L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 05 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ns0ks6k95x/
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-Atitlâë W<» 1289 et I290 e=n rfînr« F£ï*-r»«**c»'frsie*. SI e*t flans-sirSS <F» mni tonci L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «fo&arnal auoti«3ièn «Sus matin rmraïssîitit en Hollande elge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBIJRGWAL 234-240, - m* t^nr pr.C2>F* A . TélétJhowes: 2797 et 177S. Rédaçteur en Che2: Gnasiave Jaspaecs. . ( c^finÊirles Bernard, René Chasnbry, ; Comité de R^dactïon:| |3msïe Paltiip>aré. uoiyts I7JI BSUIE u ilUtJB VU i HailSBtG» Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Eirangsr fi. 2.00 par mois. Pour îes militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La- vérité boche Les Allemands ne disent pas: ceci es utile (pour eux sous-entendu). Non, il disent: ceci est vrai. Qu'il 6oit utile à l'Ai lema-gne de dominer le monde et d'inonde tous les majrah.es de ses produits, en AU* magne nul ne le conteste. En dehors d l'Allemagne c'est une autre affaire. L'ut: lité n'est évidemment que relative et ell diffère dans chaque camp. Il en est autre mont de la vérité qui est une notion absolue Ainsi, transportant le pragmatisme du de maine de la philosophie dans celui de 3 politique, les Allemands établissent de | équations comme celle-ci: Allemagne = vérité, et d'autres qui en découlent: Aile 'magne = justice, Allemagne = le bien C'est pour le plus grand bien du monde qu l'Allemagne a déchaîne la guerre sur 1 monde puisque de cette guerre doit sorti l'hégémonie de l'Allemagne et qu'alprs 1 bien de l'Allemagne sera confondu avec 1 bien du monde. On le voit, nous qui sommes assez aveu gles pour nous mettre en travers des appé tàts boches, noué refusons tout simplemen le bonheur. Nous ne comprenons rien au: lois de la nature et nous voulons constam ment nous placer en dehors ou au-dessu d'elles en poursuivant nos vaines chimère d'égalité, de liberté et de fraternité qui on plongé pendant plus d'un 6iècle les homme dans l'erreur et le mensonge. Et puisqu* notre esprit est si mal fait que nous ne nou sentions point éblouis par la lumière d> vérités aussi éclatantes, c'est que véritable ment nous ne sommes que des êtres infé rieurs, nés pour l'esclavage, tandis que l'Ai lemand, lui, qui les comprend et les pro clame, est véritablement ' le surhomme qu< Dieu a mis sur la terre pour conduire no destinées. C'est bien ainsi qu'il faut expliquer lei élucubrations d'un Naumann, député ai Eeiohstag, membre de la fraction libérale l'auteur d'un livre sur la ,,Mitte>l Eurcpa" lorsqu'il écrit: u L'histoire nous appren< que le progrès de la civilisation n'est possi bl9 que par la destruction de la libejte de: petites nations. L'histoire preuve qu'il doi y avoir des peuples dominateurs et des peu pies dominés. Le vieil idéal de liberté doi' jeté par dessus bord dans l'intérêt d< la civilisation. Ge n'est pas un droit éteme des peuples d'être gouvernés par des hom mes de leoir raoe". Ainsi cet homme vient nous dire: „Vous. Belges, depuis le fond le plus obscur di: moyen âge, vous avez sans cesse lutté poui une liberté qui n'existe pas. La preuve qu< cette liberté n'existe pas, c'est que jusqu'er 1830 vouis avez été asservis à des domina tions étrangères. Vous avez été libres, •! est vrai, de 1830 à 1914. C'est un paradoxf politique et historique auquel nous avons mis fin heureusement. Vous n'êtes plus gouvernés maintenant par un souverain national niais par M. le baron de Falkenhausen. un bon Allemand qui ne comprend rien ni a votre caractère ni à vos aspirations, un reître comme vous dites avec ce manque de respect qui vous caractérise, qui ne comprend d'ailleurs rien' à rien. Et cela n'est que juste et naturel, conforme à l'histoire et nécessaire au progrès de la civilisation dont nous, Allemands, nous portons le flambeau". Par exemple, nous n'avons jamais rien remarqué de ce flambeau que lorsque les Allemands J'ont jeté dans nos malheureuses cités comme Visé ou Louvain, et nous er avons toi les effets. Mais il y a d'autres petits pays, pays de haute culture, où beaucoup de bons esprits n'ont été que trop en-olins