L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 23 Januar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/h98z893f5x/
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f«i^ Annee (V°. 92. * —* 5 cents (io centïtties) samedi 33 Janvier 1915 L'ECHO BELGE L'Union lait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. ■IWMWB—————MW—■WWWWWWMBWW^ Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-340. Téléphone: 3797. Rédacteur en CSieî : Gustave Jaspaers. ,' ( Charles Bernard, Charles Herblei, Comité de Rédaction : ; Gustave Peetlaert, René Chambry, ( Emile Painparé. A «_PMA * UlJltl aiu^l ;i sa B «S. »-- «- V WU «.«=> au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: Pi.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande fi. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranger H. 2.00 „ „ L'Allemagne paiera... gros. On se souvient qu'au début de la guerre, quand Paris devait être pris le 15 août-, la presse allemande, escomptant une victoire foudroyante, estimait à trente milliards l'indemnité à réclamer à la France. Aujourd'hui. qu'après six mois de lutte nos ennemis prévoient la défaite, ils nous disent qu'ils ne pourront pas payer d'indemnité parce qu'il ne leur restera plus un sou. Tout beau, lierr prof essor Perseval, per-jnettez-nous de vous signaler quelques moyens qui resteront à la disposition des alliés pour vous faire payer. L'Allemagne possédant un certain nombre de colonies et une flotte qui, quoique impuissante a coûté beaucoup de millions, peut-être que l'Angleterre'daignera accepter cela à valoir sur l'indemnité qu'elle vous demandera. La France et la Russie tiendront certainement compte, l'une du retour de l'Alsace-Lorraine, l'autre de la Pologne. Le Danemark paiera peut-être une jolie somme pour rentrer en possession du Schlesvig-Holstein... Mais restons confinés sur le terrain purement financier qui est celui qui intéresse le plus la Belgique, elle qui rêve de paix et non dh .gloire ! Nous avons de quoi amplement satisfaire la-,,Gazette de Cologne''. Tout le monde sait que pour faire payer les pays récalcitrants on dispose de divers moyens ; demandez aux Turcs, qui vraiment n'avaient pas le sou, ce qu a, produit 1 administration internationale de la Dette publique; aux Grecs, s'ils ne sont pas enchantés d'avoir accepté le contrôle des détente rc extérieurs./le. leur detfae. 1/Argentine (ainsi que tant d'autres pays) n'a-t-elle pas donné le produit de ses douanes en garantie de l'emprunt de 1886 ; la république Dominicaine ne s\ibit-elle pas le contrôle des Etats-Unis? On voit que les exemples foisonnent. Le monopole des tabacs en Allemagne doit au moins rapporter autant qu'en France, soit 40 millions ; l'exploitation des chemins de fer de l'Etat laisse de gro3 bénéfices, le monopole dew l'alcool, les douanes, la poste, le télégraphe, etc. ne fournissent-ils pas d'abondants éléments de garantie pour les annuités d'un colossal emprunt ? Fais n'y a-t-il pas l'encaisse de la Reichs-bank, 2 milliards 100 millions, la circulation de deux autres milliards d'or dans le paysî Vos dires ne sont pas exacts, messieurs les Teutons! Nous savons que vous êtes déjà en aveu, vous reconnaissez avoir faussé la situation bancaire, où vous avouez avoir fait figurer comme de l'or les 406 pillions de marcs de bons de prêts de guerre. Nous sommes larges, nous pensons Hiême que l'on trouvera encore d'autres fissures, comme on dit en bourse, et que nous trouverons toujours de quoi reconstruire ce que vous avez détruit. Eh oui ! nous entendons vos cris de paon ! D'est vrai, tout cela va ruiner l'Allemagne, pour longtemps, c'est le régime du cours forcé qui deviendra normal, c'est absolument exact. Nous n'avons qu'une réponse ï vous donner, il ne fallait pas commencer! L'Angleterre, qui n'avait pas d'année, pouâ a proposé l'an dernier de limiter vos constructions maritimes, ce que vous avez 'efusé; les Français voulaient tant la paix ^u'il leur a fallu un mois pour se mettre