L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1458 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 15 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/5d8nc5t85x/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

jêre Anné< s N°. 23. * iO Centimes Ditnancite 15 Novembre 1914 L'ECHO BELGE Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. L'Union fait la Force. Belge est notre nom de Famille Toute» le» lettres doivent être adressées uu bureau cf-e rédaction: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ■ Gustave Peelloert, René Chambry, f Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOSBUKGWAL 234-240. Télénhone : 1775, ' Le roi Albert. C'est aujourd'hui la fête du roi Albert. Malgré l'absence do Te Deum et de revue, de tout protocole et do tout apparat, jamais c.ile n'aura été célébrée avec autant dt ferveur. Nous aimions notre roi. Nous l'aimions parce qu'il nous aiuiait, parce que nous savions combien était tenace sa volonté de travailler pour son pays. Iiien de ce qui était de la Belgique ne lui demeurait étranger, Penché sur le coeur de la nation, il observai! avec un soin attentif ses larges pulsations régulières. Peuple lr.lorieux, commerçant, industriel, épris de bien être matériel et de réalisations immédiates, son souverain passionné de toutes ces découvertes de le science qui peuvent tourner au bien et è l'utile, s'efforçait de le conduire toujours plus uvant dans la voie de la fortune e1 du progrès. Noua aimions notre roi et nous l'admi fions aussi. Cet amour était fort et pondéré cette admiration était vive mais raisonnable comme ils peuvent l'être seulement quanc ils puisent leur source dans des vertus bourgeoises et le réconfortant exemple de l'héroïsme | quotidien. Mais seule la vertu suprême du sacrifice et le spectacle de net héroïsme où l'homme apparait supérieur à l'homme, pouvaienl apporter à cetamouretàcetteadmiration l'étincelle vivifiante et cet enthousiasme fécond qui leur manquaient encore. Nous aimons notre roi et nous l'admirons par dessus tout-. Seul le malheur nous élève. Et ce roi qui avait su, naguère, se montrer égal à sa fortune, aujourd'hui plus grand que l'infortune même qui l'accable, est un grand roi. Ayant partagé nos joies et notre paisible labeur, il a voulu prendre sa part de nos souffrances. Son patriotisme a trouvé un écho dans nos coeurs comme notre énergie, toute l'énergii de la nation bandée dans un suprême effort A retenti dans le sien. De lui à nous, d nous à lui, il y a cette correspondanci qui fait des liens indissolubles. Toute li Belgique est unie dans le roi Albert, symbôli vivant et incarnation la plus haute de ce qu'elli a de vaillant," de noble et de fier. Pas un instant, depuis le début di eett« guerre abominable, nos yen! n'ont cessé d' être fixés sur le roi soldat qui combat sur le front. Mais aujourd'hui, nous voudrions que nos coeur: plus ardemment encore, dans une commu nion émue et vibrante, battent à l'unissor du sien. Comment le lui dire? Nous voudrions ioi dire des paroles comme savent dire les simples, de ces mots comme nous on avODS trouvé dans nue lettre écrite à nu soldai votre camarade, Sire — et où une femme des Flandres associait l'espoir de voir rentrer bientôt son mari au foyer, avec celui de voir rontrer le roi «lans son palais. Car les mères ne pensent pas à leur fils, ni les femmes à leur époux, sans penser en même temps à vous, Sire, sans vous envelopper. Vous et le fils chéri, l'époux adoré, dans la même affoctiop. En écrivant ceci, nous n'avons eu que Je désir d'être leur interprète. Il y a eu des rois, plus grands d'être sans royaume, il n'y en a pas eu de plus grand que le roi Albert qui a fondé dans le coeur de son peuple un royaume que nul conquérant ne ravira jamais. Unis dans