à se laisser éblouir par cette fausse clarté que l'Allemagne prétendait répandre 6ur le monde et qui, en fin de compte, ne parut être qu'un rougeoiement d'incendie, Nous citerons la Hollande et la Suisse. Or, depuis quelque temps,la presse boche se montre particulièrement agressive envers l'un et l'autre. S'iW ne l'avaient pas compris jusqu'ici, les gazettes de Berlin et de Cologne leur disent en fermes peu voilés que îes théories d'un Naumann, que Hindenburg et Ludendorf mettent en action, s'appliquent aussi bien à eux qu'à la Belgique, à 3a Roumanie ou à la Serbie. Et si grandes que soient les sympathies de certains Hollandais ou des Suisses alémaniques pour l'Allemagne, on ne conçoit point cependant qu'il puisse se trouver un Suisse ou un Hollandais pour jeter par dessus bord ce vieil idéal de liberté qui 6e confond avec l'âme même de ces deux peuples, afin de collaborer plus efficacement au progrès de la civilisation de la façon que l'entend M. Naumann et ses acolytes. C'cât dans ce sens que, lorsque Foch arrête la ruée allemande devant Amiens, ou quand il jette un mur devant la marée barbare qui tente de se frayer un passage vers la mer, ce n'est point seulement la France qu'il défend ou l'Angleterre, mais également ces petites nation? que l'Allemagne prétend avaler au nom de cette loi que l'imagerie populaire a bien plus clairement exprimée que Hegel ou que Nietzsche en nous montrant de gros poissons qui mangent les petits. Ce n'est pas une phrase de dire que les Français, les Britanniques et les Américains combattent pour la liberté du mande et pour l'existence des petites nations. Le scepticisme que des Hollandais ou des Suisses pourraient nourrir à cet égard méconnaît la froide et terrible réalité. Charles Bernard. — -n* O—s» Pour nos œuvres la "part de Mlle Julia, Grégoire Ermeliï : 'Pour les Blessés et prisonniers de çuerre 0.60 fl. Pour les Orphelins de guêtre. 0.60 fl. La France ne se préparait pas à violer la neutralité belge t en août 1914. 5 La pressé allemande est repartie dans ~v une propagande générale anti-américaine. Entre autres arguments, elle établit une e audacieuse comparaison entre l'attitude des Etats-Unis envers la neutralité mexiéaire et B la violation de la neutralité belge par l'Alle-_ magne. Les journaux pangermanistes assurent de nouveau que l'Allemagne ne traversa '* la Belgique que parce que la France se 3 préparait à le faire. " La fausseté de cette allégation est insupportable, même à la ,.Frankfurter Zeitung", qui fait observer que la reprise de ce flagrant mensonge concernant les intentions de la g France ne peut que jeter le discrédit sur a „les puissants arguments stratégiques pour l'invasion allemande." 3 ,,Même le plus innocent observateur — dit b la feuille allemande — devrait avoir remarqué que le plan d'attaque français, en août 1914, ne comportait pas une marChe des troupes françaises au travers de la Belgique; au contraire, en faveur de l'invasion de la Lorraine, avec l'action secondaire en Alsace, ,,1'état-major général français négligea d'une façon remarquable le flanc Nord du front français". Joffre se reposait sur la violence de sa propre attaque, sur la force des forteresses belges, et sur l'arrivée ponctuelle des troupes anglaises. Ainsi, il commit une grave erreur par laquelle, dès le début, il compromit tout son plan de campagne. Lorsque l'invasion allemande de la Belgique s'effectua et s'accomplit victorieusement, le commandement français fut contraint, c'est bien connu, à procéder à un regroupement hâtif' dans le but de réparèr son erreur". On rapprochera de cet aveu celui du chef de l'état-major de l'armée faisant, fonction (Chef des stell vertretenden 'generalstabs der 3 Armée) Frhr. Von Freytag-Loringhoven, 1 confirmant, lui aussi, qu'au moment où > l'Allemagne se préparait à envahir là Bel-• gique, aucune disposition n'avait été prise !