L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 24 März. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 23 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/348gf0nt1w/
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génie Année !%f°. 51» S cents flO Centimes) Vendredi 24 mars IQI<6 L'ECHO BELGE •Journal Quotidien du ir*atin paraissant en Hollande L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: Ji.Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers, „ „ ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: „ , . * .. _ . , ( René Chambry, Emile paltiparé. Pour les annonce^, abonnements et vente au numéro, s'adresser èi l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-340, Amsterdair Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SOfiai'mois.Etranger!!.2.00papmoii Annonces: 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents la ligne. Une Réponse II Les agrandissements territoriaux, la question du statut futur de la, Belgique, do la neutralité permanente, des agrandissements territoriaux éventuels se présente sous deux espects. Et, tout d'abord, il Y a une question d'opportunité qui se pose. D'aucuns disent avec des mines épouvantées-: ,,0hut !... ne dites rien. N'aillez point ternir notre cause qui est la cause du droit, n'allez point fournir des arguments aus annexionnistes allemands. Qu'on nous rende notre petite Belgique, telle qu'elle ctait avant cette guerre. Nous ne faisons que défendre notre neutralité, etc., etc." Qu'importe ce que nous avons pu dire ou écrire depuis le 4 août 1914, les découvertes' soi-disant sensationnelles que les Allemands ont pu faire en furetant dans les archives du ministère die® affaires étrangères de Bruxelles? Nous ne voulons retenir que la phrase de M. von Bebhmann—Hollweg, l'aveu cynique du chancelier en plein Keiohstag qu'en passant par la Belgique l'Allemagne commettait une violation du droit. Ce sont là cris du coeur et tout le reste e6t... littérature — et laquelle! Quant aux annexionnistes allemands, ils n'ont point besoin do trouver des prétextes ou des arguments dans le rêve d'une plus grande Belgique pour réclamer, en manière de châtiment, l'absorption de la Belgique dans le ,,Grcss-Deu<tsch.land". Il y a belle hirette que les Treitske, les Daniel, les Tannenberg et autres prophètes du pangermanisme l'ont revendiquée avec la Hollande et, depuis le 4 août 1914, on nous a servi outre-Rihiu, dans mille publications, revues, articles de journaux, discours ou manifestes, comme celui de la Ligue des industriels, des arguments de toutes les couleurs, d'ordre stratégique, historique, géographique, économique, pour justifier j'annexion de la Belgique, jusqu'à la Meuse tout au moins. La chancelier a laissé interpréter son dernier discours sybililin dans le sens annexionniste par.M. von Spahn, parlant au nom de tous les partis bourgeois, quitte à raconter après dans un couloir à ce grand benêt Sclieidemann que les ,,Ein-falletore" auxquelles il avait fait allusion, et dont l'Allemagne devait supprimer la menace en annexant, c'étaient tout au plus quelques passes et cols des Vosges, des régions à peine peuplées, en territoire français.Nous n'avons point à nous inquiéter de l'Allemagne, mais nous devons une explication aux neutres qui nous jugent et dont nous avons les sympathies. Un remaniement de la carte d'Europe va s'opérer à coup sûr à l'issue de cetto guerre, qu'elle se termine, oomme nous l'espérons, par une victoire oomplèt'e des Alliés ou par un ,,draw". Il eet impossible qu'un autre Congrès de Vienne ne suive pas un bouleversement aussi for- 1 midable, une lutte aussi gigantesque. L'opinion publique a le droit de se préoccuper dès à présent des problèmes qui s'y agiteront. Nous ne voulons pas être pris au dépourvu. Si nous voulons une Europe plus harmonieuse, d'où soient éliminées les menaces de