le malheur, tous les Belges apportent aujourd' hui leurs hommages au roi Albert ai à la reine Elisabeth, cette moitié de lui-même. Ils expiment leur foi inébranlable dans l'avenir de la nation. "Vive le Eoi! Vivo la Reine. Vivo la Belgique! L'Echo Belge. * s * Voici le texte du télégramme qu'an nom de ses lecteurs l'Echo Belge a adressé au Roi Albert: A SA MAJESTÉ ALBERT, ROI DES BELGES, FRANCE VIA DUNKERQUE. La rédaction de l'Echo Belge, heureuse d'être l'interprète de 6es lecteurs, prie respectueusement Votre Majesté d'agréer l'hommage de son admiration et de sa fidélité inaltérable, exprime sa foi dans l'avenir et la grandeur de Votre Dynastie qui est le gage de l'avenir et de la grandeur de la Belgique. * i m .»■ — La fêle du Roi Albert. Les nombreux Belges réfugiés aux Pays-Bas qui désirent manifester leurs sentiments de loyalisme à l'occasion de la fête de Sa Majesté | le Roi Albert, commo Ils ont coutume de le faire en Belgique, trou, veront, le 15 de ce mois des registres déposés à ia Légation de Bolglque, 12 Lange Vijverberg, La Haye, où ils pourront s'inscrire. * * * Les nombreux Beiges réfugiés aux Pays-Bas, qui désirent manifester leurs sen.lments de loyalisme à J'occaslon de la fête de Sa Mcjacté { le Roi Albert, le 15 Novembre, comme lis ont coutume de l« faire en Belgique, trouveront, lundi le 16 do ce mois, des registres déposés ! au Consulat Général, Bourspleln No. 5, Am-: sterdam où ils pourrent s'Inscrire. Le Droit des Neutres. Do jour en jour l'Allemagne ressont # plus lourdement la réprobation (lu monde civilisé que la violation de la neutralité de la Belgique fait peser sur elle. Ses juristes se sont mis pé-' niblement à l'oeuvre pour tenter d'effacer l'impression produite par cet attentat à des droits sacrés. L'un d'eux, vient de découvrir que la Belgique, en réalité, est la seule coupable, car elle a agi contre le droit des nations neutres. Il expose dans la ,,Gazette de Voss" sa trouvaille.Deux principes, dit-il, constituent les droits et les dovoirs des neutres: inviolabilité de leur territoire, devoir de ne pas -participer aux luttes des autres puissances. Mais l'inviolabilité ne saurait conférer un droit absolu. Le domicile, en droit civil, est inviolable. Mais Un propriétaire no saurait empêcher que l'on recherchât un malfaiteur dans sa maison ou que l'on tentât d'y éteindre un incendie. A plus forte raison un gouvernement ne floit pas employer les armos, alors qu'i^ne s'agit que de traverser son territoire. Mais combien plus déterminante la raison do ne pas se mêler aux luttes des autres Etats I II ne s'agit de rien de moins, pour ce juriste teuton, que d'un devoir absolu. La force armée d'un pays neutre ne peut être utilisée que pour le maintien de l'ordre intérieur ou pour empê-. cher la conquête. Mais quand il n'est question que d'un simple passage sur son territoire, c'est qgir contre le droit des gens que de l'empêcher par la force des armes. La conclusion se dégage dans cette simple affirmation. Le vrai coupable est le gouvernement de la Belgique, et le juriste triomphe. Jamais thèse ne fut plus monstrueuse. Ainsi l'Allemagne ne doit-elle pas être combattue sur les seuls champs de bataille, mais même dans le domaine des idées. A la victoire des juristes d'outre-Rhin correspondrait la défaite des droits des neutres. C'est pourquoi ceux-ci ont pris conscience des redoutables dangers qui les menaceraient si les thèses germaniques l'emportaient. Loin d'obtenir les succès d'opinion, dont ils savent toute la valeur, les Allemands voient grandir l'indignation que fait naître la cynique apologie de leur conduite, même dans les rangs de ceux qui, aux premiers jours, ignorants ou inconscients, n'avaient pas caché leur sympathie pour l'Allemagne. Car c'est le journal