L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 16 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rf5k932d23/
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Aim® Année ] N° 1331 et 1333 s cents Ditxmnctae Î6 et lundi V7 juin 191S L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent ôtre adressées au bureau de rédaction: N. 3E. VOOHBUBfiWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 «2t 1775. I Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... DAHa„tI„„ ( Charles Bernard, René Chambrï, Comité de Rédaction:, «=-~iîle Painnaré. Àbonnemenis: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0..75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le beau geste allemand Donc, l'Allemagne va faire connaître at monde ses buta de guerre. Les agences nom ont annoncé que Hertling négociait cetix affaire avec le quartier-général, mais naturellement sans le Reichstag, et avec le Comte Burian, mais sans la Turquie, ni la Bulgarie". Le parlement issu du suffrage universel et qui représente la nation allemand* a, par conséquent, le droit de se taire. Df même pour les petits vassaux balkaniques, Comme cela, nous pouvons être tranquilles; les bute de guerre tels qu'on nous les_ définira dans quelques jours seront soignés. Parions que sous des prétextes divers qu€ ïlindenburg appellera ,,raisons de sécurité" et Hertling ,,nécessités de développement économique" et qui cachent bien maJ les hideuses convoitises, toujours plus grandes, toujours plus effrontées, toujours plus folles de la Pangermanie, parions que Hertling va révéler un programme de larges annexions et de copieuses indemnités de guei-re. Vous ne voulez pas parier? Comme vous avez raison ! Vous perdriez votre argent. XI est possible, d'ailleurs, que Hertling, en bon sacristain qu'il est, se refuse à appeler une annexion une annexion, et un chat an chat. De même, le mot d'indemnité de guerre brûlerait les lèvres dévotes du pieux chancelier. C'est ainsi qu'il offrira aux alliés de rendre à la Belgique son indépendance.... mais avec des restrictions nécessitées par l'intérêt de l'Allemagne; et c'est ainsi qu'on n'exigera des alliés aucune indemnité en numéraire (et encore, ce n'est pas certain, car le toupet allemand est infini), mais on les forcera à fournir à l'Allemagne des matières premières et des vivres pendant un certain nombre d'années. Ce seront des conditions dites raisonnable^. Méfions-nous du loup lorsqu'il devient raisonnable. C'est alors surtout qu'il est dangereux.J'ai entendu ces jours derniers bien des gens, efc qui n'étaient pas tous des neutres, cou tenir la thèse nouvelle do l'Allemagne ,,assagie", do l'Allemagna dégrisée et soudainement humaine, de l'Allemagne enfin purifiée par la guerre et prête aux concet»-» sions exigées par la raison, la décence et le droit. C'est une thèse qui ressemble étrangement à une foutaise. Sont-ce les Alle-jnancjs qui la répandent en Hollande? C'est pc :Ve, mais-il faudrait prendre pour des iml rcilos les gens qui donneraient dans oo y ' ro aveuglent. Et il faudrait surtout être c .) "çtemont ignorant de ce qui se pense, (1 , r > qui se dit et do ce qui s'imprime éa •fna'ç-.ic. Si peu familier qu'on soit avec lp. - >ntVitô actuelle dos Allemands, il esc difr.-i'.e cle ne pas savoir qu'en ce moment, pi\V •'ment, les succès militaires remportés r ,i F : -. 7ico ont rendu quasiment fous les gens qî, 1 priant pour raisonnables, et il est clair •- Ai-a le jour quo rarement l'opinion alle- . vio n'a nu~: ' unanimement soutenu Hin-.! ••■/!>urg et Lur.Wdorff qu'à l'heure actuelle , Ivs chantvr.s du pangermanisme militaire • Sel' ' i; nnr.Mi!. Kntsch, Hegeler, y x Osbçme et le socialiste Dr. Koester — i( i'ïctent la presse quotidienne de leur écoeu-r. te rhétorique. Efc si le gouvernement) «'■ mand profite des avantages de la situa-i i actuelle sur le front occidental pour v. faivo connaître ses conditions de paix, ca?purement parce qu'il ju£e que le ::■ ■ r : >n l'i est venu pour imposer aux ennemis. ii.vmagne des conditions très dures. Kl' \ ' < o in ornent précis où l'on nous parle «J daine modération allemande! •• v«vi? - qui croyez à cette modération, v, r. niis-rv, donc jamais do journaux allemand : • Voub n'avez donc pas lu ces jours < ni-vrs l'article ridicule de la ,,Kreui.