L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 05 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/t14th8ct5p/
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4è«e Année N° 135Q 6 cents Vendredi s juillet 1913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. , . , > . adressées au I Rédacteur en Clief ; Gustave JJaspaers. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les Toutes les lettres doiveni être 234-240. I t P5iîip1^« Bernard René Chanibry, militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable bureau de rédaction: N. a. VOOKBIU!RGWAIL, -M ' crotllitô de Rédaction:) fcï ernara, Kene par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames : 30 cents la ligne. Le facteur: Russie. Le maréchal Joffre a déclaré dans une interview avec des journalistes hollandais eue la durée de la guerre serait déterminée par le facteur: Russie. En effet, le^degre de résistance de VAllemagne dépendra dans l'avenir des approvisionnements et des renforts en hommes qu'elle pourra tirer de la Russie. Jusqu'ioi la ,,paix du pain conclue avec l'Ukraine a été une déception, mais il faudra attendre le résultat des mesures énergiques que le haut commandement allemand % prises en Ukraine et dans les provinces baltiquos avant de se prononcer sur l'avenir. Quant à la servilité du gouvernement de Hoscou à l'égard de l'Allemagne, il n'y a point d'illusions à se faire. Les bolschevistee sont -prêts à toutes les platitudes et! 'toutes les concessions: Ce n'est point d'eux que l'on peut attendre qu'ils s'opposent à la propagande des agents recruteurs du kaiser. Ainsi la question se présente sous un double aspect: résistance économique déterminée par les ressources en blé et en1 matières premières de la Russie; résistance militaire' déterminée par la levee d effectifs en Russie. Examinons-les successivement. En Ukraine, le maréchal Eichhorn 6'ap-puie sur les grands propriétaires terriens. Son système consiste à réduire les paysans par la force, à les obliger de labourer sous la menace du knout- une terre qui n'est pa^ à eux peur le compte de leurs anciens seigneurs. Ce sy terne n'a pas encore donné de bons résultats. Les paysans, qui se croyaient déjà les maîtres, demeurent les bras croisés. Us ne prennent le sîôc ou la faux que pour s'en armer contre leurs oppresseurs. Eichhorn et son homme de paille, l'hetman Sko-ropadsky, n'ont réussi qu'à déchaîner sur tout le pays une épouvantable jaocquerie. Et il v-'y a point d'appareiice que cette situation change de sitôt, au contraire. Instruit par l'expérience d'Eichhorn, Hin-dènburg, en Courlande, applique une autre méthode. H pousse au morcellement du sol. Il vient de prendre un décret qui oblige les possesseurs de iatifundia à vendre à un organisme spécial, créé à cet effet, au moins un tiers de leurs terres ei celles-ci dépassent une superficie de 360 hectares. Ce décret prévoit aussi le creusement de canaux, la création de nouvelles routes et do voies ferrées. Sans doute le système Hirudeniburg l'emporte sur 13..système Eichhorn.Mais c'est tout de'suite que l'Allemagne a besoin de céréales. On peut croire qu'au début l'opposition des grands a^rariens mettra obstacle v une exploitation agricole intensive, en 'orte qu'ici non plus il n'y a pas grand' chose . attendre dans les premières années. Quant au ,,matériel humain", comme '^ent 9i élégamment nos ennemis, on sait 3 difficultés quo Îe3 Allemands ont éprou-ées dans le recrutement en Pologne. Les ythoniens et le3 Lettons ne paraissent pas n plus tous dispesés à aller se faire casser figure de bon gré pour l'amour du roi de usse. Une alliance ouverte avec les bol-hevistes offrirait plus de profits. Mais il est pas bien certain que le bolschevisme >tera longtemps encore le maître en Rus-•. Los Tchéco-Slovaques ont arraché la bérie à leur joug. Kornilof et Kaledin ont '?ore des partisans et des armées et repren-nt de l'influence dans la Russie du S\id. u nord, le3 Anglais sont solidement étais sur la