conflits, si nous ne voulons pas abandonner à quelques diplomates le soin de régler les multiples questions dont dé-■peud le salut du monde, il importe que partout les peuples fassent entendre leur voix-Les Belges qui souffrent, méditent, espèrent, au front, au pays envahi, en exil, n'ont pas manqué d'envisager ce gTand problème des agrandissements territoriaux. Nous avons interrogé à ce sujet pas mal de gens qui venaient du pays et nous avons lu des lettres de Bruxelles fort curieuses publiées par des journaux hollandais. Alors?... Il ne sera pas dit qu'à la conférence européenne de demain les Belges se laisseront faire, fut-ce par lcfcirs Alliés, laisseront les puissances décider de leur sort, comme en 1815 ou en 1839, sans même pouvoir faire entendre leur voix. Ils sont assez grands garçons et ont fait assoz bor-e figure dans le monde depuis dix-neuf mois pour qu'on tienne compte de leurs voeux- Or, après Lou-vain, Tamines, Dinant, l'effroyable martyrologe de cent villes et villages de Flandre ot de Wallonie, qu'on ne nous demande point de nous laisser hypnotiser par je ne sais quelle conception abstraite; du Droit (aveo D majuscule) et d'aller partout bêlant: ,,Nous ne voulons que le droit, que notre pays tel qu'il était avant le 4 août 1914". Vraiment? Une maison où l'on entrera comme dans un moulin, un pays avec trois provinces non défendues, indéfendables — tout ce qui est à l'est et au sud de la Meuse — un pays de la frontière duquel l'ennemi pourrait, avec ses canons à longue portée, bombarder la plabe de Liège? Il est une considération qui doit prévaloir avant toute chose aux yeux d'un Belge: il doit vouloir que son pays soit à jamais préservé des horreurs d'une autre invasion. Il est impossible que l'Allemand puisse un jour recommencer impunément son mauvais coup, son bond de fauve dans l'inconnu, par dessus nos campagnes et nos villes livrées sans défense à sa cruauté. Si l'on me démontre que l'annexion d'une bande de territoire est nécessaire à l'est pour mettre devant Liège le glacis qui lui manque aujourd'hui, je .vertu. de beaux principes abstraits. ',,Mais vous êtes socialiste" va-t-on me dire. ,,Oubliez-vous donc le droit qu'ont les peuples de disposer d'eux-mêmes, droit proclamé pour les Allemands comme pour les autres par les congrès socialistes internationaux?" Depuis ces conciles, un petit incident assez intéressant s'est produit : la guerre. Et c'est assez pour nous forcer à faire une révision de ces sacrés principes. Je reconnais aux Allemands bien volontiers le droit de disposer d'eux-mêmes, mais j'entends qu'on leur conteste une bonne fois pour toutes le droit de vouloir disposer de nous. Enfin, n'est-ce point penser en démocrate que de vouloir protéger notre pays avec un rempart de montagnes plutôt qu'avec un rempart de poi- ; tri nés ?. Je suis Wallon et j'entends qu'on va me dire: ,,Vous voulez ajouter aux quatre millions et demi de Flamands, qui ont déjà la supériorité numérique en Belgique, un ou deux millions d'Allemands pour ne pas dire de Boches". Le reproche est sérieux : outre que les populations rhénanes sont parmi les plus pangermanistes et qu'il serait bien désagréable à des Belges de les avoir comme compatriotes, leur annexion compromettrait en effet, et gravement, l'équilibre national, au moment où la guerre, les souffrances communes ont créé entre Wallons et Flamands un lien indestructible. Nous savons que les premiers flamingants trouvèrent en Allemagne, chez un Hoffmann von Fallers-leben, chez d'autres, de précieux appuis, et nous voyons les mamours que von Bissing prodigue en ce moment aux Flamands, n'obtenant de succès d'ailleurs au'auprès d'une poignée de loufoques ou venaus que méprise le peuple flamand. Ils sont nombreux qui souhaitent voir la Belgique recouvrer sa frontière de 1815, avec les cantons de Nedercuchten, de Néu (Eupen), de Malmédy, de