conservateur le ,/Tagblatt" do Berne qui a qualifié» de monstrueuse la dialectique du juriste do la ,,Gazette do Voss" en faisant entendre une protestation indignée. Avec quelle fière raison il oppose aux* apologistes du chancelier allemand les déclarations" du savant professeur suisse Bluntschli! ..Le seul fait, a écrit ce maître du droit des gens, do défendre le droit des neutres par les armes et do repousser une attaque à. main armée ne supprime pas la qualité de neutre ; au contraire, il la fortifie." Consacrer toutes ses forces, .toutes ses ressources pour avoir une armée capable de repousser tout agresseur, tel est le devoir sacré qui s'impose à la Suisse. „Nous voulons, dit ièrenront le conservator ,,Tagblatt" de I*erne, une Suisse libre et indépendante, capable de remplir sa mission civilisatrice, d'après son libre jugement ,ou point de Suisso du tout." Maintenant on comprend les terribles dangers que ferait courir aux petits Etats la victoire de l'Allemagne et ce qu'il en adviendrait de leur neutralité, que les traités ont déclarée perpétuelle. En dépit do cette campagne acharnée et débordante pour gagner les sympathies des neutres, la vérité se révèle. Si l'on veut se souvenir de l'influence des traditions ataviques de langue et d'éducation exercée par l'Allemagne en Suisse, une aussi énergique protestation revêt, une importante signification. La sympathie ne se commande pas. La mériter est nécessaire. L'Allemagne en fait la cruelle expérience. Malgré 60n exaltation du culte de la force, si brutale soit-elle, conquérir l'estime, condition d'un vie supérieure, n'est pas en son pouvoir. Toutes les insolences du monde ne peuvent s'élever à la hauteur de cette justice qui fait la grandeur des nations. Les neutres ne peuvent et ne doivent intervenir par les armes que menacés par les belligérants, mais il ont un droit d'intervention morale. Il n'est pas de peuple qui n'ait le de- ; voir de se prononcer pour le droit contre l'injustice; en manquant à ce devoir, il se condamnerait à être, un jour, victime de sa coupable indifférence. Neutralité des armes, soit, mais non pas neutralité des .jugements. ■ 1 ii". ■— i #-i P—■■ J En Belgique. A Bruxelles. Une nouvelle proclamation — à quand la première centaine? — affichée dimanche dernier sur les murs de la capitale belge: „L'Administ.ration militaire allemande £ fait tout son possible en prenant soin d.e faire fournir et parvenir à Bruxelles def vivres et du charbon pour la population dt l'agglomération.(?) Dans ce but, les Chemins de fer Vicinaux ont repris le service dans les environs de la ville et on a facilité de toute façon au personnel chargé du ravitaillement l'accomplissement de sa tâche Néanmoins, l'invitation à reprendre l'ouvrage n'a pas encore été suivie par la populatior dans l'étendue désirable. Je recommande de la manière la plus énergique aux différentes communes bruxelloises de ne plus distribuer gratuitement des vivres à des hommes auxquels on peut prouver qu'ils ont l'occasion de travailler, mais qu'ils n'en profitent pas. Puisque les chemins do fer et la poste se règlent déjà sur l'heure normale de l'Europo centrale, cette heure entrera en vigueur pour l'agglomération bruxelloise dès le 8 novembre 1914. Ce jour-là toutes les horloges sont à avancer d'environ 56 minutes. L'heure exacte est donnée par les horlogeg des gares. Dès^ le 8 de ce mois, les restaurants, cafés et débits de boissons sont à fermei seulement à 11 heures du soir (heure allemande)."Ceux qui insèrent pareilles choses dans les „ journaux" paraissant sous la censure allemande auraient-ils oublié déjà que ce sont les réquisitions des Allemands qui ont provoqué la situation précaire de la population bruxelloise? Et ne voient-ils pas à quoi tend ladite proclamation? Il