côte Motirmane. Enfin) à Pétro-radô et à Moscou le gouvernement de Lenine pé se maintient que par la terreur. Il est à la merci d'une conspiration heureuse. C'est au point qu'un pnbliciste allemand, M. George Bèrnhard. dans la ,,Gazette de Vosé", formule la crainte de voir la Russie faire de nouveau front contre 1'Allemagne. Ainsi, loin de fournir à l'Allemagne un secours, la Russie pourrait redevenir pour l'Allemagne un danger. Ce que craignent îeè^ Allemands il en esu'beaucou.p parmi nous' qui l'espèrent. Kerensky, dans la tournée qu il vient d'entreprendre dans les pays alliés, a affirmé dans ses discours de Londres et de Paris que la Réussie, éolairée par pos malheurs, ne demandait qu'a reprendre sa place aux côtés des puissances de l'Entente. Colles-ci, évidemment, ne marchandèrent jamais leur concours mais elles veulent des garanties. Les bolsohevistes n© peuvent pas leur en donner. Que les Russes, d"*abord, se débarrassent de la tyrannie des soviets; ils trouveront à Paris, à Londres et à Washington un appui efficace. Après le retentissant effondrement de 1 empire des tsars, il se manifesté une réaction conservatrice et nationaliste. Aujourd'hui que les liens qui tenaient ensemble toutes les Russies sont brisés, les Russes conçoivent mieux l'utilité de ces liens de même Que les excès de la tyrannie communiste leur ont appris à mieux comprendre la nécessité de 1 ordre. Voilà d'heureux symptômes. De là,^ cependant, à voir la Russie reformer de puissantes armiées et se retourner contre l'Allemagne, il y a loin. La commotion subie a'été trop forte; il y a trop de ruines accumulées et la famine a sapé les dernières énergies. Mais la Russie peut refaire contre 1 Allemagne un front moral. Elle peut éle- ; ver à l'Est des empires centraux une barrière que les agents de l'Allemagne ne pour- ; ront pas franchir. Ainsi le facteur Ruesio ) se retournerait en notre faveur. Tandis quo les troupes américaines continuent de se déverser en Franco comme un fleuve ininterrompu, et tandis qu'en dépit de la guerre sous-marine le monde entier remplit ncs magasins de ses produits et de ses matières premières, l'Allemagne isolée, avec des alliés qui sont devenus pour elle une charge plutôt qu'un soutien, resterait réduite à ses propres forces. On comprend de plus en plus . le pessimisme de M. de Kuhlmann. Et ce qui fait le pessimisme allemand ne doit-il pas faire notre optimisme à nous? Charles Bernard. ,m ,1I..1*3»agi— . ... -, ' Le pillage de ia Belgique Les propagandistes allemands en Espagne donnent des chiffres. Le Département d'Etat de Washington a rendu publique la copie d'une circulaire distribuée en Espagne par des propagandistes allemands et exaltant ce qu'ont fait les armées allemandes. Le Département d'Etat dit qvie l'origine allemande du document a été établie. La circulaire, rédigée en espagnol, assure, notamment : ,,Outre une quantité non précisée de matériel de guerre, capturé sur les champs de bataille, les Allemands ont pris, en France et en Belgique, un butin incalculable, comprenant: 417 montres de précision; 5,016 montres de valeur moyenne; 18,076 vêtements de dessous ; 15,123 objets brodés et mouchoirs de femmes; 3,705 parapluies et parasols; 1,876 cuillers en argent; 523,000 bouteilles de Champagne. Ces chiffres révèlent une grosse augmentation sur ceux de la campagne contre la France en 1870." La circulaire continue: „En' Belgique, outre beaucoup de trésors artistiques, ils (signifiant les soldats allemands) ont confisqué des peintures à l'huile évaluées à 3.000*000 de francs. En raison de la traîtrise du cardinal Mercier et d'autres prêtres, qui firent tout leur passible pour exciter les prêtres contre les soldats allemands au bon coeur, ils furent contraints de donner une sévère leçon aux catholiques belges et français. Les cathédrales détruites sont 4; rendues inutilisables, 8; églises détruites, 27 ; rendues inutilisables, 34; total, 73. ,,En Pologne aussi, un grand nombre d'églises ont été