinq cents canons environ, en grande partie tout fraîchement fabriqués pour eux par les usines russes. De même à Nisch sept cents wagons, en grande parlie chargés de vivres, deux mille cinq cents wagons ailleurs, de nombreuses locomotives, une quantité énorme de fusils, de matériel de guerre, d'équipements et de vêtements militaires. Les Serbes n'ont pas eu le temps de faire sauter tous leurs dépôts de poudre. Après avoir joui, avec une exagération trop connue, et révélée notamment par des publications belges, du triste plaisir d'opprimer les autres, les Serbes voient donc aujourd'hui leur pays d'origine livré lui-même' intégralement à l'occupation étrangère. Si cela pouvait être une leçon pour tous les marchands de peaux d'ours et pour tous ceux qui rêvent des conquêtes injustes et exagérées, et que l'échec final de Napoléon 1" n'a pas guéris ide cette erreur 1 Ce nid serbe d'intrigues et d'attentats panslavistes subit la loi de ceux que ses habitants rêvaient de déchirer et d'asservir. Ils ont été abandonnés au moment critique par les « protecteurs douteux s dont ils s'étaient faits les instruments trop dociles. C'est une leçon terrible jour ceux qui ont oublié la parole du Psalmiste : « Ne mettez pas votre confiance dans les princes, dans les fils des hommes, dans lesquels il n'y a point de salut. » Et malgré toute la pitié que l'on doit humainement ressentir pour les victimes du malheur, il faut bien reconnaître que la nation serbe, par l'appui qu'elle a accordé, dans sa grande majorité, aux assassins de 1908 et de 1914, n'est pas dépourvue de responsabilité et doit s'en prendre à elle-même. Il y a évidemment des innocents et Ides inconscients en grand nombre. Mais le peuple dans son ensemble est frappé d'une juste rémunération de |ses fautes. Il s'est laissé exciter systématiquement contre la patiente Autriche. On a retrouvé un ordre du jour du ier décembre 1913, du général serbe Branko Iovanovitch, qui enjoint à ses officiers « d'employer, dans la poursuite de l'idéal national, tous les moyens, même ceux qui, dans la vie privée, sont considérés comme immoraux et méritent la punition la plus rigoureuse. » Cet ordre renferme l'exposé de la méthode à suivre .pour enflammer les recrues d'une haine féroce contre l'Autriche, en vue de la guerre prochaine et absolument nécessaire. Ils l'ont maintenant. Il est superflu d'insister, après ce que nous avons dit précédemment, sur la portée encore incalculable de la possession, aujourd'hui complète, par la Quadruple-Alliance, du chemin de fer de Belgrade-Nisch-Sofia-Cons-tantinople. Déjà, depuis le 3o octobre, une flotille chargée d'armes et de munitions descend le Danube débarrassé des Serbes et aussi des navires russes, saisis et internés par la Roumanie avec une énergie qui ne surprendra sans doute plus personne. Dans peu de jours le chemin de fer réparé permettra des relations et des échanges plus rapides avec l'Orient. La voie des airs aussi paraît offrir toute sécurité : un Zeppelin, ayant à bord un duc de Mecklembourg, est allé l'affirmer par une visite à Sofia, où l'attendait le Roi et une foule pour laquelle ce spectacle nouveau avait évidemment une signification symbolique impressionnante. L'on connaît d'ailleurs l'importance d'un effet moral sur les peuples de l'Orient. La revue hebdomadaire Nieuwe Aras ter dammer, sympathique à l'Entente, dit que « le pian de ses adversaires, en devenant réalisable à travers la Serbie, est un de ceux que seuls un Alexandre ou un Napoléon a pu imaginer. Une jonction sans entraves des puissances centrales par Gonstantinople avec l'Asie est, pour la domination anglaise de la mer, un coup bien plus sensible que Tirpitz ou Ballin n'ont jamais pu le rêver, et la Russie doit bien voir clairement aujourd'hui que sa « libre disposition des Dardanelles » est maintenant reléguée dans le domaine des illusions. » Mais ce résultat militaire et politique parait-il offrir quelque sécurité à ceux qui l'ont obtenu? Les Serbes, rejetés dans des territoires conquis par eux depuis deux ou trois ans à nein<?, peuvent-ils