L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 15 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2n4zg6h20g/
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3ème Année N°. 995 et & cents Dimanche 15 et lundi l& juillet Î917 L'ECHO BELGE L'Union tait ta Force, «Joiîrrsal <qjis©ti£SIemi sSaa mraatiira paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Famillt. Toutes les lettres doivent etre adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téîéphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charïes Bernard, Charles Herbieî, Comité tîe Rédaction : | Reng chambry, Emile Painparé. JPooar les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser èt l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Unité de la France La désunion en Â!!emagns La France a célébré hier la fête du' 1 juillet dans l'union. Après trois ans d guerre, car voici venir la semaine des pre îr-içrs anniversaires do la funeste catastrophe voyez le contraste avec l'Allemagne. Cett France que ses ennemis — et le plus souven les Français eux-mêmes — nous .represen taient comme dévorce par les dissension religieuses, politiques et sociales, a mani festé une fois de plus et dans la crise la plu grave de sou. histoire, cette unité qui con statue la plus ferme structure et comme 1 squelette même des Etats organisés. Sous 1 brutal stimulant de l'agression allemande tous les Français se sont retrouve des Français et rien que des Fran yais. Il eet apparu brusquement qu les querelles du temps de paix don s'amusaient les oisifs n'étaient que de sut face. Le vieux fonds de la race a pris toii de suite le dessus et, par deux fois, oeil qu'on a justement appelé la France im mortelle s'est manifestée dans l'éclat de se profondes vertus: à la Marne et à Verdun Mais plus que dans ces deux grandes ba tailles victorieuses, l'une de six jours l'autre de six mois, la qualité du cimen qui fait l'union française apparaît dans ce ensemble do fortes qualités que nous résu mons le mieux dans ce verbe qui a le relie d'une devise: tenir. Il a fallu tenir pendan trois ans, après que les départements le plus riches,.producteurs do fer et de houille eussent été envahis, tenir après que dan les premières batailles improvisées sous la vo lonté de l'ennemi, qui appecaissait au nor< quand on l'attendait à l'est, et aussi apre la" bataille géniale qui sauva la France mai qui exigea de la France un effort suprême par centaines de mille têtes, la fleur de 1. ieuhesse française eût été fauchée, tenir mal gré le sang coulant à flots tous les jours su un front de 600 kilomètres contre la jetée d< plus en plus lourde d'un ennemi qui avai deux fois plus d'homme3, dix fois plus d< canons, cent fois plus de ressources. Et 1< Franoe a tenu, a l'avant et à 1 arrière jusqu'à ce que la Grande-Bretagne eût prii toute sa part du fardeau, et la France tien dra jusqu'à ce que l'Amérique viendrs prendre la sienne. ^ . Nous sommes, à un tournant. Apres troi ans do guerre pas do lassitude, non, mai tout de même le souci de regarder on ai rière, de récapituler les sacrifices accomplis les pertes subies et d'établir la part do c qui a été fait et do oe qui reste à faire. C es œla qui ressort du dernier débat de 1 Chambre sur l'offensive du 16 avril. Ç ; été une victoire mais comme ce n'avait pa encore été „la victoire" beaucoup «Ai maient qu'elle avait été payée trop cher La France veut se réserver l'avenir tout ei sachant bien que cet avenir est lié à la de faite de son ennemi traditionnel. Pour ob tenir cette défait© elle donnera jusqu au: dernières gouttes do son sang, mais ce san: est devenu trop précieux et trop rare pou qu'on en perde une goutte inutilement Quoi de plus raisonnable et de plus humain Et il n'y a rien là-dedans où un détracteu à l'affût puisse trouver l'indice d'un troubl ou d'une faiblesse. La psychologie du peuple ^ allemand évolué différemment. Son unité