y a décidément des gens qui ont la ! mémoire courte! * * * Nous enregistrons la mort du lieutenarit-côlonel Victor Duruy, ancien attaché militaire de France à Bruxelles, où il comptait des amitiés sirfcères et de chaudes sympa -fcies, tué à Ypres à la tête du 1er tirailleurs algériens dont il venait de prendre le commandement. * * * La nouvelle est parvenue hier de la mort du fils de M. Michel Levie, ancien ministre des finances tombé au champ d'honneur, sur les bords de l'Yser. A Anvers. La ,,Nieuwe Gazet" reparaît aussi. Cette fois, c'est le conseil d'administration qui s'est empressé de répondre au désir de l'autorité allemande. Son directeur, M. Flor Burton, est à Londres et son rédacteur en chef, dont l'indépendance de caractère et le patriotisme sont si vivants, ne doivent certainement pas approuver cette manière de faire. Au surplus, notre confrère Auguste Monet continue de résider à Amsterdam, où il signe la situation générale dans le ,,Telegraaf". On se demande dès lors de quelle prose sont nourris les lecteurs du journal an-versois 1 * s * Dans la liste des personnalités du monde artistique, prêtant leur concours à des concerts de bienfaisance à Londres, nous avons omis, bien involontairement, de citer Mr. et Mme Carlo Matton—Painparé, le distingué violoniste et l'excellente cantatrice, qui ont déjà paru, avec beaucoup de succès, dans divers concerts de la capitale anglaise.A ce propos nous lisons encore dans la Métropole" qui, comme on sait, paraît présentement à Londres : M. Carlo Matton, violoniste d'Anvers, organise le jeudi 19 novembre à 8 heures 45, à Finchley Boad 67, St. Johu's Wood, un concert au profit des divers fonds de secours pour la Belgique. A ce concert prêteront leur concours Mme. Juliette Matton-Painparé, d'Anvers, Mlles. Rebecca Clerk ot Thelma Bentwich, M. Ernest Howard, et M. Georges Lauweryns, accompagnateur au Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles. Cette fête est placée sous les auspices de M. le comte de Lalaing, ministre de "Belgique, de Son Altesse Royale la duchesse de Vendôme, M. Coppet, consul général de France, Lady Gladstone, le maire d'Ham#- stead, sa femme, et M. A. Barton Kent • * » Le nombre de fugitifs revenus cette semaine de Hollande est beaucoup moins oon sidérable que celui qu'on enregistra la semaine précédente. A cela, plusieurs raisons: ,,Ceux qui sont restés là-bas ont des moyens d'existence ou plus de réflexion", me.disait un commerçant revenu dans sa ville natale et qui voudrait bien repartir. Mais il n'a pas atteint sa trentième année et se demande comment il pourrait obtenir de la ,,Kommandantur", le ,,passierschein" nécessaire? ,,Si j'avais su, je serais resté dans cette hospitalière Hollande I „Télle fut sa conclusion. „Ah! Si j'avais su!" Que de fois, je l'entende cette phrase de regret, si courte et qui dit tant de choses! Non pas que la famine règne en ville, — mai* il y a comme une atmosphère lourde qui pèse aux épau les, une atmosphère qui fait qu'on se sent mal à l'aise. Déjà, plusieurs condamnations ont été prononcées contre des sinjoren qui avaient professé, à voix haute, le peu de sympathie que leur inspiraient les Allemands. D'autres ont reçu un simple avertissement, qui leur a jeté un froid. Nous, si libres, si frondeurs, nous ne pouvons p'a* vivre ainsi. 