seulement en état de défense; la Belgique, e pays pacifique par excellence, n'avait ni irmfes, ni munitions, ni vêtements pour inner ses nombreux enfants qui sont iccburus pour la défense de son indépen-lance.Seule, l'Allemagne était admirablement jrête, seule, elle a tout sacrifié au mino- | >aure militaire, seule, elle pouvait arrêter a guerre avec un mot à l'Autriche, elle eule lançait des ordres de rejoindre et proclamait le ,,Kriegsgefahr" avant même lue l'ultimatum à la Serbie ait paru. Vous craignez, o fiers Germains, d'être jattus, vous êtes étonnés que l'amour de a civilisation a fait sortir des légions vic-orieuses de terre, tant pis pour vous, vous 'avez voulu! Quelque soit le nombre de milliards que rcws nous donneriez, si profonde que puisse fc* votre ruine, nous n'eu continuerons pas moins à honnir votre militarisme, cause unique des pleurs que nous ne cesserons plus de verser. François Rosseels, ■— 9 — Kultur-Histoire. Des deux écoles d'histoire, celle du document tout nu et celle du commentaire né de l'étude des documents, il semble que les Allemands' accordent en ce moment la préférence à la seconde, ou peut-être à une troisième qui commente sciemment à faux des documents falsifiés. Anatole France affirme que l'histoire n'est qu'une façon de roman, reflet des sentiments et de la personnalité de qui la rédige. Pourquoi faut-il que l'histoire a IV!6" mande soit toujours un miroir de duplicité et de mauvaise foi. En révélant les documents Barnardiston, dont il a été parlé ici-même a plusieurs reprises, les Allemands ont fait usage de leur procédé habituel: discours préliminaire, manière de réquisitoire, après quoi les documents produits n'ont plus aux yeux du lecteur superficiel qu'une importance secondaire, si même il se donne la peine de les lire. Nous avons donné la preuve que^ par la traduction, ces documents ont été proprement * dénaturés. JVÏalgré ces précautions, dignes d'un peuple que sa culture et sa discipline ont, à son sens, porté à des sommets où les idées d'honneur ne sont plus que de vagues nuées qui s'effilochent au moindre souffle, la campagne des Allemands fit un four complet en Hollande. Plaignons les neutres. A défaut d'une autre on y mène une campagne de mensonge. C'est ainsi qu'eu Amérique, un M. Dernburg, personnage considérable envoyé par l'Allemagne pour faire l'éducation de l'opinion américaine, récolta, avec ces mêmes révélations accablantes pour la Belgique, selon l'opinion des Allemands, un succès, de fou rire qui a dû surprendre sa culture. Notre ministre à Washington, qui semble être un ironiste T'èmarquable, balaya, ' d'Un grand gestê, l'échafaudage de- mensonges que Mr. Dernburg prétendait élever entre la vérité et le sentiment des Etats-Unis. Cet échafaudage de quoi était-il fa.it? Question oiseuse, dirait le commun des lecteurs; tout simplement de la traduction intégrale de l'article accusateur de la ,,Gazette de l'Allemagne du Nord'' car il n'y a pas deux façons de dire la vérité... Erreur! Les Allemands sont semblables au- personnage de Molière : Ils ont changé tout cela ! Ils ont deux façons de dire leur vérité : celle à l'usage du continent et celle qu'ils destinent outre mer. Ainsi, pour l'Amérique, quelque étrange que la chose puisse paraître, la traduction des documents est honnête, le texte anglais concorde en tous points avec le texte français. Voilà, n'est-il pas vrai ?, un trait de probité dont il convient de remercier Mr. Dernburg. Personne ne s'attendait à ce qu'il affaiblisse sa thcse au bénéfice de la vérité et du respect des textes. Sont-ce d'ailleurs des choses auxquelles il sied encore, à un Allemand conscient, de s'arrêter? Mais cette honnêteté est largement rachetée par un gros, très gros mensonge, que Mr. Dernburg lance à toute volée : ,,Au dé.but de la guerre, on avait dit au ,,peuple belge que l'Allemagne, avait de-,,mandé aux Belges de combattre avec les ,,Allemands contre la France et l'Angleterre et la vérité n'a été connue