-7A it unC" où un collaborateur anonyme mais important, continuant'eon offensive de paix, disait; carrément que l'Allemagne ne pour-rat- évacuer la Belgique que si l'Angleteri«j lui assurait la liberté des mers, c'est-à-dire si elle consentait à raser les fortifications de Gibraltar, do Malte, de Suez et d'Aden, à internationaliser ces ports, à prendre en un mot, et pour les beaux yeux de l'Allemagne, des mesures qui la mettraient à ra merci d'une nouvelle agression boche? Vous n'avez pas lu la série d'articles publiée par les journaux de Hambourg, de Brème, et d'autres ports, réclamant une indemnité en matières premières, comme condition non pas seulement do la paix, mais d'un armistice avec les Alliés? N'avez-vous dono pas lu, ô Candide, l'offensive brusquée de la ,,Gazette de Cologne" réclamant pour l'Allemagne le contrôle des chemins de fer belges comme ,,condition de vie et de. mort" pour l'Empire? Et ce sont là des riens, à coté de ce qu'exige des Alliés la troupe bavante des partisans de Tirpitz et du Parti de la Patrie allemande. Et vous parlez de modération, de raison, de démocratie et de propres ! Mais il faut ne pas avoir d'yeux pour ne pas voir que jamais en Allemagne, jamais, au grand jamais, le Junker n'a été plus puissant qu'à l'heure actuelle. La guerre, c'est sa chose, son affaire, son entre- j prise particulière, et depuis que lès Aile- j mands avancent en Franco, cette entreprise a l'air de marcher comme il faut. Aussi l'heure actuelle appartient-elle au' Junker prussien, qui a crée l'Allemagne à son image, et qui la tient, comme il tient la Prusse, eous sa botte éperonnée. Ce qui vient de se passer en, Prusse,, au sujet de la loi électorale, mérite de retenir notre attention. D'abord parce que c'est intéressant en soi, ensuite parce que ceux d'entre nous qui croient que les Allemands sont devenus , raisonnables" et qu'ils se démocratisent lentement sous l'action de la guerre et de ses enseignements, ceux-là même doivent reconnaître que leur confiance est mal placée et qu'ils risquent, s'ils ne 1a retirent pas à cette Allemagne de leurs songes et de leurs généreuses hypothèses, de se voir berner encore une fois. Ces derniers wddsttts sa mteaim jm&ymb aves Mm CAFÉ DE PARIS, Zandvoort. Ouverture Officielle 5 juin Bodep-Restaurant Orchestre Tsigane. netteté parfaite qu'en Prusse ce n'est ni l'empereur, ni le gouvernement qui commande mais simplement le Junker, l'odieux et sauvage Junker, cruel comme une bête , de proie, stupide comme une bête de somnxt» , et qui infecte également tous les grands • corps de l'Etat, le Parlement comme l'armée, la magistrature comme l'administration. Le Junker est le maître incontesté de la Prusse d'aujourd'hui et, tant qu'il sera le maître, la Prusse demeurera ce qu'elle est encore, c'estrà-dire un Etat féodal, mené par une poignée de grands propriétaires fonciers, dont les idées sont à peu près celles de leurs ancêtres d'il y quatre siècles, et qui n'ont avec le monde où nous sommés aucun contact et aucune communauté. Rappelons les faits, en quelques mots. La Prusse est encore soumise aujourd'hui au mode de suffrage le plus arriéré qui existe en Europe, et sans doute dans le monde entier. C'est un système très compliqué qui rend impossible une vraie représentation populaire et qui assure aux partis riches la majorité écrasante dans les assemblées législatives, quelle que soit leur minorité réelle dans le pays. Depuis longtemps ce mode dç suffrage est 'condamné. Bismarck l'a jugé sévèrement mais ne l'a pas amendé, et pour, cause. Guillaume IX et le Prince de Bulow l'ont soutenu tant qu'ils ont pu, mais la guerre venue il a bien fallu promettre au peuple prussien de faire quelque chose pour lui, qui faisait tant pour .l'Allemagne. On lui promit le suffrage universel et ce fut le dernier acte ministériel de Bethmann-Hollweg de forcer Guillaume II à faire cette