Schleyden, do Cronenbourg, de Saint-Vith, Neureburg, Bitbourg, Dusseldorf, Arzfeld que la Prusse s'annexa contre tout droit et qui ne. constituent tout de même qu'une infime partie du Rheinland. Il se fait en outre que la plupart de ces cantons ont une population purement wallonne, que nous pouvons revendiquer, parlant un dialecte en tous points semblable à celui de Spa ou de Stavelot, aveo um folklore, des moeurs, une mentalité qui ne diffèrent guère de celle de notre population paysanne des Hautes-Fagnes. Lorsqu'un Wallon, comme il nous fut donné de le faire récemment, a l'occasion de lire dans un journal de Malmédy, rédigé en français, quelque annonce mortuaire signalant qu'un Henri-quet ou un Pietkin a été tué sur le front de Courlande ou de Pologne, son coeur se déchire. Ces cantons wallons c'est notre Alsace à nous : nous les pouvons revendiquer d'un point de vue sentimental, en vertu de la politique des nationalités, du point de vue du Droit violé. Louis Piérard. __ Pour la fêîB dis Roi Montant des listes 'précédentes 511.681 fl. + 68}f.5Ô fr. M. Jos. 11 orevians 1.00 fl. Officiers belges d'Amersfoort..* 100.00 ,, De la. 'part de Plô • 1.00 fr. (En timbres) 0.50 fl. M. Georges Lewy 20.00 fr. M. A. Poissinger, professeur des Princes Royaux de Belgique 10.00 „ Pour que ttsiM. jaunes gens visés par Varrêté-loi cm 1er décembre 1915 fassent lew devoir patriotique et pour que les Belges réfugiés en, Hollande pensent aux soldats ccu front qui aiment tant à recevoir un soulagement d'eux. La Fraternelle Belge de Til- < bourg 7.50 fl. AVIS Les agents et fonctionnaires de l'adimi-nistration des contributions directes, douanes et accises, habitant La Haye et Sche-veningue, qu'ils soient militaires réformés ou simples réfugiés, sont priés de se présenter, avant le 1er avril, au Bureau de Renseignements, 17 Lange Voorhout, afin d'y donner leurs noms, prénoms, lieu et date de naissance, grade, domicile en Belgique, et siège de travail en Belgique, leur adresse en Hollande, les fonctions qu'ils occupent actuellement, s'ils sont à chargé de leur famille ou s'ils ont charge de famille. !■!■■■ ■ fl i r. > Il y a un an 21 mars 1915. Les Belges progressent sur l'Yser. Echec sanglant de deux offensives allemandes sur N otre-Dame-dc-Lo-rette. Une autre contre-attaque également repoussée au fortin de Beauséjour. Nous enlevons une nouvelle tranchée de l'Hart-mannswillerkopf. Des Zeppelins évoluent au-dessus de l'Oise. Front oriental: évacuation de MemeVpar les Russes, qui se replient sur leur territoire. Dans les Carpathes et ait Caucase, victoires russes. Prisonniers faits *par les Russes en Galicie, à cette date, sans compter ceux de Przcmysl: 110,000; avec 30 canonj et 300 mitrailleuses. • ' En Belgique. A Bruxelles ^ On apprend la mort du général Ter-linden, aide de camp du Roi Albert ét chevalier d'honneur de la Reine Elisabeth, décédé à l'âge de 63 ans, à Bruxelles, où la maladie l'avait retenu. Le général Terliriden jouissait depuis trente-cinq ans de la confiance particulière de la famille royale de Belgique. Il avait été chargé de l'éducation du prince Baudouin, frère aîné du Roi, mort en 1893. * * * Nos lecteurs se rappellent que nous leur ! avons jadis signalé la perquisition opérée 1 par la police boche chez M. l'échevin ! Lemonnier... accusé de publier la ,,Libre Belgique". | Une lettre d'un de nos correspondants, j dit ,,Le XXe Siècle", nous apporte avec ' des détails sur l'opération l'explication des soupçons de la Kommandantur. Cette lettre nous arrive avec deux mois de rétard, mais nous sommes persuadés qu'on la lira cependant avec intérêt: 9 Bruxelles, le 3 janvier 1915. Je vous ai dit, dans la lettre très brève que je vou3 ai adressée le jour de la Noël, la mésaventure dont M. Lemonnier avait été la victime, il y a huit jours. L'échevin de? Travaux Publics de la Ville de Bruxelles avait