tant van . tée s'est manifestée elle aussi dans les pre miers jours d'août 1914 mais dans d autre circonstances. Ces4"/ l'accord qui rogne dan •la bande quand elle se lance dans une^ex pédition bien préparée et qui promet d etr fructueuse. La Belgique, le nord de 1 France, la Pologne et la Courlande, la Sei bie, la Valachie... Les conquêtes s'ajouten aux conquêtes et le butin s'accumule. Qu d<* raisons de se réjouir, de resserrer le lions de la complicité ! Pourtant un vèr in visible s'attaque à l'unité en apparence in destructible. Et au bout de trois ans il fait de tels ravages que tout à coup l'édifie nuiné de fond en comble semble compromi et rfur le point de crouler. Le peuple allemand veut des réformes des réformes tout de suite, moins pour ce réformes elles-mêmes que parce qu'il sen que le* régime pour lequel jusqu'ici il profes sait une véritable idolâtrie l'a en réalit poussé à sa perte et que seul le renversemen de ce régime peut sauver ce qui reste encor à sauver. Le courant est si fort que Tempe reur, hypnotisé par les événements de Pt trograde, s'y abandonne. XI fait des pre . messes à Pâques ; à la Trinité il fait mine d s'exécuter. Mais, à ce moment, deux All< magnes se dressent l'une devant l'autre e le gouffre apparaît. Division nette entre l'Allemagne conseï vatrice, réactionnaire, et l'Allemagne pre grossiste et démocratique, opposition no: moins nette entre les Etats, la Prusse d'un part, les royaumes confédérés de l'autre qr craignent de voir perdre dans un régim parlementaire la part d'autonomie qu'il avaient 6u se réserver jusqu'ici. Et cett division s'étend jusqu'aux armées du fron où les Prussiens supportent de moins ©: moins l'idée qu'on crève de privations che eux tandis qu'on se goberge en Bavière, e: sorte qu'à tant de divisions sociales poli tiques, raciques vient encore se superpose la division entre ceux qui ont faim et ceu: qui manger* i Les conciliabules des hommes d'Etat et des chefs de parti qui se succèdent à Berlin, les allées et venues entre la capitale de l'empire et Munich, les intrigues qui se ' nouent, les complots qui se forgent, appor-teront-ils la solution de la crise et rendront-ils à l'Allemagne le ciment de cette unité { dont elle a besoin plus que jamais? Il sem-3 ble que non. Des médecins nous diront qù'il n( _ y a de ces corps minés par un mal obscur re où le sang vicié n'a plus la force de reooller d' \ les .èvres des plaies. Sommes-nous devant }a b un de ces corps? Attendons cependant qu'il . soit devenu cadavre avant de dire qu'il ai 3 sent bon. le Charles Bernard. ac S .m II il ■ If ■ >Tilii«i P' ér > Les indsmniîés poar la Belgique i : £ Les socialistes majoritaires allemands ont ^ 9 déclaré nettement à Stockholm que l'Aile-t magne no devait aucune réparation à la Bei- - gique. Telle est l'opinion monstrueuse des t leaders sozial-democrates sur cette question de 0 simple équité; mais il y a mieux encore, ti L'anecdote suivante, que nous extrayons d'un G' article de l'envoyé spécial du ,,Matin" au ci b front de l'Aisne (numéro du 1er juillet), montre que les élèves professent des idées plus - avancées encore que leurs maîtres concernant ^ , les indemnités dues à notre pays. t- Le journaliste, après avoir décrit la prise de t la caverne du Dragon et do trois cents prisonniers, écrit: . . 00 Z ,,Parmi les guerriers du kaiser qui vivaient ve là se trouvaient de soixante-quinze à quatre-k vingts recrues des toutes jeunes classes, enca-s drées d'anciens ajournés, do récupérés et de. ai réservistes territoriaux vieillis dans un long . 5 loyalisme. Il y avait aussi un ouvrier, ajusteur, . je crois, de son état, et démocrate de tendan-^ ces. Comme il no paraît pas trop bête, on l'a 3 interrogé : sy — Quels sont les buts de guerre de l'empire? ti 3 — Tous le monde devra payer, la Belgique ga > de même que les autres !r s'est écrié, farou- ^ 1 che, l'ajusteur." C'est joli, la démocratie ainsi comprise, et, , : à entendre ces Boches, on sent qu'il n'y a P } qu'une seule paix possible avec eux, c'est la ' paix par la victoire. 