promesse. Le gouvernement du Comte Hertling s'esc donc présenté il y a quelques mois devant la Diète prussienne avec une loi introduisant le suffrago universel/en Prusse. Non seulement la- Chambre l'a rejetée en trois lectures successives, mais elle vient de voter un amendement présenté par les conserva-, teurs et quelques nationaux libéraux (si nationaux et si peu libéraux!) introduisant à la place du principe du suffrage universel une sorte de vote plural donnant une voix supplémentaire aux Prussiens âgés de plus de 50 ans, aux fonctionnaires et aux propriétaires fonciers. Il est difficile d'infliger au peuple prussien un affront plus direct, et plus sanglant. Le peuple prussien s'est bien battu, pourquoi ne pas le reconnaître? Il a souffert; cruellement, et au bout do quatre 'ans de luttes et de deuil, une poignée do hobereaux imbéciles le châtient de ce qu'il ait voulu aussi se voir octroyer un droit oue les peuples de l'Europe et qu-; les métis et les nègres de l'Amérique centrale et do l'Afrique ont acquis dépuis des années !. Ce droit de vote, le Prussien ne l'a pas et sans doute ne l'aura-t-il que s'il se révolte. Donc, autant dire qu'il .ne l'aura jamais. Voilà, n'est-il pas vrai, de sage démocratie allemande ? Aussi n'espérons rien d'une Allemagne qui donne encore au monde un spectacle pareil, n'espérons rien de bon. Les Allemands ont fait la guerre pour ramasser du butin. Il n'v a aucune chance pour oue ce butin ils le lâchent avant d'y avoir été contraints. simplement pour la beauté du geste. Car il n'y a qu'un beau geste, pour lés Allemands, qu'un geste auguste et bienfaisant, — et les mânes des mart-vrs belges, les mânes de Miss Cavell, les mânes de toutes leurs autres victimes connaissent bien ce , geste-là ! René FeSbelman «~® » -QJ Départ pour le front belge Le 1er juin s'embarqua à Paris le 5e groupé des Belges appelés sous les drapeaux. et qui se composait exclusivement d'hommes mariés. Quoique le départ eût lieu à 8 h. au matin, nos braves -compatriotes firent le trajet du lieu de rassemblement à la gare au milieu d'une double rangée de Parisiens qui agitaient mouchoirs et chapeaux. A la gare même, il y avaL une affluence considérable; le train se mit en marche et pendant que les futurs poilus chantaient la Brabançonne les Parisiens criaient ,,Vivent les Belgeg, Vive la Victoire, Vivent les alliés."■■ I "|j> Il J ■ CiB IM La Reine Infirmière Une de nos amie3, infirmière a l'Institut national belge des mutilés, invalides et orphelins de la Guerre, à Port-Villez, nous écrit: ,,Notre Souveraine, toujours gracieuse du charme et de la bonté qui émanent d'elle, est venue visiter l'Institut. Quelle mémoire prodigieuse! Parmi Tes centaines d'héroïques mutilés qui lui faisaient la haie, elle allait, un sourire aux lèvres, la main tendue, vers ceux qu'elle avait soigné au début de la guerre. Elle se souvenait du moindre détail concernant leurs blessures, rappelait les paroles prononcées par eux, leur courage à endurer les plus terribles souffrances. C'.était infiniment touchant et nous étions tous émus jusqu'au tréfond de l'âme. Quant à nos braves, ils étaient fiers et heureux de la Royale ét si maternelle attention' '. Il .r a w/7 an 16 juin 1917: Les Britanniques progressent an nord-ouest de Bullecourt. Les Italiens enlèvent le Como C a-vente. 17 juin 1917: Les Français délogent les ABmaad* tâm wiflmA sert Eurttbm. En Belgique. A Bruxelles Un habitant de Saint-Gilles était allé prendre un bain dans un établissement du centre de la ville; pendant qu'il prenait ses ébats dans l'eau, un voleur s'introduisit dans sa cabine et lui vola ses chaussures. Situation embarrassante pour le volé. Les chaussures ne se trouvent pas facilement. M. X.... a été obligé de se faire ramener en voiture à son domicile. • # * * Le conflit qui a surgi entre les directeurs de certains théâtres et les musiciens de leurs orchestres, à propos des salaires de ceux-ci, s'aggrave 'u fait que les musiciens réclament une augmentation de 75%, qu'ils estiment justifiée par le renchérissement de la vie et la prospérité des