détruites pour des raisons militaires. Les chiffres à ce sujet n'ont pas encore été publiés. ,,Par suite de la stupide opiniâtreté du peuple belge à continuer la lutte après sa sanglante et définitive défaite sur le champ de bataille, les officiers allemands ont été forcés, contre leur gré, de punir de nombreuses personnes riohes et des citoyens aisés. Ce moyen a procuré au Trésor allemand: punitions 87,000,000 fr. ; gages 13,000,000 : représai'les, 15,750,000 ; contributions forcées, 4,320,850 ; total : 120,070,850 fr. Ce total comprend une amende de 15,000 francs, impesée aux enfants alsaciens qui s'obstinent à parler le français et refusent d'étudier la belle langue allemande. ,,Ces statistiques sont d'utiles avertissements aux neutres. S'ils pensent encore à prendre parti pour leà Alliés, qu'ils prennent l'avertissement du sort des autres". Ces syniques statistiques — qui n'exposent qu'une faible partie du pillage dont est victime la Belgique depuis 1914 — constituent un. nouvel aveu digne d'être noté. Les Allemands emprs-sonnent des csvHs belges dans Parvienne maison de correoiëon d©¥i§vord© On lit dans une feuille teutonisée de Bruxelles: ,,La maison d'arrêt de Yilvorde a été aménagée d&ns ces derniers temps par l'autorité occupante en vue d'y placer ées Belges condamnés aux travaux forcés ou à la prison par les tribunaux militaires. D'autre part, un camp de prisonniers vient aussi d'être établi à Diest pour y recevoir notamment des civils belges internés jusqu'à présent en Allemagne. Un certain nombre de 'détenus de ces deux catégories sont déjà arrivés à Vilvorde et à Diest. Des informations fournies à l'Agence Belge par le gouvernement général il résulte que la situation des prisonniers, à Vilvorde et \ Diest, au point de vue du service de la correspondance et des envois de vivres, est la même quo celle dés internés dans les prisons et les camps d'Allemagne. Aussitôt arrivés à Vilvorde ou à Diest, les prisonniers seront autorisés à en donner avis à leur famille, après quoi ils pourront envoyer des lettres ou en recevoir, ni plus ni moins que s'ils se trouvaient en Allemagne. ,,Quant aux visites de la famille ou de3 amis, elles ne sont autorisées en aucune façon. Les prisonniers belges transférés à Diest ou à Vilvorde ne doivent pas être avantagés par rapport à ceux internés en Allemagne ; les prisonniers allemands ' no peuvent non plus recevoir de visite en pays ennemi. Les prisonniers seront toutefois admis à recevoir de l'argent par mandat-poste; ces mandats sont émis sans frais par les expéditeurs.,,Quant au ravitaillement des détenus de Vilvordo et de Diest, il est organisé dans les mêmes-conditions que celui des internés en Allemagne. Actuellement, la ration de pain supplémentaire envoyée de France aux prisonniers français et belges n'est pas distribuée, parce que la France a diminué la quantité de pain revenant aux prisonniers allemands." A noter qu'il s'agit, en l'espèce, ,de civils belges arrêtés sous les plus fallacieux prétzxtes et incarcérés J'é plus souvent, simplement parce qu'ils sont portés sur le livre, noir allemand, en raison de l'ardeur de leur patriotisme. Pour l®s çûldats internés De la part de Mme L. E. W. ... 10.00 fl. —o > - // y b im an 5 juillet 1917 : Les' Britanniques pro/jres-:ent M 600 mètres -au sud-ouest d'Holle- En Belgique. Le Régime ds la Terreur. Toute Ta communauté des RR. Pères Jésuites de Tournai a été déporté^ en Allemagne et internée à l'ancien château-impérial de Celle-Schloss (Hanovre) actuellement transformé en camp de prison-nieurs pour Belges notables: officiers, bourgmestres, magistrats, etc. A Bruxelles La nuit dernière, entre minuit et 1 heure du matin, M.M , gérant de la cantine communale de la rue du Poinçon, qui loge dans l'établissement, fut réveillé par un bruit insolite qui partait du rez-de-chaussée. Il se leva aussitôt et n& tarda pas à apercevoir trois individus occupés à introduire dans des sacs du lard, du riz, de la graisse, etc., qui devaient