L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 09 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 24 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/r49g44jx6k/
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2ème Année N®. 653 S cents iViereresJI 0 aïoist -1916 L'ECHO BELGE L'Uîiion fait la Force, •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressons «u bureau de rédaction: N. z. VOÔRBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. S Charles Bernard, Charles Herbiet, René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces', abonnements et vente au ijuméro, s'adresser à ï'Adiministp-atïon du iournal:N.Z.Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger il.2.00 par mois Annonces; 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Quelques précisions rétrospectives siMa Tripiioe. Malgré les explications étendues données par le gouvernement italien dans ses diverses publications officielles sur la nature dos liens qui, avant la guerre, l'attachaient aux Empires centraux, des idées assez con^ fuses subsistent encore sur ce point, surtout dans les pays neutres, et personne ne s'y souvient de ce que fut véritablement la Triplice et des raisons qui l'ont fait naître, comme personne peut-être n y comprend tout à fait les raisons qui l'on rendu© caduque. Il ne sera pas inutile de faire a ce sujet un peu d'histoire, et d esquisser les traita principaux de la Triplice, d ordi-naire si' mal comprise. , On dit en général qu'elle a commence^ en 1882; c'est matériellement exact, car cjest le 20 mai 1882 que le premier traité d alliance fut signé entre les trois puissances, mais, en ce qui concerne l'Italie, 1 alliance ne commença à produire ses effets qu en 1887 au premier renouvellement du traite. En ' 1882 celui-ci avait été passivement accepté par l'Italie qui ne pouvait faire autrement, étant alors profondement isolée en Europe. La question tunisienne 1 éloignait de la Erance tandis que Bismarck faisait peser sur elle la menace de soulever à nouveau la question romaine. Cinq ans après à l'échéance du traité, la position de l'Italie s'était améliorée. Bismarck, de son côté avait besoin de renouveler l'alliance, et l'Italie fut en mesure d'imposer des conditions. . . ... L'homme qui les négocia avec mtelli-gence, et qui fut le père adoptif de la Tripiioe ainsi revue et corrigée, fut le comte de Robilant, ambassadeur d'Italie a Vienne en 1882. Au début il s'était montré rien moins qu'enthousiaste du traite au bas duquel il avait dû apposer sa signature. Avant la première conclusion, en 1882, il écrivait à son collègue de Berlin: ,,Sous nos conditions, et elles ne changeront pas de sitôt, nous n'avons rien à gagner a nous unir à, l'Autriche et à l'Allemagne. Ce serait le voyage du pot de terre eiitre deux pots de fer... Ce résultat, de la façon dont nous y arriverons, me répugne absolument pour beaucoup de raisons." Trois ans après il disait au roi Humbert lui-meme qui lui offrait le portefeuille des affaires étrangères: ,,L'Allemagne et l'Autriche nous ont rendus impuissants contre elles, c'était là le but unique du traité. " En effet, cette première réalisation de la Triplice engageait la liberté d'action italienne et liait l'Italie au système politique des empires centraux, sans pour cela garantir en rien les intérêts vitaux de l'Italie dans la Méditerranée et les Balkans. Devenu ministre des affaires étrangères, le comte de Robilant décida de se laisser désirer. Il fit le mort à Berlin lorsqu'il fut question de renouveler le traite et laissa 1 initiative à Bismarck. La seconde adhésion de l'Italie fut soumise à de nouveaux accords au sujet de la question tripolitaine et de la balkanique. Pour la première, les empires centraux durent s'engager à soutenir l'Italie contre une éventuelle tentative française. Pour, la seconde, l'Italie exigeait que l'Autriche