■ par la France en vue de pénétrer en territoire belge. — Des déclarations k von Bissing el vonHarî-ling faent le démenti à cêIIo lis von Hertling, concernant le prétendu son-aniieÉiiisine officie! aileoiand Le gouverneur-général von Bissing fut, jusqu'à son dernier soupir, un ardent partisan et un vigilant préparateur de l'annexion morale et même territoriale de la Belgique à l'Allemagne. On connaît son fameux testament politique, écrit probablement à la fin de 1915 ou au début de 1916, où il recommande sans ambages cette annèxion, avec mise à mort s'il le faut du roi Albert, et où il préconise, comme moyen de préparation, la division politique du pays en Flandre et Wallonie, indépendantes l'une de l'autre. On connaît aussi la lettre, qu'il a écrite le 14 janvier 1917* au député Stresemann, son ami, où il déclare explicitement que c'est oette pensée d'asservissement de la Belgique à l'intérêt politique de l'Allemagne qui a inspiré et guidé toute sa ,,politique flamande" à lui, von Bissing, en Belgique occupée. Von Bissing est mort d'ans le début d'avril 1917 6ans que ses intentions aient varié. Une preuve nouvelle vient d'en être fournie par un publiciste allemand, Cur-d von Strautz qui, dans les ,,Norddèutsche Monatshefte", de Hambourg (7e livraison de 1917 p. 316) révèle ceci: ,,Le 1er avril 1917, encore l'immortel colonel-général von Bissing, en sa qualité de représentant officiel de l'administration allemande de la Belgique, écrivait la phrase suivante: ,,Ce m'est un plaisir de pouvoir constater que vous aussi vous êtes de ceux qui ,,sont convaincus que la Belgique, avant-poste de la puissance allemande (Deutsch-,,tum), doit, pour la sécurité de l'Empire, rester sans condition, fermement entre nos ,,mains." De son cote, le général von Falkenhausen, en reprenant la succession du général von Bissing, a formellement déclaré et répété depuis lors qu'il ne faisait que poursuivre l'oeuvre de son prédécesseur. A rapprocher de la déclaration du chancelier von Hertling affirmant, le 25 février 1918, au Reichstag, que l'Allemagne offi-ceille n'a jamais eu l'intention de s'annexer la Belgique, et offrant au gouvernement belge d'entrer en pourparlers sur les garan-' ti€6 d'indépendance de ce pays à l'égard de n'importe quelle puissance. On connaît sans doute très bien à Berlin l'histoire du général lacédémonien Lysan-dre, fameux par l'ingéniosité de ses ruses et qui avait coutume de dire : ,,0ù l'on ne pourrait réussit* couvert de la peau du lion, ,il faut coudre celle du renard." — .—eranaBe-o-C » ■ i. Si y a m m 6 mai 1917: Les Britanniques progressent *u nord d'Havrincourt et près de Fresnoy. Les Français s'emparent des. positions allemandes sur un front de 6 kilomètres vers la ferme Moisy et le moulin, de Laffaux et, en coopération avec les Britanniques, ils s'emparent des collines du Cîienun-des' Dames sur un front de SO kilomètres, à l'est de Cerny et d.e. Cracnme. Ils font, également 6800 prisonniers. 6 mai 1917: Les Français étendent leurs progrès au nord du moulin de Laffaux et de. Braye-en-Laonnois et enlèvent la lignfl $ieg-jrj&À s#a jgrç ^îï^zWes,' En Belgique. Oe qu'en voit en Belgique Il y a en ce moment en Belgique un arrivage assez considérable do soldats allemands que n« ennemis désignent sous le nom de ,,récupérés" Ce sont les déserteurs que les agents boche; sont parvenus à décider à rentrer dans leui mère-patrie et à réendosser de nouveau 1; capote couleur de pou. On imagine facilement 1 quel luxe de fallacieuses promesses les recru teurs du kaiser en pays neutre doivent se li vrer pour arriver à ce résultat. En Hollande et en Suisse, nombreux ont été dans ces derniers temps, les déserteurs de l'armée allemande, aui ont été l'objet de sollicita tions pressantes de la part des agents boches e se sont décidés à repasser cette frontière derrière laquelle ils avaient fui jadis les mauvais traitements d'un feldwebel et les dangers de ls tranchée. On leur promet, s'ils rentrent en Aile magne, de ne pas les renvoyer au front, de le* utiliser exclusivement dans des services de l'arrière' et, s'ils sont ouvriers spécialistes, de les employer dans des usines de guerre avec d< hauts salaires et) une nourriture de premiei ordre. Mais sitôt qu'ils ont remis le pied sur le sol de la Bochie les belles promesses s'envolent eb les pauvres Michel se trouvent en face de la plus triste réalité. Ils sont solidement embrigadés et, sous la conduite de vieux sous-officiers,, qui ont des têtes de gardes-chiourme, envoyés en groupes dans des camps de concentration, d'où