servir à la confection de la soupe le jour même. M. M... donna l'alarme, mais aussitôt les bandits prirent la fuite par la rue des Ursilli-nes. Deux agents de la 2e division de police, qui avaient entendu les appels du gérant, 6e mirent à la poursuite des malfaiteurs ; ceux-ci s'élancèrent sur les deux policiers et les rouèrent de coups, puis ils continuèrent leur course et disparurent par la place de la Chapelle. Ces individus étaient 6ur le point de partir avec trois sacs de denrées bien remplis quand ils ont été dérangés par le gérant. * * * Rue du Trône, à Ixelles, habitait seule une nommée H..., âgée de 68 ans, qui ne jouissait plus de la plénitude de ses facultés. Jeudi, vers midi, le locataire principal frappa vainement à sa porte. Quand on put pénétrer dans la pièce, on trouva cette femme asphyxiée sur son lit. Les becs de gaz étaient ouverts. Tous les soins furent inutiles. A Anvers Le 20 juin dernier est décédée à Anvers, presque inopinément, à la suite d'une opération, Mme Albert Maquinay, née Alix Gevers. Mme Maquinay a trois fils au front, dont deux sont morts glorieusement pour la Patrie. Elle et son mari 6ont d'une générosité magnifique pour les oeuvres, qui perdent en Mme Maquinay une donatrice et une collaboratrice de marque. * * * Les allèges ,,Belgenland" avec 448,167 kilos de saindoux et 56,146 kilos de lard, ,,De Gids'' avec 535 tonnes de farine, ,,Spoenland" avec 591 tonnes de farine de froment, ,,Josué" avec 290 tonnes de viande, ,,Gaston-Georges" avec 87 tonnes de pois et 223 tonnes de farine, ,,Bruxelles" avec 362 tonnes de lard et 42 tonnes de farine, ,,Knaps 6" avec 464v tonnes de farine de froment, ,,Jordaens" avec 425 tonnes de froment et 100 tonnes de farine, ,,Clémentine" avec 422 tonnes de farine, ^Florentin" avec 368 tonnes de lard, ,,Philo-mène" avec 486 tonnes de farine "viennent d'entrer au port, venant de Rotterdam. * * * Le Conseil oommunal s'est réuni en séance publique lundi passé sous la présidence de M. le bourgmestre J. Devos. Quatre objets à l'ordre du jour ont été remis à une prochaine séance ; parmi ceux-ci la question des pourparlers engagés avec les entrepre-; ueurs des travaux de la nouvelle cale sèche. Une somme de 200,000 francs a été allouée à la Compagnie des Tramways Anver-sois à titre d'intervention dans les subsides pour la vie chère à accorder au personnel. A îbiêgg© On vient de retirer des eaux de la Meuse, à hauteur du Pont-des-Arches, le cadavre de Mlle V..., demeurant rue Neuville, à Bressoux, qui était disparue depuis près de 15 jours. On ignore les causes de cet acte de désespoir.» Les opérations mliitaires. Combats d'artillerie Violents bombardements réciproques en Argonne, près de Vau-quois, sur la rive droite de la Meuse et dans la contrée de Château-Thierry. Sur le front occidental. Activité d'artillerie, (Communiqué officiel.) PARIS, 3 juillet. Activité d'artillerie en Argonne, près de Vauquois et sur la rive droite do la Meuse. ,Le nombre des prisonniers faits au nord de Moulin-sous-Touvent comporte 457, dont 7 officiers. Nous capturâmes 20 mitrailleuses.Rien à signaler. (Communiqué officiel.) LONDRES, 3 juillet. Rjien d'important à signaler. Les Britanniques mettent hors cc-mbat 22 appareil ennemis. (Communiqué officiel.) LONDRES, 3 juillet. Les pilotes britanniques abattirent 13 avions allemands et contraignirent 9 autres à atterrir désemparés. Nous détruisîmes un ballon captif allemand. Quatre avions britanniques ne j*en-tèrent pas au camp. Dôix-neuf tonnes de bombes furent lancées. | Les Américains repoussent une attaque ennemie dans les Vosges. (Gommioniquc officiel.) LONDRES. 