s'abstint, sans son assentiment 'préalable, de toute expansion nouvelle en Ôrient. Les négociations furent délicates, car cette dernière clause répugnait fort au gouvernement de Vienne. Enfin, en 1887, furent signés trois traités posant la Triplice sur de toutes nouvelles bases. Il était temps. Un mois après une crise ministérielle renversait le comte de Robilant qui pouvait s'écrier en quittant son fauteuil: ,,Nous laissons l'Italie aussi sûrement défendue que si elle était dans un tonneau de fer." La même année l'Angleterre avait signé un accord de principe visant le maintien du statu quo dans la Méditerranée et de la liberté des Détroits. La Triplice continentale se complétait ainsi d'une Triplice orientale comprenant l'Angleterre, l'Autriche et. l'Italie. Jusqu'en 1885 la politique de l'Angleterre avait été surtout dirigée contre la Russie pour ses tentatives d'expansion asiatique, et contre la France, rivale sur le terrain naval et colonial. La flotte allemande était encore à créer et l'Allemagne -cachait bien ses aspirations impérialistes. La Triplice, née d'une inéluctable nécessité politique, porta ses fruits et conserva sa valeur aussi longtemps qu'en demeurèrent inaltérés les traits principaux. Depuis une vingtaine d'années ces traits se modifièrent sans que l'Italie n'y ait été pour rien. L'Allemagne ouvrit le chemin périlleux de l'impérialisme maritime, s'attirant par là l'inimitié de l'Angleterre. L'Autriche reprit en même temps les rêves ^abandonnés d'expansion vers l'Orient, tâtonnant dans le désordre ténébreux des Balkans pour chercher déjà le chemin de Salonique. Forcément la politique anglaise, suivant les lois politiques de la gravité, se déplaça vers l'Alliance franco-russe. La crise de la Triplice, une période de malaise entre les alliés, s'inaugura en 1902. Dans le renouvellement signé cette année-là, l'Italie relâcha les liens des trois traités. Seule la situation internationale de 1887 rendait ceux-ci bienfaisants. La physionomie de l'Europe se trouvant changée, l'édifice de la Triplice, qui n'était plus qu'une façade devait s'écrouler de lui- Lorsqu'en 1914 l'Autriche, manquant i ses engagements, ouvrit la question balkani que et que l'Allemagne voulut réaliser soi rêve d'hégémonie mondiale, elles renoncé rent vertuellement la Triplice. Le 3 ma 1915 Sonino ne fit qu'apposer un sceau offi ciel à une situation qui existait déjà de fait L'Italie a toujours joué loyalement soi rôle dans la Triplice. Ce îi'est pas elle qui i jamais manqué à ses engagements ni outre passé ses- droits et elle peut sourire avec dédain des accusations de mauvaise foi qui lu viennent du camp ennemi. Wiliy G. R. Benodictus. PSiariseïsme. Le ,,Algemeen Handelsblad" donne ur résumé tendancieux de l'article incisif el documenté de notre collaborateur Auger d* Busbeck sur Hugo Verriest. Il se contente: en guise de commentaire, d'inscrire au bas cette phrase: Pauvre pays bilingue !.. 'Joli pharisaïsme ! Un pays pour lequel on meurt n'est pas si ,,pauvre" que cela et il est d'autres pays qui sont plus à plaindre. * * * A propos de cet article, rétablissons une erreur de mise en page : La dixième ligne répète la cinquème et devrait se lire ainsi : ,,Placé tout à coup, par une invraisemblable aventure, en Flandre même, entre les Français etc. D'autre part, un de nos lecteurs nous fail observer que, contrairement à ce- qu'a dit Auger de Busbeck, le t:ava.il de M. Gustave Verriest sur la ,,Parole rythmée" a ét« imprime en 1904 à Bustsum et est intitulé : ,,Over de grondslagen van het rhytmisch woord." Nous nous empressons de rétablir cette erreur. ■ iw'illf" " Çi ■ '7 i Une juste appréciation. La clique René De Clercq rédige ici une petite feuille qu'il est inutile de nommer et dont, la ,,Toekomst" reproduit avec empressement les articles. . A ce propos le ,,Provinciale Geldersche en Nijrneegsche Cor -ant" écrit ces lignes