théâtres. La direction du théâtre de la Bourse a déclaré qu'elle peut d'autant moins accepter pareille revendication que l'on est au seuil de la saison d'été. Le Syndicat des musiciens s'est, dans l'entretemps, offért comme médiateur et cherche à trouver un terrain d'entente. Les musiciens du théâtre des Galeries, de leur côté, ont formulé des mêmes desiderata que leurs collègues de la Bourse; ils ont donné jusqu'au 15 juin à la direction pour so décider. Dans l'entretemps, les directions des deux théâtres ont convoqué les choristes et le personnel pour leur faire savoir quo les salaires de ces employés continueront à leur être payés jusqu'au règlement du conflit avec les musiciens. Les directions des autres théâtres se sont déclarées solidaires. * * * Une hôtelière de la place Rouppe avait à 6on service une femme de chambre et une fille de cuisine qui s'entendaient à merveille. C'étaient deux ,,perles"... Or, il y a environ trois ans, la femme de chambre, dont une soeur fait des ménages-dans des familles bourgeoises, présenta cette dernière à la fille de cuisine c-t, lorsque les deux femmes furent, à leur tour, devenues des amies, elle engagea la fille de ciiisine à Taire venir quelquefois sa soeur à l'hôtel, le matin, avant que l'hôtelière fût levee. Ce n'était pas précisément pour donner un coup de main: ,,On pourra, dit-elle, lui passer quelque chose de temps en temps. Elle do.t tant travailler pour vivre, et tout est si cher, maintenant!" C'était d'une excellente soeur. La femme de ménage vint bientôt deux fois par semaine, et, chaque fois, elle emportait, quelque chose, des riens : tantôt du vin, tantôt du café, quand ce n'était I pas du sucre, de la farine, de la viande— Au prix où est le fromage de Bruxelles, la femme de'ménage devait évidemment se trouver fort satisfaite, d'autant que, paraît-il, elle. revendait à bon prix certaines denrées. Malheureusement, cette femme eut la joie trop bruyante; chez elle; rue de Li-verpool, on festoyait aux frais de la bonne hôtelière. Un jour, les voisins en eurent plein le nez des bonnes odeurs de café, de ,,pape-au-riz") etc., etc. La police fut informée et perquisitionna: café, riz, sucre, îarine, pommes de terre, bouteilles de bordeaux, Champagne, porto, bourgogne, etc., on trouva un stock énorme venu, par pièces et morceaux, de la place Rouppe. Tout cela est actuellement au commissariat de la rue du Marclié-au-Charbon. Les trois femmes sont en aveu. Les détournements se mon- 1 tent à plusieurs milliers de francs. * * * Un certain Louis Procureur, demeurant ruo ■ des Coteaux, était entré il y a quelques mois dans un couvent de moines, à Liège. Ayant capté la confiance de ses coreligionnaires, ceux-ci lui confièrent l'écouomat de la réserve de lingerie et de vêtements de l'établissement. Le. nouveau moine ayant disparu brusquement, ' on procéda à un inventaire qui fut édifiant: linge, toile, vêtements, tout avait disparu ! La ! polico de Bruxelles, avertie, a délégué M. j l'officier de police Devriendt au domicile de j l'indélicat moinillon, où il retrouva quantité d'objets provenant de vols. Quant à l'escroc, il n'a pas encore été retrouvé à l'heure actuelle. * * * Au premier étage d'un immeuble de la ruo "Wayenberg, à Ixelles, habite Mme Hannaert et -ses trois enfants, âgés respectivement, de 5, | 7 et 9 ans Dans la même maison loge le ménage Chatelain, père, mère et un garçonnet f de 6^ ans. Mardi,. 11 juin, Mme Hannaert et ses voisins décidèrent d'aller passer la soirée au cinéma. On mit a\V lit dans une même chambre les quatre enfants. Que se passa-t-il? On no sait au juste mais lorsque les parents j rentrèrent, vers 11 h. £ du soir, ils trouvèrent les quatre bambins asphyxiés par le gaz d'éclairage. On transporta le corps dans une pièce voisine et on partit à la recherche d'un médecin Heureusement, M. Chatelain rencontra M. le docteur Schmitt et trois élèves brancardiers, sortant d'une réunion, qui so rendirent sur les lieux et soignèrent les enfants. Après une heure d'efforts, deux d'entre eux étaient sauvés, mais le petit Charles Chatelain et Andréa