ensuite on les dirige vers ce front, qu'ils avaient bien espéré ne plus voir. D n'est pas rare de voir, dans les villes-frontière aile mandes, à Bentheim, à Gronau, à Epe, à Bor-cken, à Empel, à Emmerick, à Kempen et ailleurs, les lamentables groupes de ces déserteurs repentis que ramènent de Hollande les agent* boches et qui, sitôt qu'ils ont quitté le sol hollandais, commencent à s'apercevoir qu'on les a audacieusement trompés. Seulement, cette fois, il leur est bien difficile d'échapper à leur malheureux sort, et force leur est de marcher, bon gré, mal gré, vers la boucherie où on les mène.. Car tous ces déserteurs' sont destinés à former, quelque tem^s après, ces premières vague? d'assaut qu'à chaque nouveau combat de l'of fensive actuelle Ludendorf envoie se brise: contre le front anglo-français et qui sont destinées, en se faisant exterminer par nos alliés, à combler de leurs cadavres les fossés des tranchées.A Liège, à Bruxelles, à Charleroi, on voit, presqne quotidiennement, passer de ces groupes de ,,récupérés", qui vont, la mort dans l'âme, rejoindre les formations de première ligne. Les malheureux savent où ils vont: à la mort certaine. Eb voilà comment l'Allemagne, non contente de manquer à ses engagements envers les autres peuples, trompe las boches eux-mêmes avec l'impudence la plus éhontée. La terreur boche. Voici la dernière^ liste des condamnations prononcées par le tribunal militaire de la province de Liège: M. Jean Sraets, négociant, rue de la Casquette, à Liège, 6 mois de prison et 3000 marks d'nmende : M. Théodore Tonglet, rue Vinave d'Ile, à Liège, 3000 marks d'amende; Mme Veuve Tummers—Clerinx. charcutière, rue du Pont d'Avroy, à Liège, 3000 marks; M. Ernesi Bourgeois, bourgmestre à Lavoir, 3000 marks ; M. Jean Loncelle, négociant, rue des Trois-Rois, à Ans, 15 jours de prison et 2000 marks ; M. Théophile Fontaine, à Vaux-Borset, 1 moi! et 2000 marks; M. Victor Rorive, à Tinange, 3000 marks; M. Proosien, charretier, aux Awirs, 4 mois de prison et 1000 marks ; M. Co reux, "bedeau à Lautremange, 3000 marks ; Mme I veuve Cornet, cultivatrice à Villers-le-Temple, 600 marks d'amende. — A BpsïxeîSes (D'un correspondant particulier.) Les vastes locaux .de l'ancienne école militaire de la Cambre à Ixelles sont bondéa de Bavarois de Sixt von Arnim, toua grands blessés. Une ligne de ft-amwaya est aménagée et de la gare d'Etterbeek op lea décharge sans arrêt. Il y a tellement de blessés dans cette vieille abbaye que l'autre jour les curieux, attirés par les lamentations perpétuelles qui s'exhalent de cet hôpital improvisé et qui semblaient comme un concert de hurlements de douleurs, entendirent un craquement sinistre. Un immense bâtiment entre la chapelle et le manège s'écroula sous son faix de blessés. Si les Boches bombardent les hôpitaux, c'est le Ciel qui se charge des représailles. Et la vaste bâtisse en ruine ensevelit. les Alpenjager. L'on évalue que de trente à quarante mille blessés, et surtout des blessés grièvement, occupent les vingt-deux locaux réquisitionnés par les Boches. Les écoles 8 et 10 d'Ixelles et d'autres écoles communales des faubourgs sont occupées. L'hôpital modèle Brugmaun, ■ de Jette,, enfin terminé, est occupé, d'après les estimations d'un médecin de l'hôpital, par six mille blessés boches. Sur la ligne d'Osteude les trains se suivent sans discontinuer. Et la nuit on perçoit ces funèbres sirènes qui clament dans les campagnes. Des rames de vingt et trente wagons, presque tous marqués des gares silésienne3, montent vers les Flandres, roulant doucement/ pesamment sous la charge des obus. Le sol en frémit. Mais tous ces convois reviennent encore plus bourrés de blessés Sanguinolents et d'autres wagons hermétiquement clos. Il est défendu, sous peine de mort, d'approcher de plus de deux cents mètres des lignes. Néanmoins les témoins sont nombreux qui ont été suffoqués d'une senteur fade, nauséabonde, "qui retourne le coer. Et sur le rail, après, entre'autres à la barrière de Jette, on peut relever dii filet de liquide bistre, gluant et infecte. On dit que la £<arre de Flandre ne reçoit pas toutes les dépoillsz des deux cent mille tués des batailles d'Armentières.... Et partout l'on entend