fort justes au point de vue hollandais: ,,Cette feuille qui nous paraît être un succédané de la ,,Vlaamsche. Stem" nous inspire peu de sympathie. Qu'il se trouve des Néerlandais, du Sud qui tiennent à manifester leurs affinités de race avec nous, c'est parfait. Mais que ces pan-Néerlandais éveillent l'impression que la Flandre est le noyau de la Grande Néerlande, le pivot sur lequel tout tourne, que d'aucuns abusent de notre pays comme" d'un abri d'où ils " liâ.n-ceoift leurs projectiles contre le gouvernement belge; «qu'ils fassent naître l'apparence d'être plus Allemands que Belges, cela nous le désapprouvons. Nous l'avons déjà" dit: on n'emploie pas la maison de son hôte pour insulter le voisin. Que ces messieurs attendent la conclusion de la paix pour prendre une résolution. A en croire ces messieurs, ils savent ce qui vaut le mieux pour nous, mais ôe mieux cet tout autre chose que ce que nous tenons pour tel."- ni ~ ' ç ■ : M . L'Epée allemande A toutes les violations du droit des. gens, à toutes les atrocités, à toute la barbarie de cette guerre, M. von Bethmann-Hollweg ne répond que par ces mots: ,,L'épée allemande!" Voilà la raison nécessaire et suffisante. Donc, tant què l'épée allemande ne sera pas brisée, tant qu'elle restera libre de frapper, elle frappera, le chancelier de l'Empire nous l'annonce. Il n'y met pas d'ailleurs une conviction profonde, et le ton du discours se ressent des événements de Verdun. Remarquez cette phrase: ,,Un recul est désormais impossible." C'est une claire allusion aux angoisses de l'Allemagne entière qui, jusqu'à ce jour, croyait à une paix prochaine. Mais quelle ouverture nouvelle sur l'âme de nos ennemis! Leur geste instinctif est de brandir l'épée, ultima ratio de leur civilisation et de leur kultur., Il n'y a que Pépée capable de régler le sort de la Belgique, de la Pologne, des nationalités opprimées qui réclament l'indépendance et la justice ! On voit ce que deviendrait la vie européenne si la guerre ne se terminait pas par la défaite de l'Allemagne. Quant à nous, opposons à ces cyniques menaces les cris poignants de la lettre pastorale du cardinal Mercier: ,,Par respect pour notre parole d'honneur, pour affirmer que dans ves consciences le droit prime tout, vous avez sacrifié vos biens, vos foyers, vos fils, vos époux, et, après dix-huit mois de contrainte, vous demeurez, comme aux premiers jours, fiers de votre geste." Pas plus en Belgique qu'en Serbie ou en France, pas plus en Italie qu'en Russie ou en Angleterre, il n'y a une autre conception de la lutte contre l'Allemagne que celle | que le cardinal Mercier définit si magnifi-I quement. C'est la charte des Alliés, et les coups de l'épée allemande, de moins en | moins forts, ne l'entameront pas. Alfred Capus 4e1 l'Académie Française. En Belgique. Le Régime de Sa Terreur D'énergiques démarches sont tentéi auprès du gouvernement allemand poi obtenir la mise en liberté de M. Lippen le,vaillant bourgmestre de Moerbeke. St L amis demandent qu'il soit autorisé à rés der en Hollande jusqu'à la fin des hostil tés. En arrêtant M. Maurice Lippens c a privé la fabrique de sucre de iVIoerbeke c son directeur et la société des tramwa) vicinaux de la Flandre Zélamdaise de ec président. Cette arrestation, aussi injust qu'arbitraire, a porté tort à ces deux entn , prises. M. Maurice Lippens a commis ! i crime, aux yeux des Boches, d'être un a dent patriote. C'est insuffisant pour just fier une détention qui dure depuis pli d'une année. Au cours de sa captivité e Allemagne le bourgmestre de Moerbeke appris la mort de son frère Paul, volontair de l'armée belge, marié et père de famille — tombé glorieusement au champ d'hoi neur. La grande famille gantoise Lippens coi tinue à faire honneur à son pays. * * * Ils viennent d'afficher ici les noms de fusillés. Tout le monde se découvre en pas sant devant les affiches, en