encore se tirer d'affaire ou renverser la situation? Pour apprécier leurs chances, il faut remarquer que, outre la ligne de Nisch à Sofia, les Bulgares occupent aussi toute la ligne du midi, de Nisch à Uskub. Ils sont maîtres ainsi de la vallée de la Morawa orientale, dite aussi bulgare parce que sa vallée est habitée surtout par des habitants de cette race, soumis, au nord depuis 1878 et au sud depuis 1913, à la Serbie. Leskovatz Grdilitza, Jeleschnitza, Vrania, Koumanovo sont ainsi reliés à Nisch et à Uskub par la voie ferrée : les Bulgares qui avancent, à l'Ouest de cette ligne, vers l'ancien sandjak de Novi-Bazar et, à travers le Kossovo, vers le Monténégro et l'Albanie, ont donc derrière eux une voie rapide de communication qui leur permettra d'amener et de concentrer leurs troupes à l'endroit où elles leur seront le plus utiles. Les Serbes sont dépourvus de cet avantage et combattent sur un terrain habité déjà en partie par des Albanais, leurs mortels ennemis, soumis aussi par la force sous leur joug. Ce sont les anciens habitants du pays, les descendants des Illyriens : autrefois ils furent en partie massacrés, en partie refoulés, en partie réduits en esclavage par les conquérants slaves. La conquête turque fut pour ces Arnautes, comme on les appelle aussi, une sorte de délivrance, car elle ne consista guère pour eux qu'en une suzeraineté laissant une indépendance presque complète à leurs clans féodaux, gardant encore les mœurs belliqueuses et indisciplinées des héros d'Homère. Ces Albanais se révoltent aujourd'hui contre les Serbes : enrôlés dans l'armée de ceux-ci, ils passent à l'ennemi. Le territoire que les Serbes occupent encore dans cette région, comprenant Prépolié, Novi-Bazar, Mitrovitz, Prishtina et Prisrend, est ,adossé au Monténégro; il est très montagneux en grande partie et se prête à des combats de guérillas. Il se trouve actuellement privé de toute communication directe avec le Sud-Ouest de la Macédoine, occupé en partie par les Serbes et les Alliés. Les Bulgares, maîtres d'Uskub, ont en effet consolidé leur situation dans cette région en étendant méthodiquement leur occupation dans tous les sens à l'entour de cette ville. Vers le Nord-Est, comme nous l'avons dit, dans le bassin de la haute Morawa, avec la localité de Giljani ou Gilan, à travers les montagnes de Hodja-Balkan, jusqu'à Krania. Au Nord-Ouest, le défilé de Katchanik, occupé jusqu'à Ferisowitz, leur ouvre le Kossovo et menace à gauche Prizrend et en face Prishtina. A l'Ouest, la vallée de Kalkandele ou de Tetowo, où ils se sont installés aussi, les fait s'appuyer effectivement sur la frontière albanaise, du côté des tribus catholiques des Malissores et des Miredites, dirigés par le fameux « prince » Bi'b Doda. Ces peuplades catholiques ont toujours été l'objet de la haine la plus féroce des propagandistes orthodoxes de la « Grande-Serbie » : elles occupent en effet précisément le chemin qui pouvait amener le plus directement les Serbes vers la mer Adriatique. Ces catholiques, reconnus de tout temps par la Turquie comme protégés autrichiens, ont gardé des relations avec l'Autriche et s'entendront sans doute avec les alliés bulgares de celle-ci. Au Sud d'Uskub, la région montagneuse des (monts Babouna, devant Prilep et jusqu'au Vardar, paraît avoir été à plusieurs reprises le théâtre de combats où les Français se sont trouvés au premier rang et ont été repoussés sur un front d'une largeur de cinquante kilomètres. Il résulte de ces nouvelles que les Bulgares ont pris l'offensive à leur tour et avancé vers Prilep et Mo-nastir. D'après le correspondant du Temps à Salonique l'armée serbe qui avait défendu Veles et la rive droite du Vardar, a reculé vers le Babouna : les « flots » de l'armée bulgare se jettent sur le boulevard îedoutable qui domine la route de Monastir et que les Français avaient érigé dès leur arrivée en Serbie. Il parait avéré que des prisonniers français en grand nombre ont été amenés en Bulgarie. Des bandes albanaises musulmanes menacent ici les Serbes dans le dos du côté