comme un long brame de la canonnade... Des quartiers de la capitale et Vilvorde sont remplis d'une odeur repoussante de produits pharmaceu-$3 composons et qui fo^t I | de Ièur atmosphère oompie un air d'hôpi-' ta]'. Sans relâché les médecins belges vacci-; nent enfants et adultes.. Si nous n'avons encore à déplorer d'épidémie comme le ; typhus, c'est grâce à cette vigilance. Sinon ces maladies de faiblesse, dérivant 1 de la famine, comme l'enthérité, due au pain, la dyphtérie, au manque de la vian-" de, et l'éternelle grippe infertieuse, régnent despotiquement et nul n'y échappe. Pourtant on refuse d'accepter le moyen d'Outre-Rhin pour se suralimenter d'absorber • des pastilles et pilules. Nous ne voulons en t rien imiter le boche. Les déportés qui rentrent d'Allemagne 1 font un tableau tellement atroce du régime qui règne en Bochie que l'on se sent soulagé ici. Leur pain a encore diminué, le peu qu'on leur concède esrt immangeable. Le pire est la désillusion de n'avoir une aidé efficace des provinces russes. Les dir>eot/eurs du Relief élaborent un vaste pojet pour mettre en stock et conser-i ver des récoltes, au moins ce qui ne sera | pas réquisitionné. On^créera une tirade de modes de préparations nouvelles. Que de choses, que l'on repoussait dans le temps, sont assaisonnées et présentables en ce moment ! Les carottes tamisées ne sont-oe pas des abricots? Les koekebakken à la fécule de pommes de terre n'est-ce pas un plat de festin pour ceux qui doivent se satisfaire aveo -250 grammes de pain gommeux et deux cents grammes de patates? Le lait est"rarissime et réservé aux enfants. Le lard et le saindoux, pendant des semaines, font défaut. La Hollande a envoyé des poissons et d'autres articles, mais qu'est-ce que pour sept millions de bouches avides?... Ce3 quelques prix de la semaine donne-; ront une idée: Pois verts ou bruns, 6 francs la livre; du beurre, 36.50 le kilo; de la viande de troisième qualité, 26 frs. le kilo; un4 oeuf, souvent putréfié, 0.95 fr. Et les deux bases, pain, 1,10 fr. le kilo, pommes de terre flasques et qu'on succule ,,en chemise" pour la parcimonie; 3.4Q frs. le kilo. On tressaille d'appréhension pour M'hiver prochain . Mais nul ne croit ou accepte un instant de croire qu'il y aura encore un hiver, même pas un automne. Le canon de Zeebrugge a tonné dans toute la Belgique. L'on a cru à un débarquement allié. Les stratèges enfin avouent leur prise à revers. Il est même un service d'intendance cantonné à la côte qui fut refoulé jusqu'à Bruxelles. De voir la mine des .boches et d'ouïr ça et là leur: ,,C'est la bataille à mort, nous sommes décidés à tous nous sacrifier. Plutôt mourir que demeurer dans cette vie d'enfer. Après les . boues de Pologne, les gorges d'Italie, les rafales des Anglo-Français....", ils ont à nbuveau leur foi mystique. S'ils ne vainquent — et ils ne vaincront pas — deux à trois mois suffiront aux réserves de j Foch pour démanteler oes hordes dont le .ressort sera définitivement cassé. En attendant leurs autos," loin de sillonner la ville, se sont complètement éclipsées. On n'entend plus leurs cornes insolentes, et l'on ne voit plus leurs pneus à ressorts métalliques; on ne suffoque plus de leur peste de benzine ersatz. Us mentent ceux qui osent dire que le moral s'étiole en Belgique. Tout affirme leur foi dans le retour et la réunion pour les ,,grandes vacances". Comme une traînée de poudre la nouvelle des succès successifs des jasses bien-aimés fait tressaillir les âmes et gonfler les coeurs d'allégresse espérante. On sut aussitôt que le 9e du ,,Petit château" avait donné et s'était I paré les casques de ses soldats d'élite de nouveaux lauriers. * * * Le freiherr ,,J'ordonne" a déchaîné à nouveau ses sbires. Cette fois ce .sont nos précurseurs dans la résistance haineuse aux tyranniques teutons, nos maîtres dans l'indomptable résistance, — l'élève toujours surpasse le maître, — qui ont senti le poids de la hyène allemande qui trouve toujours de nouveaux supplices. Les centaines d'Alsaciens-Lorrains qui vivaient en Belgique ont presque tous des fils en âge de servir. Leurs appréhensions depuis août 1914 n'étaient point vaines. Les bourreaux leur font une chasse, car aucun ne s'est présenté