attendant qu'o égorge les exécuteurs. Les autres affiche: proclamations, etc., on ne les lit pas, à leu grande fureur. Ils ,,krèvënt" de faim. En Bochemagn ils sont aux abois. Ici à ,,Luttich" ils on pour tout potage 750 grammes de nourritur par jour, tout compris: pain, viande, port] mes de terre. Us n'ont plus de beurre. Que l'armée fasse mine d'avancer Seule ment, il n'y aura pas d'autos assez rapide pour lés emmener de l'autre côté du Rhi.i: Â chacun son dû La comparaison entre le numéro du août de ,,l'Indépendance Belge'.' et'^eluiA la même date de ,,La Métropole" — joui naux paraissant également à Londreé — est instructive et divertissante. Nous trou vons, en effet, dans les deux journaux l'art; cle de notre correspondant particulier d Bruxelles sur les manifestations patriotique du 21 juillet. Seulement, ,,L'Indépendanc Belge", avec sa loyauté habituelle, cit notre journal, tandis que ,,La Métropole" comme de coutume, n'indique pas de sourc et laisse croire à ses lecteurs que cette coi respondance lui est particulière. Nous comprenons que ça lui soit désa gréable de citer ses auteurs, car il lui fau drait débaptiser sa rubrique ,,Nouvelles d Pays" et l'intituler: ,,Revue de la press belge". Mais nous tenons à lui faire ai$ica lement observer que nos correspondants e: Belgique qui nous font passer des renseigne ments importants — qui nous, coûtent par fois cher — ne risquent pas leur peau pou le bon plaisir des rédacteurs de la ,,Métrc pôle", armés de leurs paires de ciseaux. Si au moins, ils voulaient indiquer la sourc généreuse où ils puisent leurs informations A £5rius.<a3âe2s Lorsque les Bruxellois apprirent que 1 ville était frappée d'une amende d'u: million de marks, à la suite des manifesta tions patriotiques du 21 juillet, ils euren vite fait leurs calculs : ,,Cela revient à 1.5 franc par habitant, dirent-ils. Or, comm nous avons eu du plaisir pour cent sous nous aurions tort de nous plaindre!" Mais von Bissing, qui en a été malade, pris aussitôt un nouvel arrêté, bien qu': n'y ait plus de fête belge à célébrer avan quelques semaines d'ici. Et le général gou verneur de s'exprimer en ces termes : 1) Il est défendu de se livrer, en public à des manifestations politiques quelles qu'e] les soient, qu'il s'agisse soit de rassemble ments dans les rues, soit de vociférations acclamations ou invectives, soit de la ferme ture de magasins, restaurants etc., soit d démonstrations concertées et se produisan sous forme d'insignes spéciaux arborés o d'unité de couleur exhibée dans les costu . mes. 2) Les infractions, à moins d'entraîne une sanction pénale plus sévère, seront pas sibles soit d'arrêts ou d'une peine d'empri sonnement ne dépassant pas six mois, soi d'une amende pouvant aller jusqu'à ving mille marks au maximum. Les deux peine pourront s'appliquer simultanément. Les infractions au présent arrêté seron jugées par les tribunaux et commandant militaires. * * * On vient de hisser sur l'hôtel de l'avenu de la Toison d'Or, où est établi le Comit royal néerlandais pour le ravitaillement d la Belgique, le drapeau orange aux lettre C.R.N. Désormais tout le service centra pour la réception des commandes émanan des communes du Brabant, en ce qui con cerne le pain blanc fabriqué en Hollande est concentré dans ce local. Les institution spéciales et les particuliers ne sont pas re co'nnùs par le Comité 'royal' néerlandais, le quel ne traite qu'avec les seules autorité communales. * * * Voici un arrêté du tribunal civil de Bru xellee, pris à l'audience du 22 juillet der nier et auquel les notaires s'intéresseront Le président du tribunal de Ire instanc pourvoit, par une ordonnance, sur la réquisition du procureur du Roi, à la garde pro-visoire des minutes et répertoires d'un no-taire ayant disparu de sa résidence, et dont la demeure se trouve abandonnée. C'est >g' ainsi que le notaire X..., des envirçns de ■ Bruxelles, n'ayant plus donné de ses nou-•_ velles depuis plus de trois.mois,.ses minutes n et répertoires ont été confiés à un de res i confrères." 