1Q Tous les démocrates heureusement n'ont pas la 5 la même conception de la justice que les socia- lv 1 listes du kaiser, et nous en trouvons la prourve , dans l'extrait suivant d'une correspondance ai i de Washington publiée par le „Morning Post" : ^ ,,Dans quelle mesure et sous quelle forme l l'Allemagne sera-t-elle obligée de payer pour toiites les destructions qu'elle a accomplies ? ra C'est une question à débattre lorsque la con- P^ 3 férence do la paix sera réunie et il est pos-s sible que les Etats-Unis soient moins exigeants 1'. - que les Alliés. Mais, en ce qui concerne l'in- fa , demnité à la Belgique, les Etats-Unis insiste- q ront autant que l'Angleterre et la France. Des (. gens qui sont en relations intimes avec le , 1 Président disent que la Belgique doit être a.r l'objet d'une sollicitude spéciale de la part ^ 1 des Etats-Unis. ei Sans avoir commis le moindre crime envers ce l'Allemagne, simplement désireuse dé mainte- jjj nir sa neutralité, vivant en paix avec ses voisins, la Belgique a été attaquée par l'AU erra- gne parce que la violation, du territoire belge , était suppossée le moyen le plus facile d'écra- . ser la France; et c'est la Belgique qui a ti le plus souffert de la brutalité germa- B | nkme. Faire la paix sans que l'Allemagne la doive payer, ce serait approuver le le crime; et les Etats-Unis seraient, son-lement à un moindre degré, les complices du : crime allemand. « 1 C'est pourquoi l'Amérique, tout en n'approu- 5 vant pas l'imposition d'indemnités de punition d< à l'Allemagne, lui demande justice, et la justice m * ne serait pas satisfaite tant que l'Allemagne dî - n'aura pas accordé réparation à la Belgique." b< S di 3 La mentalité des | " socialistes boches j? - ' fi' k M. Havelock Wilson, président du syn- 0 dicat des marins et des chauffeurs anglais, 3 a adressé une lettre aux autres syndicats au jo - sujet du refus de transporter les délégués P£ - pacifistes à Pétrograde. 1 Après avoir donné des détails sur les 3 atrocités commises par les sous-marins aile- ° s mands et cité notamment le cas d'un sous- ^ marin allemand dont l'équipage s'est moque L: , eles naufragés nageant en mer, M. Have- vi s lock Wilson écrit : t ,,Pendant les derniers dix-huit mois, j'ai - été en correspondance avec les leaders sl 1 ouvriers allemands, mais pas secrètement. c Mes lettres envoyées en Allemagne étaient s dûment sanctionnées et autorisées. a] ,,Mes lettres ont été prises en oonsidé m - ration, mais les leaders allemands déclarent I'; - que ce qui a été fait est parfaitement justi- gi e fiable. _ le i- ,,J'ignore si les ouvriers allemands parta- t géant cette opinion, mais évidemment les hommes avec qui les partisans de la paix à tout prix seraient en contact sont d'avis quo n( h l'assassinat des marins anglais, alliés ou 2 neutres, est un simple incident de guerre; ^ 0 1' : Il y a un an e . . • cli 15 juillet 1916 : Les Britanniques progrès- ^ sent de Jf. milles entre Fricmirt et Mametz 1 (Somme). 7, 1 ne i 16 juillet 1916: Les Français délogent les et - Allemands de Biaches et de la Maisonnette Je r (Somme). 4( c Au Caucase les Eusses occupent la ville V de Baiburt* ;to En Belgique. 