4 juillet. (Reuter.) Au nord-ouest do Château-Thierry de part et d'autre j l'artillerie déploya une grande activité.' Dans ,les Vosges trois détachements qui es- : sayèrent d'approcher nos lignes furent' repoussés avec de grosses pertes. & I Félicitations du maréchal Haig au général Pershing. Le maréchal Ilaig a envoyé une lettre au ' général Pori'hing pour lo féliciter chaleureusement au nom de l'armce anglaise à l'occasion de la fête de l'Indépendance américaine. Le général Pershing au nom de l'armée américaine, renierçia le maréchal Haig. L'armés américaine. WASHINGTON, 4 juillet. (-Reuter.) Pour compléter la déclaration du président Wilson concernant le million de soldats se trouvant au front', M. Baker, ministre de la guerre, annoncera à la Chambre qu'eu ce moment 160.400 officiers et 2.100.C00 soldats se trouvent sous les armes contre 9-524 officiers et. 202.510 soldats il y a 14 mois. En mai on fournit plus de 900 mitrailleuses Browning de calibre lourd et plus de 1800 autres de calibre léger. . On livre tous les trois jours les fusils nécessaire à un© division. Le 1er juin la production comporta plus de 1.300.000 fusils. Les prisonniers français massacrés par tes allemands. PARIS, 3 juillet. (ïïavas.) Le correspondant de l'agence Havas au front français télégraphie: Voici quelques nouveaux exemples de ce que le kaiser appelle l'honneur et la morale de l'armée et de la race germaniques. Plusieurs témoins oculaires ont fait les déclarations suivantes sur les actes de barbarie commis par les soldats allemands durant la dernière offensive allemande,^ au mépris des lois de l'humanité, sans même parler des règles internationales du droit 4 des £01134 !lo. Anthenay: les caporaux Pecot et Fe-roux, de la 2e compagnie du 86me régiment d'infanterie, ont été capturés à Anthenay le 31 mai, à 13 h. 30, et se sont évadés le 1 juin à la pointe du jour. Us déclarent que, lors de la prise a'Antihenay par les | Allemands, ils ont assisté comme témoins oculaires à un massacre, de nos prisonniers ! (dont plusieurs blessés). Ces renseignements . sont corroborés par - le capitaine Rousseau, du 1er bataillon1 du 86me régiment d'infanterie.2o. Olisy: massacre de quatre soldats français. Le soldat Augustin Laffdnt, de la 2me compagnie du 86me régiment d'infanterie, déclare^ Le 30 mai, à 14 h.. 30, j ai nettement sperçu des Allemands tuer à coups de baïonnette • quatre soldats français qui avaient été obligés de se rendre. L'ennemi, | se trouvant à quelques' mètres de ncs hommes que étaient désarmés s'est précipité sur eux en levant le baïonnette et les a transpercés à plusieurs reprises. Ces faits se sont passés à une trentaine de mètres de moi, près de la station de Olisy. Le soldat Clemenitl, également de la 2me compagnie du 86mo régiment d'infanterie, déclare: le 30 mai, à 14 h. 30, j'ai nettement aperçu les Allemands, arriver à la hauteur de ncs hommes blessés et alors mettre baïonnette au canon et Icg achever. Les faits se sont passés sur la croupe sud-est de la station d'Olisy. J'ai vu achever ainsi à la baïonnette quatre de nos blessés. Sur !e front italien. La spoliation do la Vénétie par les ©nyahisseurs. PARIS, 4 juillet. (Havas.) Des nouvelles qui parviennent des provinces de la Vénétie envahie disent quo les réquisitions continuent de la part des Allemands qui ont emporté tout le bétail, le vin, les fruits et le fromage. Jusqu'à présent aucun paiement en argent n'a été fait, aux populations. Une commune de 1.000 habitants a reçu pendaiit un laps de 7 mois-mille kgs. do blé pour son ravitaillement. La 3e réquisition du bétail est actuellement en cours. Les mauvais traitements infligés au* prisonniers italiens. PARIiS, 4 juillet. (Havas.) Le gouvernement autrichien continue à répandre des mensonges sur les soi-disant traitements inhumains infligés par les autorités italiennes aux prisonniers autrichiens. Or, toutes les commissions alliées et neutres ont toujours pu constater l'humanité avec laquelle sont traités les prisonniers qui se trouvent en Italie. Il est au contraire démontré avec des preuves documentaires que ce sont - les prisonniers italiens qui sont traités d'une façon inhumaine par les empires centraux. Un prisonnier italien écrit d'Allemagne: ,,La façon dont nous sommes traités est pire que celle avec laquelle on traite des bêtes do somme. Nous sommes