1 * * * n Des aviateurs alliés, venus de Garid, ont e lancé quelques bombes sur les hangars à k_ aéroplanes de la plaine d'Etterbeek. Le ' but a été atteint. * * * La journée des fleurs a rapporté 60.000 francs. s * * * a Nous apprenons la mort du comte Le- 0 jeune de Schiérvel, inopinément décédé à l'âge de 62 ans. . ' * * * Certain journal allemand s'exprime ainsi qu'il suit sur la visite, en Belgique, dçs Scandinaves : „Les chefs socialiste® scandinavcs ont s étudié à fond à Bruxelles les oeuvres socia-les organisées par le gouverneur général. a Les usines établies pour combattre les cihô-! mages et la distribution de laine par la r Croix Rouge aux ouvrières à domicile et aux crèches a réuni l'approbation Unanime. A e l'expcsition de3 oeuvres sociales, ces Mos-t ' sieurs ont été salués par von Bissing qui s'est e entretenu assez longtemps avec eux au su-. jet do leurs impressions de voyage. Le di-manche les excursionnistes ont visité Lou-vain : dans l'après-midi et le soir ces Mes-s sieurs, eurent l'occasion de constater l'acti-. -vité de la vie à Bruxelles et dans le? environs."On ne nous L ' ;hs si au milieu des rui-Q nés de Loaivijà#^ a. montré aux hôtes du général von v ng .'e coffre-fort de la coopérai ivo soc •v.i.vio si élégamment vidé e en a$ût 1914. . Quoi qu'il ên soit, ces messieurs ne se sont pas sentis gênés le moins du monde de recevoir l'hospitalité des Allemands car ils ont voyagé et banqueté en leur compagnie peindrait toute une semaine. e La ,,Badische Landeszjeitung" nous ap-3 prend, en effet, que les socialistes scandi-e naves, continuant leur tournée en Belgique, 6 ont visité mercredi Namur, où l'autorité ' allemande leur a fait voir des institutions de la Croix Rouge, des salles de réunions organisées par les soldats, et les fortifications. Ils ont été aussi à Liège, où ils ont visité le fort Loncin. Enfin, en automobile, ils ont fait un voyage à travers la région. Nous n'avons aucun doute sur. les sentiments qu'aura laisses la vue des socialistes sca ndinaves d ans lès au tes boches au coeur des ouvriers socialistes belges qui préfèrent mourir do faim plutôt que de r travailler pour von Bissing. Qu'on aille donc leur proposer de reconstituer l'Internationale âVecU 'is hôtes des ' komm andanturs' et on sera bien reçu ! A Anvers L'administration communale avait décidé, pour occuper la main-d'oeuvre disponible, de faire procéder à différents travaux au port. Ces travaux avaient été décidés avant la guerre et le moment parut tout à fait ^ opportuin pour les commencer. Mais l'admi-e nistratioji boche, à laquelle l'édilitc anver-soise fit part de ses projets, ne 'voulut pas ' permettre qu'il' y fut donné' suite. On répondit au bourgmèstre que l.'administra- 1 tion allemande avait décidé de procéder aux t travaux de la Grande Coupure et que le . moment arriverait bientôt où les ouvriers seraient appelés à participer à ce kolossal f travail. Est-ce l'ingénieur Franzius cx\^ dirigera . leur exécution assisté par le nommé Ap-, feld, un Boche de l'avant-guerre, qui ne tra-. vaillait pas dans l'intérêt des Belges? Ou e nos ennemis, ont-ils quelques ingénieurs t embusqués à caser ? i A 0<asici r La troupe du ,,Nederlanasch' Tooneel" joue tantôt au Théâtre Minard, tantôt au Cirque. On a donne ,,Faust" on oratorio. Ces spectacles sont très suivis, t * * s Le Conseil communal a pris connaissànce des offres faites par les banques pour la t conclusion d'un emprunt de 5 millions de s francs à 4£ % que la Ville veut contracter. Le bourgmestre a été chargé de continuer les négociations au sujet de certaines clau-3 ses accessoires. A Maillraes s 1 Les Allemands, qui ont décidément tous t les tacts, ont publié à plusieurs reprises des . caricatures