Hannaert avaient succombé. Tous les soins furent inutiles. Décrire la douleur des parents est chose impossible ! A Anvers Le prix du pain sera diminue. De 67 centimes au kilo qu'il était, il sera porté à 64 centimes. Le prix de la farine sera réduit à 75 francs les 100 kilos (il était de 79 fr. 75). * * * Précédé de quelques rencontres d'amateurs assez intéressantes et d'une démonstration de jiu-jitsu, le match on gréco-romaine entre Laurent Geertmans, le fameux athlète anversois, et Omer de Bouillon, champion de Belgique de lutte, s'est terminé psr la victoire du premier nommé. La lutte fut passionnante, quoique Omer, souffrant de furoncles à l'avant-bras, ne paraissait pas en possession de tous ses moyens. Après trois reprises de dix minutes et une de trente minutes sans résultat, on décida une reprise sans repos jusqu'au tombé. A la vingtième mfauteA «oit âpre* J h. 20 de combat. fl r Omer fut pris par une prise de bras et mis sur une épaule. 11 voulut so retourner, sa seconde épaule toucha, paraît-il, le 6ol en dehors du tapis de lutte. L'arbitre, M, Boulangé, hésitant, ne siffla pas le tombé. Le public se mit à hurler et à vociférer. L'arbitre siffla alors. Intervention du jury: deux des jurés déclarèrent le ,,tombé", les deux autres votèrent pour Omer. L'arbitre départagea lo jury en déclarant la victoire de l'Anversois. 11 se passa alors une scène inénarrable : fou do colère, Omer protesta, en vain; d'un coup de poing formidable, il aplatit la ,,Coupe" offerte comme prix au vainqueur; il fallut une dizaine d'hommes pour l'empêcher de commettre des folies. Ainsi se termine une rencontre qui, en temps normal et ri elle avait été disputée alors quo les hommes étaient en pleine possession de leurs moyens, eût dû certainement être clôturée par une rapide victoire de Omer de Bouillon. Celui-ci, même s'il a raison en protestant contre la décision du jurv, perd, en ne tombant pas rapidement un homme qui lui est inférieur comme science et comme poids, une grande partie de son prestige. A G £& ra et1 Dans la région de Gand la récolte 6'annonce par tout comme excellente ; seuls les arbres fruitiers à noyaux ont souffert des gelées tardives. Les pommiers et les poiriers sont restés indemnes et font prévoir une bonne récolte. Le blé et les pommes de terre promettent beaucoup, mais un peu de pluie est hautement désirable. Au Pays c2e Liège MM. Tombeur et Collon, sujets belges, ont été arrêtés à Liège. * * * Vers 2 h. 1/2 du matin des bandits s'introduisaient chez Mme Vve Goff'in, demeurant rue du Tiége, à Fléron. Après avoir bâillonné et ligoté la malheureuse femme, ils se sont mis en devoir de dévaliser l'im- i meuble. Une grande quantité de victuailles ; et de vêtements ont disparu. Aux cris de la victime des voisins accoururent et mirent les voleurs en fuite. Mme Gcffin, qui habite seule, est âgée de 74 ans. La police, prévenue, a ouvert une enquête. * * * Vers 2 h. 1/2 de l'après-midi on a découvert, pendu dans sa chambre à coucher, le nommé L..., domicilié rue de Cointe. On croit que la misère l'a poussé à cette détermination.———«i &aa Paiys Wallon Le jour du crime commis à Micheroux la police a arrêté toute la famille T... le père, la mère et leurs trais fils, Auguste, Théodore et Mathieu. Ceux-ci n'avaient pas travaillé le jour du crime, faute de pain, prétendent-ils. Ils sont bouilleurs de leur état et travaillent aux charbonnages du Hasard et de Sainte-Marguerite. Les perquisitions opérées chez les T... n'ont donné aucun résultat. On savait toutefois qu'une femme M... avait voijlu remettre un paquet à la dame du commissaire do Beyne-Heusay et ^ue celle-ci l'avait refusé: on perquisitionna chez cette femme et on y I trouva le paquet, qui contenait les vêtements ■ de la victime. La femme M... affirme que c'est Auguste T... qui lui a remis le paquet. Amenés à la maison du crime, les trois frères ont fait preuve d'un calme déconcertant. Toute la famille a été remise aux autorités occupantes, qui ont roiâché le père et la mère samedi après-midi. * * * Quatre inconnus ont pénétré à Fléron chez une septuagénaire, Mme