menés à coups de bâton par les chefs de garde ; les malades sont aussi conduits au travail". Un autre prisonnier écrit: ,,Tous les officiers, même supérieurs, se sont vus retirer leurs chaussures qui ont été remplacées par des sabots." Un major français, rapatrie de Lyon, à confirmé tout ce qui est dit sur ïo traitement infligé particulièrement aux soldats italiens,. En La France, le Maroc et l'Espagne PARIS, 3 juillet. (Havas). Un radio de Nauen du 29 juin, reproduit un article d'un journal suisse-germanophile à propos des droits de l'Espagne au Maroc et du principe de la porte ouverte. Cet article accuse les Français d'avoir fermé les ports marocains aux commerçants et. aux industriels d'autres pays. Autant de mots, autant d'erreurs. Le principe de- la porte ouverte a été scrupuleusement appliqué par la France au Maroc. Le développement du commerce allemand dans la zone française de l'empire ohérifien dans la période qui a suivi l'établissement du protectorat français en est la meilleure preuve. On ne peut cependant demander actuellement au sultan qui est en guerre avec l'Allemagne d'ouvrir pendant la guerre ses ports aux navires de commerce de ses ennemis. Où sont d'ailleurs ces navires de commerce ? Les tentatives allemandes pour faire croire que la France s'est montrée hostile aux ambitions espagnoles au Maroc ne sont pas fondées. Avant la guerre l'Allemagne ignorait systématiquement les visées de l'Espagne au Maroc, alors que la France en toutes circonstances les a appuyées. En 1911 l'Allemagne a traité avec la France pour le Maroc tout entier sans i?e soucier du désir légitime de l'Espagne d'être partie au traité. C'est la France qui, fidèle à sa parole et à son amitié, a laissé à la puissance voisine la zone que les Allemands considèrent maintenant comme une véritable colonie germanique et qu'ils infestent de leurs espions sans s'inquiéter de gêner la neutralité que les Espagnols font tous leurs efforts pour maintenir. Les Espagnols savent à quoi s'en tenir. Ils sont trop» fiers et bien- trop fins pour se laisser prendre aux générosités de Berlin aussi' tardives qu'intéressées.* * * La fraternité franco-américaine PARIS, 4 juillet. (Havas.) A l'occasion de la fêté nationale américaine le comité républicain du commerce et de l'industrie a offert hier en l'honneur de M. Wilson Sharp, ambassadeur des Etats-Unis à Paris, un déjeuner auquel assistaient les présidents des Chambres et plusieurs membres du gouvernement. A la fin du repas des discours ont 'été prononcés, notamment par MM. Mascuraud, président du comité, Henry Simon, ministre des colonies, et M. Sharp. M. Mascuraud a rappelé avec quelle force s'était affirmée dès le début de la guerre, par un incomparable élan de solidarité, l'amitié historique des Etats-Unis pour la France. U a conclu en portant un toast très applaudi à M. Sharp, au président Wilson et à la ,,paix Wilson", la seule possible. | Après lui M. Henry Simon a montré les : liens indissolubles qui unissent'désormais les deux républiques. ,,Devenu grand parmi les grands, a-t-il dit, et fort plus qu'aucun autre, le peuple américain se jette dans la mêlée peur sauver d'un péril peut-être mor-tel le peuple français qui lui-même l'aida 1 jadis à naître. L'admirable leçon que la France et l'Amérique donnent ainsi, au monde !La France, toujours, a promis frater- i •nité et secours aux peuples opprimés et toute : son histoire est pleine de sacrifices qu'elle a : joyeusement consentis pour les affranchir. | L'Amérique à son tour lie maintenant ses destinées et sa politique aux plus hautes doctrines morales et, pour reprendre la belle parole d'un de ses philosophes: ,,Elle attache son char à une étoile' '. Répondant aux orateurs qui l'avaient précédé, M.. Sharp a exprimé sa gratitude pour la manifestation dont il était l'objet. Il a ' ensuite dit la satisfaction que les Américains ressentent d'être èni mesure d* apport A" ' leur . aide aux .alliés* ,,Sans vanité, a-t-il ajouté, je puis assurer que œlle-ci ira en croissant jusqu'à ce que les principes établis par la • liberté et la justice soient gravés dans les conditions de la paix qui devra suivre cet immense conflit. Les mots me manqueraient complètement si j'essayais d'exprimer en- : tièrement la dette que le monde civilisé doit j à la. France pour les •sacrifices qu'elle a faits dans la cause sacrée pour la 'conservation et la perpétuité de ces principes". Déclarations do M. 