reçu de M. von Bissing, quelques jours auparavant, Une lettre qui constituait au point de vue de l'état d'esprit des habitants de la capitale un document précieux. M. von Bissing, qui est prodigue d'interviews, s'y donnait à lui-même un démenti agréable à enregistrer. Alors que, dans des entretiens avec les représentants des journaux boches, il ne cesse de répéter que tout va bien en Belgique en général et à Bruxelles en particulier, il confessait dans cette lettre son amère déception de voir les Bruxellois résister à ses conseils salutaires et manifester à l'égard de la soldatesque allemande et de ses. officiers une hostilité pleine de mépris. La lettre n'était pas destinée à la publicité et les événements ont prouvé que M. von Bissing aurait préféré qu'elle demeurât confidentielle. Mais le hasard, — un hasard méchant, — voulut qu'une copie de cette épitre prit le chemin rigoureusement interdit au public de la ,,Libre Belgique". Le vaillant petit journal en fit ses choux gras et publia, en bonne place, le funeste papier. M. von Bissing, vous ne l'ignorez pas, est un des lecteurs les plus fidèles de la ,,Libre Belgique". C'est toujours à lui que le premier numéro sortant des presses du journal clandestin est adressé. On devine la fureur ,,kolossale" qui s'empara de notre homme lorsqu'il aperçut sa prose reproduite in-ex-tenso dans une publication aussi exécrable et dont la lecture a failli plus d'une fois déjà le conduire à l'apoplexie. Le premier moment de colère passé, le potentat galonné qui nous gouverne eut une inspiration subite. Et tel Archimède découvrant la loi de l'équilibre des corps plon'gés dans un liquide, il sortit de son cabinet en criant: Eurêka ! Eurêka! M. von Bissing venait de découvrir le moyen de mettre la main sur les auteurs de la ,,Libre Belgique". Son raisonnement était simpliste: M. Lemonnier étant la seule personne qui eût reçu sa catilinaire, il ne pouvait y avoir d'autre coupable que lui. M. Lemonnier devait être le rédacteur en chef ou tout au moins un des collaborateurs assidus de la „Libre Belgique". La prise n'était que plus belle et la revanche promettait d'être éclatante. Le vendredi 24 décembre — soyons précas M. et Mme Lemonnier, qui habitent un hôtel* de l'Avenue Louise, reçurent de erpand matin la visite de quatre messieurs envoyés par la ,,Kommandantur . Ces émissaires avaient ordre de perquisitionner. Us s'acquittèrent de leur tâche aveo un soin scrupuleux ; trop scrupuleux même, car ils ne respectèrent même pas les choses les plus intimes. On fouilla tous les meubles; on visita toute la maison. Pendant cinq heures, celle-ci fut bouleversée depuis la cave jusqu'au grenier. Linge, vêtements, armoires, salon, chambre à coucher, cuisine, cabinet de toilette et buen-retiro, tout fut inspecté avec le soin attentif qu'apportent dans les perquisitions le6 fonctionnaires de la police teutonne familiarisés depuis des mois avec ce genre d'exercices. La bibliothèque du prerûier échevin de la capitale fut l'objet d'une attention toute spéciale. Les livres furent visités, feuillet par feuillet. L'inventaire des cartons fut fait par de véritables experts. On examina surtout les comptes du ménage... Dans la cave, la houille fut retournée. Dans la cuisine, on alla jusqu'à inventorier la farine, et les argousins de M. von Bissing n'hesiterent pas à y promener leurs patte9 saumâtres pour être bien surs qu'on n y avait dissimulé aucun papier compromettant. Quand tout fut terminé, les quatre personnages se transportèrent à l'hôtel de ville où les recherches se poursuivirent pendant deux heures dans le cabinet du ff. de bourgmestre. On ne trouva rien, rien; M. Lemonnier donna sa parole qu'il n'avait aucune accointance avec la ,,Libre Belgique", mais il reconnut avoir communiqué à tous les bourgmestres de l'agglomération, à titre d'information, la lettre du gouverneur. Et