d'Ochrida. Des fugitifs serbes, épuisés, malades, à peine vêtus, les enfants surtout dans un état lamentable, affluent en Grèce, où l'on n'a pas de quoi les nourrir, les vêtir, les abriter. De même qu'au Monténégro, le souverain a fait un appel aux Alliés pour obtenir des secours par mer pour de nombreux fuyards. Mais cette voie maritime de l'Adriatique est particulièrement dangereuse. Continuellement, les agences officielles anglaise et française signalent la perte de navires, notamment de transports de provisions, dans la Méditerranée. Le Monténégro n'a qu'un petit bout de côte difficilement accessible. Il a à se défendre lui-même au Nord contre les Autrichiens, qui essaient d'envahir ses rochers à pic, et au Sud contre les Albanais. Il se défie des Italiens et de leurs présents comme les Troyens, naguère, de ceux des Grecs. La situation se prolonge. Les renforts des Alliés n'arrivent par mer que lentement, à travers mille périls. Après le débarquement dans des installations improvisées, insuffisantes, contestées par les Grecs, il leur faut être transbordés par un chemin de fer à voie unique, dans un pays épuisé par les guerres précédentes, et ils arrivent au milieu de populations hostiles, bulgares ou albanaises. Les critiques scandinaves, suisses, italiens et même anglais les plus autorisés, sont d'accord pour opiner que cette expédition vient trop tard. Les Bulgares 1 écraseront peut-être avec le concours des Turcs et des Austro-Allemands, qui viendront les renforcer après avoir mis fin à la résistance serbe. Au moins les Centraux pourront-ils se fortifier et se retrancher dans la Macédoine méridionale aussi inébranlablement qu'en France et en Russie. Deux cents kilomètres au minimum sépareront les Alliés Uu chemin de fer de Nisch à Sofia et à Gonstantinople. Comment forcer cette défense. Des journaux neutres considèrent déjà la situation comme définitivement assurée et consolidée dans cetle région. Ils se demandent même quel usage les Austro-Allemands vont faire du superflu évident de leurs troupes. L'Aftonbladet de Stockholm, dont le collaborateur militaire est un des chefs de l'état-major suédois, évalue à dix corps d'armée les troupes austro-allemandes qui vont être rendues disponibles. Six corps bulgares sont destinés d'autre part à défendre cette région; en outre, il y a des contingents turcs. Les Alliés, dit ce critique militaire, n'osent pas immobiliser des forces importantes dans les Balkans, de crainte d'un nouveau groupement et d'une offensive des Allemands en France. Il est plus probable que les puissances occidentales, malgré toutes les assurances du contraire, abandonneront toute idée d'offensive dans les Balkans et concentreront leurs forces sur le théâtre français de la guerre. Les Allemands apporteront aux Turcs des quantités suffisantes de munitions; l'armée turque deviendra capable d'offensive, et l'aventure de Gallipoli prendra alors une fin effroyable. (D'autres écrivains ajoutent qu'il sera difficile d'y ravitailler régulièrement les troupes alliées pendant les tempêtes d'hiver.) Le critique suédois, poursuivant sa revue des événements, estime que la campagne balkanique, considérée au point de vue purement militaire, amènera la disparition des armées serbe et monténégrine comme ennemis à combattre. Le nombre des ennemis des puissances centrales sera ainsi diminué de trois cent mille; en même temps il se crée une Turquie nouvelle capable d'attaque et menaçante pour l'Egypte. Déjà avant cette augmentation de forces, conclut-il, les puissances centrales étaient supérieures à leurs ennemis; mais maintenant leur supériorité devient si grande, que toutes les perspectives de victoire de la Quadruple-Entente deviennent caduques. La Bourse <Ie New-York a déjà été atteinte d'un sentiment de panique, la semaine précédente, parce que les Yankees devaient craindre une

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'information de Bruxelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1915 bis 1918.

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