'p. PARIS, 4 juillet. (Havas.) A l'occasion de la fêto do l'indépendance américaine îvi. w. (j. Sharp, ambassadeur des Etats-Unis en France, a remis au ,,Temps" la déclaration suivante: Ce jour a une importanco inaccoutumée. Jamais encore tant de peuples au monde n'avaient pris une conscience plus complète de sa signification. Jamais encore les drapeaux de tant de nations n'avaient franternisé aussi étroitement en un symbole de bonne volonté réciproque et d'entente. En Amérique aujourd'hui on appréciera partout ce grand honneur non seulement comme une marque d'affection fraternelle donnée par la grande République de France, mais aussi comme un témoignage de l'interprétation commune qui s'attache aux grands principes pour ; le triomphe desquels les deux pays combattent si vaillamment. * * * L'indépendance tchéco-sîovaque. PARIS, 4 juillet. (Havas.) M; Benes, secrétaire du conseil national, a fait à uh rédacteur du ,,Petit Journal" les déclarations suivantes au sujet de la lettre par laquelle M. Pichon a reconnu au nom de la France le conseil national tchèqué: ,,La lettre' de M. Pichcn e6t pour nous un document d'une importance historique capitalc. C'est le premier document dans cette guerre qui parle avec une absolue netteté et reconnaît véritablement l'indépendance de la Bohême. Par sa précision et son caractère concret elle signifie au point de vue politique un désastre autrichien. A mon avis on ne. peut encore apprécier aujourd'hui son importance; je suis sûr que les résultats, cependant se feront voir prochainement. Il est naturel que ce soit la France qui ait su faire un \ geste d'une telle portéo politique juridique « internationale; c'est dans ses traditions. On : peut dire que la France est ainsi la véritable créatrice de la Bohême indépendante ; la première elle a su nous donner la reconnaissance j complète. A partir de ce jour nous existons comme Etat indépendant". * * * M. Bratiano vient en Franc® PAEIS, 4 juillet. (Havas). On mande d Bucarest: MM. Bratiano, ancien présider du conseil roumain, et Take Jonescu sont ar rivés mardi. Les deux hommes d'Etat roumains, qui venaient de Vienne, étaient accompagnés de 200 personnes venant -de Roumanie, parmi lesquelles se trouvaient de nombreux membres du parti libéral et plusieurs anciens ministres du cabinet Bratiano. Certains de ces exilés volontaires vont se rendre on France, d'autres iront en Italie, mais le plus grand nombre demeurera à Lucernc. Es* An^leterro La conférence économique. ^ LONDRES, 3 juillet. (Reuter). L^s délégués du congrès économique adoptèrent à l'unanimité des voix la motion suivante, proposée par M. Ghaumet : La conférence a pris connaissance avec satisfaction des déclarations do M. Bal-four concernant le contrôle sur les matières premières en faveur des intérêts de la Grande-Bretagne et de ses alliés. Elle exprime l'espoir que les gouvernements alliés organiseront un tel contrôle et qu'ils contribueront par des concessions réciproques à l'échange de produits et d'articles do toutes sortes. La conférence adepta également à l'unanimité des voix une motion appuyant la protestation des gouvernements alliés contre le traité imposé par les centraux à la Roumanie et annulant les règlements existants en ce qui concerne la navigation sur i le Danube. Au nom du principe de la liberté des nations la motion réclame le droit, pour tout Etat arrese par la Danube, de participer aux préliminaires d'un modus vivendi en vue d'obtenir une part directe et égale dans la navigation, rejette les privilc#& extraordinaires