que'trois „inois après lorsque le livre griè fut pu-,,blié. Alors, en fait, la Belgique était un ,,territoire occupé. Pendant que la Belgique se prétendait neutre et se disait „amie de l'Allemagne, elle complotait ,,secrètement contre' elle, en vue d'une ,,guerre qui a toujours été considérée ccm-„me inévitable. Le pauvre peuple belge ,,doit souffrir ainsi des grandes ambitions ,,du rAi Léopold, da Congo et de ses diplo-,,mates."Voilà de l'histoire ,,made in Germany" comme on n'en fait plus ailleurs. Qui ne sait, même aux Etats-Unis, que le livre gris parut en septembre, îe mois suivant celui du début de la guerre? Tous les Belges, par la voix de leur Roi, qui à cet instant modela pour l'éternité la noble effigie dè l'honneur indiquant le chemin du devoir, n'ont-ils pas connu les termes du marché abominable que propesait l'Allemagne. Tous? Non. A ce moment déjà, les Allemands en avaient tué quelques-uns à la frontière, et ceux-là n'ont pas su Quoiqu'il tente, quoiqu'il mente, Mr. Dernburg ne fera jamais croire aux Américains que les ambitions du roi Léopold } lui aient fait concevoir le projet de sur- ' prendre les Allemands 6ur le Rhin pour leur ravir la Prusse orientale. Si cependant on leur disait que ce sont ses sujets du Congo qui ont incendié Louvain ils seraient disposés à le croire et qui d'ail- i leurs ne le croirait? M. Dernburg éprouve de la pitié pour les Belges. On dit que les crocodiles pleurent en dévorant leur proie. Est-ce que les larmes du bon docteur seraient de la même esnèceî Charles Herbiet. En Belgique. A Bruxelles. Le bon comédien Duquesne, que tout-Bruxelles a applaudi au Théâtre des Galeries, vient d'être terriblement éprouvé. I! joue précisément à Londres la ,,Demoiselle de Magasin", pièce à succès de deux de nos concitoyens, lorsqu'il apprit, par la lecture des journaux français, peu de temps avant d'entrer en scène, que son jeune fils venait d'être tué au front. | En apprenant, à son tour la cruelle nouvelle, la mère du jeune homme est morte subitement. , # » • Le co-auteur de „La Demoiselle de Magasin", M. Franz Fonson, signera dorénavant Jean François Fonson. C'est ainsi qu/il a signé la nouvelle piècé que l'on répèjfce au Criterion et qui s'appellera:'„La Kojn-mandantur",• • * Une Française de grand co<"ui\ Mme la comtesse Guillaume d'Oncieu de La Bâtie, s'occupe activement de F.,Oeuvre du Pain poulies Enfants français", dont elle est présidente. Le local est situé rue de Ligne 44. Car les femmes et les enfants français ne sont pas prisonniers, à la différence des hommes, et ils souffrent eux aussi de la situation que les Allemands ont créée en Belgique. * • 4 Les cours ont recommencé depuis longtemps à l'Athénée Royal. Deux professeurs seulement n'ont pas rejoint, leur poste. Il y a sensiblement autant d'élèves que l'ar. dernier, soit près de six cents. • * • Mme la baronne de Bonhomme, dont le mari, le général de Bonhomme, est interné en Hollande, a dû comparaître devantfla cour martiale sous l'inculpation d'avoir insulté un offbier allemand, tëlle aurait, uotamment- dit que celui-ci avait dé ton raie et employé à son profit une partie def là-somme collectée par la baronne. Mme;la baronne de Bonhomme a été condamnée a trois mois de prison. Ceux qui connaissent Mme de Bouhomm^, femme distinguée, savent qu'elle n'aurait ; jamais porté une accusation aussi grave si celle-ci n'était pas fondée,. « • • Les nouveaux billets de banque ont paru à Bruxelles le samedi 16 janvier. Ces bil-I lets portent, à gauche, au lieu du portrait i du roi Léopold 1er,, celui de sa femme, notïe première reine Marie-Louise, qui était une | Hohenzollern. L'émission de ces billets par la Société générale s'est, faite d'accord avec la Banque nationale qui reprendra ceux-ci trois mois après la conclusion de la paix. Les nouveaux billets portent mention Remboursables contre espèces sonnantes ou billets de la Banque nationale trois mois après la conclusion du traité de paix". Le dessin de ce nouveau