à l'appel général des Allemands, qui les revendiquent comme nationaux. Des scènes teribles ont eu lieu. A Watermael les Allemands ont fait usage de leurs armes et ils ont eu plusieurs blessés dans un enlèvement de quatre jeunes Alsaciens rebelles. « « K Par clans, comme des nomades, des familles de mendiants, vêtues comme des épouvantails des champs et épouvantables à voir, sonnant, aux portes, demandant dans un râle les restants. Ils migrent dans les rues lamentables. Dans les églises on organise des récital de Tinel et Dubois aux belles. orgues pour la bienfaisance, et dans les 'concerts de charité, d'un inlassable dévouement, le public entend MM. Deme3t, Achten et un nouveau chanteur qui promet, Léon Poels, qui exécutait des oeuvres belges de MM. Rass, Huberti et Wambach. Mlle dè Ladrière, naguère à La Haye,, remporte de belles recettes pour les oeuvres également. A Anvers Le Conseil communal qui s'est réuni lundi j dernier ne s'est pas occupé de la question des | subsides aux employés communaux pour la vie chère. Le Conseil a renouvelé pour 4 millions de francs de bons de caisse 4 p. c. ; il a adjugé le Bassin de Natation à M. Ernest Kermans, moyessa-Afc 85 £.0* deg et alloué un [ subside de 13.201 fr. 42 à titre d'intervention dans la restauration de la façade du'n. 25 de la rue Porte aux Vaches. Les autres points d'ordre administratif ont été adoptés sans discussion.Au d^ébut de la séance, M. le bourgmestre Devos avait souhaité la bienvenue au conseiller M. Aalders. Les nouveaux ' échevins MM. Oh. Weyler et Goetschalok siégeaient pour la première fois au banc scabinal. * * * L'affaire de faux titres, dont nous avons parle, prend des proportions assez considérables. Il s'agirait d'une escroquerie de plus de 300.000 fr. Le prévenu est un certain Jules T..., représentant de commerce, âgé de 48 ans. Il est accusé d'avoir mis en circulation pour environ 300.000 fr. de faux' titres de la Société Générale. Un autre représentant de commerce, Edgard L..., 47 ans, demeurant avdhué De Keyser, avait été chargé par T... de chercher "lin imprimeur pour la confection des faux fttres. Ce fut un certain Jean S..., rempart Kipdorp, qui se chargea de cette besogne, qui fut faite en plusieurs fois. Ce n'étaient pas seulement des fausses actions de la Société Générale qui furent fabriquées, mais des faux titres de Jassy. Le pot aux rose3 paraît avoir été découvert à la suite de l'envoi, par le Crédit Anversois, de cinq actions fausses qui avaient été déposées par le principal accusé dans la susdite banque anversoise. T... est 60us les verrous, L... et S... ont été laissés provisoirement en liberté. Le jeu paraît avoir été la cause de cette escroquerie. La femme de T..., d'une famille de la bonne aristocratie, perd dans l'affaire presque tout son avoir. L'enquête continue. * * * Le Théâtre Royal Flamand, direction M. L. Bertryn,' vient de clôturer sa fructueuse saison d'hiver par la représentation du vaudeville „De Gevolgen eener Leugen" (Les suites ?un mensonge), de Greysel. La scène ! a été litté) alement inondée de fleurs et les " ovations frénétiques du public n'en finissaient , pas. Pendant la période allant du 15 novembre ( 1917 au 15 avril 1918, le Théâtre Flamand a donné par semaine 5 représentations, qui , ont été très suivies et le plus souvent ont { fait salle comble. Le répertoire des 37 pièces jouées compronait 19 pièces néerlandaises, . 8 allemandes, 6 françaises, 3 scandinaves et « 1 anglaise. Pendant la saison qui vient de < finir une partie de la troupe a^donné à ] plusieurs reprises des représentations à ! Lierre et à Malines, sous la direction de -M. Piet Janssens. M. L. Bertryn prépare en ce moment une représentation du „Mort", < célèbre mimodrame de C. Lemonnier. ] * * * j On a découvert une distillerie clandestine 1 chez un ingénieur habitant Berchem-lez- 1 Anvers. La police a saisi tout le.matériel ] et pour environ 15.000 fr. d'alcool. . -\ A CeîsïsîI f Cette semaine, les Gantois ont eu le plaisir i do voir quotidiennement débarquer dans leur ville les blessés allemands de la bataille d'Ypres; le lamentable défilé a repris de plus ^ belle de ces mutilés sanglants qu'amènent les < trains -lazarets et qu'on empile littéralement; dans les hôpitaux de fortune, pourtant déjà ] trop petits. C'est surtout le mardi qu'on a vu arriver les débris de l'épouvantable journée du ] 29 avril, où la 4e armée allemande a été décimé» «sar !'a~tillerie alliée sans pouvoir avancer ( d'tm pas. Les trains se sont succédés 6ans rclâ- J che depui* le matin jusque fort tard dans la nuit, amenant sans.cesse des ,,grands blessés" î dont l'état faisait peine à voir, même pour J les Belges qui onb pu assister à ce spectacle ' 3 macabre. i « Les chassaurs alpins bavarois sont particulièrement nombreux parmi eux.