1 Le régime de Sa Terreur Nous avons été le premier à publier la ►uvelle de l'arrestation de 20 fonctionnai-s coloniaux belges à Bruxelles. Aujour-hui nous recevons de source officielle belge protestation ci-dessous: Le gouvernement belge a appris que les itorités allemandes à Bruxelles ont arrêté 29 juin 20 fonctionnaires coloniaux ou .ministrabeurs de sociétés coloniales belges rmi lesquels se trouvent des personnes linentes et très respectées, notamment le mte Joîin d'Oultremont, ancien grand aréchal de la Cour de Léopold II, le comte ippolyte d'Ursel, H. Lepreux, directeur « la Banque Nationale, le baron de Cuve->r, etc... Prévenus une heure avant leur ipart, ils ont été transportés au câmp Holzminden où ils sont soumis à rrn trai-ment rigoureux. Le gouvernement impérial essaye de jus-:ier oet acte de violenée en accusant le >uvernement belge d'avoir maltraité de3 sais allemands, non.soumis au service mi-;aire, dès femmes et des enfants se trou-.nt dans les territoires de l'Est Africain nquis par ses troupes et de les retenir in-iment en captivité. L'Agence Wolff a pulîlié à ce sujet un mmuniqué qui est le oontrepied de la irité. Il est faux que les troupes belges aient fligé après la prise de Tabora ni à aucun Ltre moment de mauvais traitements aux vils allemands tombés en leur pouvoir. Les nombreuses attestations qui nous ont é remises par les intéressés le prouvent rabondammeut. Certaines de ces déolara->ns témoignent même d ' une1 reconnaissance ns réserve pour les soins que les autorités nlges ont prodigués à leurs ennemis. Le Grouvemement belge, à la demande de usieurs de ces Allemands, d'accord avec plus grand nombre, et en tout cas dans ur propre intérêt, a ramené en Europe plupart des civils qui se trouvaient dans Est Africain depuis plusieurs années. S'il i l'eût pas fait, on l'accuserait peut-être Ljourd'hui d'avoir voulu les laisser mourir, à quoi les femmes et les enfants auraient rtainement été exposés — dans un pays -vagé par la guerre et sous un climat des us pernicieux. Il est absolument faux, comme le prétend Agence Wolff, que des femmes et des en-nts aient dû traverser pendant des semai-s des marais congolais. De Tabora en :ance, où ils ont été débarqués, les civils lemands ont fait entièrement le trajet par emin de fer ou par bateau. Tout fut mis l oeuvre pour leur rendre ce voyage aussi mmodè que possible. Les témoignages des téressés en font foi absolument. Le Gouvernement belge a propose dès le ois de mai dernier d'échanger les civils lemands ramenés d'Afrique contre ses na-maux internés en Allemagne. Aucun des slges qui souffrent encore actuellement de captivité à laquelle ils sont soumis en Al-magne ne comprendrait que leur gouverne-ont eût agi autrement et qu'il n'eût pas ■ofité de la présence en Europe des Allemands d'Afrique pour s'efforcer de proeé->r à un échange ou d'obtenir tout au oins par voie de négociations le renvoi ms leurs foyers des femmes et des enfants Iges prisonniers en Allemagne. Sans même répondre à cette proposition ctée-par un esprit de justice et d'huma-té, auquel personne ne serait insensible, Gouvernement allemand a frappé bruta-tnent 20 Belges des plus respectables, et a essayé vainement de trouver une justi- sation à ce procédé injustifiable. * * * Les Allemands viennent de condamner à 14 urs de prison le bourgmestre do Vottem, cou-ble d'avoir protesté contre la fermeture des oies de son village. Us ont procédé ces jours-ci à Liège à plus de 0 arrestations nouvelles, parmi lesquelles Iles d'un père jésuite, d'un commissaire de lice adjoint, d'une dame hollandaise habitant ége et de nombreuses notabilités do la pro-ace.* * * On reçoit des détails complémentaires r les déportations qui ont eu lieu fin avril début de mai à Mons. Le dernier dimanche d'avril l'autorité lemande exigea de l'administration com-unale de Mons, par une lettre remise à îôôtel de ville à 3^ heures, qu'elle lui dési-lât six cents jeunes gens, à prendre parmi 1 étudiants, les cafetiers, les commerçants les employés. Le Conseil communal, réuni urgence, décida qu'il ne pouvait être jféré à cette injonction èt l'administration i-tifia son refus dans la soirée. Le mardi suivant les jeunes gens, à partir s l'âge de 15 ans, et les hommes jusqu'à ige de 60 ans, furent convoqués à la ser ne de cavalerie par l'autorité alle-ande.Parmi ceux qui se présentèrent, celle-ci oisit 800 jeunes gens appartenant aux tégories indiquées et on les garda jusqu'au ndrodi, dans l'espoir que, pour