particulièrement odieuses du } cardinal Mercier. s Le gouvernement du Grand-Duché de - Luxembourg, vient de donner aux Boches - une leçon de savoir-vivre. Il a fait saisir tous s les numéros du ,,Kladderadatsch" qui s'attaquait à l'archevêque de Malines. En outre, un libraire, qui avait maintenu à son - étalage • la caricature^ en question, vient - d'être frappé d'pe peine, d^e Jiu^t jours de prison. Il convient d'ajouter que la foule, 3 écqenrée, avait déjà, à plusieurs reprises, brisé les vitres de ce marchand pro-boche. Un incident qui prend une importance toute particulière au moment où les Allemands croient régner en maîtres au Luxembourg. On voit aussi par là combien ils ont su se faire aimer !" Ai! Pays Wallon La fédération des mineurs, à la suite de la hausse du prix de la vie, a réclamé pour ses adhérents une augmentation de salaire. Dans plusieurs charbonnages, une suite favorable a été réservée à cette demande. * * * Un rédacteur du ,,Maasbode" décrit ainsi-le voyage qu'il fit le long de la Meuse : ,,De Namur à Dinant, écrit-il, à travers la pittoresque vallée de la Meuse, le long du fleuve et des roches ardentes dans la lumière rose du soleil couchant, la promenade est délicieuse. Dans les prairies, sur la droite du train, le bétail, relativement nombreux, contribue à accroître l'impression d'ydille de ce paysage de paix et d'abondauce. Mais voici Dinant: des ruines à droite, des ruines à gauche. Ce qui est resté debout de l'autre côté du fleuve a été anéanti par les violents feux d'artillerie. De là jusqu'à Giyet, également rasé, on ne peut plus échapper à cette impression tragique-" A SI ai 27 Le Collège des bourgmestre et échevins d© Huy avait voulu envoyer aux fermiers des 70 communes de l'arrondissement de Huy une lettre faisant appel à leurs sen-timents de fraternité et les invitant à fournir du bourre à la ville au prix de 4 francs le kilo, beurre qui ne serait vendu au prix coûtant qu'à la population ,,nécessiteuse". Cette lettre, dont l'initiative est due à M. l'echevin De Geynst, ajoute : ,,La fourniture de bourre ne vous empêchera pas de . veiidi'e1 le reste de votre production à un prisonIus élevé !' ' llciircusement, l'édilité a renoncé à ce projet insolite, la publication de ce factum ayant soulevé dans la population un véritable ,,toile" contre le promoteur de cette lettre. La police, heureusement, a remporté une petite victoire. Ello a opéré deux magnifi- : ques prises sur le territoire de la ville, con- j sistant en deux camions, de Liège et de Huy, transportant l'un 2,500 kilos de froment dans des pipes à alcool truquées à la bonde, l'autre 'L743 kilos de froment et 50 kilos d'avoine dissimulés sous des gerbes de paille. Tout ce froment a été saisi et a pris le chemin du magasin de ravitaillement.Ce butin prouve une fois de plus la mauvaise foi de certains fermiers, leur âpre désir du gain, leur peu de sentiments de solidarité. Us ont encore du froment à vendre! Alors les déclarations signées, lors du recensement des récoltes, qu'ils ne conservaient que le strict nécessaire pour l'alimentation de la ferme, gens et botes, sont des faux! Evidemment, car il est patent j quo l'on a jamais vendu àutant de froment qu'actuellement: c'est sur cette denrée que se font la plupart des transactions en bourses de Liège, Huy et Namur. On se demande pourquoi, en présence de pareils faits, le parquet ne perquisitionne pas chez nos fermiers et, en cas de découverte de froment non déclaré, ne le confisque pas au profit de nos magasins de ravitaillement. Il y a encore. des milliers de kilos. On en trouve la preuve dans ce fait qu'on a abattu à l'abattoir de Huy, et ce à plusieurs reprises, les 'bêtes vendues à des bouchers dans le corps desquelles" on trouvait des monceaux de froment ingurgités quelques moments avant la livraison. Des cas semblables ont été constatés aussi chez des porcs... Bref, il