11 nous faut notre liberté d'action et de parole. Momentanément, nous ne l'avons plus. Comprenez-vous, dès lors, les regrets de ceux qui, en Hollande, se sentaient heureux et libres? ! De petits commerçants qui ont quelques , • réserves d'argent déplorent que le commerce soit paralysé du fait que les banques restent ! fermées. Les banques dépendent, pour leurs transactions, de la Banque Nationale qui, , elle, dépend do l'autorité allemande. Alors, ' ils restent-là les'' bras croisés, tout au long du jour. Ou ils promènent leur ennui par les rues mornes et comme en deuil. Seule, j la Place de Meir, à certaines heures du jour, est animée, ainsi que les abords de la Gare centrale. Les cafés ne désemplissent j pas. ! Mais Anvers, depuis l'occupation alle-. mande et l'institution de la Commission j Intercommunale, n'est plus Anvers. C'est 1 une ville de province, bien cajme, bien triste, où l'on s'ennuie horriblement. La neurasthénie gagne les uns, la mélancolie les autres. Le manque de nouvelles précises -— car le3 journaux hollandais sont souvent défendue, — fait paraître le temps long et donne naissance à des ,,canards" de dimension. Mais l'autorité allemande d'une proclamation leur a aussi coupé les ailes. Car les canards imprimés, pardon les jour' naux qui 6'éditent ici n'ont auprès du publie qu'un orédit limité. ■* * * Les fonctionnaires belges qui ont repris leurs fonctions (et ceci nca seulement pour Anvers, mais pour le pays tout entier) ont été tenus de signer la déclaration suivante : ,,Je, soussigné, promotc par '•elle ci, conformément aux stipulations de la Convention de La Haye du 18 octobre 1907, de continuer à m'acquitter de mes fonctions, avec zèle et loyauté et de ne rien entreprendre et de tout éviter qui pourrait gêner l'administration allemande sur le territoire de la Belgique. " Et ces messieurs soutiennent, dur comme fer, qu'ils ont toute liberté et que le joug allemand est sans poids! Il est vrai que les pseudos journalistes, qui ont montré le chemin aux disciples de Panurge, et qui noircissent le papier qu'insère la ,,Presse", la ,,Gazet van Ant-werpsn'\, ,,1'Handelsblad" et les ,,Ànt-werpsChe Tydingen", prétendent (eux aussi) qu'ils sont libres... Ce serait à leur rire au nez s'ils ne faisaient tant de tort à leur patrie. Pour gouverne, à Bruxelles, aucun journal quotidien n'a continué à paraître. Les trois feuilles à un sou qui s'y impriment actuellement ont été créées depuis l'occupation allemande. Aussi, comme allure indépendante, je vous en recommande la lecture. Parmi les quotidiens qui ont repris leur publication en Belgique, outre les quatre journaux d'Anvers, il nous faut citer les quotidiens. ,,L'Ami de l'Ordre" à Namer et le „Bien Public" à Gand. Les autres journaux ont compris où se trouvait la vraie dignité,, • » Les vendeurs d© journaux se plaignent amèrement de ce que la vente ne donne pas. Le public préféré être privé de nouvelles que de parcourir des feuilles qui ont abdiqué toute liberté. A Gand. Ceux qui comprennent l'allemand ont pu lire sur les murs do la ville et dans ses environs, la proclamation suivante : Le gouvernement anglais essaie de justifier par la presse les mesures sévères qu'il a prises contre les sujets allemands et autrichiens résidant en Grande Bretagne et en âge de porter les armes. H prétend à cfctte fin que, du côté du gouvernement allemand, des mesures analogues auraient été prises. Cette accusation portée contre le gouvernement allemand, est, tout commo tant d'autres, complètement fausse. Les autorités allemandes n'ont aucunement songé, et no songent pas non plus aujourd'hui, à entreprendre rien de pareil contre les hommes en état de porter les armes du pays ennemi occupé par eux. En particulier, ils ne songent ni à les déclarer prisonniers de guerre, ni ù les incorporer dans leur propre armée. Les règles suivantes leur sont applicables, mais seulement en tant qu'ils ont appartenu a l'armée ennemie, belge, française ou anglaise: lo S'ils sont trouvés en civil sur le théâtre de la guerre, ou derrière le front des troupes allemandes, ils sont arrêtés comme suspects d'espionnage et traités d'après les lois 'de la guerre; ^ 2o Toute autorité civile, qui obtient connais* sance de la présence d'un