un certain ►mbre d'entre eux, les parents offriraient donneraient do l'argent afin d'obtenir ur libération. Finalement on en retint 0, qui furent envoyés dans la direction de alenciennes. On a appris dans la suite que us l«s jeunes gens enlevés à Mons étaient occupés à des travaux de tranabées entre An-as et Lille. * * * Nous avons annoncé que M. le docteur et Mme François ont été condamnés à 5000 marks d'amende. Par des renseignements complémentaires nous apprenons que, il y a tout un temps déjà, M. et Mme François furent arrêtés par les Boches et jetés en prison à Tur'nliout oîi ilB restèrent environ un mois. Leur état de santé laissant fort à désirer, ces deux victimes de nos maîtres temporaires furent remis en liberté 60us caution. L© travail forcé. Le travail forcé derrière et près du front | devient une mesure générale de la part 1 des Allemands en. Belgique occupée. Des communiqués annoncent que des déportations ont eu lieu à Menin, Wervioq, Gand, Alost, Lokeren. Les femmes et les jeunes filles sont contraintes à travailler dans les champs. A Alost les hommes et les jeunes gens 1 ont été enfermés d'abord dans l'usine Borre-mans et Joly, puis conduits à la gare à travers les rues désertes, entre des gendarmes et des fantassins. Les rues limitrophes étaient bondées de femmes et de vieillards saluant les déportés. Actuellement les déportés sont envoyés dans le Luxembourg, en Alsace, dans le Nord de la France ou dans le3 territoires d'étapes, en Flandre. A Briiselies L'absence de la traction chevaline nous a fait assister à la réapparition de ces formidables engins de traction que sont les machines à vapeur dont se servaient jadis sur les routes de province les forains affligés d'une interminable série de roulottes. Do-ci de-là, dans notre agglomération bruxelloise, elles se sont déjà montrées timidement, crachant des charbons ardents, haletant péniblement et mettant à mal nos voies publiques au pavage si régulier. Les Ponts et Chaussées se sont émus de cet état de choses, qui met la sécurité publique en danger. On exigera dorénavant des chauffeurs de ces encombrants tracteurs les pièces qui leur permettent de déambuler par la ville. Nos badauds bruxellois, à qui ces vieilles machines donnaient l'agréable illusion de vivre dans le passé et permettaient d'évoquer de lointains souvenirs d'enfance, ne songeront cependant pas à protester. Loin de là... Quelle catastrophe si de vieilles chaudières explosaient! * * # Le Conseil communal de Saint-Gilles, réuni jeudi soir sous la présidence de M. Bréart, beurgmestre, a accordé un subside de 6,000 francs à l'Oeuvre du Sou. Une somme identique a été octroyée à la Crèche Jourdan. Le Conseil a pris connaissance ensuite d'un projet de règlement déterminant les obligations, droits et devoirs de la catégorie d'ouvriers communaux qui' ne sont régis actuellement par aucun statut de l'espèce. Ce règlement a été longuement examiné en séance secrète. Tous les termes en ont été adoptés. On a voté en séance publique la confirmation de eet accord avec application immédiate de ses effets. Enfin, sur la proposition de M. F. Ber-nier» échevin des régies et des finances, il est accorde les majorations de crédit ci-après au budget communal pour 1917: frais do bureau et d'impression portés de 13,000 à 17,000 francs, établissement et entretien des trottoirs et des clôtures, de 500 à 800 francs. Puis, la proposition de contracter avec le Crédit Anversois un emprunt de 3 millions de francs en vue de faire face aux dépenses indispensables et aux dépenses urgentes pendant la guerre a été adoptée, avec la seule abstention de M. Gillieaux, catholique. * * * Il est question de fonder un musée communal à Molenbeek-St-Jean. L'idée première de cet intéressant projet est née à la suite de l'exposition locale qui vient d'obtenir tant de succès à Schaarbeek. Un groupe d'industriels molenbeekois, auxquels se sont | joints quelques artistes, ont proposé à l'administration communale d'organiser une exposition de l'aneien et du nouveau Molen-beek, dans les locaux de l'Ecole des Arts et Métiers, rue Mommaerts. Les efforts tendent principalement à mettre en valeur l'importance économique acquise par le grand faubourg de l'ouest de Bruxelles. Plus de 250 hectares de terrain y restent encore disponibles pour l'édification d'usines et d'habitations ouvrières. Au surplus, l'histoire rétrospective de Molenbeek-Saint-Jean est des plus curieuse. Le quartier de la Porte du Rivage notamment, disparu par suite des travaux du Port maritime, était fort pittoresque, et l'important trafic entre Bruxelles et les Flandres se faisait par le territoire de la commune. On conserve encore des vestiges de ce passé déjà lointain où la grand'route était le seul moyen de communication. Le projet do l'exposition et du musée,, qui lui ferait suite, est en bonne voie de réalisation. A Anvers Nouvelle affaire d'escroquerie, subsidiaire- . ment" d'abus do confiance, à charge de deux employés du Comité national et de recel à charge | de plusieurs autres personnes, affaire dans laquelle le Comité se porto partie civile et réclame une somme de 2,831 francs de dommages-intérêts. Les deux employés dont il s'agit étaient préposés aux guichets de contrôle des cartes de ménage, pour la vérification des bons de rationnement. Il arrive que pour l'un ou l'autro motif les personnes qui ont droit à des bons ne se servent pas de ceux-ci, par exemple dans le cas où ils ne sont pas amateurs des portions fournies ; ainsi du lard américain, qui no confient pas à certains estomacs délicats. Ces bons, les prévenus en question les ont remis en circulation, c'est-à-dire quo les rations auxquelles ils donnaient droit on en a fait profiter des gens qui avaient déjà reçu les leurs. Ces agissements sont prohibés par le règlement du Comité et des recommandations très sévères ont été faites à cet égard au personnel. Me Ryck-mans, l'avocat do la partie civile, a énergique-ment blâmé les faits dont il s'agit et qui sont de nature à susciter des difficultés graves au Comité ot à compromettre son rôle. Les défenseurs, Mes Jaminé et Albert Van de Vorst, pour les deux prerniers> Lens, Van Lil, do llavenne pour les doux autres, plaident que le tribunal est désarmé, qu'aucun texte du Code pénal ne saurait s'appliquer ici. Les employés attraits devant le tribunal ont été infidèles aux instructions qui leur ont été données; voilà une chose hautement repréhensible. Le Comité a le droit de les en punir, adaninistrativement ; il peut Ifes renvoyer< mais il n'y a pas do sanction pénale; ils n'ont encouru les sévérités d'aucune loi. S'il y avait un déficit quelconque dans la caisse, il en serait autrement. Mais il n'a pas été fait tort d'un centime. Il n'est pas sorti un seu'l bon au' delà du dhiffro fixé. Il n'y a donc rien à réclamer. Quant aux autres prévenus, ils sont entrés en possession des rations supplémentaires qu'on leur a donné l'oocasion de se procurer par le paiement du prix; la propriété en a passé à eux ; on ne peut leur en demander compte. L'avocat du Comité réplique quo les défenseurs déplacent la question: il est entendu que les "nations sont personnelles ; elles ne peuvent être fournies qu'à ceux à qui elles étaient destinées ot pour ctre consommées par eux. Sinon, ils s'exposent à des poursuites. Voilà un code pénal nouveau, qui n'est inscrit nullo part, et quo le tribunal ne peut admettre, opinent les défenseurs. Le tribunal se prononcera dans une audience ultérieure. 