y a des mesures à prendre. Mais que, de grâce, les Boches ne s'en mêlent pas. Ils gâtent tout ce à quoi ils tou- ; chent, sèment le désarroi, embrouillent, mécontentent et n'aboutissent à rien parce qu'on ne peut pas décemment appliquer en Belgique la méthode prussienne. Ainsi, par ordre de l'autorité allemande, le marché au beurre et oeufs devait se tenir place Saint-Pierre-l'Ermite dont les allées, où devait prendre place le public, avaient-été barricadées. Dès lès premières heures, la foule des acheteurs, que l'on peut évaluer à 3,000 personnes, s'y trouvait réunie, attendant, mais en vain, les charrettes des messagers que les soldats devaient y amener. Hélas! il n'en vint pas... et la foule dut se retirer sans avoir pu obtenir ni beurre, ni oeufs. C'est la preuve flagrante que les Allemands ne doivent pas s'occuper de notre ravitaillement. Us n'y entendent rien. Aussi, depuis mercredi après-midi, des groupes de chômeurs et de chômeuses ne cessent de parcourir les routes de Hesbay^ et du Condroz, pénètrent dans les fermes et métairies, et se font délivrer le beurre à 3 et 4 francs le kilo, les 26 oeufs à 3 francs. Des mesures ont été prises immédiatement par les administrations communales afin d'éviter des conflits. Car nous en avons assez d'être égorgés par les paysans. Les Allemands suffisent à notre malheur. Au Limbourg Les autorités communales prient les populations du Limbourg de vouloir bien recueil- ( lir les orties et de les apporter, séchées, aux différentes maisons commungles. On les paie dix francs les cent kilo^ç, . A_- — ' .T232M ~r ftïïfWfît rijWTrnr ^^^" • Evadés du pays k la faim Il a . passé Arnliem, le 5 août, sous la garde des gendarmes hollandais, à la fois deux prisonniers de guerre français et un russe évadés d'Allemagne, ainsi que deux déserteurs allemands.L occasion a été donnee do les interroger. Leurs déclarations sont curieuses. Le Russe était sibérien. Il s'était évadé de Munster. Il avait réussi à gagner la Hollande sans connaître l'allemand, sans autre secours qu'une (boussole. Son compagnon avait été tué à la frontière. Il s'évertuait à demander par signes, en dessinant des cartes sur le sol/ si les Russes étaient en Autriche. Les Français sortaient du camp de Friede-richsfeld près de Wesel, à environ 32 kilomètres de ]a frontière. Us avaient préparé leur évasion durant quarante jours. Us avaient mis deux nuits à arriver en Hollande, se glissant à travers les blés#et s'orientant à la boussole. A la frontière la garde les avait pris pour des Hollandais. Leur voyage avait été très p&lible, surtout à cause des difficultés de passage des ruisseaux. La vie dans lés camps est très pénible. Les personnes ne reçoivent qu'un mauvais pain noir et dur, du café à base d'orge, et un brouet de maïs ou de fèves brûlées. Brouet immangeable. Sans les paquets envoyés aux prisonniers, ceux-ci mourraient de faim sans aucune exagération. La discipline est très dure. Quiconque a sur 6oi plus de dix marcs ou une •boussole, ou des vêtements non marqués — les évadés avaient encore sur leur pantalon rn grosses lettres le mot ,,Kriegsgefangene" est censé en fuite et puni. C'est un mois de cachot, au pain et à l'eau, le coucher sur la dure et la privation de tous paquets. Les évasions sont cependant fréquentes. Sur une escouade de 32 hommes, il en avait fui 18. En Allemagne on ne voit plus de soldats do valeur. Il ne reste que des landstUrm blanchis ou estropiés — les boiteux sont nombreux dans les rangs — ou do très jeunes récrues. Les récentes explosions remarquées dans la Gr.eldre orientale — à Zevenaar elles ont ébranlé les maisons — se sont produites à Essen, chez Krupp. Des parties importantes des usines ont sauté là. Les évadés venaient de la vallée du Rhin inférieur, une des régions agricoles les plus fertiles d'Allemagne. Les ruraux n'y souffrent pas trop de la disette. Celle-ci est