militaire ennemi derrière les troupes allemandes, est obligée de procéder à son arrestation immédiate et de le Hivrer à l'autorité militaire allemande la plus proche. Aussi toute personne qui obtient connaissance do la présence de tels militaires, a-t-ello l'obligation d'en donner avis à l'autorité militaire. Au cas où elle négligerait cette obligation, les plus sévères mesures la menacent.3o Tous ceux qui prêtent leur concoure pour pour cacher la présence militaires ennemis derrière nos trouves,- soit en négligeant de les dénoncer, soit en leur procurant des vêtements civils, ou en leur fournissant l'hospitalité, des soins, des moyens financiers, ou de quelque autre manière, se rendent complices de ce qui favorise la trahison des opérations de guerre et doivent de même s'attendre aux plus sévères punitions selon les lois de la guerre. Gand, le 5 novembre 1914. L'Inspecteur des Etapes do la 4e armée, Freiherr VON SECKENDORFF, lieutenant-général. Remarquons: ,,ils ne songent ni à les déclarer prisonniers de guerre." Peut-être le Freiherr von Seckondorff ignora>t-il ie sort j.o& centaines dp civils de Louvain, de Termonde, de Visé, etc... emmenés en captivité Allemagne, à Munchen-Lager notamment. * * * Le bruit court que Nestor Vv'ilniart, le joyeux Wilmart comme on était accoutumé do l'appler, qui s'enrichit, joyeusement aussi, par la fabrication d'actions au chemin de fer Gand—Terneuzen, condamné il y a peu à dix ans de prison, aurait été vu dans les rues de Gand. 11 se serait sauvé de la prison de Ter-monde, lorsque les Allemands attaquèrent cet- j te ville. On croit qu'il s'est réfugié à Londres. • • • Voici une lettre que M. H. De Baets, membre catholique de la Députation Permanente adresse à tous les bourgmestres -des villes et communes de la Flandre Orieptale. Nous n'y ajouterons aucun comentairal Monsieur le bourgmestre, Les autorités militaires allemandes me signalent que des alertes résultent fréquemment de faits do braconnage et do chasse. Vous en comprendrez les dangers. j Vous voudrez bien vous conformer sans retard | à la circulaire que j'ai publiée dans les colonnes du „Bien Public" du 4 novembre. Vous • vous entendrez avec les officiers allemands pour j organiser des patrouilles et prendre toutes autres mesures de police opportunes. Vous .inviterez les habitants à vous remettre toutes armes à feu qu'ils détiendraient : ,,ils ne seront pas inquiétés s'ils obéissent dans les vingt-quatre heures de votre réquisition". Si non, vous dressere» procès-verbal suivant les instructions que je vous ai données, ferez saisir les armes qui seront confisquées ,,et arrêter leurs porteurs ou détenteurs". Ceux-ci seront remis aussitôt à la disposition de M. le Procureur du Roi. Si l'autorité militaire allemande fait preuve de courtoisie et de modération en recourant à l'autorité civile belge, vous me dégagerez des obligations d'honneur qui en ^ résultent pour moi, en faisant tout votre devoir pour conjurer des malheurs. La présente sera obligatoire par son insertion dans un seul journal, l'état des communications ne me permettant pas de la faire parvenir à chaque bourgmestre individuellement.Le Membre de la Ûéputation permanente assumant l'administrat. eiville de la province, H. DE BAETS. ■ ■W|. ■ M) ' JJ. ■ h . La Presse et le régime allemeoi Une réponse à M. E. Vlietinck, Journaliste et avocat. Nous recevons la lettre suivante ï Bergen op Zoom, 12 novembre 1914. Monsieur le Béda-cteur, Je n'ai pas mission pour répondre au nom d'autrui à la lettre adressée à votre journal par mon ami M. J. Van Boeckel. Je me permets néanmoins, dans l'intérêt do la vérité, pour autant que mes informations personnelles et prises sur place m'ont mis à même de la connaître, de dire à mes confrères que je ne suis pas