1 * * * Des arrivages réguliers de pain hollandais sont attendus. II y aurait un nombre de dix mille pains pour la ville d'Anvers. * * * La 'Société anonyme du Dîner anversois vient d'ouvrir sa cinquième succursale au local d'été do l'Harmonie ; il ne servira que pour les dîners à emporter* A Lîêge Nous avons déjà parlé de l'affaire de Lo-gnay : contestation de l'authenticité d'un testament.L'enquête ordonnée par le tribunal et commencée depuis le 11 juin n'est pas encore terminée. Presque tous les jours, des témoins défilent devant le juge-commissaire. Nous avons dit qu'un curé de la ville avait trouvé dans sa boîte aux lettres un testament émanant soi-disant de la demoiselle de Lo-gnay. L'ecclésiastique a porté ce testament à Si. le président du tribunal. Jusqu'à présent, personne ne se prévaut de cette piece. Mais ce n'est pas tout, car cette affaire devient de plus on plus dramatique. En effet, le sieur Th..., le bénéficiaire des testaments dont les héritiers légaux demandent la nullité, a été l'Objet, de la part du juge d'instruction, d'un mandat d'arrêt qui vient d'être confirmé par la Chambre du conseil. Tlh... aurait soudoyé deux individus pour oommettre un très grave attentat sur la pei> sonno d'un des avocats des héritiers légaux. Or, les individus en question ont dénoncé le fait à la police. * * * Pas d'arrivages au ravitaillement américain. Pour occuper les employés, ou leur fait distri- buer des oeufs. Deux oeufs par ménage sur 15 jours, 4 oeufs par moÎ6, ce n'est vraiment pas exagérév ! * * * Dans l'intérêt de la population, la Ville vend des légumes — dans les prix doux — au local des halles "Walkiers. Ata Pays WaTï©** A Comblain-au-Pont, il y a beaucoup d'Allemands; ce sont presque tous des vieux; quelques jeunes réformés. A Comblain-la-Tour, il y a aussi beaucoup de soldats, surtout des jeunes. Ile pont très mal nourris; ils reçoivent le matin de la soupe et 1200 grammes de pain pour trois jours. En remplacement du repas du soir, ils reçoivent 40 centimes, somme insuffisante pour s'acheter un oeuf. Sous le rapport do la nourriture, les Allemands sont beaucoup plus mal que les civils, belges. Aussi beaucoup de soldats refusent de travailler. Ils se couchent toute la journée et disent que, si l'on veut les faire travailler, il faut qu'on les nourrisse convenablement. Les Allemands enlèvent les rails du vicinal de Comblain-au-Pont à Val-St.-Lambert. Ils ont commencé ce travail à Ouffet et se dirigent vers Comblain-au-Pont; les rails, sont chargés sur wagons et envoyés en Allemagne. Les Allemands ont enlevé tout le cuivre se trouvant dans les voitures de chemins de fer vicinaux. On dit que Bruxelles va devenir zone d'é-, tape6 et que le gouverneur général a déjà choisi sa résidence à Liège. La commune d'Esneux a été informée j qu'elle allait avoir-à abriter des habitants I d'Ostende. „L'Hôte Inconnu"* Lorsque Maeterlinok publia peu avant la (guerre son volume de La Mort, ses admirateurs manifestèrent quelque inquiétude devant ce livre qui, à première vue, paraissait accuser une orientation nouvelle, et où l'on voyait, comme à regret, le moraliste désabusé quitter l'arène. Le livre en est actuellement à son 45e mille, ce qui prouve qu'au fond l'enthousiasme restait aussi grand que par le passé. Le fait est que l'on pouvait s'attendre à ce que le métaphysicien continuât de nous ménager des surprises. Ce qui frappe chez Maeterlinck c'est, comme l'a justement fait observer il y a vingt^ ans Camille Mauclair, la dualité de son genie, ,,apte à la spéculation abstraite et à la construction d'oeuvres tangibles". Il se meut avec une égale facilité dans le domaine de la synthèse et dans celui de l'analyse. L angoisse où l'avaient laissé ses dissertations sur le problème de la vie intérieure, son désenchantement après la constatation de notre ignorance fondamentale, devaient le conduire à se raccrocher à un nouvel horizon, quelque vague qu'il fût. Et si. comme l'a prétendu un critique de ma connaissance, une ,,mise au point a été suggérée. à Maeterlinck" dans ses recherches, mais ^ que cette mise au point n'ait pas donné de résultat actuel, La Mort et l'Hôte Inconnu sont pour l'auteur un. abri contre l'inquiétude de sa morale, dans le désarroi