veuve Goffin, vers 2 h. 1/2 du matin, l'ont bâillonnée' puis ont enlevé du linge et des victuailles. Les crie poussés par la victime ayant réveillé les voisins, ils sonnèrent de la trompe: une patrouille accourut, mais les bandits avaient pris la fuite. * * * Nous avons annoncé qu'un violent orage s'était déahaîné le 20 mai dernier à Staivelot. , Voici encore quelques détails: Un violent orage, venant de la direction du Nord, s'est déahaîné vers les 2 heures de l'après-dîner au-dessus de notre ville. Les 1 coups de tonnerre, accompagnés d'éclairs fulgurants et do grêle, se sont succédés pendant plus d'une heure avec une rapidité' effrayante. Entre 3 h. et 3 h. 30, une trombe s'est dé- | chiréo à la crête do la Fagne des Aywéfats; un,© partie des eaux s'est précipitée sur lo versant du Moulin-du-Ruy, faisant déborder le ruisseau du Roannay, tandis que l'autre partie, de beaucoup plus forte, dévalait vers Stavelotj balayant tout sur son passage, ravinant des terrains, charriant des souches, des troncs d'arbres, du bois, du limon, des pierres, etc., etc. En quelque s minutes le torrent passait sous l'aqueduc du chemin de fer et ne pouvant s'engouffrer» à l'entrée du grand canal de Hot-tonruv, refluait vers Staveloti par toutes les artères. Le conp d'oeil de la grande place du Marché^ transformée en lac, était récillement impressionnant. Toutes les rues du centre de la, ville furent bientôt couvertes d'eau. Le grand égout collecteur du Hottonruy creva en plusieurs endroits, les eaux faisant sauter la voûte. Les dégâts sont très importants; de nombreux jardins ont été dévastés, des terrains de culture ravinés, des murailles renversées; plusieurs maisons situées aux Marlennes ont particulièrement souffert; l'eau a atteint le premier étage, enlevant portes, fenêtres, meuibles, etc., et". A la brasserie Lhoest la voûte d'une remise s'est effondrée- et les eaux ont emporté de nombreux tonneaux ; le magasin Lemaire Crismer a particulièrement souffert, beaucoup de marchandises ont disparu ; quantités de caives ont été inondées et des provisions, si précieuses en ce moanent, sont complètement perdues. On ne peut encore dès à présent évaluer tous les dégâts, mais ils sont très importants. L'orage a causé également de graves dégâts dans toute la vallée du Roannay ; à Francor-cliamps, Ruy, Moulin-du-Ruy, etc., on aurait pu, nous écrit-on, ramasser les grêlons à la pôle en plusieurs places. Douze têtes de bétail nnt été foudroyées dans cette région, les arbres fruitier» sont perdus. Les pertes sont incalculables. Les opérations militaires Bombardements réciproques. Outre des actions d'artillerie les communiqués officiels ne signalent pas d événements importants. L'offensive allemande. Pas d'actions d'infanterie (Communiqué officiel) PARIS, 14 juin. Pas d'actions d'infanterie dans la journée. Vive lutte d'artillerie dans le bois d'Han> gard, au sud de l'Aiene et dans la région comprise entre Villers-Cotterets 'et Château-Thierry.Le bilan du matériel de guerre que noue capturâmes le 11 juin doit être complété par 9 canons, dont 7 de calibre lourd, et par 14 mitrailleuses. Journée calme sur lo reste du front* Succès local des patrouilles françaises (Communiqué officiel britannique) LONDRES, 14 juin. Dans le secteur au nord de Bailleul les . patrouilles françaises ramenèrent quelques prisonniers la nuit dernière.Pour le reste rien à signaler. Violentes actions d'artillerie vers Château-Thierry. LONDRES, 14 juin. Au nord-ouest de Château-Thierry violentes actions d'artillerie réciproques avec l'emploi d'obus délétères.Rien à signaler dans le3 autres secteurs américains. Les aviateurs, américains abattirent hier deux .appareils ennemis. Les attaques aér:,2nnes .au-dessus de l'Allemagne LONDRES, 14 juin. (Reuter). Voici la statistique des attaques aériennes exécutées çn mai sur des objectifs en territoire allemand par les aviateurs britanniques : Bénsdorf, la gare et ses environs, 2 fois. Coblence, gare et casernes, 1 fois. Cologne, gare, usines et casernes, 1 fois. Courcelles, gare et environs, 2 fois. Thionville, gare et environs, 14 fois. Hagèndingen, voie ferrée et usines, 1 fois. Carlsruhe, gare et ateliers, 1 fois. Karthaus, gare et ponts, 3 fois. ' Kreuzuvest, usine de force électrique, 4 fois. Landau, casernes,, gare et usines à gaz, 2 fois. Mannheim, usine de produits chimiques, 3 fois. Metz, gare et environ! 