billet est très soigné et très artistique. Le billet est bleu avec impressions noires. * * * Il y a quinze jours, plusieurs officiers de ' la garnison en sont venus aux mains, à la j suite d'une violente discussion qui, paraît i il, menaçait depuis longtemps de tourner à l'aigre. Mais l'autorité allemande garde le silence le plus absolu sur cette affaire. A Anvers. M. Adolphe Kreglinger, ancien ingénieur en chef des chemins de fer belges, vient de mourir à l'âge de 99 ans. Il s'en fallait-de quelques mois qu'il atteignit sa centième année. • • • On a enlevé dans les entrepôts et magasins particuliers pour 6 millions de francs de peaux et de cuir. Il y a beau temps que les laines et les cotons ont disparu. •» * * Communication de l'autorité militaire allemande à l'administration communale anver-soise: „L'autorité allemande se plaint vivement de ce que des fils téléphoniques aient été coupés, ceci dans le but de lui nuire. ..Il est de notre devoir d'attirer l'attention de la population sur ce point, car des faits de cet ordre entraînant, la responsabilité . de la ville. „Les mesures de surveillance doivent I être prises et les coupables seront sévère- ' ment punis." * * * Qu Iques-unes des feuilles „dites" belges qui s'éditent à Anvérs vont devoir cesser de paraître, faute de papier. A moins que les Allemands .leur en fournissant, ce qui est vraisemblable, trop heureux qu'ils sont. d'obliger des serviteurs empressés. • • • A Niel, les briqueteries suivantes travaillent: Daman, De Clerq, Coveliers, De Winter, Cornelis, Van den Bosch, Michiels, Van Dijck, Schoesetters et Cooreman, — la plupart avec un personnel réduit. * * * Le comité anversois de secours, travaillant comme section provinciale du comité de secours et d'alimentation, 3 touché une somme de 250.000 francs, souscrite presque exclusivement par les banques et-l^sgrandes maisons de commerce vde la place. Le • > secrétariat de ce comité se trouve rue du Jardin des Arbalétriers No. 11. * *• * Une société mutuelle d'assurance contre les risques de guerre vient de se fonder. Son but est de verser une certaine prime à ceux dont les immeubles seraient détériorés par des faits de guerre. C'est une institution d'utilité publique et non une entreprise financière. Il n'entre pas dans les vues du comité de tirer bénéfice de ce chef. * * .* Les petits bourgeois ne savent comment parer à la. situation qui lèse si gravement leurs intérêts. Das projets sont à l'étude. Tous les vendredis, le comité consultatif siège à l'Hôtel du Midi, 37 marché aux Oeufs. ** * . J On peut, sans crainte d'exagération, fixer i à 95 % îe nombre des chômeurs. Ceux | rjui auraient'pu épargner quelqu'argent, après oinq mois de guerre, se trouvent finalement ï charge du comité de secours. Les comités des „Vakbonden*' ont établi que, pour la ville d'Anvers, les secours Distribués aux nécessiteux s'élèvent à 3.60 fr. en argent, par homme et par semaine, à -.40 fr. pour lès jeuues gens de 18 à 21 ans. Les femmes touchent 2 fr. tous les sept jéurs, payés en marchandises, et lès snfants de moins de 18 ans : un franc, — 3eci sans qu'il soit fait mention des distributions gratuites de soupe. Suivons à présent, dans les faubourgs, l'oeuvre des comités. ABerchem, un ménage composé du père, de la mère et de deux enfants reçoit 6 pain-s, 7y2 K.G. de pommes de terre et 20 Kilos de charbon par semaine. Soupe gratuite à Borgerbout, les pauvres sont secourus par deux organismes. Le bureau de bienfaisance donne pour deux personnes : 3 pains et 9 K.G. de pommes ie terre tous les quinze jours. La commune ne donne absolument rien aux ouvriers. [I y a encore, — heureusement—le steun-somité „qui remet 2 fr. par semaine aux femmes des nécessiteux et 0.75 fr. par 3erriaine à chaque enfant. A Boom, les pei sonnes âgées de plus de 3 ans reçoivent 1600 grammes de pain tous es huit jours, un kilo pour les enfants au-lessous de 8 ans. A Deurne, 7 pains pour 4 personnes par semaine. A Niel, les hommes et les femmes