de son esprit. L occultisme pour Maeterlinck n'est peut-être qu'un reposoir, un dérivatif... gardons-nous d'ailleurs de conclure trop hâtivement. û Inconnu" fait suite à „la Mort '. Dans ce deraior livre, Maeterlinck nous communique le résultat do ses premières. pérégrinations dans le vaste royaume des sciences occultes. Il en est arrivé à constater quo la terrain est beaucoup plus étendu qu'il no l'avait cru d'abord, et comme il le dit lui-même, „la matière 3 étendait sous ses pas". Si bien que ,Jj ilote Incoimu" n'est quo la premièrA partie sommaire d'un travail plus long. Provisoirement il étude ,,les phantasmes des vivante et des morts,, les manifestations ap- * pelees psjchoniétriques, présages, préco^ni-tions, prédictions, prémonitions et enfin" les chevaux^savants d'Elberfeld". Maeterlinck n a cessé d essayer de soulever un coin du voile opaque qui recouvre le mystère, un coin, je tiens à le souligner, car l'expérience l a rendu méfiant vis-à-vis de, lui-même, et, d ores et déjà, il nous avertit que noua ne le pénétrerons jamais. Il est probable qu'il a senti, particulièrement dans ces dernières années,^ le vertige dont parle Pascal. Mais 1 inquiétude est grande en lui, le trouble où le jette ce qu'il appelle ,,le mystère fami-lier" habituel réagit, et, loin d'abattre son courage, l'incite au contraire à poursuivre inlassablement ses recherches. L'introduction nous annonce que „VRôte Inconnu constitue ,,uno enquête aussi complète que possible sur l'état présent du mystère". Et l'auteur a raison do nous prévenir au moment où nous étions sur le point de l'accompagner dans le vaste labyrinthe que conetituftïnt les milliers de cas connus et inconaus qui se présentent à lui; il trie soigneusement, et dans un style grave et, comme toujours, extrêmement clair, il évoque ^devant nous l'apparition fugitive des fantômes; ici c'est ,,un monsieur à l'oeil torve qui p^sso dans un corridor violemment éclairé d'urne lumière inexplicable ; là une dame vêtue de noir, que l'on trouve assez souvent assise dans le bow-window de son salon ou se promenant dans l'escalier. ailleurs encore c'est un vieillard en robe à fleurs qui se dresse dans un couloir illuminé, puis brusquement vieillard et himière s'évanouissent". Nouâ"voilà bien loin des chaînes agitées avec un bruit terrible par des squelettes entourés de lumières infernales et couverts de suaires. Nous en sommes arrivés aux scènes toutes ,,bourgeoises". On le voit, l'auteur cherche avant tout à écarter ce qu'il appelle ,,le résidu du miracle actuel". Au lieu de tenir le spectre éloigné de nous, nous devons au contraire nous efforcer de nous familiariser avec lui, tâcher de le rapprodher de nous, l'apprivoiser 6i j'ose dire. Parlant des néo-spirites, ou spirites scientifiques, Maeterlinck croit avec eux qu'il est possible que notre puissance spirituelle ne dépende pas de notre vie. ,,Tandis que nous respirons encore cette terre, elle (rotre puissance sipirituelle) surmonte déjà la plupart des obstacles qui limitent et pa-< ralysent notre existence. Elle passe à travers la matière, la désagrège et la reconstitue. Elle semble avoir le don d'ubiqui-té..." Et il. ajoute prudemment^ ,,Est-il né-cessaire d'ajouter que cette survivance d'une partie de nous-mêmes ne préjuge nullement notre sort durant l'éternité". Faut-il voir à une première désillusion de l'auteur un nouveau signe de défaillance quant à la solution finale? En attendant il nous semble qu'à côtc des conclusions parfois troublantes qu'amè-ment les recherches, qu'il s'agisse d'étudier les phénomènes télépathiques, d'approfondir le problème de la psychométrie ou de la connaissance de l'avenir, ou simplement de s'arrêter à des constatations „initantes" * jJj'Hote Inconnu",.un vol .à- 3:50frs. chez Fasquelle,-éditij-Paris*

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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