que peut-être..,. Il n'alla pas plus loin. Les argousins noi plus. Peut-être eurent-ils un moment l'in tention d'aller perquisitionner dans toute les communes à la fois. Mais c'était un< entreprise d'une telle envergure qu'ils 1 renoncèrent. M. von Bissing lui-même n'î pas insisté. Mais il garde une dent formi da-ble contre M. Leoiionnier, devenu biei malgré lui le héros de "cette aventiu'e. * * A La délicatesse n'étouffe pas l'adminis tration de M. von Bissing. Celui-ci vien d'installer, dans le nouvel hôtel que M. Pau Hymans s'était fait construire rue Ducale un médecin boche. Une plaque fixée su: la porte de l'immeuble porto ces mots : Gouvernements Aïtz. M. Paul Hymans est .ministre d'Etat; i représente notre pays à Londres en ce mo ment. Il semble que les Allemands' auraiem dû avoir le tact de respecter sa propriété Mais les convenances n'ont rien à voir ave< la ,,Kultur'\.. # * * A St-Josse-ten-Noode on n'a pu distribuer qu'un kilo de pommes de terre pai personne pour toute une semaine ! La situation devient chaque jour pire. Le tramway vicinal Bruxelles-Engliien £ déraillé sur le territoire do la commune de Leeuw-St-Pierre. Une panique se produisit, mais heureusement on ne signale aucun accident de personne. A Anvers L'administration communale a prié M. l'avocat Charles Boelens, fils du regrette receveur communal, d'exercer à titre intérimaire les fonctions de son père, si brusquement enlevé "à l'affection des siens. M. Alfred Boelens était né à Anvers le 24 octobre 1859. Il était receveur de la ville d'Anvers, secrétaire trésorier du Bureau administratif de l'Athénée Royal et de l'Ecole moyenne de l'Etat, vice-président de la Ligue nationale belge contre la tuberculose (section anversoise), - chevaliei de l'Ordre de Léopold. Il s'est dépensé sans compter, toujours prêt à aider quiconque lui demandait conseil ou assistance; entouré d'amis et ne 'demandant qu'à les obliger, donnant toute sa mesure dans les oeuvres d'intérêt général et principalement dians la Ligue contre la tuberculose pour laquelle il recueillit des sommes considérables. Toujours sur la brèche, dans l'organisation des fêtes de charité comme dam l'administration intérieure de l'oeuvre, il est l'un des principaux auteurs des dispensaires de Wenduyne et d'Anvers. Ce qui couronne sa vie, c'est son attitude au service de la vile depuis le début de la guerre. Lors du bombardement, i! resta seul dans les bureaux de la Caisse communale. Incident épique: deux agents d< police 6e présentent pour recevoir leur traitement. Le receveur communal fait le paie ment sous les obus. La rafale passée, M. Boelens se trouve devant l'ennemi. Et c'est alors, comme partout, la lutte pied à pied pour défendre les droits ou plutôt la vie d'un pays ruiné contre les exigences de l'envahisseur, lie souci d'alimenter la caisse qui devait payei le Champagne de l'armée d'occupation. C'est à cette tâche, face à l'ennemi, que M. Boelens a succombé. Il ne faut pas qu'on oublie jamais, parmi les victimes de la guerre, la figure sympathique de cet homme enjoué et aimable et surtout si essentiellement bon et dévoué. A ses funérailles tout ce qu'Anvers compte de personnalités de la finance, des arts, de la philanthropie et de l'administration avait tenu à lui rendre un dernier hommage. La chambre mortuaire était remplie de couronnes et de fleurs; celle de la Ville d'Anvers fut surtout remarquée. M. le bourgmestre De Vos a prononcé ur discours où il a rendu hommage aux rare* qualités de coeur, à l'expérience approfondie et aux grandes connaissances du défunt D'autres discours ont été prononcés pai M. le secrétaire communal Melis, au non du personnel de la Ville; par M. le docteur Thiereiï, au nom de la Ligue contre le tuberculose, et par M. l'avocat Van Doos- selaere, au nom de la Loge maçonnique. * » * On annonce le décès à Hersham (Angleterre) do Mme Alice