touchent 3,75, les enfants 0.25 fr. en bons, que l'on peut échanger contro de la marchandise lans les magasins institués à cet effet par [a commune. A Hemixem: 1 pain d'un kilo par personne et par semaine. A Merxem: 2 kilos.de pain par jour pour les ménages de 4 à 6 personnes. A Hoboken: distribution de soupe, de pain et d'argent-. A Eeckeren : du pain, de temps à autre. A Wyneghem et à Rumpst on ne donne rien. A Liège. Le vice-consul d'Italie, M. Crippi, est toujours sous les verroux. Les Allemands tiennent d'arrêter la baronne Vaccerat. Elle 3st inculpée d'avoir remis de l'argent à des Belges qui désiraient se joindre à l'armée. Son arrestation a été opérée peu après qu'elle Mit donné de l'argent à un individu qui allait s'enrôler.. Celui-ci semble donc avoir été de' complicité avec les ennemis de son pays, j Ceux-ci ont fixé une rançon de 25,000 fr. i pour mettre la baronne en liberté, mais elle ' i refusé de quitter la prison dans de telles îonditions. La baronne Vaccerat est la fille d'un ; ancien gouverneur de la province de Liège. A Cî arî cl. „Bobs" écrit dans la „Nieuwe Gazet" i'Anvers: Le Conseil communal de Gand i ratifié au cours de sa dernière séance le projet de taxe modifié sur les célibataires. La taxe proprement dite n'est pas exagérée. Elle n'est que de cinq francs pour les jeunes *ens de 27 à 30 ans, avec augmentation de cinq francs par cinq ans et avec un maximum de 25 francs. Mais.... il y a un mais! Cette taxe se 3orse d'une contribution sur la valèur loca-tive des immeubles occupés par les jeunes ^ens, soit en entier, soit pai tiellement, con- i tribution qui s'élève de 5 à 300 francs par année. . Ce vote a jeté la consternation parmi ; les célibataires. Aussi, d'après ce qu'on I nous rapporte, un grand nombre d'entre eux 38 sont ralliés à accepter l'inévitable! Le bureau des mariages à l'Hôtel de ville de Gand ne suffit plus à assurer le travail d'inscriptions. Le nombre des fiancés malgré eux augmente, de jour on jour; d'autres, qui ne veulent pas se marier, ont quitté la ville d'Artevelde, en manière de protestation.* * * A Gand, deux feuilles continuent à paraître. A Mosis. Vie très calme et pénible, car le joug allemand pèse lourd! On ne se sont plus libre de ses actes, de ses paroles. Le co; • trôle n'est pis que militaire. L'esp >nrr e exercé par dos civils a été propre .iont organisé. Il faut, en rue, peser sjs mots ou sinon, c'est la kommaudantur..» 'On y, conduisit dernièrement tous les militaires réformés, (ainsi que ce fut le cas à Ver-viers). Ces arrestations ont été opérées à la nuit tombante, brutalement, sans que les intéressés eussent été prévenus. Ces militaires réformés — il faut le dire bien haut — sont incapables de faire la guerre. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils ont bénéfioié d'une mesure de réforme. Les uns ont été atteints de balles; d'autres de baïonnettes; il en est enfin qui, dans les tranchées, ont pris d'inguérissables fluxions de poitrine. Ce sont donc ces glorieuses épaves, si nous osons dire, que lAllemand a emmené en Allemagne. Dans la crainte de quoi? Qu'ils massacrent les cinq cents Bavarois bien armés qui assurent la surveillance de la ville? Mais ce serait puéril d'envisager un seul instant la possibilité d'un tel coup de main: Pour avoir recueilli toutes les armes qui se trouvaient dans le pays, nos énnemis savent mieux que quiconque qu'il est matériellement impossible à des blessés, à des malades de massacrer une garnison, toujours sur ses gardes, et renseignée par ses espions du moindre mouvement hostile qui pourrait se manifester. Il y a d'autres hommes que les militaires réformés et, dès lors, pourquoi ne pas emmener en Germanie tous les - Belges? Cette mesure ne parle décidément pas en faveur de nos ennemis. Elle est injuste, vexatoire, inique. * • » Le bourgmestre Lescarts et le député Fulgence Masson s'occupent activement de leurs administrés. * * * Au square du château il a été installé un corps de