2 fois. Metz-Sablons, gare et bifurcation 15 fois. Saarbrucken, usines, gare et environs, 2 fois. , . SpitteJ, gare, 1 fois. L'action de la marine britannique (Communiqué officiel.) LONDRES, 14 juin. L'Amirauté mande: Du 10 au 12 juin les opérations aériennes ont été quelque peu entravées par le mauvais temps. Outre les actions de patrouille habituelles, nous exécutâmes une attaque aérienne sur les bassins de Zeebrugge, Bruges et Ostende. Nous lançâmes au total 18 tonnes de bombes. On constata que des projectiles atteignirent la jetée et le hangar d'avions à Zeebrugge. Des incendies éclatèrent dans les bassins orientaux. Nous atteignîmes également les travaux militaires à Bruges et les quais d'Ostende. Un appareil ennemi fut détruit. Un avion britannique ne rentra pas dans, sa base. En dépit du brouillard, nc6 hyd.ro-avions, dirigeables et avions exécutèrent un grand nmobre d'expéditions dt patrouille dans, nos propres eaux. Ils pourchassèrent à diverses reprises, avec énergie, les IsoUs-marins. Dans la Méditerranée nous attaquâmes de 3 sous-marins ennemis, convoyâmes des navires alliés et neutres et rendîmes hors d'état de nuire des mines ennemies. Dans la même période les avions de la flottille britannique dans la Mer Ejjée bombardèrent les aérodromes et les travaux ennemis à Drama et dans d'autres localités sur la côte bulgare et turque. Ils attaquèrent des formations ennemies rencontrées dans les Dardanelles. Ils incendièrent et. abattirent deux avions de reconnaissance ennemis. Les opérations des aviateurs britanniques. (Communiqué officia.j LONDRES, 14 juin. Nos aviateurs lancèrent hier 9 tonnes de bombes 6ur la jetée de Zeebrugge et sur les gares d'Armen-tières et de Comines. Douze appareils ennemis furent abattus. Cinq avions britanniques ne rentrèrent pas au camp. L'aperçu hebdomadaire 9 LONDRES; 14 juin. (Reuter). Le 7 et le 8 les troupes françaises et franco-américaines exécutèrent plusieurs contre-attaques bien réussies. L'événement le plus important fut la reprise de la cote 204, au sud-ouest de Château-Thierry. Le 9, au matin, les Allemands déclenchèrent une grande attaque entre Montdidier et Noyon, sur un front de 25 miJjles. L'ennemi employa 18 divisions environ. Le 10 les Allemands avaient progressé d'à peu près 6 milles au centre. Les reserves françaises furent lancées au feu. Les Français exécutèrent une attaque sur un front de 4 milles entre Courcelles et Gournay. Ils progressèrent de 2 milles environ et repoussèrent une violente attaque allemande sur la route de Noyon à Comipiègne. Lo 12 les Français poursuivirent leur attaque et firent 1400 prisonniers et capturèrent 10 canons. Jjq 13 l'attaque all^iando §nr le front. Noyon-Montdidier fut définitivement arrêtée.L'attaque du 9 différa de toutes les autres attaques allemandes par le fait qu'elle n'atteignit nullement l'objectif visé. Le 13 les Américains réussirent une attaque locale entre l'Onrcq et la Marne, vers Bouresohes, et firent 300 prisonniers. Dans l'attaque sur le front Mon+didier-Noyon les Allemands employèrent 20 divisions environ, 6oit donc 60 divisions depuis le 21 mars. La situation est satisfaisante par le fait quo les Allemands comptaient manifestement conquérir Compiègne et qu'ils n'v ont pas réussi. Quelques divisions du prince Rupprecht participèrent à la récente attaque, mais, étant donné que de6 divisions épuisées jadis ont pris quelque repos, le total de ses réserves demeure intact. Les derniers succès allemands sont imputables aux faits suivants: lo. Les Allemands combattent sur les lignes intérieures; 2o. ils disposaient 21 mars d'une réserve stratégique de 80 divisions; 3o. ils ont appliqué une tactique leur permettant une mobdilité maximum tout en conservant le facteur de la surprise; 4o. le temps leur -£ut