Portielje, belle-fille du peintre anversois Portielje. • * Nous apprenons la mort, à l'âge de 8f ans, de Mlle Emma Ilavenitli, une grande philanthrope. Le polizeimeister annonce que de faus billets de deux marks sont en circulation, A Liège Plusieurs villages des environs de Liège sont privés de pommes de terre depuis près d'un mois. N'est-ce pas navrant? On annonce la mort de M. Jean Mottin bourgmestre do Hannut et conseiller provin ci al. * • * L'état de santé continue a* être défavorable, L'école de la rue de Fexhe est fermée depuis lundi. Le nombre des décès augmente mal-' oureusement dans une grande proportion. A Gand Petit arrêté du duc Albrecht von Wurtemberg, le vaincu de l'Yser: Tout locataire qui, par suito do la guerre, a été empêché d'user de l'immeuble qu'il a loué, a le droit d'exiger soit la résiliation du contrat de location, soit une réduction du prix du loyer, sans que le propriétaire puisse faire valoir Tin droit quelconque à des dommagee-intérêts. Seuls les juges de paix seront désignés pour trancher les différends qui pourraient surgir entre locataire et propriétaire. .• * *. On mande au ,,Nieu.we Rotterdamsche Courant" que les professeurs Frédericq et Pirenne — l'historien dont la réputation est mondiale — ont été faits prisonniers et j envoyés en Allemagne le 18 de ce mois. I Nous savions, en effet, que les Boches , avaient arrêté le professeur Frédericq, mais • nous ignorions que le professeur Pirenne eût été également victime du régime de la terreur. On ne donne pas de L motifs à ces déportations, mais peut-être est-ce à la suite des protestations formulées ; contre la flamandobochisation de leur université que ces deux savants ont été ; emmenés au pays de la lyiltur. A Maliraes Les calomniateurs d'Allemagne poursuivent leur campagne contre le Cardinal Mercier et mettent tout en oeuvre pour faire arrêter celui-ci. Joli procédé, mais bien dans la façon de ceux qui torpillent des bateaux neutres en chargeant l'Angleterre de cet ignoble crime. Aujourd'hui, le principal journal de Cologne se mêle à la campagne infâme. La ,,Kolnische Zeitung" dit, en effet, apprendre de Bruxelles que le Cardinal Mercier se trouve en relations secrètes avec le_gouvernement belge. Lors de l'arrestation de plusieurs espions, il a été constaté, ajoute-t-il, que le Cardinal était en communication avec quelques-uns d'entre eux et que cette bande, qui taisait passer "des lettres à l'étranger, en transportait aussi pour le compte du prélat. Le journal colonais se dit surpris et se répand en phrases violentes sur le ,,unerliche und dunkoin Machenschaf-ten" (lisez: les intrigues malhonnêtes et sombres) de l'espionnage <£b sur le mauvais exemple qiio le Cardinal donne à ses compatriotes.Venant de Barbares, pareil article ne nous surprend pas. Il ne vaut pas une réponse. au Pays Wallon Le passage des Allemands par Wépion et par Dave fut heureusement exempt de scènes brutales et meurtrières. A part l'incen-i die de quatre ou cinq maisons à Wépion, on , n'a à déplorer dans cette commune ni assassinats ni pillages. Il y eut toutefois, comme partout, des arrestations arbitraires dont fut victime, i .entr'autres, M. Wasseige, bourgmestre de la commune, qui passa les mois de septembre et d'octobre à la prison de Namur. A Dave, aucun immeuble ne fut incendié ; mais le ctyâlet de M. Denison fut démoli par un obus dont les éclats endommagèrent aussi la maison de M. Joseph Robaye. Un incident qui se produisit à Dave amusa , beaucoup la population au détriment des Allemands : Ayant pénétré dans le château de la duchesse Fernand-Nunès, qui leur* paraissait intéressant à piller, les soudards allemands se mirent en devoir de déménager tableaux et objets d'art qui le garnissaient, non sans avoir, auparavant, violemment frappé à coups de sabre la femme du régisseur de la châtelaine, qui avait courageusement tenté de