garde. » * * Les charbonnages du Borinage qui ont repris le travail ne peuvent occuper les ouvriers plus de trois ou quatre jours par semaine. Et les salaires ont été considérablement réduits. Il est heureux que les vivres soient arrivés, enfin, d'Amérique pour soulager la grande misère qui pèse sur tout le payg noir. A Louvain De nombreux soldats allemands continuent à traverser Louvain. Ils seraient, dirigés, dit-on^aur,, Arras. C'est vraisemblablement d'Arras que partira' l'attaque allemande qui doit permettre aux troupes du kaiser de couper les lignes alliées et de se ruer sur Calais ! A Briîges. Un échevin et trois conseillers commu-. naux se sont , rendus en Hollande, avec l'autorisation des autorités allemandes, pour pourvoir à rallimentation de la population brugeoise. * * * A Bruges, il est interdit de publier des journaux. En Flearadire. Le rédacteur du journal „Getrouwe Mal-deghem", qui avait été arrêté par les Allemands, puis relâché, vient d'être repris et envoyé à Hanovre, sans autre forme de procès. * * * Voici, daris sa philosophie résigné© une lettre que vieiît de recevoir un de nos amis d'un malheureux Belge qui doit subir le contact de l'envahisseur : ,;Consummatum est:.." ..J'ignore si ce latin est correct et s'applique bien au fait, en somme banal, que voici : ,,Les Allemands viennent de nie prendre tout mon vin! Je vais donc être obligé de boire du petit bleu ou plutôt de l'ea-u. boisson qui si elle n'est pas plus agréable est peut-être plus hygiénique. „Il est possible que "mon vin me soit payé, en monnaie de singe / 0.7.5 ou f 1 la bouteille, mais que signifie cela pour des Château-Mar-gaux. des Yquem et des Romanée, que je soignais et éduquais avec ferveur et amour et que je ne pourrai jamais remplacer l „Quel deuil pour ma pauve cave et quelle mortification pour moi. ..Les Allemands font aussi- d'énormes réquisitions en bétail, chevaux, fourrages, vivres, etc. sans compter les noyers, qu'ils abattent et enlèvent pour on faire des crosses de fusil, à ce qu'il parait. ,.Heureusement que l'Amérique nous aide..." Ils veulent semer la discorde, Les Allemands continuent leur campagne systématique : ils veulent diviser les Belges restés au pays. La question des langues, si délicate et à laquelle aucun Belge ne fit allusion depuis la déclaration de guerre, est l'objet, des, meilleurs soins allemands. Le ,,XXe Siècle" s'est chargé de nous apprendre par qui leurs efforts étaient dirigea et comment, ils espéraient s'y prendre pour jeter parmi les Belges le "brandon de discorde.C'est un individu nommé Harald A. Graevell, ancien espion, opérant en Suisse française ces derniers temps, qui parut le plus qualifié à remplir cette sale besogne d'essayer de jeter 1 un contre l'autre des frères que les événements derniers ont si étroitement réunis. D'oii première gaffe, car il n'y a plus actuellement ni Wallons -ni Flamands, mais •33 Belges qui luttent contre l'ennemi com- •n : l'Allemand. Et voici le texte de la proclamation que :e Harald A. Graevell voulut adresser au raille flamand i Flamands ! Le Dieu des combats en a décidé. Ainsi qu'au temps de la bataille des Eperons d'Or, qu'aujourd'hui encore vous célébrez comme fête nationale, le peuple français a été vaincu par la force allemande. Sa suprématie en Europe est anéantie pour toujours.H est temps, à présent, de faire valoir les revendications flamandes non encore satisfaites et d'exiger que des injustices séculaires soient réparées. Vous ne devez pas rester, plus longtemps les rebutés (Stief-kinder) de la famille des peuples germaniques. Non, le noble peuple qui a produit un Ohaflemagne, mort- il y a 1100 ans cette année, a droit à sa langne et à sa civilisation propre. Vos aspirations seront remplies. Dieu le veut: la Flandre aux Flamands! Et l'espion allemand continue (nous écourtons le fatras de sa lourdq .littérature) ; Le règne du mensonge'doit cesser. C'est un mensonge, lorsqu'un peuple libre et hautement doué doit supporter un esclavage