% Il est certain ] que les pertes de ce corps d'élite ont dû êtr-u , effroyables. Toute la journée, donc, c'est un va-et-vient , iribessa-nt entre la gare St. Pierre et les ; divers hôpitaux improvisés que les Allemands ont dû organiser en grande hâte un peu j)ar- c tout en ville depuis le début de l'offensive. ] L'Hôpital d» 1?- Biloque, l'hospice du Strop, ] l'hôpital militaire du Boulevard d'Akkergem, ] l'hôpital du boulavard de l'Escaut, celui de la rue des Meunfers sont depuis longtemps archi- j combles ; les btessés ont, au fur et à mesure des 'besoins, envahi les bâtiments de l'Ecole Nor- maie du Boulevard de l'Horticulture, les Caser- 1 nés de la plaine St. Pierre, l'immeuble de l'In- 1 stitut Rommelif^e, les casernes de la rue de * Bruxelles, l'Athénée de la rue de Baudeloo, etc., etc. « Et maintenant iî est question de réquisition- c ner l'Ecole Industrielle, l'Académie des Beaux- f arts, et, s'il le faut, l'Université. Gand n'est plus qu'un vaste hôpital, où retentissent la nuit les plaintes des mourants < et où les lamentations des blessés montent vers ^ le ciel et semblent des imprécations contre le c militarisme prussien. <■ An Pays Wallon Un jeune mineur de 21 ans, de Forchies, est c tombé dans le fond de la fosse n. 8, de Mon- c ce au-Font aine, où on ne retrouva plus que des décris informes.. ' • t * * * i La police de Houdeng-Goegnies vient d'arrê- 1 ter une bande do voleurs se composant d'une douzaine de membres. Le chef, surnommé le .,'Vicaire", se spécialisait dans la mise à sac c des fermes. Une grande quantité de marchan- € dises fut retrouvée au domicile de tout ce c monde interlope. Toute la bande fut conduite T aous bonne escorte à la prison de Mons. ^ T Visite au loi des Belp ■ c Grand quartier général belge. ç A quelques pas de la frontière, au milieu € d'une plaine grise et' nue, on aperçoit, der- c ri ère un mince rideau de saules, une maison basse à laquelle s'accoudent deux ou trois 3 bâtisses à toit rouge. Dans le calme de cette humble ferme flamande, faite pour abriter i un ifebeur paisible, un homme grave et doux î travaille en silence. c Ce n'est pas un laboureur, c'est un Roi. " Au lieu de charrues, il a des canons et, sur 0 son sol qu'irriguent des riv'-^iux de sano\ r le blé qu'il veut faire mûrir,- c'est lo fromsT de la J^bertét De grand matin, il est à sa tâche. Il se penche sur des cartes, étudie des rapports, écoute des comptes rendus. Puis, il prend le chemin du front. Il s'en va le long des dunes ou à travers « la lande, à pied, suivi seulement d'un officier. Il marche sans rien dire, en fumant un cigare. S'il s'arrête, c'est pour consoler d'un mot affectueux les petites gens qui le saluent avec une gaucherie confiante, ou bien il cause un instant avec un soldat. Il fait ainsi, chaque jour, des courses de plusieurs heures. Vingt-cinq, trente kilomètres ne l'effraient pas. Il semble qu'en se promenant en tous sens à. travers le lambeau do pays qui lui reste, il veuille eai multiplier l'étendue. Souvent, dans une de ses longues marches, le Roi se rend chez le général Ruquoy, chef d'état-major général de l'armée belge. Là se cache, dans un' jardinet, une vieille iemeure au pignon moussu que les obus >nt respectée. Une vierge de plâtre, noircie ç>ar les ans, veille au-deesus de la porte. De arges fenêtres, aux carreaux de couleur, éclairent une pièce spacieuse. En y instal-ant eon cabinet de travail, le général Ruquov n'a pas voulu, troubler l'aménage» ' lient modeste de ce petit salon de campagne. Des images de piété sourient naïvement sur es meubles de bois blanc cirés. Il y a des "leurs dans un pot de cuivre. Une douceur familiale- enveloppe oe lieu. C'est dans le. cadre émouvant de cette ntimité que le Roi nous a fait, ce matin, 'honneur de nous recevoir pour nous 6ou-îaiter la bienvenue au seuil de sa patrie en innés. L'image a popularisé cette figure noble et Densive. Blond, comme un chevalier de égende, l'oeil doux et bleu, Albert 1er .emble être né pour porter un heaume l'argent. En vérité, peu d'hommes ont m à ce point le physique de leur destinée. 