barrer le chemin aux pillards. , Mais soudain le régisseur apparut et la scène changea.... L'autorité allemande dut bientôt convenir que cette propriété, appartenant à une grande dame espagnole, ne pouvait être l'objet d'une attention trop prolongée. Fort dépités, car la prise était bonne, mais craignant les conséquences de cet acte de brigandage, les Allemands se mirent à la poursuite de leurs propres soldats, et, 1 tandis qu'ils se confondaient en excuses, ils firent remettre avec un soin minutieux les objets dérobés à l'endroit même qu'ils occupaient précédemment dans la seigneuriale demeure. # * « Les bateaux à vapeur Namur-Dinant ont repris le service, trois fois par semaine. ♦ * * L'annonoe du décès du docteur Depreter d'Enghien est confirmée. Aw Luxembourg Le prix du pain est fixé à fr. 0.40 au lieu de fr. 0.42 le kilo, pour la ville d'Arlon seule-mont, pour la raison que la farine débitée dans l'agglomération arlonaiso n'est pas obtenue au moyen de froment pur, mais renferme-, beaucoup de farine de seigle. Par contre, le prix de la farine reste fixé au taux indiqué par le Comité provincial d'alimen-; tation, » * * Un comité, comitosé de notabilités féminines do la ville, vient de créer l'Œuvre do l'Œuf. Chaque semaine, les élèves de l'Ecole moyenne des filles passeront chez les adhérents pour recueillir un oeuf de chacun. Ces oeufs seront remis sur prescription médicale aux ménages dont les enfants sont débiles, aux malades et aux convalescents dont l'alimentation est insuffisante. * * • Il y a une véritable pénurie de lait qui commence à sévir. Non seulement il faut payer maintenant fr. 0.30 pour un litre.de lait, mais nombre de ménages ont encore bien de la peine ' à s'en procurer. Nous connaissons des familles possédant un et deux enfants en bas âge qui, subitement, se sont vu rationner par leur fournisseur habituel. De deux litres, la vente est decendue à un litre et oertains jours à un demi-litre l a meddens j im (M, i v Hofweg 11 > i LA HAYE. [ J Pardessus sur r Mesure i ^ depuis H. 25.— La Pologne et son „amie" 9a Prusse. Les Bochœ, voyant- qu» leurs vclliéitœ <10 dominer la Belgique so Jieurtont à l'inébranlable volonté de la France, do l'Angleterre et de la Russ^a et 6ont d'irréalisables rêves qui s ecroulent peu à peu comme des châteaux de cartes, Jes Boches se cramponnent à la planche de salut que la Poîbgne aurait pu leur offrir. Et les voilà qui se répandent en basses flatteries, circonvenant les Polonais d amabilités traîtresses, tout en injuriant I héroïque et grande Russie. Leur but est comme en Belgique — de diviser pour régner et de -jeter les Polonais contre les Russes. Les voici donc, soufflant à pleins poumons sur le feu des discordes passées .afin d'attiser les haines qu'ils croient couver encore. Pauvres individus qui ont recoure aux moyens les plu6 tristes pour asseoir* une domination temporaire!A présent donc lies rôles sont intervertis, caf, jadis c'étaient les Russes que les Allemands entouraient de flatteries et les Polonais étaient du gibier de potence aux yeux des dirigeants do Ja \\ eltpohtiek. Bismarck n'a-t-il pas dit qu'il .nmait mieux traiter avec le gouvernement impérial de Russie qu'avec la noblesse do Var- - S0V76 ? ** I armi les articles de la presse allemande que nous avons eus sous les yeux, traitant do la question polonaise, il en est un dont l'absurdité est pesante et les tendances cyniqiies. Il a paru dans l'.,Illustrierte Zeitung". L'auteur le mauvais goût — le goût allemand — de parler irreverencieiisement du noblo grand-duc Nicolas A icolaevitch dont le nom est gravé dans le coeur de tous les Polonais. Il va jusqu'à dire que des milliers de polonais russes se sont enrôles dans l'armée allemande, ce qui est faux. L arme est à double tranchant: c'est une cal lomnie qui doit rendre suspect les Polonais aux yeux des Russes, manoeuvro destinée