N° 1. Mai 1916. LE CLAIRON DU ROI Supplément aérien de la " Libre Belgique " Un seul devoir nous reste : la résistance opiniâtre Discours du Roi Albert (4 août 1914). L Armée Belge. L'ennemi a fait prétendre récemment, par les journaux à sa solde, que l'armée belge était réduite à 5o.ooo hommes et qu'elle avait été remplacée sur le front par les Alliés. C'est un mensonge. Jamais l'armée belge n'a été aussi forte que maintenant. Ses divisions d'armée sont au grand complet et sa cavalerie compte deux divisions au lieu d'une. Elle possède des réserves dans ses dépôts et ses centres d'instruction, jille a augmenté considérablement le nombre des mitrailleuses et son artillerie ne cesse de s'accroître en pièces de tous calibres. Ses propres usines fabriquent maintenant son matériel de guerre. Le génie des industriels belges s'est retrouvé dans l'armée. Nos soldats sont pleins d'ardeur et attendent avec impatience le signal de se ruer sur les incendiaires et les massacreurs teutons, bourreaux de leur patrie. Ce qui a toujours soutenu leur ardeur, dans les moments les plus difficiles, c'est l'admiration qu'ils éprouvent pour leurs frères qui luttent avec une énergie à laquelle le monde entier rend hommage, contre l'infâme oppresseur, dans le pays envahi. La Situation Générale La situation générale est de nature à faire entrevoir pour .une époque très prochaine l'effondrement du militarisme allemand. La diversion en Orient a été funeste à nos ennemis. Après la prise d'Erzeroum et de Trébizonde et d'un important butin, les Russes continuent leur marche triomphante. Les Turcs sont impuissants à leur barrer la route et leurs alliés ne peuvent plus venir à leur secours. Salonique, dont les Boches annonçaient l'attaque avec tant d'obstination, ne les a pas encore vus venir. Les Bulgares s'épuisent dans une campagne dont ils ne voient pas la fin. L'armée russe, entièrement pourvue du matériel le plus moderne, est prête à l'attaque, cependant que les armées du Kronprinz s'épuisent en efforts désespérés devant Verdun. Le colonel suisse Feyler a qualifié la bataille de Verdun de T)éfaite allemande. Verdun est comme une plaie clpez un diabétique par où la vie s'écoule peu à peu. Tandis que l'armée allemande s'affaiblit, les forces des alliés ne cessent de croître. Nouvelles. — Le conseil des ministres qui s'est réuni à Sainte-Adresse le 29 avril 1916, s'est tout spécialement occupé de l'évaluation et de la réparation des dommages de guerre. — Le gouvernement se préoccupe vivement des questions économiques ; il les • fait étudier avec grand soin. — Le bonnet de police ou bonnet porte-feuille, connu à Bruxelles sous le nom de " pinnemouche vient d'être adopté pour l'armée belge, ainsi que le casque, appelé "bourguignote ", qui fait fort bel effet. La casquette ne reste facultative que pour les officiers. — Ont été nommés lieutenants généraux, les généraux majors Wielemans, Orth, Bernheim, Rucquoy, Jacques, Biebuyck et baron de Ryckel. — Les grenadiers ont été autorisés à inscrire sur leur drapeau : Steenstraete en souvenir de leur conduite héroïque à cette bataille. — Le général Joffre a passé récemment en revue plusieurs de nos régiments à l'occasion de l'anniversaire de la bataille de Steenstraete. Nos troupes ont défilé devant le Roi, la Reine et l'illustre chef de l'armée française dans un ordre parfait. — A plusieurs reprises le général témoigna toute sa satisfaction à nos souverains, pour la belle tenue et l'allure martiale de nos soldats, ajoutant qu'ils uvaient rivaliser avec les meilleures troupes de l'armée française. - Des attaques allemandes faites sur le front belge à l'aide de gaz asphyxiants >té repoussées avec de grandes pertes pour l'ennemi. "".omrne le disait récemment le glorieux défenseur de Verdun, le général : " On les aura. Un peu de patience.

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