octroyés en contradiction avec ces principes et exprime enfin le désir que les gouvernements alliés, à la conclusion de la paix, plaideront en faveur d'un rétablis* sérient de la situation. * * * L'attitude des Trade Unions. LONDRES, 4 juillet. (Reuter.) Dans un rapport adressé aux délégués do la conférence tenue à Leicester à la suite de .l'échec des tentatives en vue de convoquer une conférence des ouvriers des pays belligérants le comité exécutif central do la fédération des Trade Unions énumèro ' les crimes allemands qui motivèrent l'opposition des ouvriers américains, canadiens, anglais et belges et .déclare que son attitude est complètement approuvée par la Fédération des ouvriers américains efcvpar la nation américaine tout entière. * L'exigence des ouvriers d'être représentés à la conférence do paix, ajoute le rapport, est légitime, mais seules les nations et non les partis ont le droit de, faire des propositions de paix; par conséquent dl est impossible qu'Un parti ouvrier quelconque propose des conditions de paix. Enfin, il est indigne et superflu que la conférence des ouvriers discute des conditions de paix tant que la Belgique, la Serbie, la -Roumanie et la Russie seront foulées aux pieds par l'Allemagne et que des provinces italiennes et françaises seront occupées par les Allemands et les Autrichiens. * * * Pas de torpilleurs allemands sur l'Escaut. LONDR.ES, 5 juillet. (Reuter.) À-la Chambre dos Communes George Lambert demanda si les torpilleurs allemands qui, le 27 juin, s'évadèrent ne violèrent pas la neutralité hollandaise, en remontant l'Escaut, les ports d'Ostcnde et d;i Zeebrugge étant bloqués. M. Mac Namara réopndit qu'on ne sait rien d'un incident pareil. Il déclara qu'il crut quo cet incident ne s'est pas produit. <• * L'embouteillage des ports de Zeebrusga et d'Ostendo. LONDRES, 4 juillet. (Reuter). A la Chambre des Communes M. Lambert demanda si les contre-torpilleurs ennemis sont embouteillés dans les ports d'Ostende et do Zoebrugge. M. Mac Namara répondit qu'il n'avait rien à ajouter aux déclarations faites à ce sujet la semaine dernière. * * * Organisations dangereuses. LONDRES, 4 juillet. (Router.) La ..Dublin Gazette" contient uno proclamation déclarant les lignes suivantes comme dangereuses: l'organisation des Fénians, le Olub des Fé^iiahs, l'irish VounteeTS, lo Cuiam Nam-ban et la Gaelie League. * * * Les juifs et 'es alliés. LONDRES, 3 juillet. (Reuter.) D'uue correspondance publiée aujourd'hui il résulte que le 1S ujin les deux associations isr a élites les plus importantes de la Grande-Bretagne ont envoyé une lettre à M. Balfour dans "laquelle elles attirent l'attention .sur lo fait que les gouvernements, alliés, ont pris sous leur protection certaines nationalités opprimées, notamment les. Polonais et lés Serbes, le3 Tchèques, auxquelles ils ont promis une reconstitution complote, mais que ces gouvernements n'ont pas fait de déclarations analogues par rapport aux grandes communautés juives dans l'Europe orientale et occidentale qui ont encore plus souffert.La politique des alliés au sujet de la Palestine, dit la lettre, ne touche à cette question que dans une certaine limite, parce que la grande majorité des juifs résidant dans l'Europe orientale ou occidcntalo préfèrent rester dan3 leur pays natal. Le 28 juin M. Balfour répondit à cette question : ,,Comme il a déjà été déclaré publiquement le gouvernement britannique se montre très sympathique à l'mancipation des. juifs dans l'Europe orientale et occidentale et il désire faire tout- ce qui est en son pouvoir pour assurer une solution-juste et durable à la. question juive dans les contrées^ d,ont il s'agit. , Les constructions navales, LONDRES, 3 juillet. En juin les chantiers britanniques ont construit 134,153 tonnes de navires. Durant le trimestre finissant le 30 juin 1918 on a 1918 on a construit 78 pour

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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