à semer la suspicion et la discorde. Que dit encore 1 ecrivaillon boche? Que les Polonais n'enseignent actuellement encore le russe à Heurs enfants que par crainte du retour des Russes en I ologne. Mais alors, à plus forte raison, dans cet espnt de crainte, lies Polonais n'iront-ils pas servir dans l'armée allemande. Pourquoi les 1 olonais tiennent-ils à apprendre le russe? Parce que c'est une langue qui présente pour eux la meme utilité que l'étude du français pour les Flamands et parce que les intérêts polonais sont étroitement liés aux intérêts russes. Cette crainte manifestée par les Polonais, ^ (d'après le correspondant boche), prouve à suffisance qu'ils entrevoient la victoire des Russes et leur retour, en triompha, teurs, dans la Pologne libérée. Il avoue d'ail-leiirs peu après que les Polonais voudraient voir remonter sur le trône de Pologne un llomanoff. Comment concilier des idées aussi opposees? Il ne faut pas s'étonner, lorsqu'on, ht un article allemand sur la question russo-polonaîse, do rencontrer des bom;des grossières. .,L Illustrierte Zeitung" no prétend-il pas que la Russie déclara la guerre non aux puissances centrales, mais à tous les pays de l'Ouest? Un détail curieux — et amusant pour les alliés est qu'au moment où paraissait cet article mensonger, le députe Harusevicz, porte-parole de la Pologne à la Douma, déclarait solennellement que ,,1a. Pologne s'était irrévocablement rangée aux côtés des alliés". En présence de cette campagne soi-disant' polonophilo des Boches, on est en droit de so demander ^ comment -les Polonais prussiens sont traités par le gouvernement de l'empire allemand. Et, tout naturellement, on en arrive à constater que ce malheureux pays est I'igotté aux mains et aux pieds, ensanglanté par 3e martyr de ses enfants, l'a garrotte au cou resserrée davantage chaque jour par le bourreau prussien. La langue polonaise est chassée des écoles, les enfants battus à mort, les mères qui protestent jetées en prison (doit-on rappeler l'affaire de Wreschen?). Il a fallu que l'illustre Henryk Sienkiewicz so fit l'écho des souffrances de 6es frères dans un appel — désormais célèbre — adressé au monde civilisé. Le sol natal a été partagé par la fameuse Commission de Colonisation, fondée il y a trente années environ par l'Etat prussien" en vue d'acheter les biens des Polonais pour les revendre aux Allemands et par les soins de l'Association des ,,Marchés do l'Est" (Ostmark-tenveroin), créée sur l'initiative de particuliers prussiens. Ce n'est pas tout. Le gouvernement de Berliin fit passer par le 6ouriant prince de Biilow l'ignoble bill d'expropriation, comme si ce n'était pas assez de faire pleurer les pierres de la Pologne martyre! Tous les droits nationaux : langue, religion, écolles, costumes, libre possession des biens, furent garantis aux Polonais par la signature des rois de Prusse, lors des différentes annexions de leur territoire à la Prusse. C'étaient déjà des chiffons do papier, ce qui prouve que le traité de neutralité de la Belgique, déchiré par Guillaume II, n'est pas le premier que les Allemands aient foulé aux pieds. II convient aussi de rappeler que le démembrement do la Pologne, cause primordiale de tous les malheurs survenus aux Polonais, fut perfidement et traîtreusement machiné par Frédéric le Grand. Jadis, lorsque la Russie accordait des concessions aux Polonais, les reptiles do la Spréo s'émouvaient et bavaient de colère impuissante. Aujourd'hui, c'est la Germania en personne qui veut leur fairo des yeux doux. Mais, en Pologne, on se détourne avec mépris. Les Teutons ont de l'orgueil sans un éclair de ficrté.Comme calomniateurs — témoin l'article dont nous avons donné un court aperçu on ne fait . mieux nulle, part : Dçutsçhland uber allés ! {

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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