intense dans les villes. Mais, même dans les grandes fermes, toute nourriture pour le bétail fait défaut. Les dhevaux mêmes ne sont alimentés que par la misé eh prairie. A ce moment de la saison les herbages sont assez importants. La récolte de tous céréales, môme dans cette région favorisée (région de Wesel), sera mauvaise. Les pluies continuelles ont favorisé la pousse d'herbes parasitaires en quantité. Cette présence de parasites caractérise toute culture. Les pommes do terre sont déjà malades partout. La maladie se caractérise par le ramollissement et les rides de la couche extérieure. Le tubercule se racornit et devient im-njangeaible.Dans les campagnes les petites gens qui ne lisent rien, ou. des bulletins affichés à leur usagCj croient encore à la victoire. Dans les ville»; et. chez les gens éclairés plus aucun signe d'espoir. Tous évitent toute déclaration au sujet de la guerre. On sent le souci de no pas ■manifester la conviction que tout est perdu. Le Ru?se et les Français étaient heureux de la perspective de .rejoindre leur armée. Les deux Allemands fort satisfaits d'avoir abandonné la leur. L'un ttait en service depuis ■huit jours. Il en avait déjà assez. L'autre avait pris part à la bataille devant Ypres. Il avait ensuite été affecté à la garde des frontières. On lui avait donné ordre de retourner au front. C'est pourquoi il avait déserté. La guerre ne lui disait plus rien. Avec un rire qu'il estimait malin, il déclarait refuser dorénavant de se battre pour les ,.grosse herren" qui seiils avaient intérêt à la guerre en Aile, magne. | I l~l » J) O <11 I ■Mse au point Mo-n-sicur le Rédacteur en Chef. Je ne puis laisser se' méprendre les lecteurs de ,,l'Echo Belge" sur la portée du renseignement que j'ai cru devoir vous donner l'autre jour au sujet de Monsieur René De Olercq. Je l'ai fait à seule fin'd'éviter que sa révo-' cation pût êtro rattachée à nos tristes querelles politiques d'autrefois. J'ai d'ailleurs toujours entendu parler de lui, a-vant la guerre, on ne peut plus avantageusement à tous égards. Sans le connaître personnellement, j'ai suivi sa carrière littéraire avec de plus vif intérêt. Il promettait de faire tant d'honneur au peuple flamand ! Jé me souviens encore, comme si c'était d'hier, do la séance au Land-'bouwersbond, où l'aibbé Hugo Verriest est venu 1© présenter au puiblic gantois lettré, en. même ■temps quo Styn Streuvels et un jeune poète du 'Séminaire de Bruges, qu'une mort prématurée a tranché dans sa fleur. Comme le bouquet, que l'incomparable causeur west-flamand avait cueilli à notre intention dans ses oeuvres, nous a ravi ! Et avec quelle joie nous avons salué sa radieuse aurore ! C'est assez dire combien je doploro l'attitude qu'il a prise depuis. Je la déplore pour lui-même et pour notre belle et chère cause flamande. Quand dono certains de nos amis comprendront-ils, que, si elle pouvait être compromise, elle le serait par leurs inconcevables excès. Quelles armes données nos ennemis ! Je ne.saurais pas ne pas saisir cette occasion de protester do toute mon âme contre le compte impie que d'aucuns dresseraient du sang flamand et du sang wallon versé pour la défense de la patrie commune. C'est un honteux et abominable marchandage, dont fait heureusement justice l'héroïsme des premiers intéressés, de nos soldats qui se disputent l'honneur de tomber pour la Belgique une et indivisée. Nous rougissons, nous Flamands do bon aloi et d'esprit sain, qui formons l'immense majorité des flamingants, nous rougissons à la pensée qu'on pourrait nous tenir solidaires des pauvres égarés, qui, eux, dans leur inconscience, ne rougissent pas de ces igno-mineux calculs. Un seul mot est en situation ici : Père, pardonnet-leur, ils no savent ce qu'ils fôntt " • fi han ojnejj eyn «sera-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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