intellectuel. Et ce fut là le cas jusqu'à présent-. Vous verre1: avec indignation ccmmenô vous avez toujours été leurrés par l'élément roman. Lorsque, au temps de la grande Eévolu-tion, les Français vinrent chez vous pour chasier les Autrichiens dont , les troupes, suivant vetre désir, vous avaient défendus pendant des siècles contre la rapacité de rois français vicieux, ils vous exploitèrent jusqu'à vous enlever la chemise, et, lorsque ■vous voulûtes manifester votre indignation, ils assommèrent les ,,Brigands" comme de? chiens enragés. Les assignats, qui n'avaient plus guère de valeur en France, furent imposés au peuple belge avec leur valeur nominal© complète. (C'est bien à un Allemand qu'il appartient de soulever cette question!) C'est de cette manière que ces hommes de la ,,liberté égalité, fraternité" exploitèrent le pauvre peuple. Sur les champs de bataille, veus pûtes verser votre sang pour la ,,gloire" française eb ce ne fut qu'en 1814, il y a juste cent ans, que vous fûtes délivrés de la tyrannie par les braves troupes prussiennes : Aujourd'hui, celles-ci sont de nouveau chez vous pour vous aider, une fois de plus, Accueil lez-les comme des hommes qui vous délivreront du joug romani Ce sont vo3 frères, des enfants de la même mère, la Germanie, qui, au temps de Charlemagrue, étaient déjà unis à vous et qui ne vous sont devenus étrangers que beaucoup plus tard. Des temps nouveaux sont en marche. Un siècle germanique a commencé. Tous les Germains doivent s'unir contre l'influence étrangère. ,,Zij zullen hem niet temmen, den fieren vlamsch (sic) leewv!" dit votre hymne populaire. ,,Wat walsch is valsch is, sohlaa.gt (sic.) aile (sic) dood"', fut votre cri de combat-.H faut qu'il résonne de nouveau aujourd'hui. Le peuple flamand doit pouvoir créer une civilisation populaire propre à eon sol. Il doit obtenir une Université germanique à Gand. Il doit avoir un ministre de l'Instruction publique à lui et un Reuward particulier; il faut que l'allemand devienne la langue du commandement dans l'armée, que la langue flamande soit la seule langue officielle dans l'administration, l'école, les tribunaux et l'église comme aussi dans les .journaux. Un archevêque flamand doit fonctionner à côté d'un archevêque wallon. L'avenir appartient a.u peuple allemand. Voilà ce qui, une fois de plus, deviendra notoire et impératif, comme au temps de Charles-Quint, votre prince populaire. La langue néerlandaise sera, introduit© dans les écoles supérieures de l'Empire. Elle est la langue littéraire de tous les Bas-Allemands (Niederdeutechen). Tous les Flamands cultivés sauront parler le Haut-Allemand (Hcchdeutsch.) Les deux expressions de l'esprit linguistique allemand, jouissant de droite égaux, sont de la plus grande importance pour notre développement intellectuel Nous avons été assez longtemps à l'école des Romains et des Français: nous voulons, enfin, créer une culture germanique propre. Les Flamands sont nécessaires à cette oeuvre. Il manquerait un anneau important à la chaîne, s'ils n'y étaient pas. Ce serait la vraie ..joyeuse entrée", si la culture allemande s'introduisait définitivement en Flandre et si le lion flamand prenait place à côté de l'aigle de l'Empire. ,,Vlaandren den Leeuw! (La Flandre au lion !). La Flandre à la pensée germanique ! La Flandre en avant dans le monde! I^e drapeau flamand sur toutes les mers 1 La poésie et l'art flamand estimés par le monde entier ! Côte à côte avec les Allemands de l'Empire et les Autrichiens, en alliance avec la Hollande, éminents en bien-être et en .culture intellectuelle, invincibles par la droiture, la pureté et la force : voilà le tableau du brillant avenir auquel teut-vrai Flamand doit aspirer. ,,Om dat (sic) ik en (sic) Vlaming bin" (sic). Salut à toi, Grande-Allemagne (Alldeuts-chland heil), Germanje bove-n al. (La Germanie au-dessus de tout !} 6 suivre*

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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