entièrement d'accoord avec votre honorable .correspondant. Pas plus que la Gazet van Ant-wcrpen — et, je panse, que le IlandeUblad — la Presse ne paraît „sous le contrôle des autorités allemandes'. Lo journal ne subit pas la censure. Mais^ il s'abstient — précisément pour éviter un visa préalable, comme je le présume, — de commente^ les communiqués des parties belligérantes. C'est un© restriction à la liberté d'exprimer librement ses opinions à cet égard. Sans doute. Mais ne publiant rien du tout, en ne paraissant pas, on s'imposerait ou on accepterait une autre espèce de restriction — avec cette différence qu'on priverait ceux de nos concitoyens restés ou retournés — à tort ou à raison — à Anvers, d'un moyen de savoir ce qui se passe, et un nombre respectable de personnes de leur pain quotidien. Ce me semble être là une manière de voir parfaitement défendable et nullement incompatible avec le patrotisme. Je ne relèverai pas les termes ,,crime de lèse-patrie" et de ,,complices" : expressions qui ont, jven suis convaincu, dépassé la pensée de mon ami Van Boeckél. Ne suspectons personne.Agrée®, Monsieur le rédacteur en chef, l'assurance de ma respectueuse considération ED. VLIETINCK, avocat. Bergen op Zoom, Hoogstraat 309. Mon cher ami Vliefcinck me pcrraettra-t-il de lui répondre deux mots? Quand il dit que les journaux qui paraissent actuellement à Anvers ne souffrent pas le contrôle allemand, , il me semble jouer sur les mots. Ces journaux, en effet, ont le choix : ou de se soumettre à la censure, c'est-à-dire au contrôle de l'autorité allemande, ou bien d'exercer ce contrôle eux-mêmes. C'est-à-dire qu'ils seront rendus responsables de la publication de toute nouvelle ou de toute appréciation susceptible de causer un préjudice à l'Allemagne. Et mon confrère Vlietinck qui possède ses auteurs, n'ignore certainement pas qu'il suffit de deux lignes de la main d'un homme pour le faire pendre —- ou fusiller, au choix. La ,,Presse", si je comprends bion ce que dit l'honorable correspondant, aurait in cliné pour cette seconde méthode, celle qui présente le plus de risques. Aussi, conciliant an quelque sorte la prudence avec un courage relatif, la ,,Presse" se contente d'enregistrer les nouvelles officielles sans plus, se gardant bien d'un commentaire qui fournirait à l'autorité allemande le prétexte d'une intervention. La ,,Presse", j donc, après avoir dit blanc; Router, et j noir: VVolff, omet de dire: ceci est bianc, | et: ceci est noir, lai^ant au lecteur le soin de se débrouiller. Et mon confrère Vlie-tinck connaît assez do théologie pour ^ n'ignorer point que s'il y a des péchés par action il y a aussi des péchés par i omission. Et la ,,Presse" me semb'io au j moins coupable do péché par omission. Mais si le théologien Vlietinck se tait là-dessus, Vlic-tinok, docteur en droit, est un j peu plus explicite: ,,C'est une restriction j à la liberté d'exprimer librement ses opi-| nions, dit il. Sans doute..." Ce ,,sans i doute" vi'it bien le quoi qu'en dire du son-i net de Trissotin. Ce ,,sans doute..." est un monde. Tout de même c'est un peu court, j Nous avouons ne pas comprendre qu'un I journaliste puisse penser si légèrement sur . cette liberté de la presse qui constitue l'honneur et l'essence même de sa profession. Et nous admettons ceci d'autant moins que ce journaliste est doublé d'un avocat, défenseur par définition de toutes les libertés quelles qu'elles soient. Enfin si je m'adresse à M. Vlietinck comme homme seulement et si je lui demande s'il peut en aucun cas transiger avec ra <jonscience, il me répondra non. Pour moi ma conscience d'homme,, ma conscience de journaliste et ma conscience d'avocat ne font qu'un. Usant d'une liberté comme de la liberté de penser et d'exprimer ma pensée, je n'accepte