3n ne peut apercevoir ce front d'un si orme dessin, ce regard limpide et profond, ians comprendre immédiatement le geste lu 3 août 1914. C'est que ce prince, si simple et si peu imi de la pompe, a su s'identifier aveo on peuple. Et il eût impossible, vraiment, le le regarder sans trouver, incarnée en lui, a grandeur d'une'faible et courageuse na-ion qui aima mieux s'exposer à périr que de yrêter les mains à l'injustice. Quelqu'un a dit, je crois, que la gloire le la Belgique était le ciment moral de 'Entente. On ne peut nier que ce petit )ays, réduit aujourd'hui aux limites étroi-<es d'un codai de champ de bataille, ne •ésume en soin exiguïté tout© la beauté de îotre cause. Elle est infime, la Belgique ihre, mais elle est sacrée. Cest la pierre de îotre autel. Rappelons-le-nous aux heures de las-itude et de doute: la cause de la Belgique, jui est liée à la nôtre, est la cause même de 'idéal. Placée devant l'affreux devoir, la Belgique n'a pas hésité. Il fallait. Son Roi fut ligne d'elle. Toutes ces pensées vous assaillent ini-ïérieu sentent quand vous êtes devant Ubert 1er, et je ne peux m'en défendre en e regardant. Il est debout, devant nous. Le pâle oleiil de Flandre éclaire son visage, ?et homme, au coeur si ferme, est d'une louceur timide qui surprend et émeut, il semble presque gêné par sa grandeur norale, de même qu'il est embarrassé de a très haute taille. Il fait peu de gestes. Son teint très )lanc se colore de rose à la moindre impression. Il trouve visiblement si simple l'avoir fait son devoir que l'admiration e décontenance. Iî nous parle d'une voix rès basse et c'est un saisissant specta-ile que celui de ce roi n'cisant élevear la vodx jrès de son pays assassiné.' Il ne nous fait >as de discours. Il n'emploie pas de grands note. Il nous dit doucement: — Je suis heureux que vous veniez voir nés soldats. Us ont beaucoup souffert. Ils ouffrent encore beaucoup. La guerre est ude aussi pour eux et l'Allemand ne les ûénage pas. Vous les regarderez. Je suis ier d'eux. Il en parle comme un père parlerait de es enfants, sans aucune emphase de monar-[ue. Même comme souverain, il ne paraît ccessible qu'à des émotions familiales. Il dit encore que la Belgique fera tout son levoir, qu'elle a le coeur fidèle, qu'elle tra-• aillera de son mieux, que rien ne la fera éder, que la Franco et ses alliés peuvent ompter sur elle. Puis, il revient encore à ses soildats: — Ils ont tant de peines ! Les secteurs [ii'ils occupent sont d'effroyables rnaré-ages. La guerre a détruit, en quelques oups de canon le travail de plusieurs énérations. Nous avions fait de ce pays me plaine fertile. Elle est redevenue inhu-aaine.Il insiste sur des détails: — L'inondation, à laquelle nous avons lû recourir, nous a ramené les moustiques t le paludisme. On ne peut pas creuser .'abris. L'eau s insinue partout. Nous te-Lons quand même. Nous sommes décidés à enir. Nous venons de faire un joli coup de iain. Allez sur les lieux. Vous verrez eer ue oela représente d'efforts et de courage. e suis bien heureux que des Français vien-.ent au milieu de nos soldats. Ils ont vu, ur l'Yser, ce cfue c'était que la France. Des loges français leur iront au coeur. Le Roi, qui porte nos décorations .fran» aises: Légion d'honneur, médaille militaire t Croix de guerre, insiste en nous donnant ongé: — Nous sommes extrêmement sensibles tout ce qui vient de France. Et, nous ayant tendu la main, il s'éloi» lie sans apparat, avec un seul officier, «our reprendre, à travers la lande, sa mar-he ver-" Nieuport, où gronde le canon, rande image d'une grande cause, héros '"une légende de nobU*se que les siècles .'oublieront pas. (,,Le Journal".) Ecï- -y.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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