tout particulièrement favorable. L'année dernière le front oriental forma pour les Allemands un excellent chatmip d'exercice pour la guerre de manoeuvres. Les troupes de choc ennemies se composent de soldats d'élite bien entraînés, ap/puyés par une artillerie de campagne extraordinaire-ment mobile. Mais, abstraction faite de ces troupes de choc, les autres fantassins allemands n'ont pas la valeur des fantassins français ou britanniques. Il ne faut pas supposer, non1 plus, que les Allemands appliquent une tactique à laquelle nous demeurons sans riposte. Les pertes allemandes. PARIS, 15 juin. (Havas.) La bataille de Montdidier-Noyon, engagée le 9 juin, aura été, malgré sa brièveté, des plus sanglantes pour l'ennemi. Des documents saisis établissent que ses troupes de choc les meilleures ont été décimées, que quelques unités ont été anéanties et que ses réserves ont été entamées au point que ie kronprinz impérial a d'û. emprunter un certain nombre de divisions disponibles à la masse de manoeuvre du kronprinz; de Bavière qui fait face à l'armée britannique. Parmi les documents capturés sur les officiers prisonniers, en voici un particulièrement significatif relatif aux pertes du 34èmo régiment: ,,Etat des pertes de la llème compagnie du 34ème régiment, le 11 juin, à dix-neuf heures. Restent en première ligne ; 1 officier, 3 eous-officiers, 8 hommes. Etat des pertes de la lOème compagnie du 34cme (même datft). Effectif de tranchées: 1 officier, 1 sous-officier, 3 hommes. Le reste: morts, blessés ou disparus. Effeceif de combat: 1 officier, 1 sous-officier, 6 hommes, parmi lesquels 3 hommes de la 8ème compagnie avec une 1 mitrailleuse légère. Je manque de muni-i tions, de grenades. L'adversaire s'approche I de nous à 100 mètres. Demande instam-| niant renforts et munitions". Rapport de la 2ème -compagnie du 3ème bataillon j du 34èine le 11 juin 10 heures 20 soir: j ,,Nous sommes actuellement sans liaison à | droite car tout le monde s'est porté en ar-j nicre. Nous sommes trop faibles pour tenir si on ne nous renforce pas. Mes hommes sont très fatigués, épuisés; depuis deux jours et deux nuits ils sont en première ligne, sans sommeil, ni repos. Prière de nous relever si possible." Annexe du 2ème bataillon au régiment: ,.Le bataillon : actuellement dispose, y compris sa réserve de commandement, d'à peu près 50 fu-; sils." Extrait d'un ordre du 34ème ré-j giment en date du 11 juin au comman-j dant du 3èmo bataillon du 34ème: ,,Les : officiers veilleront à ce qu'aucun homme de la 206ème division ne demeure dans nos | lignes. Pas un de nos soldats doit oser se | retirer du combat. S'il le tente, malgré cet ' ordre, l'abattre d'un coup de revolver-Krachne."Mais voisi un autre témoignage d'ordre j général. Le commandement allemand, après i deux mois de bataille, est obligé, par l'usure de ses réserves, à prélever sur le front | oriental en Russie Blanche une partie des troupes qui s'y trouvent, bien qu'elles ; soient de qualité médiocre. Un ordre i émanant du général Falkenhayn, chef d'é-tat-major allemand, télégraphié en langage chiffré en raison de l'urgenoe, a été inter- . cepté puis divulgué par le journal de Gorki, qui en donne l'analyse suivante: ,,Le j général Falkenhayn. dit que les batailles : actuellement en cours sur le front Ouest étant critiquas et décisives, l'empereur a ordonné à l'état-major général de prendre toutes mesures pour transporter au front ^français la majorité des forces allemandes ! actuellement en Russie Blanche. Il ne doit ; y être laissé que les petits détachements nécessaires au maintien de l'ordre". Un ordre semï||,ble a été envôye^au général Eichhorn, commandant les troupes allemandes en Ukraine. Le transport doit être effectué en sept jours. De fortes mesures sont prescrites contre le sabotage possible par les employés de chemins de fer russes. A cette usure des forces allemands s'oppose le renforcement des troupes .franco-britanniques par l'afflux continu des soldats américains.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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