que le contrôle de ma conscience. C'est-à-dire que ma conscience et mon droit ne font qu'un. Je ne transige pas plus avec celui-oi qu'avec celle-là. Pour le' reste, j'entends. Il s'agit de donne* du pain à des ouvriers, des employé». Mais c'est précisément ce qui fait le prix de ces choses qu'on nomme honneur, conscience, dignité, et que d'aucuns tiennent pour assea creuse», d'être infiniment au-dessus de cette réalité pourtant cuisante qu'est la faim. Mais ces ouvriers, ces employés ont-ils réellement faim ? Et, si oui, est-il absolument nécessaire qu'on noircisse et qu'on gâche un peu de papier pour leur donner à manger? Maintenant, je m'aperçois, mon cher oon* frère, que ce n'était peut-être pas à moi à vous dire ceci. Votre lettre vise plue particulièrement notre confrère commun M, Van Boeckel. A lui d'y répondre. Mais «a protestation si digne, si mesurée dans les termes, et, dans le fond, frémissante de patriotisme en même temps que d'une in-r dignation contenue, ne dit-elle pas tout ©♦ qu'il faut dire. Relisez-là, cher confrère, car vous n'avez qu'une excuse, c'est de l'avoir mal lue une première fois. CHARLES BERNARD, «MOi <9 » Cw» — Pour les Belges. ,,Un Belge, s'inspirant de la Devise nationale voudrait la voir appliquée, surtout dans le but de deviser parfois de choses intéressant la Belgique, avec des compatriotes, sans pourtant s'occuper de politique internationale. ,,11 aimerait donc voir se réunir ceux-ci a Jour fixe, dans un local à aétertt:iner. Afin de couvrir les frais occasionnés par la location dudit local, une cotisation serait prélevée, dont le boni serait toujours distribué à des œuvres de bienfaisance. „La première réunion aura lieu Jeudi prochain 19 crt, à 8£ heures du soir, dans une salle de ,,l'American Hôtel". „Au cas où des compatriotes ne pourraient pas assister à cette réunion, ils sont priés de faire connaître leur adresse à M. Delhez, Valeriusstraat 28, Amsterdam." * * * Nous tenons à fixer particulièrement l'attention de nos lecteurs sur la belle oeuvre hollandaise, ,,Vereeniging Tehuis voor 13el-gische Kinderen" qui s'occupe de placer dans diverses familles hollandaises, les innombrables onfants belges réfugiés, et dont on trouvera l'annonce dans notre No. d'aujourd'hui. Cet organisme de bienfaisance fonctionne admirablement, et a déjà soulagé bien des misères, Depuis trois mois qu'il existe, il plaça déjà près de 1100 enfants belges dans de^ familles honorables et aisées. Un contrôle très -sévère est d'ailleurs exercé quant à la moralité, l'hygiène, l'état de fortune du milieu où sont placés les enfants. Encore trois mille familles se sont fait insorir» pour «dopter des enfants belges, et en cas de besoin la Société pourrait encore en placer le double. On voit que l'élan charitable de nos hôtes est loin de s'affaiblir. La société fait toutes les recherches utiles, pour essayer do retrouver les parents des pauvres onfants, et prend toutes les précautions désirables pour s'assurer que l'enfant sera rendu à ses parents, tuteurs ou au Gouvernement Belge, à la première demande. Avant d'être placé, l'enfant doit passer une quarantaine de dix jours dans les locaux de la société, où il est examiné par les médecins et revacciné si le besoin 6'en fait sentir. Enfin, tous les enfants «sont photographiés. On na saurait trop louer aussi, la mesure qu'a prise la société do placer les enfants catholiques dans les familles catholiques, et 1rs enfanta protestants dans * des familles protestantes. Cola procède d'un esprit vraiment large et tolérant, qui fait le plus grand honneur à. la Hollande. L'cévre si méritoire du ,.Tehuis voor Bel-gische Kiiide-ren" n orite donc toute notre j reconnaissance et toute notre Admiration»

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume